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Les adaptations ciné de bandes dessinées

Bandes Dessinées : auteurs, séries, et toutes ces sortes de choses... ]


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Thierry, 17.10.2008 à 11:50314231
La Bande Dessinée, Recherche & Développement du cinéma ?

SydN, 06.10.2008 à 17:22313621
super la technique novatrice d'animation (a peine améliorée depuis south park et Petit vampire)... Mais ca ne vaut pas le merveilleux doublage!

Quand les gens comprendront-ils que les gags qui marchent très bien en BD ne fonctionnent pas sur écran? Que l'élipse en Bd rend les choses drôle et pleines de surprises, alors quand dans la linéarité du cinéma, ca devient fade et attendu...
Déjà avec Astérix ils auraient du s'en rendre compte, les dessins animés ne sont pas drôle et que dire des films??? (dans l'adaptation ciné de Chabbat, les passages les plus fidèles sont les moins drôles)

effer, 06.10.2008 à 16:45313617
longg :
lanjingling :
longg :

Décevant, forcément.
on va pouvoir la reutiliser souvent , cette citation (c)

J'ai cliqué sur quelque chose et après je ne me rappelle plus rien... Bizarre.

Tu as de la chance!
;-)

longg, 06.10.2008 à 15:18313616
lanjingling :
longg :

Décevant, forcément.
on va pouvoir la reutiliser souvent , cette citation (c)

J'ai cliqué sur quelque chose et après je ne me rappelle plus rien... Bizarre.

lanjingling, 06.10.2008 à 15:15313614
longg :

Décevant, forcément.
on va pouvoir la reutiliser souvent , cette citation (c)

longg, 05.10.2008 à 18:15313594
effer :
longg :
Décevant, forcément.

C'est ce que je craignais...


Que je sois déçu ?
:)

effer, 05.10.2008 à 16:55313589
longg :
Décevant, forcément.

C'est ce que je craignais...

longg, 05.10.2008 à 16:41313588
Décevant, forcément.

yan, 05.10.2008 à 15:56313582
Mr_Switch :
Pour Gaston, il me semble que la société qui fait ça n'a ni le droit de redessiner Gaston ni d'inventer des nouvelles histoires. Ce seraient donc les dessins de Franquin eux-même qui seraient animés grâce à une nouvelle technique. (Un peu comme les adaptations des Profs et autres bambooseries ?) Peut-être me fourvoié-je.

lanjingling, 05.10.2008 à 15:37313580
toujours dans son optique de retraitement dialectique des cultures populaires , tarantino prepare un "spiderman & ses amis contre doraemon" (source)

fow, 03.10.2008 à 10:37313514
pfff ca c'est une pub, le teaser arrive après, banane :)

sinon, j'ai envie de dire sacrilège mais bon, plus rien ne m'étonne...

FrancisBF, 03.10.2008 à 10:35313513
Ha ouais, euh, quand même. En effet.
En fait, le teaser pour Sexdrive est presque aussi proche de Dragonball que le teaser de Dragonball.

Thierry, 03.10.2008 à 10:24313509
euuuuuh... n'importe quoi, mais je sais pas par ou commencer :o)

fow, 17.09.2008 à 11:01312703
>>"On a déjà fait un prout."

Ca me parait assez bien parti, moi.

Mr_Switch, 16.09.2008 à 18:57312668
Sur Wartmag, par exemple

thierry Martin, 16.09.2008 à 18:56312667
c'est bon j'ai trouvé l'info.

thierry Martin, 16.09.2008 à 18:49312666
"Une nouvelle technique"
tu l'as eu où cette info, ceci dit ça me parait une idée bien craignos, pauvre Franquin...

Mr_Switch, 16.09.2008 à 17:57312664
Et encore, tu parles de la première série du Marsu (version Disney, avec un Marsu parlant, me semble-t-il) ou de la seconde ?

Pour Gaston, il me semble que la société qui fait ça n'a ni le droit de redessiner Gaston ni d'inventer des nouvelles histoires. Ce seraient donc les dessins de Franquin eux-même qui seraient animés grâce à une nouvelle technique. (Un peu comme les adaptations des Profs et autres bambooseries ?) Peut-être me fourvoié-je.

effer, 16.09.2008 à 17:09312656
Au vu de l'adaptation du Marsupilami en DA, j'ai peur!!!

lanjingling, 16.09.2008 à 15:37312644
sur actuabd

Thomas Fersen prête sa voix à Gaston Lagaffe !
15 septembre 2008

Trois Petits Tours, le dernier album de Thomas Fersen, vient de sortir chez les disquaires. Le chanteur français nous a habitué à des textes poétiques et imagés, où il donne vie à un bestiaire varié.

On apprend dans une interview accordée à Thierry Coljon, du Soir, qu’il prêtera sa voix à Gaston Lagaffe dans la prochaine adaptation audiovisuelle du personnage créé par André Franquin : « C’est la fille de Franquin qui a demandé que je fasse un essai. Je suis extrêmement flatté, c’est un vrai honneur pour moi de faire Gaston. On a déjà fait un prout. Ce seront les dessins de Franquin en animation, avec trois planches par épisode. Dans le respect du dessin et du scénario. ».

mfl, 14.09.2008 à 18:54312552
Adaptation ciné, c'est peut-être beaucoup dire mais je viens de découvrir qu'il existait un court métrage adapté d'Imbroglio de Trondheim !

athanase, 12.09.2008 à 18:17312522

Acheté à la FNOUC et vu cette semaine.
Comme vous pouvez le voir sur l'affiche il y a des passage de Blutch, Burns et Mattotti entre autres. ça fait peur et c'est très noir et très bien.
Monsieur Robial fait la direction arti et les commentaires (pas encore écoutés).

Et pour le coup j'ai découvert Richard McGuire que je ne connaissais pas, c'est lui qui s'en tire le mieux à mon avis.

Pour les détails c'est ICI,

cubik, 05.09.2008 à 10:12312163
les 4 cités sont tres bien
pour commencer, je conseille plutot year 1 ou le long halloween, si tu le trouves

longg, 05.09.2008 à 10:06312161
Ok!
Bon lesquels sont bien alors, AU CAS OU je les achèterais :)

cubik, 05.09.2008 à 9:52312160
mais c'est pas une adaptation très précise ou très fidèle d'une bd donnée
y a des influences, on va dire :)

Xavier, 05.09.2008 à 9:40312159
longg :
Dîtes donc messieurs les spécialistes, quelqu'un parmi vous peut me dire de quels livres est adapté le dernier Batman ?
Passque j'ai comme l'impression que c'est un peu compliqué.
Je ne suis pas fan de comics mais il paraît (selon une certaine N... qui n'arrive plus à retrouver le nom des livres justement mais qui les as lus) que ceux-là sont supers.
Merci!


Les références les plus fréquemment évoquées sont: Batman Year One (Miller / Mazzucchelli), The Dark Knight Returns (Miller), The Long Halloween (Loeb / Sale) et The Killing Joke (Moore / Bolland).

longg, 05.09.2008 à 9:21312158
Dîtes donc messieurs les spécialistes, quelqu'un parmi vous peut me dire de quels livres est adapté le dernier Batman ?
Passque j'ai comme l'impression que c'est un peu compliqué.
Je ne suis pas fan de comics mais il paraît (selon une certaine N... qui n'arrive plus à retrouver le nom des livres justement mais qui les as lus) que ceux-là sont supers.
Merci!

SydN, 26.08.2008 à 22:39311739
stanislas :
Le doubleur de Spip est tout bonnement exceptionnel !


Oui, on sent qu'en grand professionel, il a longuement étudié le langage des écureuils!

Mais bon, tous les acteurs sont formidables, le seul que j'ai trouvé pas trop dans le ton c'est celui qui joue le rôle d'Emile Bravo à la fin, il semble mal à l'aise face aux questions du journaliste (pourtant fulgurantes d'originalité)... Encore un qui a oublié son texte...

stanislas, 26.08.2008 à 17:45311730
Le doubleur de Spip est tout bonnement exceptionnel !

Gantois, 26.08.2008 à 12:42311721
lanjingling :
c'est pas du cinema , mais c'est une adaptation ridicule tout de meme


c'est effectivement très con...

lanjingling, 26.08.2008 à 12:20311718
c'est pas du cinema , mais c'est une adaptation ridicule tout de meme

SydN, 21.08.2008 à 7:56311579
"Le film adapté du roman graphique d'Alan Moore, Watchmen, et réalisé par Zack Snyder doit sortir en mars 2009, sous la houlette de Warner Bros. Seulement Fox vient d'engager une action juridique contre le studio, clamant qu'ils ont acquis les droits du livre dans les années 80. Fox vise ainsi à empêcher la sortie du film et toute utilisation du matériel promotionnel s'y rapportant..."

par là

pas cool.
pas forcément pour le film (qui me fait un peu peur) mais plus pour l'acte.

longg, 07.08.2008 à 16:33311242
Bert74 :
Le pauv' film des Washovsky bros. est une sous-merde pour n'importe quel lecteur de ce chef d'oeuvre de la BD.


Je plussoie, et j'ajouterai même "une sous merde pour n'importe quel spectateur" de ce... truc. Dire que je l'ai vu au cinéma :(

Bert74, 07.08.2008 à 15:47311240
Joe :
Tiens je sais pas si on en a déjà parlé, mais V pour Vendetta en film c'est autant de la bombe qu'en BD, et c'est pas peu dire... :)

A voir et à lire!:)


Le pauv' film des Washovsky bros. est une sous-merde pour n'importe quel lecteur de ce chef d'oeuvre de la BD. Portman est une quiche dont le perso n'a rien à voir avec la vraie Evey. Les rajouts de perso et de péripéties sont casse-couilles au possible. Avoir donné "une voix et donc un ton" à V est une hérésie.

Le Maitre a eu raison de ne pas le voir.

lanjingling, 06.08.2008 à 18:16311217
chrisB :
J'ose te conseiller l'auberge de la Jamaique, en effet j'ai cru comprendre que tu etais fan de Charles Laughton :o)

tu causes a moi ou a Seccotine ?
rebecca ,dans le genre claustro/parano (frequent chez hitchcock) me semble un peu lourd , demonstratif , par rapport a psychose , une femme disparait , fenetre sur cour...
l'auberge de la jamaique , malgre l'ogre laughton , n'est pas mon film de pirate prefere
mais je n'ai pas lu les livres, donc je ne comparerai pas

chrisB, 06.08.2008 à 17:46311215
J'ose te conseiller l'auberge de la Jamaique, en effet j'ai cru comprendre que tu etais fan de Charles Laughton :o)

Seccotine, 06.08.2008 à 17:28311212
HUM... Les livres de Daphné du Maurier sont remarquables ! La tension y est palpable... L'auberge de la Jamaïque et Rebecca m'ont filé des frissons. De plus, l'écriture est particulièrement plaisante. C'est peut-être aussi pour ne pas être déçue que ces deux adaptations sont les rares films d'Hitchcock que je n'ai pas vu. Sûrement que "le maître du suspense" en a fait des chefs d'oeuvre cinématographique mais je suis bien sûre que les romans n'ont pas à rougir de la comparaison (si tant est qu'un roman puisse rougir). Paf, je vais regarder l'un des 2 ce soir, cela m'intrigue...

lanjingling, 06.08.2008 à 17:02311211
chrisB :
lanjingling :
en un siecle de cinema & des milliers de tentatives , les bonnes adaptations de bons livres se comptent sur les doigts de 2 mains


Je ne sais pas combien tu as de doigts par main, l'ange mais t'as interet à être une saloperie de mutant :o)

Rien qu'avec Ford et Hitchcock j'arrive à mes 2 mains (5 doigts chacune, je fais ce que je peux).
Et j'ajoute Godard/Moravia pour le Mépris, Murnau/Stoker pour Nosferatu (mais Faust et Tartuffe aussi), Kurosawa/Akutagawa pour Rashomon, Welles/Shakespeare pour Othello, MacBeth

Plus Feuillade et Fantomas, Borzage, Mizoguchi et un paquet d'autres :o)

hitchcock tire des chef-d'oeuvres de livres qui n'en sont pas ; nosferatu est un chef-d;oeuvre , dracula de stocker , ca casse pas des briques
a l'inverse , rashomon est loin d'etre mon kurosawa prefere , pareil pour le othello de welles; son macbeth est bien , mais reste assez inferieur a l'original
je ne parle meme pas d'asterix ou de v pour vendetta...
si tu veux , j'ajoute mes doigts de pieds , mais a part "le mepris" , "le grand sommeil" , "crash" ...

chrisB, 06.08.2008 à 14:30311207
lanjingling :
en un siecle de cinema & des milliers de tentatives , les bonnes adaptations de bons livres se comptent sur les doigts de 2 mains


Je ne sais pas combien tu as de doigts par main, l'ange mais t'as interet à être une saloperie de mutant :o)

Rien qu'avec Ford et Hitchcock j'arrive à mes 2 mains (5 doigts chacune, je fais ce que je peux).
Et j'ajoute Godard/Moravia pour le Mépris, Murnau/Stoker pour Nosferatu (mais Faust et Tartuffe aussi), Kurosawa/Akutagawa pour Rashomon, Welles/Shakespeare pour Othello, MacBeth

Plus Feuillade et Fantomas, Borzage, Mizoguchi et un paquet d'autres :o)

lanjingling, 06.08.2008 à 14:03311206
Matthieu :
tadaaa !
bon j'avoue que j'ai un peu peur...

le real est responsable d'un "moliere" hysterique (dans le pire sens du terme) et academique...
quand je serai maitre du monde , je publierai une liste des livres interdits d'adaptation; tous les bons livres , en gros
en un siecle de cinema & des milliers de tentatives , les bonnes adaptations de bons livres se comptent sur les doigts de 2 mains

Cobalt 60, 06.08.2008 à 13:52311204
Quelqu'un peut-il m'en dire un peu plus sur cette adaptation de ma vie au cinéma par Zack Snyder.. Le petit cachotier ne m'a rien dit, c'est peut-être pour me faire la surprise.

Matthieu, 06.08.2008 à 13:13311203
tadaaa !
bon j'avoue que j'ai un peu peur...

effer, 27.06.2008 à 17:12310182
Un amateur des films de Oshii Mamoru, cet homme est un génie du cinéma, d'ailleurs il a une formation de cinéaste, il ne dessine pas.
:-)

lanjingling, 27.06.2008 à 14:56310173
SydN :
betatesteur :
SydN :
langage, il n'est est pas l'essence... un film sans son c'est possible, mais un film sans image, ca n'est plus un film)


contre-exemples: Debord, Isou.
D'autres?


je persiste a penser qu'un écran noir ou un écran blanc reste une image en tant que telle. ca fait ressentir une emotion visuelle, voire une non émotion. Ca reste un film.

tout a fait
en meme temps , il y a "long film for ambient light" , d'anthony mc call

SydN, 27.06.2008 à 13:43310172
betatesteur :
SydN :
langage, il n'est est pas l'essence... un film sans son c'est possible, mais un film sans image, ca n'est plus un film)


contre-exemples: Debord, Isou.
D'autres?


je persiste a penser qu'un écran noir ou un écran blanc reste une image en tant que telle. ca fait ressentir une emotion visuelle, voire une non émotion. Ca reste un film.

Joe, 27.06.2008 à 13:41310170
Tiens je sais pas si on en a déjà parlé, mais V pour Vendetta en film c'est autant de la bombe qu'en BD, et c'est pas peu dire... :)

A voir et à lire!:)

betatesteur, 27.06.2008 à 12:44310168
SydN :
langage, il n'est est pas l'essence... un film sans son c'est possible, mais un film sans image, ca n'est plus un film)


contre-exemples: Debord, Isou.
D'autres?

betatesteur, 27.06.2008 à 12:43310167
lanjingling :

"la bande dessinee" non plus , alors ? regrouper des ensembles peut etre heuristiquement heureux , tant que l'on ne dogmatise pas


la question mérite toujours d'être posée, et en tout cas il vaut mieux, une fois qu'on s'est décidés à utiliser des catégories à ne pas les anthropomorphiser au risque d'y voir disparaitre les vraies singularités humaines qui les constituent. "La bande dessinée", si elle peut être un ensemble cohérent à peu près utilisable quand on l'évoque en tant que dispositif technico-narratif, devient n'importe quoi quand on lui attribue des volontés, des qualités inventives, des fonctions précises ou des valeurs de classe qui n'appartiennent dans le meilleur des cas qu'aux hommes, dans le plus confus qu'aux groupes humains. "Les vitraux gothiques sont pédagogiques" aurait son équivalent dans ce type de rapports avec "la bande dessinée est un divertissement". il faut un ensemble très précis de choix humains qui n'ont rien à voir avec les qualités respectives des productions dont on parle (un vitrail peut être conçu comme un divertissement quand il décore un parc d'enfant, une bande dessinée peut être pédagogique etc.) pour obtenir ce genre de réduction. que faire de ces catégories? Le plus souvent, pas grand-chose.

lanjingling :
promotion de la democratie ; que la cia l'ait reduit a cela ne signifie pas qu'il nous faille en faire autant , mais la dimension utilitaire du travail de tel ou tel artiste ne doit pas non plus etre ignoree


on ne peut l'ignorer comme composante de volontés extérieures qui l'y plient - qui plient le travail artistique à leurs fins démonstratives - pour mieux comprendre les causes de cette pliure (comprendre le IIIème Reich à travers son utilisation du roman de Feuschwanger "le Juif Süss" ou celle de Nietzsche) mais on a le devoir de l'écarter pour traiter ces objets eux-mêmes (sinon la confusion ne tarde pas à s'installer, et on tiendra durablement "le Juif Süss" pour l'oeuvre de propagande par excellence sans soucis de questionner la violence qui a fait de ce livre-là ce film-là)

lanjingling :
proposition de definition du terme : changement du mode d'expression d'une oeuvre a une fin utilitaire


c'est encore bien confus ("expression", "utilitaire", tout ça nous emmène dans des redéfinitions infinies, là)

lanjingling :
helas , adapter un film en 16 mm a un support numerique pour le rendre compatible avec sa diffusion sur internet est comme reduire un tableau d'ad reinhardt a un autocollant de la vache qui rit...


sûr! Mais j'ai en fait été cherché des références filmographiques et historiques pour voir de quoi il s'agissait, puis j'ai téléchargé des copies divx pour les voir sur un bon écran dans une définition correcte.

SydN, 27.06.2008 à 11:17310165
je pense aussi que chaplin était un homme qui avait appris que le langage cinématographique est un langage essentiellement visuel. (meme si le son y a une grande importance, c'est aussi une des spécificités de ce langage, il n'est est pas l'essence... un film sans son c'est possible, mais un film sans image, ca n'est plus un film).
Ce qu'on a un peu trop tendance a oublier ces temps-ci... Trois tonne de blabla, souvent mal écrit en plus, pour racconter ce que le vide créatif des réalisateurs ne sais pas conter en image. Chaplin savait tout racconter en image, il s'est servit du parlant pour rajouter quelque chose dans sa mise en scène ou dans ses gags, jamais dans une finalité de facilité.

D'ailleurs on retrouve parfois le même problème en BD... un trop de blabla qui ramolli la narration. Moi le trop de texte, ca me saoule, même s'il est bien écrit. Mais ca c'est un ressentit très personnel...

lanjingling, 27.06.2008 à 4:21310153
betatesteur :
lanjingling :

peut-etre qu'il lui a tout simplement fallut ,comme pour ozu , du temps pour s'adapter au parlant (nous parlons la de temps lointains, bien avant l'adaptateur universel du comixpouf)


Non, vraiment, il a détesté ça (il a surtout détesté les directives de production qui en ont systématisé l'usage dès son apparition): Chaplin règle ses comptes visiblement avec le parlant dans "Les temps modernes", en ridiculisant son emploi dont il voit très bien les limites (le film "Singin' in the rain" les mettra d'ailleurs lui-même très bien en lumière du point de vue technique; Chaplin, lui, est surtout sensible à la grossièreté artistique des premiers parlants devant le génie inventif qu'ont développé dans une forme de langage spécifique d'une extraordinaire maturité les différentes formes du cinéma muet). Si mes souvenirs sont bons, la voix humaine (si l'on peut dire) se manifeste dans "les temps modernes" sous la forme d'un concert de gargouillis d'estomac, d'un hymne ridicule passé par une mauvaise sono etc. (si quelqu'un l'a vu récemment, il peut se livrer à un inventaire de ces apparitions, je crois que c'est assez démonstratif)
Pour la suite, Chaplin est un des réalisateurs auquel le parlant aura posé le moins de problèmes techniques (c'était comme je l'ai déjà dit, un maestro du son).

nous exprimons donc bien la meme chose, toi disant qu'il a deteste , au debut, l'engouement general pour une technique encore si grossiere & lourde qu'elle etait tres limitative du point de vue artistique & creatif , moi disant qu'il a attendu que cette technique fasse des progres , pour la voix ,avant d'en explorer vraiment les potentialites
d'autres que lui ne se sont pas non plus precipite sur ce qui n'etait au debut qu'un effet de mode (comme pour la couleur ) , d'autres encore ne l'ont fait , comme tu le dis , que sous la contrainte des producteurs
il ne detestait pas le parlant par principe , il etait oppose a tout ce qui restraignait la liberte (l'usine , certaines politiques, des contraintes economiques ou techniques...)

betatesteur, 26.06.2008 à 22:56310150
pessoa :

Dans les temps modernes, on trouve en sonore, à une exception près, uniquement des voix "mécaniques" : le directeur dans son écran, le démonstrateur de la machine à manger (qui fait son boniment via un phonographe), la radio.
L'exception, c'est la chanson de Charlot dite "je cherche après Titine", encore est-elle en une langue imaginaire...
Et il y a beaucoup de bruitages.


merci pour ces précisions et corrections, c'est toujours un plaisir de rencontrer un amateur de Chaplin.

pessoa, 26.06.2008 à 20:25310145
Moi :
betatesteur :
Si mes souvenirs sont bons, la voix humaine (si l'on peut dire) se manifeste dans "les temps modernes" sous la forme d'un concert de gargouillis d'estomac, d'un hymne ridicule passé par une mauvaise sono etc. (si quelqu'un l'a vu récemment, il peut se livrer à un inventaire de ces apparitions, je crois que c'est assez démonstratif)

Je crois que c'est plutôt dans "Les lumières de la ville".


Le discours incompréhensible dans une sono dégueu, c'est les lumières de la ville.

Les gargouillis d'estomac (de l'épouse du révérend), c'est les temps modernes.
Dans les temps modernes, on trouve en sonore, à une exception près, uniquement des voix "mécaniques" : le directeur dans son écran, le démonstrateur de la machine à manger (qui fait son boniment via un phonographe), la radio.
L'exception, c'est la chanson de Charlot dite "je cherche après Titine", encore est-elle en une langue imaginaire...
Et il y a beaucoup de bruitages.

Le Dictateur comporte principalement des dialogues "parlants", mais aussi quelques cartels.

Moi, 26.06.2008 à 20:03310142
betatesteur :
Si mes souvenirs sont bons, la voix humaine (si l'on peut dire) se manifeste dans "les temps modernes" sous la forme d'un concert de gargouillis d'estomac, d'un hymne ridicule passé par une mauvaise sono etc. (si quelqu'un l'a vu récemment, il peut se livrer à un inventaire de ces apparitions, je crois que c'est assez démonstratif)

Je crois que c'est plutôt dans "Les lumières de la ville".

betatesteur, 26.06.2008 à 19:38310140
lanjingling :

peut-etre qu'il lui a tout simplement fallut ,comme pour ozu , du temps pour s'adapter au parlant (nous parlons la de temps lointains, bien avant l'adaptateur universel du comixpouf)


Non, vraiment, il a détesté ça (il a surtout détesté les directives de production qui en ont systématisé l'usage dès son apparition): Chaplin règle ses comptes visiblement avec le parlant dans "Les temps modernes", en ridiculisant son emploi dont il voit très bien les limites (le film "Singin' in the rain" les mettra d'ailleurs lui-même très bien en lumière du point de vue technique; Chaplin, lui, est surtout sensible à la grossièreté artistique des premiers parlants devant le génie inventif qu'ont développé dans une forme de langage spécifique d'une extraordinaire maturité les différentes formes du cinéma muet). Si mes souvenirs sont bons, la voix humaine (si l'on peut dire) se manifeste dans "les temps modernes" sous la forme d'un concert de gargouillis d'estomac, d'un hymne ridicule passé par une mauvaise sono etc. (si quelqu'un l'a vu récemment, il peut se livrer à un inventaire de ces apparitions, je crois que c'est assez démonstratif)
Pour la suite, Chaplin est un des réalisateurs auquel le parlant aura posé le moins de problèmes techniques (c'était comme je l'ai déjà dit, un maestro du son).

SydN, 26.06.2008 à 19:19310139
betatesteur :
ingweil :
et Masamune Shirow ?


Que sans le talent d'Oshii le Ghost In The Shell en anime ne vaudrait pas tripette.


comme quoi l'adaptation, c'est pas toujours con :)

betatesteur, 26.06.2008 à 18:40310137
Smiley_Bone :
Moi j'aurais plus demandé ce qu'il pensait de Daniel Clowes.


Très grand auteur de bande dessinée, mais je ne le vois pas faire un film sans Zwigoff.

betatesteur, 26.06.2008 à 18:36310136
ingweil :
betatesteur :
J'oubliais : l'adaptation, c'est complètement con.

Juste pour te situer, tu penses quoi de Katsuhiro Otomo,


Qu'il a fait un story board spécifique pour faire d'Akira un film, et qu'il n'a pas du tout respecter Tezuka pour son story board le plus abouti, soit celui de Metropolis.

ingweil :
Hayao Miyazaki


Que Naausica est loin d'être son anime la plus réussie.

ingweil :
et Masamune Shirow ?


Que sans le talent d'Oshii le Ghost In The Shell en anime ne vaudrait pas tripette. Rien qu'à regarder la troisième "adaptation" on en a la confirmation immédiate. D'ailleurs l'Avalon d'Oshii permet de voir combien les choix filmiques des Ghost In The Shell appartiennent à Oshii.

jmmelo, 26.06.2008 à 17:38310133
Surtout que quand le "parlant" est apparu, le matériel nécessaire étant lourd, volumineux et fragile, la mise en scène était du coup limité: aurevoir les travelings et autres mouvements de caméra. Et Chaplin a été futé de l'utiliser uniquement pour certaines scènes.

lanjingling, 26.06.2008 à 16:36310126
chrisB :
betatesteur :
Chaplin n'aimait peut-être pas le parlant (on se souvient tous du sort qu'il lui réserve dans "les temps modernes") mais c'était un merveilleux manipulateur du son.


Je fais mon chipoteur (sous mon propre compte car je n'ai pas le sesame du pseudo Betatesteur:o)).

Dire que Chaplin n'aimait pas le parlant est un poil fort, disons qu'il s'en mefiait. Ce n'est pas pour rien qu'il lui a fallut 3 films pour passer du muet au parlant : Les lumières de la ville, Les temps modernes et enfin Le dictateur.

peut-etre qu'il lui a tout simplement fallut ,comme pour ozu , du temps pour s'adapter au parlant (nous parlons la de temps lointains, bien avant l'adaptateur universel du comixpouf)

chrisB, 26.06.2008 à 15:20310119
betatesteur :
Chaplin n'aimait peut-être pas le parlant (on se souvient tous du sort qu'il lui réserve dans "les temps modernes") mais c'était un merveilleux manipulateur du son.


Je fais mon chipoteur (sous mon propre compte car je n'ai pas le sesame du pseudo Betatesteur:o)).

Dire que Chaplin n'aimait pas le parlant est un poil fort, disons qu'il s'en mefiait. Ce n'est pas pour rien qu'il lui a fallut 3 films pour passer du muet au parlant : Les lumières de la ville, Les temps modernes et enfin Le dictateur.

Par contre je te rejoins sur la fait que Chaplin etait un immense manipulateur du son, il a developpé tant d'idées autour du sujet que ca depasse de loin le fait de faire parler "simplement" ses acteurs.

vma, 26.06.2008 à 11:52310112
Sur comix Pouf ! :

Smiley_Bone, 24.06.2008 à 16:52310024
Moi j'aurais plus demandé ce qu'il pensait de Daniel Clowes.

ingweil, 24.06.2008 à 16:15310019
betatesteur :
J'oubliais : l'adaptation, c'est complètement con.

Juste pour te situer, tu penses quoi de Katsuhiro Otomo, Hayao Miyazaki et Masamune Shirow ?

lanjingling, 24.06.2008 à 16:07310017
betatesteur :
lanjingling :

le probleme de wolfflin est d'avoir ecarte dans ses etudes picturales les discours en chaire sans lesquels les vitraux goothiques etaient pourtant inconcevables ; on peut neanmoins qualifier ceux-ci d'adaptations partielles


hola! Il serait peut-être bien de ne pas sauter sur le premier nom qui passe (Wolflin) en passant complètement à côté de l'opposition proposée (les équations socio-historiques des histoires positives de l'art versus un siècle de travail pour les réduire à un épiphénomène par les grands courants de cette branche au XXe) au risque de dire un peu n'importe quoi : tuiler les usages pédagogiques aux objets qui alimentent leurs démonstrations, il faut oser! à ce train, comment comprendre la rouerie de Luther pendant les grandes vagues d'iconoclasme du XVIe, orchestrées par Calvin ou Zwingli, qui invite, lui, à conserver des oeuvres pouvant toujours servir malgré leur apparente contradiction à la réforme? autant considérer que tout est un, et que dès qu'on parle d'église, alors peintre de retables, dessinateur de cartons pour vitraux, ,prêtre et dieu sont un même artisan.
non, je remarquais juste que , selon que l'on se situedu point de vue de l'historien ou de l'historien d'art , une meme oeuvre peut justifier des commentaires differents.
betatesteur :
"Les vitraux gothiques", ça ne veut rien dire du tout
"la bande dessinee" non plus , alors ? regrouper des ensembles peut etre heuristiquement heureux , tant que l'on ne dogmatise pas
betatesteur :
sauf peut-être pour les manuels destinés aux profs d'arts plastiques économes en toute chose. Il n'y a aucun rapport entre le travail de Duccio pour la cathédrale de Sienne et ceux des verriers de Bourges ou de Strasbourg. il faudra bien un jour se débarrasser complètement de cette mauvaise habitude de prendre les artistes antérieurs au quattrocento pour des illustrateurs laborieux ou d'enfantins pédagogues pour masses illettrées.
On éduque bien nos trains d'enfants dans des visites à Beaubourg pour éveiller leur supposée petite âme d'artiste devant Pollock ou Klein. Dans un siècle, est-ce que de gentils amnésiques les tiendront aussi pour des pédagogues, ceux-là?
pour klein , je ne dis pas , mais pollock fut de son vivant utilise pour la promotion de la democratie ; que la cia l'ait reduit a cela ne signifie pas qu'il nous faille en faire autant , mais la dimension utilitaire du travail de tel ou tel artiste ne doit pas non plus etre ignoree
betatesteur :

bon, c'est vrai que ça semble nous éloigner de notre propos, mais je n'en suis pas si sûr : à tout accepter pêle-mêle pour gonfler de sens le mot "adaptation", on le vide complètement, et ça finit en bouillie.
proposition de definition du terme : changement du mode d'expression d'une oeuvre a une fin utilitaire
betatesteur :

Sinon, merci pour la référence aux frères Kuchar, que je ne connais pas. Je suis allé voir en ligne de quoi il retourne, ça a l'air très bien.
helas , adapter un film en 16 mm a un support numerique pour le rendre compatible avec sa diffusion sur internet est comme reduire un tableau d'ad reinhardt a un autocollant de la vache qui rit...
betatesteur :

J'oubliais : l'adaptation, c'est complètement con.
"ovale ou rond , un ballon c'est pour les cons"

betatesteur, 21.06.2008 à 17:23309952
lanjingling :

le probleme de wolfflin est d'avoir ecarte dans ses etudes picturales les discours en chaire sans lesquels les vitraux goothiques etaient pourtant inconcevables ; on peut neanmoins qualifier ceux-ci d'adaptations partielles


hola! Il serait peut-être bien de ne pas sauter sur le premier nom qui passe (Wolflin) en passant complètement à côté de l'opposition proposée (les équations socio-historiques des histoires positives de l'art versus un siècle de travail pour les réduire à un épiphénomène par les grands courants de cette branche au XXe) au risque de dire un peu n'importe quoi : tuiler les usages pédagogiques aux objets qui alimentent leurs démonstrations, il faut oser! à ce train, comment comprendre la rouerie de Luther pendant les grandes vagues d'iconoclasme du XVIe, orchestrées par Calvin ou Zwingli, qui invite, lui, à conserver des oeuvres pouvant toujours servir malgré leur apparente contradiction à la réforme? autant considérer que tout est un, et que dès qu'on parle d'église, alors peintre de retables, dessinateur de cartons pour vitraux, ,prêtre et dieu sont un même artisan. "Les vitraux gothiques", ça ne veut rien dire du tout sauf peut-être pour les manuels destinés aux profs d'arts plastiques économes en toute chose. Il n'y a aucun rapport entre le travail de Duccio pour la cathédrale de Sienne et ceux des verriers de Bourges ou de Strasbourg. il faudra bien un jour se débarrasser complètement de cette mauvaise habitude de prendre les artistes antérieurs au quattrocento pour des illustrateurs laborieux ou d'enfantins pédagogues pour masses illettrées.
On éduque bien nos trains d'enfants dans des visites à Beaubourg pour éveiller leur supposée petite âme d'artiste devant Pollock ou Klein. Dans un siècle, est-ce que de gentils amnésiques les tiendront aussi pour des pédagogues, ceux-là?
bon, c'est vrai que ça semble nous éloigner de notre propos, mais je n'en suis pas si sûr : à tout accepter pêle-mêle pour gonfler de sens le mot "adaptation", on le vide complètement, et ça finit en bouillie.
Sinon, merci pour la référence aux frères Kuchar, que je ne connais pas. Je suis allé voir en ligne de quoi il retourne, ça a l'air très bien.
J'oubliais : l'adaptation, c'est complètement con.

MR_Claude, 20.06.2008 à 21:24309940
cela dit, c'est bien joli, mais bon, Iron Man, il depote et pis voila. :)

kstor, 20.06.2008 à 20:44309939
Soit un type qui fait croire à toute sa famille pendant plus d'une décennie qu'il est toubib. En fait, non, il passe ses journées sur les parkings des grandes surfaces à attendre que ça se passe. A la fin, il en finit avec le mensonge en tuant femme et enfants.

Emmanuel Carrere en tire un livre ; Nicole Garcia lit le livre et en tire un film. Un peu plus tôt, Laurent Cantet en a déjà fait un film (sans lire le livre de Carrere). Erik Arnaud écrit une chanson sur le sujet. Citons aussi un documentaire, une série télé, et apparemment un autre film encore. Je vous passe la centaine de milliers d'articles, d'éditoriaux, de chroniques, de réflexions et d'envolées lyriques sur le thème.

Je suis d'accord, le chef d'oeuvre insurpassable reste le fait divers lui-même. Mais j'aime beaucoup le film de Cantet et la chanson d'Arnaud. On ne dit pas "adaptation" dans ces cas-là ? Ou alors, on limite l'utilisation du mot au film de Garcia parce qu'elle adapte le bouquin de Carrère ?

Ah oui : Kubrick a bien "adapté" Lolita. C'est le terme officiel. Même si ça doit rompre le fil de certaines argumentations que je trouve fort pertinentes par ailleurs.

Enfin, tous ces débats sémantiques ne nous disent pas si Sfar adaptera lui-même au cinéma son adaptation du Petit prince, question fondamentale s'il en est.


lanjingling, 20.06.2008 à 17:33309932
betatesteur :
lanjingling :
cela semble vous gener que l'adaptation ne decrive qu'une technique , & que le mot ne soit pas porteur en lui meme d'une hierarchisation


c'est le contraire : une adaptation implique déjà un choix structurel, moral (il prétend à la proximité donc à la fidélité, basée sur l'analogon) même si elle pase son temps à masquer cette forfaiture derrière d'autres arguments plus ou moins affectifs ou prétendument pragmatiques. il n'existe pas de version ahiérarchique des transpositions. Autant le savoir tout de suite et travailler à rendre au moins ça cohérent et créatif.
nous sommes a priori d'accord sur le fait que l'adaptation qui pretend n'etre que le passage neutre d'un medium a un autre est une imposture dissimulee sous des justificatifs demagogiques .
betatesteur :

lanjingling :
contemporains d'albert le grand sont les vitraux gothiques , adaptation des recits bibliques & des legendes dorees pour un public precis , analphabete


Non. Cette conception wolflinienne de l'iconographie est mise en déroute par les histoires de l'art du XXe siècle, qu'elle soient iconologiques et kantiennes (Panofski) ou pas (Damish), voire génératives (Arasse) ou formalistes (Goodman). C'est tout simplement une position idéologique du XIXe siècle qui se retrouve dans l'usage mythifié des valeurs du passé, ce qui en fait un lignage vasarien étendu à l'Histoire : cette conception nous renseigne bien plus sur le XIXe siècle que sur les objets que les historiens du XIXe se sont donnés à penser (voir à ce sujet Vidal-Naquet et la critique de l'histoire dans "les grecs ont-ils cru à leurs mythes?"). Le travail de Piero Della Francesca, par exemple, sur cette légende dorée dont tu parles (dans le programme des fresques de Arezzo) est une interprétation (exégèse qui déchira les positions Thomistes et augustiniennes) et certainement pas une adaptation.
le probleme de wolfflin est d'avoir ecarte dans ses etudes picturales les discours en chaire sans lesquels les vitraux goothiques etaient pourtant inconcevables ; on peut neanmoins qualifier ceux-ci d'adaptations partielles
betatesteur :

Une "adaptation" implique d'emblée l'erreur de jugement sur laquelle est bâtie sa propre mythologie du discours et de la séparation arbitraire fond forme.
desaccord : une telle separation arbitraire est le propre d'une stupide adaptation ; il est des adaptations qui integrent cette separation (corruption of the damned, de george kuchar , qui adapte les recits hollywoodiens dans un pauvre 16 mm n/b)
enfin , le "remake" est un des actes fondamentaux de la creation , condamner le terme , il est vrai assez galvaude, d'adaptation , au profit de tous ses equivalents plus ou moins proches (transfert , vision personnelle, reprise...) me semble assez arbitraire

betatesteur, 20.06.2008 à 16:53309931
lanjingling :
cela semble vous gener que l'adaptation ne decrive qu'une technique , & que le mot ne soit pas porteur en lui meme d'une hierarchisation


c'est le contraire : une adaptation implique déjà un choix structurel, moral (il prétend à la proximité donc à la fidélité, basée sur l'analogon) même si elle pase son temps à masquer cette forfaiture derrière d'autres arguments plus ou moins affectifs ou prétendument pragmatiques. il n'existe pas de version ahiérarchique des transpositions. Autant le savoir tout de suite et travailler à rendre au moins ça cohérent et créatif.

lanjingling :
contemporains d'albert le grand sont les vitraux gothiques , adaptation des recits bibliques & des legendes dorees pour un public precis , analphabete


Non. Cette conception wolflinienne de l'iconographie est mise en déroute par les histoires de l'art du XXe siècle, qu'elle soient iconologiques et kantiennes (Panofski) ou pas (Damish), voire génératives (Arasse) ou formalistes (Goodman). C'est tout simplement une position idéologique du XIXe siècle qui se retrouve dans l'usage mythifié des valeurs du passé, ce qui en fait un lignage vasarien étendu à l'Histoire : cette conception nous renseigne bien plus sur le XIXe siècle que sur les objets que les historiens du XIXe se sont donnés à penser (voir à ce sujet Vidal-Naquet et la critique de l'histoire dans "les grecs ont-ils cru à leurs mythes?"). Le travail de Piero Della Francesca, par exemple, sur cette légende dorée dont tu parles (dans le programme des fresques de Arezzo) est une interprétation (exégèse qui déchira les positions Thomistes et augustiniennes) et certainement pas une adaptation.
Une "adaptation" implique d'emblée l'erreur de jugement sur laquelle est bâtie sa propre mythologie du discours et de la séparation arbitraire fond forme.

lanjingling, 20.06.2008 à 15:59309929
Appollo & betatestille (un esprit taquin s'est empare de moi , je n'y puis rien), vous tautologisez : pour vous, adapter , c'est con , parce que c'est dans la nature de l'adaptation d'etre con , & quand une adaptation est reussie , ce n'en est pas une , mais une relecture , une interpretation , une illustration, un detournement , une imitation creative , que sais-je encore...
vous soulevez d'ailleurs bien le probleme
betatesteur :
L'adaptation est effectivement une idée de con. Ou alors, il faudrait que nous trouvions un autre verbe ensemble qui établisse une différence radicale entre le sort extraordinaire que Wilder réserve à la nouvelle de Christie "témoin à charge" et celui que les crânes d'oeuf qui adaptent "V comme Vendetta" au cinéma réservent à la bande dessinée qu'ils réduisent en miettes.
cela semble vous gener que l'adaptation ne decrive qu'une technique , & que le mot ne soit pas porteur en lui meme d'une hierarchisation
contemporains d'albert le grand sont les vitraux gothiques , adaptation des recits bibliques & des legendes dorees pour un public precis , analphabete
l'adaptation est une remise en forme d'une oeuvre pour une fin precise (marketing , propagande , publicite...c'est souvent peu noble , en effet), & ca separe le fond de la forme ; or , cela a deja ete dit , un chef-d'oeuvre a trouve sa forme parfaite , c'est sans doute pour cela que l'adaptation d'un chef-d'oeuvre est toujours inferieure a l'original ; mais adapter au cinema un roman policier bien torche (comme ceux d'agatha christie ou daphne du maurier), cela peut donner , sous la patte de wilder ou celle d'hitchcock de beaux resultats

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