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Cornélius, Roi des Éditeurs [ Bandes Dessinées : auteurs, séries, et toutes ces sortes de choses... ] retour forum Pages : 1 - 2 - 3 - 4 - 5 - 6 - 7 - 8
| | | | Mael : | Donatien Mary (déjà vu dans Ecarquillette et en duo avec Sophie Dutertre dans Lapin) |
...et surtout, surtout, surtout, mille fois surtout et avant tout : "Les Derniers Dinosaures" chez 2024, que j'avais personnellement élu 'plus beau livre de 2010'. (Vraiment pas assez BD pour entrer dans la base ? Dommage.) |
| | | | Il me semble que "Requiem blanc" va être réédité chez Casterman.
Chez Cornélius, ce sera l'intégrale de "L'or et l'esprit". |
| Mael, 09.02.2014 à 0:08 | 354190 |
| | | Au dos du calendrier 2014 de Cornélius, les noms des auteurs programmés pour l'année.
On y retrouve Willem (dont le magnifique Traquenards et Mélodrames est paru, ou presque) aux côtés d'autres habitués : Shigeru Mizuki, Robert Crumb, Jean Lecointre, Chester Brown, Charles Bruns.
On note le retour de Philippe Petit-Roulet et de Jean-Marc Rochette avec cette fois Benjamin Legrand (sans doute une réédition de Requiem Blanc ou de L'Or & L'Esprit, curieux de voir ça).
Au rang des petits nouveaux : Donatien Mary (déjà vu dans Ecarquillette et en duo avec Sophie Dutertre dans Lapin), Simon Roussin (qu'on ne présente plus), le mystérieux Jérôme Dubois et... Jacques Lob ! Semble-t-il tout seul, je suis très curieux de voir quoi de Batmax, L'Homme au landeau ou Roger Fringant sera réédité (voire d'autres choses inédites). A moins que ce ne soit avec un dessinateur, quoiqu'il en soit c'est une excellente chose que de remettre Lob en avant. |
| grimmy, 08.08.2013 à 18:03 | 352084 |
| | | Vachement bien !! Superbe. |
| Pierre, 17.07.2013 à 21:22 | 351917 |
| | | SydN : | je rajoute qu'il y a une grande différence de traitement graphique entre les 4 premières cases d'Huchette et sa case du bas dont je parlais.
Les cases du haut n'ont effectivemetn rien a voir avec blutch par contre. Mais les femmes en bas, il y a une inspiration évidente je trouve. Et comme ce style vient un peu comme un cheveux sur la soupe dans cette page, ca explique peut-etre l'impression d'une copie a ce moment là. |
J'ai feuilleté le bouquin ce week-end, la page ci-dessous n'est en effet que peu représentative de l'ensemble et si l'on ôte les personnages à tête de cartoon, il y a des vrais morceaux de Blutch dedans (précisément, quand il use de son style délié, au pinceau comme sur les premiers Mitchum). |
| NDZ, 17.07.2013 à 12:26 | 351907 |
| | | Un régal que ce récit subtil et sensible. Un raté amoureux qui fait le plein de mélancolie avec efficacité. A déguster. |
| THYUIG, 04.07.2013 à 12:11 | 351735 |
| | | oui oui, je comprends ce que tu veux dire. Reste que dans le mouvement, on est loin de Blutch.
Si je peux recopier Uderzo, je ne ferais jamais Astérix pour autant.
C'est Pierre qui parlait d'inspiration, je pense que c'est le mot, et c'est le minimum concernant le talent de Blutch et Blain par exemple. |
| SydN, 04.07.2013 à 12:06 | 351734 |
| | | je rajoute qu'il y a une grande différence de traitement graphique entre les 4 premières cases d'Huchette et sa case du bas dont je parlais.
Les cases du haut n'ont effectivemetn rien a voir avec blutch par contre. Mais les femmes en bas, il y a une inspiration évidente je trouve. Et comme ce style vient un peu comme un cheveux sur la soupe dans cette page, ca explique peut-etre l'impression d'une copie a ce moment là. |
| SydN, 04.07.2013 à 12:02 | 351733 |
| | | THYUIG : | je regarde ceci :
puis cela :
et je me dis qu'il y a des débats qui ne devraient même pas mentalement être formulés... |
Ma foi, la case du bas, si on voit clairement qu'elle n'est pas de Blutch (pas la meme virtuosité), on sent quand même qu'il y a des similitudes de traitement. Et pas forcément sur l'exemple Blutchien que tu prend (évidemment bien opposé). Blutch à aussi fait des dessins moins réalistes et c'est parmi ceux là qu'on ressent plus la filiation. Après Blutch reste Blutch, souvent copié jamais égalé :) |
| THYUIG, 04.07.2013 à 10:43 | 351731 |
| | | je regarde ceci :
puis cela :
et je me dis qu'il y a des débats qui ne devraient même pas mentalement être formulés... |
| NDZ, 04.07.2013 à 10:36 | 351730 |
| | | Impressions de lecture sur un livre à l'origine d'un débat récent... Peu TéVévore, privé de l'appareil pendant une bonne partie de mon enfance (et pas pour autant malheureux), on ne pourra pas me taxer de nostalgique de séries de mon adolescence. Malgré cette grosse différence avec l'auteur, j'ai retrouvé un truc, un questionnement, une ambiance des 80's/90's version ado.
En mettant de côté le soi-disant pompage graphique, je me joins à Maël pour confirmer que le propos est intéressant : la responsabilité de père, l'amour/la tendresse filliale, l'aspect définitif du cocon familial confrontés aux fantasmes télé incarnés par les pépées de séries pour ados et à un imaginaire très Muppet, il faut noter une mise en relation non évidente. Quand on a basculé du côté "adulte" quels regrets et quel bilan par rapport aux folles espérances, aux rêves d'un âge de transition, de transmission. Télévisuelle. C'est pas révolutionnaire mais il y a un truc qui passe. Si on ajoute un grain de folie de type "Gondry" (bricolage, fantastique et marionnettes) qui véhicule des réflexions et des sentiments de manière pudique et détournée. A lire à mon avis. |
| Mael, 04.07.2013 à 10:20 | 351728 |
| | | Il y a aussi un Debeurme à la couverture très intrigante, pas si debeurmienne, à voir si l'intérieur sera à cet aune.
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| Mael, 04.07.2013 à 10:16 | 351727 |
| | | Sinon pour info, les sorties de cette fin d'année sont alléchante :
- La suite de la vie de Mizuki : le 1 était très bien, j'ai lu une bonne partie du 2 c'est tout pareil.
- Un nouveau Francis le blaireau.
- Un Micol en couleur dans la collection Blaise (pour resituer la collection d'illustration à l'italienne, souvent des catalogues d'expo).
- Une biographie de Gus Bofa par Emmanuel Pollaud-Dulian. Le livre m'a l'air profondément intéressant, si on met à part "L'Art de la mouscaille" c'est le premier livre d'étude de Cornélius, sur un auteur finalement très méconnu. Grosse impatience de mon côté (mais ce sera en novembre).
Deux rééditions d'albums parus en 2001 chez d'autrs éditeurs sont aussi prévues :
Chester Brown continue à s'étendre chez Cornélius, je crois me souvenir qu'à l'époque Menu avait pas mal critiqué les traductions des 400 coups, seront-elles modifiées ?
Killoffer entre donc chez Cornélius, avec Capron au scénario. Viva Patamach ! est un ouvrage graphiquement brillant et très fin sur une dictature étrange érigée autours d'une pâte à mâcher rose. |
| Mael, 03.07.2013 à 22:07 | 351715 |
| | | Voilà, disons que ça choque plus dans la "BD d'auteur" (pas que Franquin ou Hergé ne soient pas des auteurs mais vos avez compris), mais ça me semble normal. Après il y a ceux que les auteurs originaux défendent (par ex Jidéhem) ou détestent (Seron). Il y a là dedans des raisons objective de certain talent, et beaucoup de relationnel et d'amitié sans doute. |
| Pierre, 03.07.2013 à 21:57 | 351714 |
| | | Les exemples ci-dessous sont en effet suffisamment parlants pour qu'on s'affranchisse d'une longue analyse comparative. Mais il ne s'agit bien entendu pas de plagiat. Les artistes influents (bons ou mauvais) font école. Voyez Hergé et Franquin hier. Aujourd'hui Blutch, Blain, Sfar ont leur suiveurs. C'est la rançon du succès. |
| Mael, 03.07.2013 à 21:37 | 351712 |
| | | Huchette a un peu le même pb, il était l'assistant de Blutch sur "Peur du noir".
Géante est un bon livre, oui graphiquement proche de debeurme, mais plus affranchi que le premier. Et plus proche d'une influence littéraire & théâtrale que "bande dessinée".
Brooklyn Quesadillas c'est étrange. En fait Huchette a vraiment une narration très intelligente mais graphiquement c'est sur que c'est gênant, surtout sur les femmes où c'est flagrant : bon après dans les décors beaucoup moins et non plus dans les personnages animaliers (notamment son alter ego, beaucoup plus influencé par les Fleisher). Mais c'est sur ça saute aux yeux. Brooklyn Quesadillas m'a surpris, car quand même Huchette a des choses à raconter tout à fait intéressante, et sa narration est vraiment subtile, pleines de références mais pas du tout qu'à Blutch. Brooklyn Quesadillas est une sorte de suite du très très bon fanzine "Love machine" (de développement d'univers plutôt que suite d'ailleurs).
Bref oui Huchette ça ressemble énormément à du Blutch, mais c'est plus que ça, c'est sur ça lui colle à la peau, c'est sur c'est un problème, mais ce serai dommage de jeter tout son boulot.
Pour moi c'est différents des plagiaires, Huchette et Michaëlis ne sont pas des plagiaires : déjà, ils ont l'aval des créateurs originaux - ce n'est pas un gage de qualité mais c'est un fait - et ils tentent quand même une proposition originales dans ce cadre. Donc que Cornélius attaque les plagiaires très biens, mais là où ça me fait bizarre c'est que Cornélius a aussi fortement pourfendu des gens comme Larcenet qui sont à mon sens exactement dans la définition ci-dessus (des gens qui ont pris des infliences de ci de là - blutch et trondheim - pour réussir à s'en émanciper au fur et à mesure). Là c'est bizarre de les voir publier ces livres (mais lisez Géante et Brooklyn Quesadillas, ça vaut le coup de s'y pencher). |
| | | | Oui, en fait je viens de me souvenir que j'avais eu vent de ce potin et que cette ressemblance de style m'avait déjà frappé sur son livre précédent qui m'était passé dans les mains. Je ne dirais pas que je trouve chez elle un "univers" très différent, c'est un peu la même imagerie et le même esprit graphique, par contre, contrairement à Huchette qui, jusque dans son lettrage, dans ses femmes et dans certaines séquences, cite Blutch dans le texte (citer un auteur déjà adepte de la citation à rabord, je vous dis pas la nausée), il y a en effet une différence de sensibilité de trait entre Debeurme et Michaëlis, cette dernière ayant forcément quelque chose de plus féminin, une sorte de mélange entre Renée French et Debeurme. |
| | | | Fanny Michaëlis est la copine de Debeurme. Je trouve qu'elle a tout de même son univers a elle, même si c'est beaucoup moins bien que Debeurme. |
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Suis-je le seul à être choqué par la parution de ces deux livres coup sur coup, évoquant plus que fortement le style de deux auteurs de renom (Debeurme pour le premier et Blutch pour le second) ? Cela ne me laisserait pas un goût aussi amer si Cornélius ne s'était pas fait une spécialité de dénoncer les plagiats sur son blog, souvent tellement gros et ridicules qu'ils en sont moins choquants. Plagier en calquant une idée est tellement honteux et amusant que ça me paraît inutile de s'en indigner, par contre plagier un style, un trait, une narration, ça me paraît beaucoup plus regrettable et grave artistiquement. On ne peut plus parler de simple "influence" quand ça saute à ce point aux yeux.
Je m'excuse par avance de ce post mais c'est un agacement tout ce qu'il y a de plus sincère (je n'ai rien contre ces deux auteurs que je ne connais pas). Pour une plus grande pertinence sur le sujet, lisez "Hapax" de L.L. de Mars chez The Hoochie Coochie (que je n'associe pas à ce que je dénonce là, ne sachant pas ce qu'il en pense). |
| | | | exigeant et rude, un livre qui se mérite mais qu'est-ce que c'est sombre |
| chrisB, 05.06.2013 à 10:56 | 351381 |
| | | Je suis en phase avec la chronique d'Herbv, une petite déception :( |
| | | | difficile de résulmer ce livre sans en déflorer l'intrigue. Mais la description d'une femme aux prises avec un manipulateur est très réussie. |
| | | | A premiere vu cette couverture nous projette une image érotique, on ne peut le nier.
Ensuite, en y regardant plus attentivement:
Au centre, une blonde "blanche" en couleur dénudée qui écoute de la musique à l'aide d'un casque (Jazz suivant le titre). Elle est entouré de nombreux artistes musiciens "black" en N&B, en pleine création ou entrain de jouer de la musique sans instrument. Au fond, dans un coin de la piéce un majordome immobile, dont on ne voit pas le visage. Le tout se passe dans le décor d'un salon bourgeois.
Mon ressenti c'est d'y voir une image forte, bien réfléchie.
Une blonde "riche" transportée par la musique qu'elle écoute, ressentant les musiciens jazz "pauvres" au plus prés. Ils jouent de la musique avec son corps et tout ses sens. Lui permettant de s'évader, oubliant même qu'elle est dans son salon pouvant être surprise par un majordome voyeur.
Cette image est peut être provacatrice mais bien sobre en comparaison avec certaines pages de "La Beauté".
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| THYUIG, 28.03.2013 à 8:37 | 350623 |
| | | Pierre : |
Il s'agit d'un hommage à l'Atelier du peintre, de Diego Riviera, ça n'est pas moi qui le dit, mais le colophon (je n'aurais pas trouvé ça tout seul). Peut-être découvrira-t-on, à l'occasion de cette ressortie, la référence de cette image qui fait tant jaser ?
Sinon, je suis peut-être obtus, mais je ne vois vraiment pas ce que vient faire la condition de la femme dans cette histoire, en dépit de tout le respect que j'ai pour THYUIG, tout ça me semble inapproprié, vu l'enjeu. La femme est au coeur de l'oeuvre de Blutch, dans tous ses états, sous toutes ses formes ai-je envie de dire, et quoi de moins étonnant que de la trouver en couverture de ses livres ? S'il y a procès, ce devrait être à mon avis pour tromperie sur la marchandise, tant la puissance de cette couverture est éloignée du contenu de l'ouvrage (dont j'ai déjà évoqué plus bas le faible souvenir qu'il m'avait laissé). |
Bien évidemment que je réagis de façon disproportionnée, déjà parce que comme tu le soulignes, c'est déjà le décalage entre ce que montre la couverture te le contenu du recueil qui pose question, ensuite parce qu'il est toujours bon de s'opposer "au montrage du cul féminin" à tire-larigot partout et pour tous, que Blutch est quelqu'un d’éminemment intelligent et que cette provocation gratuite m'agace pour le moins.
Le corps alangui est une marque de fabrique chez lui, mais quelque part, j'aurais largement préféré que le culotte recouvrât le postérieur de la dame, c'eût été selon moi d'une charge bien plus érotique et bien moins vulgaire. |
| Pierre, 27.03.2013 à 21:28 | 350621 |
| | | Une clé ? Dernières pages de Vitesse Moderne, l'auteur entre en scène, s'adresse à Lola, son héroïne:
Je vous ai attendue.
Je suis assez vieux pour être né quand de Gaulle était président de la République ...
On dit que c'est à l'âge de 30-35 ans que l'homme est formé, achevé... mûr. Et je me surprend à toujours reculer la date ... Est-ce que j'ai fait quelque chose ? Non, que dalle.
Je suis comme un vieux jouet. Je reste au fonde la boîte et je regarde les autre passer ...
Où sont les grands mystères ?
On visite le fond de mers et jusqu'au bout du système solaire, et même au-delà; on envoie des sondes ...
Les créatures des abysses et des étoiles ont chacun un nom.
Pas de terre qui n'aie été explorée, cartographiée, défrichée, exploitée ...
Aujourd'hui pas un coin du monde ne nous est inconnu ...
Pourtant il nous reste encore un mystère ...
Le dernier des mystères ...
Et c'est la nudité.
La nudité des hommes et des femmes.
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| Mael, 27.03.2013 à 20:55 | 350620 |
| | | ABDI : | Et sans vouloir vexer qui que ce soit, il me semble qu'il te tresse des louanges plus qu'il ne te crache dessus, à bien y réfléchir. |
Oui mais réfléchir malheureusement ne semble pas donner à tout le monde, même quand ils savent dessiner. |
| Pierre, 27.03.2013 à 20:52 | 350619 |
| | | yancomix : | Je ne rentre pas dans votre débat "pour ou contre" mais on peut se souvenir de cette couverture :
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Dire que j'ai compulsé Sunnymoon ce week end à l'occasion de ce débat et que ces mains lubriques m'ont échappées ... Puisqu'on en est à ressortir les couvrantes de Blutch, en voici une encore qui fait écho à l'objet de notre petite polémique, une autre pierre à l'édifice :
Il s'agit d'un hommage à l'Atelier du peintre, de Diego Riviera, ça n'est pas moi qui le dit, mais le colophon (je n'aurais pas trouvé ça tout seul). Peut-être découvrira-t-on, à l'occasion de cette ressortie, la référence de cette image qui fait tant jaser ?
Sinon, je suis peut-être obtus, mais je ne vois vraiment pas ce que vient faire la condition de la femme dans cette histoire, en dépit de tout le respect que j'ai pour THYUIG, tout ça me semble inapproprié, vu l'enjeu. La femme est au coeur de l'oeuvre de Blutch, dans tous ses états, sous toutes ses formes ai-je envie de dire, et quoi de moins étonnant que de la trouver en couverture de ses livres ? S'il y a procès, ce devrait être à mon avis pour tromperie sur la marchandise, tant la puissance de cette couverture est éloignée du contenu de l'ouvrage (dont j'ai déjà évoqué plus bas le faible souvenir qu'il m'avait laissé). |
| ABDI, 27.03.2013 à 18:57 | 350613 |
| | | InternalLobster : | Va apprendre à lire avant de ramener ta fraise espèce de connard. Et sache que pour les saloperies que tu balances sur moi sur le net
le http://1fanzineparjour.tumblr.com
j'aurai plaisir à te foutre mon poing dans la gueule si je te croise sale fils de pute. |
C'est pourtant l'article le plus intéressant de ce site, si on le lit mot pour mot.
Et sans vouloir vexer qui que ce soit, il me semble qu'il te tresse des louanges plus qu'il ne te crache dessus, à bien y réfléchir.
Toujours est-il qu'il y a un peu des deux. |
| SydN, 27.03.2013 à 18:40 | 350612 |
| | | y avait longtemps... |
| | | | Va apprendre à lire avant de ramener ta fraise espèce de connard. Et sache que pour les saloperies que tu balances sur moi sur le net
le http://1fanzineparjour.tumblr.com
j'aurai plaisir à te foutre mon poing dans la gueule si je te croise sale fils de pute. |
| Mael, 27.03.2013 à 13:38 | 350610 |
| | | InternalLobster : | Personne ne semble comprendre que les mecs sont les musiciens qu'elle écoute, et leurs positions sont explicites, il y a des pianistes, batteurs, saxophonistes, trompettistes. |
Hormis moi cette explication a déjà été donné ou développée par Mr_Switch, Allister Baudin, Pierre, Appollo... |
| | | | Allister Baudin : | |
Vous êtes grave ici. Personne ne semble comprendre que les mecs sont les musiciens qu'elle écoute, et leurs positions sont explicites, il y a des pianistes, batteurs, saxophonistes, trompettistes. Y voir un viol en dit long sur votre connerie. Que ce soit moche, c'est un fait, mais Blutch c'est toujours moche.
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| | | | Anoeta : |
On peut très bien trouver la couverture ratée et acheter le livre. |
Oui. Mais, comme tu le dis si bien après, à condition de l’acheter les yeux fermés. :o)
Pour un non inconditionnel, la couverture a son importance, je pense. Or, il ne me semble pas (mais je peux me tromper) qu’en choisissant une telle couverture, l’auteur et l’éditeur s’adressent à l’inconditionnel. L’inconditionnel l’achètera sans doute (dame, une réédition augmentée de quelques planches doit bien valoir de casser son cochon), mais quid du novice ou de celui qui hésiterait ? Si la couverture fascine, le pari est gagné. Si elle rebute, c’est le flop. Ici, auteur et éditeur parient visiblement sur la fascination, et sur un certain type de lectorat (que je n’hésiterais guère à qualifier de masculin, même si, comme le dit Pierre, un point de vue féminin sur la chose serait bigrement intéressant...)
yancomix : | Je ne rentre pas dans votre débat "pour ou contre" mais on peut se souvenir de cette couverture :
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Ha ha ! C’est amusant ces obsessions blutchiennes. :o)
Je ne connaissais la couverture de l’album, vu que je n’ai lu Sunnymoon que dans Fluide. Mais je trouve ça bien moins racoleur, ce qui est étrange de la part de Fluide. Finalement, la couverture de Cornélius est peut-être aussi un marqueur de l’évolution de la société internetisée et téléréalitisée, sursaturée d’images racoleuses et vulgaires dont la famapoil ou presque, comme dit Switch, est l’incontournable point de cristallisation.
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| | | | Je ne rentre pas dans votre débat "pour ou contre" mais on peut se souvenir de cette couverture :
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| Anoeta, 27.03.2013 à 11:30 | 350606 |
| | | Charlie Brown : | P.S. 2 : en ce qui me concerne, ce choix est un échec. Mais comme je ne suis pas une référence et comme pas mal de bulledairiens ont l'air clients de la chose, je serais curieux de connaître le résultat des courses... |
On peut très bien trouver la couverture ratée et acheter le livre. Difficile de faire un lien entre une couverture et des ventes... Je suis plus influencé par une critique sur le net ou un journal, un résultat aux bulledors, des bonnes bullenotes ou la présence d'un auteur à un festival. Deplus je dois dire que j'achète Blutch les yeux fermés, il est donc difficile de voir la couverture. :o) |
| Anoeta, 27.03.2013 à 11:25 | 350605 |
| | | Mr_Switch : |
Je ne connais pas les planches de Total Jazz. D'après vos témoignages, cette couverture semble tout de même disproportionnée par rapport au contenu du livre... |
Tout à fait d'accord J'invite tout le monde à le lire. Il y a des planches ouvertement féministes. |
| | | | Je suis forcément assez d’accord avec THYUIG et, même si encore une fois j’ai bien aimé tous vos exercices d’interprétation, j’en reviens à mon point de départ : cette couverture est racoleuse.
Questions :
1. Blutch pense-t-il réellement donner envie au chaland de s’arrêter devant cette couverture et le pousser à feuilleter le bouquin, à entrer dans son univers ?
2. Les éditions Cornélius pensent-elles vraiment pousser le lecteur potentiel à l’achat grâce à cette couverture ?
Oui parce que ce sont bien là les fonctions essentielles d’une couverture : une dimension plus ou moins artistique consistant à donner une idée du contenu tout en donnant envie de lire le bouquin ; une dimension plus ou moins commerciale consistant à donner envie d’acheter le bouquin.
3. Etant donné le lectorat potentiel de Blutch et des éditions Cornélius, est-ce que c’est cohérent ? Ou est-ce que l’auteur et l’éditeur comptent ratisser plus large en se vautrant dans le racolage ?
P.S. : d’ici un an, j’aimerais bien connaître le résultat concret obtenu grâce au choix de cette couverture... :o)
P.S. 2 : en ce qui me concerne, ce choix est un échec. Mais comme je ne suis pas une référence et comme pas mal de bulledairiens ont l'air clients de la chose, je serais curieux de connaître le résultat des courses... |
| Pierre, 26.03.2013 à 21:51 | 350596 |
| | | En fait ce qui manque cruellement, c'est le point de vue d'une nana. Et depuis quelques années, il n'y a plus que des mecs ici ... |
| Pierre, 26.03.2013 à 20:41 | 350595 |
| | | THYUIG : |
Maintenant, pour aller un peu plus avant vis-à-vis de cette couv' : Blutch, qui sait si bien dessiner les femmes choisit délibérement d'en montrer le cul en couverture d'un recueil de planches sur le Jazz. Voilà, il n'y a pas grand-chose à ajouter, c'est un peu comme s'il avait marquer en gros : "tiens, petite cochonne, écoute plus avant ce que ces bons noirs ont apporté à la musique : le sexe".
oui, jazz et sexualité ont à voir, oui, Blutch est suffisamment intelligent pour savoir ce qu'il met en scène : une paradie de film de boules où le viol en réunion tient lieu de fantasme. Super, on vit dans un monde tellement facile pour les femmes qu'il faut encore en rajouter, j'adore... |
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| | | | Non THYUIG, ta réaction est naturelle et sincère. Je ne pense pas qu'elle se veuille réac.
Chercher les indices glissés par Blutch est assez intéressant. On s'aperçoit que l'image est assez riche. Comprendre les intentions de Blutch, voir comment il manipule le spectateur est intéressant. Mais quant à savoir si c'est une bonne couverture ou non, c'est une autre histoire.
Je ne connais pas les planches de Total Jazz. D'après vos témoignages, cette couverture semble tout de même disproportionnée par rapport au contenu du livre... |
| crepp, 26.03.2013 à 18:44 | 350585 |
| | | Perso ce qui me gonfle le plus c'est le rapport entre la couverture et le contenu du livre. Je suis toujours horripilé par le grand écart que l'on peut trouver, et même si c'est Blutch comme nom, c'est pareil.
Je n'ai pas accroché à cette lecture, et quand je vois cette nouvelle couv je me demandais si on parlait du même livre.
Et sinon la règle sur bubulle quand on s'attaque au grand pouvoir du Chninkel, c'est de m'envoyer par MP la critique pour que j’autorise ou non sa publication.
Non mais je vous jure tout se perd ici :o) |
| THYUIG, 26.03.2013 à 18:01 | 350583 |
| | | Mael : | à ceci près qu'il ne s'agit pas d'un viol.
Je ne nie pas (évidemment) le rapport sexe/musique/jazz etc. mais bon là on a des gens très habillé qui jouent avec leur main sur un corps sans avoir la moindre excitation visible sur leurs visages.
Pas franchement un viol en réunion, mais je comprend ce qui te gène.
Après moi voir des culs ne me dérange pas quand c'est bien fait. il se trouve que j'ai l'impression que ça a du sens et que c'est très beau. |
oui oui, mais c'est l'interprétation qui fait tout le sel du image, on est assez bien placé sur ce site pour en parler.
(voir ce que j'écris juste avant ton message) |
| Mael, 26.03.2013 à 18:01 | 350582 |
| | | THYUIG : | au moins sur ce que je connais de Total Jazz- ne ressemble pas de mon point de vue à ce que montre le recueil.
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Par contre là c'est pas tout à fait faux, je crois qu'il y a toute de même qq histoires jouant sur le lien sexe/jazz.
Mais enfin bon, franchement il est difficile de s'attendre à une bd de boule avec cette couverture, où alors faut avoir l'esprit franchement mal placé. |
| Mael, 26.03.2013 à 17:59 | 350581 |
| | | à ceci près qu'il ne s'agit pas d'un viol.
Je ne nie pas (évidemment) le rapport sexe/musique/jazz etc. mais bon là on a des gens très habillé qui jouent avec leur main sur un corps sans avoir la moindre excitation visible sur leurs visages.
Pas franchement un viol en réunion, mais je comprend ce qui te gène.
Après moi voir des culs ne me dérange pas quand c'est bien fait. il se trouve que j'ai l'impression que ça a du sens et que c'est très beau. |
| THYUIG, 26.03.2013 à 17:59 | 350580 |
| | | Sincèrement, je trouve effrayant d'essayer de justifier un tel choix de couv', je passe peut-être pour le réac du coin mais rien à foutre, je pense vraiment que cette image prête à trop d'interprétations malsaines et - au moins sur ce que je connais de Total Jazz- ne ressemble pas de mon point de vue à ce que montre le recueil.
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| THYUIG, 26.03.2013 à 17:52 | 350579 |
| | | Mael : | Ha c'est vrai que limiter un livre de 130 pages à deux pages (les seules pages de sexe de l'album, Van Hamme a du avoir besoin de se lâcher)... Elles sont en effet franchement grotesque à tel point que je n'ai jamais pu les prendre au premier degré et que je crois que même les auteurs (qui n'ont pas hésité à y aller plus franco dans les fantasmes à deux balles à d'autres reprises) l'ont fait de manière décalée.
Quand je parlais de très bien je parlais du Chinkel en général, tu n'avais pas précisé de quel passage tu parlais (et j'avais totalement oublié celui ci).
Mais sur le fond de toute manière les autres ont très bien expliqué ce qu'il en était. Dans le Chinkel cette scène est grotesque (volontairement je pense) et totalement oubliable, ici on est dans le pur fantasme, de la fille, pas du tout avec des noirs/sauvages sexuels, eux ils jouent.
Il y a évidemment le côté orgasmique de la musique dont parle phicil, le côté référentiel à l'imagerie coloniale dont parle Pierre, la lutte de classe, la femme instrument, tout ça est convoqué très habilement et le dessin est très beau. |
Je citais le Chinkel pour cette scène exclusivement (qui n'est pas la seule du genre, la petite chinkel passant son temps à éviter de se faire violer par les nains..)
Maintenant, pour aller un peu plus avant vis-à-vis de cette couv' : Blutch, qui sait si bien dessiner les femmes choisit délibérement d'en montrer le cul en couverture d'un recueil de planches sur le Jazz. Voilà, il n'y a pas grand-chose à ajouter, c'est un peu comme s'il avait marquer en gros : "tiens, petite cochonne, écoute plus avant ce que ces bons noirs ont apporté à la musique : le sexe".
oui, jazz et sexualité ont à voir, oui, Blutch est suffisamment intelligent pour savoir ce qu'il met en scène : une paradie de film de boules où le viol en réunion tient lieu de fantasme. Super, on vit dans un monde tellement facile pour les femmes qu'il faut encore en rajouter, j'adore... |
| Mael, 26.03.2013 à 17:21 | 350578 |
| | | Ha c'est vrai que limiter un livre de 130 pages à deux pages (les seules pages de sexe de l'album, Van Hamme a du avoir besoin de se lâcher)... Elles sont en effet franchement grotesque à tel point que je n'ai jamais pu les prendre au premier degré et que je crois que même les auteurs (qui n'ont pas hésité à y aller plus franco dans les fantasmes à deux balles à d'autres reprises) l'ont fait de manière décalée.
Quand je parlais de très bien je parlais du Chinkel en général, tu n'avais pas précisé de quel passage tu parlais (et j'avais totalement oublié celui ci).
Mais sur le fond de toute manière les autres ont très bien expliqué ce qu'il en était. Dans le Chinkel cette scène est grotesque (volontairement je pense) et totalement oubliable, ici on est dans le pur fantasme, de la fille, pas du tout avec des noirs/sauvages sexuels, eux ils jouent.
Il y a évidemment le côté orgasmique de la musique dont parle phicil, le côté référentiel à l'imagerie coloniale dont parle Pierre, la lutte de classe, la femme instrument, tout ça est convoqué très habilement et le dessin est très beau. |
| THYUIG, 26.03.2013 à 17:03 | 350577 |
| | | Mael : | Le Grand Pouvoir du Chinkel est un très bon livre.
Un des bons Van Hamme, porté par le très bon dessin de Rosinki.
Une des seules grandes oeuvre dans la bd d'héroic fantasy hexagonale. Un truc précurseur et inventif malgré quelques défauts.
A lire dans sa fabrication originale par contre (un seul volume noir et blanc) et pas l'immonde redécoupage +coloriage insensé.
Donc ok pour la comparaison si tu veux, deux trucs très biens. |
quels deux trucs ? Le Chninkel et sa parodie de baise Homme Noire femme blanche ? C'est ça qui est précurseur et inventif ?
|
| Le PBE, 26.03.2013 à 16:03 | 350576 |
| | | Mr_Switch : | Remarquez qu'il y a quand même une main bizarre. La main devant le visage de la fille, avec l'auriculaire devant son nez. Elle appartient à qui ? A un autre musicien fantasmagorique ? La fille serait sa contrebasse ? |
C'est aussi un peu la pagaille en bas à droite de la couv. Si on admet que la veste du pianiste n'a pas les manches taillées de la même façon (on voit la chemise à gauche, pas à droite), je compte trois mains droites autour du juge anglais.
Histoire de relancer cette (psych)analyse: personne n'a parlé de l'homme en smoking (le mari, l'amant, le videur, Blutch, nous, James Bond...) |
| phicil, 26.03.2013 à 15:18 | 350575 |
| | | Tiens j'passais par là et je decouvre cette nouvelle couv , sympa.
Est ce que ce n'est pas tous simplement une comparaison visuelle entre prendre son pied à ecouter de la musique qui parfois frise avec l'orgasme sexuel. (en jouer aussi)
le casque sur la jeune femme nous dit qu'elle écoute, et les mains des jazzmans nous disent qu'ils manipulent.
Sans compter la référence aux années 40, 50, 60 ou certains jazzmans noir américains aimaient provoquer (la ségrégation) en se mettant avec de belles femme blanche (voir autobio de Miles Davis) |
| | | | Thierry : |
oui, il y a un côté 'femme-objet' de plus en plus prononcé chez Blutch. Pas que ce soit mal en soi, mais cette couverture est assez douteuse, amha |
Mmm, ça, c'est le premier effet Kiss Kool. Car comme je disais précédemment, les jazzmans ne semblent pas être là. Si la femme est objet, elle est présentement l'objet du spectateur mais pas des jazzmen. Objet, elle semble, par contre, vouloir l'être par rapport aux jazzmen.
Ce n'est pas donc pas le fait d'avoir une famapoil qui dérange.
Ce qui rend mal à l'aise, à mon sens, c'est que Blutch représente la chose de telle manière qu'il nous oblige à le suivre sur son terrain. Une femme-objet qui semble être plutôt une femme-qui-voudrait-être-toute-chose.
Des jazzmen qui ne sont pas là. Si vraiment la femme était ici objet, elle devrait être l'objet du désir. Or non, presqu'aucun jazzman n'a d'yeux pour elle.
Le guitariste regarde le pianiste de la cuisse gauche. Ce dernier a plutôt le regard dans le vide de l'artiste concentré ou possédé par son art (à moins qu'il soit effrayé par la situation ?)
Non THYUIG, la couverture n'est pas normale. Elle choque. Elle intrigue. Elle joue sur des fantasmes primaires, tu as raison. Mais là où elle prend son sel, c'est qu'elle interroge le lecteur qui ne sait pas s'il doit être indigné par cette famapoil, s'il doit chercher la substantifique moëlle, s'il doit d'indigner de cette moëlle. En effet, si les jazzmen sont la personnification d'un fantasme du personnage féminin, doit-on s'offusquer de cela ? Non, elle a le droit. Et pourtant se dire qu'elle peut fantasmer sur le jazz et les jazzmen, n'est-ce pas en soi un fantasme masculin déculpabilisant ?
En voyant cette couverture, je ne dis pas "Génial !". Je me dis "Est-ce un piège ?"
Elle m'interpelle car je tourne autour de ce possible guet-apens en me demandant si je dois plonger dedans ou pas.
Je n'aime pas particulièrement cette couverture. Et je ne suis pas un grand adorateur de Blutch. Je vois simplement un auteur qui est arrivé à jouer sur plusieurs tableaux. C'est un noeud gordien, je ne sais pas dans quel sens trancher.
Ce dessin fourmille d'indices (ou de fausses pistes ?). Est-ce une forêt d'indices pour masquer le fait c'est simplement un bête dessin de famapoil bien machiste ? Possible.
Pourtant tel ou tel indice me titille. Par exemple, la coiffure de la fille ne fait pas contemporaine. Le casque audio peu être contemporain ou ne pas l'être (clic, les casques, ce n'est pas nouveau). Ne serait-on pas dans les années 1960 ? La fille s'encanaille-t-elle ? Est-ce une manière de donner une image canaille au jazz ?
Remarquez qu'il y a quand même une main bizarre. La main devant le visage de la fille, avec l'auriculaire devant son nez. Elle appartient à qui ? A un autre musicien fantasmagorique ? La fille serait sa contrebasse ? |
| | | | Pierre : | Charlie Brown : |
Quant aux rapports de Blutch avec les femmes, même si je connais peu son oeuvre, l'aperçu que j'en ai eu en lisant Pour en finir avec le cinéma m'avait incité à penser (et j'en avais causé quelque part) qu'il a de gros problèmes avec les femmes.
Décidément, je ne dois pas être sur la même longueur d'onde que cet auteur... |
Tu veux dire que n'as pas de problème avec les femmes ? Heureux homme ...
Sinon, ayant visionné la bullevignette nouvellement créée, la vue d'ensemble qu'elle nous offre donne plus clairement l'impression d'un gang bang:
|
oui, il y a un côté 'femme-objet' de plus en plus prononcé chez Blutch. Pas que ce soit mal en soi, mais cette couverture est assez douteuse, amha |
| Mael, 26.03.2013 à 9:38 | 350567 |
| | | Le Grand Pouvoir du Chinkel est un très bon livre.
Un des bons Van Hamme, porté par le très bon dessin de Rosinki.
Une des seules grandes oeuvre dans la bd d'héroic fantasy hexagonale. Un truc précurseur et inventif malgré quelques défauts.
A lire dans sa fabrication originale par contre (un seul volume noir et blanc) et pas l'immonde redécoupage +coloriage insensé.
Donc ok pour la comparaison si tu veux, deux trucs très biens. |
| THYUIG, 26.03.2013 à 8:26 | 350565 |
| | | Allister Baudin : | Nom d'une pipe! La nouvelle couverture de Total Jazz...est-ce que cette image fait référence à une autre? En tout cas, elle est à la fois magnifique, effroyable et malsaine, trois bonnes raisons pour acquérir cette réédition.
|
Franchement, pour une image encore plus réussie (à vous lire), il aurait fallu que l'un de ces jazzmen la prenne par derrière et qu'un autre se fasse sucer à l'autre bout. Là, on a seulement l'impression d'être dans du mauvais Léo pas assumé.
Le pire étant de lire qu'il n'y a rien de dégradant, bah non, c'est vrai, c'est aussi mauvais que Le grand pouvoir du Chninkel mais là, comme c'est Blutch, on est tous prêts à prendre 500 lignes pour expliquer que "tu vois, c'est vraiment dingue et super"... |
| | | | Pierre : | Charlie Brown : |
Quant aux rapports de Blutch avec les femmes, même si je connais peu son oeuvre, l'aperçu que j'en ai eu en lisant Pour en finir avec le cinéma m'avait incité à penser (et j'en avais causé quelque part) qu'il a de gros problèmes avec les femmes.
Décidément, je ne dois pas être sur la même longueur d'onde que cet auteur... |
Tu veux dire que n'as pas de problème avec les femmes ? Heureux homme ... |
Ha? Moi, j'aurais écrit "Tu veux dire que n'as pas de problème avec les femmes ? Malheureux homme ..." :)
(Décidement, cette couverture libère bien des choses...) |
| Pierre, 25.03.2013 à 22:18 | 350559 |
| | | Charlie Brown : |
Quant aux rapports de Blutch avec les femmes, même si je connais peu son oeuvre, l'aperçu que j'en ai eu en lisant Pour en finir avec le cinéma m'avait incité à penser (et j'en avais causé quelque part) qu'il a de gros problèmes avec les femmes.
Décidément, je ne dois pas être sur la même longueur d'onde que cet auteur... |
Tu veux dire que n'as pas de problème avec les femmes ? Heureux homme ...
Sinon, ayant visionné la bullevignette nouvellement créée, la vue d'ensemble qu'elle nous offre donne plus clairement l'impression d'un gang bang:
|
| | | | Pierre : |
*(il faut dire que ce n'est pas un album qui m'a passionné, quoique étant amateur de jazz et de Blutch, il y a quelque chose qui ne me branche pas dans son approche du jazz en bd. Je repense par exemple à cette histoire dans le tome 2 de Blotch avec un trompettiste, à la rhétorique un peu trop lourde et moralisatrice). |
Pareil.
Je n'ai pas lu l'album, mais je lisais quelques planches de Blutch lorsqu'il m'arrivait d'acheter Jazzman, et son approche du jazz ne me parlait pas vraiment non plus.
Quant aux rapports de Blutch avec les femmes, même si je connais peu son oeuvre, l'aperçu que j'en ai eu en lisant Pour en finir avec le cinéma m'avait incité à penser (et j'en avais causé quelque part) qu'il a de gros problèmes avec les femmes.
Décidément, je ne dois pas être sur la même longueur d'onde que cet auteur...
Pierre : |
Ce qui m'intrigue le plus dans cette image, c'est que la fille porte des chaussettes. Voilà une vision à mon sens totalement anti-érotique [...] |
Alors, je ne suis plus du tout d'accord.
Finalement, il doit bien y avoir un truc ou deux qui nous mettent sur la même longueur d'ondes, Blutch et moi. :o) (J'avais bien aimé Mademoiselle Sunnymoon à l'époque où je lisais régulièrement Fluide Glacial...)
Cela dit cette couverture reste hideuse à mes yeux et, maintenant que Mael a pointé l'originale, je trouve que l'ancienne couverture, si elle n'était pas pire, n'était pas mieux non plus, dans son genre.
Non, tout compte fait, Blutch et moi, on ne se comprend pas. |
| Mael, 24.03.2013 à 9:44 | 350533 |
| | | Moi qui ai lu plusieurs fois Total Jazz ancienne version, je n'avais jamais remarqué les fantômes blancs ! Et bé... |
| | | | Mr_Switch : | Je dois avouer qu'il y a longtemps que je n'avais pas vu une couverture aussi intrigante. Elle semble en effet d'un goût douteux... car on doute littéralement de ce qui est représenté.
Que ce soit un fantasme couché sur le papier ne semble faire aucun doute.
Mais, comme Maël a commencé de souligner, de quel fantasme s'agit-il ? Ou plutôt le fantasme de qui s'agit-il ? Simplement, un froid fantasme du lecteur ou de l'auteur ? Ou plus complexement, un fantasme rêvé, celui de la fille centrale ? Fantasme rêvé, lui-même fantasme de l'auteur et du lecteur, bien sûr.
Evidemment, c'est la seconde option.
Fantasme. Et Fantômes. Car chaque jazzman est fantomatique. L'auditrice est seule dans la pièce mais est entourée par nombre de jazzmen, autant de fantômes musicaux, autant de styles et techniques jazzistiques. (Remarquons la plante derrière "jazz", dont l'aspect est lui ectoplasmique)
La dame veut clairement se faire posséder musicalement mais bien sûr c'est accompagné par une kolossale métaphore. Et tous les stéréotypes dont A.B. et Glotz parlaient prennent ici sens.
Dans l'illustration que Pierre montre, la chose est plus directe. Il y a violence, il y a domination. Il n'est pas dit que "la fille l'a bien cherchée". Chaque spectateur aura son opinion et s'il pense ça, c'est son problème... La scène est crue et violente mais le plus choquant est potentiellement dans la tête de chaque spectateur.
Sur cette couverture la fille désire clairement se laisser dominer par le frisson de la musique jazz. Elle cherche. Et le spectateur est obligé d'aller sur ce terrain, même s'il n'a pas envie. De plus, elle voudrait être l'instrument entre les mains de chaque jazzman.
C'est évidemment ce que l'on remarque tout de suite : chaque jazzman joue de son instrument mais sans l'instrument, d'où des poses outrées. Beaucoup de pianistes, un guitariste. Mais aucun se semble vraiment voir la fille. D'ailleurs peu semblent réellement toucher physiquement la dame. Si cette dernière n'est pas le centre d'intérêt ou de convoitise... on pense alors à l'inverse : et si c'étaient les jazzmen, la convoitise. Or la moue de la fille permet bien des interprétations dans ce sens...
Enfin avez-vous remarqué que la couverture au Seuil montrait une femme jazz-noire entourée de figures fantomatiques blanches, alors que la couverture chez Cornélius c'est une femme blanche entourée de fantômes jazz-noirs ? |
Joli synthèse et dépassement de nos tâtonnements autour de cette image! Je n'avais pas du tout pensé à faire le rapprochement avec l'ancienne couverture de Total Jazz |
| Pierre, 23.03.2013 à 22:02 | 350529 |
| | | Mr_Switch : |
Enfin avez-vous remarqué que la couverture au Seuil montrait une femme jazz-noire entourée de figures fantomatiques blanches, alors que la couverture chez Cornélius c'est une femme blanche entourée de fantômes jazz-noirs ? |
Je n'en souvenais pas*, et si la jeune femme aux écouteurs est une Sunnymoon, la première était une Lola Rastaquouère: la Blanche et la Noire ou les deux pôles de la femme blutchienne. Ah mais c'est qu'on est en train de faire de l'exégèse ou je me trompe ?
Appollo: j'ai parlé des circonstances de ma découverte de ce dessinateur ici.
*(il faut dire que ce n'est pas un album qui m'a passionné, quoique étant amateur de jazz et de Blutch, il y a quelque chose qui ne me branche pas dans son approche du jazz en bd. Je repense par exemple à cette histoire dans le tome 2 de Blotch avec un trompettiste, à la rhétorique un peu trop lourde et moralisatrice). |
| crepp, 23.03.2013 à 18:05 | 350528 |
| | | Mode mauvaise foi on
On dirait une couverture de Bourgeon
Mode mauvaise foi off
|
| | | | De qui est le dessin que tu as posté, Pierre ? |
| Pierre, 23.03.2013 à 15:16 | 350525 |
| | | M. Switch, j'aime bien ton rapprochement sémantique, puisque fantôme se dit justement "fantasma" en italien.
Intéressant comment l'inconscient collectif oriente la lecture d'une image faisant intervenir la notion de goût et de moralité. Qu'on ait parlé de "malsain" n'est pas anodin: représenter ensemble des Noirs et des Blancs semble toujours problématique. Mais ce qui est en jeu c'est bien plus la psychologie de l'auteur qui tourne depuis ses débuts sur l’ambiguïté sexuelle, la frontière avec la réalité, le fantasme, la passion dévorante pour la musique et le cinéma. Il y avait déjà de ça dans Vitesse moderne. Blutch se rêve femme se faisant posséder par les musiciens qu'il aime: c'est peut-être ce qui est vraiment dérangeant au fond ?
Ce qui m'intrigue le plus dans cette image, c'est que la fille porte des chaussettes. Voilà une vision à mon sens totalement anti-érotique mais qui doit cependant trouver chez Blutch une signification particulière. Dans son Pour en finir avec le cinéma en s'opposant à Léo Ferré il discute la fonction érotique des bas chez la femme. Je n'ai pas le bouquin chez moi mais ça me semble s'inscrire dans cette continuité. La pornographie c'est l'érotisme des autres comme disait je ne sais plus qui ... |
| | | | Je dois avouer qu'il y a longtemps que je n'avais pas vu une couverture aussi intrigante. Elle semble en effet d'un goût douteux... car on doute littéralement de ce qui est représenté.
Que ce soit un fantasme couché sur le papier ne semble faire aucun doute.
Mais, comme Maël a commencé de souligner, de quel fantasme s'agit-il ? Ou plutôt le fantasme de qui s'agit-il ? Simplement, un froid fantasme du lecteur ou de l'auteur ? Ou plus complexement, un fantasme rêvé, celui de la fille centrale ? Fantasme rêvé, lui-même fantasme de l'auteur et du lecteur, bien sûr.
Evidemment, c'est la seconde option.
Fantasme. Et Fantômes. Car chaque jazzman est fantomatique. L'auditrice est seule dans la pièce mais est entourée par nombre de jazzmen, autant de fantômes musicaux, autant de styles et techniques jazzistiques. (Remarquons la plante derrière "jazz", dont l'aspect est lui ectoplasmique)
La dame veut clairement se faire posséder musicalement mais bien sûr c'est accompagné par une kolossale métaphore. Et tous les stéréotypes dont A.B. et Glotz parlaient prennent ici sens.
Dans l'illustration que Pierre montre, la chose est plus directe. Il y a violence, il y a domination. Il n'est pas dit que "la fille l'a bien cherchée". Chaque spectateur aura son opinion et s'il pense ça, c'est son problème... La scène est crue et violente mais le plus choquant est potentiellement dans la tête de chaque spectateur.
Sur cette couverture la fille désire clairement se laisser dominer par le frisson de la musique jazz. Elle cherche. Et le spectateur est obligé d'aller sur ce terrain, même s'il n'a pas envie. De plus, elle voudrait être l'instrument entre les mains de chaque jazzman.
C'est évidemment ce que l'on remarque tout de suite : chaque jazzman joue de son instrument mais sans l'instrument, d'où des poses outrées. Beaucoup de pianistes, un guitariste. Mais aucun se semble vraiment voir la fille. D'ailleurs peu semblent réellement toucher physiquement la dame. Si cette dernière n'est pas le centre d'intérêt ou de convoitise... on pense alors à l'inverse : et si c'étaient les jazzmen, la convoitise. Or la moue de la fille permet bien des interprétations dans ce sens...
Enfin avez-vous remarqué que la couverture au Seuil montrait une femme jazz-noire entourée de figures fantomatiques blanches, alors que la couverture chez Cornélius c'est une femme blanche entourée de fantômes jazz-noirs ? |
| Mael, 23.03.2013 à 12:21 | 350522 |
| | | Charlie Brown : | Et sinon, le contenu, c'est quoi ? Les planches parues dans la défunte revue Jazzman ? |
Oui c'est ça, c'est cet album :
Avec une trentaine de pages inédites en album en plus. |
| | | | J'aime bien toutes vos interprétations...
N'empêche que je continue de trouver cette couverture racoleuse et moche, voire hideuse. Et je déteste le lettrage du titre, vraiment affreux et inesthétique au possible.
Bref, heureusement que je ne bosse pas chez Cornélius, ils feraient faillite... :o)
Et sinon, le contenu, c'est quoi ? Les planches parues dans la défunte revue Jazzman ? |
| jmmelo, 23.03.2013 à 11:38 | 350520 |
| | | Ha merde. mon image n'a pas marché.
le lien:
http://www.rappcats.com/hotshit/category/madlib-medicine-show/page/2/ |
| jmmelo, 23.03.2013 à 11:36 | 350519 |
| | | On parle de la couleur des gens, de mythes coloniales, d'imaginaires racistes... En même temps les musiciens pionniers du jazz étaient pour beaucoup afro-américains. Du coup, représenter Miles DAvis, Sun Raa, Ahmad Jamal (pour ceux que j'ai reconnu à presque 100%) en noir n'a rien de très extraordinaire...
Et oui la musique est une femme qu'il faut partager, dans la joie et la douleur. Elle ne nous appartiendra jamais, il y aura toujours un autre pour lui faire vivre de nouvelles expériences....
Je crois que le choix de musiciens de Blutch n'est pas très loin du choix de l'image si-dessous:
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