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| Le jeune Adolf Kamil a récupéré les documents. Son père part quant à lui en Lituanie, aider les étudiants juifs à immigrer vers le Japon. Hélas, il finit accusé d'espionnage et se fait exécuter par un jeune garçon des jeunesses hitlériennes. Ce garçon n'est autre qu'Adolf Kaufmann, l'ami de son fils, désormais parfaitement embrigadé par l'idéologie nazie. Sa rencontre avec une jeune fille juive, dont il tombe instantanément amoureux, l'amène à se remettre quelque peu en question. Il décide de l'aider, bravant l'autorité de ses supérieurs, et l'envoie au Japon auprès de l'ami dont il a abattu le père. Adolf Kamil ne sait rien du triste sort qui est advenu à son père, et il se bat de son côté contre le nazisme au pays du soleil levant. Il parvient à rencontrer un jeune espion, de mèche avec les russes et lui propose de lui donner les fameux documents. Mais la police spéciale veille, et les trahisons se payent chèrement, quel que soit le niveau social. |
  coeurdepat
| Enfin la série devient plus passionnante ! Ce tome traite en effet plus de l’histoire d’Adolf Kaufman et de son évolution au sein de l’univers contraint de l’Adolf Hitler Schule d’une part, d’Adolf Kamil qui resté au Japon se démène pour trouver un usage aux fameux documents à la base de l’histoire, et enfin de Yoshio Honda (le fils du colonel) qui espionne pour le compte des communistes… sans oublier bien sûr Soheï Togué, moins présent mais qui devrait revenir en force dans le quatrième et dernier tome.
Les récits concernant Kaufman et Kamil et Honda sont narrés d’un seul bloc chacun (130, 70 et 80 pages environ), ce qui donne presque l’impression de lire des histoires disjointes, sauf qu’elles sont au contraire intimement liées, l’une entraînant implacablement l’autre. Je dis « implacablement » parce que la cohérence de ce tome m’a paru assez forte : les éléments précédemment disposés commencent à s’assembler et à donner un tout cohérent, et ça me plaît bien.
Les moments de tension sont assez nombreux, et certaines scènes sont assez immondes… heureusement le dessin de Tezuka les atténue un peu. Sentiments et sens de l’honneur (qu’il soit envers la patrie ou plus personnel) s’exaltent et devraient donner lieu à un final intéressant. |
pikipu
| On se doutait que la séparation des deux jeunes Adolf à la fin du tome 1 allait aboutir à quelque chose d'irrémédiable.
Tezuka nous raconte à travers ce troisième volume les vies désormais distinctes de nos deux jeunes Adolf. L'un devient le modèle de l'éducation du parti national socialiste allemand, et cotoie même le Führer. L'autre s'intègre au modèle de vie japonais et de par ses racines, prend une part active dans la défense de la communauté juive. Tout les sépare donc. Même cette jeune fille...
A lire ces quelques lignes, on pourrait s'attendre à un mauvais téléfilm, grande saga historique et moralisatrice que beaucoup de nos chaines hertziennes seraient prêtes à diffuser. A vrai dire, on s'en approche parfois. Mais le dessin de Tezuka, et à nouveau son immense talent de conteur, nous épargne cette comparaison. Car la pellicule et la bande dessinée ne fournissent pas les mêmes effets.
L'histoire est connue, les effets sont prévisibles, mais il se dégage une telle sincérité dans ces personnages, une telle simplicité et une telle envie de nous faire comprendre certaines choses, qu'une fois de plus on ne peut que lire ce volume avec voracité.
En attendant le dénouement de cette histoire, que l'on sait déjà tragique. |
petitboulet
| Le tome trois de L'Histoire des 3 Adolf commence en 1940, alors que le Japon fête ses 2600 ans d'existence. Adolf Kaufmann, fils d'un haut dignitaire Nazi et d'une japonaise de Kobe, ne s'en soucie guère. Il a été envoyé contre son gré en Allemagne, à l'Adolf Hitler Schule, pour devenir membre des Jeunesses Hitleriennes. Là va commencer chez lui un véritable questionnement sur les idées antisémites d'Hitler. En effet, son meilleur ami au Japon, Adolf Kamil, est juif, et il se surprend à avoir des sentiments pour une jeune juive, Elisa Geltheimer.
La politique de réédition de Tonkam s'avère toujours aussi incompréhensible : après avoir publié les deux premiers tomes de cette réédition dans le même mois, le 3e volume sort enfin le 29 octobre, près de 7 mois plus tard. C'est donc l'occasion pour ceux qui ont raté ce titre en 1999 de s'offrir une petite séance de rattrapage. Et quelle séance, puisque L'Histoire des 3 Adolf est considérée en France comme l'une des oeuvres les plus marquantes de Tezuka, avec Phénix et La vie de Bouddha.
Ce tome 3 s'intéresse particulièrement à la vie d'Adolf Kaufmann au sein de l'Adolf Hitler Schule et dresse un portrait cauchemardesque des Jeunesses Hitleriennes, où le culte de la personne d'Hitler ressemble à s'y méprendre à une religion, dont le Dieu serait le Führer et le livre Saint Mein Kampf. Le comportement d'Adolf Kaufmann, tiraillé entre la haine des juifs que les enseignants de l'A.H.S lui ont enfoncé dans le crâne , son amitié pour Adolf Kamil et son amour pour Elisa, présente peu de différences avec les doutes du père Garai concernant sa foi dans MW (Tonkam).
La représentation d'Hitler dans L'Histoire des 3 Adolf s'avère elle aussi très intéressante, d'une part parce qu'elle ne se limite pas à une ou deux apparitions muettes de 10 secondes chacune, comme dans la plupart des fictions. D'autre part parce que Tezuka ne tombe pas dans l'écueil d'une description fidèle, tout en gardant les caractéristiques les plus frappantes du caractère de cet homme. Ainsi, il crée un véritable personnage fictif à partir de quelques éléments réels, et s'éloigne volontairement de l'Hisoire, tout en restant crédible.
Malheureusement, s'il n'y a pas grand chose à redire concernant la qualité du manga, il n'en est pas de même pour l'adapation effectuée par Tonkam. Ici plus qu'ailleurs se pose la question du choix du sens de lecture (occidental, comme la première édition) sans retoucher un minimum les planches. Si certaines oeuvres peuvrent passer du sens japonais au sens européen sans souffrir de problèmes majeurs (en retournant les planches, ce qui fait que les personnages deviennent tous gauchers, entre autres), il est particulièrement agaçant dans L'Histoire des 3 Adolf de voir Hitler et tous ses subordonnés effectuer le salut Nazi de la main gauche. De même, Soheï Togué se fait réprimander par une jeune Nazie parce qu'il salue de la main... droite, dans le tome 1.
Malgré ce problème assez génant L'Histoire des 3 Adolf est un bon point de départ pour qui veut commencer à lire Tezuka : assez court (4 tomes), pas aussi noir qu'Ayako (Delcourt) dans le traitement mais aussi dur en ce qui concerne le propos, ce chef d'oeuvre de Tezuka ose beaucoup plus de choses que la plupart des Européens ne l'ont fait en abordant cette période, tout en restant avant tout un divertissement de très grande qualité.
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