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| Quand un gribouillis se fait attaquer par une puce, il se défend avec sa patte arrière. Ainsi commence l'histoire de ce personnage truculent qui se balade dans les pages d'un catalogue de vente dirigé de manière dictatoriale par un Diable qui sort de sa boîte. Ce Diable est amoureux de la poupée Dentelle et veut offrir Gribouillis à sa belle en cadeau de mariage. Mais le cadeau s'enfuit et le Diable charge le commissaire (un chien en peluche) de le retrouver avec l'appui de son bataillon de draps de lits fantômes. |
  CoeurDePat
| Cet album commence très joliment, à la façon d’un petit conte tout à fait charmant. Le ton y est naïf et plaisant, et on se demande ce qui va bien pouvoir arriver. En plus la couverture est très belle, épaisse, et la troisième de couverture fait un peu penser à Jimmy Corrigan.
La première transition, c’est la page du catalogue, assez plaisante, et le ton change résolument avec l’apparition du diablotin (un peu l’équivalent du grand chancelier de La Nef des Fous), donnant à l’ensemble l’aspect d’une aventure au déroulement assez lâche.
Je suis en fait assez déçu par les nombreux (et longs !) passages qui ne font rien avancer, et par la fin, très abrupte.
Il y avait matière à faire quelque chose de frais, ou une jolie petite aventure, ou encore un livre d’humour léger, mais au final, si le début me plaît beaucoup, je me retrouve avec l’impression d’avoir lu quelque chose de beaucoup trop long en regard du contenu, de pas amusant, et légèrement ennuyant.
Bref, moi qui n’ai pas aimé La Nef des Fous), je n’ai pas aimé non plus beaucoup aimé "Gribouillis". Reste à espérer que vous qui avez aimé la nef aimerez cet album. |
thierry
| Turf revient avec un conte poétique pour le moins déroutant.
Il était une fois un gribouillis tracé a la hâte sur une page du grand catalogue des Merveilleuses Usines Mécaniques Modernes. Un jour, il fut pris de démangeaison. Ce fut pour lui le début d'une étrange aventure qui le mènera entre les pages du catalogue, a la rencontre de ses étranges habitants: des articles en tous genres, mais de premier choix, soumis a l' autorité d'un inquiétant "jack-in-the-box".
Dès les premières pages, on pense au "Roi et l'Oiseau" de Paul Grimault avec qui Gribouillis partage la même poésie naïve. On pense aussi au Silly Symphonies, lorsque les objets prenaient vie dès qu'ils se retrouvaient seuls. Turf semble prendre beaucoup de plaisir a camper ce petit monde absurde ou les apparences sont trompeuses. Au début, on suit avec plaisir les déambulations de Gribouillis. Mais très vite, j'ai ressenti un sentiment de trop peu. Paradoxalement, il y a comme un manque de fantaisie dans cette histoire. C'est d'autant plus étonnant de la part de l'auteur de la "Nef des fous" ! Le voyage de Gribouillis parait trop linéaire. L'astuce du concours pour légitimer la présence de certains éléments est même carrément tirée par les cheveux.
Certains anachronismes sont assez étranges, voire tout-a-fait déplacés. Tout le catalogue fleure bon la belle époque. Pourtant, les prix sont en euros et il y a même un code-barre !
Turf avait indéniablement une jolie idée pour cette album. Le résultat n'est malheureusement pas la hauteur de ce qu'on pouvait attendre. |
oslonovitch
| La plus grande déception BD de l'année ? Pour moi en tous cas c'est bien parti.
Parce que le nouvel album de Turf, on était quand même nombreux à l'attendre. Enfin, après avoir traîné sur les forums du web et épié les dates de sortie, il a été là, et d'emblée, rien que d'aspect extérieur j'ai été refroidi. Trop gros, trop carré, trop rouge, vraiment pas beau du tout d'aspect extérieur. Dès la sortie je l'ai feuilleté, et je n'ai pas été emballé. Quelque chose me gênait. Après deux tentatives j'ai réussi enfin à le lire jusqu'au bout.
Premier constat : c'est long. C'est affreusement long à se mettre en place. L'arrivée de Gribouillis est interminable et peut-être même pire que ça, bâtie sur un schéma vraiment pas nouveau, avec une voix off de narrateur bien sympa au début mais qui devient vite lourdingue.
Second constat : je sais bien que c'est le contexte de la BD qui veut ça mais les pages avec aucun arrière plan, et des reprod de poupées de catalogue ça me passe à 100 000 pieds au-dessus de la tête. Je n'y vois aucun intérêt et pire aucun charme.
Alors c'est vrai que Gribouillis est mignon, bien dessiné, mais voilà, c'est tout. Je n'ai jamais réussi à me prendre d'affection pour cette bestiole, et les cases surchargées de dessin, de catalogue, de voix off et de dialogue m'ont littéralement assommé. En plus d'être long, c'est très pénible à lire.
Grosse grosse déception donc pour un auteur très talentueux que j'attends pour un certain tome 5 d'une autre série, mais c'est tout.
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Mr_Switch
| Gribouillis est le premier album que j’ai acheté sans savoir ce dont il en retournait. Je ne sais pas si on peut dire que la couverture est belle mais du moins elle attire l’œil : par la couleur, par les gribouillages, par le nom de Turf en grand, par la belle épaisseur attisant ma gourmandise bédéphile.
La couverture intérieure est une belle introduction désuète au cadre de cette bd : un catalogue d’usine. A partir de là, on se dit que Turf a dû trouver un vrai catalogue et qu’il va le revisiter.
On assiste à la féerique apparition à la vie d’un gribouillis, Gribouillis. Celui-ci prend alors une forme canine. Il traverse les pages et les rubriques : appareils de chauffage, klaxons, arrosoirs… chaque page du catalogue est bien propre et délicieusement rétro. Après sa rencontre avec le diablotin, Gribouillis prend le train. En fond on remarque des pages de catalogues. Cette fois-ci, elles sont moins propres mais plus authentiques. L’hypothèse de l’utilisation de pages d’un vrai ouvrage, scannées, se confirme.
Le paroxysme de la visite de notre gribouillis est la page des poupées, sûrement la page la mieux exploitée.
Ensuite le récit exploite la fameuse couverture intérieure, quoiqu’on ne le comprenne qu’en fin. C’est là que la déception est plus forte : de longs passages, parfois ennuyeux, peu divertissants.
La transition du noir et blanc vers le niveau de gris est assez discrète pour susciter un léger questionnement du lecteur.
L’auteur a su utiliser à son profit certains éléments présents obligatoirement sur un album actuel, tel le code barre. Par contre il aurait pu se garder d’inscrire des euro SUR le catalogue au niveau du jeu-concours. Le prix des articles dans les rubriques est sans unité et ces euro nuisent à l’ensemble. Que le Diablotin parle en euro est plus intéressant : quoique vivant dans un catalogue vieillot, aux articles dépassés, lui pourrait avoir évolué et connaître l’euro. Turf aurait pu approfondir cela.
Quoiqu'il en soit, il nous offre un dessin original, parfois ingénieux. Jamais les gribouillis ne sont brouillons. Gribouillis a de la consistance.
Finalement, voilà une jolie histoire, avec une fin abrupte mais détentrice d’un sens. Néanmoins l’auteur avait manifestement peur d’utiliser le contenant, le véritable catalogue, à fond. On sent toute sa fantaisie bridée. Et en effet, le contenu ne garde pas toujours l’attention du lecteur.
Cela dit, l’album se relit sans déplaisir, ce qui est pour moi un atout pour une bd.
Je pense en outre, que pour déguster au mieux cet ouvrage, il faut avoir déjà feuilleté un de ces catalogues de manufacture du type des «manufactures de Saint-Étienne.» (ou Manufrance)
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