|
| |
|
|
|
|
  rohagus
| Ce tome de la série des Petits Hommes est un album de divertissement à grand spectacle sur une large base de SF. C'est le genre de thème qui m'aurait plu étant jeune et qui peut encore me faire passer un bon temps de nos jours mais pas quand il m’apparaît aussi invraisemblable et facile que celui-ci.
Le début est assez intriguant avec ce vaisseau tellement gigantesque que les Petits Hommes n'en voient pas les bordures et se croient en pleine nuit à l'heure où le soleil aurait dû se lever.
Mais après ça, ça part plutôt en live.
Tout d'abord, j'ai eu beau chercher, je n'ai clairement pas compris pourquoi les Petits Hommes ont été embringués dans cette histoire. Pourquoi ce vaisseau a-t-il atterri là ? Pourquoi est-il venu sur Terre ? Que Renaud se retrouve à bord, je peux encore le comprendre puisque l'on est témoin de ce qui l'y a amené, mais pourquoi ses trois compagnons restés à terre y sont-ils aussi projetés ? Et pourquoi seulement eux et personne d'autre, pas de Grande Personne, rien ? A part 2 paysans et un pilote de chasse (quel gag lourdingue nous assène Séron concernant ce dernier, d'ailleurs), ce vaisseau, de 80km de large et 16 km de haut, pourrait-il n’avoir été vu par personne ? Bref, ça commence mal côté vraisemblance. D'autant plus que les explications foireuses de la situation des Bouillabises une fois à l'intérieur du vaisseau et des raisons de son décor changeant et fantasque ne tiennent pas la route.
Après ça, l'intrigue tourne à l'action pure et dure, avec un combat des gentils révolutionnaires contre les créatures des méchants. Ca explose, ça tire, ça court... Il y a encore beaucoup d'humour mais toujours aussi lourdingue. Et puis le coup des petits hommes qui, par leur simple arrivée dans ce monde, sauvent en quelques minutes de nombreuses années d’esclavage des pauvres créatures juste en mettant le bazar, c'est aussi cliché que facile. Comment imaginer que ces extra-terrestres à l'esprit si puissant n'aient pas pensé une seule minute à se construire une arme alors qu'ils en fabriquent des centaines en quelques secondes quand Renaud le leur demande...?
Bref, une intrigue bidon, invraisemblable mais qui divertit le temps de tourner les pages.
A propos des pages, parlons-en. Toujours en quête d'originalité et de jeux sur le support bande dessinée, Seron s'amuse à faire se balader sur le dessin même des planches des billes d’écoliers en train de jouer page après page, puis des voitures télécommandées qui circulent entre les cases, et sur la fin... une souris qui vient bouffer les planches elles-mêmes jusqu'à rendre les dernières pages purement illisibles. Et ça n'a RIEN à voir avec l'intrigue de l'album, même pas dans la thématique ou dans un quelconque rapport décalé. C'est purement gratuit. Et moi, ça m'a en permanence fait sortir de ma lecture, me rappelant à chaque page tournée que je lisais une bande dessinée de piètre qualité et que je pouvais aussi bien la refermer et passer à autre chose parce que les petits amusements de son auteur m'empêchaient sans arrêt d'entrer dans son récit.
|
|
|
|
|
|
| |
| |