| 
créer | pseudo  mot de passe  |  
 
sujet
 
coin bordure coin
bordure BullActu

Les Annexes de Bulledair
bordure
coin bordure coin

coin bordure coin
bordure Chroniques

par rohagus


par cadou
bordure
coin bordure coin

coin bordure coin
bordure Planche
bordure
coin bordure coin

coin bordure coin
bordure MonoChat
Bien le bonjour de
zewed
bordure
coin bordure coin

 
coin bordure coin
bordure

Verdict panoramique de vos dernières relectures

Bandes Dessinées : auteurs, séries, et toutes ces sortes de choses... ]


retour forum
Pages : 1 - 2 - 3 - 4 - 5 - 6 - 7

Aba Sourdi, 22.09.2013 à 22:53352421
Ouais, Copi c'est l'oublié. Et pourtant, n'est-ce pas, c'est pas comme s'il n'était pas précurseur de la façon de mener des dialogues de bien des auteurs contemporains, je crois même que tu l'avais déjà dit dans un post, te concernant. Avec le côté 'écriture automatique' en plus. J'ai lu "La femme assise" il n'y a pas si longtemps et je ne m'attendais pas à trouver ça si perché, libre et absurde. Très peu de mécanismes humoristiques, en fait.

ibnalrabin, 22.09.2013 à 21:42352420
On apprend aussi dans l'interviouve en lien qu'a donné Aba Sourdi que le dessinateur de BD qui impressionnait le plus Masse quand il était jeune, c'était Copi. Qui rééditera Copi ?

Aba Sourdi, 20.09.2013 à 23:58352411
Aba Sourdi :
Je m'en vais aller relire "On m'appelle l'avalanche", moi.

À ce propos, je m'étais toujours demandé pourquoi L'Asso avait réédité ce livre alors que Menu avait écrit dans Les Nouvelles de L'Hydre "L'Association n'est pas parvenue à s'entendre avec Francis Masse sur des rééditions de ses livres". Depuis que ça a été fait par Glénat, je m'étais douté que c'était dû au souhait de retouches de Masse qui est désormais exaucé, mais du coup le mystère de la réédition de "L'avalanche" par L'Asso restait intact : eh bien j'ai appris ici que L'Asso s'était dépêché de sortir le livre avant de recevoir les retouches de Masse, pas très sport donc (surtout que le bonhomme avait déjà connu un 'livre sorti dans son dos' par Audie dans les années 70) ! La rancune de Masse vis-à-vis de L'Asso, celui-ci se moquant dans plusieurs interviews de la devise "Intransigeance et opiniâtreté" et de l'attachement à un "patrimoine de la Bande Dessinée" comme posture snob et fanatique, s'explique enfin. C'est vrai que quand on réédite un livre c'est pour célébrer son auteur, donc vouloir célébrer l'oeuvre pour elle-même quitte à trahir le souhait de l'auteur, c'est assez contestable. Mais c'est vrai qu'en l'occurrence les retouches que Masse apporte sont inutiles et font perdre un peu de vie à ses planches par l'arrivée de cette 'police Masse' plus lisible mais moins adaptée aux bulles, comme nous en avions déjà parlé il me semble. (Ça me fait penser qu'une chose similiaire a été faite pour le livre "Total Swarte" chez Denoël, reprenant notamment "L'art moderne" du maître hollandais : mais quelle étrange idée de vouloir se débarrasser du lettrage manuel original !)

C'était le flood de minuit. Bonne nuit.

Aba Sourdi, 20.09.2013 à 23:12352410
NDZ :

Certes, l'histoire autobio est bien roulée, mais Masse se classe alors dans le cercle plus trop fermé des écrivains séduits par la petite reine, et il perd ainsi de sa singularité, y compris au niveau de la plume.

Ah ben en fait je suis tout à fait d'accord, à la relecture. Je m'étais un peu forcé à trouver ça touchant et surprenant la première fois, mais en fait c'est assez décevant de consensualité et ça fait presque tache dans la biblio de Masse, après réflexion. Ça laisse une impression de "il fallait forcément mettre un récit inédit dans le recueil, qu'importe la cohérence et la qualité". Certes, on peut dire que faire des courses de pommes le long de ruisseaux pour symboliser des courses cyclistes c'est précurseur du goût de Masse pour le détournement d'objets par l'imaginaire, mais tout ça est traité de manière trop plate et appuyée pour que ce soit digne de la subtilité ambitieuse et radicale dont il nous a habitué. Je m'en vais aller relire "On m'appelle l'avalanche", moi.

Mael, 12.08.2013 à 10:09352109
Aba Sourdi :
(D'habitude, le corps ne semble intéresser le BD-autobiographe que quand il a trait au sexe, alors que bordel, on en aurait à dire ! Personne n'a donc de problèmes avec son corps ?)


Là j'ai envie de te répondre

Aba Sourdi, 11.08.2013 à 20:23352106
Deuxième lecture. L'une des meilleures bandes dessinées autobiographiques de ces dernières années, par son ambition et la richesse de son fond : le corps au travail, la relation corps-esprit, psycho-somatologie personnelle mais aussi portrait d'une ville, les limites physiques et affectives de l'implication artistique, tant de domaines finalement très peu défrichés pour l'instant par la BD indé, alors qu'il y aurait de quoi. (D'habitude, le corps ne semble intéresser le BD-autobiographe que quand il a trait au sexe, alors que bordel, on en aurait à dire ! Personne n'a donc de problèmes avec son corps ?)

Un grand livre de Dessin, aussi. Une narration en juxtapositions et en images fortes, pas vraiment de "découpage BD", ce qui décevra donc les amateurs de 'roman graphique', mais on s'en fout.

Thierry, 01.08.2013 à 10:40352038
même sentiment que lors de la première lecture: une satire de récit patrotique nord coréen assez réjouissante, mlais dont le principal avantage est d'être courte. Avec, en prime des infirmières asiatiques pour laisser Slocombe fantasmer un chouia sur ses thèmes favoris.

Aba Sourdi, 28.07.2013 à 18:05352019
Aba Sourdi :
Je ne vois aucune autre série qui représente autant pour moi ce que devrait être une série en BD, avec ses limites certes, mais ce sont les limites qui font l'art.

...Si j'excepte peut-être Philémon, mais pour moi c'est plus qu'une "série", au sens où chaque tome est une oeuvre d'art. Chez La Vache, c'est le tout qui prend son sens.

Aba Sourdi, 28.07.2013 à 15:09352018





C'est fou comme cette série est oubliée de l'histoire de la BD, par moi en premier. Quand on me demande quels sont les premiers auteurs qui m'ont marqué dans leur façon de s'emparer de la BD de manière originale, je mens en citant Fred, Sfar ou Trondheim, alors que je devrais citer La Vache, que j'ai lu bien avant ceux-ci. C'est La Vache qui m'a vraiment subjugué en premier, qui m'a ouvert les yeux et qui a déterminé tout ce sur quoi j'allais accorder ma priorité et mes préférences dans mes lectures : le lettrage, l'énergie, les mises en page composites, la distance perpétuelle, le mélange d'iconoclasme et de naïveté... Je ne vois aucune autre série qui représente autant pour moi ce que devrait être une série en BD, avec ses limites certes, mais ce sont les limites qui font l'art.

Mael, 16.05.2013 à 17:38351120
Ha perso j'avais jamais vu ça encore ^^ Bon hé il est comme ça Goldorak c'est tout rôôôô

lanjingling, 16.05.2013 à 17:18351119
Mael :
C'est marrant je l'avais lu à l'époque de sa sortie, j'en avais beaucoup entendu parler en bien et je me souviens avoir été déçu, dans mon souvenir j'avais mis 3 étoiles, ni bien, ni mauvais, sans grand intérêt mais pas désagréable.

Je l'ai relu hier et je me suis bien marré, tout en étant glacé par la description de son environnement, j'avais totalement oublié tout le fond abordant la question de l'embrigadement de la jeunesse et de la haine inculquée face à Israël. J'avais même oublié que ça se passait en Syrie, j'avais tout oublié en fait si ce n'est le Goldorak géant.

C'était le post "comme quoi on évolue avec l'âge, selon le moment où on lit, etc."

Mais est-ce bien une B.D. jeunesse ? Aussi bien mon souvenir de lecture que ma connaissance de l'oeuvre de Sattouf que la planche mise sur Bulledair (dans laquelle il ne faut pas que je me force beaucoup pour y voir le jeune Sattouf parler du pénis rouge de Goldorak - que moi par contre j'avais oublié - le Goldorak, pas le pénis que je ne vois que maintenant - "comme quoi on évolue avec l'âge, selon le moment où on lit," selon ses centres d'intérêt au moment où on lit, etc.) me font douter.

Mael, 15.05.2013 à 17:40351105
C'est marrant je l'avais lu à l'époque de sa sortie, j'en avais beaucoup entendu parler en bien et je me souviens avoir été déçu, dans mon souvenir j'avais mis 3 étoiles, ni bien, ni mauvais, sans grand intérêt mais pas désagréable.

Je l'ai relu hier et je me suis bien marré, tout en étant glacé par la description de son environnement, j'avais totalement oublié tout le fond abordant la question de l'embrigadement de la jeunesse et de la haine inculquée face à Israël. J'avais même oublié que ça se passait en Syrie, j'avais tout oublié en fait si ce n'est le Goldorak géant.

Hier j'ai donc à la fois ris et appris sur un pays. J'ai trouvé ça fort bon et me suis dit "il faut que j'aille relever un peu ma note" afin de faire passer le livre à 4 étoiles. Et en allant voir surprise, j'avais tellement peu aimé que je lui avais mis deux étoiles (ce qui commence à être une mauvaise note pour moi, à savoir franchement moyen).

C'était le post "comme quoi on évolue avec l'âge, selon le moment où on lit, etc."

Anoeta, 09.05.2013 à 15:19351047
En fait tu déteste les deux premiers et tu trouves juste très mauvais le troisième. :o)

Mael, 09.05.2013 à 15:16351044
Ha oui, elles ont de très gros lolos les dames.

Mr_Switch, 09.05.2013 à 14:17351043



Relecture des 2 premiers tomes, lecture du troisième.

En juillet 1999, Mégalex tome 1 bénéficiait d'une mise en avant dans la presse ! Un dossier montrait le making-of de la conception 3D. Beltran était interviewé !
C'était dans... euh, dans la revue « CD Dingo numéro 9 ». Oui j'ai acheté 2-3 numéros de CD Dingo. Quand on n'avait pas Internet, c'était le seul moyen d'avoir quelques freewares/sharewares rigolos.
Bref la modélisation 3D (et les gros lolos) était vraiment dans l'esprit du mag'. Mégalex fit sensation !
Je découvris donc Mégalex mais je trouvais que les modélisations 3D n'étaient pas forcément toujours très bien intégrées. Qu'elles faisaient collées par dessus. Effet plus vrai encore pour le second tome, trouvais-je quelques années plus tard.
Je dois préciser qu'en 1999, j'avais une faible connaissance de la BD adulte. Mon rejet de Mégalex n'était pas du snobisme, je n'avais aucune chapelle à défense.
Je dois aussi affirmer que j'aime pourtant bien le dessin de Beltran, aussi paradoxal que cela puisse paraître.

Mégalex est devenue la série que je raillais facilement. J'aimais détester Mégalex, allant jusqu'à la mauvaise foi (par exemple, j'ai toujours considéré Mégalex comme une bande dessinée mais j'ai pu dire le contraire par jeu de mauvaise foi.).

J'avais envie de lire le tome 3, pour savoir, quand même, le fin mot de la série.
Je me demandais si j'allais trouver ça meilleur qu'il y a 10-15 ans. Allais-je trouver ça si kitch que ça en deviendrait finalement bon ? Réponse non.
Et le tome 3 que je découvrais ? Surprise : Beltran abandonne presque entièrement la modélisation 3D, les couleurs ne font aussi moins tape-à-l'oeil. Ca devrait être clairement un mieux, c'est surtout un étrange revirement. Etrange revirement que le scénario de Jodo n'aide pas à faire oublier. Il donne l'impression d'avoir changer d'avis et de direction au dernier moment. Avec une conclusion qui s'amuse plonger dans l'illogique et à contredire le peu qui avait été construit en 2 tomes et demi. Conclusion qui s'amuse à ne pas conclure sinon finir un premier cycle dont on doute de voir la suite rapidement.


Je vais continuer à aimer détester les 2 premiers tomes !

Pierre, 13.04.2013 à 20:23350820
Un grand moment que cette relecture, le bouquin conserve toute sa force, dix après:


crepp, 04.02.2013 à 15:19349527
J'ai toujours trouvé qu'Hausmann et Dubois se complétaient bien. l'elficologue Dubois (j'adore ce terme d'elficologue) n'a jamais été aussi bien représenté que par Hausmann.
Je sais, ça fait toujours cliché de dire que le dessin se complète parfaitement avec le dessin, mais ces deux là méritent vraiment cette image. L'alchimie est là.

Le PBE, 04.02.2013 à 11:56349520
Thierry :
Un classique discret ?

Un beau classique en tout cas. J'ai découvert Hausman dans les pages de Spirou avec Layna et ses illustration pour le Grimoire du Petit Peuple (de Pierre Dubois aussi) et cela reste un de mes souvenirs forts.
(avec un peu d'effort j'aurais pu glisser « le souvenir fort te reste, de Pierre » mais je vieillis...)

Thierry, 04.02.2013 à 10:56349519
lma seule réédition d'Aire Libre, si je neme trompe. je possède d'ailleurs la version d'avant Aire Libre (je vois déjà 3 bdgestiens baver)
C'est étrange, j'ai l'impression que Laiyna fait partie des séries oubliées, qui ont pourtant ouvert la voie à toute la vague de l'héroic fantasy en bande dessinée. Non, Loisel et Letendre ne sont pas le seul coupable.
L'univers mis en place est plus marqué par la tradition des féées, elfes et gobelins. On sent un côté intensément terrien dans le style de Hausman, et un scénario qui, s'il est parfois un peu expéditif, n'en est pas moins très réussi. Un classique discret ?

crepp, 03.02.2013 à 22:34349495




Relecture des 4 tomes.
Il y a pas à dire, c'est toujours aussi agréable, une des meilleures histoires de vampires, et surtout une description de lieux qui me marque toujours autant, New York y est un vrai personnage en fin de compte. Bref peut être plus un coup de coeur, mais quand même du très bon.

chrisB, 21.01.2013 à 11:54349222
Le premier était plutôt sympa, de mémoire

e m, 20.01.2013 à 22:54349214
Lou! #1-4 + 6...
Je me souviens que cette série avait été un gros Bullecoupdecoeur (pour les 4 premiers) à l'époque... Et je me demande bien aujourd'hui ce qui m'avait tant plu dans cette série (?)
Comme quoi les goûts évoluent...
2 autobus et quelques, j'arrondis à 3.

Mael, 18.04.2012 à 21:23344238
Une véritable merveille. Auteur de livres pour enfants, Oyvind Torseter a su créer un univers riche empli d'étranges personnages. Ici, tout tourne autours d'amoureux de la belle pomme Gravestein, au jaune éclatant et que les légendes disent source d'éternelle jeunesse... Un éléphant gourmand est poursuivi par des paysans pour vol de pomme, avant d'être abandonné au fond d'un trou où il a chu. PLus tard, il sera secouru par Miss et son père, un collectionneur fanatique de Gravenstein. Poursuivi par les paysans du début, ils s'enfuient à bord d'une baignoire jusqu'à un Eden rempli de pommes. Comment un scénario aussi simple peut-il être à ce point fascinant ? Une grande partie de la réponse tient dans le dessin si particulier de Torseter, tremblent mais assuré, d'une finesse rare. Les corrections apparentes (beaucoup de papiers collés) ne rompent rien, au contraire, et perpétuent le charme... Une bande dessinée brillante, qui réussi à construire ce qu'il faut d'intensité à partir de rien, et c'est avec une parfaite fluidité que Torseter atteint la grâce. Une de mes plus belle lecture de l'an dernier, confirmée à la relecture. Coup de cœur.

e m, 02.01.2012 à 22:08341770
Spoon & White #3 à 7...
Série que je relis régulièrement - plusieurs fois par an pour certains albums. De la lecture facile, des perso et des situations bien débiles, de l'humour bien lourd... et ça fonctionne toujours autant (voire plus), à chaque fois je me marre franchement.
5 Goofy (4 pour le #6)

Spoon & White #8...
Celui-ci est nettement moins bon, même à la relecture.
Manque un truc...
2 ours

Herbv, 16.11.2011 à 20:49341087
Pour ma part, je suis super fan et je suis en train de lire le tome 10. Si on accroche, c'est un titre qui est très addictif. Je me souviens de m'être dit lundi soir, juste avant d'aller dodoter : "je me lis un ou deux chapitres et après, dodo !". Résultat, une demi-heure après, je continuais ma lecture et j'avais dépassé la moitié du tome sans m'en rendre compte (hormis une envie de dormir qui commençait à se faire prégnante, vu l'heure...)

SydN, 16.11.2011 à 13:57341085
moi j'ai pas finit le tome 1, effectivement.
Pourtant je trouvais ça plutot "charmant", mais ça n'était pas ce que je recherchait à ce moment. Ni maintenant d'ailleurs. Peut-être un jour.

Mr_Switch, 16.11.2011 à 13:49341084

...

Depuis 2-3 semaines, j'ai relu ponctuellement tous les Yotsuba... par ordre anti-chronologique. Ne cherchez pas une démarche quelconque, j'ai juste voulu relire le 9, qui m'a donné envie du 8, etc.

L'une des rares séries que je suive (manga ou non) et assurément celle dont j'attends les tomes avec impatience.
Une série dont on comprend qu'elle soit source de produits dérivés (figurines, calendriers).
Une série résolument culte. Par culte, j'entends par là que je comprends que l'on n'aime pas la série : objectivement, la série ne repose sur pas grand-chose, beaucoup de running-gags, de fan service, de petits délires. Un véritable effet boule-de-neige : soit votre petit caillou n'a pas attrapé de neige au début et vous restez à côté de la série, soit il accroche un peu de matière à chaque tome et vous avez une belle boule à lancer sur Yanda (forcément lui).

A relire à l'envers la série, je m'aperçois :
- la série s'apprécie à l'envers autant qu'à l'endroit, voire plus, quand il s'agit de la relire.
- Le tome 1 n'est pas le meilleur. Je sais que certains ont arrêté la série au tome 1, Yotsuba étant vraiment une sale petite morveuse surexcitée à qui donner des baffes. C'est vrai que le tome 1 est une introduction assez violente. Il est assez brut mais c'est pour mieux nuancer par la suite.

Mon bémol sur le tome 1 n'explique cependant pas pourquoi cette série reste un quasi-échec commercial.
Peut-être Yotsuba est-il un manga de garde, c'est-à-dire, une série qu'il faut avoir pour y revenir ponctuellement, qui peut se bonifier à être relu, dans un sens, dans l'autre.
C'est d'autant plus étonnant que Google Image regorge de fan-arts...

L'héroïne est Yotsuba, sans conteste. Je ne crois pas qu'une seule saynète ne déroule sans elle. Cependant, c'est aussi une galerie de personnages, notamment les soeurs Asaye à l'humour assez cinglant, noir ou nul.

Charlie Brown, 21.08.2011 à 18:27339490
Suite et fin de mes relectures cliftoniennes grâce aux tomes 3 et 4 de l'intégrale.






Le 3ème volume nous présente donc la suite, toujours dans l'ordre chronologique, des savoureuses aventures du colonel, soit les tomes 3, 5, 6 et 8.

Les deux premières aventures sont toujours au top et closent en beauté les années 70. Une très légère baisse de qualité, mais rien de bien grave, à partir d'Une panthère pour le colonel. On reste sur du 4 étoiles jusqu'à Kidnapping, la neuvième et dernière histoire dessinée par Turk (et qui figure dans le volume 4).







Et puis, en ce début des années 80, Turk passe la main. Il est alors en pleine bourre puisqu'il mène de front Léonard, Robin Dubois, Clifton et qu'il n'arrive plus à suivre le rythme. Bédu prend la relève... et c'est là que ça se gâte. Non seulement De Groot lui refile un scénario tout moisi, Passé composé, mais en plus le dessin n'est pas à la hauteur de celui de Turk (c'est mon avis, et je le partage).
Les deux nouveaux compères se ressaisissent pour les deux histoires suivantes, heureusement, mais ça n'atteint pas les sommets du temps de Turk (je me rappelle qu'à l'époque, ça m'avait découragé de lire le reste et je m'étais arrêté à ce tome 12, ce que je vais faire à nouveau...)


Bref, en conclusion, je dirais qu'il convient de :

- remercier Macherot pour avoir créé ce personnage.
- se ruer sur les 9 aventures signées Turk et De Groot.
- savoir qu'on peut se dispenser de la période Bédu / De Groot (bien qu'il y ait encore quelques bons trucs de Bob De Groot dedans).
- remercier Le Lombard pour cette chouette réédition d'une oeuvre très sous-estimée de la BD franco-belge classique.

Charlie Brown, 19.06.2011 à 11:04338678




Grâce à la publication de la magnifique intégrale Clifton proposée par Le Lombard, j'ai pu relire et réévaluer, à la hausse (je passe du 4 étoiles au coup de coeur sur certains titres), les premières histoires dessinées par Turk et scénarisées par De Groot. Un pur régal. Bien meilleures que les aventures originales de Macherot, comme je l'avais déjà dit tantôt.

Le 1er volume de l'Intégrale étant consacré à la période Macherot, je ne l'ai pas acheté puisque j'avais déjà acquis l'ensemble, il y a quelques temps, dans la collection "Millésime" du Lombard. Du coup, je n'ai pas droit aux Lutins diaboliques, qui complète le premier volume de cette intégrale... Tant pis.

Le second volume, celui qui nous occupe ici, reprend les 4 premières aventures signées Turk et De Groot dans l'ordre chronologique de parution dans le journal Tintin, bien différent de l'ordre de publication en album puisque nous avons droit ici aux tomes 2, 4, 7 et 1. Ce qui permet d'apprécier la progression réelle des intrigues et des personnages, même s'il y a peu de progression puisque, dès la première histoire, Le voleur qui rit, tout est parfaitement en place.

Bref, c'est du tout bon ! Rien à jeter. La mécanique humoristique fonctionne à merveille. Les dialogues, les situations, les gags, sont parfaitement huilés. On nage en plein dans les années 70, tenues vestimentaires et capillaires adéquates, en plein flegme britannique, en plein humour anglo-franco-belge (une greffe parfaitement réussie). Le tout lové dans de petites intrigues policières classiques de fort bonne tenue, non traitées par dessus la jambe, ce qui ajoute au charme de la lecture.
Ça m'a fait un bien fou de relire tout ça.

NDZ, 05.06.2011 à 17:59338543
En attendant l'arrivée du premier tome du Perroquet des Batignolles, je me suis refait un peu du grand Stanislas. Et ça fait du bien... mais je ne me souvenais pas d'autant de bagnoles dans Le galérien.

Thierry, 19.04.2011 à 9:58337882
Une fois n'est pas coutume, j'ai eu envie de relire le premier tome de Balst avant d'attaquer le second tome, pour me remettre dans le bain.
Deux policiers interrogent Polza mancini à propos d'une aggression qu'on, devine d'une violence inouie. Sa culpabilité ne fait aucun doute, mais lemobile reste obscuer. C'est tout l'enjeu de cet interrogatoire. Polza Mancini a bien compris qu'il détenait le pouvoir dans cette confrontation. A lui la décision de parler ou non. A lui la conduite de l'interrogatoire.
L'enjeu n'est donc pas la quoi, mais le pourquoi, dans tout ce que cela peut avoir de subjectif. D'autant que Mancini, consciemment ou non, s'égare, s'éparpille... il ment aussi. Il parle conte son décrochage complet de la société, de sa clochardisation, de sa haîne de lui-même... un dérive sociopathique compliquée d'une névrose qui confine à la psychose, qui l'assaille parfois d'hallucinations qu'il identifie comme des expériences spirituelles. Mais où s'arrête la manipulation consciente ? Où commence la folie ?
Décidément intrigant et intéressant. Il ne me reste plus qu'à m'atteler à la suite.

e m, 31.10.2010 à 0:09334133
De Cape et de crocs #1...
Relecture annuelle.
Ces dialogues, ces personnages, cet humour, le dessin et les couleurs qui collent parfaitement... Je ne m'en lasse pas, c'est toujours aussi bon.
Une des plus belles réussites des ces dernières années. A lire et à relire.
5 chebecs!

effer, 12.08.2010 à 16:14332784
Hier soir je cherchais un renseignement sur l'empereur Quin l'unificateur des "royaumes combattants" et premier empereur de Chine, je suis allé consulter .
J'ai tout relue d'une traite: c'est vraiment un excellent manga historique, plein de fureur et d'humanité, sur l'ancienne Chine, servi par le très bon dessinateur Mori Hideki.

Gantois, 08.08.2010 à 22:37332705
NDZ :
Un mix entre Magnum, X-Files et je ne sais pas trop quoi de drôle. De très drôle.


Moi j'aurai dit, un mix entre Tintin et Daniel Clowes.

NDZ, 08.08.2010 à 19:46332702
J'ai relu ça avant de le rendre à Bé et suite à ma lecture décevante de Dungeon Quest... et c'est toujours aussi génial. Un mix entre Magnum, X-Files et je ne sais pas trop quoi de drôle. De très drôle.

Quelqu'un sait-il si Red Monkey sera (ou est) un héros récurrent (en VO)? s'il aura d'autres aventures? ça serait plus excitant qu'une suite inévitable à Dungeon Quest.

NDZ, 19.07.2010 à 11:53332419
Oups, "Un cabinet d'amateur"... on n'est pas sur BDGest. Et la remarque sur la (faible) longueur c'est juste le seul reproche que je lui avait faite lors de ma première lecture.

NDZ, 19.07.2010 à 9:10332417
Après relecture pour la préparation d'une éventuelle chroniquette sur Travelling square district, je me dis que tout est parfait dans cet album hommage au Cabinet de collectionneur (tableaux) et à la Vie mode d'emploi (puzzle) de Perec. Même la longueur est bien, bien que le livre soit d'apparence bien court.

e m, 24.06.2010 à 13:18331994
Rasl #1...


L'histoire d'un cambrioleur qui utilise une machine pour se déplacer dans des univers parallèles, sans certitude de revenir dans son univers.
Même impressions que la première fois. Atmosphère étrange, un peu glauque. On ne sait pas vraiment où l'auteur veut nous emmener, mais on le suit avec plaisir.
Diffèrent de Bone, même si on retrouve le côté un peu sombre.

Le tome deux est enfin dispo.

abasourdi, 12.05.2010 à 15:10331286
Juste une dernière chose concernant l'intervention de June (pardonnez-moi) :

june :
Je ressens également cette distance dans IODNP comme dans l'ensemble de l'oeuvre de Ronald, bien souvent en tout cas (je parle de ce qu'il signe sous RG, et pas l'un de ses 87654326578 avatars).
Cette distance a probablement quelque chose à voir avec la manière dont Ronald approche la bande dessinée : soucieux de ne pas proposer quelque chose qui n'aurait pas un fort goût d'inédit, il me semble qu'il passe énormément de temps à envisager son oeuvre, son boulot, à chercher une manière cohérente, entre ce qu'il est et ce qu'il ne veut pas être, de "raconter".

Ça me parle beaucoup ce que tu dis là, car dès la première fois que je suis tombé sur du Grandpey je me suis dit "ça au moins ça ne ressemble à rien d'autre" et j'ai toujours eu l'impression que c'était son souci essentiel de faire dans le "jamais fait" (j'aime bien les auteurs qui ont cette exigence comme ligne de conduite, Texier par exemple). Donc à partir de là c'est pas étonnant qu'il se donne tous les moyens possibles pour créer quelque chose d'unique et que c'est l'alchimie de tous ces ingrédients qui crée son équilibre magique (maniaquerie narrative + ambiances étranges + humour pince-sans-rire + minimalisme graphique ça forme un chouette cocktail... et ce n'est pas parce que c'est réfléchi que ce n'est pas spontané, faut pas mélanger la conceptualisation et l'exécution).

Mais je m'arrête là, je vous le promets.

abasourdi, 12.05.2010 à 13:37331279
Je me rends tout à fait compte que nous n'avons plus rien à nous dire, rassure-toi. :)

Docteur C, 12.05.2010 à 11:41331275
abasourdi :

Ce n'est pas une question d'orgueil, je me fiche que ce soit ma vision ou pas qui remporte le plus de suffrages, c'est juste que je défendrai jusqu'à l'os cette idée qui me paraît essentielle et évidente : ce que l'on ressent d'une oeuvre est hautement subjectif et il n'y a donc pas d'histoire de se tromper ou de ne pas se tromper, on a toujours "raison" si l'on ressent sincèrement. Mon insistance est parfois un peu lourde mais il faut m'excuser, je ne lutte pas pour imposer mon avis mais pour faire comprendre qu'il y a plusieurs visions possibles d'une même oeuvre qui ne sont chacune ni plus vraies ni plus fausses que les autres.(...)


S'il n'y a que le ressenti subjectif à discuter, nous n'avons plus rien à nous dire, j'espère que tu t'en rends compte, il ne peut pas y avoir d'échange selon les termes que tu définis. Car chaque ressenti est strictement singulier. Si tu dénies toute validité au conceptuel autre que le miroir du ressenti, qu'il n'y a pas de "raison" ou de "concept appliqué à une œuvre" à partager, tu arraches quelque chose au langage de manière irrémédiable. Ronald Grandpey raconte, il raconte au premier degré, et ça n'empêche pas la singularité et l'invention. Il faudrait définir le poétique pour voir si on se rejoint là-dessus, quoique parler de recherche dans "l'espace infini autour des mailles du récit" est tout simplement plus précis.

Donc je maintiens que les termes dans lesquels tu vantes (ou vantais) le travail de Grandpey sont inappropriés, et de surcroît fourre-tout sous ta plume, puisqu'au fond ils s'appliquent à à peu près tout ce que tu "aimes". Et je ne te suivrais pas dans cet engluement "affectif et sincère" de la théorie. Même si "on est tous d'accord pour dire que Ronald Grandpey est un chouette auteur", je ne suis pas non plus certain que ce soit forcément là le fond et l'essentiel de ce que l'on peut partager.

june, 12.05.2010 à 0:27331272
Que ne donnerais-je pour voir la tête de l'auteur en train de parcourir ce forum !

Je ressens également cette distance dans IODNP comme dans l'ensemble de l'oeuvre de Ronald, bien souvent en tout cas (je parle de ce qu'il signe sous RG, et pas l'un de ses 87654326578 avatars).
Cette distance a probablement quelque chose à voir avec la manière dont Ronald approche la bande dessinée : soucieux de ne pas proposer quelque chose qui n'aurait pas un fort goût d'inédit, il me semble qu'il passe énormément de temps à envisager son oeuvre, son boulot, à chercher une manière cohérente, entre ce qu'il est et ce qu'il ne veut pas être, de "raconter". Ca passe par une méfiance envers l'autobio, qui l'a semble-t'il fortement stimulé, mais dans laquelle il ne s'aventure pas. Est-ce qu'il y arrive, à chacun d'en juger, mais il me semble bien qu'il apporte, méticuleusement, page après page, publications souterraines à l'enfilade, "quelque chose", ouais.

Ronald est un type qui mériterait qu'on prenne le temps de discuter avec, de creuser ce dont est fait le bonhomme, parce qu'il me semble qu'il y a là de quoi faire.
On apprécie ou pas la tonalité de son univers, la vraie-fausse monotonie de ses pourtant épiques récits de fausse-vraie aventure, mais il y a là une singularité rare, je crois.
Et puis un type qui apprécie autant Def Jux ne peut pas être un mauvais gars... ^^
ps : RG a récemment pondu une série d'illustrations pour Binary Misfits Audio, un projet collectif franco-ricain qui mêle hip hop cainri indé de haute volée avec des vrais morceaux de Michel Cloup (Experience) dedans. Il a signe également la vidéo d'un des titres de Yeah Big & Kid Satic (entre autres choses qui bougent) : http://www.youtube.com/watch?v=Son79qYJ32c

abasourdi, 11.05.2010 à 22:33331268
Docteur C :
> Abasourdi : Tu es bavard, pourquoi pas, mais je n'aime pas trop le tour que prend le bavardage de tes dernières interventions. Ce n'est pas grave de se tromper et de le reconnaitre par la suite. Inutile de "Noyé le poisson" (Joann Sfar, collection patte de mouche, l'Association).

Ce n'est pas une question d'orgueil, je me fiche que ce soit ma vision ou pas qui remporte le plus de suffrages, c'est juste que je défendrai jusqu'à l'os cette idée qui me paraît essentielle et évidente : ce que l'on ressent d'une oeuvre est hautement subjectif et il n'y a donc pas d'histoire de se tromper ou de ne pas se tromper, on a toujours "raison" si l'on ressent sincèrement. Mon insistance est parfois un peu lourde mais il faut m'excuser, je ne lutte pas pour imposer mon avis mais pour faire comprendre qu'il y a plusieurs visions possibles d'une même oeuvre qui ne sont chacune ni plus vraies ni plus fausses que les autres. Donc loin de moi l'idée de dire que Bicephale a "tort" ou "raison", je prends simplement plaisir à échanger sur un auteur que j'aime, et comme dit monsieur Rabin l'essentiel c'est qu'on en parle. Heureusement qu'il y a différentes interprétations possibles de son travail, c'est la marque des grands ! :)

Docteur C, 11.05.2010 à 21:06331267
Le texte de Bicéphale est bien plus abouti que ce que je pourrais ajouter pour le moment sur Ronald Grandpey. On sent une grande familiarité avec son travail dans laquelle je ne suis pas vraiment. J'ai même écrit Esteban au lieu d'Estebald, c'est un signe qui ne trompe pas.

Je crois qu'ici on a bien affaire à du second degré.

> Abasourdi : Tu es bavard, pourquoi pas, mais je n'aime pas trop le tour que prend le bavardage de tes dernières interventions. Ce n'est pas grave de se tromper et de le reconnaitre par la suite. Inutile de "Noyé le poisson" (Joann Sfar, collection patte de mouche, l'Association).

abasourdi, 11.05.2010 à 19:14331265
ibnalrabin :
"Mon ombre au loin" aussi ça me plaît bien comme titre

Ouais mais l'intérieur est bien moins intéressant que le titre. :(

Mais sinon tout à fait d'accord sur l'importance des titres, c'est un sujet qui me tient particulièrement à coeur et je suis heureux que vous l'évoquiez cher monsieur !

ibnalrabin, 11.05.2010 à 18:48331263
Bon, un message pour ne presque rien dire, à part que je suis content qu'on parle de Ronald, parce que malgré le fait que ça fait quelque temps que je n'ai rien lu de lui (pour des raisons d'éloignement géographique), c'est un auteur que je trouve assez fascinant. Et en plus "Ils ont de nouveaux pouvoirs" c'est quand même un titre absolument génial, à mon avis. Il n'y a pas beaucoup de bons titres en bande dessinée, je trouve. (Je parle vraiment de titres, hein, c'est pas un autre mot pour dire "livre" ici.) "Mon ombre au loin" aussi ça me plaît bien comme titre, mais ça n'a rien à voir avec Ronald.

abasourdi, 11.05.2010 à 16:02331250
C'est enrichissant comme discussion, surtout qu'on a le luxe d'être d'accord sur le fond de base, à savoir "Ronald est un chouette auteur". De plus tu t'exprimes de manière bien plus brillante et claire que moi et j'avoue que je suis parfois réducteur dans mes catégorisations.

Il reste néanmoins le problème du sentiment subjectif sur l'oeuvre que tu ne pourras pas m'enlever. Oui, je sens une distance facétieuse chez Ronald que je nomme "troisième degré" même si c'est nul comme terme je suis d'accord (tout comme "punk"), et cette impression n'est pas intellectualisée je l'avoue. Mais je la saisis aussi intensément que tu saisis l'espace infini dont tu parles et que je saisis aussi, et qui plus est pour moi c'est une preuve de richesse d'avoir une dimension facétieuse en plus, un autre degré de lecture qui n'est ni plus vrai ni plus faux qu'une autre.

Lire Ronald sans cette distance qui m'est chère, je ne suis pas contre mais alors je le comparerais aux débuts de Sfar (ce qui pour moi est un compliment), avec ses personnages récurrents, son plaisir ludique et communicatif de raconter. Lui aussi à l'époque prenait le temps de placer des ambiances. Mais si je veux être sincère je suis obligé de dire que chez Grandpey je ressens autre chose : une relation distanciée à ses jouets, malgré un encrage profond dans l'enfance qui est évident.

Car oui, en fait c'est avec ça et seulement ça que je suis en vrai désaccord avec toi : c'est que pour moi il y a énormément de jeu dans le travail de Ronald, l'enfance y est partout, ça me paraît évident et il n'y a rien de honteux dans ça. Mais à cela s'ajoutent deux couches essentielles : la quête sérieuse du mystérieux souffle poétique de la bande dessinée (qui équivaut pour moi à ton "espace infini") et le goût moins sérieux pour le délire pince-sans-rire.

Bref, on tourne en rond là je crois... C'est quand même beau un cerveau humain, non ?

Bicephale, 11.05.2010 à 13:48331246
abasourdi :
d'où le fait que je ne peux pas le concevoir comme un "raconteur d'histoires"

Il apparaît que les catégories que l'on définit par deux termes permettent d'étranges combinaisons. Ainsi, en me basant sur la séparation stricte que tu établis à un moment entre les travaux "spontanés-maladroits" qui t'agréent et ceux "maniaques-chiants" que tu réprouves, il ressort pour moi que le travail de Ronald Grandpey pourrait intégrer la famille des "spontanés-maniaques" (il existe par ailleurs aussi pas mal de "maladroits-chiants", mais passons).

Spontané, par exemple, en tant que ses récits paraissent ne pas tout le temps obéir à un plan préétabli et accepter d'accueillir, en cours d'élaboration, digressions et autres pochettes surprises narratives (c'est en tout cas une impression que peut en retirer le lecteur).
Spontané, par exemple, en tant que son trait semble émerger tout de go, sans souci majeur de continuité dans la représentation (un petit exemple parmi d'autres : la chevelure d'Estebald adopte souvent, d'une case à l'autre, de drôles de formes incongrues, que d'aucuns trouveront à tort disgracieuses quand la notion de déclinaison, poussée à l'excès entre autre par le biais de la figuration, est constitutive du travail de Grandpey).
Mais de cette narration ou de ce trait, la "maladresse" me paraît bel et bien absente (à moins que l'on en vienne à nommer maladresse tout ce qui n'obéirait pas aux règles du classicisme le plus éculé, ce qui serait bien triste et bien réducteur).

Maniaque aussi, déjà de par l'ampleur considérable du travail : combien de centaines de pages, dûment découpées en trois bande de deux cases, semblant n'appeler qu'à d'autres centaines de pages de trois bandes de deux cases qui, elles-mêmes, se déclineront en... etc. (voir les nombreux récits longs inachevés ou en cours de réalisation qui composent pour l'instant une bonne partie de son travail : Ils Ont de Nouveaux Pouvoirs, Le Sang du Sorcier, Frontière).
Maniaque de par la présence récurrente (permanente ?), au sein du récit, de ces séquences actives (un mouvement, une marche, une poursuite ou, l’envers égal, une pause, une suspension) que Grandpey découpe en un nombre conséquent de cases, jusqu'au point de rupture où une étude singulière du mouvement (en tant que la seule représentation que nous puissions nous en faire, et ce par quoi en fait toujours il nous échappe, serait une succession, potentiellement infinie, de déclinaisons) surgit au cœur de l'entreprise artistique (v. le chapitre 3 des Nouveaux Pouvoirs, par exemple parmi tant d'autres).
Mais rien de "chiant" (ou de vide ou participant d'artifices narratifs) là-dedans. Au contraire : un véritable projet, d'étude, de recherche, d'écriture, ample et sacrément ambitieux.

Par ailleurs, tu sembles considérer qu'aujourd'hui (suite peut-être à une hypothétique crise de la fiction ? mais laquelle ?), on ne saurait s’incarner "raconteur d'histoires" que de deux manières (nouveau bi-pôle) : "sérieux infantile" (le réactionnaire régressif qui fait joujou et qui y croit) que tu réprouves / "parodique pas dupe" (qui fait joujou mais qui n'y croit pas une seconde et le prouve par la dérision qu'il affiche) qui t'agrée un tout petit peu plus car, lui au moins, il n'y croit pas.

Grandpey n'entrant pas dans ces catégories préétablies, tu en conclues donc qu'il n'est pas un "raconteur d'histoires". Le problème est que je ne saurais reconnaître ces deux catégories comme suffisantes. Entre le classique et le parodique, entre ces deux manières de faire joujou, il existe, tu t'en doutes bien, une infinité de possibles autrement plus fertiles : tous ces raconteurs d'histoires qui, en fait, ne font pas joujou.

Le travail de Grandpey vérifie bien que ce qu’une histoire nous raconte apparemment (la relation des faits) n'est jamais qu'une partie infime de ce qu'elle effectue ou actualise. Qu'une histoire ne saurait se résumer à une relation de faits, et une relation de faits à un pitch (c'est le discours marchand qui proclame ça, et qui l'ayant proclamé le réalise et, pire, nous en convainc).

Ce n'est pas du vide qu'on trouve au cœur des histoires de Grandpey (encore moins de la poésie ou de l’absurde ou du troisième degré qui, tous, ne seraient pas de l’histoire ou chercheraient à y échapper), bien au contraire, c'est tout ce qui compose l'espace infini autour des mailles du récit et qui est constitutif de l'histoire elle-même : non seulement le récit, mais ce qui détourne du récit, et ce qui le ralentit, et ce qui le fige, et ce qui l'ouvre, et ce qui l’emballe : la cavalcade du Sans-Visage, les cheveux d'Estebald, et pourquoi pas ? poésie, absurde, dérision, tout ce que tu voudras y placer, mêmes les choses les plus légères ou anecdotiques, en tant que participant très sérieusement d'une histoire. Non-classique et non-parodique. Encore moins maladroite et sans doute pas aussi spontanée qu'on l'entend.

Je pense que Grandpey croit profondément à ce qu'il fait, sans xième degré hypothétique ou je ne sais quel "côté punk facétieux" dont rien que l'intitulé me fait prendre mes jambes à mon cou. Et ce que Grandpey fait, ce qu'il compose, ce qu'il nous donne à lire, ce sont des histoires, pleines et entières.

abasourdi, 10.05.2010 à 18:38331240
*ni dans la parodie pure (vu que j'ai dit avant que c'était "un peu parodique" on risque de me trouver incohérent)

abasourdi, 10.05.2010 à 18:14331239
Et pour faire une dernière précision : quand j'ai dit "qui se moque des histoires" je n'utilisais pas le verbe "se moquer" dans le sens de "n'en avoir rien à faire", car au contraire je suis bien conscient que toute l'Oeuvre de Ronald consiste à raconter, à explorer un univers et la vie d'un personnage récurrent, mais je voulais dire "se moquer" dans son sens premier : rigoler de. Car on n'est pas dupe, il n'est pas question chez Ronald "d'y croire" comme on dit, il y a une distance incongrue et singulière, un troisième degré. Bref, il ne prend pas au sérieux la fonction de "raconteur d'histoires" à mon sens, puisqu'il ne fait ni dans le récit classique (qui n'accepte pas les incohérences et l'absurde) ni dans la parodie (qui ne remet pas en question le principe d'histoire mais se contente d'en tourner en dérision le contenu) : ça donne une forme unique je trouve, quelque chose de peut-être "vide" mais qui nous fait nous interroger sur l'essence de la bande dessinée. Pourquoi ressent-on du plaisir à la lire même quand ce qu'elle raconte nous est égal ? En gros c'est le genre de démarche poétique à laquelle j'adhère tout à fait vu qu'elle touche à l'essentiel de ce que je trouve inouï dans cet art.

abasourdi, 10.05.2010 à 13:56331226
Docteur C : Quand je disais "punk et foutraque" je ne voulais ni dire hystérique ou éclaté, je voulais plutôt exprimer la spontanéité et la maladresse qu'il revendique (je pense), ainsi que l'absurde et l'insolite. C'était ma manière de le différencier du genre "maniaque chiant" que je trouve moi aussi froid et morne et qu'il côtoie dans Le Journal de Judith et Marinette sans pour autant s'y confondre, à mon sens.
Et je comprends tout à fait ce que tu veux dire quand tu parles de ses moments de grâce narrative, c'est le côté contemplatif de son travail, le rythme lent, l'ambiance posée, les répliques sobres, ce genre de choses, mais ce n'est pas ce qui m'intéresse le plus car je me méfie de ce genre d'artifices en BD, ou disons que chez lui je le prends comme de la rigolade un peu parodique, d'où le fait que je ne peux pas le concevoir comme un "raconteur d'histoires" comme le décrit Bicephale. Pour moi il ne croit pas à ce qu'il raconte, c'est pas qu'il est blasé ou pas rigoureux mais il n'est jamais sérieux, c'est pas un Sfar qui joue avec ses bonhommes comme un gamin, il y a un troisième degré rigolard dans son univers, un côté punk facétieux je le redis. Enfin faudrait lui demander en fait !

Sinon PEEP.S j'aime moins vu que c'est tout le temps muet et que je n'arrive plus trop à apprécier sincèrement la bande dessinée muette, mais je reconnais qu'il y a souvent de belles inventions graphiques. Mais je préfère sa variante "Franky Bartol" dont j'ai un fanzine, c'est plus étrange, moins dessin animé. Et puis celui qu'il me fait le plus rire c'est Melvil Massacre que l'on peut lire dans les premiers numéros de Dopututto, avec un dessin plus carré et un humour encore plus débile, j'adore.

Mael, 10.05.2010 à 12:52331221
Pour ma part j'ai essayé et réessayer mais j'y trouve le même vide abyssal que chris. Par contre son travail sous le pseudo de PEEP.S me parle beaucoup. Comme quoi.

Docteur C, 10.05.2010 à 12:35331220
Moi-même j'ai mis assez longtemps à trouver un intérêt à la bande dessinée de Ronald Grandpey. On est quand même bien loin de toute hystérie punk, et ses premières pages dans le Simo, où j'ai découvert son travail, me laissait franchement froid, par leur répétition, qui m'apparaissait morne. Ni foutraque ni sans histoire d'ailleurs, mais plutôt "apparemment" pauvre, "maniaque chiant" pour le dire vulgairement. On suivait déjà le personnage Esteban.

Dans les dernières lectures que j'ai fait de lui, j'ai fini par ressentir et repérer des moments de grâce totale, de narration infinitésimale, qui feraient de lui un potentiel futur Bilal aux yeux de certains (humour destiné).

Bicephale, 10.05.2010 à 11:18331218
abasourdi :
chez Ronald il y a ce côté punk et foutraque qui m'est cher et qui se moque des "histoires".

C'est marrant. Pour ma part, l'une des choses qui me paraît être des plus essentielles dans le travail de Ronald Grandpey, c'est justement son immense talent de "raconteur d'histoires". Je ne pense pas du tout qu'il aborde le récit de fiction d'une manière foutraque, voire blasée. Au contraire, il s'y adonne avec un sérieux et une rigueur rarissimes, aussi pertinent dans les récits au long cours que ceux plus resserrés dont certains sont de purs joyaux (et que l'on peut s'amuser à pister au gré des parutions des collectifs auxquels ils participent).
Le geste est salvateur, puisque Grandpey nous permet de (re)découvrir qu'il peut résider en une poignée de cases de bande dessinée plus d'intelligence, de sensibilité, d'humour et de beauté qu'en dix mille pages tristounettes d'Urasawa (ma bête noire du moment...).
Bref, un auteur de première importance, précieux, pour de vrai. Il vient tout juste de publier le premier volume de Frontière, une nouvelle série. L'occasion idéale de découvrir son fabuleux travail

abasourdi, 10.05.2010 à 10:01331212
Le côté "vide" est voulu je pense, Ronald construit un univers à la fois minimal et complexe, à la fois contemplatif et pince-sans-rire. Mais je comprends que ça puisse énerver, perso la veine indé 'torpeur morne' à la Lumineau ou Nylso m'énerve vite, mais chez Ronald il y a ce côté punk et foutraque qui m'est cher et qui se moque des "histoires". On sait que rien n'est vraiment sérieux, que ça ne rime à rien, mais on lit quand même et on aime ça car ça ne ressemble à rien d'autre.

chrisB, 10.05.2010 à 8:14331207
J'ai du lire les 3/4 premiers livres sortis en auto-edition, et j'avais trouvé ça d'une pauvreté sans fond...ni drole, ni interessant, bref vraiment vide.
En même temps mes notes détonnent dans le bouquet, aurais-je le courage de tenter une relecture ?

abasourdi, 09.05.2010 à 23:40331205
J'aurais pas dû le relire car du coup je veux que le deuxième volume paraisse tout de suite-immédiatement-demain-bientôt. Allez Misma, dépêchez-vous !!! Je place la réplique suivante en première position des répliques les plus drôles de la bande dessinée, et je suis sérieux, c'est encore meilleur que Schlingo-Goossens-La Police-Texier réunis, c'est dire ! "Arrête de dire 'parce que' à tout bout de champ, s'il te plaît ! Tu sais que ton père n'aimait pas ça". Génial. (enfin faut peut-être remettre dans le contexte, certes. en fait avant l'autre dit juste "je te l'amène parce que...". donc voilà.)

e m, 02.05.2010 à 14:45331047
Spirou et Fantasio one-shot #4...
Pas mal ce Spirou. Dommage de l'avoir parsemé d'allusions à Tintin. A la longue ça devient lourd. Très lourd. Surtout quand on aime pas Tintin.
Les couleurs sont toujours aussi jolies. Je crois d'ailleurs que c'est ce qui me plait le plus dans cet album (avec la couverture).
Un bon bouquin finalement, meilleur que lors de la première lecture.
Ce qui est un peu ennuyeux avec ce Spirou, c'est que maintenant en plus d'avoir les fanatiques de Franquin, on a les fanatiques du Spirou de Bravo.


Spirou et Fantasio one-shot #2...
Même impression que lors de la première lecture.
C'est plein de grosses ficèles, facilités scénaristiques, et autres choses auxquelles je n'adhère pas du tout.
Sans parler de la grosse incohérence...
Le genre de trucs qui ne me dérange pas dans un album jeunesse, mais qui me donne vraiment l'impression qu'on se moque de moi dans un album non-jeunesse...

lanjingling, 01.04.2010 à 16:48330397
Xavier :
lanjingling :
en b.d., parler anglais c'est utile pour lire les comics de super- heros, pour herriman, segar, faut avoir un sacre bon niveau pour vraiment comprendre; et en dehors de la b.d., ne parlons meme pas de joyce ou melville, ce qui semble vraiment essentiel, quoi


Il faut bien commencer quelque part. Ce n'est qu'en forgeant, etc. etc .
ce n'est pas qu'en lisant qu'on devient liseron

Thierry, 01.04.2010 à 10:56330383
Xavier :
lanjingling :
en b.d., parler anglais c'est utile pour lire les comics de super- heros, pour herriman, segar, faut avoir un sacre bon niveau pour vraiment comprendre; et en dehors de la b.d., ne parlons meme pas de joyce ou melville, ce qui semble vraiment essentiel, quoi


Il faut bien commencer quelque part. Ce n'est qu'en forgeant, etc. etc. Chandler et Ellroy sont une bonne école pour aborder Herriman ou Segar, il me semble.


j'ai essayé Burroughs. J'ai tenu 3 pages...

Xavier, 01.04.2010 à 9:54330380
lanjingling :
en b.d., parler anglais c'est utile pour lire les comics de super- heros, pour herriman, segar, faut avoir un sacre bon niveau pour vraiment comprendre; et en dehors de la b.d., ne parlons meme pas de joyce ou melville, ce qui semble vraiment essentiel, quoi


Il faut bien commencer quelque part. Ce n'est qu'en forgeant, etc. etc. Chandler et Ellroy sont une bonne école pour aborder Herriman ou Segar, il me semble.

Mael, 01.04.2010 à 8:57330379
J'avais sciemment cité les Coen et Nabokov pour éviter ce genre de commentaires, halala...

Sinon je peux lire des comics en anglais, je souhaite donc un bon niveau pour passer à Segar, Herriman, Nabokov (Joyce et Faukner il me faudra un peu plus de temps pour la VO je l'admet)

lanjingling, 01.04.2010 à 2:36330373
Xavier :
Mael :
Clowes c'est un de ces types qui me fait regretter de ne pas parler anglais (avec Herriman, Nabokov, les Coen et Segar dirons-nous).


Il va falloir s'y mettre sérieusement, alors. Ca peut servir, même pour d'autres trucs que lire de la bande dessinée.
en b.d., parler anglais c'est utile pour lire les comics de super- heros, pour herriman, segar, faut avoir un sacre bon niveau pour vraiment comprendre; et en dehors de la b.d., ne parlons meme pas de joyce ou melville, ce qui semble vraiment essentiel, quoi

Xavier, 31.03.2010 à 21:39330364
Mael :
Clowes c'est un de ces types qui me fait regretter de ne pas parler anglais (avec Herriman, Nabokov, les Coen et Segar dirons-nous).


Il va falloir s'y mettre sérieusement, alors. Ca peut servir, même pour d'autres trucs que lire de la bande dessinée.

Mael, 31.03.2010 à 21:22330361
Xavier :
Tiens, au cas où cela aurait échappé à certains, j'en profite pour mentionner ici le texte que j'ai rédigé pour Neuvième Art 2.0 (la chair est triste, hélas ! regard sur les corps dans l’œuvre de daniel clowes) qui m'avait amené à tout relire en détail.


J'avais dévoré cet article avec un énorme plaisir. Clowes c'est un de ces types qui me fait regretter de ne pas parler anglais (avec Herriman, Nabokov, les Coen et Segar dirons-nous).

L'article aborde vraiment bien l'œuvre, avec un thème pertinent auquel je n'aurai pas pensé de prime abord. Du coup, encore bravo.

Mr_Switch, 31.03.2010 à 20:33330359
e m :

(Et je découvre au passage que le tome 4 paraîtra dans quelques jours... Ô joie!


Vala, il est censé être sorti aujourd'hui !

Xavier, 31.03.2010 à 11:31330346
Mael :
Il n'empêche, c'était mon premier Clowes, ça reste un de mes favoris (avec David Boring et Ice Haven quand même). Vive Clowes, coup de cœur, pour encore un bon bout de temps je crois.


Tiens, au cas où cela aurait échappé à certains, j'en profite pour mentionner ici le texte que j'ai rédigé pour Neuvième Art 2.0 (la chair est triste, hélas ! regard sur les corps dans l’œuvre de daniel clowes) qui m'avait amené à tout relire en détail.
[et je m'excuse d'avance de la taille des images dans le texte, qui sont beaucoup trop grandes et gênent à la lecture, je trouve -- tout n'est pas encore complètement réglé du côté de cette version 2.0, visiblement]

Mael, 31.03.2010 à 8:52330344
ça faisait bien longtemps que je n'avais pas relu Ghost world, et comme par contre j'ai voir et revoir 5 fois le film depuis j'avais l'impression d'une nouvelle lecture... Toujours aussi forte, de toute manière/ J'avais oublié la force du bleu, et n'avais jamais remarqué que le lettrage était aussi mal fichu.
Il n'empêche, c'était mon premier Clowes, ça reste un de mes favoris (avec David Boring et Ice Haven quand même). Vive Clowes, coup de cœur, pour encore un bon bout de temps je crois.

e m, 23.02.2010 à 18:54329372
D'après electre.com, (si on peut se fier à ce site) il est prévu pour le 17/03 précisément.
Et je vois également qu'un coffret reprenant les 4 tomes + 1 cd est prévu pour le 04/04.
Du coup je pense que je vais attendre le 04/04 et me prendre le coffret.
Où alors je craque avant et je prends le #4 le 17/03, et le coffret ensuite... Ca fera 4 tomes à offrir 8)

Je vois enfin, toujours sur electre, que la couverture de ce tome 4 est visible, et elle est superbe.

Vivement!

Le PBE, 22.02.2010 à 21:23329345
Le 4 février, Phicil annonçait une parution pour mars.
(et le 15 du mois, c'est la journée fourre-tout sur Bubulle)

Pages : 1 - 2 - 3 - 4 - 5 - 6 - 7

retour forum

bordure
coin bordure coin