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| La démolition de la resserre où elle est restée prisonnière pendant de longues années a permis à Ayako Tengé de fuir le domaine familial de Yodoyama. Elle se retrouve à Tokyo chez un certain Tomio Yutenji, établi comme un caïd du milieu. Ce dernier n'est autre que son frère Jiro qui n'a cessé de penser à elle et va tenter de la guérir du traumatisme de son enfermement…
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  pikipu
| Troisième et dernier volet d'Ayako, ce tome est à rapprocher directement du premier. On y retrouve le caractère de magouilles, d'affaires, et l'enquête policière.
Le premier évoquait dans l'immédiate après-guerre une histoire de meurtre au sein d'une famille japonaise traditionnelle avec son lot d'archaïsme et d'idiotie.
Le second nous montrait la détresse d'une enfant élevée dans un sordide abandon, entourée de la folie omniprésente de sa propre famille.
Alors, revenir à l'ambiance du premier tome pour résoudre une énigme que le second tome nous avait totalement fait oublier ne m'a pas totalement transporté. L'intrigue repose sur des personnages et des faits dont je ne me souvenais absolument pas.
Pourtant, il y a de très bonnes choses dans ce volume. Je pense à la scène en plan fixe dans la chambre d'Ayako. Je pense à ce final excellent dans la réserve de charbon. Je pense à ce trait de Tezuka que je ne connaissais pas. Parfois très réaliste.
Mais une petite déception tout de même pour une série qui m'avait jusque là captivé.
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Nirvanael
| Après deux premiers tomes énormes, que j'ai vraiment adorés, je trouve ce troisième opus conclusif un ton en dessous. L'ensemble se perd, on a un panel de nouveaux personnages qui arrivent, les autres disparaissent un peu, et les séquences s'enchaînent moins bien, je trouve.
Pas autant convaincu par la fin que par le reste.
Dommage.
Je trouve le dénouement rapide et il ne me satisfait pas. Je ne sais pas, il n'achève pas les choses avec la même force qui a été mise en oeuvre pour les mettre en place.
Peut-être est-ce le fait que l'on quitte la sphère familiale pour se concentrer plus sur une intrigue policière dans un premier temps ? Ce qui dilue l'impact du dénouement... Oui et non. C'est vrai que la sphère intrigue politique était moins éloignée des protagonistes de la famille Tengé, mais cela n'explique pas tout.
Un premier volume en courbe ascendante qui se finit en coup de poing, et un deuxième dans son prolongement, le troisième a tout de même un peu de mal à soutenir la comparaison.
J'ai aussi remarqué en passant ce "Tu ne dois pas te conduire comme ça, une femme quand elle se donne, c'est..." Bon, ça attaque acidement là où il faut pas, mais je recontextualise la chose, années 70, tout ça... et je prends une distance toute scientifique.
Nous sommes en fait dans le plein prolongement du destin d'Ayako, qui a constamment été niée.
(SPOIL, A NE PAS LIRE SI VOUS COMPTEZ LIRE LA SERIE !!)
Ayako, véritable "enfant sauvage", se retrouve à l'extérieur, dans le monde. Il y a dans cette caisse qui l’enferme une métaphore de l'obscurité et de sa liberté liée à son contact au monde, auquel elle n'est forcement pas adapté.
Ce qui marque véritablement son destin maudit, sans doute par une autre métaphore, ce sont ses "sauveurs".
Les deux premiers, ses frères, agissent pour des raisons purement égoïstes et personnelles, tandis que le dernier, "pur", dénué d'intention malsaine et qui agit simplement pour Ayako, pas pour ses intérêts propres, périt.
Comme si Ayako devait payer un tribut, pour "purifier" sa destinée, détruire le symbole de son innocence, comme si, dans cette scène finale où ses années de faiblesse finissent par être une force qui lui aura permis de survivre, alors que meurent à ses côtés ses tortionnaires et leurs complices, meurt aussi le seul personnage véritablement positif de la saga, l'espoir d'Ayako, qu'elle doit perdre pour exercer sa vengeance, et repartir ensuite vers une nouvelle vie, ou tout simplement une vie, où elle "disparaît", où nous perdons sa trace.
(/SPOIL)
Le fond est donc consistant et profond, c'est plus par la forme que cela pêche un tantinet, en tous les cas, suffisamment pour que j'y accroche moins.
Mais bon, ça reste du Tezuka, et donc de l’excellent manga. :)
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