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20th Century Boys
Dessin et scénario : Urasawa Naoki

20th Century Boys, terminé


Volume 1 - 2002

Volume 2 - 2002

Volume 3 - 2002

Volume 4 - 2002

Volume 5 - 2003

Volume 6 - 2003

Volume 7 - 2003

Volume 8 - 2003

Volume 9 - 2003

Volume 10 - 2003

Volume 11 - 2004

Volume 12 - 2004

Volume 13 - 2004

Volume 14 - 2004

Volume 15 - 2005

Volume 16 - 2005

Volume 17 - 2005

Volume 18 - 2005

Volume 19 - 2006

Volume 20 - 2006

Volume 21 - 2007

Volume 22 - 2007
Spin Off, en cours


Volume 1 - 2012
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    2 avis


    ezope
    Qui n'a jamais rêvé de retomber en enfance, de revivre les épopées grandioses et naïves que nous inventions étant gamins? Réjouissez vous, ô amis du temps passé, 20th century boys est une série pour vous. En effet ce manga écrit et dessiné par Urasawa, aussi auteur de la très bonne série Monster, nous plonge avec délice dans une histoire, par de nombreux atouts, passionnante et humainement attachante. Le scénario met en scène une bande d'amis, vu à deux époques différentes. A l'âge adulte d'une part et lorsqu'ils sont enfants, et que, secrètement ils s'amusent a quelques prédictions apocalyptiques. Qu'arrive-t-il lorsque des robots extraordinaires sortis de l'imagination enfantine, sont l'outil d'un gourou sectaire qui prépare la fin du monde? C'est là toute l'intrigue. Le coktail délirant de ces deux périodes de mêmes personnages donne à l'intrigue ce côté inssaisisable, du a la liaison inéluctable entre ces deux histoires temporelles. D'un point de vu technique, le dessin est toujours aussi bien soigné que dans Monster et s'adapte parfaitement à l'ambiance littéraire. Là ou on aurait pu voir une redite décevante, 20th century boys s'impose comme un nouveau classique dans le genre, et pas de doute, vous en aurez pour votre et argent et pour votre temps...

    ingweil
    Kenji à presque 30 ans n’a pas encore saisi que son existence ressemble à un gros ratage : il rêvait d’être un rockeur, il est gérant d’un minable magasin, l’enfant de sa sœur sur les bras. Le « suicide » d’un de ses amis d’enfance va l’amener à rameuter toute son ancienne bande, tous représentants de la middle-class japonaise, une équipe bien loin d’imaginer qu’elle peut sauver le monde. Urasawa lie le fantasme de tout enfant (devenir un super-héros) avec la réalité de l’âge adulte : que voulions-nous devenir ? notre futur est-il à l’image de ce que nous en rêvions ?

    Les premiers albums sont brillants avec ces allers-retours incessants entre le présent et le passé. Le travail de dessinateur est véritablement bluffant, réussissant à faire identifier par le lecteur chaque protagoniste à une époque ou à une autre. On est littéralement embarqué dans cette réflexion sur le souvenir de l’enfance, ce côté madeleine de Proust « et toi tu te souviens de ton école primaire ? », rendu plus aigu par les conventions japonaises de retrouver ses anciens camarades. Malheureusement toute la belle mécanique montée par Urasawa s’emballe on ne sait pas trop pourquoi.

    C’est au 6ème volume qu’Urasawa introduit une nouvelle époque. Au départ, tout reste à peu près cohérent, même si les nouveaux personnages introduits manque parfois d’épaisseur (l’inspecteur Chôno et Kanna peinent à s’imposer comme les principaux protagonistes de cette partie), le fait de retrouver d’anciens personnages vieillis aurait dû permettre de passer le flambeau aux jeunes. Seulement, et c’est peut-être là l’erreur d’Urasawa, les anciens ne cèdent pas leur place, au contraire on insiste pour savoir ce qui s’est réellement passé, tout en ne donnant aucune véritable réponse. Nous voilà en train de vivre alors 3 époques simultanées : l’enfance de Kenji, un retour sur certains évènements de l’an 2000, et 2014 l’époque de Kanna. Et force est de constater que l’époque 2014 ne vaut pas les autres. Pour tenir son histoire Urasawa ajoute un nouveau carnet de prédictions, un doute sur la véritable identité d’Ami, en gros il relance la machine sur exactement les mêmes éléments qu’au début et nous lasse.

    Mais le pire est à venir : on introduit encore une nouvelle époque, 2017, qui semble être faite uniquement pour réunir tout le monde. Bon, ça aurait pu être possible, le souci étant de proposer aux lecteurs une explication raisonnable de la disparition de certains personnages pendant si longtemps (17 ans parfois). Et surtout, surtout, à un moment ou à un autre il faudrait s’arrêter de relancer de vieilles énigmes laissées en suspens 10 tomes plus tôt.

    Sans vouloir révéler la fin de l’histoire, 20th Century Boys s’achève sans répondre à aucune question même si le dernier tome livre quelques pistes intéressantes (le problème étant de savoir quand elles seront exploitées…). Urasawa en lance actuellement la suite, 21st Century Boys, ce qui est très mauvais signe : s’il relance une nouvelle série, c’est que ça risque de durer encore au moins une dizaine de volumes (à moins que le public japonais ne se lasse et ne l’oblige à bâcler sa fin, ce qui ne serait pas nécessairement une meilleure nouvelle…). En conclusion, les 6-7 premiers volumes sont excellents, les 7-8 suivants restent bons mais commencent à fatiguer, les derniers sont barbants au possible. Pour un bon titre d’Urasawa, lisez Monster.
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