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© Akata

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Tome 2
ScénarioTsutsui Asahi
DessinTsutsui Asahi
Année2017
EditeurAkata
SérieJumping, tome 2
autres tomes1 | 2 | 3 | 4
Bullenote [détail]

 

1 avis

herbv
Ran Ôzumi a failli devenir une hikikomori, c’est-à-dire une personne totalement refermée sur elle-même, n’osant plus sortir de chez elle. Il faut dire que depuis très jeune, elle a beaucoup de mal à communiquer avec les autres. Il faut dire aussi qu’elle a été traumatisée par de nombreuses moqueries enfantines, cruelles, concernant son écriture maladroite. Ses crises d’angoisse la clouent littéralement sur place ; et elle n’arrive plus à s’exprimer tant elle se met à bégayer. Heureusement, Sayuri Echigoya, une Japonaise extravertie ayant vécu une partie de son enfance en Angleterre, s’est liée d’amitié et a permis à Ran de supporter ses années de lycée. Néanmoins, son départ pour le Nord du Japon, a précipité notre asociale dans la solitude et le renfermement après son lamentable échec à trouver une université. Heureusement (bis), Sayuri est venue la sortir de cette impasse en la faisant venir chez elle, à Aomori, dans le Nord du Japon. Là-bas, un beau jeune homme, Sadaharu Hinagata est leur voisin et membre, comme Sayuri, du club d’équitation de l’Université Aomori Gakuen. Cavalier hors-pair, il refuse pourtant de participer aux concours équestres pour une raison qui n’appartient qu’à lui. De plus, il s’acharne à vouloir monter Tsugaru, un cheval qui refuse quiconque depuis plusieurs années. Pourtant, par miracle et suite à un concours de circonstances, Ran va réussir à faire un tour de manège sur son dos. Une vocation est-elle née ? Pour cela, il faudrait que la jeune fille réussisse à intégrer l’université pour pouvoir faire partie du club d’équitation...

Même si nous la découvrons pour la première fois en francophonie, Asahi Tsutsui n’est pas une débutante. Sa carrière professionnelle a débuté en 1994 dans le célèbre magazine pour filles Margaret. Elle y fera la première partie de sa carrière avec notamment deux séries shôjo comptant cinq volumes chacune, et publiées entre 1996 et 2002. Elle fait une infidélité à l’éditeur Shueisha en réalisant entre 2008 et 2011 une histoire courte (un tome) pour le mensuel Gundam Ace de Kadokawa Shoten. Elle crée aussi deux histoires yaoi pour CIEL (du même éditeur) en 2008 et des yonkoma (strip en 4 cases) entre 2009 et 2012 pour Manga Time (Houbunsha). Toutefois, simultanément, elle publie entre 2008 et 2009 un autre manga court (1 tome là aussi), s’adressant cette fois à un public de jeunes femmes, dans le mensuel YOU de Shueisha. Cette première incursion dans le josei se poursuit dans le magazine (lui aussi pour jeunes femmes) Cocohana, dont est issue la présente série, Jumping. Cocohana est le successeur du Chorus, un mensuel josei qui a prépublié en son temps des excellents titres comme Papa Told Me (Nanae Haruno ,Kana, toujours en cours dans Cocohana), Honey and Clover (Chika Umino, Kana), Simple comme l'amour (Fusako Kuramochi, Delcourt) ou encore Cherish (Wataru Yoshizumi, Glénat). Il ne s’agit donc pas, malgré les apparences, d’un énième shôjo sentimental lycéen, mais bien d’un josei. Ce magazine n’est d’ailleurs pas totalement inconnu ici, la série Brainstorm’ Seduction (Setona Mizushiro, Kazé) en est issue.

Qu’est-ce qui distingue un shôjo d’un josei ? Parfois pas grand-chose, si ce n’est l’âge des protagonistes, comme parait le montrer Jumping. En effet, si l’histoire se passe à l’université et non dans un collège ou un lycée (selon le cœur de cible du magazine concerné) il semble que nous ayons droit à tous les « ingrédients » (qui a dit poncifs ?) d’un « bon » manga pour filles : la fille cruche et limitée scolairement, le (joli) garçon au passé tourmenté, la romance platonique, la bonne copine qui excelle en tout, le rival qui va aider nos deux tourtereaux à comprendre leurs sentiments, etc. La caractérisation des personnages se fait malheureusement sans subtilité dans le premier tome. Il faut dire que l’auteure n’a pas trop de place, la série ne faisant que 4 volumes (commencée en 2015, elle s’est achevée début 2017). Pourtant, on s’attache très rapidement à tout ce petit monde. L’énergie et la joie de vivre de Sayuri, mais aussi de certains personnages secondaires, est communicative, y compris aux lecteurs. Sadaharu est un type fondamentalement bon, qui se soucie des autres (un peu trop pour son propre bien-être). Ran est touchante dans les efforts qu’elle réalise pour sortir de la spirale infernale qui la dirigeait dans une direction sans issue. L’humour que la mangaka distille tout au long des chapitres et un récit bien rythmé font ainsi de Jumping un titre extrêmement plaisant à lire, malgré un thème de départ particulièrement dur. Enfin, il est toujours intéressant de découvrir une région du Japon peu présente dans les mangas. Il est d’ailleurs amusant de voir que le récit est situé dans la préfecture d’Amohori, région dont est issue et où vit Asahi Tsutsui.
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