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Cornélius, Roi des Éditeurs

Bandes Dessinées : auteurs, séries, et toutes ces sortes de choses... ]


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Charlie Brown, 01.02.2011 à 11:14336288
Glotz :

Dans les comics, le procédé s'est systématisé jusqu'à devenir parfois assez envahissant (quand je lis du Wood publié dans L'Écho des Savanes, j'ai l'impression que les mots me crient dessus avec toutes ces majuscules en gras). Comme cette pratique est propre à la bande dessinée américaine, il est justifiable de ne pas reprendre ces jeux typographiques en français. Tout dépend des choix du traducteur/adaptateur de l'œuvre.


Je suis tout à fait d'accord avec toi.
Et merci pour tes éclaircissements, Glotz.

Glotz, 01.02.2011 à 0:53336278
Charlie Brown :
Et je ne sais pas dans quelle mesure les auteurs (et/ou éditeurs) américains qui s'adonnent à cet exercice sont conditionnés ou non par une pratique qui m'a l'air de remonter aux origines de la BD américaine (mais je n'en sais rien, je ne suis pas spécialiste... ;o))

En anglais écrit, on italicise pour marquer une insistance ou une intonation, même dans la littérature classique. Cette pratique n'a pas d'équivalent en français, sauf récemment, par calque de l'anglais. Ainsi, en cours de traduction, on apprend la règle « Italiques en anglais, étoffement en français. » (ou rien du tout si ça devient trop lourd, mais surtout ne jamais rendre un italique par un italique).

Dans les comics, le procédé s'est systématisé jusqu'à devenir parfois assez envahissant (quand je lis du Wood publié dans L'Écho des Savanes, j'ai l'impression que les mots me crient dessus avec toutes ces majuscules en gras). Comme cette pratique est propre à la bande dessinée américaine, il est justifiable de ne pas reprendre ces jeux typographiques en français. Tout dépend des choix du traducteur/adaptateur de l'œuvre.

Comme dans Peanuts ces mots en gras ne sont pas si fréquent (si j'en crois les strips publiés dans le sujet consacré à la série sur ce forum), le traducteur a dû décidé d'étoffer ponctuellement plutôt que d'adopter une pratique qui n'est pas française. Je précise que je n'ai que les éditions anglaises, qui sont vraiment très belles, donc je ne peux juger de la qualité de la traduction.

Charlie Brown, 31.01.2011 à 23:41336274
Mael :
En attendant Cornélius s'invite dans Spirou pour Angoulême et c'est pas mal classe !


Oui. J'ai ri comme un con. :o)


june :

J'ai du mal à comprendre comment on peut préférer lire la version altérée par un éditeur à la création originale, mais je suppose que c'est affaire de goût.


Pas du tout. Je t'espique.

1. Quand Dargaud a sorti sa traduction de l'intégrale, j'étais content, parce que je pensais être trop nul en anglais pour tout comprendre comme il faut et savourer pleinement ma lecture.
2. Je ne pensais pas pouvoir trouver facilement les éditions américaines.
3. Je comptais que ma fille, alors en primaire, puisse les lire aussi et se régaler sans avoir besoin d'attendre d'apprendre l'anglais.

Tu vois, ça n'a rien à voir avec une affaire de goût. :o)
Et j'ai trouvé d'emblée l'entreprise très réussie. (Mais c'est vrai que je suis pas très exigeant comme garçon. :o))


june :

"Cette pratique typiquement américaine" gênant ta lecture fait pour moi partie intégrante de la composition de la page, c'est ce que l'auteur décide de faire qui, pour moi, est primordial, qu'on apprécie ou pas.


Ah mais je comprends très bien ! Et tu as bien raison !
C'est juste que, personnellement, ça me fatigue. Ça me fatiguait déjà quand, gamin, je lisais des numéros de Strange, les lettreurs et traducteurs respectant rigoureusement cette pratique. Ça me saoule qu'on me prenne la main pour me dire où est-ce que je dois mettre l'intonation, l'accentuation, qu'on me montre avec le doigt quel est le mot important à souligner mentalement.
Qu'on épaississe le trait quand on hausse le ton, qu'on crie, qu'on s'exclame... OK. Pour le reste, je préfère interpréter le flot des paroles avec ma propre musique interne, sans guides, sans rênes... Et je ne sais pas dans quelle mesure les auteurs (et/ou éditeurs) américains qui s'adonnent à cet exercice sont conditionnés ou non par une pratique qui m'a l'air de remonter aux origines de la BD américaine (mais je n'en sais rien, je ne suis pas spécialiste... ;o))


june :

Quand à la comparaison, je ne peux malheureusement pas te montrer une VO de chez Fanta et sa VF chez Dargaud, mais si tu peux jouer à ce petit jeu, il suffit de les mettre côte à côté pour observer les énormes différences de qualité de fabrication. Et là, nous ne sommes plus dans le subjectif, même si là aussi, on peut évidemment s'en contenter, il va sans dire.


Je te crois sur parole.
Même si, effectivement, je trouverais sûrement encore le moyen de trouver l'édition française très chouette. :o)

june, 31.01.2011 à 16:50336267
Charlie Brown :
Ah ben moi, je les aime beaucoup les Peanuts de l'intégrale Dargaud. Je trouve ces éditions très réussies, tant au niveau de l'objet (mais je n'y connais rien en fabrication faut dire... Du coup, je ne vois pas ce que tu veux dire par "horrible dos dégueulasse en papier mâché". Je les trouve très biens, moi, ces dos), qu'au niveau de la traduction. Et je sais gré à Dargaud d'avoir "aplati" les "jeux de graisse de corps des mots sensés ressortir". Ça m'a toujours exaspéré, cette pratique typiquement américaine. Ça me gêne dans ma lecture.


J'ai du mal à comprendre comment on peut préférer lire la version altérée par un éditeur à la création originale, mais je suppose que c'est affaire de goût. "Cette pratique typiquement américaine" gênant ta lecture fait pour moi partie intégrante de la composition de la page, c'est ce que l'auteur décide de faire qui, pour moi, est primordial, qu'on apprécie ou pas.
On peur rentrer dans cette catégorie le lettrage non-manuel, là aussi, c'est très subjectif, mais moi ça me fait chier les yeux. Chacun son truc, j'imagine.

Quand à la comparaison, je ne peux malheureusement pas te montrer une VO de chez Fanta et sa VF chez Dargaud, mais si tu peux jouer à ce petit jeu, il suffit de les mettre côte à côté pour observer les énormes différences de qualité de fabrication. Et là, nous ne sommes plus dans le subjectif, même si là aussi, on peut évidemment s'en contenter, il va sans dire.

Mael, 29.01.2011 à 15:18336241
En attendant Cornélius s'invite dans Spirou pour Angoulême et c'est pas mal classe !

Charlie Brown, 29.01.2011 à 11:44336238
june :
Mr_Switch :
Snoopy et les Peanuts de Dargaud reprend la maquette de Fantagraphic (presque). Et pourtant, on ne dira pas "Dargaud ne s'est pas foulé" mais "Miracle, Dargaud a l'intelligence de garder le bon travail de l'éditeur VO)


En faisant fi des jeux de graisse de corps des mots censés "ressortir", sur lesquels Schulz comptait beaucoup, et qui disparaissent en étant complètement "aplatis" par Dargaud.
Et je ne ressors pas le coup de l'horrible dos dégueulasse en papier mâché de la VF, qui donne encore plus de gueule à la VO.
Alors oui je sais "au moins on a des versions des Peanuts en VF, enfin. Mais que cela ne nous empêche pas de dire "Dargaud ne s'est pas foulé"...


Ah ben moi, je les aime beaucoup les Peanuts de l'intégrale Dargaud. Je trouve ces éditions très réussies, tant au niveau de l'objet (mais je n'y connais rien en fabrication faut dire... Du coup, je ne vois pas ce que tu veux dire par "horrible dos dégueulasse en papier mâché". Je les trouve très biens, moi, ces dos), qu'au niveau de la traduction. Et je sais gré à Dargaud d'avoir "aplati" les "jeux de graisse de corps des mots sensés ressortir". Ça m'a toujours exaspéré, cette pratique typiquement américaine. Ça me gêne dans ma lecture.

june, 22.01.2011 à 15:31336071
Mr_Switch :
Snoopy et les Peanuts de Dargaud reprend la maquette de Fantagraphic (presque). Et pourtant, on ne dira pas "Dargaud ne s'est pas foulé" mais "Miracle, Dargaud a l'intelligence de garder le bon travail de l'éditeur VO)


En faisant fi des jeux de graisse de corps des mots censés "ressortir", sur lesquels Schulz comptait beaucoup, et qui disparaissent en étant complètement "aplatis" par Dargaud.
Et je ne ressors pas le coup de l'horrible dos dégueulasse en papier mâché de la VF, qui donne encore plus de gueule à la VO.
Alors oui je sais "au moins on a des versions des Peanuts en VF, enfin. Mais que cela ne nous empêche pas de dire "Dargaud ne s'est pas foulé"...

lanjingling, 21.01.2011 à 2:26336041
chrisB :
lanjingling :
je ne vois pas bien en quoi le fait d'avoir une partie des livres en doublon est au detriment du lecteur;au detriment du consommateur, qui tient a en avoir pour son argent, certes, mais du lecteur...


Oui c'est sur que si tous nous lisions sans acheter les bouquins, la question du doublon se poserait moins :o)
nan, mais meme, lire les memes pages dans un autre contexte, ca peut etre interessant; et ce n'est pas juste un concept, quand j'etais gamin, les histoires que j'aimais bien dans spirou, le magazine, je les rachetais en album; d'acord, c'est mes parents qui payaient, mais tout de meme, je savais bien qu'il y avait des limites financieres ("50 albums ? le pere noel ne peut pas transporter tout ca dans sa hotte, et puis il faut y laisser de la place pour les cadeaux de ton frere; 10 albums maximum"), et qu'en demandant certains albums je me privais d'autres
la difference, il me semble, c'est que je savais racheter le meme contenu, alors que pour toi, sur ces deux livres, ca a pu etre une (desagreable) surprise

chrisB :
Mais bon on va pas tartiner sur ce sujet, j'ai imité la signature de Crumb sur le Cornélius et fourgué le tout sur Ebay à prix d'or !!
la prochaine fois, imite celle d'herge, ca rapporte plus ...

chrisB, 20.01.2011 à 19:16336036
lanjingling :
je ne vois pas bien en quoi le fait d'avoir une partie des livres en doublon est au detriment du lecteur;au detriment du consommateur, qui tient a en avoir pour son argent, certes, mais du lecteur...


Oui c'est sur que si tous nous lisions sans acheter les bouquins, la question du doublon se poserait moins :o)

Et un monde sans acheteurs de Bds, bourré à craquer de lecteurs (médiathèque ou Fnac) aurait je pense (je suis pas économiste) un impact à court ou moyen terme sur la santé des éditeurs :o)

Mais bon on va pas tartiner sur ce sujet, j'ai imité la signature de Crumb sur le Cornélius et fourgué le tout sur Ebay à prix d'or !!
Disons qu'en tant que lecteur je m'en balance (et encore), mais qu'en tant qu'acheteur ça m'a fait tiquer.

Mr_Switch, 20.01.2011 à 16:13336025
Oui j'ai lapsussé, Mael. Merci de m'avoir corrigé.

Quant à éditeur/publieur, c'est une théorie critique. Ce n'est pas un métier pratique. C'est une critique (jugement extérieur) ou une auto-glorification (Je reprends des termes de JL Gauthey qui se juge éditeur et non publieur, il ne peut pas être 100% objectif.)

Cette mise en opposition m'intéresse, notamment, parce q'elle est exprimée par un éditeur mais que, comme vous le soulignez chacun, elle se retourne ponctuellement contre son émetteur.

Mael, 20.01.2011 à 16:02336024
lanjingling :
je ne vois pas bien en quoi le fait d'avoir une partie des livres en doublon est au detriment du lecteur;au detriment du consommateur, qui tient a en avoir pour son argent, certes, mais du lecteur...
ce qui me gene plus, apriori, car sans les avoir lues, c'est que les deux editions reprennent la meme traduction; est-ce la traduction parfaite, absolue, definitive ?
pour le coup, un travail d'editeur aurait pu etre de faire chacun sa propre traduction


Par contre moi je sais pas, je trouvais ça plutôt bien moi, un travail commun pour donner une vision cohérente (d'autres diront uniforme).

ça me séduisait, je trouvais ça bien fait, et intelligent. Ce sont des petits structures (sans salarié pour ça et la), autant ne pas perdre de temps... Mais ce doit être parceque je bosse dans une maison d'édition (rien à voir avec la BD je le dis tout de suite).

Mael, 20.01.2011 à 15:45336023
Mr_Switch :
C'est, à mon avis, l'une des limites actuelles des éditeurs alternatifs. Certains lecteurs pourront être 100% d'accord avec Menu, être super virulents contre Futuropobis mais être des inconditionnels de Baudouin et acquérir ses livres quelque soit l'éditeur/publieur

Dans la mesure où Baudoin ne fait pas de bouquin chez Futuro c'est assez simple pour le lecteur (mais bon on peut remplacer par David B. ou Blutch)

lanjingling, 20.01.2011 à 15:38336022
Charlie Brown :
Autant je comprends qu’on fasse la différence, comme le font les Anglais, entre l’éditeur (editor) et la maison d’édition (publisher), soit entre l’éditeur ou l’éditeur dit "scientifique" - personne physique qui s’occupe du travail d’édition au sein de la maison d’édition ou en collaboration avec elle - et la maison d’édition proprement dite ; autant je ne comprends pas qu’on fasse la différence entre deux maisons d’édition, une différence du genre éditeur/publieur.
pareil, un publieur, ca n'existe pas dans le monde reel, tangible; j'imagine mal un type se disant non pas editeur, mais publieur, et ne faire ce qu'il fait que pour le pognon
grande difference entre anglais, qui ont une approche technique de la morale, et francais, qui ont une approche morale de la technique

Charlie Brown, 20.01.2011 à 15:20336018
Mr_Switch :
(Oui, de la manière dont je l'explique ça fait un peu "quel est un différence entre un bon et un mauvais éditeur", à la façon des Inconnus...)


Oui, effectivement, ça me fait toujours un peu cet effet quand je lis ce genre de choses. :o)

Personnellement, c’est un truc que j’ai du mal à comprendre.
Je m’explique.
Autant je comprends qu’on fasse la différence, comme le font les Anglais, entre l’éditeur (editor) et la maison d’édition (publisher), soit entre l’éditeur ou l’éditeur dit "scientifique" - personne physique qui s’occupe du travail d’édition au sein de la maison d’édition ou en collaboration avec elle - et la maison d’édition proprement dite ; autant je ne comprends pas qu’on fasse la différence entre deux maisons d’édition, une différence du genre éditeur/publieur.

Je veux dire que Cornélius comme Dargaud, L’Association comme Soleil, sont des éditeurs au sens français de "maison d’édition". Ce que les Anglais appellent "publisher". Après, qu’ils soient plus ou moins bons, qu’ils aient des politiques éditoriales plus ou moins intéressantes, c’est une autre histoire. C’est celle de l’éditeur, justement, au sens anglo-saxon du terme, soit la ou les personnes qui, chez Cornélius ou chez Soleil, sont responsables du choix éditorial et de la manière de le présenter.
Disons que Cornélius est une "maison d’édition" qui travaille avec des "éditeurs" intéressants, alors que Soleil, non. :o)

(En même temps, je dis ça, j’y connais rien, je travaille pas dans l’édition. :o) Alors dites-moi - ceux d’entre vous qui travaillent dans l’édition - si je fais vraiment fausse route en raisonnant de la sorte.)

Mr_Switch, 20.01.2011 à 15:05336017
Xavier :
Mr_Switch :
Snoopy et les Peanuts de Dargaud reprend la maquette de Fantagraphic (presque). Et pourtant, on ne dira pas "Dargaud ne s'est pas foulé" mais "Miracle, Dargaud a l'intelligence de garder le bon travail de l'éditeur VO)


Euh, non, pas vraiment. On dira, "ah que Dargaud fait du beau boulot patrimonial sur Snoopy et les Peanuts", en oubliant de souligner que le seul réel apport de Dargaud dans l'histoire, c'est de changer le titre original ("Peanuts", donc) en un "Snoopy" moins authentique mais beaucoup plus accrocheur du point de vue marketing. Ca, c'est du respect patrimonial et de la qualité jusqu'au bout.


Oui, je suis d'accord. Toutefois, Schulz abhorrait ce titre des "Peanuts". Le titre "Snoopy" est en effet une réduction de l'oeuvre. Dargaud aurait du avoir le courage d'appeler son intégrale, "Ce bon vieux Charlie Brown !" ! :)


lanjingling -> oui "consommateur" et "lecteur" traduisent deux aspects différents.
ChrisB semble trouver ça bien que ce soit la même traduction, justement. Ta conclusion tient en effet debout, ce qui ne fait que confirmer la limite de la théorie.

lanjingling, 20.01.2011 à 14:22336015
je ne vois pas bien en quoi le fait d'avoir une partie des livres en doublon est au detriment du lecteur;au detriment du consommateur, qui tient a en avoir pour son argent, certes, mais du lecteur...
ce qui me gene plus, apriori, car sans les avoir lues, c'est que les deux editions reprennent la meme traduction; est-ce la traduction parfaite, absolue, definitive ?
pour le coup, un travail d'editeur aurait pu etre de faire chacun sa propre traduction

Xavier, 20.01.2011 à 14:21336014
Mr_Switch :
Snoopy et les Peanuts de Dargaud reprend la maquette de Fantagraphic (presque). Et pourtant, on ne dira pas "Dargaud ne s'est pas foulé" mais "Miracle, Dargaud a l'intelligence de garder le bon travail de l'éditeur VO)


Euh, non, pas vraiment. On dira, "ah que Dargaud fait du beau boulot patrimonial sur Snoopy et les Peanuts", en oubliant de souligner que le seul réel apport de Dargaud dans l'histoire, c'est de changer le titre original ("Peanuts", donc) en un "Snoopy" moins authentique mais beaucoup plus accrocheur du point de vue marketing. Ca, c'est du respect patrimonial et de la qualité jusqu'au bout.

Xavier, 20.01.2011 à 14:19336013
Mr_Switch :
La dichotomie publieur/éditeur n'est pas de moi, hein. C'est un fait de J.L. Gauthey. Xavier l'expliquerait bien mieux que moi.


De mémoire, la distinction est expliquée dans le chapitre signé Jean-Louis Gauthey de "L'état de la bande dessinée: vive la crise?", pamphlet anxiogène et délétère paru il y a trois ans maintenant (comme le temps passe vite...).
Et Mr_Swith a très bien résumé la différence: le publieur s'occupe de son chiffre d'affaires et vend du papier dans un packaging appelé "livre", alors que l'éditeur accompagne et vend des œuvres sous un format "livre".

Mr_Switch, 20.01.2011 à 13:51336011
La dichotomie publieur/éditeur n'est pas de moi, hein. C'est un fait de J.L. Gauthey. Xavier l'expliquerait bien mieux que moi.

En extrapolant, et sans être forcément dans la vision de Messire Gauthey, que je connais que très partiellement, on pourrait dire :
Un publieur publie en livres. Il publie un travail fini, sans réelle politique éditoriale. Ca peut être un travail fini que des auteurs lui ont présenté, ça peut être un bouquin de langue étrangère qui va être traduit tel quel.
Le publieur va sortir des livres à la pelle pour occuper le terrain.

Un éditeur aura une politique éditorial, il essaiera de suivre ses auteurs. Bien sûr, ça peut lui arriver d'éditer un travail fourni clé en main... Il ne traduira pas n'importe quel livre étranger, pas de n'importe quelle manière. Ca peut arriver bien sûr qu'il traduise un livre avec le respect de la maquette.
L'éditeur ne cherchera pas à sortir des livres à tout va.

(Oui, de la manière dont je l'explique ça fait un peu "quel est un différence entre un bon et un mauvais éditeur", à la façon des Inconnus...)

Bien sûr ce que j'écris là est vaguement naïf et demande des mises en gardes.
Les Ecritures de Casterman ont une maquette propre et reconnaissable et pourtant, elle est décriée.

Snoopy et les Peanuts de Dargaud reprend la maquette de Fantagraphic (presque). Et pourtant, on ne dira pas "Dargaud ne s'est pas foulé" mais "Miracle, Dargaud a l'intelligence de garder le bon travail de l'éditeur VO)

L'un des projets éditoriaux de Cornélius, c'est d'avoir tout Crumb en VF.
L'un des projets éditoriaux de Ca et là, c'est cette anthologie.
Manque de bol les 2 projets ont une zone de conflit.
Le lecteur préfèrerait naturellement n'acheter qu'une seule fois les planches traduites, quitte à être parfois peu regardant sur qui les sort. Un lecteur pourra encenser que 2 maisons ne fassent pas de concessions à leur projet éditorial... mais rouspétera que 2 projets entre en conflit.

C'est, à mon avis, l'une des limites actuelles des éditeurs alternatifs. Certains lecteurs pourront être 100% d'accord avec Menu, être super virulents contre Futuropobis mais être des inconditionnels de Baudouin et acquérir ses livres quelque soit l'éditeur/publieur.

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Quand je disais que ce que tu disais était symptomatique, c'est que ça disait bien ce que ça voulait dire. Passer toutes les théories, instinctivement, un lecteur veut que des planches soient publiées en VF et pas forcément éditer en VF.

Par exemple, quand Quimby the mouse est sorti en France, cétait à l'Association. Ceux qui l'attendaient étaient bien content. Que ce soit L'Association qui le sorte était un gage de qualité. Pourtant, si c'était Delcourt qui l'avait sorti, ce n'est pas certain que les amateurs auraient dit "zut, alors, c'est un gros éditeur qui sort ça, et non un éditeur alternatif, que je suis déçu, que je suis déçu".

Fblbl va sortir "Debout l'humanité" de Tezuka dans quelques semaines. C'est un titre que j'attends. Que ce soit Fblbl qui le sorte est un bon gage. Je comprends que ce soit Fblbl qui l'édite, ce n'est pas sûr que ce soit un Tezuka très grand public. C'eut été Soleil qui le sortait, je l'attendrais sans doute quand même... Mais c'est Fblbl qui s'y attèle, chouette :) Après pourquoi Fblbl et non Cornélius ? Voilà qui peut être plus intéressant à savoir.

Charlie Brown, 20.01.2011 à 10:08336001
J'ai pas tout compris...
Pourrais-tu m'éclairer quant à l'acception des mots "éditeur" et "publieur" (je suppose que tu fais un néologisme avec le mot anglais "publisher") dans ta rhétorique ? Quelle différence fais-tu entre ces deux termes ? Ça m'intéresse bigrement. ;o)

Mr_Switch, 19.01.2011 à 17:57335979
Ce que Charlie dit est assez symptomatique. Cornélius se targue d'être un éditeur et non un publieur. Or ChrisB aurait voulu que ce soit publié une fois et non édité deux fois.
Ma foi, c'est assez compréhensible, ici. Il est des fois où les projets d'éditeur ont plus de mal à passer, même chez des lecteurs potentiellement acquis.

Charlie Brown, 19.01.2011 à 15:25335970
Gijom :
Quelle serait la solution pour que ce soit dans l'intérêt du lecteur ?


Alors, pour résumer rapidement les conversations précédentes, chrisB aurait préféré que :
- soit les planches de Crumb soient publiées intégralement dans l'Anthologie American Splendor et que Cornélius s'efface derrière ce projet.
- soit Cornélius publie Harv & Bob et que les planches de Crumb n'apparaissent pas dans l'Anthologie American Splendor.
Avec renvoi d'un éditeur à l'autre dans chaque volume.

Pour ma part, sur ce chapitre de l'intérêt du lecteur, à défaut de l'option "Intégrale American Splendor", je suis assez d'accord avec chrisB.

Gijom, 19.01.2011 à 13:58335964
chrisB :
Les 2 éditeurs ont trouvé un compromis, une solution mediane qui ne satisfait pleinement personne, mais aller me dire que c'est dans l'interet du lecteur, vous n'etes pas pres de me le vendre...
Quelle serait la solution pour que ce soit dans l'intérêt du lecteur ?

Charlie Brown, 19.01.2011 à 10:11335952
Merci.
Du coup, je laisse béton, pour le moment... ;o)

chrisB, 18.01.2011 à 20:29335930
4/5 couv d'American Splendor et plusieurs pages inter-titre avec des piti cabochons, je chipote mais c'est vraiment pas lourd comme bonus, ne te dis pas waouuu 40 pages de bonus, tu vas etre déçu :o)

Charlie Brown, 18.01.2011 à 15:31335901
chrisB :
Charlie, dans la vie il y a ceux qui comptent les pages, et ceux qui comptent les planches :o)

120 pages oui, mais 80 pages de Crumb, plus les petits bonus comme je te disais...non mais oh !!


'tain, 1/3 de bonus !!! Mais c'est énorme ! Ça consiste en quoi, si ça te fait pas trop chier de me répondre ? (Sinon, te casse pas, j'irais voir en librairie...;o))

Le PBE, 18.01.2011 à 14:53335895
Merci grimmy.

chrisB, 18.01.2011 à 14:39335892
Charlie, dans la vie il y a ceux qui comptent les pages, et ceux qui comptent les planches :o)

120 pages oui, mais 80 pages de Crumb, plus les petits bonus comme je te disais...non mais oh !!

Charlie Brown, 18.01.2011 à 10:00335880
chrisB :
Restons dans le quantitatif (puisque de tout facon sur le qualitatif nous sommes daccord qu'il faut lire Pekar et qu'il faut lire Crumb).

Sur l'anthologie T1, le seul qui comprendra des planches de Crumb, suite à l'accord entre Cornélius, qui a le projet d'avoir tout Crumb à son catalogue, et Ca&La qui a le projet de défricher Pekar pour en tirer que le meilleur, pour ce tome 1 donc, 33 planches sont en communs.

33, ca fait à peine moins de la moitié du contenu du Cornélius (qui doit compter 80 pages + et des petits bonus), coté Anthologie AS ca passe mieux, 33 pages sur près de 200.


Monsieur B, je crie à la désinformation !
Hier soir, je suis allé acheter le tome 4 de l'intégrale Gil Jourdan chez mon dealer habituel et j'en ai profité pour jeter vite fait un oeil au Harv & Bob.
Il comprend 120 pages et non 80 !
les 33 pages communes ne représentent donc que 27,5 % du volume (et non pas "à peine moins de la moitié" comme vous le dîtes perfidement). Du coup, je me laisserais peut-être tenter... Sans toutefois vous désavouer sur le côté bâtard de l'opération. Le jour où je franchirai le pas, je resterai certes un gogo, mais un gogo qui s'assume, un gogo qui se fait plumer en toute connaissance de cause, ce qui fera bien marrer et Cornelius et Ça & Là puisqu'ils auront bien réussi leur coup, les petits canaillous ! :o)

grimmy, 17.01.2011 à 18:35335855
Alors, le livre "Harve et Bob" reprend l'integralité des récits cités plus bas par le PBE. Pas toujours dans le même ordre, mais bon... Cependant, il comporte en plus le récit nommé "Crazy Ed" (1 pl.) publié à l'origine dans "People's Comics" en 1972.

Enfin pour ce qui est la liste des récits publiés dans "Anthologie American Splendor volume 2 " les voici :

Grubstreet USA, in American Spendor n.8 (1983)
I'll be 43 on Friday, in AS n.8 (1983)
History repeats itself, in AS n.9 (1984)
A Harvey Pekar Story, in AS n.9 (1984)
The Garfield Monument, in AS n.9 (1984)
A marriage album, in AS n.10 (1985)
Obsessive Compulsive (lost glasses) , in AS n.10 (1985)
Violence, in AS n.10 (1985)
Time flies time drags , in AS n.11 (1986)
At the bindery , in AS n.11 (1986)
Making Lemonade, in AS n.11 (1986)
Broken window, in AS n.12 (1987)
Hysteria, in AS n.12 (1987)
Jack Dickens' comic kingdom, in AS n.12 (1987)
Late with David Letterman, in AS n.12 (1987)
My struggle with corporate Corruption, in AS n.13 (1988)
In a flush of excitement i wrote this, i AS n.13 (1988)
President's day, in AS n.13 (1988)
A man for the job, in AS n.13 (1988)
I don't wanna seem judg-mental, but..., in AS n.13 (1988)
Passport to Pimlico, in AS n.14 (1989)
Pre-dawn ride, in AS n.14 (1989)
Shepherds and sheep, in AS n.14 (1989)
Bob Wachsman tummler, in AS n.15 (1990)
Squirrel, in AS n.15 (1990)
The man who came to dinner... in AS n.15 (1990)
Self Justification, in AS n.16 (1991)
Watching the media watchers, in AS n.16 (1991)

et voilà !!

grimmy, 14.01.2011 à 11:25335710
Cher PBE n'ayant pas les ouvrages chez moi et ne travaillant pas aujourd'hui,je cours récuperer samedi les ouvrages et ensuite de faire le recensement du tome 2 dès samedi soir ou dimanche matin.

Charlie Brown, 14.01.2011 à 10:09335708
Le PBE :
Ouais il exagère le ChrisB ! Qu'on le pende ! (après clôture des Bulles d'Or 2010, n'oubliez pas de voter. merci.)
Si les deux bouquins avaient été publiés par le même éditeur on serait - pour peu que l'on soit intéressé et un tantinet aigri - en droit de s'insurger. Mais là je trouve que les démarches de l'un (avoir au catalogue l'intégrale d'un auteur) et de l'autre (sortir le meilleur d'une revue) sont cohérentes.


Je suis d'accord.
Même si, comme le dit ChrisB (Qu'on le pende quand même !), ce n'est pas forcément dans l'intérêt du lecteur.

Charlie Brown, 14.01.2011 à 10:04335707
chrisB :

Les 2 éditeurs ont trouvé un compromis, une solution mediane qui ne satisfait pleinement personne, mais aller me dire que c'est dans l'interet du lecteur, vous n'etes pas pres de me le vendre...


Ah mais personne ne t'a dit que c'était dans l'intérêt du lecteur ! (en tout cas, moi, je l'ai pas dit). :o)

Le PBE, 14.01.2011 à 10:00335706
Ouais il exagère le ChrisB ! Qu'on le pende ! (après clôture des Bulles d'Or 2010, n'oubliez pas de voter. merci.)
Si les deux bouquins avaient été publiés par le même éditeur on serait - pour peu que l'on soit intéressé et un tantinet aigri - en droit de s'insurger. Mais là je trouve que les démarches de l'un (avoir au catalogue l'intégrale d'un auteur) et de l'autre (sortir le meilleur d'une revue) sont cohérentes.

Je mets maintenant ma casquette de bullebasemanager pour donner et réclamer des précisions.
En V.O. les 3 séries American Splendor sont en base avec le sommaire détaillé:
1ère série: 16 uméros auto-édité, le 17è chez Dark Horse. On retrouve une partie des récits dans l'Anthologie Ca & Là.
2ème série: Chez DC Vertigo. L'intégrale de ces récits a déjà été traduit par Panini.
3ème série: Toujours chez DC Vertigo. On peut supposer que s'il y a traduction ce sera chez Panini qui semble avoir une exclusivité pour les titres DC.

Voici un listing des récits d'American Splendor dessinés par Crumb (il n'a participé qu'à la 1ère série), avec en précision les 7 récits se trouvant dans l'Anthologie #1.

vo_american_splendor1 : A Fantasy
vo_american_splendor2 : The Harvey Pekar Name Story >> anthologie_american_splendor #1
vo_american_splendor2 : Hustlin' Sides >> anthologie_american_splendor #1
vo_american_splendor3 : Standing Behind Old Jewish Ladies in Supermarket Lines
vo_american_splendor3 : Jack the Bellboy and Mr. Boats
vo_american_splendor3 : Mr. Lopes' Gift
vo_american_splendor3 : Rollins on Time
vo_american_splendor4 : Visualize, Actualize, Realize
vo_american_splendor4 : The Young Crumb Story >> anthologie_american_splendor #1
vo_american_splendor4 : How I Quit Collecting Records and Put Out a Comic Book with the Money I Saved >> anthologie_american_splendor #1
vo_american_splendor4 : Ridin' the Dog
vo_american_splendor4 : Jack the Bellboy Meets Stewball
vo_american_splendor4 : Walkan' an' Talkin'
vo_american_splendor4 : Lunch with Carmella >> anthologie_american_splendor #1
vo_american_splendor4 : The Kissinger Letter >> anthologie_american_splendor #1
vo_american_splendor5 : Excerpt
vo_american_splendor5 : Freddy Visits for the Weekend >> anthologie_american_splendor #1
vo_american_splendor5 : Vox Populi
vo_american_splendor5 : Untitled
vo_american_splendor5 : Hospital Fun
vo_american_splendor5 : Hospital Fun No. 2
vo_american_splendor5 : Mr. Boats Miracle
vo_american_splendor7 : A Compliment
vo_american_splendor7 : Miracle Rabbis A Doctor Gesundheit Story
vo_american_splendor7 : The Maggies (Oral History)
vo_american_splendor8 : The Last Supper
vo_american_splendor8 : Pickled Okra (Okry)
vo_american_splendor8 : American Splendor Assaults the Media
vo_american_splendor9 : Hypothetical Quandry
vo_american_splendor12 : Pa-Ayper-Reggs!!

Et maintenant, merci de répondre aux questions:
- Est-ce que ce listing correspond au sommaire exact de Harv & Bob ? Si non indiquer les récits en plus / en moins.
- Quel est le sommaire de l'Anthologie #2 (me lister le # de la revue VO et le titre)


Mr_Switch, 14.01.2011 à 9:44335703
Un exemple ou les lecteurs auraient préféré que les planches sortent chez un seul publieur plutôt que chez deux éditeurs :) ?

chrisB, 14.01.2011 à 8:22335702
Restons dans le quantitatif (puisque de tout facon sur le qualitatif nous sommes daccord qu'il faut lire Pekar et qu'il faut lire Crumb).

Sur l'anthologie T1, le seul qui comprendra des planches de Crumb, suite à l'accord entre Cornélius, qui a le projet d'avoir tout Crumb à son catalogue, et Ca&La qui a le projet de défricher Pekar pour en tirer que le meilleur, pour ce tome 1 donc, 33 planches sont en communs.

33, ca fait à peine moins de la moitié du contenu du Cornélius (qui doit compter 80 pages + et des petits bonus), coté Anthologie AS ca passe mieux, 33 pages sur près de 200.

Reste le pb de fond, j'y vois comme une marque d'ego de la part de Cornélius, à sortir son Crumb/Pekar, car on aurait très bien pu imaginer que ces fameuses 80 pages soient publiées dans les anthologies de Ca&La.

Les 2 éditeurs ont trouvé un compromis, une solution mediane qui ne satisfait pleinement personne, mais aller me dire que c'est dans l'interet du lecteur, vous n'etes pas pres de me le vendre...

NDZ, 14.01.2011 à 7:33335701
Autant je trouve que le B. exagère un peu, autant, voir quelques pages communes entre Quimby (Asso) et ACME (Delcourt) m'a énnervé... surtout que du coup, il n'y a plus parole d'évangile car les traducteurs sont alors différents !! Alors? qui croire?? que penser?? :))

Il faut donc, acheter et lire en V.O. Même si on doit passer notre temps sur eBay US pour payer la peau des fesses des trucs en E.O. et introuvable. Soyons riches!

grimmy, 14.01.2011 à 4:28335700
"l'anthologie Harvey Pekar" édité par Ca et Là se fera sur 3 volumes. Crumb ne dessinera du Harvey Pekar qu'au début de "American Splendor". Sa dernière histoire date de 1980.
Si on veut lire l'integrale des histoires de Pekar dessinée par Crumb, il existe donc le livre édité par Cornélius.
Si on achète "L'anthologie American Splendor t.1 -76-81" on lira donc des histoires dessinées par Crumb mais aussi par d'autres. Dans cette première "Anthologie", les histoires dessinées par Crumb sont minoritaires.
En gros, l'diteur Ca et Là a choisi la moitié de toutes les bandes dessinées par Crumb pour les mettre dans son Anthologie. Si on achète "Harv et Bob" (l'integrale d'American Splendor dessinée par Crumb 77-80), on aura a lire une bonne moitié d'inédits (et bonne moitié déja présente dans "l'Anthologie" !)
Dans le numéro 2 de "l'Anthologie d'American Splendor -81-93), le problème ne se présente plus car Robert Crumb n'a dessinée aucune histoire, comme il n'apparaitra pas non plus dans le vol.3 qui sortira un de ces quatre.

Charlie Brown, 13.01.2011 à 23:44335699
Bon, Chris, maintenant que je suis chez moi et que j’ai mes deux exmplaires sous les yeux, faisons le point. :o)

Le volume 1 de l’Anthologie American Splendor couvre la période 1976-1982 (soit les n° 1 à 7 auto-édités par Pekar). Il contient 22 histoires dont 7 dessinées par Crumb.
Le volume 2 couvre la période 1983-1991 (n° 8 à 16). Il contient 28 histoires dont aucune n’est dessinée par Crumb.
A eux deux, ces deux volumes sont donc composés de 40 histoires choisies parmi celles publiées dans les 16 numéros auto-édités par Harvey Pekar.

De 1993 à 2002, American Splendor est édité par Dark Horse. Puis par Vertigo (DC Comics) de 2006 à 2008. Donc, soit Ça & Là a négocié avec Dark Horse et Vertigo pour continuer son anthologie, soit non et ça s’arrête ici.

Quoi qu’il en soit, ça m’étonnerait fort que Crumb ait continué à dessiner pour American Splendor à cette époque.
Donc, il reste que l’anthologie comprend 7 bandes de Crumb (dessinées entre 1977 et 1980) sur 40 histoires de Pekar publiées en 2 volumes couvrant la période 1976-1991. C’est pas énorme non plus hein (17,5 % pour être exact). Bon, comme je n’ai pas Harv & Bob, pourrais-tu me dire combien cet album contient d’histoires et de quelle époque elles datent ? Ça m’aiderait à y voir plus clair en même temps que ça m’intéresse. :o)

Parce que le truc, c’est que je pense que même si Ça & Là poursuit son anthologie, il n’y aura plus de Crumb dedans.
Et donc, à moins que quelqu’un publie un jour l’intégrale des 39 volumes d’American Splendor, il y a peu de chances que tu puisses lire (traduites en français) les bandes de Crumb non publiées dans l’anthologie ailleurs que dans Harv & Bob.

Mais je comprends que ça fasse un peu chier. Ça m’avait fait pareil quand j’avais lu les deux ou trois histoires de Lloyd Llewellyn dans le Eightball publié par Cornélius et que je les avais relues ensuite dans l’intégrale Lloyd Llewellyn publiée par Le 9ème Monde (sauf que là, c’était pas les mêmes traductions vu que ce sont deux traducteurs différents qui ont adaptés ces bandes communes ! :o))
C'était finalement, à peu de choses près, le même cas de figure à l'envers, Cornélius étant cette fois responsable de l'anthologie Eightball et Le 9ème Monde responsable de l'intégrale Lloyd Llewellyn. Mais je trouve ça normal. Ça ne me choque pas plus que ça en fait. Même en supposant que Cornélius ait été au courant du projet du 9ème Monde, devait-il pour autant s'interdire de publier dans son anthologie les bandes Lloyd Llewellyn parues dans Eightball ?

chrisB, 13.01.2011 à 21:45335697
Oui pas convaincu par vos posts.

Je trouve la position de Cornélius un peu facile sur ce coup, surtout si au final l'ensemble des récits de Crumb se retrouve des numéros de Ca&La.

Bref la prochaine fois que je vois un truc "patrimoine" chez Cornélius je me méfierai, on va dire une petite perte de confiance sur ce coup là o:(

Et pour Grimmy, c'est clair, achetons même 2 exemplaires de chaque, ça se trouve, hasard de la fabrication, une différence minime émergera entre les albums !!

J'exagère, c'est sur, mais je ne taille pas les bdgestiens qui achetent les TT, TL et autres trucs de collectionneurs, pour de mon coté acheter 2 albums qui se recouvrent plus qu'un peu :o)

grimmy, 13.01.2011 à 18:10335696
Moi, j'ai envie de dire : il faut tout acheter : l'integrale CRUMB-PEKAR de Cornelius et L'ANTHOLOGIE PEKAR de Ca et Là. Parce que c'est vachement bien. Point.

Charlie Brown, 13.01.2011 à 16:57335694
chrisB :
Enfin ça dépend de quelle entente on parle, s'entendre pour faire payer 2 fois les mêmes planches à un lecteur, why not c'est facile.


Rhôôô n'exagérons rien. Disons qu'au max, tu payes 2 fois 1/4 de l'Anthologie et 1/3 du Harv & Bob. Maximum.
Estime-toi heureux ! :o)


chrisB :

A la limite s'entendre pour que l'anthologie de Ca&La ne reprennent pas les récits de Crumb aurait été plus fort,


Ah non, ça, ça aurait été nul. Une anthologie sans Crumb dedans, c'est nul.


chrisB :
ou alors que les anthologies reprennenent à la longue l'intégralité des récits de Crumb, et que donc Cornélius ne sorte pas son bouquin, là oui j'y aurais vu une belle entente dans l'interet du lecteur.


Oui, perso, j'aurais été pour qu'ils ne mégottent pas. Je veux dire que je trouve dommage de ne faire qu'une anthologie. Si on considère qu'Harvey Pekar est un auteur important, une anthologie, c'est ridicule.

D'après Wikipedia, American Splendor c'est 39 fascicules publiés à fréquence irrégulière entre 1976 et 2008, chaque fascicule comprenant entre 60 pages pour les premiers numéros et 28 au creux de la vague. Allez, disons qu'il y avait moyen de publier l'intégrale en moins de 10 volumes à un prix raisonnable pour chaque volume (genre entre 15 et 20 euros le volume).

Si Ça & Là s'en était chargé, Cornélius voyait tout son beau projet d'éditer tout Robert Crumb tomber (partiellement) à l'eau. En plus, ça ne se serait peut-être pas bien vendu, le premier ayant moins d'aura que le second (mais si Cornélius l'avait fait, ça aurait coûté bonbon ! :o)).
Bref, c'est peut-être un compromis raisonnable. D'autant plus que, comme le dit MAD, tout n'est peut-être pas "intéressant" dans les bandes de Pekar (j'en sais rien, je ne les ai pas toutes lues).


Cela dit, je suis un peu comme toi, Chris. Du coup, j'ai hésité à acheter le Harv & Bob en plus des 2 Anthologies et, pour l'instant, je ne l'ai toujours pas acheté ! ;o)

chrisB, 13.01.2011 à 16:17335692
Enfin ça dépend de quelle entente on parle, s'entendre pour faire payer 2 fois les mêmes planches à un lecteur, why not c'est facile.

A la limite s'entendre pour que l'anthologie de Ca&La ne reprennent pas les récits de Crumb aurait été plus fort, ou alors que les anthologies reprennenent à la longue l'intégralité des récits de Crumb, et que donc Cornélius ne sorte pas son bouquin, là oui j'y aurais vu une belle entente dans l'interet du lecteur.

Mael, 13.01.2011 à 16:05335691
chrisB :
Bref c'est pénible, il aurait pu se mettre daccord ! Mais je trouve ça gros qu'ils ne se soient pas du tout vu sur le sujet, donc ça se trouve ça a coincé entre les 2 éditeurs...


Au contraire ça a parfaitement fonctionné, et c'est pour ça qu'on retrouve les planches lettrées par Cornélius dans l'anthologie ça et là, les gens ci-dessous ont très bien expliqué la raison de tout ça. Mais c'est marrant comment quelque chose qui pour moi est une preuve d'entente entre éditeur plutôt positive soit vu comme l'inverse par quelqu'un d'autre...

MAD, 13.01.2011 à 11:44335684
Charlie Brown :
Chris, je ne pense pas que ça ait coincé entre les deux éditeurs.
Je suis moi aussi desssus (comme tu dis :o)) en ce moment et il est bien spécifié, dans le tome 1 de L'Anthologie (datant de 2009), que les bandes de Crumb seront (je cite de mémoire) "publiées en intégralité par les éditions Cornélius en 2010" (ou un truc approchant). D'autant plus que, j'ai vérifié avant d'acheter le tome 1, les bandes publiées dans l'Anthologie American Splendor ont le même traducteur que celles publiées dans Harv & Bob. A vue de nez, et si mes souvenirs sont bons, ces bandes communes ne représentent qu'un tiers des celles publiées dans l'intégrale Cornélius, les deux tiers restants ayant un autre traducteur.

Je pense qu'il est normal que les deux projets se recoupent. L'un étant une anthologie, donc des morceaux choisis (et je trouve qu'il serait indécent de faire l'impasse sur du Crumb dans une anthologie), l'autre étant une intégrale, donc un truc qui ne saurait omettre aucune bande.

Et sinon, oui, il y a un tome 2 de l'Anthologie American Splendor (je l'ai acheté aussi). Il couvre les années suivantes, desquelles Crumb est absent. ;o)


Je confirme, il y a bien eu une entente entre les deux éditeurs, Ca et Là ne pouvait pas faire une Anthologie d'American Splendor sans des parties de Crumb, mais les deux éditeurs ont bien veillé à ne pas se tirer dans les pattes. Il est à noter aussi que Ca et Là a fait un gros travail de selection dans les American Splendor, car même si Pekar est un pur génie, il avait une tendance à être un peu obsessionel (même complétement) et revenir regulierement sur les mêmes thèmes. Donc à mon sens les deux ouvrages sont complémentaires tout en ayant une partie commune.

Charlie Brown, 13.01.2011 à 10:07335680
Chris, je ne pense pas que ça ait coincé entre les deux éditeurs.
Je suis moi aussi desssus (comme tu dis :o)) en ce moment et il est bien spécifié, dans le tome 1 de L'Anthologie (datant de 2009), que les bandes de Crumb seront (je cite de mémoire) "publiées en intégralité par les éditions Cornélius en 2010" (ou un truc approchant). D'autant plus que, j'ai vérifié avant d'acheter le tome 1, les bandes publiées dans l'Anthologie American Splendor ont le même traducteur que celles publiées dans Harv & Bob. A vue de nez, et si mes souvenirs sont bons, ces bandes communes ne représentent qu'un tiers des celles publiées dans l'intégrale Cornélius, les deux tiers restants ayant un autre traducteur.

Je pense qu'il est normal que les deux projets se recoupent. L'un étant une anthologie, donc des morceaux choisis (et je trouve qu'il serait indécent de faire l'impasse sur du Crumb dans une anthologie), l'autre étant une intégrale, donc un truc qui ne saurait omettre aucune bande.

Et sinon, oui, il y a un tome 2 de l'Anthologie American Splendor (je l'ai acheté aussi). Il couvre les années suivantes, desquelles Crumb est absent. ;o)

chrisB, 13.01.2011 à 8:30335679




Je suis dessus en ce moment (paru en 2009 chez Ca&La), et un peu décu que les récits dessinés par Crumb se retrouve dans le "récent" Cornélius:






Je ne pensais pas que les 2 éditeurs puissent éditer le même contenu (sur la partie Crumb) à un an d'intervalle.

Bon comme je n'en suis qu'à la moitié, ça se trouve le doublon ne se retrouve que sur les premiers récits, j'espère car il y a tout de même un T2 (et sans doute plus à terme) de l'anthologie American Splendor paru en 2010 chez Ca&La...

Bref c'est pénible, il aurait pu se mettre daccord !
Mais je trouve ça gros qu'ils ne se soient pas du tout vu sur le sujet, donc ça se trouve ça a coincé entre les 2 éditeurs...

NDZ, 12.05.2010 à 11:48331276
Une série enfant qui n'est pas infantilisante, qui pourra réunir, pour un moment de distraction, le fan de Tim Bruton, l'adepte de Mad Movies, l'admirateur des contes de David B. comme l'inconditionnel de Myazaki. De jolies gammes autour du patrimoine mondial du fantastique. Pour ma part, je continue le chemin avec Kitaro... et en train fantôme.

NDZ, 19.02.2010 à 12:53329297
Premier (?) album épatant d'un jeune auteur qui a republié dans la foulée chez Bayou, avec Nancy Pena au scénario. Que dire si ce n'est que l'on voyage en lisant ce livre. Graphiquement, on découvre un orient onirique qui n'est pas sans rappeler d'autres oeuvres flirtant avec une iconographie ou une représentation subjective, nourries d'estampes et gravures plus que de photos (Contes du 7e souffle et Le bon endroit, par exemple), et ça fait du bien aux yeux. Auteur à suivre.

NDZ, 15.02.2010 à 13:23329176
Encore très bon Tatsumi. Je sais désormais ce que j'apprécie le plus en manga: Tatsumi, Tsuge, Mizuki et parfois chez Tezuka ou Tanaguchi... Reste à élargir mes horizons en partant de ces racines grandes, belles et sûres.

NDZ, 11.01.2010 à 14:54327911
NonNonBâ avait été pour moi un moment de grâce, réflexif, enchanteresque, mais pas un coup de coeur pour autant. Opération Mort, c'est le bourbier sur une île enchanteresque. Ma lecture se fit parfois laborieuse, bien que curieuse. Indéniablement, de par son côté autobiographique, ce livre possède un grand intérêt. Mais l'équilibre entre privations, brimades et horreur quotidiennes d'un côté et potacheries, fausses camaraderie ou petites joies (comme retrouver "un pays") de l'autre est très branlant. Trop branlant. De par ce récit au rythme quel que peu bancal, l'ambiance n'a pas pris avec moi (alternance et décalage des scènes à l'humour outré et celles d'horreur absolue). Un livre intéressant là où je m'attendais à une claque. A relire ?

Mr_Switch, 30.12.2009 à 15:33327714
NonNonBâ méritait-il un grand prix ? Sûrement. Peut-être. Je ne sais pas.
Bien sûr, parfois, il y a des longueurs, des redites. Bien sûr, c'était couru d'avance, vendre ce titre avec l'argument yokai était un peu mensonger. (Attention, cette remarque ne vise pas Cornelius, hein).
Mais il ne faudrait pas reprocher à ce livre tout et son contraire. "Olalala, c'est cher." et "Olalala, 400 pages, c'est trop". Oui, c'est cher mais moi, un livre de bande dessiné qu'on ne peut pas lire en un soir, je trouve ça bien !
"Olalala, c'est trop niais, ces saynètes". Et bien dans ce cas, olalala, as-tu lu le livre jusqu'à la fin ? Parce que, olalala, il y a un constat assez terrible en conclusion. C'est vrai que le ton reste gentillet, mais les événements moins...
C'est vrai que les libraires qui ont argué un livre de créatures fantastiques ont confondu le but et le moyen.
Car NonNonBâ est un ensemble de chroniques de vie, et non un florilège de HF...
"Olalala, c'est trop caricatural". Personnellement, je ne suis pas apte à le confirmer ou non. La frontière entre le sentiment de caricature et la méfiance de l'inconnu est parfois bien ténue.
Les notes en fin de livre, j'aime bien (j'aime en général les livres annotés).
Les traductions d'onomatopée en dessous des vignettes, je m'y suis vite fait. Certaines onomatopées n'auraient jamais pu être traduites in situ. Dans d'autres cas, les onomatopées sont très discrètes et une intégration d'onomatopées francophones auraient forcément été trop voyante (on est souvent au delà des crac boum hue...).
La succession des saynètes forment une histoire bien plus construite que les premières pages ne laissent présager. Et une histoire qui a du sens.
Cornelius traite ce livre comme le témoignage d'une époque, et en effet, je pense que ça a lieu d'être.
Et quel plaisir de pouvoir lire une bande dessinée en plusieurs fois, en étant rassasié juste comme il faut à chaque fois (ma foi).

ingweil, 01.09.2009 à 10:28324323
Depuis le temps qu'il me faisait de l'œil celui-ci. Une sacrée lecture, avec de superbes alternances de styles graphique (le style un peu léger de Mizuki tel qu'on a pu le voir dans NonNonBâ et un style plus réaliste pour les scènes de guerre à proprement parler). Ça m'a un peu fait l'effet d'un Gen d'Hiroshima resserré, avec moins de répétition, on sent que Mizuki, même s'il a été profondément marqué par ces épisode douloureux, a réussi à prendre suffisamment de recul pour écrire son histoire.
Il y a un petit côté Presque de Larcenet aussi, surtout dans le traitement graphique de la fin de l'histoire.

Glotz, 26.06.2009 à 3:37322376
Peut-être que Carreyn possède des photos compromettantes de M. Cornélius (où celui-ci serrerait la main à M. Boudjellal, par exemple).

Mael, 25.06.2009 à 23:41322375
Careyn a fait un fanzine de dessin, "UMP", 6€ pour quelques pages couleurs de dessins moches... J'ai du mal à saisir... Je veux bien être snob et hermétique mais là...

abasourdi, 25.06.2009 à 23:14322374
Ouf, je suis donc rassuré ! Je me disais bien que ça ne pouvait pas venir de ce pauvre La Police qui a bien fait son travail et a été fidèle à lui-même (en peut-être encore plus "conceptuel radical", certes). Ça ne rend que plus insupportable le ratage de ce livre. En plus on peut même pas arracher les pages de l'autre, vu qu'au verso y'a la plupart du temps La Police ! :(

Mael, 25.06.2009 à 22:50322372
abasourdi :
j'ai mis 4 étoiles et pas 4 coeurs, et pourtant c'est un La Police, mais c'est à cause des dessins du dénommé "J. Carreyn", qui n'ont aucun intérêt et aucun rapport. On se demande ce que ça fout là et ça gâche tout. Si tu as mis une seule étoile à cause de ça, avec une vision d'éditeur, vu que c'est un livre qui n'a du coup pas grand sens, je comprends tout à fait.


Tu as parfaitement compris. C'est peut-être un peu sévère mais à cause de ça je n'ai rien pu apprécier de ce livre et n'ait même pas pu lire plus de 15 pages. Quand on sait la quasi adoration que je porte à Cornélius (et que j'aime beaucoup le boulot de La Police) on se rend bien compte de la répulsion qu'ont fait naitre chez moi ces dessins.

Promis je m'y repencherai et essayerai d'augmenter ma note de une ou deux étoiles après une vraie lecture. Mais ce bouquin a été pire que tout puisque ça a été une énorme déception.

abasourdi, 25.06.2009 à 20:09322370


Je viens de lire "Les demoiselles de Vienne" et je me suis dit que c'était un livre sur lequel il y avait des choses à dire, et ça tombe bien parce que je vois que tu as mis 1 étoile cher Maël, donc ça prête à discussion apparemment ! Pour ma part j'ai mis 4 étoiles et pas 4 coeurs, et pourtant c'est un La Police, mais c'est à cause des dessins du dénommé "J. Carreyn", qui n'ont aucun intérêt et aucun rapport. On se demande ce que ça fout là et ça gâche tout. Si tu as mis une seule étoile à cause de ça, avec une vision d'éditeur, vu que c'est un livre qui n'a du coup pas grand sens, je comprends tout à fait. Mais par contre je trouve que le concept que développe La Police est proprement génial. Bon, pour apprécier il faut avoir trouvé au moins une fois dans sa vie que la nourriture était quelque chose de gerbant, et là on s'y retrouve forcément. En regardant les plats bizzaroïdes qu'il nous montre, on a envie de vomir, mais en même temps on est attiré, ça fait attraction/répulsion. Ça résume bien la bouffe, quoi. Les textes accolés sont comme d'hab hilarants, même si plus minimalistes que d'habitude, ce qui est parfaitement adéquat vu qu’on se concentre sur la puissance glauque de ces photos de mets modifiés en tous genres. On se demande comment il s'y est pris d'ailleurs, on se prend parfois à s'exclamer "mais c'est une sculpture ou quoi ?", comme si on oubliait qu'avec l'informatique on peut tout faire. Enfin voilà quoi, les images de La Police ont une force et une étrangeté qui laissent une impression difficilement descriptible, c'est fou comme il arrive à créer une ambiance glauque qui va au-delà du simple "humour", mais les dessins sans aucune saveur de Carreyn, loin de créer un quelconque contraste qui ferait sens, font retomber la puissance du livre, et c'est bien dommage pour La Police. Car je ne vois vraiment pas ce qu'on peut lui reprocher sur ce projet, c'est de l'Art Contemporain certes, mais tout à fait ludique et pertinent, et je dirais même fascinant. Donc au final c'est d'autant plus dommage que l'autre vienne tout gâcher. :(

En tout cas, s'il faut trouver une formule efficace concernant toute la partie La Police, majoritaire heureusement, bah je dis : un livre qui satisfera aussi bien les partisans du "la cuisine c'est génial, ça permet plein de créativité" que du "la bouffe c'est dégueulasse, l'Homme renie le fait qu'il est un animal immonde".

NDZ, 24.05.2009 à 14:44321363
Woh purée! Claque graphique, récit de genreS dynamité façon série Z hypervitaminée, feuilleton qui ne tient pas debout mais cohérent et haletant. Des cases extraordinaires, des planches stupéfiantes de beauté. Alors, c'est sûr, il y a les grincheux qui vont dire c'est du n'importe quoi, pour moi, tout est dit à la fin, et si tout n'était qu'un prétexte pour creuser le "langage bédé".

Qu'il est bon de lire des livres qui prouvent (encore une fois, mais il y en a tellement qui en doutent, même parmis les auteurs, ceux qui font du sous-cinéma) que certaines histoires ne peuvent se raconter que via la Bande Dessinée.

Mael, 24.05.2009 à 10:01321359
On m'en avait parlé comme d'un sous-Micol moins inspiré. De fait Gabriel Schemoul, dernier auteur issu de l'équipe Sfarienne (keraskoët et Dupré La Tour bossaient sur Petit Vampire, Schemoul sur Le Chat du Rabbin), qui sort coup coup sur coup deux livres (Un chez Bayou avec Nancy Peña et celui ci donc) a quelques maladresses, ont sent parfois un manque de maitrise graphique (surtout sensible dans l'album en couleur en fait).
Cependant on se laisse vite porter par l'histoire, si vite que la lecture est très rapide. Mais on en garde un réel plaisir et on est rassuré, Schemoul n'est pas là juste parce que c'est le copain de... Son livre s'inscrit de manière tout à fait cohérente dans le catalogue de Cornélius.
UN fort beau conte donc, très bien raconté et servi par un dessin qui, s'il saurait être plus original, à le mérite d'être efficace et agréable à regarder.
Le seul bémol c'est le prix. 16€ pour un livre aussi fin là ça fait mal au c... Cornélius habitue certes à des prix élevé mais d'habitude plus justifiés quand même par la taille ou le poids de leurs livres !
4 étoiles quand même, vils mécréants.

NDZ, 24.05.2009 à 8:45321358
Docteur C :
NDZ :
Peut-être en attendais-je trop. Je n'ai pas forcément trouvé les sommets espérés en termes d'originalité ou de sensibilité. Certains récits m'ont transporté, d'autres m'ont ennuyé, vraiment. Non que je mette en doute la sincérité, l'auteur qui se livre sans détour ou que je nie la puissance de certaines séquences... mais, ce p'tit air de déjà-vu est fatal à mon plaisir de lecture.


Sans doute sans doute, tout comme Lucille il a un petit goût d'imperfection celui-là.

Mais Cefalus et Le grand autre sont tout simplement de formidables bandes dessinées. Et je loue Debeurme pour ces deux là.


Comme j'ai préféré Lucille à Ludologie (une préférence à la fiction face à une overdose de l'autobio? non, je ne crois pas - car je viens de dévorer Livret de Phamille), je vais suivre tes conseils et continuer, tranquillement, à lire du Debeurme, mais sans le chercher à tout prix pour mes prochaines lectures.

Docteur C, 23.05.2009 à 17:48321350
NDZ :
Peut-être en attendais-je trop. Je n'ai pas forcément trouvé les sommets espérés en termes d'originalité ou de sensibilité. Certains récits m'ont transporté, d'autres m'ont ennuyé, vraiment. Non que je mette en doute la sincérité, l'auteur qui se livre sans détour ou que je nie la puissance de certaines séquences... mais, ce p'tit air de déjà-vu est fatal à mon plaisir de lecture.


Sans doute sans doute, tout comme Lucille il a un petit goût d'imperfection celui-là.

Mais Cefalus et Le grand autre sont tout simplement de formidables bandes dessinées. Et je loue Debeurme pour ces deux là.

NDZ, 23.05.2009 à 14:51321343
Peut-être en attendais-je trop. Je n'ai pas forcément trouvé les sommets espérés en termes d'originalité ou de sensibilité. Certains récits m'ont transporté, d'autres m'ont ennuyé, vraiment. Non que je mettes en doute la sincérité, l'auteur qui se livre sans détour ou que je nie la puissance de certaines séquences... mais, ce p'tit air de déjà-vu est fatal à mon plaisir de lecture.

Mael, 07.01.2009 à 16:54316965
Au début pas du tout emballé par ce gros machins que je trouvais répétitif et banal j'ai vu s'augmen,ter le plaisir au fur et à mesure de la lecture passant de 2 à 4 étoiles (oui je pense à la bullenote que je vais mettre à une BD quand je la lis, c'ets grave docteur ?)

Pierre, 18.12.2008 à 12:21316401
abasourdi :
J'ai un scoop encore plus grand : Jean Giraud c'est Moebius !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!


Jean Girault ? L'auteur du Gendarme de Saint-Tropez et de la Soupe aux choux ? Là tu m'en bouches un coin.

longg, 17.12.2008 à 22:11316388
abasourdi :
J'ai un scoop encore plus grand : Jean Giraud c'est Moebius !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Oh quand même, pas la peine de se moquer, Jean Louis Capron - Gauthey c'est pas si connu que ça dans le milieu de la bande dessinée hein!
Moins connu que Cornélius sûrement, c'est dire :)

wandrille, 17.12.2008 à 17:54316377
et Hergé, en fait, c'est Georges Rémi, mais ouais, truc de ouf !

abasourdi, 16.12.2008 à 13:51316339
J'ai un scoop encore plus grand : Jean Giraud c'est Moebius !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

lices, 16.12.2008 à 13:44316338
Pierre :
Ce message aurait davantage sa place dans la rubrique "tout le monde s'en fout", jugez-en vous même: hier soir, la ligne 13 étant en panne et l'occasion faisant le larron, bravant les rigueurs de l'hiver, je suis rentré à pied de ma longue journée de labeur, de la place Clichy à chez moi, suivant la longue avenue qui mène à la paroisse du regretté saint Vincent de Paul, l'ami des pauvres.

Quelques dizaines de mètres après voir quitté la place, cette place même où commence le voyage au bout de la nuit, tombe sous mes yeux frigorifiés, le nom d'une petite rue perpendiculaire à l'avenue: en toutes lettres sur sa plaque émaillée, la rue Capron. "Ah ah, comme Jean-Louis Capron" me dis-je en moi-même, "le faux nez du scénariste de Rancho Bravo et de Chiquito la muerte. Peut-être a-t-il fréquenté ces lieux, peut-être est-ce une sorte d’hommage ?". Sur ces vaines considérations, je poursuis mon chemin, me repaissant des effluves d'une rôtisserie halal, quand, parvenu à hauteur de la station Brochant, tombe cette fois sous mes yeux stupéfaits le nom d'une rue Gauthey. "Comme Jean-Louis Gauthey de Cornélius me dis-je "Ca alors, pour une coïncidence …". De là cette nouvelle considération, tout aussi vaine : et si Gauthey était un pseudonyme ?


C'est l'inverse non ? ils étaient pas rue capron les éditions Cornélius au début ? Et Gauthey c'est Gauthey-Sordhide son nom, confère une interview, quelque part ?

Pierre, 16.12.2008 à 13:03316337
Ce message aurait davantage sa place dans la rubrique "tout le monde s'en fout", jugez-en vous même: hier soir, la ligne 13 étant en panne et l'occasion faisant le larron, bravant les rigueurs de l'hiver, je suis rentré à pied de ma longue journée de labeur, de la place Clichy à chez moi, suivant la longue avenue qui mène à la paroisse du regretté saint Vincent de Paul, l'ami des pauvres.

Quelques dizaines de mètres après voir quitté la place, cette place même où commence le voyage au bout de la nuit, tombe sous mes yeux frigorifiés, le nom d'une petite rue perpendiculaire à l'avenue: en toutes lettres sur sa plaque émaillée, la rue Capron. "Ah ah, comme Jean-Louis Capron" me dis-je en moi-même, "le faux nez du scénariste de Rancho Bravo et de Chiquito la muerte. Peut-être a-t-il fréquenté ces lieux, peut-être est-ce une sorte d’hommage ?". Sur ces vaines considérations, je poursuis mon chemin, me repaissant des effluves d'une rôtisserie halal, quand, parvenu à hauteur de la station Brochant, tombe cette fois sous mes yeux stupéfaits le nom d'une rue Gauthey. "Comme Jean-Louis Gauthey de Cornélius me dis-je "Ca alors, pour une coïncidence …". De là cette nouvelle considération, tout aussi vaine : et si Gauthey était un pseudonyme ?

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