Suite de "Un monde sans pitié", ce deuxième album est plus réussi.
J'ai déjà expliqué la place particulière qu'occupe le Punisher au sein de l'univers Marvel et le peu d'enthousiasme que soulève en moi cet assassin froid et sans pitié. Je vous renvoie à ma chronique du premier album.
Il y a cependant du neuf. Le scénariste introduit pas mal d'humour et une critique plus appuyée que dans le tome d'ouverture. Ainsi, les justiciers qui se mettent à fleurir dans le sillage du Punisher sont assez réjouissants. Je pense notamment à celui qui se fait appeler Elite et qui veut préserver la tranquillité de son quartier, en flinguant les fauteurs de troubles et les chiens qui font leurs besoins sur le trottoir !
On peut faire un parallèle avec le "Dark Knight" de Miller où les mutants, devenus les fils de Gotham, se mettent à assassiner en s'inspirant des actes de Batman. En reprenant ce thème, Ennis montre que le Punisher est un réel danger et que des psychopathes peuvent agir en son nom. Forcément : le Punisher est lui-même un psychopathe !
Ces intrigues parallèles avec ces pseudo-justiciers donnent du piment à cet album. Certes, ce n'est malgré tout pas un incontournable, mais c'est moins médiocre que le tome un l'avait laissé supposer.