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| Isaac Sofer, peintre désargenté, s'embarque sur les mers sans trop réfléchir, avec l'idée de revenir très riche, et très vite, pour épouser son Alice qu'il aime. Il se retrouve sur le bateau de Jean Mainbasse, pirate lassé de la piraterie, qui espère se couvrir de gloire en donnant son nom au pôle Sud, pas encore découvert à l'époque, puisque nous sommes au XVIIIe siècle.
Isaac a pour mission de dessiner tout ce qu'il voit — ça fera des preuves pour la postérité. Le voilà donc sur le point d'entrer dans l'Histoire, sans enthousiasme excessif. En fait, une fois qu'il a tout dessiné dans tous les sens, il s'emmerde un peu. Ce qu'il voudrait, c'est rentrer chez lui et épouser son Alice, qui est d'ailleurs en train de lutter contre un penchant (réciproque) pour Philippe du Chemin vert, un gentilhomme très gentil. |
hoody
| Issac le pirate est un gros succès, avec une jolie volée de prix, dont la distinction suprême à Angoulême, combinée à un succès critique et publique. On attendait ce tome avec impatience.
Houlala, quel déception!
Ce troisième était l'ultime étape pour faire d'Isaac le pirate un classique. Blain a 2 possibilités: développer encore cette histoire qui nous passionne (il lui faut des idées) ou, fort de son succès assuré, faire trainer comme c'est une tradition dans les séries à succès. Malheureusement, à mon humble avis, il se laisse un peu aller à la deuxième...
Du changement, y'en a au début et pas dans la finesse! Alors on se dit bon, c'est un peu abrupt mais c'était indispensable à la grandeur de la suite... et non.
Je ne sais pas si c'est que les tribulations amoureuses de l'apprenti pirate et de sa femme ne m'intéressent plus, mais j'ai lu la dernière planche avec l'impression qu'il ne s'était rien passé.
Et puis surtout, la série a perdu son souffle, sa poésie. Ca fait un peu lourdaud par rapport à la finesse des 2 premiers épisodes.
Si c'est le premier que vous lisez, je ne saurai que trop vous conseiller de ne pas vous arrêter là et de commencer dans l'ordre. On attend avec circonspection la suite. |
oslonovitch
| Avec ce troisième tome, Christophe Blain est bien peu inspiré! Non content que l'histoire n'avance pas, et au contraire même se perde dans une joyeuse pagaille, le scénario est haché, mal équilibré, pénible à suivre.
J'ai vraiment souffert pour terminer l'album sans regarder à chaque nouvelle page combien il m'en restait encore! Que c'est long!
J'ai été très étonné de voir le sort que Blain réservait aux personnages centraux des 2 précédents tomes au début de celui-ci. La façon avec laquelle il saborde son univers est tout de même assez incroyable, comme si après s'être vraiment appliqué sur 2 albums, il relâchait son attention pour produire un troisième opus très moyen, très fade.
Fade, voilà le terme qui convient le mieux à cet album, autant pour l'histoire, le scénario mais le dessin aussi! Les traits du personnage principal Isaac sont différents des 2 premiers tomes, en soi rien de répréhensible, au contraire même (les aventures et son destin peu commun laissent forcément des traces sur le psychologique et sur le physique) mais là c'est carrément bâclé.
Et puis ce scénario qui oscille toujours entre deux côtés, comme si Blain ne savait pas où il veut aller : cet album donne vraiment l'impression d'avoir été écrit au fil de l'eau, sans story-board! C'est d'autant plus rageant que les deux tomes précédents étaient vraiment de grande qualité. Ici rien ne se tient, ça manque franchement de liant, et c'est très indigeste. |
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