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| Déterminé à obtenir les mérites qui le rendront enfin digne du rang de la princesse Mara, Bragon espère bénéficier de l'initiation d'un guerrier légendaire craint de tous, le Rige ! Il attend, en compagnie d'autres aventuriers, dans le village où a été conçue la nouvelle hache du Rige. Mais personne ne sait quand viendra exactement ce redoutable prédateur au visage froid comme la mort. Et personne ne sait qui le Rige choisira comme élève ou comme proie... |
  ingweil
| Mimétisme quand tu nous tiens… Sur le modèle du tome 6 qui retournait dans le temple de l’Oubli comme dans le tome de la Quête orignelle, Loisel et Le Tendre choisissent de reprendre la trame du tome 3 (qui s’appelait, rappelons-le, « Le Rige ») pour narrer la rencontre dont on nous rebat les oreilles tout au long du tome 6.
On s’en voudrait de donner des leçons de scénario à ces deux vieux briscards de la bande dessinée que sont Loisel et Le Tendre, mais très franchement, on ne voit pas très bien quel est l’intérêt de continuer une telle resucée. Là où le cinquième tome réussissait à développer sa propre histoire, partant de points de détail de la Quête originelle (le fouet ardent), ce septième tome et le précédent peinent à élargir le propos. Plutôt que de se consacrer à cette histoire de secte qui cherche à anéantir les princes-sorciers, on nous propose de vivre des aventures dont on connaît déjà et la fin, et les péripéties. Quel intérêt de faire intervenir le Rige, alors qu’on sait depuis bien longtemps qu’il sera le maître de Bragon ? Quel intérêt de décrire Mara comme ayant déjà une propension à trahir, alors que c’est tout l’enjeu de la Quête originelle, le retournement de situation auquel on ne s’attendait pas ?
Le pire provient certainement de l’incapacité des deux scénaristes à nous proposer un terrain de jeu novateur, Bragon finissant l’album en affrontant de nouveau une Pode rouge (qu’il a déjà détruite dans le tome 3 de la Quête originelle, mais uniquement sur deux planches). Le territoire du Rige est le même que dans le tome 3, son arme aussi, sa silhouette inquiétante se balade à distance dans les deux albums dans un jeu de miroir même pas réservé aux inconditionnels, tellement l’histoire est balisée pour ne surprendre personne. Et ce parallélisme ne rend vraiment pas service à ce nouvel album : les affrontements manquent singulièrement d’intensité, l’ambiance poisseuse et la stratégie ont laissé la place à des combats un peu plan-plan, qui ne mettent en avant ni les capacités de Bragon, ni celles du Rige.
La série s’enfonce donc dans la médiocrité, le dessin n’apporte pas grand-chose à l’univers. Il aurait certainement mieux valu en faire une sorte de Donjon Monsters, avec l’apport de dessinateurs aux styles marqués, plutôt que ces dessins sans âmes ni identité. Une sacrée déception.
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