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  Lucky Luke
| L'histoire de Ruée sur l'Oklahoma s'inspire de faits rééls. La colonisation de ce territoire acheté aux Indiens par le gouvernement des Etats Unis démarra bien le 22 avril 1889. Goscinny, dont c'est l'un des premiers scénarios pour le cowboy de Morris, avait souvent l'habitude de puiser dans l'histoire et la légende du Far West pour raconter à sa merveilleuse manière les aventures de Lucky Luke.
Histoire vraie... à un petit détail près... Lucky Luke n'a pas été chargé de veiller au bon déroulement des opérations... Et c'est à la base de ce postulat très simple que va s'articuler une histoire toute simple, mais terriblement efficace par l'accumulation de gags possibles sur ce sujet.
Goscinny reprendra souvent des sujets similaires, que ce soit la lutte pour le territoire (A l'ombre des Derricks), les villes champignon (La Ville Fantôme, Daisy Town...).
Après avoir assuré que la colonisation de ce territoire désolé s'était passée dans les meilleures conditions, Lucky Luke est naturellement chargé de faire régner l'ordre à Boomville, la ville des pionniers. Il se heurte à un trio de bandits aussi maladroits que différents, mais qui n'ont pas le charme des Dalton. L'un d'entre eux quittera d'ailleurs le chemin du mal et se fera élire maire de la ville.
L'influence messianique de Lucky Luke est très présente dans cet album, à un niveau qu'on ne retrouvera que dix albums plus tard, dans "la Ville Fantôme".
Et la conclusion de l'album, magnifiquement goscinnienne, fait presque penser à du théâtre de l'absurde dans la lignée de Beckett et Ionesco... "Tout ça pour ça?".
Un excellent album, un des meilleurs du début de l'ère Goscinny/Morris! |
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