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| Au commencement est la couverture. Ce magnifique dragon qui menace un Tintin curieusement caché dans un vase n’est-il pas entré dans l’imaginaire collectif ? Cette image n’est-elle pas le premier souvenir de BD pour beaucoup d’entre nous ?
Bref. Pas besoin de s’appesantir sur l’intrigue, le premier scénario de Hergé qui soit aussi cohérent. Toujours en lutte contre une internationale du trafic de drogue, Tintin, au passage, combat aussi bien l’arrogance du colonialisme anglais que les provocations impérialistes du Japon. Tintin, comme toujours, défend les peuples opprimés, et rachète une fois de plus (définitivement, je l’espère) les errements de son passé colonialiste.
De quoi parler, alors ? Du fait que le Lotus bleu est le premier album de la série qui soit vraiment documenté, grâce, sans doute, à l’amitié mythique qui liait Hergé et le vrai Tchang Tchong-Jen ? (« Parce que c’était lui, parce que c’était moi. » Ah non, c’est pas ceux-là). De ce beau symbole de fraternité entre les peuples (« qui se connaissent mal ») ? Tout a déjà été dit là-dessus.
Faut-il faire aux cultivés bulledairiens l’injure de rappeler quelques morceaux de bravoure qui rythment l’album, l’attentat contre le chemin de fer, la scène dans la fumerie avec l’ambassadeur de Poldévie, les Dupondt en costume chinois, la scène finale à rebondissements ? Non, les lecteurs n’ont rien oublié de tout cela.
Finalement, est-il utile de parler du Lotus bleu ? C’est un classique et un chef-d’œuvre qui s’impose de lui-même. Qu’il suffise de dire qu’avec cet ouvrage, Hergé a trouvé la voie. Et qu’il n’a pas été nécessaire de lui couper la tête auparavant.
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