Et tu ne lui a pas prise des mains pour verifier si ce n'était pas une E.O. (édition originale, pour ceux qui ne parlent pas bdgestiste couramment), auquel cas la revendre avec bénéfice juteux (oui, j'ose) ?
Cet après-midi, tandis que je faisais une course en centre-ville, je voyais une mère et son fils faire les poubelles (c'est tristement devenu un spectacle banal, notre société a réussi à réinventer une version dégradée du métier de chiffonnier), le gamin certainement âgé de moins de dix ans parcourait avec intérêt ce qui semblait bien être un exemplaire du Déclic de Manara.
Cet article https://picturing.hypotheses.org/89 avance l'idée que dans le 48cc une case n'existe que si elle sert le récit, toute digression contemplative est donc bannie. L'auteur cite une case de Yoko Tsuno comme exception confirmant la règle non dite.
J'ai trouvé une autre exception, une courte séquence où Milou batifole (le premier strip, pas le second avec le gag avec un papillon, un gag ne servant pas le récit mais ayant une utilité narrative):
https://www.zpag.net/BD/tintin_boules.htm
Ces quatre micro cases, inutiles et même incongrues du point de vue du 48cc, seront supprimées dans l'album, alors que le gag restera (le papillon étant simplement remplacé par un herisson), ce qui tend à confirmer cette reflexion de l'auteur.
BDolat : des tablettes de bons chocolats de la chocolaterie du pré à Hengwiller "enrobées" d'une BD de Sylvain-Moizie,
disponibles chez la rouquine épicière de la Neustadt et à la librairie "le tigre" du quartier de la Krutenau
Il avait en partie raison. Il me semble que cet album est composé, en partie, des dessins d'une affiche en bande dessinée qu'il a dessiné pour le Quick d'Angoulême pour le festival 1990
Saynète intitulée Panne sèche que j'ai pu lire dans
Il fait toujours très chaud, et je pense machinalement à ce titre qui d'habitude, me correspond assez, ce titre d'un album à ranger dans la rubrique pléthorique des "livres qu'on n'a pas lus", et pour cause:
En 1994, âge de 15 ans, je suis alors un jeune fan de la ligne claire, et particulièrement de Ted Benoit dont je sais qu'il n'a plus sorti d'album depuis 1990 (les mémoires de Thelma Ritter ou quelque chose comme ça ?); je suis donc très enthousiaste à l'idée qu'un nouveau titre de lui a paru, j'en ai pris connaissance dans la Lettre de Dargaud, ma seule source d'information à l'époque sur l'actualité de la bande dessinée, publication mensuelle dont je récupère des exemplaires gratuitement auprès de la librairie le Furet du Nord. Armé de cette information, je me rends quelques jours après au rayon bande dessinée dudit magasin. L'homme qui en avait alors la responsabilité était un grisonnant grassouillet, blasé et lymphatique qui, lorsque je lui demande, avec entrain s'il a reçu le nouvel album de Ted Benoit, me répond: "Ted Benoit ? Un album ? Ca m'étonnerait, ça fait des années qui ne sort plus rien, il travaille dans la pub, il a raison ça rapporte plus". Moi: "oui mais j'ai lu dans la Lettre de Dargaud qu'il avait sorti un album !". Je peine à lui donner des précisions (manque de rigueur typiquement adolescent), je lui donne des indices, de mauvaise grâce il fait semblant de consulter son ordinateur et conclut: "S'il existe votre album, bin je l'ai pas". Et là-dessus, il me congédie. J'étais alors trop jeune et naïf pour savoir qu'un album, ça pouvait se commander auprès de son libraire, et je n'étais certainement pas assez velléitaire pour revenir à la charge et coller la Lettre de Dargaud sous le nez de ce condescendant, et voilà pourquoi, cet album, quand je l'ai eu en main bien des années après, il ne m'intéressait plus vraiment ... Mais là, dans la moiteur tropicale de cet après-midi parisien, j'aimerais vraiment le lire pour connaître enfin le secret de Ray Banana, l'homme qui ne transpirait pas.
Moi aussi, il m’est récemment arrivé de publier un message mentionnant « Allister Baudouin », ce n’est pourtant pas ce que j’avais écrit, cela trahit seulement et piteusement mon utilisation d’un smartphone avec aide à la saisie: le robot a cru bon de corriger !
Je voulais relire une discussion qu'on avait eue sur ce forum avec en tout cas lldm et Allistair Baudouin (et d'autres)
Depuis quelques temps je m'amuse à recenser ici où là les "Baudouin" fautif pour Edmond Baudoin, alors ça me fait rire de voir ici Allister Baudin écrit comme ça.
Cela étant je rigole mais parfois je ne suis pas loin d'écrire Aljdsrter Bnadun.
Je voulais relire une discussion qu'on avait eue sur ce forum avec en tout cas lldm et Allistair Baudouin (et d'autres) sur le temps en bandes dessinées, mais je me rappelle plus du tout dans quel sujet elle se trouve (et j'ai la flemme de les faire les uns après les autres). Quelqu'un se rappelle ? Elle est ci-dessous et je me suis auto-humilié ?
Le peuple demande : où en est la fameuse liste de choses glanées à Angoulême (et notamment au FOFF) par LLDM sur Du9 ? Chaque année j’y trouve des choses à aller farfouiller. Était-ce si terne cette année que tu n’as vraiment rien ramené ? Je sais qu'au détour d'une discussion tu me disais y trouver peu de choses enthousiasmantes mais tout de même, tu ressors toujours des trucs improbables !
Oui, c'est cela, cela ressort dans tes dessins isolés, n'apparait pas dans tes bandes dessinées que j'ai lues.
c'est très subordonné à la vocation des dessins en question et à leur cadre particulier de publication. En gros : pour du travail "monosémique" (bien qu'aucun dessin ne puisse l'être vraiment), sans ambiguïté.
Chaval, je sais pas, peut-être, oui. Une sorte d'arrangement entre coupe franche du trait du pinceau, à la serpe, et sa fluidité naturelle, pour en casser la douceur.
Ce mode-là du dessin est celui que j'emprunte le plus souvent pour les trucs que je fais pour CQFD (comme celui de dessous, sur les écarts sociaux aggravés par le confinement), ou pour certaines planches assez simples, sans détour (comme pour le manuel de l'utilisateur, chez Ab Irato, par exemple), pour aller droit au but, en dégageant le maximum de parasites.
mais, mais, ça n'a aucun rapport avec les bandes dessinées ?
Bin non, mais pourquoi un auteur de bandes dessinées ferait des planches en ce moment, quand il a déjà du mal à les placer en temps normal ? Tous les bouquins prévus en sorties sont repoussés aux calendes grecques, et j'en ai déjà trois de finis sur les bras qui sont pas prêts de trouver des éditeurs...
Du coup, on fait des vidéos à la maison, quand on ne retape pas l'atelier pour vous faire plein de nouveaux petits livres très bientôt.
D'ailleurs, on pourrait se créer une chaine YT, un de ces quatre, sur Bulledair, pour causer de bds : un compte dont on a tous les codes (je peux plus en créer, mes deux adresses gmail ont déjà une chaine), des videos de quelques minutes pour présenter des albums. On crée des sections (playlists) pour s'y retrouver un peu. C'est le moment où jamais de faire ce genre de conneries, on a pas mal de temps devant nous pour beaucoup d'entre nous.
C'est hier, d'où le ni news et certainement pas scoop, qu'on pouvait fêter l'anniversaire de la première parution de Pif le chien dans l'Humanité, le 28 mars 1948.
Ci-dessous la version remontée et titrée parue dans Pif poche :
En cherchant des infos sur la statuaire taoiste de la province chinoise du Hunan, où je suis en ce moment, j'apprends qu'il y avait un sinologue nommé [vignette album=kratochvil] Kratochvil, que c'était un pseudo, et que Kratochvil signifie "fun". Où l'on retrouve donc l'univers absurde et pince sans rire de Mahler.
À propos de Mordillo, Mael parle de La Linea, dont le dessinateur, Cavanzolli, a débuté avec le créateur de Calimero, dont j'apprends qu'"il s'avère que Calimero n'est pas réellement noir, mais seulement très sale, et redevient jaune après avoir été lavé par les produits de savon annoncés."
Cela me rappelle quelque chose...
J'ai pas trouvé comment créer un fil, et je n'ai pas d'accès à la FAQ. Faute de pouvoir ouvrir à un nouveau fil (nécéssaire, il me semble) aux éditions Adverse, je poste ici l'accès à un documentaire réalisé pendant une session de fabrication de quelques-uns des livres :
Surprise ce matin de découvrir sur les colonnes Morris de l'avenue de Clichy, de grands dessins de Sempé au crayon, en noir et blanc. Nulle réclame, aucun texte, le dessin seulement.
La bande dessinée est jusqu'ici épargnée par cette grande vague purificatrice et sacrificielle (hormis l'icone Hergé, mais c'est parce que c'est une icone, justement). Sans doute parce qu'elle est depuis toujours le vilain petit canard de l'art et du divertissement, et donc irrécupérable ?
Tant mieux, en tout cas.
ici, à l'atelier de Bruc, avec le décalage, on est en pleins horaires de bureau (on retire la gravure du Pré Carré 8 et on vous mijote un Bulletin VI pour Angoulême, un petit Varlez et un nouveau fanzine, "Trou").
Ada ou l'ardeur, ce roman que j'ai conseillé à plein de monde mais que je n'ai jamais fini ^^
C'est d'ailleurs dans l'exemplaire que tu m'as prêté, que je fais ma lecture - pour l'instant délicieuse !
Eh bien, tu vas pouvoir le finir, car je vais pouvoir te le rendre: ayant pris en horreur la couverture de l'édition folio, je me suis employé à en trouver une autre, qui (après avoir vérifié qu'y figuraient bien les notes précieuses quoique ambiguës, de Vivian Darkbloom), ce soir chez Gibert et pour une somme modique, s'est avérée être l'originale française (en plus grand format, avec un beau pastel d'Odilon Redon en couverture mais mal mis en valeur par une maquette maladroite - c'est toujours mieux cependant que cette hideur de Tamara de Lempicka !).
En face (j'y ai aussi mis ce jeu), tout a été trouvé très vite, il faut dire qu'ils sont plus classicophiles et tintinophiles qu'ici.
Sur Hergé-De Moor, je me range à la subtile analyse de Pierre.
Anoeta: Le dessin de Tibet est d'une grande maitrise, comparé à celui de Graton :)
La 3 c'est du Raymond Redding, sans hésitation.La 4 c'est probablement Hergé (en tout cas, la calligraphie dans la bulle est la sienne), je ne vois l'intérêt qu'il y aurait eut à déléguer un si petit travail à De Moor.
Parcequ'il lui déléguait tout (ou à son studio, et particulièrement les petites boulots annexes de ce genre) ?
Je pense justement que ce genre de trucs l'amusait encore, à cette époque-là (fin années 50 ?) quand il était dépressif. Et puis, si ç'avait été du De Moor, le contenu de la bulle aurait été écrit dans la typo "officielle" Hergé, et non avec cette calligraphie relâchée si caractéristique.
La 3 c'est du Raymond Redding, sans hésitation.La 4 c'est probablement Hergé (en tout cas, la calligraphie dans la bulle est la sienne), je ne vois l'intérêt qu'il y aurait eut à déléguer un si petit travail à De Moor.
Parcequ'il lui déléguait tout (ou à son studio, et particulièrement les petites boulots annexes de ce genre) ?
La 3 c'est du Raymond Redding, sans hésitation.La 4 c'est probablement Hergé (en tout cas, la calligraphie dans la bulle est la sienne), je ne vois l'intérêt qu'il y aurait eut à déléguer un si petit travail à De Moor.
Oui, c'est très Uderzo, la deuxième. Mais il y a aussi quelque chose dans la 3... Et si c'était un piège ? :)
Un piège, dans un journal aussi catho-tradi-bien pensant-honnête? N'as-tu pas honte d'insinuer cela ? :)
Mael :
lanjingling :
Pour le 4, seul Hergé est proposé, mais j'y sens du de Moor.
Boaf, de toute façon à cette époque ça veut dire la même chose non ? Ce ne serait de toute façon par Hergé qui l'aurait dessinée cette case (assez mal fichue d'ailleurs, du coup c'est peut-être lui et il était tout perdu ?).
Non, mais le but du jeu, c'est justement de reconnaitre le dessinateur, hein :)
Alors, Hergé, De Moor, partage du travail (crayonné, encrage, personnage, décor...)?
Mais comme ils ne proposent qu'Hergé, soit c'est du 100% lui, soit ce journal n'est pas si catho-tradi-bien pensant-honnête que cela, et Herbv aurait peut-être bien raison, plus qu'un piège, il y aurait une malhonnêteté?
Pour le 4, seul Hergé est proposé, mais j'y sens du de Moor.
Boaf, de toute façon à cette époque ça veut dire la même chose non ? Ce ne serait de toute façon par Hergé qui l'aurait dessinée cette case (assez mal fichue d'ailleurs, du coup c'est peut-être lui et il était tout perdu ?).
Uderzo, je me dis que ça pourrait être aussi la vignette 3 et je dirais aussi Martin pour la 7 et Graton pour la 10. Pour la 4, j'y vois aussi plus du Bob de Moor que du Hergé.
Petit jeu: (Re)connaissez-vous vos classiques?
Pour certains, ça va, mais je dois avouer que je sèche sur les réalistes (que je n'ai jamais lus, pour la plupart, sauf Jacobs, que je ne discerne pourtant pas non plus, j'ai un peu honte.)
Pas d'explication-choc, c'est juste un sujet intéressant (que je vous invite à ne pas creuser parce que je veux garder jalousement toutes les idées merveilleuses qu'on y trouve).
Ce n'était qu'un effleurement, je n'ai pas ma pelle à la main et j'ignorais qu'il y eut un sujet, je suis un nabokoviste novice. Explications souhaitées par bullemessage !
"Elle souriait, rêveusement, se délectant à la pensée (d'une couleur assez karénienne) que sa disparition troublerait les gens un peu, comme l'interruption soudaine, mystérieuse, à jamais inexpliquée d'une bande dessinée dans un illustré du dimanche qu'on lit depuis Dieu sait combien d'années...".
Vladimir NABOKOV, Ada ou l'ardeur, 1969.
Ah non, on arrête tout de suite de creuser le rapport de Nabokov à la bande dessinée, svp, sujet sensible. Merci
"Elle souriait, rêveusement, se délectant à la pensée (d'une couleur assez karénienne) que sa disparition troublerait les gens un peu, comme l'interruption soudaine, mystérieuse, à jamais inexpliquée d'une bande dessinée dans un illustré du dimanche qu'on lit depuis Dieu sait combien d'années...".
Vladimir NABOKOV, Ada ou l'ardeur, 1969.
On notera dans ce court extrait comment il apparaît que l'auteur était sujet à la synesthésie.
Tout amateur de bande dessinée ne l'est-il pas un peu? Là est peut-être d'ailleurs sa spécificité, par rapport aux autres arts.
"Elle souriait, rêveusement, se délectant à la pensée (d'une couleur assez karénienne) que sa disparition troublerait les gens un peu, comme l'interruption soudaine, mystérieuse, à jamais inexpliquée d'une bande dessinée dans un illustré du dimanche qu'on lit depuis Dieu sait combien d'années...".
Vladimir NABOKOV, Ada ou l'ardeur, 1969.
Un subtil lobbying pour appeler à voter Altan...
Ah ah, je n'ai jamais lu Altan - même si j'aime son trait.
On notera dans ce court extrait comment il apparaît que l'auteur était sujet à la synesthésie.
"Elle souriait, rêveusement, se délectant à la pensée (d'une couleur assez karénienne) que sa disparition troublerait les gens un peu, comme l'interruption soudaine, mystérieuse, à jamais inexpliquée d'une bande dessinée dans un illustré du dimanche qu'on lit depuis Dieu sait combien d'années...".
"Elle souriait, rêveusement, se délectant à la pensée (d'une couleur assez karénienne) que sa disparition troublerait les gens un peu, comme l'interruption soudaine, mystérieuse, à jamais inexpliquée d'une bande dessinée dans un illustré du dimanche qu'on lit depuis Dieu sait combien d'années...".
Et, hasard des découvertes, à propos des bégaiements évoqués précédemment, la troisième case de cette page de la série entre en écho avec la première case de la page de Sire postée ci-dessus (l'image me semble tellement banale qu'il me semble vain de lui chercher une origine)
Bernad Joubert ne serait certainement pas de ton avis et partirait illico en chasse pour composer un deuxième volume de "la case la plus copiée du monde"