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| Jolly Jumper ne répond plus - Les aventures de Lucky Luke d'après Morris |
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  herbv
| Enfin ! Il est enfin possible de lire l’hommage de Bouzard à Lucky Luke ! Le lascar nous avait appâtés il y a plus d’un an à l’occasion du 43e festival d’Angoulême. Ses deux premières planches promettaient une belle tranche de rigolade. Les gags fusaient de toutes parts entre barbier de la ville de Seville Gulch et allusions salaces du procureur qui avait convoqué notre cow-boy solitaire pour lui proposer une mission. Las, au lieu de continuer dans le grivois, Bouzard se met à rendre un peu ridicule notre héros et à multiplier les clins d’œil aux anciens albums de la série originelle.
En effet, Jolly Jumper ne répond plus est l’occasion pour son auteur de réaliser un hommage plutôt parodique, tout en restant respectueux de l’œuvre de Morris. Un scénario quasi-inexistant est prétexte à enfiler les gags, multiplier les allusions et détourner certains symboles. Il faut reconnaître que certains sont bien vus, comme le coup du changement vestimentaire ou comme le coup de sang de Lucky Luke devant le vent que lui met son canasson qu’il tentait de divertir. D’autres sont plus lourds, au propre et au figuré, lorsque ça concerne Averell ou Joe Dalton.
À ce scénario plutôt inégal, Bouzard fait graphiquement du Bouzard et il faut reconnaître qu’il s’en sort plutôt bien. Il faut certes un moment d’adaptation au physique de Lucky Luke ; mais Jolly Jumper est particulièrement réussi. La mise en couleur est efficace et n’est pas sans rappeler le travail de Morris en son temps. Il y avait donc pratiquement tous les ingrédients pour réussir un excellent album hommage, comme avait su le faire Larcenet avec Valérian. Malheureusement, l’absence d’un réel scénario, proposant une certaine profondeur au récit, condamne le présent ouvrage à n’être qu’un aimable divertissement. |
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