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Andreas (je suis nul en jeux de mots donc j'en mets pas !)

Bandes Dessinées : auteurs, séries, et toutes ces sortes de choses... ]


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NDZ, 21.01.2008 à 17:53302559
Pour ma part, mon parcours "Découverte" a été :

Styx (même si c'est pas un "vrai" Andreas)
Capricorne
Cromwell Stone
(Donjon)
Cyrrus-Mill
Arq
Coutoo
(Rork en prévision, j'attends les rééditions)

Et si j'avais à classer dans un ordre d'accessibilité (herméticité croissante) de ce que j'ai lu et donc ordre pseudo-idéal pour découvrir un auteur qui produit des oeuvres denses et qui nécessitent plus d'une relecture :

Coutoo
Capricorne
Cromwell Stone
Arq
Cyrrus-Mill

kayoo83, 21.01.2008 à 17:41302558
Je ne connais pas trop Andreas à part son donjon monster que j'avais pas trouvé extraordinaire, est-ce qu'un connaisseur de cet auteur peut m'aiguiller sur ce qu'il a fait de mieux? La série Capricorne peut-être?

Je vous en remercie d'avance car je sors du forum "Election virtuelle d'un Grand Prix de F1" où les éloges sur cet auteur n'en finissent plus!

effer, 02.12.2007 à 22:10299398
Tu l'as dit, Andréas fait du Andréas, en dépit de tout et de tous.
Et il le fait avec un tel talent: envoutant et accrocheur, à la fois.

david t, 02.12.2007 à 7:38299379
bon ben, j'ai fini de me rattraper avec capricorne. ce qui est agréable avec andreas, c'est qu'on a toujours des surprises, c'est vraiment le spécialiste pour casser son histoire et ses rebondissement offrent un mélange assez singulier d'extraordinaire et de dérisoire. exercice pas facile à réussir mais andreas y parvient très bien dans ces quatre albums.

bon, le 9 (le passage) est une vraie finale tout-à-fait palpitante au fameux cycle du "concept" qui étendait tranquillement ses tentacules au cours des 8 albums précédents. quel culot: déguiser en "BD populaire" une intrigue aussi ésotérique (dans à peu près tous les sens du terme) et ce sur une aussi longue période. et tout ça avec des personnages au mieux antipathiques, et des situations qu'on dirait placées là pour miner systématiquement la crédulité du lecteur. même dans rork l'auteur n'était pas aussi hermétique. et puis, hop-là, quasiment 500 pages plus tard, l'auteur retombe élégamment sur ses pattes et nous présente quelques révélations tout ce qu'il y a de logique qui, si elles n'expliquent pas tout, éclairent quand même pas mal tout ce qui précède. résultat: il faudra tout relire. (imaginez ça, on achète des BD et il faut en plus les relire plusieurs fois, c'est un scandale.)

le 10 (les chinois) est une histoire singulièrement limpide (pour du andreas) et quelque peu sordide et qui a finalement plus en commun avec coutoo qu'avec rork. et là, pour la première fois de la série, on se prend à s'intéresser aux personnages. ceux-ci acquièrent une réalité tangible et c'est ce qui rend aussi percutant le drame final (alors qu'on ne ressentait finalement pas grand chose lors des morts, démolitions et autres tragédies des 10 tomes précédents, la seule "émotion forte" étant peut-être l'hallucination d'astor à la fin du dragon bleu, alors que pris de chagrin il se met à voir une bibliothèque fantôme). pour le reste, on a un tome très bien ficelé et apparemment dépourvu de lien (indices, révélations, etc.) avec le reste de la série. apparemment, j'ai dit.

pour le 11 (patrick) andreas semble vouloir jouer encore de la note "affect" et il le fait avec ma foi pas mal de virtuosité. déjà, les contraintes sont assez fortes: découpage en cases horizontales, deux personnages seulement, et surtout une longue scène de plusieurs pages où un un récit est lu à voix haute. coup de culot de l'auteur: celui-ci ne met pas en images le récit en question, il dessine les personnages en train de le raconter! peut-être parce que le récit n'est pas là où on le croit. le tome se termine sur une note d'espoir (mélancolique tout de même), une petite illustration de noblesse humaine qui fait contrepoint avec le pessimisme du tome précédent. plus ça va et plus on a l'impression que l'auteur y met de ses démons personnels. (je dis ça gratuitement, on n'en sait rien, mais une impression étant ce qu'elle est...)

et puis finalement ce fameux tome 12 sans titre et "muet"... continuant sur sa lancée, andreas continue d'épurer ses intrigues. le décor enneigé et désertique fait forcément penser à descente (rork 6) et je ne serais pas étonné qu'on trouve éventuellement des liens entre ces deux albums. bon, je ne répéterai pas tout ce qui a été dit sur ce tome, reste que ça se lit très vite et que ça donne surtout envie de connaître la suite.

andreas reste un auteur que j'aime autant pour ses qualités que pour ses défauts, il poursuit un projet sans équivalent en prenant constamment le risque d'aliéner ses lecteurs. il y a assez peu de repères pour décider si ce qu'il fait est réussi ou non. ce n'est pas une mauvaise chose, ça démontre seulement qu'il est un des rares auteurs à chercher toujours à rester du côté de l'exploration et de l'avant-garde, même en utilisant les codes bien classiques de l'aventure populaire. et ce même si son style est immédiatement reconnaissable, voire redondant. disons autre chose, c'est un auteur qu'on ne pourrait apprécier autant si ses éditeurs ne lui donnaient la latitude d'étaler ses projets au sein de longues et parfois laborieuses (et en tout cas coûteuses!) séries.

là où on a cent auteurs qui nous font des "tomes d'introduction" parfaitement inutiles, ici on a un andreas qui pourrait bien ne faire qu'une suite interminable de "tomes d'introduction" (lire: capricorne tomes 1 à 8) et on en serait content quand même. si c'est pas du talent ça...

effer, 25.11.2007 à 18:02298738
L'album vient de sortir, il y aura sans doute d'autres analyses sur les forums qui ont un post dédié à Andréas.
J'en ai lu quelques uns, c'est fou comme les fans d'Andréas ( comme moi) avancent en déductions, analyses et autres tentatives de décryptages à chaque nouvel album.
Au moins Andréas captive son lectorat!
;-))

yan, 24.11.2007 à 21:10298708
Marie :
Comme dit Effer, on n’a pas eu besoin de sa chronique pour avoir la révélation que ce tome n’était pas muet. Il n’empêche qu’il le dit très justement et habilement :o)

Je n'ai nullement écrit que les lecteurs d'Andreas n'avaient pas su voir la particularité de cet album tout seuls, je note simplement que je lis trois forums consacrés à Andreas et qu'il est le seul jusque là à l'avoir exprimé et analysé.

Marie, 24.11.2007 à 21:04298707
Voilà deux réponses au ton bien sérieux, mon précédent message ne l’était pas autant ;o)

Pour être franche, je trouve effectivement que la majorité des textes de Jessie Bi sont d’un abord difficile. Non seulement son style nécessite une certaine habitude, mais ses analyses l’emmènent parfois loin vers des déductions très personnelles (autrement dit, il part parfois en live). Ce n’est pas un reproche en soi. Une sincère réflexion, même obscure, est préférable à des lieux communs alignés platement. Malgré tout c'est dommage car ses spéculations ne sont appréciées que par un nombre plus restreint de lecteurs. Mais peut-être est-ce ce qu’il souhaite après tout…

Heureuse coïncidence, il se fait que sa capacité à rechercher les intentions non exprimées fait merveille dans le cas particulier qu’est le douzième Capricorne. Chance supplémentaire, la forme utilisée me semble plus claire qu’à l’habitude (Où alors c’est simplement mon gros penchant pour Andreas qui me motive plus).
Comme dit Effer, on n’a pas eu besoin de sa chronique pour avoir la révélation que ce tome n’était pas muet. Il n’empêche qu’il le dit très justement et habilement :o)

effer, 24.11.2007 à 17:11298699
yan :
Vous exagérez un peu, non ?
Cette chronique est parfaitement claire, limpide dirais-je même.
Et lumineuse ! Il est le seul pour l'instant à avoir vu, et su expliquer, que cette bd silencieuse n'était pourtant pas "muette".

(Effer, les notes de bas de page ne font qu'explorer un peu plus avant un point précis et tu peux lire la chronique sans t'y rapporter, même si elles sont intéressantes…)

Je ne dénigre pas le fond de la chronique, mais seulement la forme, quoique je sois resté poli dans mon intervention, je n'ai rien "cassé" du tout.
De plus, ce n'est que mon avis, un forum c'est fait pour partager ses opinions.
Je respecte tout autant ceux qui ne sont pas du même avis que moi.

P.S. Je n'est pas eu besoin de chronique pour trouver que cet album n'était pas muet, j'admire d'autant plus le language des signes et les expressions des personnages, dessinés par Andréas pour les faire " dialoguer" entre eux.
cet album c'est " la classe", la preuve de l'immense talent d'Andréas.

yan, 23.11.2007 à 21:04298677
Vous exagérez un peu, non ?
Cette chronique est parfaitement claire, limpide dirais-je même.
Et lumineuse ! Il est le seul pour l'instant à avoir vu, et su expliquer, que cette bd silencieuse n'était pourtant pas "muette".

(Effer, les notes de bas de page ne font qu'explorer un peu plus avant un point précis et tu peux lire la chronique sans t'y rapporter, même si elles sont intéressantes…)

Marie, 23.11.2007 à 20:54298676
effer :
Jessie Bi aurait pu utiliser un verbe légèrement plus simple, cela n'aurait aucunement nuit au fond de cette chronique.;-)

Voui, c’est ce que je pense habituellement de ses chroniques. J’avoue qu’avec certaines j’ai lâché l’affaire avant la fin. Mais pour celle-ci je suis, comment dire, d’un épouvantable parti pris tout à fait partial ? Monsieur Bi (hu hu) dit des choses qui me plaisent et que je partage, donc c’est forcément bien :o)
Puis c’est pas gentil de casser comme ça, j’étais drôlement fière de mon intervention qui avait l’air aussi intelligente que le texte que je venais de lire :þ

A part ça je retire rien du tout. Qu’une chronique aussi hermétique et esthétique que la forme d’un scénario d’Andreas accompagne son fond d’histoire le plus simple et accessible m’amuse beaucoup. Ca rétabli l’équilibre, c’est parfait.

chrisB, 23.11.2007 à 17:21298666
Daccord avec Effer, je la trouve inutilement emberlificotée sur la forme (pour le fond j'ai pas lu la série), monsieur Bi accouche un peu laborieusement de ses idées.

effer, 23.11.2007 à 16:49298661
Marie :
Oui, superbe chronique. Par contraste avec l'oeuvre, Le verbe sophistiqué de Jessie Bi fait merveille. Il fallait sa force patiente d'analyse du détail pour dévoiler toute la richesse d'un travail qui témoigne d'une maturité parfaite.

Très belle chronique mais je n'aprécie pas trop ce language trop sophistiqué, pour preuve, le nombre de notes en fin de chronique, qui est aussi long que le texte.
Cela prouve qu'il y a une limite à ce style d'exercice.
Jessie Bi aurait pu utiliser un verbe légèrement plus simple, cela n'aurait aucunement nuit au fond de cette chronique.
;-)

Marie, 23.11.2007 à 10:43298615
Oui, superbe chronique. Par contraste avec l'oeuvre, Le verbe sophistiqué de Jessie Bi fait merveille. Il fallait sa force patiente d'analyse du détail pour dévoiler toute la richesse d'un travail qui témoigne d'une maturité parfaite.

yan, 23.11.2007 à 10:07298611
Oui, chronique passionnante, de loin ce que j'ai lu de plus intelligent sur ce douzième tome.

NDZ, 23.11.2007 à 9:36298610