|
| |
|
|
|
|
| Des baleines et des puces |
|
  Coacho
| Connaissez-vous Firmin Solis ? Non ?
C’est un auteur espagnol au style qui rappelle la grande époque de la ligne claire des anciens grands fondateurs de la BD Franco-Belge.
Dans ce petit album édité par Stéphane Godefroid, responsable aussi de l’excellente revue Patate Douce, Firmin Solis nous fait partager le quotidien d’un commercial un peu distrait et malade qui souffre de sa condition professionnelle, se sentant coupable de dénigrer ce qu’il a alors que tant d’autres rêveraient de ces possessions et de ce statut.
Petit à petit, il trouvera un palliatif à son quotidien et s’offrira l’évasion par le commencement d’une collection de photos d’inconnus…
Dans sa deuxième histoire, nous suivrons un technicien chargé de désinsectiser une plage, une ville entière même, désertée… Cette solitude le poussera à la réflexion et l’introspection.
Sans avoir l’air d’y toucher, l’auteur hispanique brosse en quelques touches savamment dispersées, le portrait d’hommes comme on en trouve par myriades dans nos villes.
Désabusés, courant sans vraiment savoir pourquoi, perdus dans l’anonymat de la société, n’étant plus rien que des âmes broyées, ces gens avancent dans leur vie comme on finit par errer sans but.
Et même si on peut trouver un peu lent ce récit, c’est juste qu’il symbolise une respiration, puissante et profonde, et qu’il donne le temps aux protagonistes de s’interroger sur le sens de leur vie. Ces moments rares où on peut redonner un sens à sa condition, son existence.
Un très beau conte dont l’épilogue audacieux réunit les deux histoires avec beaucoup de brio.
|
|
|
|
|
|
| |
| |