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  petitboulet
| L'action se calme doucement sur ce tome, mais on a encore droit à quelques moments d'anthologie, comme le combat entre le commandant du Propater et Kenji, vraiment magnifique.
Le but de ce tome est de nous raconter l'histoire de Kenji, comment il a fini par se faire enrôler dans le Nomad, ses liens avec Nazarbaief et l'origine de leur relation. Kenji est un des personnages les plus intéressants d'Eden, une sorte de bête, de machine à tuer sans sentiments, un monstre en apparence. Mais sous cela, enfoui profondément, on a un homme brisé. Son modèle était son frère, une espèce de père par procuration. Mais son frère est un truand, un guérillero. N'ayant pas d'autre modèle sous la main et adorant son frère, Kenji suivra la même voie.
Il y a encore dans ce tome des passages très forts, comme la visite de Kenji et de son frère à l'hôpital où leur père réside, malade, pratiquement complètement solidifié, où la scène de rencontre avec Nazarbaief. Mais ce tome est globalement plus posé que le précèdent: une sorte de respiration nécessaire après le déchaînement de violence physique et émotionnel du tome 3. Si ce tome 3 nous avait dégoûté de la guerre et de l'humanité en général, celui ci nous réconcilie avec les hommes, et réussit le tour de force d'y parvenir à travers l'histoire d'un monstre de froideur et de cruauté, en fait un gosse perdu qui reproduit le même schéma à l'infini parce que c'est tout ce qu'il sait faire.
On en apprend aussi un peu plus sur le propater et les aions, ces mutants rencontrés dans le tome 3, et leur création est relatée.
Bref, pour moi c'est un tome maîtrisé d'un bout à l'autre que nous livre une fois de plus Hiroki Endo, moins marquant que le tome 3 mais d'une rare intelligence.
(voir le dossier sur Eden) |
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