un coup de main : pour un article, je cherche le scan d'une image que j'ai en tête (et que j'ai peut-être rêvée) : une tête baudruche, très gonflée, de Gaston. J'ai fouiné parmi les trois quatre albums présents dans ma bibliothèque d'enfance, et je ne l'ai pas trouvée. Quelqu'un (si elle existe) a cette image et pourrait me la scanner ?
triant les planches dans les 50 premiers numéros d'Actuel (70/75), je trouve des tas de merveilles inédites ailleurs en français de Crumb, des tas de planches expérimentales pour constituer un éventuel hors série de Pré Carré, mais aussi cette jolie et triste planche de Veyron de 1971.
Plus que l'affiche (rien à dire de spécial, je n'ai jamais trouvé Cosey très bon et même si les bons auteurs BDs ne sont pas nécessairement affichiste, le seul perso non créé par Cosey est Mickey, et il l'a repris) mais je constate que Cultura n'est plus le sponsor principal mais "Raja l'art de l'emballage". Comme le dit Sophian Chollet sur facebook " Finalement, à l'heure où transitent des millions d'albums chaque année et où les les libraires passent plus de temps à ouvrir, vider, remplir et fermer des cartons qu'à en défendre le contenu, c'est assez cohérent que RAJA soit le principal sponsor du festival d'Angoulême."
Blague à par j'ignorai ce changement Au moins contrairement à Cultura, au moins eux ne font pas semblant d'être libraires, mais ça m'avait échappé. (mais au début j'ai cru à un jeu de mot genre Raja, l'Inde, Cosey, le Tibet, etc. Je trouvais ça très mauvais).
À tout hasard : Géri (1934-2015) n'a aucun rapport avec G. Ri (1852-1940).
En effet, le second est né 5 ans trop tôt pour être la réincarnation du premier (enfin, je crois que c'est ainsi que cela fonctionne, je n'y connait rien en réincarnation).
J'avais lu des trucs sur G. Ri dans le Collectioneur de BD ou Hop et ce qui en ressortait c'est qu'il était mal connu alors qu'il avait marqué de nombreux jeunes lecteurs. Très bonne nouvelle cette édition !
Chez 2024, il y a aussi les deux éditions sur Gustave doré "Histoire de la sainte Russie" et "Des-Agréments d’un voyage d’agrément".
Bon faut que je vois ça dans une librairie.
Il y a lui, qui est plus fantaisiste que science-fictionesque.
2024 semble avoir un fort tropisme S.F., ce qui n'est pas pour me déplaire.
Chez eux, j'avais beaucoup apprécié ,qui navigue entre jeu autour du mysticisme et d'une S.F. primitive, ou antique.
Ça me dit quelque chose, mais d'où et comment ? Je pensais que c'était peut-être dans une préface du Mariage de Monsieur Lakonik du futur Vercors (qui est cité comme lecteur de G. Ri) mais non. (Au passage, dans une autre préface, de JP Jennequin, d'un autre bouquin, celui-ci fait remonter le mot français de « science-fiction », ou plutôt « scientifiction », à 1926)
Je me souviens aussi de cette page en anglais, où il est souligné que G. Ri se prononce « J'ai ri ». Mais je n'arrive pas encore à mettre le doigt sur l'origine de mon trop vague souvenir.
Bref, cette édition semble être bien soignée (certes, on n'en doutait pas de la part de 2024) et donne envie, oui. Merci.
Des gens ont déjà entendu parlé de G.Ri (vrai nom Victor Mousselet (1853-1940)) ?
les éditions 2024 le présente comme un précurseur de la BD sf. Ils rééditent donc en album 3 récits "Dans l’Infini" (1906-1907), "Le Savant Diplodocus à travers les siècles" (1912) et "Dans la planète Mars" (1914-1915):
[Bayard, catho. Oui. Toutefois, la principale collection de livres de bandes dessinées de Bayard (BDKids) n'est pas confessionnelle. Elle est d'ailleurs conjointe avec Milan (Milan étant dans le giron de Bayard). En tout cas quand tu croises Aymeric Jeanson, le directeur de collection, tu ne te dis pas *tiens une grenouille de bénitier* :)
Cases bien tracées à la règle, euh... C'est peut-être le cas dans les publications réellement religieuses. C'est peut-être le cas de planches dans certains magazines.
Mais ce n'est franchement pas ce qui saute aux yeux quand tu considères BDKids.]
Ce que tu décris me fais penser aux Cahiers d'Esther de Riad Sattouf chez Allary Editions CONTACT. En même temps, la politique d'édition de la maison semble exclure "littérature jeunesse" mais se contredit pour publier l'ami d'Allary et à l'air de caresser les best-seller dans le sens du poil....
Sinon, les pré-ados en fiction c'est le créneau de Dupuis, Rue de Sèvres en bande dessinée. Bayard côté catho bon ton... et à oublier si tu n'as pas des cases bien tracées à la règle.
Sinon, les arènes BD, Actes Sud BD pour des trucs exigeants et graphiques ?
Merci beaucoup pour ces adresses, c'est sympa. Je vais aller faire un tour en librairie et regarder ce que font ces éditeurs pour réfléchir à tout ça (je ne connais que Cambourakis parmi eux). Si vous avez d'autres idées, elles sont les bienvenues!
c'est un peu effrayant pour moi les salons, la foule, ce genre de choses. Je préfèrerais de loin des rapports par courrier. Et je n'ai même pas d'idée d'éditeurs possibles pour ce public qui n'est plus tout-à fait enfantin et pas encore adulte (je ne connais que Spirou ou Kid Paddle!).
bonjour à tous,
je viens de finir mon deuxieme album et je vais devoir me mettre en quete d'un editeur. Et je suis un peu perdu. C'est une sorte d'histoire generale, une fable sur la solitude des chercheurs. C'est un peu bete de dire qu'il s'adresse à tel ou tel public, mais disons qu'il est plutot conçu pour s'adresser à des jeunes adolescents. Disons a partir de 10. Et je ne connais rien a ce secteur editorial. Est-ce que vous connaissez des editeurs de bande dessinee qui s'adressent plutot a des publics de cet age?
Je ne connais pas grand chose au secteur de l'édition en général. Par contre, le mois prochain se tient le salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil, peut-être l'occasion de rencontrer des éditeurs ?
c'est un peu effrayant pour moi les salons, la foule, ce genre de choses. Je préfèrerais de loin des rapports par courrier. Et je n'ai même pas d'idée d'éditeurs possibles pour ce public qui n'est plus tout-à fait enfantin et pas encore adulte (je ne connais que Spirou ou Kid Paddle!).
Quant à Paris, historiquement la gentrification peut s'appliquer dès les vastes chantiers hausmanniens, établissant des grands boulevards et des immeubles droits, en rasant tous les habitats des pauvres et leurs rues étroites, pour les vastes profits de quelques-uns, n'avez-vous pas lu les Rougon-Macquart de Zola et en particulier La curée ?
Il faut aussi rappeler que jusque dans les années 1970 il y a plusieurs bidonvilles dans les pourtours de Paris (les plus vastes à Nanterre). Ils réapparaissent ces dernières années (ainsi sur la voie ferrée du Boulevard Ney), et si le gouvernement en place mène au bout sa réforme des APL, tout porte à croire qu'ils vont se multiplier.
Mon propos n'était peut-être pas suffisamment clair.
Effectivement, je n'avais pas compris que de tout ton message , il fallait extraire
Pierre :
c'est un marchand de postiches afro qui a laissé place à une boutique de meuble design rétro suédois.
pour en conclure que tu voulais signifier
lldm :
la getthoisation issue de l'histoire coloniale française
et
lldm :
la gentrification qui fout les pauvres (colorés) en dehors des villes pour permettre à une population de petits bourgeois (blancs) de bouffer des burger bio à Barbès ou à Belleville.
, d'autant plus qu'à ton exemple tu avais accolé
Pierre :
une épicerie Coréenne a été remplacée par une sorte d'atelier culinaire
(qui n'est pas typique de "la getthoisation issue de l'histoire coloniale française", pour tromper ton monde.
Pierre, tu es taquin :)
(Et non pas un takin)
Et du coup, je n'imagine pas du tout quelle peut bien être la réponse à
Pierre :
Mais que vient faire Joann Sfar là-dedans ? Il doit bien y avoir une réponse ...
Bon désolé si j'ai mal compris le message initial de Pierre et si du coup ma réponse un peu vacharde est tombée à côté.
Ca m'agace un peu que ça tourne au procès politique ensuite vu mes états de services mais disons que c'est moi qui ai commencé et restons-en à la bédé. Je suis retombé là-dessus le week-end dernier et ça m'a rappelé de bons souvenirs :
Mon propos n'était peut-être pas suffisamment clair. Dont acte.
J'ai quant à moi découvert ces pingouins dans la Balise à Cartoon, dans le Spirou que recevait mon petit frère le samedi matin et que je lisais par dessus son épaule. Si l'on m'avait dit alors que son auteur nous serait connu par le biais d'un forum de discussion sur la bande dessinée ... Je ne l'aurais pas cru, d'autant plus que j'ignorais encore l'existence d'internet.
Et comme je connais mieux (rebel)Lyon que son équivalent Paris(-luttes), un petit topo sur un cas typique de gentrification : Les pentes de la Croix-Rousse
Bon désolé si j'ai mal compris le message initial de Pierre et si du coup ma réponse un peu vacharde est tombée à côté.
Ca m'agace un peu que ça tourne au procès politique ensuite vu mes états de services mais disons que c'est moi qui ai commencé et restons-en à la bédé. Je suis retombé là-dessus le week-end dernier et ça m'a rappelé de bons souvenirs :
Me voilà quelque peu rassuré, je finissais par me demander si mes considérations n'étaient pas finalement réac' ... Eric Hazan que j'entendais l'autre jour dans une émission de radio, fixe aux années soixante la mise à la porte des pauvres à Paris, avec le "nettoyage" (ce ne sont pas ses termes, je précise) du 5e arrondissement.
Très belle image en effet que ce dessin de Pichard, beauté renforcée par l'étrangeté de son contexte aujourd'hui inintelligible (pour qui n'a pas la collection complète de la veillée des chaumières s'entend).
Ah ah ah ha ! Il n'y a vraiment que sur bulledair que je peux lire que la getthoisation issue de l'histoire coloniale française est la même chose que la gentrification qui fout les pauvres (colorés) en dehors des villes pour permettre à une population de petits bourgeois (blancs) de bouffer des burger bio à Barbès ou à Belleville. Bref, on s'en fout, c'est un forum consacré à la bande dessinée, on n'est pas sur paris-luttes.info, Pierre, te bile pas ...
Sinon, rien à voir, mais je suis en train de trier des centaines de pages de merde qui traînent sur le sol, les hauts de meubles, les placards, mes classeurs, mes tiroirs, mon frigo, pour essayer de travailler un peu. Et je retombe sur une série d'images peu connues des amamteurs - parce qu'elles ne sont pas signées et que ses biographes sont assez discrets là-dessus - de Pichard, publiées dans "les veillées des chaumières". Elles sont globalement assez chouettes.
Dans "Strapontin et le tigre vert" (n'existe pas en album, ou n'est simplement pas dans la base, flemme de verifier), celui-ci va au Japon, et y apprend qu'il y a dans ce pays des embouteillages qui durent 10 heures.
Il est minuit et demie, les rues avoisinantes sont enfin dégagées, elles s'étaient remplies vers 14 heures. C'est un peu lassant, cette obsession des Chinois à vouloir toujours être les premiers partout.
Nuançons*. Je ne connais pas ces boutiques, mais droguerie et mercerie sont loin d'être des boutiques de luxe, elles sont plutôt fréquentées à la base par le personnel de maison (des immigrées de Bretagne, comme Bécassine. J'essaie de maintenir un lien avec la B.D. :)
Par contre, le commerce de postiches afro est plutôt le signe sinon d'un enrichissement, du moins d'une affirmation identitaire, donc d'une position sociale plus assurée de sa population.
Et l'épicerie coréenne peut avoir comme clientèle des bobos mondialistes/mondialisés.
Après, il aurait fallu voir sur place, comme tu l'as fait, et peut-être que c'était effectivement de pauvres boutiques, signe d'appauvrissement du quartier, mais a priori et en théorie, la paupérisation est loin d'être évidente.
*Nuancer est-il ici un euphémisme pour "relativiser" ? :)
La substitution de la droguerie et de la mercerie par l'épicerie coréenne et le commerce de postiches afro témoigne d'un mouvement inverse (paupérisation, communautarisme ?) de celui de l'embourgeoisement progressif du quartier. Il ne peut donc s'agir du "même message" à moins de considérer que les deux mouvements signifient exactement la "même" chose, ce qui est intellectuellement malhonnête (sans doute est-ce le prix à payer pour accéder à ce doux réconfort qu'est le relativisme).
La véritable ironie - décourageante - est plutôt qu'il se trouve toujours quelque part un volontaire pour abîmer toute amorce de réflexion dans un relativisme facile, plaçant sur un même plan des phénomènes survenus dans des contextes socio-historiques sans rapports entre eux, et n'ayant donc pas la même signification.
Alors là, attention, je ne suis pas tout à fait d'accord.
(Bon, pour le coup, ce n'est vraiment plus ni une news, ni une info etc., et celà n'a plus aucun rapport avec la B.D.*, mais comme nous sommes trois à en discuter, on ne pourrait pas déplacer ces remarques vers "tout le monde s'en fout". Bref.)
Comme l'écrit pessoa, on aurait pu faire la même remarque à chaque étape, car chacune dénote une évolution sociale.
Au départ, il y a un "commerce à la destination évidente (épicerie, échoppe d'artisan, boulangerie, banque, barbier, épicerie fine, droguerie, mercerie.)", et j'ajouterai traditionnel (on trouve les mêmes chez Flaubert ou Balzac).
Le marchand de postiches afro date des années 70-80, et est une séquelle de la décolonisation ( entre autres; c'est aussi lié à la blaxploitation des années 70').
L' épicerie coréenne date de la fin des années 90, et ne touche pas qu'une clientèle asiatique, mais aussi des occidentaux nourris aux D.A. japonais et aux mangas.**
L'ironie suprème est que la dernière étape en date, l'ouverture de "concept store ou boutiques éphémères de vocation ambigüe" est pour une grande part la réactivation par des hipsters (ou bobos, ou gauche caviar, le terme change selon la mode) des commerces les plus traditionnels cités plus haut: quoi de plus 19ème siècle mais aussi de moins évident, a priori, en 2017 (car maintenant complètement artificiels), qu'un barbier, qu'une épicerie aveyronnaise ou qu'un « Vins et charbons » ?
*Pour ne pas complètement faire dévier ce sujet, la première phrase est une citation des Frustrés, de Bretécher.
**Deuxième allusion à la B.D. dans ce message. Ouf, la cohérence est sauve.
La véritable ironie - décourageante - est plutôt qu'il se trouve toujours quelque part un volontaire pour abîmer toute amorce de réflexion dans un relativisme facile, plaçant sur un même plan des phénomènes survenus dans des contextes socio-historiques sans rapports entre eux, et n'ayant donc pas la même signification.
L'ironie, bien sûr, est que quelqu'un quelque part a écrit le même message quand l'épicerie coréenne et la boutique de postiches afro ont remplacé une droguerie et une mercerie.
(à part la phrase sur Joan Sfar, du coup ce n'était pas sur un forum de bandes dessinées).
"Nous remercions Joann Sfar qui a réalisé les dessins". Tel est le message qui apparaît au bas d'une fesque sur le mur intérieur d'un restaurant récemment ouvert rue des Moines.
Ce nouveau commerce a remplacé à la rentrée un marchand de fruits et légumes caractéristique de ceux qu'on voit partout à Paris et ailleurs. Les nouveaux occupants ont d'abord fait des travaux d'aménagement puis de décoration (ils ont des idées vraiment très originales comme par exemple, d'avoir laissé nu le pilier en fonte rouillé qui était auparavant masqué par un coffrage: "c'est que cela confère un cachet tellement authentique" se sont-ils dits, après la centaine de leurs devanciers en la matière).
Je les voyais sur le pas de la porte devisant: ils ont de bonnes têtes de Français, sveltes, bon teint, la barbe bien taillée. Sans doute ont-ils voté Macron. Ils ont fait leur étude de marché, un business pan, on obtenu un prêt bancaire. Et je suis certain que leur petite affaire, elle va marcher, bien que je ne suis pas sûr d'avoir compris qu'elle était la vocation exacte de leur entreprise (un restaurant, un bistrot, une sandwicherie, un bar à vin ?).
A vrai dire, depuis quelques temps, je ne comprends plus rien aux transformations qui affectent le quartier des Batignolles. Il ne se passe pas un mois, une semaine, que dis-je une journée sans qu'un commerce à la destination évidente (épicerie, échoppe d'artisan, boulangerie, banque) ne soit remplacé par des "concept store" ou "boutiques éphémères": barbier, épiceries fines promouvant les Pays de France (Aveyron, Corse, Jura...), articles pour chiens miniatures, j'en passe et des meilleurs. Ainsi, il y a quelques années, une épicerie Coréenne a été remplacée par une sorte d'atelier culinaire (peut-être à relier au succès des émissions de télévisions à la mode) et rue des Dames c'est un marchand de postiches afro qui a laissé place à une boutique de meuble design rétro suédois.
Quand bien même l'objet de la boutique est le commerce de bouche, l’ambiguïté toujours demeure: est-on dans une épicerie qui vend du vin ou bien chez un caviste qui vend du bellota à la coupe ? Cette ambiguïté fait partie du concept et si elle me perturbe quelque peu, elle doit satisfaire aux usages, aux modes de consommation et niveau de vie de ces nouveaux habitants de ce quartier autrefois "populaire", ces quadragénaires prospères et débonnaires, artisans inconscients de ce "petit remplacement" silencieux qui a pour conséquence de sanctuariser, de glacer en quelque sorte un paysage urbain dans ce qu'il a de plus typique, c'est-à-dire un bâti plutôt médiocre qu'on rénove et ripolinise parce qu'on n'a pas les moyen d'habiter l'haussmannien de la plaine Monceau voisine. "La forme d'une ville change hélas ..." on connait la chanson.
Mais que vient faire Joann Sfar là-dedans ? Il doit bien y avoir une réponse ...
bonjour à tous,
je viens de finir mon deuxieme album et je vais devoir me mettre en quete d'un editeur. Et je suis un peu perdu. C'est une sorte d'histoire generale, une fable sur la solitude des chercheurs. C'est un peu bete de dire qu'il s'adresse à tel ou tel public, mais disons qu'il est plutot conçu pour s'adresser à des jeunes adolescents. Disons a partir de 10. Et je ne connais rien a ce secteur editorial. Est-ce que vous connaissez des editeurs de bande dessinee qui s'adressent plutot a des publics de cet age?
Je ne connais pas grand chose au secteur de l'édition en général. Par contre, le mois prochain se tient le salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil, peut-être l'occasion de rencontrer des éditeurs ?
bonjour à tous,
je viens de finir mon deuxieme album et je vais devoir me mettre en quete d'un editeur. Et je suis un peu perdu. C'est une sorte d'histoire generale, une fable sur la solitude des chercheurs. C'est un peu bete de dire qu'il s'adresse à tel ou tel public, mais disons qu'il est plutot conçu pour s'adresser à des jeunes adolescents. Disons a partir de 10. Et je ne connais rien a ce secteur editorial. Est-ce que vous connaissez des editeurs de bande dessinee qui s'adressent plutot a des publics de cet age?
Les tribulations de cet album semblent être révélatrices d'une évolution politique, sans que l'on puisse décider si l'on doit être optimiste ou pessimiste.
Cartoonist makes own history in Singapore
thestandard hk | Elizabeth Law 20 Sep 2017
Singapore cartoonist Sonny Liew swept the comic industry's "Oscars," and is a hit at home. But the city-state has struggled with how to respond to his surprise best seller, which challenges its own carefully-scripted version of history.
With a cast of aliens and robots and a mish-mash of influences, the graphic novel The Art of Charlie Chan Hock Chye by Liew, 42, appears at first glance more of a paean to history's greatest comic book artists than a subversive tome.
But the story, which retells Singapore's story from the 1950s to the present through the eyes of a fictional cartoonist, questions the official narrative hammered into citizens of the Lion City from a young age.
A central character is Lim Chin Siong - a popular left-wing trade union leader, who was jailed during the rule of the late Lee Kuan Yew in the 1960s.
Lim plays little part in official histories of that independence period, an era marked by protests and riots. But the book presents an alternative vision of the past, in which the late politician becomes premier.
Lee - revered by many for transforming the state into one of the world's richest societies - is presented as a hardline ruler who brooked no criticism.
"I was trying to present history the way it really is: full of richness and complexities," Liew said. "I wanted to show there are different versions of history.
"It's less about which is the most true or accurate, but rather for the reader to come away with an understanding that they need to approach all historical texts with a critical eye," Liew said.
The book initially caused alarm.
On the eve of its launch, the National Arts Council withdrew an S$8,000 (HK$46,486) grant to Liew for the book - whose past works didn't touch on Singapore's history - due to its "sensitive content."
But the withdrawal backfired, helping turn the graphic novel into a hit. It's now in its fifth print run, translated into four languages.
In July, Liew won three Eisner Awards, regarded as the Oscars of the comic industry, at Comic Con International in San Diego for the graphic novel, including one for Best Writer/ Artist.
The arts council issued a terse, congratulatory statement, but didn't mention the book's name.
"With the NAC, they've told me explicitly that they had to draw a line between me as an artist, which they support, and my book, which they said they can't get behind," Liew said.
Liew said last week he will be returning a NAC grant of S$19,000 for a new book.
Overall, the official reaction has been relatively muted.
He has been allowed to continue his work - he also writes and illustrates for DC Comics - is still invited to government-funded talks, and gets the use of a subsidized workspace.
Some observers see in that a further sign authorities may be relaxing their tight control over society.
Authorities had already lifted long- standing bans on 240 books and magazines in 2015. Others believe they may be simply accepting reality - that it would be counterproductive to try to ban such a popular work.
Liew is fully aware that he is treading on sensitive ground and said he had made sure to rigorously check all the facts in his work.
"I do realise this is Singapore so I'm very careful," he said, with a knowing smile.
Ah je savais bien que tu avais évoqué ce bouquin quelque part. Je ne pourrais te dire si c'est bien. Ce n'est pas le premier livre traduit de ces auteurs.
Ce qui m'amuse par contre, c'est Michel Lafon qui lance cette gamme de bandes dessinées en se disant nouveau sur le marché. Ok, on ne peut pas dire qu'ils ont beaucoup publié ces 30 dernières années. Ok jusqu'à présent, c'était plutôt de l'édition sous licence (Conan, Dune dans les années 1980) ou édition produits dérivés (le chien de Michel Drucker en BD en 1987, ou plus récemment Ki & Hi, gros succès méconnu). Ok, Michel Lafon n'est souvent que coéditeur (VDM en BD avec Jungle ; Histoires de France, Chevalier d'Emeraude avec Casterman).
Discret, sans doute. Nouveau...
Oui, en fait, l'explication est simple. Michel Lafon sous-traitait ; et il a l'intention de faire ça en direct maintenant. C'est qui est bien nouveau.
En quelques semaines, j'ai vu Serpico (1973) de Sidney Lumet, sur la corruption au sein de la police de New York, des épisodes d'une série télé hongkongaise semi-documentaire débutée en 1976 ayant pour but de présenter le travail de l'ICAC (Commission indépendante contre la corruption - dans la police), et le premier Alack Sinner (1977) qui parle de corruption dans la police.
Il y aurait un truc à creuser historiquement.
Pour rester dans la people-politique-BD on notera que Macron a réussi à faire côtoyer à Lyon Mourad Boudjellal et Marjane Satrapi (décidément plus punk que jamais).
J'imagine la gueule de son ancien co-réalisateur Winshluss ; je ne sais pas s'ils sont toujours en lien mais ce télescopage est pour moi une singulière expérience de pensée : je m'imagine le retour du Supermarché Ferraille avec Macron en voix-off, je l'entends dire "un coup de boule dans les prix" et je me dis que ça aurait de la gueule postmoderne.
Pour rester dans la people-politique-BD on notera que Macron a réussi à faire côtoyer à Lyon Mourad Boudjellal et Marjane Satrapi (décidément plus punk que jamais).
En fait, à côté de lui, Filippini et son obsession de la BD à gros seins et à scénario linéaire finirait presque par paraître sympathique.
Je l'avais toujours vu comme un archiviste limité mais utile par ses travaux de recensions, les vieux papiers qu'il exhumait—son approche purement historique—sans me soucier de ses prétentions théoriques, qui me semblaient vaseuses. Ça ne me donne pas envie d'aller plus loin.
Pour ne pas donner l'impression que toute la BD est anti-Fillon, je vous offre ces diatribes islamophobes suivies de défenses passionnées du Sarthois écrites par le (médiocre) théoricien Harry Morgan et sur lesquels je suis tombé hier et cherchant naïvement une mise à jour du Petit critique illustré sur son site.
voilà de nombreuses années que son site est devenu un bourbier raciste, paranoïaque, d'un conservatisme gâteux, d'une cécité pathologique à tout ce qui fait obstacle à ses petites marottes.
Tout ceci n'aurait aucune espèce d'importance s'ils s'en tenait à ses marottes prétendument théoriques (lire l'histoire de la bande dessinée à travers le seul prisme du mythe revient à ausculter l'histoire de l'art tout entière comme manière de représenter correctement le cul des chevaux) mais voilà qu'il s'imagine politique. Et évidemment, comme tous les esprits les plus adaptés à ce siècle d'une noirceur confite et morbide, il s'imagine également être héroïque contre la multitude, il croit tenir la position de l'exception quand le monde lui ressemble si terriblement. Sa position est précisément là plus spontanément choisie dès qu'on lâche la bride à l'intérêt personnel, la panique petite-bourgeoise, l'obsession territoriale, le repli sur les vieilles valeurs rassurante de mémé. Il n'y a aucune espèce de victoire à être une petite saloperie. Précisément parce que la petite saloperie est logée en chacun d'entre nous et qu'il nous faut batailler chaque jour pour la tenir en laisse et l'empêcher de couiner.
Il y a longtemps, il écrivait dans L'Huma. Sic transit.
Et puisqu'on cause politique, pour détendre l'atmosphere, l'autre jour une amie (chinoise, vivant en Chine), me dit :"Macron il est bien maoïste ?"
Moi:"Euh, pas vraiment non, pourquoi?"
Elle: "En marche, ce n'est pas un hommage à la Longue Marche?"
En Chine aussi, on voit toujours midi à sa porte.
Pour ne pas donner l'impression que toute la BD est anti-Fillon, je vous offre ces diatribes islamophobes suivies de défenses passionnées du Sarthois écrites par le (médiocre) théoricien Harry Morgan et sur lesquels je suis tombé hier et cherchant naïvement une mise à jour du Petit critique illustré sur son site.
Et pour faire le lien entre les deux parties de ton message, il faut d'urgence mettre cet album de Will dans la bullebase.
Étonnant ! Je n'ai jamais vu cet album, pas même du temps que j'écumais les bacs des braderies de la région lilloise ... Certainement, en tant qu'admirateur du néo-plasticisme, aurais-je acheté ce bouquin - au moins pour sa couverture.
Je l'avais acheté pour cette raison, et aussi parce que je collectionne plus ou moins l'univers Spirou. L'album est sinon en noir et blanc. J'ignore la part que Will a pu prendre dans cette couverture, s'il en a eu une, mais c'est bien vu de la part de Magic Strip d'avoir fait cela pour un album de Will, sachant qu'il était autant graphiste que dessinateur.
Et pour faire le lien entre les deux parties de ton message, il faut d'urgence mettre cet album de Will dans la bullebase.
Étonnant ! Je n'ai jamais vu cet album, pas même du temps que j'écumais les bacs des braderies de la région lilloise ... Certainement, en tant qu'admirateur du néo-plasticisme, aurais-je acheté ce bouquin - au moins pour sa couverture.
Je voyais hier soir Les nuits de la pleine lune, film de 1984 par Eric Rohmer. Il y a une scène où le personnage de Louise (Pascale Ogier), n'ayant trouvé personne parmi son carnet d'adresse (on ne disait pas encore contacts) qui veuille bien sortir avec elle (elle aime les soirées, danser, passer des nuits blanches), se résout à rester seule chez elle le soir dans son petit appartement parisien. Pour tromper l'ennui elle prélève quelques ouvrages, d'abord dans une première bibliothèque réservée aux bandes dessinées (il y a notamment un livre Futuropolis - Popeye ? - sur un présentoir), puis dans une autre où l'on voit des livres pour enfants (elle en prend un de couleur rouge, mais qui n'est pas celui de Mao). La bande dessinée quant à elle est l'Incal noir dont le titre est bien visible sur sa couverture jaune. Plus tard, Louise dira à son ami Octave (Fabrice Luchini) avoir passé deux heures magnifique à lire au lit. Le choix de lecture du personnage de ce film tellement années 80, est logiquement un emblème de cette époque. A noter que la décoration de l'appartement a été confié par le réalisateur à l'actrice elle-même. On peut dès lors imaginer que ces albums de bande dessinée appartenaient à la collection personnelle de la frêle Pascale Ogier.
Autre détail qui m'a marqué: Mondrian y est présent, mais détourné à des fins purement décoratives (de même qu'à l'époque il était récupéré par l'Oréal et par une équipe cycliste).
Et perso je trouve qu'un lycée, une école, c'est hypra prestigieux, mais bon.
Je pense comme toi, sauf qu'une rue, c'est neutre, alors que si tu dis "Je vais au lycée Lamartine, ou Chateaubriand", ce n'est pas pareil que "Je vais au lycée Reiser"; mets en regard la liste des bons lycées et leur nom, c'est révélateur; selon que tu ailles dans l'un ou l'autre, t'es classé.
Je me souviens que, lorsque j'étais écolier parachuté à Lille dans les années 90, et que j'ai entendu: "ton frère i' va à Djimoul ? Le blaireau !" je n'ai pas compris de quel établissement il s'agissait. Il m'a fallu interroger mes camarades pour saisir qu'il était question du lycée Jean Moulin à Roubaix, de funeste réputation.
Et perso je trouve qu'un lycée, une école, c'est hypra prestigieux, mais bon.
Je pense comme toi, sauf qu'une rue, c'est neutre, alors que si tu dis "Je vais au lycée Lamartine, ou Chateaubriand", ce n'est pas pareil que "Je vais au lycée Reiser"; mets en regard la liste des bons lycées et leur nom, c'est révélateur; selon que tu ailles dans l'un ou l'autre, t'es classé.
Sur le post-Charlie, il y a eu une rue Cabu à Toulouse.
Mr_Switch :
Pour nommer une rue du nom de quelqu'un, il faut prouver le bénéfice à la commune apporté par le quelqu'un, me semble t'il.
Non. Ce peut-être un argument développé lorsqu'on la nomme (et en effet c'est une manière de remercier localement un élu, figure locale etc. qui ne sera pas honoré ailleurs) mais aucune obligation. Le conseil municipal décide du nom des rues et youpla. Sinon qu'on m'explique pourquoi il y a une rue Salvador Allende à Laval !
Et perso je trouve qu'un lycée, une école, c'est hypra prestigieux, mais bon.
Pour rester dans les rues, à Juvardeil, charmant village du Maine et Loire, toutes les plaques de rues sont illustrés par Jean-Louis Pesch, qui en a une sous son vrai nom , (Jean-Louis Poisson, d'où le subtil jeu de mot et la canne à pêche de sa signature).
En tous cas je vais écrire à Frémion pour lui soumettre des noms.
Je croyais qu'il fallait être mort pour avoir une rue ?
Mael :
Il y a aussi bien sûr le square Charlie Hebdo à Paris depuis février 2015.
La preuve :)
Mael :
Ils notent aussi les lycées, dont le lycée Jean-Marc Reiser halalala <3 Il y a aussi un lycée Cavanna à Nogent-sur-Marne
C'est différent d'une rue, ça, c'est parce que l'éducation nationale est noyautée par des gauchistes :)
Et puis un lycée, c'est un lieu de culture pour les jeunes, donc la B.D. par association. C'est moins grand public, et donc prestigieux, qu'une rue.
Mr_Switch :
Pour nommer une rue du nom de quelqu'un, il faut prouver le bénéfice à la commune apporté par le quelqu'un, me semble t'il.
Ce qui explique le square Poïvet à Cateau-Cambrésis, mais c'est bien le seul.
Les Belges ne semblent pas mieux lotis, avec une rue Tillieux à Huy . A moins que la liste belge soit très incomplète.
Ainsi il y a une rue Hugo Pratt à Orvault, une André Franquin à Montpelliers, une Albert Uderzo à Olonne sur Mer...
Il y a aussi bien sûr le square Charlie Hebdo à Paris depuis février 2015.
Ils notent aussi les lycées, dont le lycée Jean-Marc Reiser halalala <3 Il y a aussi un lycée Cavanna à Nogent-sur-Marne, il n'avait accepté que parce que c'était un lycée d'apprentissage. Certes c'est un peu comme l'impasse Nadar à Angoulême, il a fait de la BD mais ce n'est pas le truc central de leurs œuvres.
Sur le site de Frémion et ses compères, je découvre que les Italiens honorent leurs dessinateurs de B.D. disparus en donnant leur nom à des rues, ce que ne font pas les Français, hormis une rue Goscinny-encore lui-à Paris, et des rues Goscinny-encore?-et Hergé, mais c'est à Angouleme, alors ça ne compte pas vraiment.
La rue Chéret n'est pas pour le dessinateur de Rahan, mais un affichiste, illustrateur, dessinateur de presse; eux, ils sont honorés.