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Les Voleurs d'Empires Dessin : Jamar Martin Scénario : Dufaux Jean Les Voleurs d'Empires, terminé |
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Volume 1 - 1993 | Volume 2 - 1995 | Volume 3 - 1996 | Volume 4 - 1997 | Volume 5 - 1999 | Volume 6 - 2000 | Volume 7 - 2002 |
Sujet sur Dufaux [forum]  Rohagus
| Voilà une bd que je prenais, au départ, pour une série historique dans le style de Dampierre, les Souvenirs de la Pendule ou alors les Maîtres de l'Orge : bref, je croyais que j'allais lire une série sérieuse et plutôt ennuyeuse sur une période de l'histoire de France.
Que nenni !
Certes on y découvre une période de l'Histoire que je ne connaissais guère (la guerre franco-prussienne de 1870-1871 et la Commune) mais c'est un décor, une toile de fond (très belle toile d'ailleurs) pour une aventure qui touche beaucoup plus au fantastique et à l'aventure moderne.
Le dessin est très beau. Non seulement les décors sont extrêmement précis et détaillés, mais en plus la colorisation est telle que le tout n'a pas la rigueur académique et l'ennui d'un dessin trop « historique ». Au contraire, il ravit les yeux par les teintes d'un soleil couchant, l'obscurité bleutée d'une pièce sombre, la lumière éclatante d'un soleil d'été... Bref, la mise en couleur est excellente.
De même, les personnages sont différents d'une œuvre trop réaliste. Ils sont loin d'être des caricatures, mais l'accentuation de certains traits faciaux, comme un nez un peu plus long que nature, des poches sous les yeux flagrantes, des visages un peu plus ronds et lisses que dans la vraie vie, rend le tout plus agréable à regarder et à suivre qu'un dessin trop réaliste. D'une part, les personnages font très vrais quand on les regarde ; et d'autre part leurs traits permettent de bien les distinguer les uns des autres et de repérer au premier coup d'œil qui est qui.
En résumé, le dessin à lui seul donne une touche d'excellence à cette série.
En ce qui concerne le scénario, je l'ai trouvé prenant du premier tome au sixième tome. La part de fantastique s'y affiche sans vergogne. Nous ne sommes pas là dans les 7 Vies de l'Epervier où la part de fantastique n'est qu'une touche en plus pour donner de la profondeur à l'histoire. Non, ici le fantastique est partie prenante et les personnages savent à quoi ils ont affaire et agissent en conséquence. Et pourtant, en même temps, il n'y a pas de débordements vers des scènes de magie grandiloquentes ou autres combats fantastiques : le tout reste fin et équilibré, sans déborder sur la réalité historique en trame de fond.
Par contre, je pourrais reprocher à cette série son final, qui à mon sens n'existe pas vraiment. J'attendais du septième tome une fin grandiose, quelque chose qui achèverait l'histoire en apothéose. J'ai en réalité eu l'impression de lire un tome comme les autres où à la fin l'histoire s'arrête là comme elle aurait pu s'arrêter à la fin des tomes précédents. S'y ajoute aussi une petite touche de naïveté dans les toutes dernières pages que je n'apprécie pas vraiment. Bref, une fin qui m'a laissé sur ma faim et n'est pas à la hauteur de la série entière. |
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