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| L'action, au début du récit, se situe en Algérie en novembre 1954, au cours des premières semaines de l'insurrection. On suivra en parallèle les destinées des différents personnages : Sauveur et Marianne, jeunes français insouciants qui demeurent à Alger. Samia, étudiante en médecine et son cousin Ali, également étudiant. Octave, proche parent de Marianne, gradé récemment rentré de Dien Bien Phu pour venir grossir les rangs de l'armée française en Algérie. Mourad enfin, qui prendra le maquis pour le FLN montant. Le récit s'articule cependant autour du jeune berger Saïd, qui habite un village perdu dans lequel tous les personnages se rendront à un moment ou l'autre de l'histoire. |
crepp
| Après 7 années d’attente, peut être les fameux 7 ans de réflexion, Jacques Ferrandez nous revient dans ce qui est à mes yeux comme son bijou : "les carnets d’orient".
Les 5 premiers tomes parlent d’une très belle manière de l’Algérie, le tome 1 débute en 1830, le 5 se terminant en été 1954.
Dans ce nouvel opus, Jacques Ferrandez entre donc dans la période de guerre, même si ce terme fut longtemps proscrit d’où le titre : « la guerre fantôme ».
Une fois de plus il fait mouche, et nous conte les vies de ses personnages pris dans les tourments de l’Histoire, mais d’une manière si juste, si forte, sans jugements et cependant sans épargner personne. De plus, les splendides dessins en double pages représentants les lieux et autour desquels gravitent les cases, rendent cette bande dessinée encore plus aboutie que les précédentes. On sent l’importance de ses albums de "Voyages "(Syrie, Istanbul, Liban, Irak).
Vraiment une série que j’attends depuis longtemps, et qui me réjouit autant, mérite amplement un coup de cœur.
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Bullejury 2002
| Cet album a été sélectionné par le bullejury pour l’année 2002. Tous les membres du jury n’étaient pas forcément d’accord, mais ont jugé en majorité qu’il méritait sa place dans la liste.
"Le tome 6 est une claque graphiquement car Ferrandez maitrise encore mieux son trait, de plus il parle de la guerre d'Algérie d'une manière subtile, délicate et en même temps sans concessions.
Une merveille !!!" (crepp)
" Crepp a raison bandes de nains! :o))) c'est vraiment bien foutu Carnets d'Orient, je vote pour!" (nyl)
Album classé 14ème dans la catégorie "bullechampion".
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syrinx
| Ayant découvert Ferrandez avec les 5 premiers tomes de la série, que j'avais adorés dans mon enfance, j'avais une certaine appréhension sur ce qui ressemblait fort à une "exhumation". En effet, ce tome sort 7 ans après "Le cimetière des princesses".
Pourtant, on est vite rassuré : il y a une vraie continuité dans le récit, pas de changement au niveau graphique. On retrouve les personnages là où on les avait laissés. On retrouve également cette ambiance propre à la série, qui met en valeur un pays visiblement cher à l'auteur, avec l'Histoire en toile de fond tout en ne cherchant pas d'excuse à ceux qui y ont apporté la violence, d'un côté comme de l'autre.
Ce tome est également réjouissant pour les fans de la série pour une simple raison : le tome précédent se terminait sur ce qu'on pressentait être une fin définitive, même si elle laissait sur sa faim. Mais Ferrandez explique en préface que ce n'est que de la fiction, et en gros s'il en a envie, il peut toujours arriver à trouver une suite plausible. Les carnets du peintre Constant, fil conducteur de cette saga, qu'on croyait donc perdus, revivent ainsi grâce à un berger qui les sauve du feu ; ainsi revivent les Carnets d'orient...
Un opus toujours aussi agréable à lire, d'une part car c'est une mine d'information sur l'histoire de l'Algérie (l'auteur s'est bien documenté, si l'on en croit la biographie publiée à la fin de l'album), et bien sûr pour les magnifiques aquarelles, qui prouvent que la bande dessinée "artisanale" a encore de beaux jours devant elle... |
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