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  herbv
| Après le succès du défilé organisé dans la résidence Amamizu, les amars se retrouvent à travailler comme des esclaves pour produire les robes méduses commandées à cette occasion. Toutefois, un tel régime n’est pas viable, ni économiquement, ni humainement. Faire de jolis vêtements pour les « vermines » (comprendre, les filles fashion) n’est définitivement pas dans leur nature. Tsukimi est assez loin de toutes ces considérations, elle qui a la tâche de créer la deuxième collection, et qui doit gérer ses sentiments envers Shû, le frère ainé de Kuranosuke. Ce dernier, ou plutôt cette dernière tant il est la plupart du temps en mode « fille », ne réalise pas immédiatement le problème des amars, tant il se révèle compliqué de produire une collection de vêtements. En effet, il prend conscience que la mise de fond doit être importante pour pouvoir se lancer professionnellement et que les problèmes à résoudre sont innombrables, de l’achat des matières premières à la vente du produit fini. En plus, il doit composer avec la relation qui se développe entre Tsukimi et son frère, ce qui est peut-être le plus difficile pour lui, le forçant à réfréner ses propres sentiments.
Avec dixième tome, Akiko Higashimura, l’auteure, confirme l’orientation prise par son histoire depuis quelques chapitres : développement de la romance tout en consacrant de nombreuses pages à donner des explications sur le monde de la mode et la production de vêtements, le tout étant traité sur un mode résolument comique. Il faut avouer que le résultat est tout à fait réussi, même si certains propos sur les filles, les vêtements et les rêves de princesse pourraient faire hurler quelques esprits féministes. Il n’empêche que sous des atours de comédie romantique, la série aborde de nombreux sujets de société concernant le Japon. Il y a par exemple l’augmentation du nombre des « neets » (les jeunes sans emploi salarié et qui ne sont pas étudiants ou en formation), l’autodénigrement et la honte de soi, les hommes trentenaires inaptes aux relations amoureuses, la destruction de vieux quartiers typiques au bénéfice de sociétés immobilières, la collusion des hommes politiques avec le monde des affaires, etc. Une œuvre à suivre, démontrant une fois de plus que le manga pour fille n’est pas que de la romance niaise, même lorsqu’elle en prend l’apparence.
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