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Sujet test pour explosion de compteur en live

Ratatouille, pizza, patates... ]


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Pierre, 03.01.2019 à 22:43371121
Remontée de sujet pour apaiser les craintes glotziennes.

Thierry, 02.11.2011 à 10:05340785
je ne suis pas convaincu par cette théorie. Je suis plus enclin à adhérer à celle de René Goscinny, scientifique, philosophe et érudit français, qui mettait en cause la méchanceté des choses. Heureusement, certaines tranches de pain beurrées sont plus bêtes que méchantes.

effer, 29.10.2011 à 17:42340750
Les lois de l'Univers sont contre nous.

"Si quelque chose peut mal tourner, cela tournera mal." Etablie empiriquement à la fin des années 1940 par un ingénieur de l'US Air Force qui lui donna son nom, la loi de Murphy, ou loi de la guigne maximum, est dotée d'amusantes extensions dont la plus célèbre est sans nul doute la loi de la tartine beurrée : "La tartine tombe du côté du beurre." D'aucuns expliquent instinctivement le phénomène en disant que la couche de matière grasse provoque une dissymétrie du moment d'inertie du toast ou de son aérodynamique. En réalité, dans une étude aussi pleine de science que d'humour britannique, publiée en 1995, dans l'European Journal of Physics, Robert Matthews a montré que le beurre, si déterminant pour le goût, n'était que quantité négligeable dans l'histoire : si la tartine atterrit du mauvais côté, c'est tout simplement, prouve cet article, parce que les lois de la nature sont contre nous. L'examen de la chute de la tartine beurrée met en lumière le caractère profondément maléfique de l'Univers. On s'en doutait, à regarder le journal télévisé, mais une preuve scientifique vaut mieux qu'une supputation.
Robert Matthews passe au crible la dynamique du toast tombant d'une table. Glissement, friction, rotation, tout y passe. La première conclusion est que la tranche de pain (de baguette ou de pain de mie, les deux sont étudiés) n'a en général pas le temps de faire un tour complet. On aurait pu s'arrêter là et passer au corollaire de cette loi, à savoir : "La probabilité pour qu'une tartine tombe du côté beurré est directement proportionnelle au prix du tapis." Mais Robert Matthews s'intéresse à la physique et non à l'économie, et il aime visiblement aller au fond des problèmes.

Comme on peut s'en apercevoir en lisant les formules dont son article est émaillé, l'élément principal qui provoque le drame de la tartine, si l'on met de côté votre maladresse ou le fait que vous n'auriez pas dû vous rincer à la vodka hier soir, est la hauteur de la table. Or, celle-ci est directement déterminée par la taille de l'humain moyen, qui est elle-même le résultat de l'évolution.

La bipédie que nos lointains ancêtres ont acquise il y a quelques millions d'années est un facteur qui limite de notre taille pour des raisons de sécurité : si l'homme marchait à quatre pattes, il ne risquerait pas, même en mesurant plus de 3 mètres, de se briser le crâne à la moindre gamelle. La hauteur de la table dépend donc de la résistance de nos os à la chute, donc de la structure de la matière, de la masse du proton et de l'électron et de la constante de la structure fine qui régit la force électromagnétique assurant la cohérence des atomes. Sont aussi impliquées la vitesse de la lumière (pour le calcul de l'énergie) et les lois de la gravitation. Au final, tous les organismes humains sont destinés à expérimenter à leurs dépens la loi de Murphy appliquée à la tartine, ce en raison des constantes fondamentales de l'Univers fixées lors du Big Bang.

Pour confirmer son étude, Robert Matthews a, en 2001, fait effectuer un immense test en recrutant des écoliers dans tout le Royaume-Uni. Sur plusieurs milliers de chutes de tartines, 62 % de celles-ci ont atterri côté beurré, ce qui est significativement plus que ce que le pur hasard autoriserait. Et il y a une explication pour les 38 % qui ont fini à l'endroit : on avait beurré le mauvais côté.

Pierre Barthélémy est journaliste et auteur du blog Globule et télescope.

effer, 09.01.2010 à 16:48327869
NOTE
DE SERVICE -
> > > De : Sophie CARRIERISTE - Direction
des Ressources Humaines
A : Tous les salariés
Date :
01 / 12
Sujet : Fête de Noël
Chers Tous,
Je
suis heureuse de vous informer que la Fête de Noël de
notre entreprise aura lieu le 23
Décembre, à
partir de midi, dans les salons privés de notre Espace. Il y
aura un bar payant avec tout un choix de boissons !
Nous aurons
aussi un petit groupe musical amateur qui chantera des cantiques,
alors n'hésitez
pas à chanter avec lui. Et ne soyez
pas surpris de voir arriver notre PDG déguisé en Père
Noël !!
Le sapin sera illuminé à partir de
13H00. Les échanges de cadeaux entre les membres du
personnel
pourront se faire à partir de ce moment-là. Cependant,
pour ne gêner personne
financièrement, aucun présent
ne devra dépasser une valeur de 10 Euros.
Joyeux Noël
à vous tous et à vos familles.
Cordialement,
Sophie
>
> >
- NOTE DE SERVICE -
De : Sophie CARRIERISTE-
Direction des Ressources Humaines
A : Tous les salariés
Date
: 02 / 12
Sujet : Fête de Fin d'Année
Chers
Tous,
La note d'hier n'avait bien sûr pas pour but
d'exclure nos employés de confession juive. Nous savons que
Hannoukah est une fête importante qui coïncide souvent
avec Noël, même si cela n'est pas le cas cette année.
La
même optique s'applique à tous ceux de nos employés
qui ne sont ni chrétiens ni juifs. Pour calmer les esprits et
ne vexer personne, toutes nos Fêtes de Noël s'appelleront
désormais Fêtes de Fin d'Année. Nous n'aurons
par conséquent ni sapin ni cantiques, mais d'autres musiques
pour votre plus grand plaisir. Tous contents, maintenant
?
Cordialement,
Sophie
> > >
- NOTE DE SERVICE
-
De : Sophie CARRIERISTE - Direction des Ressources Humaines
A
: Tous les salariés
Date : 03 / 12> > > Sujet :
Fête de Fin d'Année
Je m'adresse à la
personne membre des Alcooliques Anonymes qui souhaitait qu'il y ait
une table pour les non-buveurs et qui n'a pas donné son nom.
Je suis heureuse de pouvoir répondre favorablement à
sa demande, mais si je mets sur la table une pancarte «
Réservé aux Alcooliques Anonymes », vous n'aurez
plus du tout d'anonymat !! Comment puis-je résoudre le
problème ? Une idée, quelqu'un ?
De plus, sachez
qu'on laisse tomber les échanges de cadeaux : Aucune remise
de présents ne
sera autorisée, suite aux préavis
de grève déposé par la CGT et FO qui estiment
que 10 Euros pour un cadeau c'est trop cher, et suite à la
pétition signée par tous les cadres qui estiment que
10 Euros pour un cadeau c'est minable et mesquin.
On va y
arriver,
Sophie.
> > >
- NOTE DE SERVICE -


De
: Sophie CARRIERISTE - Direction des Ressources Humaines
A : Tous
les salariés
Date : 04 / 12
Sujet : Fin d'Année
Quelle
diversité de cultures dans notre entreprise !!
Je ne
savais pas qu'exceptionnellement cette année le Saint Mois du
Ramadan commençait le 20 Décembre, avec son
interdiction formelle de consommer toute boisson ou
nourriture de
toute la journée. Nous pouvons bien sûr comprendre
qu'une réception festive à cette époque de
l'année ne cadre pas avec les croyances et les pratiques de
nos amis salariés musulmans. Devant la Fatwah prononcée
à son encontre par l'Imam de notre ville à leur
demande, notre PDG propose que les repas destinés à
nos salariés musulmans soient congelés jusqu'à
la fin du Ramadan ou gardés au chaud pour qu'ils puissent les
emporter chez eux le soir. Notre PDG certifie en outre qu'ils ne
contiendront pas de porc, même si l'entreprise dirigée
par son frère s'appelle « Tout est bon dans le cochon
».
Par ailleurs, je me suis arrangée pour que les
femmes enceintes aient une table au plus proche des WC et les
abonnés aux Weight Watchers le plus loin du buffet des
desserts. Je confirme aussi que les gays et les lesbiennes pourront
se regrouper et que chaque groupe
aura sa table pour ne pas avoir
à se mélanger avec ou sans play back de Dalida. Oui,
les diabétiques auront des sièges surélevés
et des fruits frais en dessert, sachant que le restaurant ne pourra
confectionner de dessert sans sucre.
Ai-je encore oublié
quelque chose ?
Sophie
> > >
> > > - NOTE
DE SERVICE -
De : Sophie CARRIERISTE - Martyr des Ressources
Humaines
A : A vous tous, salariés de MERDE !!!!!
Date
: 10 / 12
Sujet : SALOPERIE de Fin d'Année
Les
végétariens, maintenant !! Il ne manquait plus que ça
!!!!
J'en ai plus que marre, nous maintenons cette réception
dans notre entreprise, que cela vous plaise ou non. Vous n'aurez
qu'à vous asseoir le plus loin possible du
grill à
viande pour brouter vos salades à la con et têter vos
putains de tomates Bio.
Vous avez pensé à la
douleur des salades et des tomates quand on les coupe ? hein
??
Elles ont des sentiments et sont vivantes, elles aussi. Elles
sont comme moi, elles HUUURLENT !!
Maintenant le premier qui me
demande du pinard sans alcool je le transforme en pompe à
merde et je vous souhaite une fête archi pourrie, bande
d'abrutis congénitaux!!!!
Allez vous faire
foutre,
Sophie
> > >
- NOTE DE SERVICE -
De :
Catherine TAVENIER - Directrice intérimaire des
Ressources
Humaines
A : A tous les employés
Date :
14 / 12
Sujet : Sophie CARRIERISTE et les Fêtes de Fin
d'Année


Je
pense pouvoir parler au nom de tout le monde pour souhaiter un
prompt
rétablissement à Sophie CARRIERISTE, à
qui je continuerai de transmettre vos cartes.
En attendant son
retour, je la remplace et vous annonce que notre PDG a décidé
d'annuler notre Fête de Fin d'Année et d'offrir à
tous la journée du 23 Décembre sans perte de salaire.

_________________
:-)

J-C, 07.10.2009 à 12:24325423
pour le versement de la pension de retraite, je suis d'accord, en revanche, pour les droits de succession ça ne change rien, voir c'est même un gain pour l'état car son capital est plus élevé qu'un vieux retraité qui aura quasi déjà tout bouffé avant de décéder.

Thierry, 07.10.2009 à 12:17325422
mais le fumeur vit moins longtemps, donc le manque à gagner relatif au coût de traitement de ses problèmes de santé est contrebalancé par les économies substancielles réalisées en matière de cotisations de pension, droits de succession, etc.

J-C, 07.10.2009 à 12:02325421
reste plus qu'à calculer combien on dépense pour traiter les maladies liées au tabac.

il est toutefois probable qu'il y ai un décalage dans le temps et que le gain (s'il y en a un) ne soit pas visible tout de suite.

Thierry, 07.10.2009 à 10:17325420
Un bon geste, m'sieur, dame... fumez ! C'est pour le budget de l'état.
Et pour nos amis français, venez acheter du tabac belge. C'est pour combler le trou de la sécu


Le tabac rapporte beaucoup moins à l’Etat

Rédaction en ligne

mercredi 07 octobre 2009, 09:04
En cinq ans, l’Etat a loupé un milliard d’euros de recettes fiscales sur le tabac. Notamment parce que les Belges fument moins. Cette baisse est aussi due à un glissement de la consommation vers un tabac bon marché. Et la manne fiscale liée au tabac devrait continuer à se réduire.
Le tabac rapporte beaucoup moins à l’Etat

En cinq ans, l’Etat a loupé un milliard d’euros de recettes fiscales sur le tabac, rapporte mercredi la Libre Belgique sur base d’une étude du bureau d’audit et de conseil fiscal TCLM, à la demande du cigarettier Philip Morris. L’étude est également relayée par De Tijd.

De 2004 à 2008, le déficit cumulé issu de l’écart entre les recettes provenant des accises sur le tabac et les estimations inscrites au budget de l’Etat atteint 1,064 milliard d’euros. La tendance s’est confirmée durant les cinq premiers mois de 2009, où la perte de recettes pour le gouvernement a atteint 25 millions d’euros.

Si les recettes fiscales issues de la vente de tabac diminuent, c’est notamment parce que les Belges fument moins. Cette baisse est aussi due à un glissement de la consommation vers un tabac bon marché, une tendance qui s’explique par la proportionnalité des taxes qui frappent les cigarettes et autres produits du tabac.

TCLM a calculé que les recettes budgétaires provenant des accises sur le tabac diminueront d’environ 430 millions d’euros au cours des cinq prochaines années.

effer, 06.10.2009 à 16:58325405
Le rédacteur en chef de la Tribune de Genève ne veux pas non plus perdre la manne financière que lui rapporte cette pub.
Pourquoi dit-on que les suisses sont propres? Il ne suffit pas de balayer les trottoirs pour l'être...

ingweil, 06.10.2009 à 14:21325399
"Je me réserve le droit de porter plainte."
Quelle belle formule !

Thierry, 06.10.2009 à 13:08325397
Aaaah, la Suisse... son fromage a raclette, ses banques, son hospitalité...
il ne leur manque qu'un karcher

En Suisse, cette publicité qui dénonce les "racailles" françaises

Une publicité qui ne passe pas. De nombreuses voix se sont élevées après la publication, lundi, d'un encart du parti politique suisse de droite, l'UDC, dans la Tribune de Genève (voir ci-dessous). Dans un appel au vote pour l'élection des représentants au Grand Conseil de Genève du 11 octobre prochain, le parti joue sur les difficiles relations frontalières entre Suisses et Français. "Le CEVA ? Un nouveau moyen de transport pour la racaille d'Annemasse ! Expulsons les criminels étrangers ! Ne leur offrons pas encore un accès à Genève. Votons UDC." En ligne de mire : un projet de liaison entre les réseaux ferroviaires du canton de Genève et de la Haute-Savoie.
Et l'UDC n'en est pas à son premier coup d'essai. En 2007, une affiche sur le Pacs, jugée homophobe, avait choqué. C'est en revanche la première fois que le parti vise aussi directement la France.

Sur son site, le maire d'Annemasse Christian Dupessey dénonce des "propos racistes inacceptables" : "Les Annemassiens sont directement attaqués dans leur honneur et leur vie quotidienne", explique l'édile qui "se réserve le droit de porter plainte pour diffamation et insultes racistes". "C'est ensemble que nous construirons notre région commune. C'est ensemble que nous construirons la colonne vertébrale de cette région qu'est le CEVA. C'est ensemble que nous rejetterons les dérives racistes et xénophobes insupportables dans nos démocraties", lance-t-il.

"La publicité montre le vrai visage de l'UDC"

SOS Racisme est également montée au créneau pour dénoncer une "demi-page de propagande haineuse", une publicité qui divise au sein même du parti. Les cadres du mouvement réunis lundi soir ont exigé la suspension de la parution prévue dans d'autres journaux.

Le quotidien helvétique a également réagi. Dans un éditorial, le rédacteur en chef de la Tribune de Genève s'explique . "Oui, la publicité de l'UDC parue est choquante. Une publicité parfaitement en ligne avec la communication provocatrice du parti agrarien qui en permanence flirte avec les limites du tolérable pour mieux se vendre (...) Devions-nous Tribune de Genève refuser de faire paraître cette annonce?", s'interroge le quotidien. "Clairement non. Nous pourrions invoquer le fait que cette publicité ne contrevient certainement pas au droit, aussi grossière et blessante soit-elle. Ce n'est évidemment pas suffisant. Si nous avons décidé de publier le message de l'UDC dans nos colonnes, c'est pour des raisons et des principes clairs", justifie-t-il. Et d'expliquer : "Il est sain en démocratie de maintenir la plus grande liberté d'expression possible, dans les limites du droit bien entendu. Chaque parti, chaque candidat doit pouvoir se présenter sous son vrai jour. Or, la publicité en question montre le vrai visage de l'UDC, sans fard ni artifice (...) Et ce n'est pas à la presse de censurer les candidats mais bien aux citoyens de les sanctionner en les éliminant dans l'isoloir ce dimanche s'ils ne se reconnaissent pas dans le programme du parti".

ingweil, 25.09.2009 à 14:24325062
Oh non !!!

(pompé ici).

Le réchauffement climatique menace la qualité de la bière

Une étude menée par une équipe de chercheurs de l'institut hydrométéorologique tchèque a trouvé que le changement climatique commence à avoir un effet négatif sur la qualité de la bière. La conclusion de l'étude est sans appel: «même avec le réchauffement modeste que nous avons connu jusqu'ici, la production de houblon en République Tchèque a stagné et la qualité a décliné.»

Certaines implications terribles du réchauffement climatique sont maintenant bien connues: famines, migrations de masse, inondations, hausse du niveau des mers, augmentation des cas de paludisme, vagues de chaleur, extinctions d'espèces animales. Mais dû à un cocktail d'apathie, de déni et d'intransigeance, beaucoup n'ont toujours pas pris conscience des dangers du phénomène. Le blog environnement du Guardian espère que la nouvelle va faire réagir une partie de la population, pour qui la menace de ne plus avoir de bière sera plus réelle que celle de la famine en Afrique.

La production de houblon a déjà été affectée par la hausse progressive des températures au cours des cinq dernières décennies selon les scientifiques, qui prédisent que les récoltes pourraient être réduites de 10% dans les années à venir si la tendance continue. Mais c'est le déclin dans la qualité du houblon de Saaz, qui est utilisé pour produire la fameuse Pilsner tchèque, qui devrait inquiéter le plus les amateurs de bière, selon les auteurs de l'étude.

Une autre étude, néo-zélandaise cette fois, de 2008 mettait en garde contre l'effet d'une hausse des températures sur la production de bière, concluant: «Cela peut signifier deux choses: soit il y aura des pubs sans bière, soit le prix de la bière s'envolera.» «Si cette phrase n'attire pas l'attention sur le problème du réchauffement climatique, franchement, je ne sais pas ce qui le fera» conclut l'article du Guardian.

Thierry, 23.07.2009 à 11:26323049
Je remets dans le contexte: le Pompéi est un bateau pris en otage par les pirates somaliens. L'équipage belge (probablement de la région de Deinze, VVPJ) a été libéré contre versement d'une rançon.
En tout cas, on est sûr où nos impots ne vont pas :o)
Conseil à nos amis les pirates, attaquez les vaisseaux belges :o)


Pompéi : la Belgique a payé une rançon faute de moyens armés
jeudi 23 juillet 2009, 10:01
Les unités spéciales de la police fédérale n’ont pas pu libérer le Pompéi de ses preneurs d’otage, faute de moyens. La Belgique n’a donc eu d’autre choix que de payer une rançon aux ravisseurs.

Selon une note confidentielle qu’ont pu se procurer De Standaard et Het Nieuwsblad, des problèmes d’armement sont mentionnés.

Pour pouvoir libérer les otages, l’équipe d’intervention de la police fédérale aurait dû disposer d’armes de calibre 5.56 mais les unités spéciales ne disposent que d’armes 9mm, dont le pouvoir de pénétration est trop faible.

Ces équipes ne disposent en outre pas de suffisamment de lunettes de vision nocturne. Elles n’en possèdent que quatre, alors qu’il en aurait fallu quarante. Idem pour les gilets de sauvetage : elles n’en ont que 20.

Pour libérer le bateau et son équipage, la Belgique a finalement payé une rançon de 1,5 à 2 millions d’euros.

Au centre de crise du ministère de l’Intérieur, on se dit surpris de la fuite de cette note sans vouloir y réagir. Le député Paul Vanhie (LDD) devrait déposer une question parlementaire à ce sujet.

effer, 10.07.2009 à 16:37322768
Thierry :
Tennis : un joueur suspendu 6 mois pour racisme

vendredi 10.07.2009, 14:38
Le jeune australien, Brydan Klein (19 ans) a été suspendu six mois par la Fédération internationale de tennis (ITF) pour racisme. Klein est en outre condamné à payer une amende de 9.200 euros. Il avait déjà été sanctionné par la fédération australienne. Ancien vainqueur du tournoi junior de l’Open d’Australie (en 2007), Klein (ATP-186) avait tenu des propos racistes envers son adversaire – sud-africain – en qualifications pour le tournoi ATP d’Eastbourne (Angleterre) en juin. Après enquête de l’ITF, Klein a été suspendu. Entre temps, il s’était excusé auprès de Raven Klaasen, qu’il avait traité de « kaffir » (l’équivalent de « nègre », insulte spécifique aux noirs sud-africains).


Pas encore vu ce genre de sanction au football. Peut-être parce que le racisme en est complètement absent.

Il n'y aurait plus beaucoup de matchs et encore moins de spectateurs...

Thierry, 10.07.2009 à 15:11322766
Tennis : un joueur suspendu 6 mois pour racisme

vendredi 10.07.2009, 14:38
Le jeune australien, Brydan Klein (19 ans) a été suspendu six mois par la Fédération internationale de tennis (ITF) pour racisme. Klein est en outre condamné à payer une amende de 9.200 euros. Il avait déjà été sanctionné par la fédération australienne. Ancien vainqueur du tournoi junior de l’Open d’Australie (en 2007), Klein (ATP-186) avait tenu des propos racistes envers son adversaire – sud-africain – en qualifications pour le tournoi ATP d’Eastbourne (Angleterre) en juin. Après enquête de l’ITF, Klein a été suspendu. Entre temps, il s’était excusé auprès de Raven Klaasen, qu’il avait traité de « kaffir » (l’équivalent de « nègre », insulte spécifique aux noirs sud-africains).


Pas encore vu ce genre de sanction au football. Peut-être parce que le racisme en est complètement absent.

effer, 01.01.2009 à 16:33316679
Cela vous sera peut-être utile:
hip

effer, 29.12.2008 à 17:18316602
De la bonne connerie au carrée signée Jean Pierre Petit:
par ici, c'est de la bonne!

lanjingling, 02.11.2008 à 13:08314859
Ca faisait longtemps....

SYDNEY (AFP) - Australian Prime Minister Kevin Rudd came under fire on Sunday for reportedly leaking embarrassing details of a phone call with US President George W. Bush.

During the call to discuss the global financial crisis on October 10, Bush reportedly responded to a suggestion by Rudd for a summit of the G20 group by saying: "What's the G20?"


J'aime bien aussi la critique de l'opposition , les liberaux , donc :

But the leader of the opposition Liberal Party, Malcolm Turnbull, said Sunday that Rudd should apologise for embarrassing Bush by leaking details of the phone call.

The alleged exchange was leaked "in a way that was clearly authoritative, that clearly came from the prime minister's office," Turnbull said.

The briefing was "designed to embarrass the US, and in particular the president, and of course to make Mr Rudd particularly knowledgeable," Turnbull said.


Pour les liberaux australiens , un premier ministre qui sait ce qu'est le G20 est donc un type "particularly knowledgeable". A ce compte , quelqu'un qui sait que les formules chimiques de l'eau & du gaz carbonique sont respectivement H2O & CO2 merite un prix nobel de chimie...Mais heureusement

The alleged exchange, reported by The Weekend Australian to have taken place as Rudd took the call during a dinner party at his official Sydney residence, has been denied by both Washington and Rudd's office.

Je l'espere pour le mongolito de washington , parce que The G20, a grouping of the world's largest industrialised and emerging economies, will meet in Washington on November 15, at Bush's invitation, to discuss the financial crisis.

Ca explique bien des choses : "on va faire la guerre en afghanistan & en irak ! au fait , c'est quoi l'afghanistan ? c'est quoi l'irak? c'est quoi la guerre ? "



Pierre, 02.11.2008 à 9:17314858
Camif, la fin d'un monde enseignant
LE MONDE | 01.11.08 | 13h37 • Mis à jour le 01.11.08 | 20h05
NIORT, ENVOYÉE SPÉCIALE

Dans un car parti à l'aube de Niort et roulant à vive allure, dans la nuit, le froid, la pluie, en direction de Paris, des hommes et des femmes vont parler. Ils ont très peu dormi. Leurs mines sont chiffonnées. Ils en rient sans se plaindre. A quoi bon ? Leur monde s'est écroulé.

Cette semaine qui s'est ouverte par la brutale mise en liquidation de leur Camif tant aimée sera suivie par d'autres, au moins aussi sombres. Tous, ou presque, vont être mis au chômage. Près de 900 emplois sont menacés. Et roulant vers Bercy pour attirer l'attention du gouvernement sur leur situation, vendredi 31 octobre, ils sont avides de partager ce qui fut leur grande histoire. L'aventure de leur vie. Leur travail, leur gagne-pain certes. Mais tellement plus que cela. Une fierté. Un étendard.

Il suffit de les lancer. Ils rivalisent de mots, d'anecdotes, d'images. S'ils pouvaient faire un livre, ils assurent qu'ils le feraient. Pour qu'on n'oublie rien de ce que fut la Camif. Son ambition. Sa différence. "Aujourd'hui se tourne une page importante de l'histoire du mouvement ouvrier", affirme Jacky Bara, délégué départemental de FO-CGT.

Au début, bien sûr, tous le racontent, était Edmond Proust, instituteur valeureux, socialiste et franc-maçon qui, après avoir fondé avant la guerre la MAIF (Mutuelle d'assurance des instituteurs de France) et s'être illustré dans la Résistance, décide de créer une coopérative d'achat dans un double but : alimenter un fonds de solidarité pour les mutualistes ayant des accidents avec de non-assurés (l'assurance, alors, n'était pas obligatoire) et permettre aux instituteurs d'équiper, à prix raisonnables, leur maison.

On est en 1947 et ce sont donc des enseignants qui prennent conjointement les rênes de la MAIF et de la Camif. Leur président, Edmond Proust, est bénévole, comme les administrateurs, également instituteurs ; les premiers bureaux sont installés au rez-de-chaussée de sa maison, le premier entrepôt dans le jardin.

Les valeurs cardinales ? Entraide et solidarité, éthique et défiance à l'égard du capitalisme. Michel Vivier y ajoute volontiers "laïcité". N'a-t-il pas dû produire, pour être embauché à la Camif en 1972, "l'ensemble de ses bulletins scolaires de la maternelle à l'université", prouvant qu'il avait effectué l'intégralité de son parcours au sein de l'école publique ?

Jacky Bara, instituteur marié à une employée de la Camif, éclaire ce lien fondateur entre les instituteurs et la Camif : "C'était comme un package, dit-il. En rentrant à l'école normale, on s'assurait à la MAIF, on adhérait à la MGEN (Mutuelle générale de l'Education nationale), on militait au SNI (Syndicat national des instituteurs) et on s'équipait Camif."

Il suffisait d'acheter une part sociale et le numéro d'adhérent à la MAIF tenait lieu de sésame pour acheter au magasin ou commander par correspondance un produit. A la fin de l'année, si les résultats le permettaient, était restituée une ristourne liée aux achats.

Voilà pour les bases. "Les fondamentaux !", corrige une salariée. Elle n'a pas l'impression que le changement de ses statuts, la multiplication de ses magasins, "les dérives, incohérences, errements d'une hiérarchie aux antipodes de l'esprit Proust", et saisie de "folie des grandeurs", le souffle d'origine ait été perdu. "Nous sommes restés une coopérative, la solidarité est donc un mot essentiel, tant entre salariés qu'avec les sociétaires", dit un vendeur.

"Salaires, vacances, horaires, cadre de vie... La Camif a longtemps été en avance, affirme un technicien. On était à 37 h 45 quand les autres étaient à 39 heures, aujourd'hui c'est 34 heures ; et il fut un temps où le plus haut salaire ne dépassait pas de 4 fois et demi le plus bas !" Aujourd'hui, regrette-t-il, les petits salaires sont bloqués et l'échelle va de 1 à 30 !

On venait à la Camif pour un bien-être et des valeurs, affirme une directrice artistique du catalogue. Le bien-être venait de la cordialité des relations de travail, une sorte de douceur, de camaraderie, "même avec les fournisseurs." Et les valeurs ? "Contrairement à beaucoup de magasins, on n'était pas là pour entuber le client. On le guidait, le conseillait, il pouvait acheter les yeux fermés ; et au moindre souci, nous avions le meilleur des services après-vente. La totale satisfaction du sociétaire nous importait plus que tout."

C'est ce sur quoi insiste Nadine Pelletier, entrée à 20 ans, en 1977, à la Camif, et passionnée - "oui, passionnée !" - par son travail. "Vendeuse à la Camif, c'était un super-métier ! J'ai vendu du textile, puis des jouets, des bijoux dans un rayon joaillerie exceptionnel, de la maroquinerie, du linge de maison, des cadeaux ; et puis des produits de beauté, car la Camif a eu sa propre marque ! J'ai fait des animations par pays, tenu des salons ; et quand nous nous sommes repliés, j'ai vendu du mobilier, après une formation "siège" dans nos laboratoires, un stage "bois" chez les fournisseurs. Fabuleux !" Pourquoi si fabuleux ? "Parce qu'on représentait une maison à part ! Parce qu'il n'était pas question de décevoir les sociétaires !"

Ah, les sociétaires ! Obsession du salarié Camif qui n'arrive toujours pas à dire "clients". Même depuis l'ouverture des magasins au grand public, sur laquelle, disent-ils, il aurait fallu davantage communiquer. "Vous n'imaginez pas leur soutien, leur attachement viscéral à la coopérative !"

Des enseignants, principalement. Consommateurs avertis, exigeants, formidablement fidèles. Ils passaient commande en écrivant : "Ma chère Camif !" Ils payaient souvent cash, refusant des facilités de paiement, sachant que cela arrangeait la trésorerie. "Quand ils ont eu vent de problèmes, et même après que notre président avait prédit en juillet notre mort, il en est qui se sont précipités pour faire des achats pour nous affirmer un soutien. Comme un acte militant."

C'est que la Camif leur servait de comité d'entreprise et de lien social. L'été, sur la route des vacances, nombreux étaient ces enseignants qui, traversant la France en camping-car ou caravane, s'arrêtaient dans l'immense magasin de Chauray, à quelques kilomètres de Niort. Des sanitaires avaient été aménagés sur le parking pour permettre une halte de plusieurs jours.

Petite-fille d'un instituteur du Nord dont l'épouse "achetait tout sur catalogue", à la Camif, Claire Salomon, chef de produit, est toujours bouleversée par cette relation si forte avec la clientèle. "Quand on leur a lancé un appel, à la fin des années 1990, à cause de premières difficultés, ils ont aussi répondu avec des chèques de 10, 100, 1 000 euros. Voilà qui impose respect et rigueur." Même fidélité, souligne-t-elle, de la part de certains fournisseurs qui, confiants dans l'éthique de la Camif, ont suivi, jusqu'au moment ultime, ses engagements et qui risquent de perdre beaucoup. "J'en suis malade !"

Ils le sont tous. Ecoeurés du gâchis et des coups de barre dans tous les sens donnés, ces dernières années, par une direction "qui ne pensait qu'émoluments et carrière" au détriment de l'esprit coopératif. Critiques sur le "mépris" ou le brouillage du message à l'adresse du sociétariat traditionnel sans attirer le grand public. Stupéfaits du cynisme visant à organiser foires et réunions prospectives à quelques heures du dépôt de bilan.

"Sabotage", pensaient certains en voyant s'éloigner dans la nuit le siège de la Camif. Oui, sabotage, reprend Jean-Pierre Proust, petit-fils du fondateur, prêt, avec l'aide de quelques élus locaux, "à tenter de relancer quelque chose", au service du milieu enseignant. Et en revenant "aux grandes valeurs d'Edmond".

Annick Cojean
Article paru dans l'édition du 02.11.08

Pierre, 31.10.2008 à 13:55314810
La firme américaine
LE MONDE | 30.10.08 | 12h50

Oligarchie : régime politique dans lequel la souveraineté appartient à un petit groupe de personnes, à une classe restreinte et privilégiée. Le mot a été remis au goût du jour pour définir le capitalisme de Cosaques qui a fait main basse sur la Russie depuis quelques années. Mais, au fond, les amis de Vladimir Poutine ne se sont-ils pas directement inspirés du modèle américain ?

L'enquête que nous publions aujourd'hui sur Goldman Sachs (pages 18-19) invite à le penser. Elle met en effet en lumière les relations très étroites, presque incestueuses, qui unissent la banque la plus puissante du monde et le pouvoir politique de la première puissance mondiale.

Ainsi, le secrétaire au Trésor n'est autre que l'ancien patron de Goldman Sachs, Henry Paulson. Ses principaux collaborateurs sont, pour la plupart, issus de "GS", à commencer par Neel Kashkari, responsable du gigantesque plan de sauvetage des banques mis en place depuis un mois pour endiguer la crise financière. Et la liste est longue, depuis le président du conseil d'administration de la Fed, la banque centrale américaine, jusqu'à celui de la Banque mondiale.

Certes, ces relations consanguines entre Wall Street et Washington, entre la banque et les cercles du pouvoir, sont aussi anciennes que le capitalisme américain. Certes encore, si les anciens de Goldman Sachs sont si souvent choisis pour occuper des postes névralgiques, c'est tout simplement, plaident-ils, qu'ils sont les meilleurs, moines-soldats de la finance hier, du service public aujourd'hui.

Il n'empêche. Aux Etats-Unis même, et pas seulement chez les concurrents envieux, cette omniprésence des anciens de "GS" suscite l'inquiétude. A juste titre. Comment expliquer autrement que la banque, au coeur de la spéculation folle des dernières années, ait si aisément tiré son épingle du jeu dans la tourmente actuelle ? Comment écarter le soupçon de conflit d'intérêts, dès lors qu'elle est, plus que jamais, juge et partie ? Ajoutons qu'une éventuelle accession de Barack Obama à la Maison Blanche n'y changerait probablement pas grand-chose : les principaux noms cités pour succéder à M. Paulson au Trésor sont, on l'aura compris, ceux de banquiers de Goldman Sachs !

Article paru dans l'édition du 31.10.08

Pierre, 30.10.2008 à 7:48314748
Spéciale dédicace aux buveurs de bière de bulledair:

La pinte qui peut mettre "fin à 300 ans d'histoire"
LE MONDE | 29.10.08 | 14h22
LONDRES CORRESPONDANTE

Depuis quelques jours, les Britanniques sont appelés à se prononcer sur un sujet qui manifestement fait polémique : l'introduction d'une nouvelle mesure de bière, le deux tiers de pinte. Ils ont jusqu'au 1er janvier 2009 pour donner leur avis au Laboratoire national des poids et mesures (National Weights and Measures Laboratory, NWML), l'organisme public qui gère le système de mesure du Royaume hérité de l'empire britannique.

La sacro-sainte pinte - 0,568 litre - a été légalisée en 1698. Pour le Daily Telegraph, ce deux tiers de pinte que veut introduire le NWML marquerait "la fin de 300 ans d'histoire". Ni plus, ni moins. "Ce serait la première fois depuis que Guillaume III, prince d'Orange, était sur le trône (1650-1702) qu'on pourrait boire une dose si inhabituelle", écrit le quotidien dans son édition du 23 octobre. C'est indéniable puisque cette quantité n'a pas droit de vie aujourd'hui, et qu'il faudrait une loi pour le lui donner. Mais c'est exagéré dans la mesure où le législateur britannique s'est montré fort libéral au XXe siècle en autorisant la demi-pinte et le tiers de pinte.

Les pubs ont demandé au NWML de créer cette nouvelle mesure impériale pour les aider, alors qu'ils assistent, impuissants, à une baisse de leur fréquentation qui s'accompagne d'un recul de la consommation. Chaque jour, cinq d'entre eux doivent mettre la clef sous la porte, alors que les Britanniques, de plus en plus casaniers, préfèrent acheter leur bière en supermarchés pour la boire à la maison. "Il ne fait aucun doute que les pubs font face à des difficultés majeures et le moindre détail peut venir en aide", estime la British Beer and Pub Association (BBPA), qui dit représenter 98 % de la bière brassée et plus de la moitié des 58 000 débits de boisson britanniques. La BBPA pense notamment que les femmes pourraient être séduites par le deux tiers de pinte, alors que la clientèle traditionnelle du pub est très masculine.

Un argument qui inquiète les associations qui luttent contre l'alcoolisme. Et soulève leur opposition au projet de la NWML. L'une d'entre elles, Alcohol Concern, juge ainsi que "cela pourrait permettre de mettre sur le marché des bières pour femmes. Nous avons déjà vu les brasseurs tenter de sortir d'un marché exclusivement masculin".

A l'autre extrême, l'association Campaign for Real Ale (Camra) vient de déposer auprès du gouvernement une pétition de plus de 20 000 signatures demandant à ce que les pintes de bière soient remplies à ras bord. "Dans une pinte sur quatre, il manque 5 % de bière", dénonce l'organisme. Un crime de lèse-majesté.


Virginie Malingre
Article paru dans l'édition du 30.10.08

Pierre, 18.10.2008 à 22:10314273
Des milliers d'Autrichiens ont pris part aux obsèques de Jörg Haider
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 18.10.08 | 16h39 • Mis à jour le 18.10.08 | 16h40

Des milliers d'Autrichiens et une grande partie de la classe politique du pays ont pris part, samedi 18 octobre, à Klagenfurt, dans le sud du pays, aux obsèques du chef historique de l'extrême droite autrichienne, Jörg Haider, décédé dans un accident de voiture. Au cours d'une cérémonie retransmise en direct à la télévision publique, le cercueil de l'ancien gouverneur de Carinthie, recouvert d'un tapis de roses rouges, a traversé le centre de la ville, transporté sur un affût de canon tiré par un véhicule militaire, devant une foule recueillie de 25 000 personnes selon la police.

Beaucoup avaient revêtu le costume traditionnel carinthien que l'ancien leader aimait porter. Un service de cars gratuits et de trains supplémentaires avait été mis en place pour permettre à une foule nombreuse de participer à cet événement encadré par cinq cents policiers. La place étant limitée le long du parcours, l'événement était retransmis sur des écrans géants sur plusieurs places de la ville.

"CAPABLE DE SUSCITER L'ENTHOUSIASME COMME LE REJET"

Plusieurs orateurs se sont succédés à côté du cercueil veillé par six soldats, s'adressant à un parterre où la plupart des élites politiques autrichiennes avait pris place. Le président de la république Heinz Fischer, le chancelier social-démocrate Alfred Gusenbauer, le chef du parti social-démocrate Werner Faymann – chargé de former le futur gouvernement à l'issue des dernières législatives –, ses homologues des autres partis à l'exception des écologistes et les présidents de régions étaient venus rendre un dernier hommage à un personnage tout aussi incontournable que controversé.

Parmi les invités étrangers figuraient notamment Said Kadhafi, l'un des fils du dirigeant libyen Mouammar Khadafi, avec lequel Jörg Haider était lié, et des représentants la région italienne voisine du Frioul-Vénétie. "C'était un homme extraordinaire, capable de susciter l'enthousiasme comme le rejet", a déclaré dans son allocution Alfred Gusenbauer, adversaire politique de M. Haider.

En revanche, l'événement n'a pas donné lieu à un rassemblement de néo-nazis, comme craint dans la presse ces derniers jours. De même, les délégations des partis d'extrême droite européens sont restées discrètes. A la fin de la cérémonie officielle, l'hymne national a retenti et la procession s'est dirigée vers la cathédrale de Klagenfurt où un requiem devait être donné. Les obsèques proprement dites devait avoir lieu dans la foulée en famille dans la chapelle de la propriété privée de M. Haider. En signe de deuil, le match de la 13e journée du championnat d'Autriche de football entre le club de Klagenfurt, Austria Carinthie, et le Rapid Vienne prévu ce samedi a été reporté.

effer, 17.10.2008 à 17:33314250
Il n'est pas très malin ce cheikh, depuis des siècles les femmes afgannes sont contraintes à porter la burqua, avec le grillage on ne voit pas leurs yeux, ce qui n'empêchera jamais les hommes à avoir beaucoup plus de fantasmes sur ces femmes trop couvertes que sur une femme en bikini!
;-)

lanjingling, 17.10.2008 à 15:44314245
quel cretin retrograde qui ne sait meme pas profiter de la technique : moi, je leur aurais installe une camera & un ecran a l'interieur du voile integral ; on se demande ce qu'ils foutent de leur argent du petrole (a part se payer des putes juveniles a bangkok : j'en ai vu , de ce genre de touristes saoudiens en thailande)

Thierry, 17.10.2008 à 13:20314233
Les femmes sont diablement aguicheuses. Même le voile intégral, qui ne laisse apparaître que leurs yeux, autorise des incitations à la luxure. Elles savent jouer de la prunelle pour ensorceler les pauvres hommes, garants de leur moralité. Pour mettre un terme à ces débordements, un religieux saoudien, le cheikh Mohammed Al-Habadane, préconise le port d'un nouveau niqab qui ne dévoilerait qu'un seul oeil.
L'oeil droit ou l'oeil gauche ? Faisant preuve de souplesse, le théologien ne se prononce pas sur ce point. A moins d'un décret complémentaire, une fatwa d'application, les créateurs de haute couture de Riyad et de Djeddah devront choisir en conscience. A la limite, même les intéressées pourraient peut-être exprimer une préférence... Le cheikh Al-Habadane est un homme de compromis. Il aurait pu régler radicalement le problème en recommandant un voile vraiment intégral. En adoptant une demi-mesure, il évite aux femmes de recourir à des cannes et des chiens d'aveugle. Espérons tout de même que ces diablesses borgnes sauront rester dans le droit chemin et n'attireront pas le mauvais oeil.
Robert Solé

Pierre, 17.10.2008 à 7:58314216
Pour résorber la fracture linguistique
LE MONDE | 16.10.08 | 17h20 • Mis à jour le 16.10.08 | 17h20

L'homme qui s'exprime (en français), ce mercredi 15 octobre, au Collège de France sur "la répartition des coûts et bénéfices liés à la diffusion massive de l'anglais" est taraudé depuis des années par la question de La Justice linguistique en Europe et dans le monde, titre d'un ouvrage à paraître. Philippe Van Parijs, éminent professeur à l'université de Louvain (Belgique), envisage la question dans sa dimension à la fois philosophique et politique, sans en ignorer les conséquences économiques.

Bref rappel des données du problème : la propagation de l'anglais s'opère à un rythme "sans précédent dans l'histoire linguistique" ; dans la seule Union européenne, plus de 60 % des 15-24 ans indiquent connaître l'anglais " bien ou très bien" ; et tout laisse à penser que la tendance va s'accélérer. La conviction de Philippe Van Parijs : "Aller sans complexe vers la diffusion de l'anglais mais protéger toutes les autres langues avec des mesures coercitives."

S'il ne sert à rien de "résister" à l'anglais, il faut songer à en démocratiser l'accès. Car la fracture linguistique touche de plein fouet les personnes et les groupes les plus défavorisés dans le monde. Une mesure simple consiste à imposer le sous-titrage à la télévision. Ainsi s'explique, assure le professeur, les bons scores des jeunes Estoniens en anglais, loin devant ceux des Lituaniens et Lettons. Simultanément à l'inégalité d'accès entre les individus, c'est aussi l'inégalité entre les langues qui doit être traitée, l'anglais acquérant une sorte de "statut supérieur" problématique : "Comme si toujours les mêmes devaient céder leur place sur le trottoir."

D'où le principe de territorialité linguistique défendu par Philippe Van Parijs, afin que "chaque langue puisse être reine sur son territoire". Ce principe l'amène à défendre des mesures comme l'obligation pour les nouveaux arrivants sur un territoire d'apprendre la langue du pays d'accueil.

Selon l'universitaire, les inégalités engendrées par le déséquilibre linguistique actuel ne sont pas gravées dans le marbre. A long terme, les gagnants pourraient devenir les perdants. L'avantage risque de tourner en faveur "du Chinois de langue maternelle habitant aux Etats-Unis" plutôt que vers l'anglophone de langue maternelle ne possédant aucun autre idiome. Mouvant en ce qui concerne les personnes, l'avantage compétitif se maintiendra pour les pays anglophones. Un plus qui permet d'ores et déjà à ceux-ci d'enregistrer un "gain net de cerveaux" et au Canada de se montrer sélectif à l'entrée sur son territoire, tandis que l'Allemagne ne parvient pas à attirer à elle les informaticiens qu'elle appelle de ses voeux.

Brigitte Perucca
Article paru dans l'édition du 17.10.08

Pierre, 13.10.2008 à 19:47314002
L'acteur Guillaume Depardieu est mort d'une pneumonie
LEMONDE.FR avec AFP | 13.10.08 | 18h45 • Mis à jour le 13.10.08 | 19h04

Guillaume Depardieu, âgé de 37 ans, est mort lundi 13 octobre à l'hôpital de Garches (Hauts-de-Seine) après "avoir contracté un virus qui a provoqué une pneumonie foudroyante", comme l'a indiqué l'agence de son père, Artmedia.

Ci-dessous nous republions un portrait consacré à l'acteur, paru dans l'édition du Monde du 23 mai dernier :

Guillaume Depardieu, comme un fauve

Contacté à Cannes, Guillaume Depardieu a d'abord refusé la rencontre. Avant de se raviser : "C'est qui le mec du Monde qui fait l'interview ?" Réponse de l'attaché de presse : "C'est pas un mec, c'est une fille." "Ah, c'est déjà mieux…" Fracassé de partout, passé par la drogue, par la prison, la prostitution, une jambe en moins depuis qu'il a contracté une maladie nosocomiale, des cicatrices dans tous les sens, qui décorent son grand corps émacié, Guillaume Depardieu a traversé l'enfer et donne l'impression de vouloir y rester. "Je suis affûté pour la guerre", dit-il, pour commencer l'entretien, tout en jetant son grand imperméable noir par terre.

C'est pour ses films qu'on a voulu le rencontrer, pour la nouvelle direction vers le cinéma d'auteur, qu'il a choisie depuis qu'on l'a vu chez Jacques Rivette, dans Ne touchez pas la hache. Pour la nouvelle puissance qu'il dégage à l'écran aussi. Avant sa maladie, et malgré une filmographie jusque-là sans grand relief, on avait repéré qu'il prenait de l'envergure... "Ils disent tous ça", coupe-t-il, agacé... Dans Pola X, de Leos Carax, mais aussi dans un film plus insignifiant, comme Le Pharmacien de garde, de Jean Veber, auquel il apportait une intrigante densité.

A Cannes, cette année, on l'a d'abord vu brûler l'écran chez Bertrand Bonello, dans De la guerre présenté le 17 mai à la Quinzaine des réalisateurs. Il y joue le rôle secondaire mais captivant d'un passeur, soldat recruteur d'une communauté hédoniste et guerrière. Pierre Schoeller, quant à lui, lui a offert le premier rôle de Versailles – projeté le 19 mai dans la section Un certain regard –, celui d'un vagabond magnifique installé dans les bois qui recueille malgré lui l'enfant d'une SDF et devient son père de substitution.

"Guillaume, je n'aurais pas pu faire ce film sans toi", a déclaré Pierre Schoeller en présentant son film au public lundi soir. Et pour cause. Cet ermite moderne qu'il interprète et qui déclare "Je serai grand et rugueux, comme il sied à un guerrier" lui ressemble de manière troublante. Sauvage et fêlé, agressif et tendre, il fait écho au vécu et à la personnalité complexe, dérangeante mais extrêmement touchante, de son interprète. "Guillaume Depardieu est le personnage ; on n'a même pas eu besoin de le maquiller", confirme David Thion, producteur au sein de Pelléas, la société qui a produit ce film ainsi que les comédies de Pierre Salvadori, dans lesquelles Depardieu fils s'est fait un prénom.

A chaque question, la réponse fuse, courte, acérée, parfois cryptée, parfois grossière, parfois contradictoire avec la précédente. Guillaume Depardieu observe le moindre de vos gestes, vous fixe intensément dans le fond des yeux, comme s'il voulait saisir une vérité qui y serait enfouie. Pour comprendre ses réponses, il faut parfois insister. Il faut admettre aussi qu'on ne comprendra pas tout.

Pourquoi avoir accepté ce rôle, chez Bertrand Bonello ? "Parce que dans le titre, il y a le mot "guerre". Et parce que Asia Argento", l'actrice italienne qui dans le film joue le rôle du leader d'une secte. Bonello a longtemps cherché un acteur plus vieux, jusqu'à ce que la prestation de Guillaume Depardieu dans Ne touchez pas la hache le convainque que c'est lui qui était fait pour le rôle. Aujourd'hui, il le compare à Jean-Pierre Léaud, ce qui n'est pas un mince compliment. "Guillaume, c'est un bloc émotionnel pur qui rentre dans le cadre. Il ne fait pas les choses à la légère. Je l'ai vu pleurer en disant : "J'ai raté le plan." Seulement si les gens ne sont pas capables de lui faire face, il peut sans doute broyer."

Sur la plage, Depardieu fils agresse quiconque entrave sa tranquillité. Une équipe de télé déplace son manteau : il se lève comme un fauve, attrape le responsable, et exige, en lui parlant comme à un chien, qu'il le remette à sa place tout de suite. Un journaliste de Star Mag interrompt l'entretien pour lui demander s'il accepterait de suivre avec lui un match de foot de Ligue 1 à la télévision. Il le mouche avant même de comprendre la proposition, puis se radoucit, mais le jeune homme a déjà disparu en s'excusant. Remords : "Merde, j'ai été malpoli avec lui ! Il était gentil... Merde, merde, merde !"

Guillaume Depardieu dit recevoir beaucoup de propositions de rôle. Il aurait refusé de jouer Rimbaud, dans un film qui, selon lui, ne se fera jamais : "Qui d'autre que moi peut jouer Rimbaud ?" Qu'est-ce qui le conduit à accepter ? "Le féminin. Féminin… pluriel." Autrement dit, les femmes. Car cela implique "un truc à tenter, une aventure". Si l'on évoque une actrice en particulier, il oscille entre "Celle-là je l'ai baisée" et des déclarations fleur bleue comme : "Dans Ne touchez pas la hache, j'étais censé être amoureux de Jeanne Balibar, et sur le tournage, je le suis devenu."

Et puis il y a sa mère, Elisabeth Depardieu, actrice et présidente de l'association Emergence qui a soutenu le film Versailles, et avec qui les rapports semblent pour le moins ambivalents. Elle est la cause de sa présence dans le film, dit-il. Pourquoi ? "Elle ne voulait pas que je le fasse." On n'en saura pas plus. Du côté du père, Gérard, avec qui les rapports ont longtemps été tempétueux, la doctrine du jour tient en trois mots : "Papa je t'aime."

Sans doute n'est-il pas aisé, à travers ce florilège de provocations théâtrales, de saisir ce que le personnage dégage d'émouvant. Cela passe par sa gestuelle, par la manière qu'il a de parier sur son interlocuteur, par la douceur avec laquelle il s'adresse à sa petite amie aussi, une jeune machiniste rencontrée sur le tournage de De la guerre qui a assisté à tout l'entretien. Est-elle là pour veiller sur lui ? "C'est plutôt moi qui veille sur elle, répond l'intéressé. Disons qu'on s'autoveille."

Plutôt humble, il chante les louanges de ceux qu'il admire. Mathieu Amalric, Maurice Pialat, Clint Eastwood, Billy Wilder, Leos Carax, Jean Dujardin qui le fait "rire, et donc exister", ou encore Jacques Rivette : "Grâce à lui, j'ai commencé à croire au cinéma, à la lumière, au plan-séquence, au travelling." Guillaume Depardieu a manqué d'embrasser une carrière de pianiste. Il a écrit des chansons pour Barbara. Actuellement, il prépare un album.

Au cinéma, on devrait le voir bientôt chez Jacques Nolot, dans le rôle d'un voleur, et peut être derrière la caméra, pour un film qu'il ferait "entièrement avec des femmes". Crânement, il annonce aussi qu'il va se présenter aux élections de 2012.

"C'est un immense comédien, dit de lui David Thion. Et quelqu'un d'adorable. Une personnalité fragile et complexe, en souffrance. Un véritable artiste." Au dos de son tee-shirt rouge est écrit LATENDRESSE. C'est le nom d'un joueur de hockey canadien. Guillaume de son prénom.

Isabelle Regnier

lanjingling, 24.09.2008 à 13:38313069
Pierre :


Les Français consomment trop de psychotropes. Somnifères, anxiolytiques, antidépresseurs, dans ce domaine, ils sont les champions d'Europe.
s'ils venaient plus sur bubulle , ils en auraient moins besoin

Pierre, 24.09.2008 à 7:46313051
Le mal-être surmédicalisé
LE MONDE | 09.09.08 | 13h55 • Mis à jour le 09.09.08 | 15h51

Les Français consomment trop de psychotropes. Somnifères, anxiolytiques, antidépresseurs, dans ce domaine, ils sont les champions d'Europe. A l'origine de plus de 80 % des prescriptions, les médecins généralistes sont souvent mis en cause. Une enquête lancée par le département universitaire de médecine générale de la faculté de Rouen, et qui sera présentée mercredi 10 septembre à Paris lors du Congrès international d'épidémiologie, apporte un éclairage instructif sur les "obstacles perçus par les médecins généralistes dans la prise en charge des patients dépressifs".

Stress au travail, problèmes familiaux, troubles du sommeil, fatigue répétée, anxiété, la souffrance psychique et sociale, le "ça va pas en ce moment docteur" sont devenus le pain quotidien des généralistes. Réalisée par questionnaire auprès de 2 000 médecins dans quatre régions du Nord-Ouest (Basse-Normandie, Haute-Normandie, Picardie, Nord-Pas-de-Calais), l'enquête révèle que seulement 28 % des généralistes connaissent l'existence des guides de pratique clinique de la dépression, et qu'à peine un praticien sur cinq a effectué un stage de psychiatrie au cours de sa formation initiale.

Pour soigner leurs patients, 47 % des médecins disent se heurter à "l'insuffisance et aux difficultés d'accès des services spécialisés". Lorsqu'ils ont besoin de l'avis d'un psychiatre pour instaurer un traitement ou évaluer le risque (en particulier suicidaire) et la gravité d'un trouble psychique, plus de la moitié des généralistes peinent à obtenir un rendez-vous rapide et un retour d'information du spécialiste.

Pas étonnant, dans ces conditions, que le médicament soit la principale approche thérapeutique (94,8 % des médecins interrogés déclarent y avoir recours "souvent" ou "toujours"), suivie, loin derrière, par les thérapies comportementales et cognitives (44,3 %), les psychothérapies conventionnelles (35,7 %) ou les groupes d'entraide (12,6 %).

"Le recours aux psychothérapies comportementales et cognitives est plus souvent cité par les femmes médecins et par les praticiens ayant eu une formation diplômante ou ayant suivi une formation continue sur la dépression", précise l'étude. "La qualité de la prise en charge du patient dépressif passe par une formation adaptée et par l'amélioration des circuits de soins", insistent les chercheurs. Quant à la prééminence d'une demande de collaboration avec le psychiatre plutôt qu'avec un psychologue, "elle peut s'expliquer par son absence de prise en charge financière par l'assurance maladie", rappelle l'étude.

"PASSER DE L'INCANTATOIRE À L'OPÉRATIONNEL"

Voilà plus de dix ans que la surconsommation de psychotropes est pointée dans différents rapports officiels. Fin août, ce constat a une nouvelle fois fait la "une" des médias. Les chiffres – un Français sur quatre a consommé un psychotrope dans les douze derniers mois – et l'état des lieux – trop de prescriptions se révèlent inadéquates et coûtent une fortune à l'Assurance maladie – sont toujours les mêmes, mais cette fois quinze médecins, dont treize psychiatres, ont signé un appel "contre l'abus d'antidépresseurs".

Lancé dans les colonnes de Psychologies magazine, qui "s'engage" pour la première fois dans un débat de santé publique, relayé à la "une" du Journal du dimanche (deux titres du groupe Lagardère), cet appel a recueilli 491 signatures, parmi lesquelles on trouve des psychologues, des psychothérapeutes, mais quasiment pas de médecins généralistes. Le texte de l'appel dénonce une "surmédicalisation du mal-être" et souligne que des "alternatives non médicamenteuses aussi efficaces existent". "Nous sommes face à une sous-estimation et à un manque d'information sur les risques liés à ces produits", considère le psychiatre William Lowenstein, signataire de l'appel.

"Il serait temps de passer de l'incantatoire à l'opérationnel", réplique le docteur Alain Mercier, généraliste et maître de conférences associé à la faculté de médecine de Rouen, initiateur de l'enquête par questionnaire. Oui, ses confrères ont "une réponse extrêmement médicamenteuse" aux plaintes psychiques de leurs patients, mais "on a tort de les stigmatiser". "Pour que le problème soit aussi répandu et aussi important, c'est qu'il concerne tout le monde : médecins, patients, industrie pharmaceutique, pouvoirs publics, système de soins."

Entre des généralistes qui n'ont ni le temps ni la formation suffisante pour proposer autre chose que du Lexomil ou du Prozac, des patients pour lesquels le médicament s'avère la solution la plus économique financièrement et moralement, une industrie pharmaceutique qui ne relâche pas sa pression marketing, des psychiatres très mal répartis géographiquement et des pouvoirs publics qui n'entendent pas ouvrir le dossier du remboursement des thérapies non médicamenteuses, la consommation de psychotropes a encore de beaux jours devant elle.

"Les chiffres montrent que le psychotrope a cessé d'être un médicament pour devenir un produit à traiter les malheurs de la société", expliquait le professeur de psychiatrie Edouard Zarifian (décédé le 20 février 2007), auteur en 1996 du premier rapport pointant les dérives de la consommation de ces produits. Rien n'a changé.

Sandrine Blanchard

Thierry, 03.09.2008 à 10:53312076
euuuuuuh... visionnaire ? ultra-liberal mechant ? fou ? effet d'annonce ?

Kadhafi supprime les administrations pour lutter contre la corruption en Libye
LE MONDE | 02.09.08 | 14h52 • Mis à jour le 02.09.08 | 14h52

Pour lutter contre la corruption qui empêche ses concitoyens de bénéficier de l'envolée des revenus pétroliers, le colonel Mouammar Kadhafi a trouvé le remède : supprimer les administrations. "Tant que l'argent est géré par une institution gouvernementale, il y a du vol et de la corruption, a-t-il lancé lors d'un discours télévisé de cent minutes, prononcé dans la nuit du dimanche 31 août au lundi 1er septembre, à Benghazi, à 1 000 km à l'est de Tripoli. La solution est de mettre fin à l'administration qui dépensait l'argent et de donner directement l'argent aux gens pour gérer leurs affaires eux-mêmes".

Cette déclaration tonitruante a été prononcée à l'occasion du 39e anniversaire de sa prise du pouvoir, entre défilé militaire, feux d'artifice et poèmes de louange. Silvio Berlusconi, chef du gouvernement italien qui venait de signer un accord réglant "définitivement" le contentieux colonial, et le président bolivien, Evo Morales, comptaient parmi les invités.

Le "Guide" de la révolution libyenne a annoncé que la société libyenne allait "se reformuler elle-même dans un sens nouveau, libre et démocratique". "Vous accusez à chaque fois les comités populaires (ministères) de corruption et de mauvaise gestion. (...) Donc, que chacun ait sa part (des revenus du pétrole) dans sa poche et qu'il se débrouille", a-t-il ajouté devant le congrès général du peuple (parlement).

Bien sûr, la suppression des ministères (sauf ceux des affaires étrangères, de la défense, de la sécurité et de la justice) va provoquer du "chaos", a admis le colonel Kadhafi tout en appelant le peuple à "se tenir prêt" à recevoir l'argent. "L'argent que nous mettons dans le budget de l'éducation, je dis laissons les Libyens le prendre, a-t-il encore indiqué. Mettez-le dans vos poches et éduquez vos enfants comme vous voulez, prenez-en la responsabilité !".

Le fléau visé est connu : la Libye, troisième pays producteur de pétrole d'Afrique, est classée 131e sur 179 dans le classement de perception de la corruption de Transparency international. Des projets de développement sont entravés par les détournements de fonds publics. Mais personne ne sait comment, en l'absence de tout cadre juridique, pourrait se mettre en place la "démocratie directe" prônée par le "Guide". En mars, Mouammar Kadhafi avait déjà appelé à la suppression des ministères corrompus. Mais aucun changement n'a suivi.

Le ton "libéral" du discours de Benghazi semble au moins trancher le débat entre les conservateurs du régime et les partisans de son ouverture, conduits par Seif Al-Islam Kadhafi, l'un des fils du "Guide", en faveur de ce dernier.

Homme clé du rapprochement avec l'Occident, Seif Al-Islam Kadhafi a négocié le règlement financier des contentieux liés aux attentats des années 80 ainsi qu'à l'affaire des infirmières bulgares. Considéré comme un dauphin possible, il a cependant annoncé, à la fin août, son retrait de la vie politique en appelant à la constitution d'une société civile "forte".

Quelques jours plus tard, dans un documentaire diffusé par la BBC, le même fils a affirmé que la Libye n'avait reconnu sa responsabilité dans l'attentat de Lockerbie (1988) que pour obtenir la levée des sanctions internationales.

Lundi, à Benghazi, son père a précisé que son pays ne cherchait pas l'amitié des Etats-unis. "Tout ce que nous voulons, c'est qu'ils nous laissent tranquilles", a-t-il déclaré. Dans quelques jours, le colonel Kadhafi doit sceller solennellement sa réconciliation avec les Occidentaux en recevant en Libye la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice.
Philippe Bernard

NDZ, 28.08.2008 à 11:13311804
Quand le Fouquet's paye son canon, c'est le préfet qui est marron (proverbe tibétain)

Petit récit des aventures ubuesques engendrées par la politique imbécile du ministre de la rafle et du drapeau.

Depuis que, début juillet, le RESF a fait paraître dans Le Monde une publicité affirmant «Présidence de l’Union européenne, présidence des expulsions», nous promenons sur les lieux touristiques de la capitale une banderole de 20 mètres de long portant le même message. Notre-Dame, la Fontaine St-Michel, le Palais de Justice, Châtelet, l’Opéra, la place Vendôme, Beaubourg, Paris-Plage, La Villette, le Sacré-Cœur ont ainsi été visités. Et puis parce que cela s’imposait pour conclure la saison, lundi 25 août, les Champs-Elysées.

On était donc une vingtaine, au haut des Champs. La banderole se déploie. On traverse l’avenue, dans un sens, puis cinquante mètre plus bas, dans l’autre. Les touristes interrogent, prennent les tracts et pour beaucoup nous encouragent.

Halte devant Paris Store et Quick-burger occupés depuis 98 jours par leurs employés sans papiers, puis un peu plus bas, devant le Fouquet’s. Deux symboles en cent mètres. Celui des travailleurs sans papiers, surexploités des années durant et qui, aujourd’hui, relèvent la tête et exigent que leur utilité sociale soit reconnue, que leurs droits de travailleurs soient respectés et que des papiers leur soient délivrés. Et, sur le trottoir d’en face, la brasserie de luxe où l’ami des milliardaires et des dictateurs a choisi d’entamer son quinquennat.

Impossible en 2008, en France, de laisser souiller par des manifestations impures les lieux où se déroula la sainte cène selon Sarkozy : à peine la banderole impie se déployait-elle à la terrasse du Fouquet’s que débarquaient de deux fourgons et de plusieurs voitures, toutes sirènes hurlant, une trentaine ou une quarantaine de policiers de tout poil, des petits, des grands, des gros et des maigres, des moustachus, des en civil et des conditionnés, tout un petit monde sous le commandement d’un chef qui se croyant peut-être encore le 14 juillet devant le dictateur El Assad, fait son show : ordres hurlés, grands gestes des bras, pantins qui tournent à droite, à gauche, s’alignent, font demi-tour. C’est guignol à la parade, les spectateurs sont navrés : il faut vraiment que la police n’ait rien à faire pour gaspiller ainsi ses moyens.

Discussions, palabres, échanges grésillants avec la préfecture de police, on obtient 10 minutes pour se concerter et décider ce qu’on fait. Prise de parole à l’adresse des clients de la terrasse du Fouquet’s et des passants et la banderole redémarre, escortée de sa chenille policière manœuvrée par son dresseur hurlant et gesticulant. Une vingtaine de mètres plus loin, nouvel arrêt, nouvelles palabres. La police nous propose un deal : on plie la banderole et on se disperse, ou ils nous embarquent. On réfléchit, on hésite, on discute, on se concerte, faisant soviet devant Fouquet’s. La tendance conciliatrice l’emporte : on s’en va. Mais à peine la banderole est-elle pliée qu’une douzaine de flics se jettent sur nous et après une vraie bousculade, l’arrachent. Police 1, RESF 0.

Hurlements du chef, accompagnés de gestes obscènes : nous nous retrouvons au centre du cercle des poètes policiers disparus que le chef appelle «la bulle». Pas question de sortir. Discussions, palabres : les chefs policiers proposent que nous nous dispersions par groupes de deux ou trois, la banderole étant restituée aux derniers qui partiront… Mais, quand nous ne sommes plus que quatre, changement de tableau : l’officier, un peu gêné, annonce que la banderole ne sera pas restituée. L’exact opposé de ce qu’il assurait trois minutes auparavant. Police parjure 2 RESF 0.

Furieux mais maître de lui, un militant lui balance, droit dans les yeux : «Monsieur, vous êtes un enfoiré». L’officier blêmit, on craint que ça tourne très mal. Il encaisse puis explique que l’enfoiré est celui qui a pris la décision de trahir la parole donnée, celui qui grésille dans le talkie et son supérieur, le Préfet de police. On est d’accord avec lui. Quelques instants plus tard, nous surprenons un officier des RG qui râle très fort au téléphone : «Ce n’est pas ce qui avait été dit, vous nous faites passer pour quoi ?» Ainsi, l’opinion est alors unanime : le préfet de police est un enfoiré ou, en termes plus choisis, un félon.
Affaire révélatrice à bien des égards : le Fouquet’s sanctuarisé pour avoir été le théâtre du sacre de Sarkozy, utilisation (gaspillage !) des forces de police pour entraver la liberté d’expression et de manifestation et, pour finir mensonges médiocres qui déshonorent les policiers et ceux qui les commandent.

L’histoire n’est pourtant pas finie. Alors qu’en partant un petit groupe repasse devant le Fouquet’s, un homme en sort, les accoste. Il est avocat et saoudien, défenseur des droits de l’homme. Il a été impressionné par notre manifestation et, en gage d’amitié et d’estime, il nous invite à prendre un verre… au Fouquet’s, et pas à la terrasse mais dans la cour intérieure, véritable petit havre où tout est beauté, luxe, calme et volupté. Est-il besoin de préciser que la tenue du manifestant RESF moyen détonne dans le cadre… On trinque donc, «aux droits de l’homme partout dans le monde».

Peu avant l’intervention des policiers, les vigiles du Fouquet’s étaient eux aussi sortis. L’un d’eux, robuste gaillard à la tête rasé m’interpelle «Vous étiez mon prof à Châtenay-Malabry». Je l’engueule amicalement de s’être mis en situation de ne pas tolérer une manifestation qu’il devrait chaleureusement approuver s’il avait parfaitement suivi mes cours. Une fois dans la place, je demande à le voir au jeune homme qui fait le service. Un quart d’heure après arrive le responsable de la sécurité qui explique que «Bruno a malheureusement fini son service» mais que, pour nous remercier de n’être pas resté trop longtemps, la direction du Fouquet’s nous invite. Police 2, RESF 1. Notre hôte saoudien, président d’une association de juristes luttant pour les droits de l’Homme, double l' invitation. Remettez-nous ça la patronne au Fouquet’s.

Quand nous quittons l’établissement, un peu pompettes, les policiers sont toujours en faction dans leur car. Nous allons les voir pour leur raconter notre soirée pendant qu’ils tournaient dans le Désert des Tartares un soir d’été. Leurs mimiques disent qu’ils partagent notre opinion sur certaines des conneries qu’on leur fait faire. Police 2, RESF 2.

Coup de téléphone à la préfecture de police hier matin : «Si on vous a promis que la banderole ne serait pas confisquée, elle vous sera restituée» et, de fait, l'après-midi un fonctionnaire de police se rendait au domicile d’une militante RESF pour lui restituer l’objet, sans l’avoir toutefois repassé. Police 2, RESF 3. Reste à savoir ce que dira la police du préfet de police…

Pierre, 25.07.2008 à 8:25310854
Radovan Karadzic, fourrier d'un sanglant ultranationalisme serbe
LE MONDE | 22.07.08 | 12h07 • Mis à jour le 23.07.08 | 10h11

De tous les jeux, c'est le poker que Radovan Karadzic, également passionné d'échecs et adepte des tapis verts, a longtemps préféré. Car cet homme est avant tout un maître du bluff, qui défia le monde depuis son fief montagnard de Pale, son village-présidence surplombant Sarajevo. Pendant la guerre de Bosnie-Herzégovine (1992-1995), le "président" de la "République serbe", crinière grisonnante toujours en bataille, jouait au poker jusqu'au bout de la nuit, dans son chalet, avec ses ministres et conseillers, en vidant des bouteilles d'alcool de prune.

En littérature, sa préférence va à la poésie épique, populaire et serbe : trois adjectifs que Karadzic aurait aimé voir entrer dans l'Histoire accolés à son nom. Avant la guerre, à Sarajevo, l'homme tente l'aventure artistique, mais l'élite intellectuelle de la capitale bosniaque ricane. Ce n'est qu'avec la guerre que ses écrits trouvent des lecteurs, qui cherchent à cerner la personnalité de l'homme qui, sous la direction du maître de la Serbie, Slobodan Milosevic, et en compagnie du général Ratko Mladic, assiège Sarajevo, détruit la Bosnie et entraîne le peuple serbe dans une spirale meurtrière. Les vers ne manquent pas d'intérêt : "Je suis né pour vivre sans tombeau/ce corps humain ne mourra jamais/il n'est pas né seulement pour sentir les fleurs/mais aussi pour incendier, tuer et réduire en poussière…"

Né le 19 juin 1945 dans un village du Monténégro, Radovan Karadzic grandit dans la haine de la Yougoslavie. Son père, "tchetnik" (royaliste et nationaliste serbe) durant la Seconde guerre mondiale, a été blessé puis emprisonné par les "partisans" de Tito, et sa famille, pauvre et nationaliste, n'a jamais accepté la Fédération yougoslave multi-ethnique, ni le communisme.

Exilé à Sarajevo, étudiant puis psychiatre, Radovan Karadzic s'engouffre dans la brèche du nationalisme serbe dans les années 1980. Après le congrès fondateur du Parti démocratique serbe (SDS), il proclame que "les Serbes sont une race de guerriers". Lorsque la Yougoslavie éclate et que la Bosnie-Herzégovine se lance, après la Slovénie et la Croatie, sur la voie de l'indépendance, devenu parlementaire, il prévient : "Si les Musulmans ne font pas attention, ils pourraient leur arriver de disparaître."

Les Sarajéviens qui suivent son intervention à la télévision sont interloqués. Qui est ce fou qui parle de séparer les populations, et d'extermination ?

PENDANT QUE LES CANONS CRACHENT LE FEU, IL RÉCITE UN POÈME

Une nouvelle fois, Karadzic se voit opposer des ricanements. Mais bientôt, la guerre est là. Les snipers de Radovan Karadzic tirent sur les Sarajéviens, le 6 avril 1992, depuis l'hôtel Holiday Inn, lors d'une manifestation d'inspiration "yougoslave" qui réunit les trois communautés, unies pour refuser la guerre. Karadzic rejoint alors Pale. Le "président" autoproclamé obéit fidèlement à Belgrade.

Avec le général Mladic, suivant les ordres de Milosevic, recevant armes et munitions, aidés par les forces militaires et paramilitaires de Serbie, ils assiègent Sarajevo et vident 70 % de la Bosnie de sa population musulmane et croate. "Même 100 000 morts ne seraient pas de trop si le résultat est l'avènement de la Grande Serbie", martèle Karadzic. Leurs hommes passent de ville en ville. Terreur, assassinats, viols, la Bosnie sombre en enfer.

Parfois, le "commandant suprême" bosno-serbe vient sur les collines qui surplombent Sarajevo et, pendant que les canons des artilleurs crachent le feu, il récite un poème. Mais Karadzic préfère souvent rester dans son chalet de Pale, le Panorama, où il se saoule et promet de "déclencher une troisième guerre mondiale" si quiconque se mêle du conflit yougoslave. Il affirme être "le dernier rempart contre les expansionnismes islamique et germanique en Europe".

Lorsque le président serbe, Slobodan Milosevic, lui ordonne d'accepter un plan de paix international, en 1994, Radovan Karadzic refuse, et humilie son maître. Encouragé par le président yougoslave, Dobrica Cosic, écrivain qui avait allumé la mèche du nationalisme serbe dans les années 1980 en inspirant un Mémorandum de l'Académie des sciences et des arts de Belgrade, Karadzic se voit en futur dirigeant de la "Grande Serbie". Milosevic, trahi, organise la destitution de Cosic à Belgrade et, s'il continue d'approvisionner l'armée de Mladic, rompt politiquement avec Karadzic.

Isolé, sous la menace d'un coup d'Etat militaire d'un général Mladic resté aux ordres de Belgrade, Radovan Karadzic dirige ce qui devient un royaume d'opérette. Il est entouré d'un "président du Parlement", Momcilo Krajisnik, avec lequel il pille l'économie et dirige les trafics; d'une "vice-présidente", Biljana Plavsic, une professeur de biologie qui explique que les Musulmans bosniaques doivent être punis de mort pour s'être "attaqués à la substance biologique serbe" et que "quand bien même 6 millions de Serbes devaient périr, il en resterait 6 millions pour jouir des fruits de leur lutte"; d'un "vice-président", Nikola Koljevic, un professeur de littérature anglaise alcoolique qui trouve dans Shakespeare des justifications à tous les épisodes de la guerre et qui, cessant subitement, un soir, d'y croire, se suicide; d'une horde d'illuminés, comme les idéologues Miroslav Toholj et Todor Dutina, qui prônent l'extermination de tous les non-Serbes d'ex-Yougoslavie et, lorsqu'ils sont d'humeur enjouée, une troisième guerre mondiale afin d'effacer de la surface de la terre, selon les jours, les catholiques, les musulmans, les Allemands, les Turcs, les Américains…

UNE ICÔNE POUR LES PLUS FAROUCHES NATIONALISTES SERBES

Karadzic soutient encore Mladic dès qu'il s'agit de défier l'Occident, comme en 1995, lorsque le général prend en otages des centaines de casques bleus de l'ONU ou lorsqu'il dirige les tueries de Srebrenica. L'homme de Pale, déjà inculpé de génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) de La Haye, pour les campagnes de "purification ethnique" et le siège de Sarajevo, est de nouveau inculpé pour ce carnage.

L'intervention militaire et diplomatique occidentale, décidée en accord avec un Milosevic qui lâche définitivement Pale et les Serbes de Bosnie, et la conclusion d'accord de Dayton, en novembre 1995, signent le crépuscule de Karadzic.

Il s'enterre alors à Pale, jongle avec ses premiers ministres. Sachant qu'il ne pourra plus conquérir ni diviser Sarajevo, il songe à construire une nouvelle ville à côté de l'existante, sa "Sarajevo serbe". Il se sait épié, mais demeure persuadé que les armées de l'OTAN n'oseront pas s'attaquer à lui. Mais même Pale le hait. Contrairement à Mladic, devenu un héros de légende pour les nationalistes serbes, lui est accusé d'avoir volé l'argent d'un peuple qui sombre dans la misère.

Radovan Karadzic quitte finalement sa maison de Pale une nuit de 1997 pour ne plus y revenir. Il entame une cavale restée mystérieuse entre Bosnie, Monténégro et Serbie, financée par ses ultimes partisans, sans doute soutenus par l'Eglise orthodoxe. Il reprend alors la plume et, à Belgrade où ils sont réfugiés, certains de ses anciens compagnons de Pale publient ses poèmes, ses essais, une pièce de théâtre, puis ses Œuvres complètes. Peu à peu, sa cavale avait restauré son image ternie et, au fil des années, il était redevenu une icône pour les plus farouches nationalistes serbes.
Rémy Ourdan

NDZ, 18.07.2008 à 10:14310717
Pierre :
Ah ah ! Excellent.


Mes préférés sont L'Ulysse dans la vallée, L'annonce faite à la mairie et Le mariage des bigarreaux... avec le classement des Genet. :)) Les membres de l'OuLiPo peuvent aller prendre des cours à la Fnouc à la rentrée scolaire !

Pierre, 17.07.2008 à 17:12310708
Ah ah ! Excellent.

NDZ, 17.07.2008 à 16:20310705
http://savatier.blog.lemonde.fr/2008/07/15/vive-les-vrais-libraires/

15 juillet 2008
Vive les vrais libraires !

Dans un ouvrage publié à la Table Ronde en 1967, Tristan Maya, écrivain et fondateur du Prix de l’Humour noir racontait qu’il avait lu parmi les annonces d’un marchand de fonds le texte suivant : « A vendre petit commerce propre, ne nécessitant aucune connaissance spéciale : librairie dans le VIe arrondissement… »

Ne nécessitant aucune connaissance spéciale… Voilà bien définie la différence entre un marchand de livres et un libraire. Le marchand de livres sera facilement remplacé au pied levé par un épicier ou une mercière (je n’ai rien contre ces deux corporations, je m’empresse de le dire) ou tout autre individu ayant un minimum de sens commercial. On trouvera toujours chez lui les mémoires d’un footballer ou d’une chanteuse à la mode – par « nègres » interposés, bien entendu –, les épanchements d’une ex-future candidate à telle ou telle élection, les inévitables romans à grand tirage et petit talent issus d’un marketing habile, le dernier opus opportuniste d’un philosophe germanopratin et médiatisé, bref, autant de volumes qui se vendent mais qu’on ne lit pas forcément et qui, une fois la saison passée, et s’ils ne finissent pas au pilon, feront merveille pour stabiliser une commode bancale, comme dans Monsieur chasse de Georges Feydeau.

Chez les marchands de livres, on s’amuse à peu de frais. L’ouvrage hélas épuisé de Tristan Maya auquel je faisais allusion, intitulé Liliane est au lycée en porte témoignage. Titre énigmatique au premier abord, celui-ci reprend simplement une demande faite à un libraire par un client peu familier d’Homère et qui avait vaguement entendu parler de L’Iliade et L’Odyssée… Dans ce livre, l’auteur raconte ainsi qu’un lecteur cherchant Chatterton d’Alfred de Vigny se vit renvoyé par un marchand de livre vers le quincailler voisin, qu’on proposa à un autre qui avait demandé le livret des Indes galantes de Rameau une édition du Kâma-Sûtra, ou qu’à un troisième qui recherchait une édition du Discours de la Méthode de Descartes, on répondit : « il ne me reste plus que la méthode de bridge. » Le marchand de livre s’affranchit facilement de la culture.

Au cours de nombreuse années de chine, j’ai pu, de mon côté, noter quelques perles savoureuses, comme cette édition de L’Itinéraire de Paris à Jérusalem de Chateaubriand classée au rayon des guides touristiques (où aurait aussi pu figurer Stockholm, Fontainebleau et Rome d’Alexandre Dumas) et ces ouvrages de Sainte-Beuve relégués bien malgré eux dans la section Religion. Cependant, le plus cocasse fut de dénicher un jour dans un rayon tout aussi religieux – c’est absolument authentique – Notre Dame des Fleurs et Le Miracle de la rose de Jean Genet. On imagine sans peine la déconvenue du pieux lecteur qui aura en toute confiance parcouru quelques pages de chacun de ces romans…

On objectera que les erreurs les plus nombreuses proviennent généralement des clients eux-mêmes, et on aura raison. La majeure partie de Liliane est au lycée leur est dédiée. Qu’on en juge :

Dans un monde où l’audiovisuel se limitait encore à deux chaines de télévision (1967), un lecteur voulut se procurer Les Aventures de Télé-Match (on ne reconnaitra jamais assez le poids des mots chez Fénelon). Moins philosophe qu’entomologiste, un autre recherchait Les Tiques de Spinoza. Restons au rayon zoologie, avec Les Trois hyènes d’Euripide ; il est vrai qu’à l’époque, le feuilleton Daktari remportait un franc succès. Autres exemples : plein de certitudes, un client demandait Le Mythe décisif de Camus tandis qu’un tenant probable de la laïcité voulait acquérir L’Annonce faite à la mairie, de Paul Claudel et qu’un affamé réclamait On dîne, de Giraudoux. Mal dans ses baskets sans doute, un lecteur souhaitait se procurer Le Diable au cor, de Radiguet ; un autre, résolument cartésien, Les Raisons de la colère de Steinbeck.

Au fil des pages, on note quelques apparentements terribles, comme Le Cousin de Rameau, de Diderot, Le Cousin Ponce (je vous laisse deviner son prénom) et La Cousine bête de Balzac. D’autres titres encore témoignent d’un humour involontaire et d’une imagination fertile : Ulysse dans la vallée (version bucolique de Joyce, ou balzacienne de l’Odyssée, allez savoir), Les 1000 de Jean-Jacques Rousseau (et même Monsieur Emile, les lettres forcent le respect), sans parler d’un classique de Pétrone revu et corrigé de manière inattendue : Le Satyre est con… Corneille était normand, on le sait, mais était-ce une raison suffisante pour qu’il écrivît Le Cidre ? C’est pourtant ce que Maya nous apprend. Le Cid toujours, publiée dans la collection Vaubourdolle chez Hachette, deviendra même Le Cidre de vos bordels (avec une préface de Marthe Richard ?) Enfin, cerise sur le gâteau naturellement, Maya cite Le Mariage des bigarreaux de Beaumarchais (un lecteur près de ses sous avait, lui, cherché « Le Barbier de Séville en bon marché » et un rouennais présumé, Le Barbier de Sotteville) !

Mais revenons plus sérieusement aux libraires. Au contraire du marchand de livre qui s’improvise aisément, il faudra des années de lecture, de culture et de passion pour faire un bon libraire, connaissant bien son fonds, capable de conseiller ses clients, de faire découvrir de nouveaux talents, de transmettre son enthousiasme pour un titre ou un autre, d’organiser sa vitrine selon ses goûts, sans céder à la dictature des modes. C’est l’un des plus vieux métiers du monde, on en signale l’existence en Grèce au IVe siècle avant notre ère. Cette corporation peut même s’enorgueillir d’un martyr : les habitués de la ligne 13 du métro l’ignorent peut-être, mais la station « Malakoff, rue Etienne Dolet » rappelle que ce dernier, libraire-éditeur et ami de Rabelais, fut accusé d’hérésie et d’athéisme, emprisonné, puis envoyé au gibet de la place Maubert en 1546 pour avoir vendu des livres qui n’avaient pas eu l’heur de plaire à l’Eglise.

Les frères Goncourt regrettaient, dans leur Journal en date du 2 janvier 1867, « Un symptôme du temps : la boutique du libraire des quais n’a plus de chaises. France [le père d’Anatole France] fut le dernier libraire à chaises, la dernière boutique où il y avait un peu de causerie et de perte de temps entre les affaires. Maintenant, les livres s’achètent debout. Une demande et un prix : voilà où la dévorante activité du commerce d’aujourd’hui a mené cette vente du livre, autrefois entourée de flânerie, de musarderie et de bouquinage bavard et familier. »

Certes, rares sont aujourd’hui les librairies où l’on peut s’asseoir et deviser tranquillement, mais les vrais libraires existent encore. Vu la rentabilité de leurs entreprises – si l’on en croit un rapport, elle serait de 2 à 3% – ils exercent moins un métier qu’un sacerdoce et une passion. Leur implication dans la vie culturelle assure à celle-ci une diversité sans laquelle la majeure partie des auteurs disparaitrait au profit de quelques productions à succès aux styles et sujets formatés, vecteurs d’un prêt-à-penser et d’un inévitable nivellement par le bas.

Il convient de garder cette notion en mémoire au moment où plusieurs amendements se font jour au Parlement, qui pourraient remettre en question la loi Lang sur le prix unique des livres. Une dérégulation, loin d’offrir aux lecteurs des conditions favorables, risquerait de se traduire par une réduction de l’offre, la disparition des librairies les plus fragiles et, finalement, une augmentation des prix des livres, comme l’exemple de la Grande-Bretagne nous le montre. La dérégulation, voulue dans beaucoup de domaines par l’Union Européenne, partait d’un bon sentiment : protéger le consommateur et susciter la baisse des prix par le jeu de la libre concurrence. La réalité économique en a voulu autrement. Par le mécanisme des concentrations, le marché se réduit dans chaque domaine à une poignée d’acteurs qui n’ont pas toujours intérêt à se livrer à une guerre des prix, une fois leur position dominante acquise (le cas des opérateurs de téléphonie mobile est, à cet égard, significatif.) Le livre n’est pas un produit comme les autres ; il relève de l’exception culturelle dont les meilleurs promoteurs demeurent les vrais libraires.

Pierre, 14.07.2008 à 20:06310600
"Pour faire croire que j'étais quelqu'un"
LE MONDE | 14.07.08 | 16h20 • Mis à jour le 14.07.08 | 19h47

Ce 14 juillet, Gilbert B. a tout son temps libre. Pas de cérémonie officielle. Pas de lever de drapeau. Pas de Champs-Elysées. Pas d'Arc de Triomphe pour raviver la flamme. Pas de poignées de main solennelles. Pas de photos dans le journal le lendemain, son béret rouge de parachutiste vissé sur la tête, ses médailles en pagaille accrochées au revers de son veston.

Il y a encore quelques mois, Gilbert B. était vice-président de la 655e section des médaillés militaires de la ville de Yerres (Essonne). Pour rien au monde il n'aurait manqué ces 14 Juillet, ces 8 Mai, ces 11 Novembre, ces 18 Juin, ces 19 Mars. Les commémorations, c'était la grande affaire de sa vie. Avec les rendez-vous d'anciens combattants, les dîners de veuves de guerre et les enterrements - beaucoup d'enterrements, forcément, avec le temps -, Gilbert B. était un septuagénaire très occupé.

ON CONNAISSAIT DEPUIS DES ANNÉES CET ANCIEN D'ALGÉRIE

Lorsque le vice-président de sa section était mort, en 2002, Gilbert B. avait proposé ses services. On connaissait depuis des années cet ancien d'Algérie et tout le monde l'appréciait. Il était disponible, actif, et comme il remplissait la seule condition impérative - être titulaire de la médaille militaire, cette Légion d'honneur des combattants -, il avait été élu à l'unanimité.

Deux ans plus tard, dans les salons de l'hôtel de ville de Yerres, en présence de toute sa famille et de ses amis du monde combattant, Gilbert B. avait connu un intense moment de bonheur. Il s'était fait remettre les insignes de chevalier de l'ordre national du mérite par un colonel de l'armée de terre en retraite.

Désormais, à chaque manifestation officielle, il pouvait arborer le bleu du mérite aux côtés du vert-jaune de la médaille militaire, du blanc et rouge de la valeur militaire et du violet des palmes académiques. Un "vrai sapin de Noël", s'amusait-on parfois. Les palmes académiques, ça avait d'ailleurs un peu surpris ses amis combattants, car dans le civil, ils ne l'avaient connu que plombier. Mais bon, Gilbert B. était tellement dévoué. Il avait même ajouté à ses activités, des responsabilités complètement bénévoles au sein de France mutualiste, la mutuelle des anciens combattants. A un ami, il avait confié le dernier de ses rêves : "Un jour, j'aurai le rouge."

Pourtant, de méchantes rumeurs avaient commencé à circuler sur son compte. Il se murmurait que tous ces rubans n'étaient peut-être pas vraiment mérités. Les bruits sont arrivés aux oreilles du président de la section, qui s'en est ému et a demandé en tête à tête des explications à Gilbert B. Celui-ci a éludé, évoqué une "cabale" contre lui et a promis de prouver ses titres. Le président a attendu, en vain. Gilbert B., lui, a continué d'arborer ses décorations dans toutes les grandes occasions.

AUCUN GILBERT B. N'AVAIT ÉTÉ DÉCORÉ

A l'automne 2007, les choses ont pris un tour plus sérieux. Une enquête dans les fichiers de la Société nationale des médaillés militaires ne révèle aucune trace de Gilbert B. Saisi à son tour, le chef de cabinet de la grande chancellerie de la Légion d'honneur, François Sourd, indique que Gilbert B. est inconnu des archives, qu'il s'agisse de l'ordre national du mérite ou de la médaille militaire. Au cabinet du ministre de l'éducation nationale, même constat : aucun Gilbert B. n'avait été décoré des palmes académiques. Saisi par la grande chancellerie, le procureur de la République d'Evry lançait en novembre 2007, une procédure pour port illégal d'insignes contre Gilbert B.

Lorsque son président lui a annoncé qu'une plainte avait été déposée, Gilbert B. s'est effondré en larmes dans ses bras, en le suppliant de l'aider à le sortir de là : "Ma femme, mes enfants, mes petits-enfants... ils ne sont pas au courant."

Quelques jours plus tard, devant le commissaire de police chargé de l'enquête, c'est un homme brisé qui se présente. Gilbert B. avoue tout. Ses quatre décorations ne lui ont jamais été attribuées. D'ailleurs, il n'a jamais été parachutiste, encore moins sergent. L'Algérie, il y est bien allé, dans le cadre de son service militaire, mais il en est sorti avec le grade de 2e classe. "J'étais projectionniste...", indique-t-il.

Avec la complicité d'un de ses amis, un ancien gendarme décédé depuis, il s'était fabriqué un diplôme de médaille militaire daté de 2001. Le même l'avait encore aidé à falsifier à son nom, sur les photocopieuses de France mutualiste, un document officiel d'attribution du Mérite.

Là, ç'avait été plus compliqué. Pour "rendre service" à sa véritable destinataire, une vieille dame âgée, Gilbert B. s'était proposé d'aller régler à sa place l'achat de la médaille auprès du Trésor public. Une fois l'original en main, il en avait fait une photocopie, et l'ordinateur de son ami avait fait le reste. La photocopie était assez grossière mais elle avait suffi à tromper la vigilance du colonel que Gilbert B. s'était choisi comme parrain.

Coup de chance, en 2003, dans la liste des récipiendaires de l'ordre national du Mérite, figurait un certain Cyril, portant le même patronyme que lui. "J'ai voulu profiter de cette homonymie pour essayer de donner du crédit à ma démarche", a expliqué Gilbert B. aux policiers. A ceux qui, alors, lui avaient fait remarquer que ni le prénom ni le parcours professionnel ne correspondaient au sien, il avait répondu que "c'était une erreur du Journal officiel" qu'il allait s'empresser de faire corriger.

"MEURTRI PAR CETTE AFFAIRE"

Quant aux médailles et à l'insigne des Palmes académiques, il est allé "tout simplement les acheter dans un commerce qui se trouve au Palais-Royal". "On ne demande aucun justificatif", a-t-il dit.

Entendu par les enquêteurs, le colonel qui l'a décoré n'a pas caché sa colère. "Je me suis fait manipuler, et en tenue d'uniforme en plus !", s'est-il exclamé. Quant au président de la 655e section des médaillés militaires, il s'est dit "meurtri par cette affaire".

Au policier qui lui a demandé pourquoi il avait fait tout ça, Gilbert B. a répondu : "Je ne sais pas trop... Pour démontrer que j'assurais mes fonctions en tant qu'ancien combattant. En tout cas, il n'y a eu aucun intérêt matériel de ma part." Comme le policier insistait pour comprendre ses raisons, Gilbert B. a ajouté : "Peut-être pour faire croire que j'étais quelqu'un..."

Depuis, il a inscrit une date officielle à son agenda. En novembre. Pas le 11, le 6. Celle de son procès. Il aura tout juste 74 ans.

Pascale Robert-Diard

Matthieu, 11.07.2008 à 8:58310552
Thierry :

Projet de parc d'attraction biblique en Allemagne


pour info, il en existe deja un en Floride, et pour répondre à tes interongation, oui on peut "se faire photographier au cote de Notre Sauveur".
l'emission de "la bas si j'y suis", enjoy ;)

J-C, 11.07.2008 à 8:20310551
la vérité est ailleurs !

Pierre, 11.07.2008 à 8:04310550
Une étude remet en cause la fiabilité des machines à voter
LEMONDE.FR | 09.07.08 | 16h33

Les bureaux de vote équipés de machines à voter électroniques seraient moins fiables que les autres. C'est le résultat, paradoxal, d'une étude rendue publique, mardi 8 juillet, et conduite par Chantal Enguehard, chercheuse au Laboratoire d'informatique de Nantes Atlantique (université de Nantes). Selon ces travaux, les nombres de votes et d'émargements –théoriquement identiques– sont différents dans 29,8 % des bureaux de votes équipés de machines électroniques (dans lesquels votent environ 1,5 million de Français).

Ce type d'erreur n'apparaît que dans 5,3 % des bureaux de vote traditionnels. Au sein des bureaux de vote fautifs, les taux d'erreurs demeurent dans tous les cas faibles, inférieurs au pourcent. Mais ils sont largement supérieurs dans les bureaux de vote électroniques. Par exemple, alors qu'un taux d'erreur supérieur à 0,4 % n'est presque jamais relevé dans les bureaux de vote traditionnels, il l'est dans plus de 4 % des bureaux de vote électroniques.

"AUCUNE EXPLICATION SATISFAISANTE"

Pour mener ce travail, la chercheuse a analysé les procès verbaux relatifs aux dernières élections politiques françaises de 21000 bureaux de vote, le tiers étant équipés de machines à voter. "Pour pouvoir comparer des communes de même taille et de même implantation géographique, explique la chercheuse, un échantillon de 4000 bureaux a été extrait, le tiers pourvu de machines à voter."

Afin d'expliquer ce surplus d'erreurs, Mme Enguehard a tenté de corréler les taux d'erreurs relevés avec la taille des bureaux de vote ou avec les mentions, dans certains procès verbaux, d'une défiance ou d'un mécontentement d'électeurs quant à la présence de machines dans leur bureau de vote. En vain. D'éventuelles différences de taux d'erreurs entre le premier et le deuxième tour d'un même scrutin ont été cherchées, également en vain. " Nous n'avons donc aujourd'hui aucune explication satisfaisante de ce phénomène, dit Mme Enguehard. Nous n'avons pas pu opérer de distinction entre les différentes marques de machines ou les différentes versions des logiciels puisque ces informations ne sont pas consignées dans les procès verbaux."

Les résultats de ces travaux, non encore soumis à la relecture critique d'autres scientifiques, doivent être pris avec précaution. Ils relèvent cependant d'un traitement de données très simples, réalisé à partir de documents publics. L'étude doit être transmise dans les prochains jours au ministère de l'intérieur et au Conseil constitutionnel.
Stéphane Foucart

J-C, 09.07.2008 à 15:00310532
il va falloir que je me penche sur le sujet de façon sérieuse !

Pierre, 09.07.2008 à 7:32310524
Finance : que faire face aux paradis fiscaux ?
LE MONDE | 08.07.08 | 14h45 • Mis à jour le 08.07.08 | 21h07

Bien qu'ils soient très régulièrement fustigés, les paradis fiscaux sont aujourd'hui tout sauf des places financières marginales. La mondialisation aidant, ils sont devenus l'un des piliers de la finance mondiale et des milliards de milliards de dollars y transitent chaque année.

Tout circule via les paradis fiscaux : de l'argent propre, sale, des sommes provenant de l'évasion fiscale... Et après les avoir laissés prospérer, les grandes puissances économiques s'inquiètent aujourd'hui de leur essor. A la suite des attentats du 11-Septembre, les Etats-Unis ont réalisé que l'argent du terrorisme y avait en partie transité. Ces derniers mois, plusieurs scandales sont aussi venus démontrer comment ces places favorisaient la fraude fiscale à grande échelle, comme au Liechtenstein, où il a été découvert que plus d'un millier d'Occidentaux - dont 200 Français - y avaient placé leur pécule.

Lors du sommet du G8 d'Hokkaido au Japon, du lundi 7 au mercredi 9 juin, les paradis fiscaux vont faire partie des grands sujets abordés.

Qu'est-ce qu'un paradis fiscal ? L'imaginaire collectif résume volontiers les paradis fiscaux à des îles dorées, dont la fiscalité est au moins aussi attractive que les cocotiers. C'est parfois le cas, mais c'est souvent plus subtil.

Il n'existe pas de définition unique. Christian Chavagneux et Ronen Palan, auteurs des Paradis fiscaux (La Découverte, 2007, 122 pages, 8,50 euros), distinguent dix critères pour identifier ce type de place. Parmi eux : une taxation faible ou nulle pour les non-résidents, un secret bancaire renforcé, des procédures d'enregistrement souples pour les entreprises qui désirent s'y installer... La variété des définitions engendre de facto des listes plus ou moins longues de paradis fiscaux.

Légal ou pas légal ? Instaurer un régime fiscal attractif n'est pas illégal en soi. Ce sont les types de capitaux attirés qui suscitent généralement les critiques ou la suspicion, car une part non négligeable de l'argent circulant dans les paradis fiscaux correspond à de l'évasion fiscale. Dans une moindre mesure, les criminels utilisent aussi ces places pour blanchir les sommes illégalement gagnées.

Les "paradis" se sont souvent dotés d'un régime fiscal avantageux pour développer un territoire sans ressources, sans industrie, et souvent isolé (Bahamas, Andorre...). Pour certains pays comme la Suisse ou Singapour, c'est le résultat d'un pari stratégique qui consiste à baser l'essentiel de leur développement économique sur "l'industrie de la finance".

Comment sont-ils nés ? Ils sont apparus dans les années 1880, aux Etats-Unis. A l'époque, les Etats du New Jersey et du Delaware jalousaient New York et le Massachusetts qui concentraient la plupart des sièges sociaux des entreprises et enregistraient, en conséquence, de fortes rentrées fiscales. Pour les concurrencer, le New Jersey a instauré une législation plafonnant l'impôt sur les sociétés. En 1898, le Delaware a fait de même. Aujourd'hui, selon MM. Chavagneux et Palan, "la moitié des entreprises américaines cotées en Bourse ont leur siège social dans le Delaware".

Dans les années 1920, suite à des différends commerciaux, des juges britanniques ont considéré qu'une entreprise anglaise installée à l'étranger et faisant affaire hors du Royaume-Uni ne devait pas être assujettie à l'impôt anglais. Le principe de résidence fictive pour raison fiscale a alors de facto été créé. L'instauration par la Suisse, en 1934, d'une loi punissant pénalement la violation du secret bancaire a parachevé les principes qu'imitent aujourd'hui de nombreuses places.

La première vague de création de paradis fiscaux a eu lieu dans les années 1930. C'est à cette époque, par exemple, que se développent le Liechtenstein ou Gibraltar. La deuxième remonte aux années 1960. Leur expansion est allée de pair avec la mondialisation. Le phénomène se poursuit aujourd'hui, particulièrement en Asie, avec l'essor de Singapour, pays devenu une sorte de "Suisse asiatique"...

Pour ou contre les paradis fiscaux ? Depuis 2002, l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a lancé un vaste programme - le Forum mondial pour la fiscalité - visant à instaurer une "équité et une concurrence loyale" en matière fiscale. A terme, le but est d'obliger les paradis fiscaux, par la négociation, à limiter leur "dumping fiscal". Pour de nombreuses associations, comme le réseau Tax Justice, et les grands argentiers de tout bord, les paradis fiscaux constituent - en plus d'un risque criminel - une vaste incitation à l'évasion fiscale, et donc un manque à gagner pour les Etats. Toutefois, la démarche de l'OCDE ne les satisfait pas toujours, car jugée par certains trop "diplomatique".

Pour de nombreux libéraux, l'action de l'OCDE est au contraire une ingérence inacceptable dans les affaires des pays concernés, voire une forme de "néocolonialisme". Ils estiment que la concurrence fiscale est saine et que les paradis fiscaux ne devraient pas être tenus d'amender leur législation. A leurs yeux, le secret bancaire relève du droit au respect de la vie privée. Ils minimisent les aspects criminogènes, et considèrent que les richesses dégagées par les paradis fiscaux sont, à leur manière, des sources de croissance.

Combien pèsent-ils ? Rares sont les données officielles sur le poids économique des paradis fiscaux. Ils communiquent peu sur les flux qui transitent chez eux, et lorsque certains le font, les experts considèrent que leurs données sont peu fiables. Il faut alors s'en remettre aux estimations régulièrement réalisées par la Banque des règlements internationaux (BRI), la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced), des cabinets d'audit ou des chercheurs. Ces études, forcément approximatives, donnent cependant une idée de l'importance des montants financiers en jeu : des milliards de milliards de dollars.

Les poids économiques des paradis fiscaux sont très variables. Certains ont leur spécialité. Les Bahamas sont le domicile privilégié des fonds spécialisés, la Suisse est en tête pour la gestion de fortune...

Peut-on lever leur secret bancaire ? Au nom du "respect de la vie privée", la plupart des paradis fiscaux ont mis en place un secret bancaire renforcé. Les menaces américaines de rétorsion, lancées après les attentats du 11-Septembre, ont toutefois amené la plupart des places offshore à lever leur secret bancaire en cas d'enquêtes pénales (avec plus ou moins de restrictions). Il s'agissait ainsi de disparaître de listes noires internationales, préjudiciables à leur réputation.

Aujourd'hui, l'OCDE incite les paradis fiscaux à signer le plus grand nombre possible de "conventions d'échange de renseignements", accords bilatéraux entre un paradis fiscal et un pays sur les conditions de levée du secret bancaire. Mais certains pays, comme les Bahamas, n'en ont signé qu'une seule, avec les Etats-Unis, leur plus gros client. Même chose pour Monaco avec la France. D'autres ont paraphé quantité de conventions, mais les conditions pour lever le secret bancaire sont très restreintes. Ainsi, Singapour en a signé avec 53 pays, mais n'autorise l'échange de renseignements que si un "intérêt fiscal national" est en jeu. Soit pratiquement jamais.

Les paradis fiscaux continuent donc de recourir à des artifices pour préserver la confidentialité de leur clientèle : c'est la clé de leur succès. Et, dans certains paradis fiscaux comme la Suisse, l'évasion fiscale n'est pas considérée comme un délit. Aussi refusent-ils de communiquer toute information, en cas d'enquêtes fiscales.

Quelle est la position de l'Union européenne ? L'UE a adopté en 2005 une directive imposant l'échange d'informations fiscales entre ses Etats membres. Cependant, une clause permet aux pays le désirant de ne pas s'y soumettre : auquel cas, les fonds déposés par des non-résidents doivent êtres taxés à hauteur de 25 % (35 % à partir de 2011). La plupart des paradis fiscaux européens (Luxembourg, Belgique, Autriche...) ont préféré taxer les revenus de l'épargne plutôt que de lever leur secret bancaire. Le Liechtenstein, qui a adopté ce texte, a en outre réussi à exempter de cette règle toutes ses "fondations", structures opaques sur lesquelles repose l'essentiel de son attractivité.

Comment les entreprises les utilisent-ils ? La plupart des banques possèdent des filiales dans les paradis fiscaux, de façon légale. En principe, tous les bénéfices dégagés dans ces places sont donc déclarés à leur pays d'origine. Mais, selon les détracteurs des paradis fiscaux, ces banques, malgré les précautions qu'elles peuvent prendre, contribuent à la circulation de capitaux d'origine douteuse via leurs filiales. De nombreuses grandes entreprises ou fortunes individuelles ont aussi recours aux paradis fiscaux dans le cadre des savants montages juridiques d'optimisation fiscale. Totalement légales, ces pratiques sont cependant très critiquées.

Elise Vincent

LA FRANCE EST UN DES PRINCIPAUX POURFENDEURS DE CES PLACES

Officiellement, il n'existe aucune évaluation de la fraude fiscale réalisée aux dépens de la France via les places offshore. Seul le montant total de la fraude sous toutes ses formes est connu : 29 à 40 milliards d'euros, en 2007, selon le Conseil des prélèvements obligatoires. Malgré tout, ces montants astronomiques ont fait de l'Hexagone un des principaux pourfendeurs des paradis fiscaux.

Aujourd'hui, à Bercy, le dossier est encore plus pris à coeur depuis le scandale du Liechtenstein, au mois de février.

Le 2 avril, un rapport sur la lutte contre la fraude et l'évasion fiscale a donc été présenté. Il prévoit notamment de profiter de la présidence française de l'Union européenne, qui a débuté le 1er juillet, pour lancer un projet de plate-forme de lutte contre la fraude à la TVA : Eurofisc. Bercy souhaite aussi, d'ici à la fin de l'année, octroyer aux agents des impôts des pouvoirs de police judiciaire. A l'avenir, ils pourraient ainsi, sous la tutelle d'un juge, être autorisés à effectuer des perquisitions chez les contribuables fraudeurs.

Pierre, 04.07.2008 à 7:32310409
M. Sarkozy : avantages et risques de l'autoritarisme
LE MONDE | 03.07.08 | 14h20 • Mis à jour le 03.07.08 | 19h35

Finis le "casse-toi, pauvre con" à un visiteur du Salon de l'agriculture ou les agressions contre le président de la Banque centrale européenne (BCE), Jean-Claude Trichet. Il devait se modérer, pour reconquérir une aura présidentielle auprès des Français et incarner dignement la présidence de l'Union européenne (UE), à compter du 1er juillet. Mais ce fut la rechute. En quelques jours, Nicolas Sarkozy a multiplié les attaques, mettant en cause personnellement plusieurs personnalités : le chef d'état major de l'armée de terre, Bruno Cuche, auquel il lance un "vous êtes tous des amateurs", et qui a présenté sa démission après la fusillade de Carcassonne ; le commissaire européen Peter Mandelson, accusé d'avoir "sapé" la position de l'Union dans la négociation à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), et qui a boudé le dîner offert à l'Elysée ; le président de France Télévisions, Patrick de Carolis, auquel il dicte depuis des mois la manière de diriger le service public de la télévision et qui a fini par qualifier de "stupide" le discours de M. Sarkozy.

Faute d'accord sur une formulation de compromis pour la ratification des futures adhésions à l'Union européenne, la commission des lois de l'Assemblée nationale a décidé, mercredi 2 juillet, de laisser en l'état le texte de la Constitution, modifié en 2005 à la demande de Jacques Chirac. Le texte impose un référendum automatique pour la ratification de toute nouvelle adhésion. Le projet de réforme sur les institutions du gouvernement laissait au président de la République la possibilité d'opter pour la voie parlementaire ou la voie référendaire, alignant ainsi la règle en matière d'élargissement sur celle des révisions constitutionnelles. Les opposants à l'entrée de la Turquie avaient obtenu en première lecture à l'Assemblée l'adoption d'une clause spécifique pour les pays dont la population dépasserait 5 % de celle de l'Union européenne, rejetée au Sénat. Aucune autre formule n'a fait consensus. (Lire l'article sur lemonde. fr.)

"Nicolas Sarkozy touche à des institutions, à ce qui était des sanctuaires", s'inquiète François Hollande, premier secrétaire du Parti socialiste, qui voit dans l'attitude du président "un comportement personnel et une méthode politique : en cherchant la responsabilité des autres, il cherche à exonérer la sienne". Pour l'ancien eurodéputé Jean-Louis Bourlanges, "Sarkozy a moins le goût du pouvoir que de l'arbitraire. Il veut, en face de n'importe quelle situation, affirmer sa supériorité". Cet observateur voit là l'explication de sa contestation des experts ou de sa propension à humilier ses interlocuteurs.

"LES GENS ONT PEUR"

Ses collaborateurs sont habitués à ses sautes d'humeur. "Si on prend ses critiques au premier degré, mieux vaut ne pas travailler avec lui", s'amuse un proche conseiller. Mais cela est mal vécu dans les cercles plus distants : "A l'UMP, les gens ont peur, peur de se faire engueuler", assure un ancien ministre. Certains conseillers ne réfutent pas une dose d'arbitraire, voire d'injustice délibérée du président : selon eux, il doit imposer sa "rupture" et il continue de jouer la carte d'une opinion à reconquérir contre les corps intermédiaires. Mais au-delà du premier cercle, le caractère présidentiel passe mal.

Sur l'Europe pourtant, les attaques se veulent maîtrisées. Nicolas Sarkozy entend briser la "chape de plomb de la pensée unique". Les critiques contre la BCE sont traditionnelles et, pour une fois, n'émanent pas uniquement de Paris. L'attaque contre Peter Mandelson s'explique par un conflit classique entre la France et la Commission et une brouille plus personnelle : "Mandelson ne s'est pas comporté de manière loyale ; nous n'avons pas les chiffres sur lesquels il est en train de négocier à l'OMC. Ce n'est pas correct", accuse-t-on à l'Elysée. Le débat sera clos fin août.

Mais s'ils sont assumés, les changements de stratégie politique ne se font pas sans risques. Ils peuvent passer pour une trahison. La décision de passer en force contre Bernard Thibault, leader de la CGT, et François Chérèque, numéro un de la CFDT, sur l'assouplissement des 35 heures, a été "soigneusement pesée", assure un conseiller. Tant pis pour les dégâts causés sur la confiance qui s'était instaurée avec les syndicats, notamment la CFDT, "un peu blessée", selon la litote employée à l'Elysée. Jugeant le rapport de force favorable, le président a préféré miser sur l'électorat de droite, qui regarde avec méfiance un excès de dialogue social.

La méthode sarkozienne occasionne, aussi, des cafouillages. M. Sarkozy avait décidé de priver les généraux militaires de promotion de la Légion d'honneur, dans la foulée de la fusillade de Carcassonne et d'une tribune d'officiers anonymes s'opposant au Livre blanc sur la défense. Avant de faire machine arrière, sur pression de certains conseillers : cela aurait été trop brutaliser l'institution.

"Nicolas Sarkozy ouvre beaucoup de fronts, et il y a un moment où la guerre devient générale", estime M. Hollande, qui prédit un effet "boomerang". Stéphane Rozès, de l'institut d'études CSA, est plus circonspect. "Même si le lien entre Nicolas Sarkozy et l'opinion s'est délité, il pense que, faute d'alternative, il a de grandes marges de manoeuvre." A l'Elysée, on est convaincu qu'"il n'y aura pas de retour de bâton". Et l'on cite René Char : "Va vers ton risque, à te regarder, ils s'habitueront."
Arnaud Leparmentier

effer, 27.06.2008 à 17:37310184
Il semblerait que ce sont ces sales intégristes de merde suisses qui ont construit le parc américain.
Comme ces idioties insondables fonctionnent très bien sur certains mous du bulbe américains ils engrangent des brouzoufs là-bas, pour financer le futur parc allemand, intégristes mais aussi bons financiers suisses!

Thierry, 27.06.2008 à 9:59310162
auront-ils une parade electrique, des etudiants deguises en Jesus pour se faire photographier au cote de Notre Sauveur ? Pourra-t-on lapider des femmes adulteres ? enlever des Sabines ? Adam et Eve ne porteront-ils qu'une feuille de vigne ?
Raaaaah, je suis impatient !

Projet de parc d'attraction biblique en Allemagne

Mercredi 04 juin 2008, 19h23
Des fondamentalistes protestants suisses envisagent de créer dans le sud-ouest de l'Allemagne, d'ici à 2012, un parc d'attraction sur le thème de la Bible, pour illustrer les théories créationnistes de manière ludique, rselon la presse allemande.

Dans ce "Genèse-Parc", qui s'inspirerait des parcs similaires déjà ouverts aux Etats-Unis, les visiteurs pourraient expérimenter le Déluge dans les montagnes russes aquatiques, déjeuner dans les restaurants d'une Tour de Babel en construction, visiter une Arche de Noé en "taille réelle" --soit 150 mètres de long--, ou se faire peur dans le "pavillon du feu" sur le thème du Jugement dernier.

"Avec ce parc à thèmes, nous voudrions que les gens ouvrent leur coeur à Dieu et à Jésus-Christ, et leur donner ainsi la possibilité de comprendre et d'accepter la Bonne Nouvelle", proclament sur leur site internet les promoteurs de ce projet, la société anonyme "Genesis-Land", basée près de Zurich (Suisse).

L'entreprise, qui proclame et défend le "créationnisme" --la création de l'univers en sept jours-- et conteste la théorie darwinienne de l'évolution, parfaitement admise par les principales Eglises, espère trouver près de Heidelberg (sud-ouest de l'Allemagne) un terrain idéal pour l'implantation de son parc de 50 hectares où elle veut attirer à terme 600.000 visiteurs par an.

Reste que, pour l'heure, "Genesis-Land" est encore à la recherche de la majeure partie des 80 à 120 millions d'euros nécessaires. Et que le projet est critiqué par les Eglises protestantes d'Allemagne, qui craignent qu'il apporte en Allemagne un sujet de polémique très vif aux Etats-Unis, mais jusque-là plutôt mineur en Europe.

Jan Baldewien, l'un des responsables de l'Eglise protestante du Bade-Wurtemberg, a confié au quotidien Frankfuter Rundschau espérer que le projet capoterait faute de financement. "Beaucoup de bêtises ont pu être évitées par manque d'argent", a-t-il ironisé.

lanjingling, 26.06.2008 à 17:04310130
Thierry :
lanjingling :
Pierre :

Samedi 21 Juin ,ce jour-là, vers 16 heures, deux bandes, l'une composée de jeunes juifs, l'autre de jeunes Noirs, s'affrontent, comme elles l'ont déjà fait le 10 juin, puis le 13.


elles ont un sacre rythme, ces tribalrencontres ; on fait petits joueurs , avec des bullerencontres tous les 3 mois


C'est presque rassurant de voir qu'il existe des bandes de jeunes sauvageons :o). L'image des jeunes juifs vehiculees par la presse privilegie avant tout le jeune a kippa, effraye de tout cet antisemitisme suintant qui le menace a chaque pas. On en oublierait presque que le jeune juif est un jeune commes les autres catholiques, musulmans, athees ou autre...
Et de rappeler que Cartman fut emprisonne pour crime de haine parce qu'il avait jete une pierre a Token, non pas parce qu'il est noir, mais parce qu'il l'a traite de "gros cul" :o)

les hordes de jeunes bdgestistes peuvent se jeter sur les jeunes bullesnobs , moi , j'm'en fiche , je suis a 10000 km de ces vaines crises hormonales

Thierry, 26.06.2008 à 11:16310110
lanjingling :
Pierre :

Samedi 21 Juin ,ce jour-là, vers 16 heures, deux bandes, l'une composée de jeunes juifs, l'autre de jeunes Noirs, s'affrontent, comme elles l'ont déjà fait le 10 juin, puis le 13.


elles ont un sacre rythme, ces tribalrencontres ; on fait petits joueurs , avec des bullerencontres tous les 3 mois


C'est presque rassurant de voir qu'il existe des bandes de jeunes sauvageons :o). L'image des jeunes juifs vehiculees par la presse privilegie avant tout le jeune a kippa, effraye de tout cet antisemitisme suintant qui le menace a chaque pas. On en oublierait presque que le jeune juif est un jeune commes les autres catholiques, musulmans, athees ou autre...
Et de rappeler que Cartman fut emprisonne pour crime de haine parce qu'il avait jete une pierre a Token, non pas parce qu'il est noir, mais parce qu'il l'a traite de "gros cul" :o)

lanjingling, 26.06.2008 à 10:38310108
Pierre :

Samedi 21 Juin ,ce jour-là, vers 16 heures, deux bandes, l'une composée de jeunes juifs, l'autre de jeunes Noirs, s'affrontent, comme elles l'ont déjà fait le 10 juin, puis le 13.


elles ont un sacre rythme, ces tribalrencontres ; on fait petits joueurs , avec des bullerencontres tous les 3 mois

Pierre, 26.06.2008 à 7:53310094
Agression de Rudy H. : le procureur retient "l'antisémitisme par incidence"
LE MONDE | 25.06.08 | 14h59 • Mis à jour le 25.06.08 | 16h19

En reconstituant le scénario des affrontements, qui ont abouti au tabassage particulièrement violent de Rudy H., samedi 21 juin dans le 19e arrondissement de Paris, les enquêteurs de la 2e division de la police judiciaire (DPJ) ont trouvé non pas une, mais quatre victimes.

Ce jour-là, vers 16 heures, deux bandes, l'une composée de jeunes juifs, l'autre de jeunes Noirs, s'affrontent, comme elles l'ont déjà fait le 10 juin, puis le 13. Dans la bagarre, David, 20 ans, pris à partie, perd sa chaîne avec une étoile de David. A 17 heures, il décide de retourner la chercher, accompagné. Les heurts reprennent. Kevin, mineur, a le bras entaillé par une machette. Un autre est frappé dans le dos. Pourtant, au moment des faits, aucun ne portera plainte. Le troisième épisode se déroule vers 19 heures, lorsqu'un groupe de jeunes juifs se rassemble dans la rue. Mais ils sont inférieurs en nombre aux jeunes Noirs. Rudy H., 17 ans, se retrouve isolé. Coincé contre le portillon d'un parc, il est sauvagement battu. "Les témoins décrivent un massacre ou un lynchage", a expliqué, mardi 24 juin, le procureur de la République, Jean-Claude Marin, en annonçant l'ouverture d'une information judiciaire.

La police, représentée par Christian Flaesch, patron de la PJ, a interpellé cinq mineurs noirs. Ils n'ont pas participé à la dernière agression mais, semble-t-il, aux précédents épisodes et étaient présents en fin de journée. Ils ont été mis en examen pour "violences en réunion aggravées par la circonstance d'antisémitisme", passibles de cinq ans d'emprisonnement et "violences en réunion aggravées par la circonstance de l'antisémitisme et de port d'arme", passibles de dix ans de prison.

Quant aux auteurs des coups portés à Rudy H., qui n'ont pas encore été arrêtés, le parquet de Paris a retenu la "tentative de meurtre aggravée d'antisémitisme", passible de la réclusion à perpétuité. "C'est un antisémitisme par incidence, a justifié M. Marin. On ne retient pas une volonté d'agresser particulièrement une personne d'origine juive mais un membre de cette bande de jeunes juifs". Lors de l'agression, a-t-il précisé, "des insultes antisémites ont fusé, de même que dans les autres bagarres des insultes racistes". Dans cette histoire, a-t-il conclu, "on est dans des affrontements sur un territoire petit entre bandes communautaires. On ne sait pas qui a commencé".

Isabelle Mandraud

Pierre, 22.06.2008 à 14:20309958
Il est urgent de sauver les sols
LE MONDE | 21.06.08 | 14h53 • Mis à jour le 21.06.08 | 20h14

Daniel Nahon est professeur de géochimie à l'université Paul-Cézanne d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône). Grand connaisseur des fragilités de la Terre, il tire la sonnette d'alarme. "Les sols n'en peuvent plus. Nous sommes au bord de l'abîme et, si cela continue, il y aura des famines", s'emporte-t-il. A force de pollution industrielle, de pesticides à hautes doses, d'urbanisation forcenée, d'érosion, de déforestation et d'irrigation mal contrôlée, près d'un quart des terres utilisables dans le monde, en effet, sont déjà dégradées. Et leur proportion par habitant se réduit comme peau de chagrin, quand il faudrait doubler la production agricole, d'ici à 2050, pour nourrir 9 milliards de Terriens.

"Il règne à ce sujet un véritable illettrisme, une méconnaissance de la structure et du fonctionnement des sols, tant chez les politiques que dans les médias, et même chez de nombreux scientifiques, poursuit le géochimiste. Alors qu'il faudrait fournir un véritable effort de guerre pour affronter le défi à venir !" Lassé de l'indifférence quasi générale sur cette question cruciale, Daniel Nahon a publié L'Epuisement de la terre, l'enjeu du XXIe siècle (Odile Jacob). Il y rappelle que le sol cultivable, qui a permis à l'homme de passer du stade de chasseur-cueilleur à l'agriculture, a mis des milliers d'années pour se constituer.

Il a fallu pour cela que la roche mère se décompose, puis qu'elle soit fertilisée par le lent travail des plantes et des bactéries. Non renouvelable, ce patrimoine devrait être considéré comme un bien mondial à protéger. D'autant plus précieux qu'en l'état actuel de nos connaissances techniques, on ne peut se passer des sols pour les cultures.

Pays riches, pays pauvres, pays émergents : la détérioration des sols touche toutes les régions du globe. Certaines parties de la Chine et de l'Inde connaissent d'importants problèmes d'érosion et de pollution. Au Brésil, les sols gagnés sur la forêt amazonienne s'appauvrissent. Christian Valentin, directeur d'une unité de recherche à l'Institut de recherche pour le développement (IRD), précise que cette dégradation touche plus particulièrement deux régions : les sols sableux du Sahel, très peu fertiles et sensibles à l'érosion éolienne, et les sols de montagne des pays d'Asie du Sud-Est. Dans les deux cas, l'extension des aires cultivées s'est faite aux dépens des jachères, des forêts ou des zones de parcours, éléments protecteurs des sols.

Enrayer ce déclin ? Ici ou là, quelques initiatives vont dans ce sens. Au Burkina Faso, par exemple, une poignée de paysans remettent au goût du jour les techniques agricoles traditionnelles (Le Monde du 18 juin). Mais il en faudrait beaucoup plus pour que les sols se stabilisent. D'autant que, dans ce domaine, l'Europe occidentale, et notamment la France, a aussi du souci à se faire.

Rien que dans l'Hexagone, "l'urbanisation - routes et villes - provoque à elle seule la disparition de 60 000 hectares de bonnes terres arables par an", explique Dominique Arrouays, directeur de l'unité Infosol à l'Institut national de la recherche agronomique (INRA) d'Orléans (Loiret). "Cela représente en dix ans l'équivalent d'un département français !", dit-il. A cela s'ajoute l'érosion, que va inévitablement amplifier la montée en puissance des phénomènes météorologiques extrêmes. Une seule pluie très forte, si elle survient sur une zone en pente, suffit en effet à faire disparaître 50 tonnes de terre... Avec, à terme, un réel danger de désertification.

Face à ce danger croissant, une prise de conscience se fait jour. Mais elle reste bien timide. En novembre 2007, le Parlement européen a adopté une proposition de directive sur la protection des sols, dont la portée a toutefois été amoindrie par une série d'amendements. Les choses sont un peu plus avancées en France, où a été créé, en 2001, le groupement d'intérêt scientifique Sol. Destiné à surveiller la qualité des terres, il a pour but de réaliser un inventaire des sols tous les dix ans pour observer leur évolution, à l'aide d'un maillage systématique du territoire français : 2 000 sites sont déjà en place, et 200 de plus sont prévus d'ici à la fin de l'année. En parallèle sera réalisée une cartographie de la qualité des sols qui devrait être terminée en 2012.

Mais les chercheurs voient déjà plus loin et imaginent d'autres fonctions pour les terres arables. "Jusqu'à présent, celles-ci servaient uniquement de support pour les cultures. Demain, elles devront fournir des services supplémentaires en relation avec la sauvegarde de l'environnement", affirme Guy Richard, directeur de l'unité science du sol à l'INRA d'Orléans. On leur demandera peut-être de lutter contre le réchauffement climatique en piégeant le carbone, de mieux filtrer l'eau, de recycler les déchets urbains ; ou encore de participer au maintien de la biodiversité. Autant de fonctions nouvelles qui pourraient contribuer à un cercle vertueux, puisqu'elles assureraient du même coup la pérennité des sols qui s'y consacreraient.

Pour piéger le carbone, il faudra éviter les labours profonds qui fragmentent le sol, accélèrent la décomposition des matières organiques et libèrent du gaz carbonique. Cela nécessitera de réduire le travail de la terre, qui sera réalisé sur une profondeur plus faible : on se contentera par exemple de semis directs, qui ne nécessitent qu'un grattage en surface pour introduire la graine. "Plutôt que le laisser tout nu entre deux récoltes, on cherchera également à maintenir une couverture permanente du sol", ajoute Guy Richard. Ce qui lui permettra de lutter contre certaines maladies et contre la pollution - à l'instar de ce que l'on observe avec les plantations de moutarde qui, organisées entre les périodes de culture du blé et du maïs, permettent de piéger les nitrates provenant de la décomposition végétale après récolte.

Apprendra-t-on également, dans un avenir proche, à orienter l'activité microbienne des sols afin d'améliorer la filtration de l'eau ? A analyser les terres pour repérer les plus propices au recyclage des déchets ? Dans tous ces domaines, les recherches doivent encore être poursuivies. Mais il est aussi des solutions plus classiques pour préserver les sols. Diminuer les pesticides, laisser sur place les débris végétaux, étudier le paysage pour limiter l'érosion en fonction du relief... Des solutions qui ne demandent pas d'efforts gigantesques, mais simplement un peu plus d'égards vis-à-vis de ce manteau d'arlequin qui nous fait vivre. Même si, pensent les plus alarmistes, les meilleures mesures de protection ne suffiront pas à nourrir l'humanité d'ici à 2050.

Pour relever ce défi, "plusieurs sauts technologiques majeurs seront nécessaires", estime Daniel Nahon. Et l'on ne pourra éviter, selon lui, l'utilisation des plantes transgéniques. Les seules à permettre les cultures sur les sols arides et salés, malheureusement de plus en plus nombreux.
Christiane Galus

Repères:
TERRES CULTIVABLES
Sur 13,5 milliards d'hectares de terres émergées, 22 % (soit 3 milliards) peuvent être cultivés, dont la moitié environ sont exploités (chiffres de la FAO). Au cours des dernières décennies, 50 millions d'hectares sont devenus impropres à toute culture par salinisation.

ÉROSION
Dans les pays tempérés, l'érosion varie en moyenne, selon le terrain, de 0,5 à 20 tonnes de terre par hectare et par an. Ce taux peut monter jusqu'à 200 t/ha/an dans les régions tropicales à fortes précipitations.

À LIRE
L'Epuisement de la terre, l'enjeu du XXIe siècle, de Daniel Nahon, éd. Odile Jacob, 2008, 240 p., 25,90 euros.

Pierre, 22.06.2008 à 12:07309956
Un tranquille criminel de guerre

LE MONDE | 21.06.08 | 14h20 • Mis à jour le 21.06.08 | 14h20

Milivoj Asner, 95 ans, ancien chef de la police oustachie pro-nazie pendant la seconde guerre mondiale, accusé d'avoir fait déporter des centaines de Serbes, juifs, Tziganes et communistes, a reconnu avoir ordonné ces déportations dans une interview diffusée le 19 juin par la télévision publique croate. "Il n'arrivait jamais rien à quelqu'un qui était un citoyen loyal de l'Etat croate. Pour les autres, ma théorie était la suivante : vous n'êtes pas croate, vous détestez la Croatie, d'accord, mais s'il vous plaît retournez dans votre pays", a expliqué Milivoj Asner.

Le Centre Simon-Wiesenthal, qui traque les derniers nazis en vie, considère Asner comme le quatrième des nazis les plus recherchés au monde et assure qu'il était un haut responsable des services de sécurité du régime oustachi durant la seconde guerre mondiale. Réfugié en Autriche depuis trois ans après s'être rendu compte que des "chasseurs de nazis" avaient retrouvé sa trace en Croatie, Milivoj Asner habite aujourd'hui Klagenfurt, capitale de la Carinthie, un Land du sud de l'Autriche gouverné par Jorg Haider, ancien chef de l'extrême droite autrichienne.

C'est là qu'il a été retrouvé, mi-juin, en marge du tournoi du championnat d'Europe de football, par des journalistes du quotidien anglais The Sun. Dans un premier temps, sous le titre "Nous avons trouvé à l'Euro un criminel de guerre recherché", le tabloïd a publié plusieurs photos de Milivoj Asner au milieu de supporteurs croates avant le match Allemagne-Croatie. On le voit aussi assis tranquillement à une terrasse de café de Klagenfurt en compagnie de sa femme.

"FRAGILITÉ PHYSIQUE ET MENTALE"

Puis le journaliste du Sun s'est rendu à son domicile, où il vit sous le nom de Georg Aschner, et a réalisé une interview filmée au cours de laquelle Asner déclare "n'avoir jamais fait de mal à personne". "Je ne suis pas un criminel de guerre (...). J'étais un fonctionnaire du ministère de la justice, un avocat", poursuit-il. Selon le journaliste, l'homme ne semble pas sénile.

Pourtant, c'est en faisant valoir "la fragilité physique et mentale" d'Asner que l'Autriche rejette la demande d'extradition formulée depuis 2005 par la justice croate. Après avoir vu cette interview, le directeur du Centre Simon-Wiesenthal, Ephraïm Zuroff, a écrit à la ministre autrichienne de la justice, Maria Berger, pour renouveler la demande d'extradition d'Asner vers la Croatie. Dans son entretien avec le journaliste du Sun, Milivoj Asner se dit prêt à affronter la justice croate. "Je suis intimement convaincu que les juges, s'il s'agit de personnes honnêtes, m'acquitteront, étant donné que je suis un Croate", dit-il. Mais, cette semaine, une nouvelle expertise psychiatrique, commandée par le parquet de Klagenfurt, a conclu que la sénilité de l'intéressé ne permettait pas son extradition.

Daniel Psenny (avec AFP)

effer, 13.06.2008 à 15:35309730
Thierry :
Thierry :
effer :
Wikipedia a une grande bête noire: Jean Pierre Petit, grand physicien français, agitateur notable et accessoirement excellent dessinateur de BD (Anselme Lanturlu, c'est lui), voir ici son feuilleton de boire et déboire avec wikipedia:
http://www.jp-petit.org/nouv_f/wikipedia/wikipedia_derive1.html

Pierre Assouline va surement lui dresser une statue :o)


et un lien qui fonctionne

J'ai essayé plusieur fois et cela ne fonctionnait pas, merci.

Thierry, 12.06.2008 à 16:32309680
Thierry :
effer :
Wikipedia a une grande bête noire: Jean Pierre Petit, grand physicien français, agitateur notable et accessoirement excellent dessinateur de BD (Anselme Lanturlu, c'est lui), voir ici son feuilleton de boire et déboire avec wikipedia:
http://www.jp-petit.org/nouv_f/wikipedia/wikipedia_derive1.html

Pierre Assouline va surement lui dresser une statue :o)


et un lien qui fonctionne

Thierry, 12.06.2008 à 16:14309679
effer :
Wikipedia a une grande bête noire: Jean Pierre Petit, grand physicien français, agitateur notable et accessoirement excellent dessinateur de BD (Anselme Lanturlu, c'est lui), voir ici son feuilleton de boire et déboire avec wikipedia:
http://www.jp-petit.org/nouv_f/wikipedia/wikipedia_derive1.html

Pierre Assouline va surement lui dresser une statue :o)

effer, 12.06.2008 à 15:46309676
Wikipedia a une grande bête noire: Jean Pierre Petit, grand physicien français, agitateur notable et accessoirement excellent dessinateur de BD (Anselme Lanturlu, c'est lui), voir ici son feuilleton de boire et déboire avec wikipedia:
http://www.jp-petit.org/nouv_f/wikipedia/wikipedia_derive1.html

Pierre, 12.06.2008 à 7:31309656
La communication d'entreprise s'attaque à Wikipédia
LE MONDE | 10.06.08 | 15h24 • Mis à jour le 10.06.08 | 15h30

Premier conseil à donner à une grande société soucieuse de son image ? Se méfier du Web 2.0. "Wikipédia cannibalise l'image des entreprises du CAC 40 et de leurs dirigeants", conclut une étude menée par l'agence de communication Euro RSCG. Soucieuse de la notoriété grandissante de l'encyclopédie communautaire, 9e site le plus consulté au monde, Euro RSCG a décrypté son impact sur l'image des entreprises du CAC 40, en étudiant sa visibilité sur le moteur de recherche Google.fr.

Le résultat est saisissant. Si le site institutionnel de chaque société est le premier résultat affiché par Google, l'article de Wikipédia est positionné en première page du moteur de recherche pour 39 entreprises sur 40, et même affiché parmi les trois premiers résultats pour 12 d'entre elles. Quant aux premières biographies des dirigeants de ces sociétés proposées par Google, 29 d'entre elles proviennent de Wikipédia.

Pour Stéphane Guerry, associé d'Euro RSCG, qui a piloté l'étude, c'est le signe d'une "immersion durable du site dans la construction de l'image des grands groupes français et de leurs dirigeants".

Or il "suscite la polémique quant à la fiabilité et la véracité de ses informations", souligne l'étude en citant l'enquête menée en 2007 par Pierre Assouline, qui mettait en avant le caractère faillible de l'encyclopédie et son manque de rigueur concernant la hiérarchisation des données.

L'étude d'Euro RSCG ne s'est pourtant pas penchée sur le contenu des articles Wikipédia relatifs aux sociétés du CAC 40. Mais M. Guerry estime que le site peut nuire à la valeur des marques et "détient un monopole de fait sur cet aspect encyclopédique, qui est écrit par des anonymes".

DROIT DE RÉPONSE

Dès lors, comment permettre aux sociétés de mieux contrôler leur image ? Wikipédia étant un outil de collaboration, Siemens avait tenté, en 2006, de corriger la biographie de son patron, Klaus Kleinfeld, qu'elle jugeait erronée. Mais les internautes allemands s'étaient offusqués de ce qu'ils avaient perçu comme une ingérence.

Pas question, donc, de réitérer un tel échec. Pour Euro RSCG, la solution serait d'inclure dans les pages Wikipédia une sorte de droit de réponse, clairement délimité grâce à un nouveau standard, inspiré de "la note de la rédaction". L'agence a prévu d'en débattre le 19 juin avec un représentant de Wikipédia France. Pas sûr que l'idée s'inscrive dans le principe de neutralité prôné par le site. "Mais la note permettrait aux sociétés d'apporter des éléments factuels et de restaurer le dialogue", insiste M. Guerry.

Gaëlle Fleitour

Pierre, 04.06.2008 à 7:43309371
Petits et grands emmerdements de la vie de tous les jours
LE MONDE | 03.06.08 | 15h12 •

La vie de bureau n'est pas toujours drôle, loin s'en faut. "Aujourd'hui, j'ai décacheté 127 enveloppes, dégrafé, reclassé, réagrafé et rangé le contenu dans l'ordre croissant des numéros de factures. L'administration, c'est hyper pointu, en plus, faut déjà y rentrer. Moi j'ai réussi surtout grâce à mon diplôme, un doctorat de biochimie."

"Depuis quelques mois, je travaille dans une entreprise qui compte plus de 1 000 employés, ça fait beaucoup. La preuve, à midi, juste à côté de moi à la cantine, des employés se foutaient copieusement du "jeune de la compta" et de son "nom pourri". Sans savoir qu'ils parlaient de moi." Authentique ? Mystère. Mais ces deux anecdotes sont certifiées "VDM", initiales de vie de merde, nom d'un site qui rencontre un beau succès depuis début mars.

Aujourd'hui, Viedemerde.fr enregistre 150 000 lecteurs réguliers de cette compilation de déboires sentimentaux, tracas de l'existence, commentaires-couperets, brèves de trottoir ("Un gars de Greenpeace nous aborde dans la rue. Je lui réponds en anglais en prenant l'accent : "Sorry, we are not French." Au même moment, ma copine rajoute en français : "Désolé, on est pressés."").

Défouloir à demi, invention à demi. Espoirs déçus, bouquet de fleurs jeté à la poubelle, trains redémarrant sans le voyageur qui se fumait une clope à un arrêt en gare, instants de gêne... Jamais plus de trois lignes.

GALÈRES

"Aujourd'hui, j'ai reçu 2 sms de ma copine. Le premier pour me dire que tout était fini, le second pour me dire qu'elle s'était trompée de destinataire. VDM."

Sept personnes se relaient pour sélectionner les historiettes proposées par les internautes et les "modérer". L'idée de raconter les galères et rebuffades vécues dans sa vie privée ou professionnelle a germé au sein d'une bande d'amis d'enfance. Elle s'est d'abord traduite dans un forum de discussion puis dans un blog en début d'année. Lequel s'est très vite ouvert aux personnes extérieures. Aujourd'hui, c'est Maxime Valette, 20 ans, qui dirige le site.

Une trentaine de contributions sont mises en ligne chaque jour sur les 1 000 à 1 500 reçues quotidiennement. Après correction des fautes d'orthographe, reformulation si l'expression est maladroite ou trop bavarde, voilà un mot d'enfant teinté d'humour noir, une désillusion brutale, toujours rédigée de façon incisive, avec un indéniable sens de la chute.

Depuis la mi-mai, un dessinateur illustre une contribution tous les samedis, et un humoriste, Jules, poste une vidéo chaque dimanche. Le concept se décline sur des tee-shirts vendus en ligne. En septembre devrait paraître un recueil de récits. VER : vie en rose.

Site Internet : Viedemerde.fr.

Macha Séry

J-C, 29.04.2008 à 17:06307894
j'aurais plutôt vu cet article dans "tribune et défouloir" ! ceci étant dit, vive le communisme à la chinoise !

lanjingling, 29.04.2008 à 16:57307891
des nouvelles de hong kong , icone du liberalisme , 3% de chomage , 20% de la population sous le seuil de pauvrete , cent mille prostituees pour 6 millions d'habitants (estimations officielles de la police locale)
(& puis , la flamme sacree olympique est passee a pyongyang sans aucun probleme , tout va donc bien aussi chez les communistes)

(pour info , le cout de la vie a hk est a peu pres au 3/4 de celui de la france , & le salaire minimum demande par les syndicats - ces irresponsables qui veulent saboter les lois du marche - , 25 hk$ ,correspond a 2,5 euros de l'heure)

Unions savage wage campaign as `utter failure'

Carol Chung

The Standard Tuesday, April 29, 2008

The Hong Kong Confederation of Trade Unions yesterday described the government's voluntary wage movement an utter failure, saying a poll it conducted showed 90 percent of cleaning staff earned less than the market rate.
In order to protect cleaning workers and security guards from further exploitation, the confederation called on the government to admit the voluntary movement was a failure and to legislate on a minimum wage without waiting for the promised review in October.

It further stated the minimum wage should not be less than HK$35 an hour; the maximum number of working hours must be clearly defined and sanctions against employers not paying Mandatory Provident Fund contributions for their staff be further tightened.

The confederation polled more than 300 cleaning staff working in 98 private estates around Hong Kong and found fewer than 30 were paid more than the market rate of HK$25.20 an hour.

It found 8.8 percent earned even less at between HK$14 and HK$18 an hour.

The survey also found cases in which cleaning staff of Sun Tuen Mun Center in Tuen Mun and Tsz Oi Court in Wong Tai Sin were paid between HK$18.27 and HK$21.46 an hour even though they were hired by companies which had joined the Wage Protection Movement.

The voluntary movement, introduced in October 2006, encourages employers to pay cleaners and security guards not less than the market average of HK$25.20 an hour (or HK$5,242 a month).

Promil Huang Ngai-fung of HKCTU's Cleaning Service Industry Workers Union said the government's voluntary movement had clearly failed.

"We have here at least two cases in which cleaners' salaries were not those guaranteed by the movement," he said.

"What is worse is that the government can do nothing to the non- complying companies other than ask them to drop out from the movement."

Huang said it was possible participating companies not paying the market rate used the excuse that contracts were signed before they joined the movement.

So far, only 1,095 companies have signed up. Some cannot even be held accountable as they have contracted out the cleaning jobs, Huang said.

The survey also showed most cleaners worked 10-hour shifts with some going on to more than 12 hours.

In addition, 44 percent said they only got four rest days a month. Seven percent said they had only two rest days a month. The legal minimum is one rest day per seven working days.

Mr Wan, 51, a cleaner who cannot work after an accident, said his wife is the only breadwinner for their family of six.

He said his wife had to work at two cleaning jobs to make only HK$8,100 a month.

"Our family life is definitely affected, but there is nothing she can do but work two jobs as the hourly wage is so low," he said.


Pierre, 28.04.2008 à 7:33307751
Les grandes disparités de la nouvelle tarification SNCF
LE MONDE | 26.04.08 | 13h26 • Mis à jour le 27.04.08 | 14h21

Depuis le changement du système de tarification de la SNCF le 7 octobre 2007, suivi d'une augmentation des prix le 23 janvier, de nombreux lecteurs s'étonnent des fluctuations du billet de TGV pour un même trajet, à la même heure, selon le moment où il est acheté, y compris pour les possesseurs de carte de réduction.

Un lecteur avait réservé sur Internet, avec sa carte 12-25 ans, un billet Montpellier-Le Mans en seconde classe à 83,80 euros pour un aller le 24 février, et à 106,50 euros pour un retour le 7 mars. Lorsqu'il s'est présenté au guichet pour retirer et payer ses billets, l'ordinateur n'avait pas gardé trace de sa commande. A sa grande surprise, l'employée lui a délivré, aux mêmes dates et aux mêmes heures, un aller à 77,70 euros en première classe et un retour à 65,10 euros en seconde, soit 47,50 euros de moins au total !

A la SNCF, on répond qu'il a dû bénéficier d'une annulation des places d'un groupe qui s'est désisté à la dernière minute ou d'une remise dans le circuit d'une "option" posée par un client sur ce trajet et qui serait venue à expiration.

Le nouveau système repose sur le principe du yield management mis au point par les compagnies aériennes : le prix du billet vendu bon marché trois mois à l'avance augmente au fur et à mesure que le train se remplit.

Même avec les cartes de réduction commerciales, les prix jouent au yo-yo avec une ampleur d'autant plus grande que l'échelle des réductions a été amplifiée, pouvant aller jusqu'à moins 60 % pour la carte 12-25 ans. "La réduction s'effectue toujours par rapport au prix "loisir standard" (le plus cher) de la classe (première ou seconde) et du niveau de TGV (période de pointe ou normale)", indique-t-on à la SNCF. D'où la grande diversité des tarifs relevée lors des simulations auxquelles nous avons procédé.

Pour un billet Montpellier-Paris en seconde classe avec une carte 12-25 ans, réservé sept semaines à l'avance, on obtenait, à la date du mercredi 4 juin, trois niveaux de prix, selon les TGV : de 30,80 euros à 37,80 euros. Et, curieusement, l'iDTGV (train permettant de voyager "à petits prix" sur des destinations situées à plus de trois heures de Paris, en réservant et en payant exclusivement sur Internet) offrait, à cette même date, un tarif inférieur au palier le plus élevé (34,90 euros en seconde comme en première classe) ! La carte de réduction n'est donc pas toujours avantageuse.

A la date plus rapprochée et plus demandée du vendredi 23 mai, on relevait, au tarif 15-25 ans, cinq paliers selon l'horaire : 30,80 euros, 39 euros, 42 euros, 47 euros et 50 euros. Parallèlement, les clients ne bénéficiant d'aucune réduction se voyaient offrir à cette même date, des prix "loisir" à 50 euros, 58 euros, 66 euros, 77,10 euros et 80 euros. Huit jours avant le départ, les tarifs "loisir" passaient à 77,10 euros, 94,50 euros et 112 euros. Ainsi, deux personnes voyageant à bord du même train peuvent avoir payé du simple au double.

Il faut aussi savoir qu'aucun billet bon marché n'est proposé en période de pointe, même s'il reste des places invendues, ce qui était le cas pendant la semaine de Pâques, où l'on ne trouvait, du mardi au jeudi, que le tarif maximum sur tous les TGV.

Enfin, il arrive que le site Voyages-sncf.com propose simultanément à la vente deux billets dans un même train à des prix différents : par exemple Montpellier-Le Mans, le 7 avril (départ 7 h 18, arrivée à 12 h 59) au tarif 12-25 ans, en première classe, à 77,70 euros, et 80,70 euros ! Selon un responsable, cet écart serait dû à ce que les deux places se trouvaient dans deux rames jumelées sur le trajet Paris-Le Mans : leur taux de remplissage étant différent, la tarification dans les deux rames ne peut pas être identique.

Il faut savoir enfin que, pour des raisons techniques, le site Voyages-sncf.com ne peut afficher plus de six trains à la fois, iDTGV obligatoirement inclus. Si, par exemple, on veut voir les trains de l'après-midi et pas seulement ceux du matin, il faut lancer une deuxième requête. Cependant, pour remédier à cet inconvénient, la totalité de l'offre sur une journée et l'affichage des trains complets devraient figurer sur la page de réservation, courant juillet.

Michaëla Bobasch

Pierre, 14.04.2008 à 7:09306842
En ville, l'engouement pour le Wi-Fi provoque des interférences
LE MONDE | 10.04.08 | 16h16 • Mis à jour le 10.04.08 | 16h16

Le Wi-Fi est partout. Cette technologie permet de raccorder par les ondes ordinateurs, imprimantes, et presque tout autre appareil électronique. Si personne ne peut encore affirmer que les ondes émises par le Wi-Fi sont nocives pour la santé, une chose est certaine : c'est le Wi-Fi qui est aujourd'hui malade. "Il est victime de son succès", résume Yves Nouailhetas, responsable en France de Devolo, une société qui développe et commercialise des solutions de transfert de données.

Actuellement, la plupart des appareils dotés d'une connexion Wi-Fi fonctionnent sur une douzaine de canaux. Or, "la bande de fréquence utilisée est hyper-saturée dans les grandes villes", observe Laurent Masia, directeur marketing chez Netgear, fabricant d'équipements de réseau. "Au fur et à mesure que le nombre de canaux utilisés augmente, cela crée une sorte de bruit de plus en plus important, qui perturbe l'émission et la réception", explique M. Nouailhetas. "Cette saturation nous conduit, parfois, à modifier le canal des bornes que nous avons installées pour maintenir la qualité du service", constate Joe Brunoli, vice-président de free-hotspot.com, qui gère un des plus grands parcs d'accès Wi-Fi gratuits dans le monde. Les interférences sont d'autant plus importantes que les ondes Wi-Fi sont sensibles à l'environnement : un mur de béton armé, des téléphones sans fil...

Résultat, la vitesse de transmission des données entre deux appareils est susceptible d'être ralentie. Pis, des coupures de réseau peuvent se produire. Les conséquences ne sont pas trop perceptibles lorsque l'on surfe sur Internet mais elles sont plus gênantes quand on regarde une vidéo.

Chez la plupart des fournisseurs d'accès à Internet (FAI), les boîtiers de réception de la télévision par l'ADSL sont connectés par Wi-Fi à la box qui est, elle-même, branchée sur le réseau téléphonique. Quand cette liaison est perturbée, l'image se gèle, ce qui oblige souvent à débrancher le boîtier raccordé à la télévision, plutôt rageant lorsqu'on est pris dans l'action d'un film.

Pour minimiser ces perturbations, on peut tenter de placer en hauteur son émetteur Wi-Fi, d'éviter de le coller contre un mur ou encore de chercher un canal libre pour sa connexion. Mais cela ne suffit pas à résoudre tous les problèmes.

Les constructeurs de matériels électroniques sont conscients des difficultés croissantes du Wi-Fi. De plus en plus de produits intègrent la récente norme Wi-Fi baptisée "n". Elle multiplie théoriquement par cinq la vitesse de transmission des données. Elle permet surtout d'accéder à une nouvelle bande de fréquence hertzienne qui dispose d'une quarantaine de canaux moins sujets aux interférences. Pour bénéficier de ces améliorations, il faut être équipé d'un matériel compatible avec la nouvelle norme, ce qui est souvent le cas pour les appareils (PC ou Mac) les plus récents. Les derniers produits d'Apple, comme l'ordinateur portable Mac Book Air, le disque dur Time Capsule ou la borne Wi-Fi AirPort utilisent tous cette dernière norme.

En attendant, la cause n'est pas totalement perdue pour ceux qui possèdent un matériel ancien. Une solution toute simple permet de connecter deux appareils sans fil : l'utilisation de son réseau électrique grâce au courant porteur en ligne (CPL).

La technique n'est pas récente. Elle est utilisée depuis les années 1950, notamment pour allumer l'éclairage public à distance. Pour relier ses appareils, il suffit de les connecter, via un câble Ethernet, à un boîtier qui se branche sur n'importe quelle prise de courant. Des kits sont disponibles à moins de 100 euros.

Même s'ils jurent que ce n'est pas en raison des problèmes rencontrés avec le Wi-Fi, les fournisseurs d'accès à Internet se mettent aussi au courant porteur en ligne. Depuis le 22 janvier, l'opérateur Free livre à ses nouveaux abonnés des boîtiers CPL pour relier sa box à son boîtier de télévision. Toutefois le CPL n'est pas non plus sans inconvénients. D'abord, il n'est pas toujours performant sur une vieille installation électrique. Ensuite, certains appareils électriques peuvent venir perturber la transmission du signal.

Joël Morio

Wi-Fi : contraction de "Wireless Fidelity" (fidélité sans fil), ce terme est utilisé pour décrire une technique qui permet de créer un réseau sans fil, via les ondes, entre plusieurs appareils électroniques. Il est devenu aussi un moyen de se connecter à l'Internet sans branchement.

CPL : le courant porteur en ligne (CPL) est un moyen de transférer des informations numériques en passant par les lignes électriques traditionnelles.


Article paru dans l'édition du 11.04.08.

Pierre, 13.04.2008 à 10:01306832
En Europe, le répulsif "anti-jeunes" séduit ou inquiète
LE MONDE | 12.04.08 | 12h37 • Mis à jour le 12.04.08 | 15h57

Encourager ? Tolérer ? Interdire ? Les pouvoirs publics européens s'interrogent sur l'attitude à adopter face à l'installation de répulsifs "anti-jeunes", qui permettent d'éloigner les adolescents grâce à des ultrasons qu'eux seuls peuvent entendre. Alors que le Royaume-Uni fait preuve d'une grande tolérance, la France, la Belgique et les Pays-Bas critiquent le recours à de tels dispositifs, mais hésitent sur les modes de régulation. Selon le fabriquant, Compound Security Systems, quelque 5 000 appareils fonctionnent aujourd'hui dans le monde.

Tolérance britannique. Baptisé Mosquito ("moustique"), ce système a été mis au point par un ancien ingénieur britannique qui souhaitait mettre fin au harcèlement de sa fille par des jeunes gens. Plus de 3 500 boîtiers, vendus 495 livres la pièce (617 euros), ont été installés par des commerçants, la police, les municipalités, les opérateurs de trains, voire des particuliers, pour éviter les attroupements d'adolescents.

Le développement de ce répulsif a provoqué une vive polémique en février. Le commissaire à l'enfance, Al Aynsley-Green, a demandé l'interdiction de ces boîtiers "qui diabolisent les adolescents, peuvent pénaliser des innocents et portent atteinte aux droits de l'homme". La ministre de l'intérieur, Jacqui Smith, a défendu cette initiative au nom du combat contre les comportements antisociaux : "Nous soutiendrons toujours ceux qui respectent la loi, au détriment des bandes de voyous", a-t-elle affirmé.

Enquête aux Pays-Bas. Quelque 300 Mosquito (900 euros pièce) sont installés dans une soixantaine de municipalités des Pays-Bas. Les villes de Rotterdam, Nimègue et Utrecht affirment que leur utilisation aurait fait baisser la délinquance.

Au mois de février, des parlementaires ont interpellé le ministre de la jeunesse et de la famille, André Rouvoet. Ce dernier s'est interrogé sur la légalité d'une pratique qui pourrait contrevenir aux dispositions constitutionnelles sur le respect de la vie privée et de l'intégrité physique. Il a diligenté une enquête sur les avantages et les inconvénients du système, ainsi que sur ses effets éventuels sur la santé.

Pétition en Belgique. Un cas a défrayé la chronique en Belgique. Le gérant d'une banque d'Aywaille, en Wallonie, avait installé un Mosquito. Après des plaintes de parents dont les enfants souffraient de migraines, les autorités municipales ont ordonné l'enlèvement de l'appareil. Dans la foulée, des élus flamands d'Anvers ont envisagé l'installation de ces dispositifs avant d'y renoncer. De son côté, le ministre francophone de la jeunesse, Marc Tarabella, a demandé la saisine de la Commission européenne, conformément à la procédure "Ratex", qui permet de faire interdire un produit lorsque sa sécurité est douteuse.

La Commission a fait savoir qu'elle n'entendait pas intervenir. Au niveau fédéral, le ministre de l'intérieur a estimé que ce type d'appareils n'offrait pas "une solution correcte". Territoires de la mémoire, une association qui lutte contre les exclusions, a lancé une pétition contre le Mosquito, qui a recueilli 10 000 signatures.

Critiques françaises. Le marché français reste balbutiant. Selon le fabricant, une quarantaine d'appareils seulement ont été vendus en France depuis le lancement de la version française, commercialisée sous le nom de Beethoven (905 euros l'unité). La plupart des clients seraient de petites copropriétés désireuses de limiter des nuisances dues à des groupes de jeunes gens. "Depuis qu'il y a eu des débats sur le sujet, nous avons beaucoup plus de demandes qu'auparavant", note un porte-parole de la compagnie anglaise.

Le gouvernement français a critiqué ce dispositif. "Je souhaite qu'il soit purement et simplement interdit, quelle que soit la forme juridique que cela prenne", a affirmé Roselyne Bachelot, ministre de la santé. Le ministère du logement a aussi condamné le recours à ce matériel. "Nous travaillons pour essayer de mesurer l'ampleur du phénomène et identifier les organismes qui auraient passé commande, mais le recensement est compliqué", explique l'entourage de la ministre, Christine Boutin, sans envisager pour l'instant une éventuelle réglementation.

Luc Bronner, Marc Roche (à Londres) et Jean-Pierre Stroobants (à Bruxelles)

Pierre, 12.03.2008 à 7:59305546
Félicitations. Moi j'ai essayé White Jazz dans le texte et j'ai vite abandonné ...

MR_Claude, 11.03.2008 à 8:34305485
rigolo, je relisais justement hier le Dahlia Noir (pour tester mon anglais, surtout), ou cette enseigne joue un role non negligeable. :)

Pierre, 11.03.2008 à 8:12305484
L'enseigne Hollywood menacée par les villas

LE MONDE | 10.03.08 | 15h10 • Mis à jour le 10.03.08 | 15h10

Les fameuses lettres blanches de quinze mètres de haut qui épellent "HOLLYWOOD" en majuscules sur une colline de Los Angeles, et figurent parmi les images les plus connues de la mégalopole, sont menacées par le développement urbain. Le terrain adjacent est en vente, au prix total de 22 millions de dollars, avec la possibilité d'une division en cinq lotissements et permis de construire. Les aménagements de voirie et raccordements sont déjà prévus.

La ville frémit à la perspective de voir le symbole de l'usine à rêve américaine, aujourd'hui entouré de verdure et classé monument historique depuis 1973, bientôt cerné de pavillons de luxe ! Le promoteur immobilier Fox River Land Co. a racheté, en 2002, ce terrain d'environ 56 hectares, à 600 mètres d'altitude, avec vue imprenable sur la ville, aux héritiers d'Howard Hughes. L'aventurier milliardaire y avait obtenu, dans les années 1940, un permis de construire afin de bâtir une maison pour l'actrice Ginger Rogers, qu'il fréquentait alors. La villa n'est jamais sortie de terre, mais le permis est resté valable et le terrain constructible...

La nouvelle d'une prochaine opération immobilière a scandalisé certains élus, qui ont ainsi découvert que ce paysage de carte postale appartient à des investisseurs privés. "Si on construit des maisons sur cette colline, alors fini la vue. Ce serait obscène !, s'est offusqué Tom LaBonge, qui siège au conseil municipal. Cette montagne ne doit pas être encombrée. La ville devrait acquérir le terrain." Mais la municipalité n'a jamais pu rassembler les fonds nécessaires.

Ironie de l'histoire, les fameuses lettres vantaient à l'origine un programme immobilier. En 1923, l'enseigne "Hollywoodland", ornée de 4 000 ampoules électriques, faisait la publicité d'un lotissement de luxe situé en contrebas, dans le quartier où s'installaient les studios de cinéma. Depuis, le symbole a connu bien des déboires. Il a été abandonné, puis restauré, sans ses quatre dernières lettres. Il est même entré dans la rubrique des faits divers quand une jeune aspirante actrice de 24 ans s'est jetée du haut du "H", en 1932.

Le signe est resté décrépit jusqu'en 1978, quand Hugh Hefner, l'éditeur du magazine Playboy, a lancé une collecte de fonds pour restaurer l'emblème de la ville. Il a financé le "Y", tandis que le musicien Alice Cooper a subventionné le deuxième "O". Aujourd'hui, la municipalité pourrait faire appel aux stars de Hollywood pour sauver le monument.

Claudine Mulard
Article paru dans l'édition du 11.03.08

ingweil, 07.03.2008 à 14:11305298
TF1 avait démarché les pouvoirs public sur la pub télé fin 2007

PARIS (Reuters) - TF1 avait plaidé fin 2007 auprès des pouvoirs publics pour la suppression de la publicité sur les chaînes publiques avant que le président Nicolas Sarkozy n'en annonce la décision début janvier.

Cette demande figurait dans un "livre blanc" que le groupe a remis mi-décembre et début janvier aux conseillers de l'Elysée et de ministères, rapporte vendredi le quotidien Les Echos, qui en publie des extraits.

Selon le journal, une des huit propositions avancées par TF1 dans le document porte sur un financement du service public "uniquement par des fonds publics", sur le modèle britannique.

Une telle mesure permettrait de "remédier au sous-financement structurel de la télévision" en même temps qu'elle "aurait le mérite d'assainir le marché publicitaire, soumis enfin aux seules lois de l'offre et de la demande", écrit le groupe.

Il estime en outre que les chaînes publiques opèrent "une ponction très significative sur le marché publicitaire" et "mènent une véritable politique de dumping, entraînant une pression artificielle à la baisse du coût des écrans".

Plus généralement, TF1 plaide dans ce livre blanc pour un allègement de la réglementation de l'audiovisuel, qualifiée de "perverse" et "malthusienne".

Selon Les Echos, elle s'en prend particulièrement au plafonnement de la publicité et aux obligations de production, qui atteignent un niveau "intenable". Le groupe déplore enfin que les chaînes privées françaises soient "insignifiantes sur le marché international, faute d'avoir eu la liberté d'atteindre la taille critique nécessaire".

L'action TF1 avait bondi de 9,47% le 8 janvier, jour où le président Nicolas Sarkozy avait annoncé le lancement d'une "réflexion" sur la suppression totale de la publicité sur les chaînes de télévision publiques.

TF1 a confirmé vendredi l'existence de ce livre blanc mais aucun commentaire n'a pu être obtenu dans l'immédiat.

Yann Le Guernigou

Pierre, 07.03.2008 à 8:06305265
Les femmes accèdent moins aux responsabilités et restent moins payées que les hommes, selon deux études

LEMONDE.FR avec AFP | 06.03.08 | 19h43 • Mis à jour le 06.03.08 | 20h24

Deux études publiées jeudi 6 mars, l'une par la Commission européenne, l'autre, en France, par l'Association pour l'emploi des cadres (APEC) montrent que, dans leur vie professionnelle, les femmes ne sont toujours pas traitées à égalité avec les hommes, même si des progrès sont constatés.

L'étude européenne montre que l'accession des femmes au pouvoir reste limitée dans le monde. En 2007, seulement 17 % des parlementaires étaient des femmes (contre 10 % en 1995). Dans l'Union européenne, les femmes n'occupaient l'an dernier que 24 % des sièges dans les Parlements nationaux, un taux inférieur au "seuil minimum de 30 % jugé nécessaire pour que les femmes aient une influence significative sur les décisions politiques", note l'étude. Les gouvernements nationaux de l'UE comptent pour leur part une femme pour trois hommes (24 % de femmes, 76 % d'hommes) en moyenne. Certains pays se distinguent dans leurs efforts comme la Finlande (60 %), la Norvège (53 %), la Suède (46 %) et l'Espagne (41 % de femmes). Mais la Slovaquie, la Grèce et la Turquie n'ont qu'une seule femme au gouvernement, et la Roumanie aucune.

L'étude souligne par ailleurs que tous les gouverneurs des Banques centrales de l'UE sont des hommes et que, dans les grandes entreprises, les hommes s'adjugent toujours près de 90 % des postes des conseils d'administration. Seule la Norvège se distingue (34 % de femmes) car elle a rendu obligatoire sous peine de sanction la parité dans les conseils d'administration (40 % de femmes au minimum). L'étude conclut ainsi que seules les politiques volontaristes de représentation proportionnelle ou de quotas peuvent apporter "un changement réel et rapide".

17 % D'ÉCART

L'étude de l'APEC, qui concerne, elle, uniquement la France, estime que l'écart de salaire médian (calculé tel que la moitié des salariés de la population considérée gagne moins et l'autre moitié gagne plus) entre les femmes et les hommes cadres atteint 17 % en 2007 : chez les hommes cadres, le salaire médian s'élève à 45 000 euros, contre seulement 38 400 euros pour les femmes.

Cet écart croît si l'on considère le salaire moyen (moyenne de l'ensemble des salaires) : il atteint 22 % car il y a plus de salaires élevés chez les hommes. A poste, qualification, responsabilité et taille d'entreprise de valeur égale, il subsiste un écart de 7 %, ce qui fait conclure à l'APEC qu'il existe encore "une discrimination salariale à l'égard des femmes". L'association note cependant un léger progrès : parmi les cadres, la part des femmes est passée de 14 % en 1974 à 33 % en 2006, selon des données de l'Agirc (caisse de retraite complémentaire des cadres) citées dans l'étude.

Les écarts de salaire varient également selon les fonctions et sont "d'autant plus faibles que la fonction est féminisée". Ainsi, l'écart le plus important (36 %) se trouve dans la fonction "production", où les hommes occupent près de neuf postes sur dix, tandis que l'écart le plus faible (5 %) s'observe dans la fonction "ressources humaines", où les femmes représentent sept cadres sur dix. Néanmoins, dans quelques fonctions très féminisées, l'écart de rémunération entre les femmes et les hommes reste élevé, notamment dans la gestion (féminisation de 57 %, écart salarial de 20 %) et dans le marketing (féminisation à 53 %, écart de 20 %).

J-C, 05.03.2008 à 8:34305099
elle a bien le droit de croire à toutes ces conneries !

Pierre, 05.03.2008 à 8:23305098
Marion Cotillard et la théorie du complot
LE MONDE | 04.03.08 | 16h54 • Mis à jour le 04.03.08 | 16h55

Après les cotillons, la gueule de bois. L'actrice française Marion Cotillard, qui a reçu un César, le 22 février, puis un Oscar, le 24, pour son interprétation d'Edith Piaf dans La Môme, d'Olivier Dahan, a dû vite redescendre sur terre. Il y a quelques jours, la chaîne Paris Première rediffusait une émission qui lui avait été consacrée, le 16 février 2007, dans laquelle elle mettait en doute la version officielle des événements du 11 septembre 2001, au nom, dit-elle, de "la théorie du complot". Epinglés sur le site de l'hebdomadaire Marianne, ses propos ont été repris par les médias anglo-saxons. Lundi 3 mars, la presse américaine spéculait déjà sur la carrière de la comédienne de 32 ans qui doit commencer le tournage du prochain film de Michael Mann, Public Enemies, avec Johnny Depp, et a signé pour Nine, un long métrage musical de Rob Marshall. "Reste à voir quel effet la révélation de ses opinions va avoir sur l'avenir de ses films américains", commente le quotidien Variety, référence à Hollywood. Tom O'Neil, l'éditorialiste de The Envelope, supplément du Los Angeles Times, va plus loin. Si les propos avaient été connus avant la remise des prix, "elle aurait probablement perdu l'Oscar (...), c'est une étrangère qui est perçue comme prononçant des propos anti-américains", a-t-il déclaré à l'émission "Inside Edition", lundi 3 mars.

"PROPOS ANCIENS"

Mais la polémique peut aussi s'éteindre aussi vite qu'elle s'est emballée, comme le pronostique Robert Thompson, enseignant à l'université de Syracuse (New York) et spécialiste de la culture populaire, qui "ne pense pas" que Marion Cotillard "devienne persona non grata à Hollywood". La séquence, qui a mis le feu aux poudres, a été filmée caméra au poing dans divers lieux parisiens. Dans les catacombes, Marion Cotillard discute avec le réalisateur Xavier de Moulins. Il est question de la mort de Coluche. Accident de moto ? "Je pense qu'on nous ment sur énormément de choses : Coluche, le 11-Septembre. On peut voir sur Internet tous les films du 11-Septembre sur la théorie du complot. C'est passionnant, c'est addictif, même", commence l'actrice. Le journaliste la relance. Elle enchaîne : "C'était bourré d'or, les tours du 11-Septembre. Et puis c'était un gouffre à thunes parce qu'elles ont été terminées, il me semble, en 1973, et pour recâbler tout ça, pour le mettre à l'heure de toute la technologie et tout, c'était beaucoup plus cher de faire des travaux que de les détruire." Et d'ajouter : "Est-ce que l'homme a vraiment marché sur la Lune ? J'ai vu pas mal de documentaires là-dessus et ça, vraiment, je m'interroge. En tout cas je crois pas tout ce qu'on me dit, ça, c'est sûr."

L'avocat de l'actrice, Vincent Toledano, a déclaré à l'AFP que sa cliente "n'a jamais eu l'intention de contester ni de remettre en cause les attentats du 11 septembre 2001 et regrette l'interprétation donnée à ces propos anciens, sortis de leur contexte". Xavier de Moulins s'étonne de tout ce bruit. "Quand on a diffusé l'émission, l'an dernier, on n'a eu aucune réaction. Aujourd'hui, on déterre ce truc. Je trouve la méthode un peu bizarre."

Clarisse fabre
Article paru dans l'édition du 05.03.08

J-C, 07.11.2007 à 15:12297317
Tri sélectif : la France en retard sur ses voisins

LE MONDE POUR MATINPLUS | 07.11.07

Se sont les grands oubliés du Grenelle de l'environnement. Jean-Louis Borloo n'a annoncé aucune décision pour permettre de réduire le nombre de déchets, améliorer leur tri et parfaire leur recyclage. Les ONG environnementales (Alliance pour la planète, Fondation Nicolas Hulot...) pestent contre le manque d'ambition du gouvernement. Avec raison : il y a urgence. La Semaine nationale de la réduction des déchets (qui se tient en ce moment jusqu'au 11 novembre) est là pour rappeler l'intérêt qu'il y a à trier ses déchets.

En France, la quantité d'ordures ménagères ne cesse d'augmenter – 360 kg par an et par personne, un poids multiplié par deux en quarante ans –, et seule une très faible partie de ces déchets (12 %) est réutilisée pour fabriquer d'autres objets. Environ 100 milliards d'emballages sont mis chaque année sur le marché, qui génèrent 5 millions de tonnes de déchets. La priorité, en matière de recyclage, a été donnée aux emballages ménagers, qui représentent un tiers du poids de nos poubelles.

"CONNAISSANCE SUPERFICIELLE"

Quinze ans après la mise en place de la collecte sélective en France, chaque foyer se débarrasse en moyenne de 10 emballages alimentaires par jour dans la poubelle jaune. Le système est compliqué puisqu'il varie selon les communes et doit être créé pour chaque matériau. Les Français sont, aussi, mal informés. Face à des emballages dont la composition se sophistique, ils ne savent plus à quel bac se vouer et ne voient pas toujours l'intérêt du tri. A Paris, un camion d'ordures sur trois est envoyé vers un incinérateur à cause d'erreurs de tri.

Où faut-il mettre les bouteilles, les boîtes, les barquettes, les briques ? Dans la poubelle jaune ? Tout dépend. Une bouteille de lait, par exemple, peut être triée pour être recyclée en pull, mais pas la barquette en plastique qui tient les biscuits à l'intérieur de la boîte en carton. Un prospectus publicitaire pourra être recyclé en papier, s'il est trié, mais pas un bloc de feuilles... En France, on ne recycle pas non plus le film plastique qui emballe les packs de lait ou d'eau. Ni les pots de yaourt. Difficile de s'y retrouver.

"Les particuliers ont une connaissance superficielle du recyclage et de son utilité", indique-t-on chez Verre Avenir, qui recycle le verre d'emballage. Les jeunes adultes et les citadins sont les moins motivés. Or recycler le verre, c'est aussi faire des économies : le prix varie entre 68 euros et 133 euros la tonne selon qu'il est ou non recyclé. "On recycle 13 % des déchets ménagers et on en composte 6 %. C'est très faible par rapport à l'Autriche, où 59 % des déchets ménagers sont recyclés, ou à la région wallonne, en Belgique, où l'on est proche des 70 %", explique Hélène Bourges, du Centre national d'information indépendante sur les déchets (Cniid).

Contrairement à l'Allemagne, par exemple, pas question ici de recycler les sacs (sauf à Paris et dans quelques autres villes), les barquettes ou les pots de yaourt en plastique. "Il n'y a pas suffisamment de matière", justifie Jean-Luc Le Blevec, directeur exécutif de SITA France.

RÉFORME GLOBALE

En Belgique, on ramasse davantage, et on réutilise aussi. Les épluchures, les fleurs fanées, les sachets de thé, par exemple, sont compostés grâce à un bac spécifique installé dans chaque appartement, maison ou cour d'immeuble. En France, le compostage en est à ses débuts, en dépit d'un Plan national lancé en novembre 2006 mais resté sans personnel pour s'en occuper ni moyens pour le financer. L'envoi en décharge ou à l'incinérateur (critiqué pour ses fumées toxiques) reste donc la solution la plus utilisée.

Une réforme globale du système est en débat : la responsabilité laissée, depuis 1992, à chaque département et à quelques industriels de la collecte et du recyclage (SITA-Suez et Onyx-Veolia), tout comme la délégation donnée à l'entreprise privée Eco-Emballages, montrent leurs limites. Au lieu d'avoir, par exemple, sur chaque emballage, un emblème ou un logo qui aiderait à identifier le bac de recyclage approprié, les fabricants préfèrent continuer leur autopromotion en apposant le "point vert" qui indique qu'ils ont payé leur cotisation (obligatoire) à Eco-Emballages.

Ce symbole est sans utilité pour le consommateur. Voire l'induit en erreur : 51 % des Français pensent, en effet, que le logo à la flèche verte permet d'identifier un produit fabriqué à partir de matière recyclée. Ce qui est faux.

Sous la contrainte de la réglementation européenne, les industriels font des efforts. Ils réduisent la quantité de matière qui constitue les emballages : en dix ans, ceux en plastique ont perdu 28 % de leur poids, les briques alimentaires 24 % et les boîtes de conserve, 37 %. Ils cherchent aussi à développer une filière plus performante pour le recyclage du plastique.

Florence Amalou

J-C, 06.11.2007 à 14:19297189
Extraterrestres, l'impossible contact

LE MONDE | 03.11.07

L'Univers porte en lui l'espérance de la vie. En douze ans, plus de 200 planètes ont été découvertes en dehors de notre système solaire. Parmi elles : Gliese 581c, décelée il y a quelques mois et potentiellement habitable (Le Monde du 26 avril). "Notre seule galaxie - et il en existe des milliards - contient 200 à 300 milliards d'étoiles, et tout laisse penser que nombre d'entre elles sont, comme notre Soleil, environnées de planètes", ajoute Yves Sillard. Ancien directeur général du CNES et ancien directeur général de l'armement, il souligne que "l'objectif du satellite français Corot lancé fin 2006, qui sera suivi, dans deux ans, du satellite américain Kepler, est de mettre en évidence l'existence de telles planètes autour des étoiles les plus proches de notre galaxie". Autant de nouveaux espoirs pour ce scientifique, qui n'a pas craint de diriger récemment un ouvrage collectif sur les phénomènes aérospatiaux non identifiés. En effet, ce serait bien le diable si l'une de ces planètes ne portait pas, au moins, quelques traces de vie passée...

Pour les exobiologistes comme André Brack, une telle découverte marquerait une étape décisive. "L'existence d'un deuxième exemple d'apparition de la vie dans l'Univers suffirait pour démontrer que ce processus n'est pas unique", souligne-t-il. Mais de quelle vie s'agira-t-il ? Sera-t-elle plus ou moins évoluée que sur Terre ? Saurons-nous la reconnaître, pourrons-nous communiquer avec elle ?

La création de l'Univers remonte à 13,7 milliards d'années. Notre système solaire, lui, est né il y a 4,4 milliards d'années. "Entre ces deux dates, de nombreuses planètes équivalentes à la nôtre ont pu être le siège de l'apparition de bactéries capables d'évoluer vers des systèmes intelligents", poursuit le chercheur. De plus, la vie sur Terre n'est pas apparue tout de suite, mais environ un milliard d'années après sa formation. L'existence de civilisations très avancées car très antérieures à la nôtre est donc plausible. "Il n'est pas impossible d'imaginer que la vie soit apparue sur quelques-unes des planètes extrasolaires avec dix siècles, cent siècles, voire mille siècles d'avance sur ce qui s'est passé sur Terre", renchérit Yves Sillard. Pour favoriser une rencontre du troisième type, deux pistes s'offrent alors à nous. Chacune présentant toutefois quelques obstacles.

La première concerne la recherche active d'une intelligence extraterrestre aussi supérieure que lointaine. L'étoile extra-solaire la plus proche de nous étant située à 4,4 années-lumière de la Terre, et celle dont dépend Gliese 581c à 20,5 années-lumière, un message émis par radio (se propageant donc à une vitesse proche de celle de la lumière) mettrait respectivement 4,4 et 20,5 années pour atteindre la civilisation qui s'y trouverait. Au mieux, la réponse arriverait donc neuf ans après la question.

Ces difficultés n'ont pas découragé les promoteurs de plusieurs projets, tel le programme américain SETI (Search for Extra-Terrestrial Intelligence) qui guette les manifestations extraterrestres depuis le radiotélescope portoricain d'Arecibo. Mais sans résultat pour le moment. On rêve aux premières phrases de cette nouvelle d'Italo Calvino, tirée de Cosmicomics (1965) et intitulée Les Années-lumière : "Une nuit, j'observais comme d'habitude le ciel avec mon télescope. Je remarquai que d'une galaxie distante de cent millions d'années-lumière se détachait un carton. Dessus, il était écrit : JE T'AI VU..."

Faut-il alors se rendre sur place ? "Pour un être humain, il est envisageable dans un avenir à moyen terme, en touchant les limites imposées par la physique, d'atteindre une vitesse dix fois inférieure à celle de la lumière, soit 30 000 km par seconde", précise Yves Sillard. D'où un voyage de 44 ans pour rejoindre la planète extrasolaire la plus proche, et deux siècles pour rallier Gliese 581c. "Bien sûr, la durée des missions dépassera celle de la vie humaine", ajoute ce polytechnicien, que le défi ne semble pas du tout rebuter. "Ce seront les descendants des membres des équipages qui parviendront à destination. Mais ce n'est pas du tout impossible." A condition, bien sûr, de vraiment le vouloir.

La seconde option inverse la contrainte du voyage. Des extraterrestres, dont la civilisation serait très largement en avance sur la nôtre, pourraient avoir réussi à aller plus vite que la lumière, ou bien à courber l'espace-temps - les deux seuls moyens que nous puissions imaginer, dans l'état actuel de nos connaissances théoriques, pour réduire la durée des vols spatiaux. Dès les années 1950, le physicien Enrico Fermi avait énoncé le paradoxe découlant de cette hypothèse : si des extraterrestres sont en mesure de venir jusqu'à nous, nous devrions les voir. Or nous ne les voyons pas... Et l'existence même des vaisseaux spatiaux qui les auraient menés sur Terre reste très hypothétique.

Non pas que les témoignages fassent défaut. Au contraire. Depuis que le CNRS a créé en 1977, malgré le scepticisme de la communauté scientifique, le Groupe d'études et d'informations sur les phénomènes aérospatiaux non identifiés (Geipan), ils ne cessent d'affluer. Jacques Patenet, directeur actuel du Geipan, note que 2 600 cas d'observations ont été enregistrés en France dans les trente dernières années, dont 460 sont considérés comme des phénomènes aérospatiaux non identifiés. Parmi eux, dans 10 à 20 cas, il y a selon ces experts une "très forte présomption" de l'intervention d'un objet matériel tel qu'un vaisseau. Cela se traduit par des traces sur le sol et la végétation qui pourraient avoir été laissées par un atterrissage, la détection de l'objet sur les écrans des radars, ou encore l'observation, par des pilotes, de comportements "intelligents" de l'ovni.

Pourquoi, alors, aucune trace physique de ces visiteurs n'a-t-elle jamais été retrouvée ? "Avec nos moyens actuels d'analyse, nous serions pourtant en mesure de certifier - ou non - l'origine extraterrestre de ces phénomènes", regrette André Brack. Le sociologue Pierre Lagrange, spécialiste des parasciences, stigmatise l'anthropomorphisme qui marque souvent les investigations en matière d'ovnis. Alors qu'on les imagine petits, verts, ou plus ou moins monstrueux, les extraterrestres, s'ils existent, sont peut-être infiniment différents de nous...

"Plus ils seront capables de maîtriser leur environnement, plus ils seront éloignés de nous à la fois par la culture, la science, la biologie et sans doute le physique", estime-t-il. Cela ne les empêcherait pas forcément de prendre l'initiative et, forts de leur avance, de trouver le moyen de communiquer avec nous. Mais encore faudrait-il qu'ils trouvent un intérêt quelconque à ce dialogue... "Nous pouvons très bien être le babouin de quelque anthropologue extraterrestre, dont nous ne sommes pas près de comprendre le programme de recherche !", suggère le sociologue. Nos scientifiques eux-mêmes ont-ils véritablement envie de communiquer avec les abeilles ou les fourmis, ou seulement de les étudier ?

Si nous voulons espérer, à l'avenir, nous sentir moins seuls dans l'Univers, sans doute faut-il donc compter avant tout sur nos propres facultés d'observation. Et les développer. "Sur Terre, chaque fois que nous avons été confrontés à d'autres civilisations, nous ne les avons pas comprises", rappelle Pierre Lagrange. Il existe pourtant bien peu de différences entre nous et les Aborigènes d'Australie ou les Indiens d'Amazonie. Dans ce contexte, se demande-t-il, "serait-on capable de voir et de reconnaître des civilisations issues de formes de vie pouvant avoir pris des directions totalement différentes de la nôtre ?" C'est là toute la question.

Michel Alberganti

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