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| Pierre, 23.10.2020 à 22:33 | 374071 |
| | | Hé bien, ce n’est pas souvent que je lis le journal sur Bulledair, et les nouvelles du 11 septembre dernier n’étaient pas bonnes ... (mais je suis content de lire les paroles de cette chanson de Dylan que je connaissais sans la comprendre - enfin, ce n’est pas que je prétende en avoir saisi le sens) ... |
| | | | Véritable variation autour du mensonge... Mentir. Se mentir. Mentir pour ne pas inquiéter. « Ai-je menti à ma parole ? » |
| | | | Ce weekend aura été étrange.
Nous avons pû parler avec la police et avons une idée plus précise de ce qui s'est passé.
Il était chez nous jusqu'au 7 août. Nous partions en vacances et il nous avait dit qu'il irait chez un ami à Liège. Nous ne le connaissions pas mais il nous avait déjà parlé et lui avait déjà rendu visite avant. Nous lui avions acheté un billet de train pour y aller, un aller-retour pour le jour de son rendez-vous avec son assistant social pour la préparation de son interview pour sa demande d'asile.
De là, on ne sait pas trop ce qui s'est passé. En tout cas, la nuit du 9 août, il était à Bruxelles, dormant dans un parc avec des amis. Probablement qu'il n'avait jamais été question qu'il aille à Liège, mais il a menti pour qu'on ne s'inquiète pas. Il s'est fait attaqué par un déséquilibré dans son sommeil. Frappé à la tête, il est tombé dans le coma. Ses amis ont directement appelé les secours. Il a été pris en charge rapidement, transporté à l'hopital et opéré, mais sans succès. Il est mort le 12 août. Je me dis qu'il ne s'est sans doute rendu compte de rien. Le déséquilibré qui l'a attaqué a été arrêté et est en prison. C'est aussi un réfugié. Un de ces pauvres types brisés par l'exil. Difficile de lui en vouloir. Troubles psychologiues, drogues (?), violence du système. Dans son travail, ma femme voit passer des dossiers du genre. Pas de gens qui ont tués, mais des grenades dégoupillées, dangereuses avant pour elles, parfois pour les autres, qui sont abandonnées.
Il a fallu prévenir la famille.
Pas facile. Ma femme est plus douée que moi pour ça. Dix années d'infirmière en service onco, ça aide sans doute.
Et les membres de la famille se manifestent, d'Angleterre, des USA, d'Ouganda, de Somalie, du Kenya... Ils demandent des info, veulent des réponses. Et nous tombons des nues. Beaucoup le pensaient toujours en Allemagne, avec des papiers. A son petit frère, il racontait qu'il avait un bon travail mais qu'il l'a perdu lors de la crise du covid. En vrai, il était alors confiné dans un hangar du côté de rennes, avec d'autres réfugies et des SDF.
Ils nous demandent pourquoi il est mort à Bruxelles. Nous devons expliquer qu'il avait quitté l'Allemagne en 2017, après le refus de sa demande, son arrivée en Belgique, son parcours...
Nous prenons conscience du mythe entretenu.
Entre les lignes, nous avons l'impression que son petit frère aurait bien tenté l'aventure aussi.
Sans savoir, évidemment, c'est séduisant.
jusqu'où peut-on casser le mythe sans le trahir ? |
| | | | Les paroles de I pity the poor immigrant de Dylan sont mystérieuses, on ne sait qui parle, et de qui parle Dylan (une allégorie, comme souvent chez lui, mais de quoi ?), mais prises au premier degré, elles s'appliquent hélas souvent bien.
I pity the poor immigrant
Who wishes he would've stayed home
Who uses all his power to do evil
But in the end is always left so alone
That man whom with his fingers cheats
And whom lies with every breath
Who passionately hates his life
And likewise fears his death
I pity the poor immigrant
Whose strength is spent in vain
Whose heaven is like Ironsides
Whose tears are like rain
Who eats but is not satisfied
Who hears but does not see
Who falls in love with wealth itself
And turns his back on me
I pity the poor immigrant
Who tramples through the mud
Who fills his mouth with laughing
And who builds his town with blood
Whose visions in the final end
Must shatter like the glass
I pity the poor immigrant
When his gladness comes to pass. |
| crepp, 11.09.2020 à 19:11 | 373868 |
| | | J'allais râler sur une broutille, et je lis ton message, voilà voilà...courage à toi. |
| | | | J'ai lu ton message.
Y réagir, c'est une autre affaire. Comment faire ? Poster un petit smiley chaleureux ? C'était mon idée. Mais rien de ce que trouve ne va.
Mais ton message a été lu. |
| | | | 11 septembre... on va se taper quelques amuse-bouche des futures grandes commémorations du 11 septembre 2001 pour l’année à venir. Quelques uns vont se rappeler d’un autre 11 septembre, il y a 47 ans, où une démocratie se suicida d’une rafale d’arme automatique dans le dos.
Pour moi, il y aura juste le 11 septembre 2020, le jour où j’ai appris que O était mort.
Quoique maintenant, il ne sert plus à rien de ne pas citer son nom. Omar Madey Mohamed, né le 15 janvier 1999 en Somalie, débarqué en Europe vers 2015, passé par l’Allemagne où, mineur non accompagné officiellement identifié comme tel, la procédure légale aurait dû consister à chercher s’il avait de la famille légalement installée et Europe et, si oui, les réunir. Les autorité allemands, son avocat, son assistante sociale… personne ne lui a expliqué cette règle de base de l’asile. C’est un conseil de base. Dans l’organigramme des procédures d’asile, c’est limpide. Mais on ne lui a pas expliqué. On ne lui a pas pose la question. Alors il n’a pas dit qu’il avait un oncle en Angleterre.
Omar était un peu con parfois, champion pour prendre la mauvaise decision ou suivre le mauvais conseil. Il aime faire son malin, mais n’a pas compris pourquoi on lui a crié dessus quand il a dit “heil hitler” en reentrant dans le bureau de l’office des étrangers. On a dû lui expliquer… ça paraît étrange, mais autant l’Afrique nous est inconnue, autant l’Europe reste très mystérieuse.
S’il avait parlé deson oncle à ce moment-là, il aurait des papiers, une famille et il mènerait la vie normale d’un mec de 20 ans.
Mais il ne savait pas.
Alors la procedure a trainé, trainé, jusqu’à ce quon lui annonce qu’il n’était plus mineur et qu’il fallait recommencer de zéro.
Omar est un peu con, comme un ado. Il sait mieux. Ses potes savent mieux. Il a un peu raconté n’importe quoi. Pauvre boulot de son avocet et son AS qui l’ont laisse s’enferrer, et refus. Au lieu de faire appel, un pote lui conseille d’aller en Belgique avec lui. Pourquoi la Belgique ? Mystère.
Il débarque au parc Maximilien et, de là, retrouve un ami avec qui il a connu les geôles lybiennes. Son ami, S, est déjà venu chez nous. Il demande qu’on le prenne pour la nuit. Il va rester 2 ans. Omar est gentil. Il n’est pas idiot, mais pas très éduqé. L’école coranique, ça n’ouvre pas l’esprit. Mais Omar n’est pas exactement dévot. C’est un ado qui nous raconte que lors de sa traverse de la méditerranée, son bateau a coulé. Il ne savait pas nager? Il ne doit la vie qu’à un camerounais qui l’a aggripé et l’a maintenu a flot pendant qu’il a vu tous ses autres con-mpagnons d’infortune couler, les uns après les autres. Il a prié comme jamais il n ‘avait prié et, après des heures, un bateau est arrive. Des pêchuers lybien. Ils se sont approchés et on juste dit “do you have money ?”.
En tout cas, ils l’ont repêché. Sa deuxième tentative a été la bonne. Mais il en a gardé un traumatisme profound. Pendant des mois, il ne dormait qu’à peine, les écouteurs sur les oreilles pour se rassurer. Il a refait une demande d’asile, refuse à nouveau, et refuse en appel. Omar a déprimé. On a essayé de l’aider, mais Omar est un menteur. Il ment tout le temps, sur tout. On a longtemps cru son père mort, alors qu’il était bien vivant, par exemple.
Puis Omar est bruyant. Et il fume beaucoup de beuh. Omar est un ado, un peu con.
Et notre voisin, connard ex alcoolo, qui battait ses gosses et les fout dehors à la première occasion, raciste et facho détestait l’idée d’avoir des bougnoules à côté de chez lui. C’est devenu intenable. Nous avons fini par demander à Omar de trouver un autre endroit pour vivire. Il a trouvé un pote qui le logeait à Anvers. Au début, tout allait bien. Il nous envoyait des messages régulièrement. Tout se passait bien. Ses voisins soudanais lui donnait à manger, il gardait l’appart d’un pote en voyage. Puis on a eu un doute. Il est sans doute passé par Anvers, mais pas longtemps. Ce fut un an d’errance, porte de la Chappelle, Calais et confinement dans un hangar avec des SDF à Rennes; Puis il nous a rappel. Il voulait revenir, faire une demande d’asile.
On ne veut plus héberger. On ne peut plus. On en a trop vu, trop de visages, trop de noms, trop d’histoires… et l’envie de se retrouver. Mais on ne peut pas le laisser en rade. Il arrive, un squelette qui tient à peine debout. Une épave à l’agonie. On le ratape en lui expliquant qu’il ne peut pas rester. On lui donne un mois pour trouver une solution. Son idée: faire une demande et aller en centre d’accueil. Nous avons que c’est illusoire. Après la demande (par intyernet) il faut 2 mois pour se voir attribuer un centre… ou pas. Et souvent, ils se retrouvent à la rue. On lui cherche une famille d’accueil, sans succès. On lui trouve un avocat, on, l’envoie dans un groupe d’aide et de soutien pour sa demande et il dit nous trouver un ami pour le loger à Liège.
Il se fait aussi embarquer par des flics qui l’attendaient au coin de notre rue. Ils le mette en celleule et le fouille de manière humiliante. Ils signalent aussi sa présence à l’office des étrangers qui s’empressent d’émettre un ordre de quitter le territoire alors qu’il a déjà refait une demande en train d’être “analysée”.
On ne peut pas le conduire. Il prepare son sac et s’en va. En partant, il me demande s’il peut prendre un sac de couchage. Je lui demande s’il a vraiment un lieu pour dormir et s’il ne va pas danns la rue. Il me jure qu’il va dormir sur le canapé mais qu’il a peur d’avoir froid. Il a son dossier, un bilet de train pour Liège et un aller-retour pour son rendez-vous avec l’avocat.
Il s’en va. Il me remercie et me dit “God bless you”
C’est la dernière fois que je le vois.
On ne sait pas ce quis’est passé ensuite. Est –il arrive à la gare où son ami l’attendait ?
Cet ami existait-il vraiment ? Je ne sais pas. Nous n’avions aucun moyen de le contacter.
C’était le 7 aout.
Depuis, rien.
Juste son père qui a appelé ma femme parce qu’il était inquiet.
Nous aussi. Cela ne lui ressemblait pas de ne pas donner de nouvelle
11 septembre 2020, 16h08, son avocat appelle ma femme.
On ne saura pas grand chose.
Son corps a été découvert.
Assassiné.
On en sait pas quand, où…
Juste cette violence absolue
Omar a été assassiné.
Ce petit con, menteur et bruyant qui a squatté notre grenier pendant plus de 2 ans
Putain…
Comment ç ava se passer ? Pour ses funérailles ? Est-ce qu’il faut faire rapatrier son corps ?
On va devoir l’annoncer à sa famille
Est-ce que la police va au moins faire semblant de s’y intéresser ? Où vont-ils considerer qu’il n’était même pas vraiment là… un ombre, un sans papier, un illegal… “illegaaal” comme le dit notre cher Theo Francken
Putain…
Il s’appelait Omar Madey Mohammed, il avait 20 ans. |
| | | | Quand je lis ce que tu écris, quand je vois, en Chine, nombre de situations choquantes pour moi mais acceptées ici, tout en n'étant certainement pas moins douloureuses, sans que cela provoque de violence en retour, ou si peu, je me demande si l'humain est fondamentalement bon, ou bien résigné. |
| Pierre, 21.11.2018 à 22:47 | 370495 |
| | | Merci pour ce témoignage. |
| | | | Cher journal,
il y a un peu plus de 13 mois, nous avons vu débarquer Z et T. Puis K, Y, S, A, O, R, K... puis les noms se dissolvent. Je n'arrive plus à les différencier.
Ils arrivaient le soir, fourbus. Une douche, le code WiFi et ils disparaissaient, épuisés, pour dormir avant de repartir en "chance" (quel chance ?) pour l'El Dorado anglais. J'ai appris le sens du mot de l'année 2018: un "dubliné". J'ai découvert la stupidité et l'inhumanité de ce règlement stupide (on comminique beaucoup sur les renvois Dublin, beaucoup moins sur les retours... en France, lorsque 1250 sont renvoyés, il en revient 1200 des autres pays parce que leur Dublin est français... balance à peine positive et cela en, fait, des trajets inutiles). J'ai découvert que l'aide au développement, sensée aider les pays en développement etait en partie détournée par lers états européens pour financer "l'accueil" des réfugiés. J'ai découvert ce queles médias ne montrent pas, ce dont le gouvernement nie l'existence (racket, arrestation abusive, vols, violences en tous genres...).
J'ai découvert la réalité de l'Afrique de l'est à travers les récits parfois difficile à suivre dans un mélange étrange de broken english, d'anglais et de pantomime. J'ai pris conscience de la complexité de ses pays dont on parle peu: la Somalie, le Soudan du Sud, l'Erythrée (auquel les spécialistes de la region font référence comme à la Corée du Nord de l'Afrique, ni plus, ni moins). J'ignorais les guerres qui secouent ces pays depuis des années sans que l'on en parle dans le médias (et qui, pourtant, apporterait un éclairage différent sur les raisons de leur fuite vers l'Europe). Par contre, un voile recouvre toujours ce qui se passe en Lybie ou la traversée de la Méditerrané. O nous a raconté que son bateau a coulé et qu'il a surnagé pendant 5 heures, accroché à un éthiopien et qu'il a prié pour ne pas couler (les quelques dizaines d'autres passagers ont rejoint les quelques milliers de cadavres qui recouvre le fonds de la mediterranée), avant qu'un bateau lybien n'arrive et leur demande avant toute chose "have you money ?". Retour à la case départ avant une nouvelle tentative.
O qui est chez nous depuis avant de faire sa demande d'asile. Procédure longue, froide et inhumaine toujours en cours pour on ne sait combien de temps. O qui souffre de stress post-traumatique, comme beaucoup d'autres. Et nous avons conscience qu'il a sans doute été relativement épargné par rapport à d'autres. Mais que dès qu'il doit se replonger dans ses souvenirs il rentre en lui-mêmecomme un petit garçon, se balance d'avant en arrière en ne dialoguant plus que par mono-syllables et "I don't know" avec un air de lapin dans les phares.
A qui va et vient, que nous avons travaillé au corps pendant 3 mois pour qu'il se décide à demander l'asile, après un rejet incompréhensible en France (déserteur torturé, dont le corps porte encore les stigmates de la torture des geoliers soudanais)
Z qui est "passé" avant de se faire arrêté et renvoyé en Italie selon Dublin. Bel exemple de l'inhumanité de la stupidité et de l'inhumanité du procédé. On lui avait annoncé qu'il serait renvoyé. Il était en centre fermé et un matin, les policiers sont venu, l'ont embarqué sans même lui laisser le temps de préparer un sac avac ses affaires, ni même de prendre son téléphone, véritable bouée qui contient sa vie et ses contacts. Renvoyé en Italie, il est accueilli par les douaniers qui, au lieu de le remettre aux autorités, le tabassent et le balancent dans la rue, à errer. Que s'est-il passé ? Retour via la France et nouveau passage en UK où il se cache désormais. Bon bilan.
Puis T, le premier, qui traîne une poisse pas possible. Pendant qu'il voyait ses amis passer, il restait à quai. T qu 'on a vu se faire arrêter, dubliné en Allemagne où il est resté quelques mois avant de décider un jour de repartir en "chance", donc retour chez nous et les tentatives avortées, ses SMS en broken english "I am come back", signe que la poisse le poursuivait toujours. Le retour au matin, l'air dépité, la déprime, jusqu'à le voir s'effondrer en larmes plusieurs fois, d'autant plus perturbant que pour un africain, pleurer est loin d'être glorieux. On l'avait plus ou moins persuadé de penser à un retour au pays tant sa siuation semblait insoluble. Dublin en Allemagne, où les chances d'être acceptées sont faibles et les délais très longs, changement des règles pour sortir de Dublin (et la lassitude pour nous devant les efforts), et la certitude pour nous que les UK, ne sont qu'un mirage. Que même la-bas, ses perspectives restaient celle d'une vie pourrie. Et que le retour au pays ne le mettait pas en danger (pas comme A, qui risque rien moins que l'exécution). Juste le laisser pauvre. On avait espérer que les aides via l'OE et Caritas le convaincrait. On avait sous-évalué la honte que représente le retour, couplé à la gêne de l'argent qu'il doit à tous ceux qui l'ont aidé sur la route, y compris pour payer le droit de passage réclamé en Lybie. Il est donc reparti en chance, de nouveau, répétyant comme un mantra qui serait aux UK demain. Toujours demain. Mais le jour d'après restait désespérément aujourd'hui.
Il est reparti hier, nous lançant même machinalement "see you tomorrow". On lui rappelle "tomorrow UK". Il sourit et s'en va. J'ai fait la réflection à ma chérie "c'est comme s'il partait au travail et qu'il nous disait 'à ce soir'". On a un peu ri, restant conscients de la tristesse de la chose.
Aujourd'hui, nous sommes demain.
Je me rends bien compte que ses perspectives ne sont pas meilleures. Il reste dans une configuration de vie de merde, plus que probablement dans l'illégalité avec une épée de Damoclès au dessus de la tête pour peut-être sa vie entière. Mais au moins, il aura atteint son objectif, celui qu'il poursuivait depuis des années, bien avant notre rencontre il y a 13 mois.
Mais tout ça, c'est pour plus tard
nous sommes demain, c'est tout ce qui compte aujourd'hui |
| Pierre, 24.11.2017 à 13:22 | 367091 |
| | | Thierry : | Cher journal, (...)
Il y a 6 mois,je n'y croyais pas. |
A propos, merci de m'avoir fait connaître l'ouvrage ci-dessous qui est mon seul coup de coeur dans mes lectures 2017 (bien que la parution soit de 2013):
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| | | | lanjingling : | Thierry : | on se fout de savoir si ces gens ont le "droit" d'être là ou pas. On est révolté de voir le comportement du gouvernement sur le sujet [...]Bordel, ce n'est pas à nous de financer ça. Ce n'est pas à nous de loger ces gens.[...] rien ne m'étonne plus (rien ne devrait plus m'étonner, pour être précis...) |
Citation de Prunelle, dont il manque la suite:"Venant de Gaston, plus rien ne m'étonne, mais tout de même, j'aimerais comprendre."
Je suis choqué quand je vois (à la télé) les camps de réfugiés en France.
D'accord, ce sont des clandestins, d'accord, beaucoup ne veulent pas rester et aller en Angleterre, d'accord, c'est la crise, et la France n'a plus d'argent, tout ce qu'on voudra, mais franchement, ils ne sont que quelques milliers, et ce qui empêche de les loger un peu plus decemment de manière au moins temporaire est une absence de volonté politique.
Entre un extrème politique dans lequel le gouvernement prend tout en charge et un autre ultra-libéral dans lequel il ne s'occupe que de la sécurité de la propriété privée, un certain équilibre avait été trouvé en Europe de l'ouest, mais nous glissons vers un dangereux déséquilibre, et je ne m'explique pas bien cette démission politique...
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dans le cas d'espèce, il s'agit de la Belgique :o)
tout-à-fait d'accord sinon |
| | | | Thierry : | on se fout de savoir si ces gens ont le "droit" d'être là ou pas. On est révolté de voir le comportement du gouvernement sur le sujet [...]Bordel, ce n'est pas à nous de financer ça. Ce n'est pas à nous de loger ces gens.[...] rien ne m'étonne plus (rien ne devrait plus m'étonner, pour être précis...) |
Citation de Prunelle, dont il manque la suite:"Venant de Gaston, plus rien ne m'étonne, mais tout de même, j'aimerais comprendre."
Je suis choqué quand je vois (à la télé) les camps de réfugiés en France.
D'accord, ce sont des clandestins, d'accord, beaucoup ne veulent pas rester et aller en Angleterre, d'accord, c'est la crise, et la France n'a plus d'argent, tout ce qu'on voudra, mais franchement, ils ne sont que quelques milliers, et ce qui empêche de les loger un peu plus decemment de manière au moins temporaire est une absence de volonté politique.
Entre un extrème politique dans lequel le gouvernement prend tout en charge et un autre ultra-libéral dans lequel il ne s'occupe que de la sécurité de la propriété privée, un certain équilibre avait été trouvé en Europe de l'ouest, mais nous glissons vers un dangereux déséquilibre, et je ne m'explique pas bien cette démission politique...
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| | | | Cher journal,
Bon ben 2017 arrive tout doucement sur la fin et ce ne sera pas une année mémorable. Pas la joie côté boulot qui m'a valu quelques emmerdes, mais moins qu'à ma chérie. Pas toujours super facile avec les enfants, mais on se débrouille et on s'en sort sans trop de bobos, l'un dans l'autre. Et soudain, ma femme qui me sort hier "Tu te rendais compte que cette humanité-là existait toujours ?"
Je précise le contexte.
En Belgique, comme ailleurs, il y a des réfugiés qui passent (pas des migrants, je déteste ce mot qui, l'air de rien, dédramatise une situation plus que tragique).
Cela fait des mois que l'on parle du parc maximillien, situé à un jet du pierre de l'office des étrangers.
Des réfugiés s'y étaient installés, en attendant d'être reçus, ou simplement parce qu'ils ne savent pas où aller lors de leur parcours vers "England", cette contrée mythique qui cristallise beaucoup d'espoirs. Un village de tente avait poussé. Le police a commencé a rafler les personnes qui se trouvaient là, confisquant au passage les téléphones portables, les tentes, les sacs. Des citoyens ont commencé à indiquer leur coordonnées dans les affaires des migrants pour pouvoir exiger leur restitution à la police. La riposte a fait long feu.
Quelques personnes ont voulu venir en aide aux plus faibles: femmes et enfants. Elles ont commencé à les loger. Mais cela ne suffisait pas. Un groupe facebook s'est créé et quelques bénévoles, le soir, sont venues au parc maximillien pour organiser l'hébergement. La solidarité s'est organisée, sans soutien aucun.
La dernière fois que j'ai regardé, plus de 15.000 personnes adhèrent à ce groupe et, chaque nuit, ce sont entre 200 et 300 personnes qui sont logées par des particuliers.
Il y a ceux qui viennent au parc pour ramener chez elles quelques personnes.
Il y a ceux qui servent de taxis et les emmènent au 4 coins de la Belgique, chez des hébergeurs qui ne peuvent se déplacer.
Depuis septembre, ce sont 20.000 nuitées qui ont été organisées.
Sans bruit, juste par le bouche à oreille. Cela ne fait que 2 semaines que la presse en parle.
Il y a eu une manifestation il y a 2 semaines. 3000 personnes qui ont défilés pour exprimer leur ras-le-bol de la situation. Manque de chance, la veille, des affrontements qui ont fait suite à la qualification du Maroc à la coupe du monde ont provoqué un silence médiatique autour de cette marche (mais pas autour des maires catalans venus manifester en soutien à Puidgemont).
Ma famille héberge depuis début octobre, 2 personnes jusque 5 soirs par semaine. On ne va pas tomber dans le trip bisounours du "c'est si beau tout cet amour". Ma femme et moi sommes révoltés de l'inhumanité de la situation. on se fout de savoir si ces gens ont le "droit" d'être là ou pas. On est révolté de voir le comportement du gouvernement sur le sujet, qui est allé jusqu'à organiser une coopération avec le régime soudanais pour identifier les réfugiés soudanais et les rapatrier... le président soudanais est visé par un mandat d'arrêt pour crime contre l'humanité (et ma boîte a interdiction d'engager la moindre relation avec ce pays, comme quoi l'argent a parfois une odeur). Cela devrait suffire à comprendre l'ignominie de la chose. Mais venant d'une administration qui n'a rien à trouver à redire à la nomination de l'Arabie Saoudite à la commission des droits de la femme, rien ne m'étonne plus (rien ne devrait plus m'étonner, pour être précis...)
On ne demande pas la régularisation des sans-papiers.
On demande un peu d'humanité.
On ne veut plus fermer les yeux.
Je prends le métro depuis 10 ans. Je n'ai pas été contrôlé pendant 9 ans. Depuis un an, c'est régulier. Et de plus en plus, les agents de la stib sont accompagnés de policiers. pourquoi ? parce que les agents de la stib ne peuvent contrôle l'identité des usagers en règle. Les réfugiés qui voyage en métro ont un billet. Les hébergeurs y font très attention. Le contrôle stib crée un goulot, la police contrôle au faciès derrière.
Bienvenue en Belgique.
Je n'aurais jamais cru en arriver à dire ça, mais pour la première fois, pour le problème des réfugiés mais aussi tout le reste (refus obstiné de lutter contre l'évasion fiscale, fragilisation permanente des plus faibles, remise en cause des acquis sociaux, soutiens à des régimes pourris...), j'ai honte de mon pays et je refuse de considérer le gouvernement en place comme me représentant.
Comme W et J, 2 egyptiens qui ont fait une demande d'asile en Belgique. On l'enregistre, on leur donne rendez-vous dans 2 mois pour la suite. Entretemps ? Ils ont le choix: centre fermé, s'il y a de la place ou la rue. Un centre fermé, c'est un peu comme une prison. ils n'ont rien fait de mal. Ils se débrouillent. Ils logent chez une famille sauf lorsqu'ils doivent s'absenter. Demandeurs d'asile, ils devraient être protégés. la police les arrête encore, les garde 24h 'pour vérification' . Une fois, J est resté 5 jours au commissariat, avant d'être relâché.
Il y a Z qui nous a raconté tout son parcours depuis l'érythrée. La traversée du désert, la lybie, les camps, le maroc, l'extorsion, les aggressions.
Il y a B, enceinte de 7 mois, séparée de son mari pendant le voyage et qui n'a toujours pas vu un médecin.
Il y a S, enceinte de 3 mois, après 6 mois de route. Je doute qu'elle ait rencontré le prince charmant en route.
des hommes et des femmes, jeunes, qui rêvent d'Angleterre (chance!). on ne veut pas refroidir leurs espoirs. Seront-ils mieux là-bas, s'ils y arrivent ? on n'en sait rien. On se contente de leur fournir un lit, une douche, une lessive...
Tous veulent bosser. On a croisé des étudiants (assistant social, comptabilité...), des paysans, un athlète, un mécanicien en aéronautique, un charpentier... ils veulent bosser, avoir une belle vie.
On se sent parfois un peu merdeux, simplement d'être né du bon côté.
On relativise.
on fait notre part, insignifiante en soi
Sur le groupe facebook, on est plus de 15.000.
Et voilà que la région bruxelloise met enfin à disposition un bâtiment pour loger 80 personnes. C'est mieux que rien. C'est "commodément" loin du centre de la ville. Mais il n'y a pas de douches. Faut pas déconner, on ne pas fournir un minimum d'hygiène en plus. Tant pis, le groupe lance une collecte. Il faut 9500 EUR pour installer 15 douches temporaires. En 4 heures, la somme en réunie.
Il n'y a pas de quoi être fier. Bordel, ce n'est pas à nous de financer ça. Ce n'est pas à nous de loger ces gens.
Comme ce n'est pas aux gens de devoir acheter un CD et un DVD de merde par an pour soutenir les restau du coeur (personne n'oblige d'écouter, heureusement).
Et pour continuer, le groupe, toujours animé par des bénévoles qui bossent le jour, je précise, décide de mettre en place des dépôts relais où les gens peuvent déposer des vêtements. On fait l'inventaire et on sait où trouver ce qu'il faut pour proposer des vêtements chauds à des gamins qui arrivent sans vêtements adaptés. On a un dépôt dans notre garage. Des gens proposent des colis de vêtements mais ne peuvent les amener chez nous. On n'a pas le temps d'y aller. ma femme met un message sur facebook demandant si quelqu'un peut faire le transporteur pour amener des trucs chez nous. En 10 minutes, 2 personnes se proposent.
Grâce à ça, T, dont les chaussures perçaient, va avoir une paire étanche.
Ça ne changera la monde. Ça ne sauvera pas T. Mais une petite chaîne de personnes qui ne se connaissent ni d'eve ni d'adam aura fait un petit quelque chose.
Une autre chaîne a fait autre chose
et une autre
et une autre
simplement mû par l'envie de faire sa part
#notinmyname
C'est alors que ma femme me dit "Tu te rendais compte que cette humanité-là existait toujours ?"
Il y a 6 mois,je n'y croyais pas. |
| | | | je me suis lancé dans Vernon Subutex de Virginie Despentes. J'avais détesté "Baise-moi" à l'époque, mais le livre a vraiment bonne presse, alors je me laisse séduire. Honnêtement, c'est bien foutu. Mais en regardant la 4ème de couverture du tome 2, je me dis qu'il y a une vraie stratégie marketing pour cibler un public bien précis.
Citations formidablement complaisantes de Yann Barthès (LPJ), Augustin Trapenard (LGJ), Nelly Kapriélian (les Inrocks), Patrick Cohen (France Inter). Rajoutez Le Monde et Elle et je me dis qu'il manque comme un truc.
En fait, non
Il y a aussi Télérama.
Rassurez-moi, c'est un fake monté par l'éditeur. Une private joke pour moquer le clivage bobos/pas bobos |
| e m, 23.04.2016 à 21:17 | 362141 |
| | | Tiens, c'est mon préféré de JV, avec Voyage au centre de la Terre. |
| | | | Le tour du monde en 80 jours |
| e m, 23.04.2016 à 20:22 | 362139 |
| | | Quel était le titre de ce livre ? |
| | | | Cher journal,
hier, j'ai fini par lire un livre qui était *sur ma pile de lectures* depuis 1989. Presque 24 ans. Je suis bien content et en même temps, j'ai un petit pincement.
Hier, j'ai aussi épuisé une pile de feuilles de brouillon qui encombrait mon étagère depuis 2004.
Hier était une journée historique, dans la catégorie petits riens si importants.
Au revoir cher journal. Tu auras bien compris que je ne t'aurais pas dérangé si ce n'avaient été d'aussi petits riens.
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| effer, 18.03.2010 à 15:27 | 330042 |
| | | Wait and see....
;-) |
| pessoa, 17.03.2010 à 18:18 | 330019 |
| | | effer : | C'est ubuesque!
Moi qui commençais à penser que se serait génial si on pouvait acheter des timbres par internet en France, je ne regrette rien.
En France au bureau de poste,il y a des distributeurs de timbres où tu peux payer par CB: cela évite de faire la queue au guichet. |
On peut aussi acheter des timbres par internet en France.
Tiens, je vais essayer, voir s'il m'arrive la même mésaventure. |
| effer, 17.03.2010 à 16:31 | 330017 |
| | | C'est ubuesque!
Moi qui commençais à penser que se serait génial si on pouvait acheter des timbres par internet en France, je ne regrette rien.
En France au bureau de poste,il y a des distributeurs de timbres où tu peux payer par CB: cela évite de faire la queue au guichet. |
| | | | Cher journal,
Une des corvées de la vie moderne, c'est de devoir se rendre à la poste pour acheter des timbres. Se rendre au bureau de poste, faire la queue (quoique ce calvaire ait été rendu plus supportable par l'introduction des tickets, comme à la boucherie), ça me saoule. Puis, internet vint. Et avec internet, les achats en ligne. Et la poste se rendit compte des incroyables potentialités de cet outil. Et la poste ouvrit son site internet. Et la poste offrit la possibilité d'acheter ses timbres en ligne. Quelques clicks, une carte de crédit et 2 jours plus atrd, une enveloppe pleine de timbres apparaissait dans la boite aux lettres, comme par magie. Fini, la corvée d'aller faire la queue à la poste pour acheter des timbres.
A court de timbres, je passe commande pour une centaine de timbres prior (pour nos amis francais, petit apparté, en Belgique, nous avions la possibilité d'utiliser des timbres normaux, qui assurait la livraison du courrier en 3 à 5 jours, et les timbres prior, plus chers, mais qui assuraient que lecourrier serait livré 1 à 2 jours ouvrables au plus tard... après une phase de test dont les résultats furent diversement apprécié -pas au point selon tout le monde, sauf pour la poste qui trouvait que ça marchait bien - il a été décidé par la pooste de ne plus vendre de timbres normaux, mais de ne vendre que des timbres prior, plus cher, qui assurent livraison du courrier dans les 3 jours ouvrables... soit pareil qu'avant avec les timbres normaux), et après 2 jours, pas de nouvelles. Par contre, je trouve un avis pour courrier sécurisé (jamais entendu parler, je connaissais les recommandé mais pas cette sorte-là). je me demande de quoi il s'agit, et quand je peux enfin aller chercher ce "courrier sécurisé", je découvre qu'il s'agit de mes timbres. Etant bon client (ben oui, grosses commandes pour les faire-part de naissance et les remerciements), la poste m'a octroyé un cadeau: des enveloppes. le paquet est trop volumineux pour passer par la boite aux lettres. Donc, je dois aller chercher mes timbres commandés sur internet pour ne pas m'emmerder à aller les chercher à la poste au bureau de poste. je ne peux m'empêcher d'y voir une certaine ironie, teinté de surréalisme très belge. |
| J-C, 25.01.2010 à 17:24 | 328397 |
| | | je vois que tu grimpes sur l'échelle de la culture !! |
| | | | Cher journal,
J'ai été pas bien, ces jours-ci. De vilains virii m'ont (un peu) cloîtré chez moi.
Pas glop.
Et comme je ne pouivais pas vraiment lire à cause de mon état, je me suis rabattu sur la télévisioon. mais que peut encore offrir de nouveau les programmes de télévision les après-midi de de semaine ? Mieux que les séries allemandes, plus fort que la petite maison dans la prairie, plus passionant que les feux de l'amour, plus destabilisant que Walker, texas ranger ou plus tarazim-boumant que Femme de loi, il y a la chaîne numéro 12 de ma télé, canal atlas, dont le nom fait directement référence à ce un massif montagneux du nord de l'Afrique. Il s'étend du sud-ouest au nord-est, en s'abaissant progressivement, sur les trois pays du Maghreb : Maroc, Algérie et Tunisie et dont le nom évoque le mythe grec du géant Atlas condamné par Zeus à supporter sur ses épaules la voûte céleste et désignant de surcroît, jusqu'à l'invasion romaine de la Grèce, la plus haute chaîne montagneuse d'Europe, le Caucase actuel, à l'époque où celle-ci dominait la cité du roi éponyme avant qu'elle ne soit brutalement submergée par les flots de la mer Méditerranée s'engouffrant dans le bassin de la mer Noire au moment de l'effondrement du barrage naturel du Bosphore (situé juste sur la faille tectonique séparant les plaques eurasienne et anatolienne).
Canal atlas est friande de série TV, mais foin de série américaine. Pfou, pas de ça chez nous. il y a les séries du cru qui dépotte, (raaah, les experts agadir, traquant le vicieux tueur en série, traquant lui-même une jeune victime dans un forêt par une nuit sans lune, mais éclairée quand même que sinon ou verrait rien, le tueur en série sautant, le couteau écumant, sur la pauvrette qui, dse défendant, le frappe sur le genou,... il s'ffondre, hurlant comme un damné, genre Michael jackson qui se transforme en loup-garou pour Thriller), et les séries importées, comme les telenovellas sud américaines ou plus belle la vie - ze tokyo spin off. Imaginez le dilemme de Kyoko (nom d'emprunt), qui a visiblement fait des choses pas belles au regard de la tradition, dans sa belle tenue kawaï, et de son ami-amant-amoureux (?) Toshiro, jeune salaryman propre sur lui, qui défend sa belle Kyoko des insinuations terrible de 3 vénérables papys en costumes traditionnels, le tout doublé en arabe. Devant un cerveau en berne,; c'est le genre d'apparition qui émoustille les neurones. la prochaine fois que je suis malade, j'ai trouvé LE substitut à Bob L'éponge. |
| J-C, 21.01.2010 à 16:29 | 328301 |
| | | je te serais gré de ne pas trop penser à moi le matin, merci :-)) |
| | | | Cher le journal à tout le monde,
on dit que la prémonition, bin c'est du n'importe quoi. Pourtant, aujourd'hui il m'est arrivé un truc étonnant.
Ce matin, je me suis dit "tiens, et Jacques Martin...?". En effet, les Alix ou para-Alix s'accumulent ces derniers temps, et sont souvent retardés ou en stand-by. (Clic.) "Tiens, c'est vrai que Jacques Martin est encore vivant".
Et moi de faire quelques petites recherches, et de voir par exemple un entretien de Martin où il dit que "oui, Alix et Enak sont amants car l'époque antique le voulait"
Pourquoi cette question ce matin plutot qu'un autre ?
Et pendant ce temps, Jacques Martin disparaissait...
Hasard, bien sûr. Mais ça me fait bizarre quand même...
Avec lui, j'ai quand même l'impression que l'un des derniers membres voire le dermier membre de la sphère Hergé-Tintin s'en va. La fin d'époque. |
| | | | J-C : | fallait pas lever la tête ! | confucius a dit
c'est le clou qui depasse qui prend les coups de marteau |
| J-C, 06.10.2009 à 12:02 | 325393 |
| | | fallait pas lever la tête ! |
| | | | Cher journal,
Comme tu le sais, je suis actuellement en mission dans une société anciennement monopolisante en matière de télécommunications dans un petit royaume, un pays plat aussi plat qu'un plat. A mon habitude, je suis dans un rôle indéfini, au four et au moulin, ou le cul entre 2 chaises. C'est selon.
La semaine dernière, mon chef, avant de partir, lance soudain à la cantonnade
- Mais il y a encore cette présentaton que le chef m'a demandé, sur le sujet "one team XYZ", et je ne trouve pas l'inspiration pour la faire. Y-aurait-il quelqu'un qui pourrait m'aider ?
Erreur fatale, contact visuel avec mon chef, et me voilà pris comme un lapin des les phares. Difficle de dire autre chose que...
- Ben oui, je peux t'aider.
Le piège s'est refermé, impitoyable
- Super, tu me fait quelque chose pour demain ?
Gné ? C'est quoi, le sujet ? je suis sensé pondre une présentation sur un sujet qui tient en 3 mots, genre concept à la con ?
Et je ne peux guère compter sur mes collègues, qui étaient tout tassés devant leur écran, que si ils avaient pu se planquer sous leur bureau, ils l'auraient fait. Et le sujet les inspire encore moins que moi.
mais je suis un grand garçon. Un expert. Une bullelégende je ne vais pas me laisser intimider par 3 bêtes mots.
Je m'attèle et pond un truc vite fait, pile poil dans le sujet.
Au passage, je demande à mes collègues quelle est leur vue sur le sujet, pour nourrir ma présentation. les réponses allaient de "pfff, aucune idée" à "c'est de la connerie et ça me gonfle".
je me rends également compte que la présentation doit être présentée devant un aéropage de managers et de plains de monde lmors d'un "all emplyee event" qui a lieu vendredi... J'émets un commentaire sur mon emploi du temps
- Je veux bien aider à préparer (traduction: me taper tout le boulot), mais je ne suis pas présent vendredi. Il faudra que suelqu'un d'autre présente.
- Pas de problèmes, choisis 2 collègues pour le faire à ta place.
... ou comment se faire des amis au bureau.
Mais qu'à cela ne tienne. Je peaufine la présentation, sur base des commentaires reçus de mon chef, et l'envoye, entre autres à l'initiateur de cette belle présentation, la chef de mon chef. Qui me répond que c'est bien, mais qu'il manque un élément essentiel: le team improvement plan.
Gné ? C'est quoi ce machin ?
Je ne me démonte pas, je demande à mon chef, espérant lui soutirer des slides existants, parce qu'un team improvement plan, c'est important d'un point de vue managerial, et le managérial communique par slides. Il sourit bêtement et me répond "mais que beux-tu que je réponde à ça...".
Je ne sais pas, moi. Un truc du genre "je te forwarde des infos" ou "reporte-toi à ce document"... n'importe quoi
Il finit par effectivement me pointer vers une spreadsheet énorme que j'avais déjà vue et qui multiplie les actions points sur ce qui est effectivement un improvement plan, mais que je pensais plutîôt technique et hors sujet.
Et il m'assène le discours qui tue.
- en fait, le problème, c'est que la chef est un peu dépassée et a perdu le fil de ce plan. Elle n'a plus la vision d'ensemble et ne comprends plus rien. Donc elle voudrait qu'on lui réexplique, mais c'est pas à moi de faire son boulot, merde."
Non, faut croire que c'est à moi. La théorie des dominos ? Ou la théorie de la gravité appliquée aux merdes dans la hiérarchie ?
- Alors, ce que tu devrais faire, c'est prendre cette spreadsheet et pondre maximum 2 slides pour déterminer les ganrends lignes, objectifs et état d'avancement.
C'est fou ce que j'apprends sur la vie en entreprise, ces derniers mois
Bisous
Thierry
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| Pierre, 08.08.2009 à 20:44 | 323752 |
| | | Avenue de Messine, VIIIe arrondissement, hier en fin d'après-midi. Errant hagard sur le trottoir, un peu avant de croiser la rue de Miromesnil, un petit vieillard étique, dans un costume trop grand. Béret des paras vissé sur la tête cheveux longs et barbichette lui confèrent un air de Che Guevara asiatique, modèle réduit. Le type de la vieille baderne alcoolisée, soldat perdu des guerres coloniales. Immanquablement, il m'alpague.
-Vous parisien ? Moi Laos. Guerre Indochine. Moi général armée française (il me montre ses décorations militaires. Il empeste l'alcool. Il est complètement cuit). Parisien ?
- Euh non.
- Pas parisien ? Vous où alors ?
- Clichy (il ne comprend pas). Banlieue !
- Ah (il réfléchit). Moi Nice (long temps mort). Vous connaître Indochine ?
- Euh oui, euh ... (répondant sottement comme un élève qu'on interroge) Annam, Tonkin, Cochinchine ?
- Toi bien. Toi connaître (il me tapote l'épaule). Toi serrer la main (je m'exécute).
Un silence pesant suit.
- Euh ... je dois vous laisser. Content de vous avoir connu. Au revoir.
- Va !
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| J-C, 19.06.2009 à 8:18 | 322209 |
| | | et puis un contrat, ça n'est pas fait pour être respecté, regarde les "grands" sportifs, ils s'en tapent de leur contrat. |
| effer, 18.06.2009 à 16:58 | 322197 |
| | | Il n'y a pas de délais pour la remise des plans et du métré dans votre contrat? Cela vous aiderait à le dénoncer.
"L'architecte est con", c'est presque un pléonasme!
Bon courage! |
| | | | J-C : | très cher le journal de Thierry, pourquoi il ne change pas d'architecte ? il n'y en a qu'un à des kilomètres à la ronde ? |
on a un contrat, mais on envisage de la casser. Mais il faut négocier |
| J-C, 18.06.2009 à 12:14 | 322183 |
| | | très cher le journal de Thierry, pourquoi il ne change pas d'architecte ? il n'y en a qu'un à des kilomètres à la ronde ? |
| | | | Cher journal,
Notre architecte est un gros con. un gros con sans éducation et sans goût.
Ma chérie et moi avons décidé de réaménager de fond en comble notre nid douillet, entre autres en vue de l'arrivée de notre petit coco. Nous entamons donc de gros travaux qui devraient commencer incessamment sous peu. Malheureusement, nous avons engagé un architecte pour réaliser les plans. Il nous faut un architecte, mais celui-là, quel gros con...
Outre le fait qu'il nous regarde de haut, qu'il ne répond pas au téléphone et qu'il est méprisant quand on lui demande si nous avons une chance de recevoir le mètré qu'il nous a promis il y a 1 mois, ce serait bien qu'il comprenne:
- que si nous avons mis sur notre demande de permis de batir que nous installerions un toit vert, c'est parce que nous le désirons vraiment, et pas pour amadouer les autorités communales. Nous sommes conscient du fait que nous ne le verrons pas et que les autorités locales ne vérifierons pas si il est bien installé. mais on en veut un, bordel
- que nous voulons construire en bois. Nous voulons bien prendre en compte vos conseils en matière technique. Nous avons même accepté de repasser en traditionnel pour certaines parties de la constructions, au vu de vos doutes et de ceux de l'entrepreneur. Mais si nous renonçons partiellement au bois, ce n'est pas pour utiliser une mocheté sans nom comme le trespa, même si on peut obtenir un effet faux-bois, beau comme les bande de faux-bois sur les familiales américaines.
- que, si nous prenons en compte vos commentaires sur le danger des revêtement de sol en résine, qui vieillissent mal, ce n'est pas une raison pour nous proposer un carrelage en imitation bois. Bordel, si on voulait du vrai bois, on choisirai un plancher, pas une horreur pareille. Vous avez quoi contre le vrai bois ? Vous avez peur d'où il a pu trainer ? Vous êtes comme les Québecois ? "On aime les antiquités, mais comme on sait pas où ça a traîné, on préfère le faux vieux, c'est plus propre"
- que, non nous ne voulons pas d'une porte en verre sablée avec des motifs art-nouveau comme porte de chambre. Même si vous avez installé ça chez vous, nous n'aimons pas le style "tea-room sur la digue de blankenberg"
- que vous pouvez avoir des raisons valables de modifier les plans, mais vous pourriez nous prévenir au lieu de nous la faire à la Columbo "Ah, une dernière chose..."
Raaaah, on va essayer de se débarrasser de lui, et le suivi de chantier, on le fera sans ce gros con.
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| | | | Cher journal,
Il y a des jours, je ne comprends pas les gens.
J'utilise les transports en commun pour me rendre sur mon lieu de travail.
Metro ligne 5 de Pétillon à De Brouckère, puis, si je suis en retard (ce qui est souvent le cas), pré-métro de De Brouckère à la Gare du Nord. La station se situe à une centaine de mètres de l'entrée des bureaux. Apres une longue volée d'escalator, une volée d'escalier pour passer les quais des bus de De Lijn et une dernière volée pour atteindre la porte-tambour de l'immeuble.
Aujourd'hui, 8h47, j'arrive station De Brouckère. Je rejoins le quai du pré-métro, marchant d'un pas décidé, sans plus, je me fais dépasser en trombe par un peï avec un gros sac en bandoulière qui court comme un dérater vers le même quai. Pourquoi se presser alors que la fréquence à cette heure est de 3 minutes entre chaque rame ? Toujours est-il que je retrouve mon homme sur le quai, qu'il a rejoint genre 15 secondes avant moi. 15 secondes. L'effort en valait sûrement la peine.
En descendant à la gare du Nord, je me fais bousculer dans les escalators par un autre peï avec un autre gros sac, moche, en cuir sale, genre sacoche de prof de gauche. Je présume qu'il court parce qu'il doit prendre son train. Arrivé en haut, je le vois se ruer à toute vitesse vers les quais de bus. Je me dis qu'il a peu de manquer son bus, et il est vrai que la fréquence des bus de De Lijn est ce qu'elle est. Il se rue dans les escaliers, manquant trébucher... et se précipite vers la porte de Belgacom, râle parce qu'il doit attendre son tour pour s'engager dans la porte-tambour (4 personnes à la fois). Je présume qu'il a ensuite pesté parce qu'il avait oublié de préparer son badge pour passer le portique de sécurité. Je suis arrivé à mon aise, j'ai passé la porte-tambour, badgé et j'ai retrouvé mon homme piaffant devant la porte de l'ascenceur qui n'en finissait pas de ne pas arriver. J'ai pris l'escalier, comme d'hab' et je l'ai recroisé, sortant de l'ascenseur alors que je prenais mon premier café de la journée à la machine. Lui s'est dépeché. Moi pas. Lui a risqué la chute, l'entorse, la fracture du coude (je déconseille pour avoir testé, mésaventure probablement relatée plus bas), la honte, voire l'humiliation de se retrouver le cul en l'air et la gueule sur le trottoir, la sensation désagréable du jus d'orange en berlingot explosé sur le sandwich au philadelphia light et le yaourt aux fibres en vadrouille. Moi, je prends mon premier café. Je suis sûr qu'il souffre d'aigreurs d'estomac.
Le monde est repmpli de gens stressés, mon bon monsieur. Et tout ce stress, ça stresse, et ça diffuse de mauvaises ondes qui font vendre les disques de christophe maé. C'est moche. |
| J-C, 29.04.2009 à 9:27 | 320739 |
| | | je ris mais que ce doit être désagréable !! |
| pessoa, 28.04.2009 à 23:37 | 320733 |
| | | Thierry : | pessoa : | lanjingling : | Thierry : | Je commence à craindre le concert de JLMurat ce soir. | c'est y aller qui est penible, en revenir, c'est facile, non ? |
Rhôôô ! |
je suis revenu le coeur joyeux du dentiste, lmais moins riche, et je suis revenu tout guilleret du concert de JLMurat qui nous a regale de version electro-accoustiques de "La queue leu leu", "le petit bonhomme en mousse", "La bite a dudule", "tiens voilà mon zob, zobi" et "le curé de camaret", sans oublier des blagues sur Ségo |
- Allez, tous avec moi !
- Allez, plus fort que ça !
- Allez, plus mou que ça !
(Wally, imitant Murat) |
| | | | pessoa : | lanjingling : | Thierry : | Je commence à craindre le concert de JLMurat ce soir. | c'est y aller qui est penible, en revenir, c'est facile, non ? |
Rhôôô ! |
je suis revenu le coeur joyeux du dentiste, lmais moins riche, et je suis revenu tout guilleret du concert de JLMurat qui nous a regale de version electro-accoustiques de "La queue leu leu", "le petit bonhomme en mousse", "La bite a dudule", "tiens voilà mon zob, zobi" et "le curé de camaret", sans oublier des blagues sur Ségo |
| pessoa, 27.04.2009 à 23:45 | 320703 |
| | | lanjingling : | Thierry : | Je commence à craindre le concert de JLMurat ce soir. | c'est y aller qui est penible, en revenir, c'est facile, non ? |
Rhôôô ! |
| man, 27.04.2009 à 22:22 | 320701 |
| | | lanjingling : | Thierry : | je reviens du dentiste. | c'est y aller qui est penible, en revenir, c'est facile, non ? |
Ca dépend combien de dents on t'a arraché. |
| | | | Thierry : | je reviens du dentiste. | c'est y aller qui est penible, en revenir, c'est facile, non ? |
| | | | en ajoutant que les contributions hollandaises se rappellent encoe une fois à mon bon plaisir et que je reviens du dentiste, je crois qu'en effet, j'ai du être trèèèèèèès méchant.
Je commence à craindre le concert de JLMurat ce soir. |
| Damlec, 27.04.2009 à 17:34 | 320695 |
| | | T'as du faire un paquet de saloperies dans une vie antérieure toi |
| | | | Moment de solitude, un de plus:
Il me faut acces a une application. Je fais la demande, 3 fois, pour recevoir un message me signifiant que mon profil est active.
J'ai eu beau specifier dans ma requete d'acces que l'application en question n'etait pas installee sur mon PC et qu'il fallait egalement l'installer pour que je puisse l'utiliser, j'ai du beaucoup insister pour qu'elle soit appliquee.
Et je viens de me rendre compte que si mon profil est bien active, je n'ai jamais recu de username et de password, qui n'est evidemment pas le meme que mon username pour se connecter au reseau. il existe des subtilite du genre sans prefixe ou avec prefixe id, ID, ID_... et je ne vous parle pas du mot de passe, bloque apres 3 tentative infructueuse, mais de toute facon tellement secret qu'on ne le communique meme pas a l'utilisateur.
helpdesk bas du front... et si ils espionnent ce qu'on met sur internet, ben ils savent ce que je pense d'eux.
Mais il y a de belles procedures en place, du genre pour creer un ticket pour le support, on doit passer dans des formulaires hyper-rigide et incomplet que ca prend 30 minutes pour creer un bete ticket "tu vas me le donner, mon password, bordel ?" |
| chrisB, 27.04.2009 à 13:16 | 320686 |
| | | Pour que ton ennervement se ressente à travers tes fautes de frappes, toi la légende, ca doit être dur :o) |
| | | | Grmbl...
je commence a croire qu'il y en a qui font rien que de vouloir me decourager.
il existe un dosument comprenant toutes les adresses et info pour se conecter a une jfoule de serveurs auxquels nous sommes parfois amener a nous conecter. Je demande a ma collegue de m'envoyer le lien vers ce document depuis 2 semaines parce que je n'arrive pas a le trouver dans la repository du groupe ou tout se trouve. Elle ne vas pas tarder a le faire depuis 2 semaines itou.
J'ai fini par decouvrir qu'il exister un drive qui n'est pas connecte a la repository du groupe, auquel j'ai du demander acces, et, surprise, on y trouve plein de trucs interessants, dont le fameux fichier "connections", dont j'attends toujours qu'elle m'envoye le lien.
Je finirai par croire qu'on ne m'aime pas ici. |
| | | | Cher journal,
Je renonce...
Cela ne fait meme pas un mois que je suis dans ma nouvelle mission et j'en ai marre, mais marre...
Je n'ai jamais vu un bordel pareil.
J'essaye de comprendre la methode d'execution des process que je suis sense supporter et je decouvre que, au lieu d'une methode standard avec les quelques exceptions dument documentees, je me retrouve face a 4 standards, des dizaines d'exceptions et aucune documentations. Et Aucune volonte d'essayer de rationaliser le bordel. parce que l'idee generale est que le systeme fonctionne bien et que les procedures sont en place. Un sac de noeud dans un panier de crabe, sans doute, mais qui respecte des procedures que je ne suis meme pas curieux de connaitre.
J'essaye de comprendre comment le machin X est execute, parce que je ne trouve rien qui ressemble de pres ou de loin a un bordel qui pourrait balancer le bousin, on m'explique que oui, mais c'est un cas particulier qui fait comme ci et comme ca, fait trois petit tour et que oui, ca marche. mais pas moyen d'obtenir une reponse simple et coherente. Comme un "touche pas a ca, petit con".
La premiere fois que je ne comprenais pas comment ca marchait, je me disais que c'est normal, je ne connais pas le systeme. La cinquieme fois, j'ai cru que j'eatis un peu con. maintenant, je m'en tape... J'ai essaye de propose de creer de la documentation, mais ils veulent pas. ils presument peut-etre que je vais apprendre et que je vais rester dans une equipe si efficace. Oui, oui... a la premiere occasion, je me casse. |
| pessoa, 10.04.2009 à 1:14 | 320152 |
| | | Cher journal
j'adresse une prière pour Thierry. Je ne sais pas trop à quel Dieu mais je suis persuadé que, quels que soient les péchés qu'il ait pu commettre dans cette vie ou dans une vie antérieure, il mérite la clémente divine.
Cordialement
Pessoa, humble mortel.
|
| | | | J-C : | très cher journal de Thierry,
j'espère au moins que le téléphone fonctionne :-) |
Mon portable hollandais est en mode roaming et choisi un fournisseur d'accès privé :o) |
| J-C, 09.04.2009 à 17:13 | 320140 |
| | | très cher journal de Thierry,
j'espère au moins que le téléphone fonctionne :-) |
| | | | Cher journal,
Depuis une semaine tout juste, je vis une nouvelle expérience professionnelle, que je qualifierais d’enrichissante au plus haut point. Les temps sont durs. Le marché de la consultance est plutôt calme, et comme il faut bien manger, j’ai cherché un poste de contractant en attendant des jours meilleurs. L’avantage, c’est que j’ai pu focaliser mes recherches sur la plus belle ville de Bruxelles, à savoir Bruxelles.
Et me voici engagé pour un contrat de 1 an au sein d’une grande entreprise anciennement publique, spécialisée dans la téléphonie fixe. Détail piquant, j’ai été engagé via une société de chasseur de têtes anglaise, contactée par une société indienne qui a en charge une partie des opérations de cet opérateur belge. Je travaille moi-même pour une société hollandaise. La mondialisation est en marche. Mais je m’égare.
Premier jour, le premier avril, et ce n’est pas un poisson. J’arrive à l’heure H, tout beau, tout propre et suis introduit dans la place. Il est évident que, si je devais être disponible très vite et que mon contrat est signé depuis 2 semaines, rien n’est prêt.
Pas de badge d’accès. Par un cruel coup du sort, la machine à café se trouve dans le hall , derrière la porte commandée par le dit badge. Pas de badge, pas de café ! Ou il faut compter sur la bonne volonté de mes collègues ; peu porté sur le breuvage. Heureusement, les toilettes se trouvent du bon côté de la porte. Par contre, pour aller manger ou simplement pour partir, il me faut un badge, que je n’ai pu obtenir qu’au terme du 3e jour.
Reste le problème de l’ordinateur, outil indispensable dans ce type de travai , et le compte associé pour me connecter.
Le premier jour, on le dit que l’ordi sera amené le lendemain.
Le deuxième jour, on le dit que l’ordi sera amené le lendemain.
Le troisième jour, on le dit que l’ordi sera amené lundi (youpi, ça change ; mais il est vrai qu’on était vendredi).
Le quatrième jour, on le dit que l’ordi sera amené le lendemain.
Ca commence tout doucement à me brouter parce qu’apprendre un système en regardant faire les autres, c’est chiant. Surtout quand celui qui me forme quitte la boîte la semaine suivante. Je finis dans les toilettes, à côté de mon manager qui me demande comment ça se passe, en se la secouant. En me la secouant, je lui réponds que ce serait autrement mieux si j’avais un ordinateur pour travailler. Il me regarde surpris et me demande si, au moins, mon compte a été créé. A ma connaissance, il existerait, mais mon chef indien ne veut pas me le communiquer tant que je n’ai pas reçu mon ordi. C’est à ce moment que j’apprends qu’il existe un portable complètement configuré que l’on peut utiliser, théoriquement pour les permanences, mais aussi dans des cas comme celui-ci.
Je finis de me la secouer et demande a pouvoir utiliser le portable. Halleluia, je peux me connecter et commencer à travailler. Yesss, yesss, yesss !
Enfin, je progresse, et, à l’aube du 7e jour, je vois arriver mon ordinateur. Je rends le portable, je me connecte et me rends compte que tous les logiciels qui sont nécessaires pour que je puisse travailler ne sont pas installés. Grrr. Je dois donc demander leur installation (ben oui, je ne suis pas administrateur et je n’ai de toute façon aucune envie de prendre mon temps à installer ce genre de trucs). Evidemment, personne n’a la moindre idée de la procédure à suivre. Il faut demander au support IT qui a des procédures en place, des formulaires à remplir qui contiennent des dizaines de trucs, sauf ceux dont j’ai besoin. En plus, il faut théoriquement que je demande l’autorisation de mon manager qui, après l’avoir secouée, et parti en vacances.
Retour à la case portable.
Mais mon chef indien s’occupe bien de moi. Depuis que je suis là, je l’ai fait paniquer en lui annonçant que j’avais des congés programmés, ce qui l’a surpris parce qu’on lui avait promis une ressource à temps plein (sic). Ils ne connaissent pas les congés payés, à Bangalore ? Il a été demandé à son big boss si j’avais le droit de prendre des congés. M’ignerve… Par contre, il me poursuit pour remplir un formulaire à la con sur l’état d’avancement de mon knowledge transfer. Faut croire que c’est la partie la plus critique de son travail.
J’ai aussi eu ma première réunion. Je devais donner mon avis pour améliorer les méthodes de travail pour générer des rapports quotidiens et mensuels pour les managers. J’ai posé une question, à laquelle je n’ai pas obtenu de réponse après 90 minutes de réunions. Je voulais juste connaître la finalité des rapports en question, pour avoir une idée du type d’informations à intégrer et où les trouver… Je ne sais toujours pas, mais c’est fou ce qu’on a ergoté pour trouver un acronyme rigolo pour les critères de sélection, qu’on ne sait même pas si ils sont cohérents avec les besoins.
Je sens que je vais bien m’amuser, dans les mois qui viennent.
Alors, cher journal, pourrais-tu faire une petite prière tous les soirs pour que la crise s’en aille et que je puisse expliquer que oui, mais non, ma présence est requise sous d’autres latitudes que là ou je me tiens et que je suis navré, désolé, mais faire du hotline, ce n’est pas le type de travail qui me stimule, surtout dans ces conditions-là.
Amicalement
PS Aujourd’hui, le support a débarqué avec 2 ordinateurs à installer pour de nouveaux emplyés qui n’arrivent que la semaine prochaine. Il n’y a pas de places pour les mettre parce que toutes les tables sont prises. Mais pourquoi pour ceux-là, tout est prêt à l’avance ? Qu'est-ce qu'ils ont que je n'ai pas ?
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| | | | Thierry : | Les team events sont plus nombreux, et il est délicat de ne pas y participer. Au moins, nous évitons le chapiteau avec chipitos à volonté et mousseux dans des gobelets en plastique. je reconnais que la direction ne lésine pas. |
cher journal public que tout le monde même pessoa peut lire , non que je pretende que tu sois d'une lecture indispensable ni meme vraiment interessante , mais puisqu'il existe sur ce decidement merveilleux site un sujet intitulé "journal" , autant que je te mette là plutôt que dans la rubrique "tout le monde s'en fout".
Thierry parlait de team events : je vis en Chine , & l'entreprise où je travaille n'est pas chiche non plus en organisation d'activités spécialement pour les étrangers (nous sommes une douzaine); nous avons donc droit au moins une fois par mois à un spectacle de danses folkloriques traditionnelles , à une croisière (d'une demie heure...) sur le Yangzi (avec danses folkloriques traditionnelles) , un diner dans un restaurant avec vue sur le Yangzi (& sur des danses folkloriques traditionnelles) , une reception pour noel par le doyen de l'université , avec moult discours célébrant la grandeur de la Chine & le developpement des relations internationales & spectacles d'étudiants (karaoke , danses hip-hop & danses folkloriques traditionnelles) , & une fois par semaine un mini bus nous emmène à un supermarché spécialement pour les étrangers (ça s'appelle metro , c'est un truc allemand) où ceux-ci peuvent faire leurs emplettes de produits folkloriques traditionnels (bière surtout).
Heureusement , comme nous sommes toujours prévenus à l'avance , j'ai le temps de demander à ma maman qu'elle m'envoie de France un mot d'excuse qui me décharge de l'obligation d'y participer. |
| pessoa, 13.01.2009 à 21:56 | 317320 |
| | | Jamais je n'irais lire le journal de quelqu'un d'autre, mais si je l'avais fait je serais en train de pleurer de rire. |
| effer, 13.01.2009 à 15:38 | 317299 |
| | | :-)) |
| | | | Cher journal,
Avec un peu de retard, je vais te raconter le plus beau des cadeaus de Noel que j'ai reçu, ou la preuve patente que je ne suis décidément pas fait pour me lover confortablement dans un moule.
Je travaille pour une jeune société dynamique qui se targue de mettre en exergue les valeurs humaines. Le principal avantage est que mes chefs connaissent mon nom, ce qui me chqnge agréablement de mon précédent employeur. Mais la culture d'entreprise est plus forte, et il est plus difficile d'y échapper. Les team events sont plus nombreux, et il est délicat de ne pas y participer. Au moins, nous évitons le chapiteau avec chipitos à volonté et mousseux dans des gobelets en plastique. je reconnais que la direction ne lésine pas.
Au point que, l'année dernière, des collègues ont décidé de spontanément faire un cadeau à nos patrons bien-aimés. Spontanément. Spontanément. Je commence à me sentir mal à l'aise tout en ayant envie de rigoler doucement. Ils lancent une souscription, à laquelle j'oublie malencontreusement de participer. Je considère que mes heures sup' non rémunérées sont une contribution suffisante.
Et lors d'un team evant, surprise ! Les fayots (dont l'un annoncent fièrement sur son profil qu'il milite pour le arti libéral, ce qui le situe) offrent le cadeau merveilleux, avec moultes explications, une plaquette pour expliquer le pourquoi du comment de la chose... ces 3 fayots on commis une sculpture. Pour être précis, ils ont commis u concept qui fut ensuite réalisé par un artiste qui a dû bien se bidonner. Pour résumer le concept, la société comporte 3 divisions, et est spécialisée dans la supply chain (vous chercherez sur wikipedia si le sujet vos intérese). La plaquette reprend quelques dessins de concepts avortés, et LE concept retenu. 3 personnages stylisés, soudés à la base, projetés vers le ciel et soutenant une chaîne.
Trois personnages comme les 3 divisions, soudés à la base, comme les pieds liés à notre mere-nourricière, la compagnie, et soutenant une chaîne, poings liés... j'ai eu envie de rire, mais la remise était officielle. C'était mal venu. Cette mocheté d'1 mètre de haut m'agressait visuellement. Elle est moche. Elle est ridicule. Elle traduit inconsciemment l'enchaînement du travailleur à son travail... nouvel esclavage des temps moderne ou le blackbery a remplace le fouet. Et l'esclave sourit bêtement en arborant le polo marqué au sigle de la compagnie qui nous est offert à chaque team-event.
Merde, je croyais pouvoir oublier cette horreur, faisant abstraction de sa silhouette sinistre à l'entrée des bureaux. Puis vint la fête de Noël du bureau. Comme chaque année, nous recevons un cadeau. L'année dernière, ce fut du vin. Je comptais recevoir la même chose, mas non. Accompagné d'une petite carte faux-cul, à moins qu'elle ne soit très ironique, chacun a reçu une reproduction assez cheap de la chose. Les bosses sont formels, devant une telle réussite, il est normal qe chacun ait sa sculpture personnelle. Pour nous inspirer ? Nous donner une leçon ? Que 3 fayots qui font de la lèche ne sont même pas capable de concevoir un gode ergonomique ? |
| | | | cher journal , il est un p'tit peu tard , la (23h20 , je bosse tot demain & ai encore des trucs a preparer), mais quand tu aura oui mon w.e. a shanghai (ou je suis alle entre autres pour faire modifier un billet d'avion) , celui de mallon a la rochelle te semblera le comble du banal (& c'est pas une question d'exotisme , helas...j'en profite pour insulter swiss airlines & china airlines au passage)
dernier soubressaut tardif de ce w.e. foireux , je viens de recevoir un mail d'une chinoise qui me demande de lui expliquer une blague qu'elle n'a pas comprise ...j'hesite a lui repondre "tant mieux pour toi"; voici le chef d'oeuvre :
"deux bouteilles d'eau gazeuse discutent:-----ça gaze?-----oui, mais je suis un peu ballonné.-----moi, je me sens plutôt à plat."
je ne me connais pourtant pas d'ennemis , qui a bien pu lui mettre ca sous les yeux ? |
| fow, 12.10.2008 à 23:31 | 313945 |
| | | AhAhAhAHAHAHahahahahHAHAhAhahHAHhaha!
Mallon, Mallon, Mallon!
:D |
| chrisB, 12.10.2008 à 20:37 | 313941 |
| | | Pas très malin de se moquer d'une cul de jatte, Effer :o) |
| effer, 12.10.2008 à 17:09 | 313930 |
| | | Les nouveaux problèmes de la modernité...
Heureusement qu'il te reste les jambes pour marcher, courage! |
| Mallon, 12.10.2008 à 11:27 | 313921 |
| | | Cher Mon Journal,
Ca fait un bail dis donc.
Je voulais te faire de mes dernières mésaventures. Déjà, pour te mettre dans le contexte, il faut que tu saches mon journal, que j'étais, depuis jeudi, à La Rochelle.
Oui, ma nouvelle boîte fait les choses en grandes pompes pour la convention cadre. A base de grands blabla un poil soporifiques, de cocktails un poil alcoolisés ("bonjour madame, vous avez quoi sans alcool?" -"Euuh, de l'eau?" - "ah bah de l'eau alors"), de bouffes animées par des danseuses brésiliennes un poil à poil et de soirées un poil enivrées.
Et le clou du spectacle était "l'activité". A chaque convention une activité divertissante est prévue. Et cette année c'était une ballade sur des Catamarans à destination de Fort Boyard (tiiiin tin tin tin tin tin ta ta ta ta ta ta).
Bon sur la ballade rien à dire. Le temps était impec. Juste que je pigeais que dalle à ce que le skiper racontait. Il voulais communiquer, je m'en rendais bien compte mais cela restait insoluble pour moi. Alors je me suis contentée d'apprécier le paysage et de prendre des photos avec mon portable des différentes opérations importantes (hisser la grand voile, virer de bord, hisser le spi).
Et on arrive au noeud du problème mon journal. Nan pas le spi. Il était beau comme tout le spi. D'ailleurs je l'ai bien pris en photo. J'en ai même envoyé à mon C&T pour le faire enrager (hin hin hin que je me disais). Ce qu'il y a c'est qu'en rentrant au port après avoir visionné en vitesse mes jolies photos, j'ai rangé mon mobile dans la poche intérieur de mon K-way (ou tout comme). Et en fait non. ce que je me suis rendue compte, après coup évidemment, c'est que cette poche intérieur n'en était pas une. Ou si mais alors une poche avec option ventilation. Et donc j'ai vu mon portable glisser sur le toit de la cabine, sur le ponton et je n'ai pas eu le temps de le rattraper avant qu'il glisse par le filet... chiotte!
Les poissons du port de La Rochelle peuvent donc s'enorgueillir d'avoir à leur dispo un nouveau portable quasi neuf.
Bon j'avoue que ça m'a un peu gonflé mais sans plus (d'ailleurs je me dis que j'ai mal joué le coup, mon patron ayant assisté à la scène m'aurait peut-être prise en pitié et offert un nouveau si j'avais pleuré). C'est qu'un portable après tout. J'avais déjà pris la précaution de noter tous mes numéros dans un carnet et j'ai toujours l'ancien à la maison. Je n'ai qu'à contacter SFR pour commander une nouvelle carte et hop. Oui je sais je suis candide des fois.
Parce que c'est depuis que je suis rentrée que je galère. Première étape, connexion internet pour faire l'opération depuis mon compte. Et là premier bug, je n'arrive pas à me connecter, il soutient que mon mot de passe n'est pas le bon. Bon, tant pis je vais faire "mot de passe oublié". Et ils m'informent qu'ils me l'envoient par texto... Vont réveiller les poissons ces cons.
J'essaye de passer par d'autres chemins pour me connecter. Pour commander une nouvelle carte apparemment je peux y arriver en donnant mon numéro de tél, mon numéro de compte et le montant de ma dernière facture. La bonne nouvelle c'est que comme j'ai des factures internet, je n'ai plus de papier mais peux les consulter sur mon protable ou mon compte internet.. Grrrr. Donc je prends mon courage à demain pour trouver mon dernier relevé de compte et finis par trouver toutes les infos demandées. Ouéééé!
Et là ils me disent que je ne peux pas commander de nouvelle carte SIM sans avoir bloqué la précédente. Je veux m'exécuter mais là ils me redemandent mon mot de passe. Arrrggg. Comme ça commence à me courir sévère je finis par taper plein de codes et réussi avec un grand succès à bloquer mon compte. Bien bien bien.. J'en suis restée là hier en me disant que j'appellerai aujourd'hui.
Ce matin 2ème round. J'appelle les numéros à ma dispo. Ils me proposent de commander une nouvelle carte et refusent en me disant derechef que le numéro n'a pas été bloqué. Et quand j'essaye de bloquer mon numéro : "suite à un incident technique nous nous voyons dans l'impossibilité de répondre à votre demande....Merci de vous connecter sur internet"" AAAAAARRRRRrGGGGhhHHHhh!
Heureusement que je sais que les poissons ne risquent pas d'exploser mon forfait et que j'ai pas vraiment besoin de bloquer ma ligne en urgence moi.
Demain dernier round, je vais essayer la technique direct live dans une boutique SFR.
Voilà mon journal, je te laisse il faut que je fasse des gateaux là tout de suite. Un, pour le gens qui doivent venir et deux, pour me calmer un peu.
La bise mon journal. |
| effer, 24.06.2008 à 17:09 | 310026 |
| | | Tu es le seul félin de la cantine!
:-) |
| | | | Cher journal,
Une des questions qui hante l'homme moderne concerne la trace qu'il laissera lorsqu'il ne sera plus. J'ai trouve la trace que je laisserai, en tout cas en un endroit bien precis: la cantine de mon client Suedois.
Cher journal, vois-tu, j'eprouve une certaine attirance pour le chocolat. Des lors, lorsque je vis qu'a la cantine, un presentaoir proposait divers produits chocolates en guise de dessert, je me suis permis une indulgence quotidienne. Apres quelques jours, j'ai choisi de prendre des souris en chocolat, plus communement appelees "bouchees"
Tous les jours, j'ajoute donc une souris a mon ordinaire. Mais je me suis dernierement rendu compte que le niveau de la boite a souris ne baissait pas vite. Et pour cause, j'ai acquis la certitude que je suis le seul a en prendre. Sans doute la souris ne fait pas partie des habitudes suedoises, mais alors comment expliquer leur presence ? J'ai verifie la date de peremption, qui est loin d'etre atteinte.
En tout cas, je suis le seul a prendre une souris comme dessert, et mon depart sera certainement remarque a la fin abrupte de consommation de souris.
On est bien peu de choses... je suis l'externe qui mange des souris.
Bises
Thierry |
| | | | Cher journal,
Cela fait un moment que je ne t'avais plus ecrit, mais il y a une chose qui me tracasse depuis 2 semaines.
Mon corps change. Je sais, ce n'est pas grave. Ce n'est pas sale non plus. Mais ca me fait peur quand meme.
Depuis 2 semaines, j'ai entame une nouvelle mission aupres d'un client du pays merveilleux d'Ikea, specialise dans les equipement renaux. D'ailleurs, les bureaus ressemblent a une gigantesque salle d'exposition Ikea. En tant que consultant, on nous a demande de respecter la regle tacite selon laquelle le consutant doit appliquer un code vestimentaire plus strict que les indigenes. Autrement dit, costard cravate, ce qui est tout sauf naturel pour moi. Ceux qui ont eu la chance de me voir lors de mon experience batave pourront temoigner que je suis plutot du genre jean de preference 2 tailles trop grand, t-shirt et basket. Mais je me suis plie a cette regle. Me voici donc arrivant chez le client parfaitement classe: costume italien noir, chemise italienne blanche et cravate noire. la classe, en toute simplicite. Surprise, mes collegues avaient fait l'impasse sur la cravate. Me voila donc le seul a arborer la cravate, que je garderai tout au long de la premiere semaine. Merde, si je l'ai prise, je la mets !
Deuxieme semaine, mon project manager a deja laisse tomber la veste, et je sens confusement que mon senior technical architect est sur le point de faire pareil. Mais le transition support manager que je suis s'accroche a sa cravate et sa veste ! Je crois que j'y prends gout... La classe, le style, l'elegance feutree... Je veux venir au bureau en jean a ma taille (je suis pret a faire des concessions, quand meme) et en t-shirt en converse, mais je fais un blocage. Meeeeeeeerde ! L'habit fait le moine et la fonction cree l'organe... je deviens un vrai consultant... bientot, je risque de me retrouver avec un blackberry ou un iPhone et discuter boulot a toute heures du jours et de la nuit... Aide moi, mon journal... Help !
Thierry |
| | | | Open letter to Asean Labour Ministers
We, migrants from Burma, who currently live and work in Malaysia and Thailand, have recently met and discussed the situation of migrant workers. We work as construction workers, domestic workers, factory workers, fisherfolk, migrant health workers and plantation workers. We, the migrant workers of Asean, have contributed to the building of Asean communities but our voices are rarely heard. Today, on behalf of the millions of migrants from Burma in this region, we ask Asean to listen and act upon our concerns.
We call for an immediate end to corporal punishment, including whipping, and all forms of torture and cruel and degrading treatment. We regularly suffer such inhumane treatment just for migrating for work within the Asean region.
We are particularly concerned that state-sponsored bounty hunters such as RELA (Volunteer People's Corps) in Malaysia and community informers in Thailand (through the Employment Alien Act 2008) divide the communities, incite hatred and violence and bring about other negative consequences. We also fear that such actions will have adverse effects on the security of the region. We call for the immediate abolition of RELA and the repeal of the relevant article in the Employment Alien Act of Thailand.
Our experiences as migrants have clearly shown us that increased border controls and travel restrictions force migrants to rely on brokers, smugglers and traffickers. In order to reach our worksites we have to travel in highly dangerous conditions, as witnessed by our brothers and sisters who suffocated in a container truck in Ranong on April 10. Therefore, we call for Asean to honour our inherent right to freedom of movement.
Migrants within Asean are living and working in sub-standard conditions. For the health, safety and well-being of all Asean communities, we call for national labour standards to be strictly enforced and for those standards to be upgraded to fully comply with international standards.
Asean should also put into place mechanisms for the prompt response to workers' concerns and complaints, especially for high-risk occupations which include construction work, fisherfolk, steel manufacturing and saw mills. In order for us to be able to make such complaints and to improve our working conditions, we call for the fundamental right of association due to all workers.
As a long neglected group of workers, we support the domestic workers' call to be recognised as workers throughout Asean and to receive equal protection and benefits as all workers. Particularly, we call for the immediate provision of one day's paid leave a week for all domestic workers.
Since far too many migrant workers in Asean continue to suffer labour abuses in their workplace, we call for the right and access to timely legal redress for migrant workers. This must also include the right to live and work in the country of destination during legal procedures, for example during labour cases for non-payment of wages, unfair dismissal and breach of agreement.
We wish to remind Asean once more that we, who migrate to work, are people, not commodities. We are not only workers but people with the right to a whole range of services. It is unacceptable for Asean's caring community to deny newborn babies birth certificates, to refuse migrant children education and to exclude migrants from national healthcare systems. Therefore, we urge Asean to immediately implement policies which will redress these discriminatory practices.
Finally, everyone is entitled to national identity, but many Asean peoples' rights to nationality has been denied; we abhor the governments which fail to acknowledge and protect their citizens.
MIGRANT COMMUNITIES
MAP Foundation aaa@mapfoundationcm.org
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| effer, 07.05.2008 à 17:34 | 308359 |
| | | Je n'arrête pas de rire,c'est à se pisser dessus! |
| | | | et celle vous mangez trop de betteraves? |
| Thorn, 07.05.2008 à 16:49 | 308349 |
| | | Y'a pas l'option : "vous buvez trop" ? |
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