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pikipu
| C'est curieux Tezuka tout de même...
Imaginez un auteur de bd qui décide dans un volume de 340 pages de raconter l'Histoire d'une civilisation, de ses origines à son déclin. On se dit ouah c'est pas mal comme idée, mais il va se manger les doigts parce qu'il n'y arrivera pas c'est pas possible. Imaginez un auteur de bd, de culture nippone, qui décide, dans le déroulement de son histoire, de faire des parallèles gros comme des maisons avec la Bible que c'est même pas sa culture, juste comme ça, par oeucuménisme et exercice de style. On se dit ben mon coco, avec tous les excès que ces parallèles religieux ont souvent provoqué, tu risques de te brûler les ailes et tu vas sans doute me décevoir. Imaginez un auteur de bd qui décide, toujours dans ce même volume, de garder une fantaisie et une liberté de créer vertigineuse, et une cohérence dans le cycle dans lequel ce volume s'inscrit (car ces 340 pages ne sont qu'une partie de Phénix, je le rappelle). On se dit ben mon coco ça va tes chevilles, ça va être illisible ton truc.
Et on le lit.
Et on s'attache au personnage de Romi, on se rejouit d'apprendre l'origine des fameux moopy, on pense à Ulysse 31 et ses planètes invraisemblables, on pense à Moïse, Adam, Eve et tous les autres, on sourit de retrouver Chihiro (pas celle de Miyazaki, celle de Phénix), on s'émerveille de tant d'invention et on se surprend encore à ne jamais s'ennuyer.
Et surtout, surtout, on s'excuse d'avoir pu douter de Tezuka. Et on se sent vraiment tout petit.
Rikiki. |
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