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- | P7. Introduction, [Rédactionnel], Amram David (S) | - | P25. La Banane chez les fantômes, [Récit complet], Chendi Carlo (S) | - | P47. L'île aux surprises désagréables, [Récit complet], Chendi Carlo (S) | | P65. Le poulpe à vapeur, Tome 3 (Pepito #3) [Récit complet]Jef (3) (C), Solange (C), Capron Jean-Louis (C) | - | P91. 24 heures de la vie d'un petit cochon de gouverneur, [Récit complet], Chendi Carlo (S) | - | P113. Moro Zimpo, le justicier masqué, [Récit complet], Chendi Carlo (S), Jef (3) (C), Solange (C), Capron Jean-Louis (C) | - | P137. Le poulpe revient, [Récit complet]Jef (3) (C), Solange (C), Capron Jean-Louis (C) | - | P161. Quatre mâts sans tafia, [Récit complet], Chendi Carlo (S), Jef (3) (C), Solange (C), Capron Jean-Louis (C) | - | P177. A l'ombre du Roy Soleil, [Récit complet], Chendi Carlo (S), Jef (3) (C), Solange (C), Capron Jean-Louis (C) | - | P202. Le Goinfrosaure, [Récit complet], Chendi Carlo (S) | - | P227. Le roi des casse-pieds, [Récit complet], Chendi Carlo (S) | S : Scénario Une bande dessinée produite par des italiens pour le marché français qui fût un tel succès qu’une certaine marque de biscuits usurpa le nom de son personnage éponyme. On déguise Pépito le pirate en indien et il a vite fait de se retrouver dans les rayonnages de tous les supermarchés de France et de Navarre! Tout ça bien sûr, sans demander la permission à son aimable créateur...
Pépito entre dans la tradition des bandes dessinées pour enfants en petit format, peu onéreux et vendu dans les kiosques et dans les gares.
Parfaitement iconoclaste, gentiment anarchiste, le mot d’ordre de la série est de défier l’autorité, sans relâche et avec un humour décapant! Pépito est un personnage libertaire qui promet à ses jeunes lecteurs une vie bien plus amusante que celle qu’incarne le gouverneur de Las Bananas. Bête, rigide, autocentré, autoritaire, il représente à lui seul tout ce qu’enfants comme adultes peuvent détester chez les détenteurs du pouvoir. |
  Mael
| Longtemps annoncée, longtemps repoussée, la réédition de Pepito ressemblait un peu à l’un de ces serpents de mer dont l'édition a le secret. Jean-Louis Gauthey, éternel amoureux du travail de Bottaro, en parlait déjà dans une interview, en l’an 2000… Une telle attente est facteur de risque : la déception face à un livre ne méritant pas tout ce suspense est si vite arrivée.
Ce suspense, je ne le ferai pas durer plus longtemps : le livre est magnifique. Bel ouvrage relié, à la maquette élégante, il réunit dix histoires impeccablement reproduites, en noir et blanc, trichromie ou couleur. Le soin apporté aux planches est un vrai bonheur pour les yeux et le talent de Bottaro, au trait plein de clarté et de rondeur, s'étale sans retenue.
Les nostalgiques ayant lu Pepito dans leur enfance le redécouvriront donc dans les meilleures conditions. Ceux qui ne le connaissaient que vaguement n'ont plus d'excuses et se doivent de découvrir les aventures drolatiques de ce petit Corsaire malicieux affrontant sans cesse le grotesque gouverneur de Las Bananas. Si les récits, parfois écris avec la collaboration de Carlo Chendi, sont assez classiques dans l'ensemble, on est très vite séduit par leur rythme impeccable et la force des rebondissements. Bottaro use parfois d'une belle liberté de ton, n'hésitant pas plonger dans un humour absurde, ou à remettre en question de manière frontale l'autorité. Des qualités assez rares dans des publications jeunesse ouvertement destinées à la grande consommation.
L'ouvrage comporte également une longue préface de David Amram, qui tient d'ailleurs plus de la postface critique que de l'introduction. Elle apporte une lecture théorique riche, parfois un peu aride, mais plusieurs idées intéressantes sont lancées. On s'y interroge notamment sur l'usage abondant du déguisement et de la cacherie dans Pepito, et l'on apprendra beaucoup sur le possible questionnement de Bottaro sur le statut d'auteur.
Difficile donc de ne pas être séduit par un ouvrage qui tient ses promesses et permettra de combler tous les lecteurs. Concurrent sérieux au Fauve du Patrimoine 2013, ce travail de haute voltige n'amène qu'un regret : Bottaro, disparu en 2006, n'aura pas eu l'occasion de voir ce bel hommage.
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