BDolat : des tablettes de bons chocolats de la chocolaterie du pré à Hengwiller "enrobées" d'une BD de Sylvain-Moizie,
disponibles chez la rouquine épicière de la Neustadt et à la librairie "le tigre" du quartier de la Krutenau
Il avait en partie raison. Il me semble que cet album est composé, en partie, des dessins d'une affiche en bande dessinée qu'il a dessiné pour le Quick d'Angoulême pour le festival 1990
Saynète intitulée Panne sèche que j'ai pu lire dans
Il fait toujours très chaud, et je pense machinalement à ce titre qui d'habitude, me correspond assez, ce titre d'un album à ranger dans la rubrique pléthorique des "livres qu'on n'a pas lus", et pour cause:
En 1994, âge de 15 ans, je suis alors un jeune fan de la ligne claire, et particulièrement de Ted Benoit dont je sais qu'il n'a plus sorti d'album depuis 1990 (les mémoires de Thelma Ritter ou quelque chose comme ça ?); je suis donc très enthousiaste à l'idée qu'un nouveau titre de lui a paru, j'en ai pris connaissance dans la Lettre de Dargaud, ma seule source d'information à l'époque sur l'actualité de la bande dessinée, publication mensuelle dont je récupère des exemplaires gratuitement auprès de la librairie le Furet du Nord. Armé de cette information, je me rends quelques jours après au rayon bande dessinée dudit magasin. L'homme qui en avait alors la responsabilité était un grisonnant grassouillet, blasé et lymphatique qui, lorsque je lui demande, avec entrain s'il a reçu le nouvel album de Ted Benoit, me répond: "Ted Benoit ? Un album ? Ca m'étonnerait, ça fait des années qui ne sort plus rien, il travaille dans la pub, il a raison ça rapporte plus". Moi: "oui mais j'ai lu dans la Lettre de Dargaud qu'il avait sorti un album !". Je peine à lui donner des précisions (manque de rigueur typiquement adolescent), je lui donne des indices, de mauvaise grâce il fait semblant de consulter son ordinateur et conclut: "S'il existe votre album, bin je l'ai pas". Et là-dessus, il me congédie. J'étais alors trop jeune et naïf pour savoir qu'un album, ça pouvait se commander auprès de son libraire, et je n'étais certainement pas assez velléitaire pour revenir à la charge et coller la Lettre de Dargaud sous le nez de ce condescendant, et voilà pourquoi, cet album, quand je l'ai eu en main bien des années après, il ne m'intéressait plus vraiment ... Mais là, dans la moiteur tropicale de cet après-midi parisien, j'aimerais vraiment le lire pour connaître enfin le secret de Ray Banana, l'homme qui ne transpirait pas.
Moi aussi, il m’est récemment arrivé de publier un message mentionnant « Allister Baudouin », ce n’est pourtant pas ce que j’avais écrit, cela trahit seulement et piteusement mon utilisation d’un smartphone avec aide à la saisie: le robot a cru bon de corriger !
Je voulais relire une discussion qu'on avait eue sur ce forum avec en tout cas lldm et Allistair Baudouin (et d'autres)
Depuis quelques temps je m'amuse à recenser ici où là les "Baudouin" fautif pour Edmond Baudoin, alors ça me fait rire de voir ici Allister Baudin écrit comme ça.
Cela étant je rigole mais parfois je ne suis pas loin d'écrire Aljdsrter Bnadun.
Je voulais relire une discussion qu'on avait eue sur ce forum avec en tout cas lldm et Allistair Baudouin (et d'autres) sur le temps en bandes dessinées, mais je me rappelle plus du tout dans quel sujet elle se trouve (et j'ai la flemme de les faire les uns après les autres). Quelqu'un se rappelle ? Elle est ci-dessous et je me suis auto-humilié ?
Le peuple demande : où en est la fameuse liste de choses glanées à Angoulême (et notamment au FOFF) par LLDM sur Du9 ? Chaque année j’y trouve des choses à aller farfouiller. Était-ce si terne cette année que tu n’as vraiment rien ramené ? Je sais qu'au détour d'une discussion tu me disais y trouver peu de choses enthousiasmantes mais tout de même, tu ressors toujours des trucs improbables !
Oui, c'est cela, cela ressort dans tes dessins isolés, n'apparait pas dans tes bandes dessinées que j'ai lues.
c'est très subordonné à la vocation des dessins en question et à leur cadre particulier de publication. En gros : pour du travail "monosémique" (bien qu'aucun dessin ne puisse l'être vraiment), sans ambiguïté.
Chaval, je sais pas, peut-être, oui. Une sorte d'arrangement entre coupe franche du trait du pinceau, à la serpe, et sa fluidité naturelle, pour en casser la douceur.
Ce mode-là du dessin est celui que j'emprunte le plus souvent pour les trucs que je fais pour CQFD (comme celui de dessous, sur les écarts sociaux aggravés par le confinement), ou pour certaines planches assez simples, sans détour (comme pour le manuel de l'utilisateur, chez Ab Irato, par exemple), pour aller droit au but, en dégageant le maximum de parasites.
mais, mais, ça n'a aucun rapport avec les bandes dessinées ?
Bin non, mais pourquoi un auteur de bandes dessinées ferait des planches en ce moment, quand il a déjà du mal à les placer en temps normal ? Tous les bouquins prévus en sorties sont repoussés aux calendes grecques, et j'en ai déjà trois de finis sur les bras qui sont pas prêts de trouver des éditeurs...
Du coup, on fait des vidéos à la maison, quand on ne retape pas l'atelier pour vous faire plein de nouveaux petits livres très bientôt.
D'ailleurs, on pourrait se créer une chaine YT, un de ces quatre, sur Bulledair, pour causer de bds : un compte dont on a tous les codes (je peux plus en créer, mes deux adresses gmail ont déjà une chaine), des videos de quelques minutes pour présenter des albums. On crée des sections (playlists) pour s'y retrouver un peu. C'est le moment où jamais de faire ce genre de conneries, on a pas mal de temps devant nous pour beaucoup d'entre nous.
C'est hier, d'où le ni news et certainement pas scoop, qu'on pouvait fêter l'anniversaire de la première parution de Pif le chien dans l'Humanité, le 28 mars 1948.
Ci-dessous la version remontée et titrée parue dans Pif poche :
En cherchant des infos sur la statuaire taoiste de la province chinoise du Hunan, où je suis en ce moment, j'apprends qu'il y avait un sinologue nommé [vignette album=kratochvil] Kratochvil, que c'était un pseudo, et que Kratochvil signifie "fun". Où l'on retrouve donc l'univers absurde et pince sans rire de Mahler.
À propos de Mordillo, Mael parle de La Linea, dont le dessinateur, Cavanzolli, a débuté avec le créateur de Calimero, dont j'apprends qu'"il s'avère que Calimero n'est pas réellement noir, mais seulement très sale, et redevient jaune après avoir été lavé par les produits de savon annoncés."
Cela me rappelle quelque chose...
J'ai pas trouvé comment créer un fil, et je n'ai pas d'accès à la FAQ. Faute de pouvoir ouvrir à un nouveau fil (nécéssaire, il me semble) aux éditions Adverse, je poste ici l'accès à un documentaire réalisé pendant une session de fabrication de quelques-uns des livres :
Surprise ce matin de découvrir sur les colonnes Morris de l'avenue de Clichy, de grands dessins de Sempé au crayon, en noir et blanc. Nulle réclame, aucun texte, le dessin seulement.
La bande dessinée est jusqu'ici épargnée par cette grande vague purificatrice et sacrificielle (hormis l'icone Hergé, mais c'est parce que c'est une icone, justement). Sans doute parce qu'elle est depuis toujours le vilain petit canard de l'art et du divertissement, et donc irrécupérable ?
Tant mieux, en tout cas.
ici, à l'atelier de Bruc, avec le décalage, on est en pleins horaires de bureau (on retire la gravure du Pré Carré 8 et on vous mijote un Bulletin VI pour Angoulême, un petit Varlez et un nouveau fanzine, "Trou").
Ada ou l'ardeur, ce roman que j'ai conseillé à plein de monde mais que je n'ai jamais fini ^^
C'est d'ailleurs dans l'exemplaire que tu m'as prêté, que je fais ma lecture - pour l'instant délicieuse !
Eh bien, tu vas pouvoir le finir, car je vais pouvoir te le rendre: ayant pris en horreur la couverture de l'édition folio, je me suis employé à en trouver une autre, qui (après avoir vérifié qu'y figuraient bien les notes précieuses quoique ambiguës, de Vivian Darkbloom), ce soir chez Gibert et pour une somme modique, s'est avérée être l'originale française (en plus grand format, avec un beau pastel d'Odilon Redon en couverture mais mal mis en valeur par une maquette maladroite - c'est toujours mieux cependant que cette hideur de Tamara de Lempicka !).
En face (j'y ai aussi mis ce jeu), tout a été trouvé très vite, il faut dire qu'ils sont plus classicophiles et tintinophiles qu'ici.
Sur Hergé-De Moor, je me range à la subtile analyse de Pierre.
Anoeta: Le dessin de Tibet est d'une grande maitrise, comparé à celui de Graton :)
La 3 c'est du Raymond Redding, sans hésitation.La 4 c'est probablement Hergé (en tout cas, la calligraphie dans la bulle est la sienne), je ne vois l'intérêt qu'il y aurait eut à déléguer un si petit travail à De Moor.
Parcequ'il lui déléguait tout (ou à son studio, et particulièrement les petites boulots annexes de ce genre) ?
Je pense justement que ce genre de trucs l'amusait encore, à cette époque-là (fin années 50 ?) quand il était dépressif. Et puis, si ç'avait été du De Moor, le contenu de la bulle aurait été écrit dans la typo "officielle" Hergé, et non avec cette calligraphie relâchée si caractéristique.
La 3 c'est du Raymond Redding, sans hésitation.La 4 c'est probablement Hergé (en tout cas, la calligraphie dans la bulle est la sienne), je ne vois l'intérêt qu'il y aurait eut à déléguer un si petit travail à De Moor.
Parcequ'il lui déléguait tout (ou à son studio, et particulièrement les petites boulots annexes de ce genre) ?
La 3 c'est du Raymond Redding, sans hésitation.La 4 c'est probablement Hergé (en tout cas, la calligraphie dans la bulle est la sienne), je ne vois l'intérêt qu'il y aurait eut à déléguer un si petit travail à De Moor.
Oui, c'est très Uderzo, la deuxième. Mais il y a aussi quelque chose dans la 3... Et si c'était un piège ? :)
Un piège, dans un journal aussi catho-tradi-bien pensant-honnête? N'as-tu pas honte d'insinuer cela ? :)
Mael :
lanjingling :
Pour le 4, seul Hergé est proposé, mais j'y sens du de Moor.
Boaf, de toute façon à cette époque ça veut dire la même chose non ? Ce ne serait de toute façon par Hergé qui l'aurait dessinée cette case (assez mal fichue d'ailleurs, du coup c'est peut-être lui et il était tout perdu ?).
Non, mais le but du jeu, c'est justement de reconnaitre le dessinateur, hein :)
Alors, Hergé, De Moor, partage du travail (crayonné, encrage, personnage, décor...)?
Mais comme ils ne proposent qu'Hergé, soit c'est du 100% lui, soit ce journal n'est pas si catho-tradi-bien pensant-honnête que cela, et Herbv aurait peut-être bien raison, plus qu'un piège, il y aurait une malhonnêteté?
Pour le 4, seul Hergé est proposé, mais j'y sens du de Moor.
Boaf, de toute façon à cette époque ça veut dire la même chose non ? Ce ne serait de toute façon par Hergé qui l'aurait dessinée cette case (assez mal fichue d'ailleurs, du coup c'est peut-être lui et il était tout perdu ?).
Uderzo, je me dis que ça pourrait être aussi la vignette 3 et je dirais aussi Martin pour la 7 et Graton pour la 10. Pour la 4, j'y vois aussi plus du Bob de Moor que du Hergé.
Petit jeu: (Re)connaissez-vous vos classiques?
Pour certains, ça va, mais je dois avouer que je sèche sur les réalistes (que je n'ai jamais lus, pour la plupart, sauf Jacobs, que je ne discerne pourtant pas non plus, j'ai un peu honte.)
Pas d'explication-choc, c'est juste un sujet intéressant (que je vous invite à ne pas creuser parce que je veux garder jalousement toutes les idées merveilleuses qu'on y trouve).
Ce n'était qu'un effleurement, je n'ai pas ma pelle à la main et j'ignorais qu'il y eut un sujet, je suis un nabokoviste novice. Explications souhaitées par bullemessage !
"Elle souriait, rêveusement, se délectant à la pensée (d'une couleur assez karénienne) que sa disparition troublerait les gens un peu, comme l'interruption soudaine, mystérieuse, à jamais inexpliquée d'une bande dessinée dans un illustré du dimanche qu'on lit depuis Dieu sait combien d'années...".
Vladimir NABOKOV, Ada ou l'ardeur, 1969.
Ah non, on arrête tout de suite de creuser le rapport de Nabokov à la bande dessinée, svp, sujet sensible. Merci
"Elle souriait, rêveusement, se délectant à la pensée (d'une couleur assez karénienne) que sa disparition troublerait les gens un peu, comme l'interruption soudaine, mystérieuse, à jamais inexpliquée d'une bande dessinée dans un illustré du dimanche qu'on lit depuis Dieu sait combien d'années...".
Vladimir NABOKOV, Ada ou l'ardeur, 1969.
On notera dans ce court extrait comment il apparaît que l'auteur était sujet à la synesthésie.
Tout amateur de bande dessinée ne l'est-il pas un peu? Là est peut-être d'ailleurs sa spécificité, par rapport aux autres arts.
"Elle souriait, rêveusement, se délectant à la pensée (d'une couleur assez karénienne) que sa disparition troublerait les gens un peu, comme l'interruption soudaine, mystérieuse, à jamais inexpliquée d'une bande dessinée dans un illustré du dimanche qu'on lit depuis Dieu sait combien d'années...".
Vladimir NABOKOV, Ada ou l'ardeur, 1969.
Un subtil lobbying pour appeler à voter Altan...
Ah ah, je n'ai jamais lu Altan - même si j'aime son trait.
On notera dans ce court extrait comment il apparaît que l'auteur était sujet à la synesthésie.
"Elle souriait, rêveusement, se délectant à la pensée (d'une couleur assez karénienne) que sa disparition troublerait les gens un peu, comme l'interruption soudaine, mystérieuse, à jamais inexpliquée d'une bande dessinée dans un illustré du dimanche qu'on lit depuis Dieu sait combien d'années...".
"Elle souriait, rêveusement, se délectant à la pensée (d'une couleur assez karénienne) que sa disparition troublerait les gens un peu, comme l'interruption soudaine, mystérieuse, à jamais inexpliquée d'une bande dessinée dans un illustré du dimanche qu'on lit depuis Dieu sait combien d'années...".
Et, hasard des découvertes, à propos des bégaiements évoqués précédemment, la troisième case de cette page de la série entre en écho avec la première case de la page de Sire postée ci-dessus (l'image me semble tellement banale qu'il me semble vain de lui chercher une origine)
Bernad Joubert ne serait certainement pas de ton avis et partirait illico en chasse pour composer un deuxième volume de "la case la plus copiée du monde"
J'ai découvert récemment que Jim Woodring (scénario) et Solano Lopez (dessin) avaient réalisé une série de comics adaptant le film Freaks de Browning, au début des années 90. Collaboration créée artificiellement par Fantagraphics, lorsque l'éditeur cherchait à se renflouer en faisant de la bd de genre. Du seul numéro que j'ai lu, je peux juste dire que le scénario de Woodring est bavard. Je suis insensible au dessin de Solano Lopez, qui est globalement assez laid, mais il y a quand même quelque chose dans celui-ci, un truc un peu abrupt, une sorte de force, que seuls les auteurs qui ont enchainé des milliers de pages sans discontinuer possèdent. Les dernières pages de Freaks profitent pleinement de cette énergie. L'intégralité de ces comics se trouve (en espagnol) ici
Et, hasard des découvertes, à propos des bégaiements évoqués précédemment, la troisième case de cette page de la série entre en écho avec la première case de la page de Sire postée ci-dessus (l'image me semble tellement banale qu'il me semble vain de lui chercher une origine):
lldm :
Allister Baudin :
Merci pour ces précisions.
Pour ces histoires de généalogies, forcément très emberlificotées quand on parle d'auteurs qui ne travaillent pratiquement que sur la référence, le pastiche, le clin d'oeil, les retours dévots sur certaines formes vintages (ce qui est le cas de Denis Sire qui lorgnait sur des trucs américains porno chic et bondage des années 60 vaguement hybridés de catalogue de motos), il y a parfois des espèces de hoquets historiques assez accidentés ; je ne peux pas ne pas voir dans les Denis Sire de cette période :
les pages, en gestation, des Désarmés de Mezzo et Pirus de cette période (dans lesquels on ne voit en général qu'une version cheap et locale de Burns et consort, ce qui me semble très généreux) :
(ni plus rigoureux au niveau du dessin - tout ça est quand même hyper laborieux -, ni moins chichiteux, ni moins vide à pleurer pour le scenario)
Pour ces histoires de généalogies, forcément très emberlificotées quand on parle d'auteurs qui ne travaillent pratiquement que sur la référence, le pastiche, le clin d'oeil, les retours dévots sur certaines formes vintages (ce qui est le cas de Denis Sire qui lorgnait sur des trucs américains porno chic et bondage des années 60 vaguement hybridés de catalogue de motos), il y a parfois des espèces de hoquets historiques assez accidentés ; je ne peux pas ne pas voir dans les Denis Sire de cette période :
les pages, en gestation, des Désarmés de Mezzo et Pirus de cette période (dans lesquels on ne voit en général qu'une version cheap et locale de Burns et consort, ce qui me semble très généreux) :
(ni plus rigoureux au niveau du dessin - tout ça est quand même hyper laborieux -, ni moins chichiteux, ni moins vide à pleurer pour le scenario)
Le Claveloux est en effet une merveille, je l'ai acheté et lu avec bonheur il y a peu de temps, avant d'apprendre que Cornélius s'apprête à éditer une anthologie de cette auteur (ce qui est une excellente nouvelle). Ces histoires et d'autres sont sorties aux Etats-Unis cette année sous le titre The green hand and other stories.
Parmi les titres que j'ai relevés je n'ai lu ni les Claeys ni les Denis Sire, mais bon sang, ça a l'air atroce Denis Sire.
Denis Sire est vraiment chevillé à cette époque, le tout début des années 80, et le goût qu'on pouvait avoir pour lui parait sans doute assez incompréhensible aujourd'hui, j'imagine... Mais si on se replonge dans le "rockers" de Clerc, on lit une sorte de tendance d'époque, très tenue par "le sujet" (ça devait venir de Manoeuvre, je pense), et par une certaine forme de distorsions "rock" des corps, des attitudes, qui aura un effet jusque dans des formes plus tardives de maniérisme pop (je pense à Igort ou Torres et ce genre ce cochonneries). Le frère Floc'h de "une ville n'est pas un arbre" pourrait s'inscrire dans cette tendance formelle ; il en tirait des trucs assez intéressants, jouant assez finement aux frontières de la lisibilité (et était plus difficile que ses petits camarades sur le choix de ses scenarii).
L'esprit dit "rock", lui, (pas toujours facile à saisir si on se remet le nez dans des productions tardives comme la revue "rigolo" ou même si on se rappelle tout simplement que Margerin, dont la ringardise ahurissante devait en choquer quand même d'autres que moi dans les pages de Metal) s'est estompé dans les lignes fluides et claires des années 80 suivantes au profit d'une tendance funkie, mais le maniérisme plastique en question a eu la vie plus longue et des avatars variés (pas brillants pour la plupart).
Bon, la suite, on la connait, tout a fini par se figer dans une "ligne claire statistique", sorte de moyenne sans heurt de toutes les expériences précédentes, translucide, inoffensive, léthargique (pas la peine de donner des noms, je pense que tout le monde voit bien de quoi je cause).
à chaque fois qu'un grincheux râlera que la BD c'est plus ce que s'était et que n'importe quel youtubeur peut se faire publier alors qu'avant, ça n'arrivait pas parce qu'on faisat de la QUALITE, monsieur, je rappelerai que le phénomène n'est pas nouveau
j'ai trouvé un extrait de cette chose qui ressemble à du sous Gotlib qui aurait mieux fait de rester au lit
avec un bel extrait
et le mec avait réussi à attirer dans ses filets des signatures comme Boucq, Dany, Walthéry ou Hardy. C'était l'époque où les auteurs dessinaient des blagues de cul pour s'amuser. Maintenant, ils dessinent des filles de Soleil aux gros seins. C'est plus classe. Et pourquoi pas de "mecs de soleil", genre les dieux du stade ?
en fait, Cyprien ne fait pas pire.
voilà, je voulais juste rappeler que c'était pas plus mieux, plus pur, plus beau avant.
Le Claveloux est en effet une merveille, je l'ai acheté et lu avec bonheur il y a peu de temps, avant d'apprendre que Cornélius s'apprête à éditer une anthologie de cette auteur (ce qui est une excellente nouvelle). Ces histoires et d'autres sont sorties aux Etats-Unis cette année sous le titre The green hand and other stories.
Parmi les titres que j'ai relevés je n'ai lu ni les Claeys ni les Denis Sire, mais bon sang, ça a l'air atroce Denis Sire.
Denis Sire est vraiment chevillé à cette époque, le tout début des années 80, et le goût qu'on pouvait avoir pour lui parait sans doute assez incompréhensible aujourd'hui, j'imagine... Mais si on se replonge dans le "rockers" de Clerc, on lit une sorte de tendance d'époque, très tenue par "le sujet" (ça devait venir de Manoeuvre, je pense), et par une certaine forme de distorsions "rock" des corps, des attitudes, qui aura un effet jusque dans des formes plus tardives de maniérisme pop (je pense à Igort ou Torres et ce genre ce cochonneries). Le frère Floc'h de "une ville n'est pas un arbre" pourrait s'inscrire dans cette tendance formelle ; il en tirait des trucs assez intéressants, jouant assez finement aux frontières de la lisibilité (et était plus difficile que ses petits camarades sur le choix de ses scenarii).
L'esprit dit "rock", lui, (pas toujours facile à saisir si on se remet le nez dans des productions tardives comme la revue "rigolo" ou même si on se rappelle tout simplement que Margerin, dont la ringardise ahurissante devait en choquer quand même d'autres que moi dans les pages de Metal) s'est estompé dans les lignes fluides et claires des années 80 suivantes au profit d'une tendance funkie, mais le maniérisme plastique en question a eu la vie plus longue et des avatars variés (pas brillants pour la plupart).
Bon, la suite, on la connait, tout a fini par se figer dans une "ligne claire statistique", sorte de moyenne sans heurt de toutes les expériences précédentes, translucide, inoffensive, léthargique (pas la peine de donner des noms, je pense que tout le monde voit bien de quoi je cause).
Le Claveloux est en effet une merveille, je l'ai acheté et lu avec bonheur il y a peu de temps, avant d'apprendre que Cornélius s'apprête à éditer une anthologie de cette auteur (ce qui est une excellente nouvelle). Ces histoires et d'autres sont sorties aux Etats-Unis cette année sous le titre The green hand and other stories.
Parmi les titres que j'ai relevés je n'ai lu ni les Claeys ni les Denis Sire, mais bon sang, ça a l'air atroce Denis Sire.
En effet en jetant un coup d'oeil vite-fait on découvre quelques manques concernant cette collection dans la base, je n'y ai pas vu (mais je peux avoir mal cherché) Les mécanoïdes associés & Processus de Survie de Gillon, No Man's Land de Cossu, ainsi que Bois Willys & Lisa Bay de Denis Sire, Luger et Paix I & II de Claeys et Nolan, on doit pouvoir en trouver d'autres...
Et il y a aussi de nombreux livres qui ne sont pas rattachés à la collection mais qui sont présents dans la base, comme Le petit légume qui rêvait d'être une panthère de Claveloux, Spartaco de Mattotti et The Long tomorrow & Les Vacances du Major de Moebius, qui ont eu leur premières editions dans cette collection.
effectivement ; me revient en mémoire un de ceux que je n'ai pas gardé, un collectif très inégal, "zodiaque" (ou zodiac, je ne sais plus quelle graphie avait été choisie). J'étais complètement passé à côté des Gillon (que j'associais à l'époque à mon passé ardemment désiré révolu), et je le regrette bien.
Le "Spartaco" est au bout du compte mon Mattoti préféré, auteur que j'ai enterré depuis bien longtemps. Ce retour sur la bullebase me donne des envies de relecture ; le Claveloux est une petite merveille (pourquoi cette auteure n'est pas lue et célébrée plus que ça est un grand mystère). Quand à Claeys, un des rares auteurs (sinon le seul?) intéressé par la question hyperrélaliste - jusqu'aux scenars qui "hyperréalisaient" l'Hollywood hard boiled de façon assez vaine si je m'en souviens bien), drôle de bonhomme. Quelqu'un sait ce qu'il est devenu ?
En effet en jetant un coup d'oeil vite-fait on découvre quelques manques concernant cette collection dans la base, je n'y ai pas vu (mais je peux avoir mal cherché) Les mécanoïdes associés & Processus de Survie de Gillon, No Man's Land de Cossu, ainsi que Bois Willys & Lisa Bay de Denis Sire, Luger et Paix I & II de Claeys et Nolan, on doit pouvoir en trouver d'autres...
Et il y a aussi de nombreux livres qui ne sont pas rattachés à la collection mais qui sont présents dans la base, comme Le petit légume qui rêvait d'être une panthère de Claveloux, Spartaco de Mattotti et The Long tomorrow & Les Vacances du Major de Moebius, qui ont eu leur premières editions dans cette collection.