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© Delcourt

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Tome 1
ScénarioTakahashi Shin
DessinTakahashi Shin
CouleursNoir et Blanc
Année2003
EditeurDelcourt
CollectionMangas
SérieLarme ultime, tome 1
autres tomes1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 1hs
Bullenote [détail]

En apparence, Shûji et Chise forment un couple de lycéens ordinaires. Ils vivent dans une ville de province épargnée par une guerre hypertechnologique. Chise est introvertie et fragile, tandis que Shûji joue les machos. La jeune fille lui propose de tenir un journal intime et chacun y écrit un jour sur deux. Shûji découvre ainsi celle qu'il commence à aimer. Bien qu'humaine, Chise est habitée par une arme destructrice contre laquelle elle ne peut rien.

 

2 avis

CoeurDePat
Ce manga m'a accroché par deux points bien précis : sa couverture, assez fascinante (je trouve la couleur pas terrible, mais bon...), et quelques répliques, où l'on s'aperçoit que le jeune homme (Shûji) engueule carrément sa copine (Chise).

A la lecture, on ne comprend pas bien ce qui se passe, et de fait le cadre général de l'histoire brille par son absence. Les suggestions sont omniprésentes, mais le lecteur est obligé de reconstituer par ces indices finalement ténus, l'univers dans lequel se déroule l'action.

De même, Chise est censée être une arme terrifiante, mener de nombreux combats, mais on n'en voit presque rien. Toute l'histoire est en fait centrée sur le rapport amoureux (et très maladroits) de ces deux personnages, leur difficulté à se comprendre, à surmonter leurs différences, leur timidité.
Elément intéressant, la mise en page est parfois très très bien faite, de façon agréable et originale.

En résumé, ce manga comporte une indéniable touche poétique et de ce fait me plaît; mais en même temps il reste très fleur bleue -- trop à mon goût ! -- et devrait plaire à un public un peu plus jeune.
herbv
Cette série a recueilli des avis très contrastés lors de sa sortie, certains lecteurs étant rebutés par le caractère excessivement pleurnichard de Chise et par un dessin tout à fait personnel du mangaka. A l'inverse, d’autres étaient charmés par la subtilité des rapports humains qui se cachent derrière des réactions naïves, pour ne pas puériles dans certains cas, et par un dessin multiforme sachant allier esquisses légères, dessins fouillés, parfois très mignons, d'autre fois, très réalistes. Il est certain qu’il s’agit d’une oeuvre qui ne laisse pas indifférent, que la réaction soit un fort rejet ou une adhésion, qui peut être plus ou moins rapide, à la démarche de l’auteur.

L’introduction donne immédiatement le ton. Avec une voix off narrant au passé de superbes dessins de paysage, l’intensité dramatique est immédiatement présente. On sait que ces lieux ont vu un drame se produire, drame qui nous est rapporté par le narrateur. Les quatre premières pages sont formidables de maîtrise narrative : alternance de plans larges et de gros plans, angles de vues divers, y compris subjectifs, une voix off qui fait lentement place aux dialogues, on est plongé dans l’histoire de Chise et de Shûji de façon magistrale.

C’est ensuite que cela peut se gâter. Le premier chapitre s’attache à nous montrer l’idylle naissante entre nos deux personnages. Mais le côté tête à claque de Chise peut agacer rapidement et faire sortir le lecteur de l’histoire. Et pourtant, même si elle est un peu trop appuyée, cette attitude parait tout à fait crédible du fait de l’éducation reçue par Chise, comme on le verra au fur et à mesure de la lecture des volumes. Elle a intériorisée une prétendue faiblesse de caractère, la persuadant ainsi de son insignifiance, lui faisant perdre toute assurance. Cette intériorisation est la force qui permet à l’armée de garder le contrôle sur son "Arme Ultime".

De même, le côté hautain, dur de Shûji, très agaçant lui aussi dans son genre, est tout à fait crédible du fait qu’il s’agit d’une carapace qu’il s’est fabriqué pour se protéger de ses propres sentiments. Et là, aussi, petit à petit, on découvrira pourquoi il a une telle attitude et, avec lui, on la comprendra et on assistera à son évolution. Mais il sera plus difficile d'apréhender son caractère car n'oublions pas qu'il s'agit du narrateur, et il est toujours plus difficile de se comprendre soi-même que les autres.

Outre des personnages principaux qui peuvent être difficilement supportables, le dessin peut être un autre frein à la lecture de la série. Sur une même planche, Shin Takahashi peut alterner un paysage soigné, rendant un effet quasi photographique à la scène par un usage maîtrisé des trames et un dessin à la limite du crayonné. De même, le dessin peut être très naïf comme très réaliste d’une case à l’autre. Mais cela participe à rendre une atmosphère, à rendre une impression de chaos dans la vie de Chise et Shûji. Nous avons là deux adolescents en pleine crise, plongés dans un mode en guerre. Ils sont en train de quitter leur vie innocente d’enfant pour découvrir le monde des adultes. Leur naïveté est en train de céder petit à petit sa place devant l’irruption de la dure réalité. Les dessins naïfs, peu travaillés rendent superbement ce monde enfantin dont ils font encore plus ou moins partie.

Les dessins crayonnés donnent aussi une impression d’onirisme à certaines scènes, comme par exemple la superbe double planche (pages 60 et 61) suivie par deux pleines pages sur la confrontation entre la nature cachée de Chise et l’ébahissement de Shûji. L’impact graphique de ces planches qui viennent terminer le chapitre 2 est incontestable. Nous avons aussi un autre exemple de la maîtrise graphique et narrative de l’auteur avec la septième partie du chapitre 3 composée de 20 pages, pratiquement toutes silencieuses. On vibre avec Shûji, on est saisi par son amertume, on comprend beaucoup de choses sur Chise, on pleure avec elle alors qu’il n’y a aucun dialogue. Incontestablement une belle prouesse narrative qu’il m’est arrivé de voir dans la bande dessinée. Un très grand moment de lecture. Et cette géniale double page de Chise qui consiste en un simple crayonné, tellement poignante. On comprend que Shin Takahashi est génial. Et comme tous les mangaka géniaux, il faut plonger dans son univers, il faut avoir une sensibilité qui s’accorde avec la sienne pour que l’on soit touché. A l’instar d’un Tayou Matsumoto, son œuvre ne plaira pas à tout le monde mais en aucun cas, cela en fait un mauvais auteur. Et Larme ultime se révèle être une formidable série injustement décriée.
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