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Rouge de Chine Dessin et scénario : Robin Thierry Quand un jeune Européen s'éprend d'une princesse mandchoue, c'est toute une Chine aussi flamboyante qu'imaginaire qui s'embrase. Depuis les couloirs d'un palais-labyrinthe jusqu'aux dédales souterrains des enfers, Thierry Robin nous convie à un voyage hallucinant. Volume 1 - 1991 | Volume 2 - 1992 | Volume 3 - 1994 | Volume 4 - 1996 |
  MR_Claude
| Rouge de Chine, le rouge du feu, le rouge du sang, le rouge de l'amour aussi.
Tout commence dans le feu. Celui des légendes chinoises, celui du dragon Da Long. Des premières pages qui donnent le ton tout de suite. Le récit sera démesuré, flamboyant...
On suit donc Henk, jeune hollandais dans une Chine au bord de la guerre contre les anglais et les français, dans une fuite en avant, fuite de la folie guerrière des hommes, de la cruauté des divinités chinoises, un voyage initiatique, tout ça pour l'amour interdit d'une chinoise aux yeux verts...
Thierry Robin, dévoile déjà son attrait pour les civilisations "exotiques" et particulièrement orientales... Il ne s'agit pas d'un récit historique fidèle, malgré l'épisode de la guerre contre les colons. la Chine y est fantasmée, démesurée, les démons cotoient les humains sans que cela choque (comme Song le serviteur), le palais mandchou est vivant, les guerriers mandchous peuvent avoisiner les 3m...
Le dessin de Thierry Robin est fidèle au rendez-vous, nerveux, anguleux, une gestion des couleurs appropriée, du rouge sang de l'enfer au blanc immaculé des montagnes, et le récit, tour à tour, violent et sombre, puis léger et enlevé, nous emmène sur un voyage dont on sait plus très bien où est la réalité où est le rêve... jusqu'à la fin...
Bref, une très bonne lecture, dont les dessins me plaisent toujours autant, à la fois sobres et impressionants, des dialogues traités de façon moderne, et ménageant quelques pointes d'ironie et de distance par rapport à l'histoire qu'on retrouve également dans Koblenz, et un récit violent sans être complètement noir, avec une fin surprenante, qui laisse une sensation étrange, comme si le voyage prenait fin subitement... |
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