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| Les 7 vies du dévoreur d'ombres |
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  oslonovitch
| Avec cette mimolette, Duffour semble hésiter entre l'absurde et la physique quantique ou entre le délirant et la critique humaine : il y a beaucoup à dire… Avec son dessin simple mais qui fait mouche, Duffour entraîne son lecteur dans un récit dont le tempo va crescendo : parti calmement et de façon conventionnelle, il va peu à peu atteindre des sommets d'agitations et de frénésie rythmique. Au delà de cette vertigineuse ascension qui s'accompagne de personnages et de situations de plus en plus inattendus, on se demande quand même si cela était vraiment nécessaire et surtout : où va t-on ? Car le lecteur s'enfonce de plus en plus profondément dans la lecture des 7 vies du dévoreur d'ombres et ignore jusqu'où cela va le mener. Aussi quand la dernière planche intervient, il se retrouve un peu perplexe, peut-être même déçu ? Ce fut mon cas, et cela m'a laissé une impression mitigée sur cet album.
Car il y a d'évidentes qualités qui rendent la lecture de cette BD vraiment divertissante, joyeuse et même parfois succulente. Le dessin tout d'abord : il s'agit d'un noir et blanc fin, sans fioritures mais très efficace. Les personnages ensuite : tous plein de défauts, de véritables hommes avec leurs travers ou des figures symboliques. Bêtes, dieux, démons, humains et animaux (mythologiques ou non) cohabitent joyeusement dans ce feu d'artifice de non-sens et de théories quantiques que n'aurait certainement pas renié un Marc-Antoine Mathieu. Certaines planches de Duffour sont en effet vraiment réussies, autant par leur dynamisme graphique que par leur interprétation (mythologique, culturelle, religieuse,…). La construction sous forme de 7 sous-histoires se suivant et mettant en scène des univers différents (mais complémentaires) qui reprennent les mêmes personnages participent à ce sentiment de rythme effréné. La fin abrupte n'en est que plus étrange… |
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