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Angoulême 2012 : De l'Art... et des couacs

Bandes Dessinées : auteurs, séries, et toutes ces sortes de choses... ]


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Pages : 1 - 2 - 3 - 4

Charlie Brown, 04.04.2012 à 11:43343961
Ah, OK, désolé. Au temps pour moi. :o)

Mael, 04.04.2012 à 11:04343958
Charlie Brown :
Mael :
J'ai honte de ma chronique réalisée il y a un bail mais bon, c'est ainsi.


Bah, faut pas.
Tu fais partie des gens qui brûlent ce qu'ils ont aimé pour avancer ?


J'ai honte parce qu'elle est mal écrite et n'analyse pas vraiment le livre, je n'écrirai plus la chronique ainsi maintenant. J'ai prévu de la réécrire mais il faut le temps. Sur le fond de mon avis sur le livre rien n'a changé.

Charlie Brown, 04.04.2012 à 10:37343955
Mael :
J'ai honte de ma chronique réalisée il y a un bail mais bon, c'est ainsi.


Bah, faut pas.
Tu fais partie des gens qui brûlent ce qu'ils ont aimé pour avancer ?


lanjingling :
Il est grand prix d'Angouleme, vous etes donc au moins plusieurs gars sur terre, dont des sommités de la B.D., hein...


Oui, alors, d'après tout ce que j'ai lu à droite à gauche, d'après tout ce que j'ai compris, il serait Grand Prix non pas parce que les gens aiment ce qu'il a fait, non pas parce qu'il aurait apporté quoi que ce soit à l'histoire de la BD, mais juste parce qu'il fait partie de (et qu'il est pote avec) la génération 70-80 des (A suivre)-Métal Hurlant et que c'était un des rares à n'avoir pas encore été honoré... Bref...

Du coup, je persiste et je signe : s'il n'en reste qu'un, je serai celui-là. :o)


Mael :
"Quelques mois à l'Amélie" est réputé être son chef-d'oeuvre, moué. C'est sympathique mais si mou, et puis c'est vrai que son dessin est quand même franchement rigide (mou et rigide en même temps le gars, il est fort !)


lanjingling :
Et comme Mael, je n'ai pas lu beaucoup de Denis, mais ses derniers (depuis 20 ans disons) me sont un peu mous, gentillets, trop dans l'air du temps


chrisB :
Charlie Brown :
chrisB :
J'en ai lu 2 dans ta liste, 2* chacun, du gros bouaiff


Je viens de chercher lesquels c'était... :o)
En revanche, Quelques mois à l'Amélie, là, je comprends pas. 2 étoiles, sérieux ?


Ma lecture remonte donc je vais pas pouvoir, là comme ça, te détailler ma tiedeur dessus. Un mélange d'ennuie lié à une prose poussive de mèmoire.


Bon ben, je peux plus rien pour vous, les gars. :o)
(ou personne ne peut plus rien pour moi, ce qui, finalement, doit être un peu plus juste...)

chrisB, 03.04.2012 à 23:18343951
Charlie Brown :
chrisB :
J'en ai lu 2 dans ta liste, 2* chacun, du gros bouaiff


Je viens de chercher lesquels c'était... :o)
En revanche, Quelques mois à l'Amélie, là, je comprends pas. 2 étoiles, sérieux ?


Ma lecture remonte donc je vais pas pouvoir, là comme ça, te détailler ma tiedeur dessus. Un mélange d'ennuie lié à une prose poussive de mèmoire.

lanjingling, 03.04.2012 à 19:36343946
Charlie Brown :
Hu hu hu ! Finalement, en virtuel sur Bulledair, c'est comme en vrai en dédicace, tout le monde se fout de Jean-Claude Denis... à part moi. :o)

Tant pis, Jean-Claude. Continue de dessiner rien que pour moi. Y'a au moins un gars sur terre qui aime bien ton univers, ton style, ton ton (c'est nul cette formule), ta petite musique... C'est mieux que rien, non ? :o)
Il est grand prix d'Angouleme, vous etes donc au moins plusieurs gars sur terre, dont des sommités de la B.D., hein...

Et comme Mael, je n'ai pas lu beaucoup de Denis, mais ses derniers (depuis 20 ans disons) me sont un peu mous, gentillets, trop dans l'air du temps, alors que Luc Leroi est drole, avec un regard acide, un précurseur de Monsieur Jean en version sale gosse, d'un air d'un temps qui me plait plus.

Thierry, 03.04.2012 à 17:14343941
Mr_Switch :
Mael :
Parfois, je m'impressionne.


Oui, tu t'auto-édites, quoi...

on dirait presque un 'ne dîtes pas... mais dites plutôt... ' de l'ami Delporte

Mr_Switch, 03.04.2012 à 16:37343939
Mael :
Parfois, je m'impressionne.


Oui, tu t'auto-édites, quoi...

Mael, 03.04.2012 à 16:26343938
Parfois, je m'impressionne.

Thierry, 03.04.2012 à 15:45343936
Mael :
un hauteur majeur.

Le H, c'est une piste pour expliquer sa nomination ?

Mael, 03.04.2012 à 15:34343934
J'ai honte de ma chronique réalisée il y a un bail mais bon, c'est ainsi.

A mes yeux les meilleurs Denis sont clairement les "Luc Leroi" et les "André le corbeau". "Quelques mois à l'Amélie" est réputé être son chef-d'oeuvre, moué. C'est sympathique mais si mou, et puis c'est vrai que son dessin est quand même franchement rigide (mou et rigide en même temps le gars, il est fort !), alors que sur les deux séries sus-citées il n'y a pas ces écueils. Et il y a un humour très agréable, bien loin du côté "quarantenaire qui regarde la vie" des autres titres...

J'aime bien lire du Denis à l'occasion, pas de soucis pour ça, et je n'ai pas ressenti de haine à son égard ici. Juste une réalité : son travail est honnête mais ne mérite d'aucune manière le Grand Prix si l'on considère réellement qu'il s'agit d'une des plus hautes distinction de la bande dessinée, censée en récompenser un hauteur majeur.

Charlie Brown, 03.04.2012 à 15:21343932
chrisB :
J'en ai lu 2 dans ta liste, 2* chacun, du gros bouaiff


Je viens de chercher lesquels c'était... :o)

Bon, pour Le sommeil de Léo, je suis pas trop d'accord, mais bon, je peux comprendre.
En revanche, Quelques mois à l'Amélie, là, je comprends pas. 2 étoiles, sérieux ?

Heureusement, je viens aussi de lire la bullechronique de Wandrille sur cet excellent album. Ça me rassure un peu. Et puis celle, globalement positive, de Mael sur le premier Luc Leroi. Enfin, j'ai repéré quelques bonnes bullenotes de la part de quelques bulledairiens sur d'autres albums qui me font me sentir moins seul. Cela dit, s'il n'en reste qu'un, je serai celui-là. :o)

Charlie Brown, 03.04.2012 à 11:52343929
Hu hu hu ! Finalement, en virtuel sur Bulledair, c'est comme en vrai en dédicace, tout le monde se fout de Jean-Claude Denis... à part moi. :o)

Tant pis, Jean-Claude. Continue de dessiner rien que pour moi. Y'a au moins un gars sur terre qui aime bien ton univers, ton style, ton ton (c'est nul cette formule), ta petite musique... C'est mieux que rien, non ? :o)

Thierry, 03.04.2012 à 10:25343925
je n'ai lu que celui-là dans les Luc Leroi. Je me rappelle d'un trcu sympathique sans non plus être transcendant. Et j'ai aussi un vrai problème avec le dessin de Denis que je trouve en effet trop lourd.

InternalLobster, 03.04.2012 à 1:05343923
J'avais lu Un peu avant la fortune, c'est nul. Scénario sans aucun intérêt, narration à la con et le dessin de Dup et Ber ne rattrape rien,ils ont bâclé comme des cochons, du travail de feignasses à tous points de vue.

J'ai lu la semaine dernière les Nouvelles du monde invisible. Ca se laisse lire, plein d'idées intéressantes même si on reste toujours dans l'anecdotique. En revanche le dessin est vraiment lourd, vulgaire, incapable de faire passer une émotion un peu subtile, ça gêne vu les intentions de départ, il faudrait pouvoir adapter son dessin à son propos, histoire de fournir un bouquin cohérent.

chrisB, 02.04.2012 à 23:34343922
J'en ai lu 2 dans ta liste, 2* chacun, du gros bouaiff

Charlie Brown, 02.04.2012 à 18:05343919
Petit laïus sur le président.

Comme je viens de lire le dixième Jean-Claude Denis de ma vie (Un peu avant la fortune, signé avec Dupuy et Berbérian, très chouette) et que je dois donc être un de ceux qui a le plus lu cet auteur sur Bulledair - 1/3 de sa production album à peu près - je m’en viens faire un petit top 10 Jean-Claude Denis, histoire de faire rapidement le point :

1.
Le chef-d’oeuvre. Si on ne devait en lire qu’un et si on ne devait justifier l’élection de son auteur que par un seul titre, ce serait celui-là. Indispensable.


2.
Sous-estimé. J’avais découvert Denis avec ce bouquin au début des années 90. Une petite claque pour moi à l’époque. Sa petite musique, un peu existentialiste, un peu mélancolique, un peu fantastique, et profondément humaine, m’avait alors donné envie de poursuivre ma découverte de l’auteur.


3.
Dans la série Luc Leroi, je n’ai lu que celui-là, mais j’avais beaucoup aimé. Mériterait que je remonte aux origines.



4. Valent vraiment le détour





7. Bien mais sans plus (mais bien quand même...)





Après, il paraît que les "André le corbeau" sont très biens, mais je n’ai jamais eu l’occasion de tomber dessus.

J’ai rencontré Jean-Claude Denis lors d’un festival il y a bien 3 ans. Personne (ou si peu de monde) ne le faisait dédicacer. Du coup, on a discuté une petite heure, peinards. C’est vraiment un type adorable et fort intéressant.

Herbv, 10.03.2012 à 17:04343542
La lettre ouverte de Lewis Trondheim passe en revue les principaux défauts du festival d'Angoulême. Mais ses questions sont-elles toutes aussi pertinentes les unes des autres ?

Si on ne peut être que d'accord avec le foisonnement des prix qui confine au ridicule, encore que ça dérange qui qu'il y en ait autant ? Seul le Fauve d'or est reconnu, les autres donnent l'occasion aux éditeurs de communiquer et aux fans de disserter à n'en pas finir sur les forums ou blogs :)

Pour ma part, je n'y attache pas grande importance et je pense que c'est le cas de la plupart des visiteurs.

Les critiques et propositions sur les Grands Prix me semblent intéressantes, alors, pourquoi pas. Mais bon, est-ce vraiment si important sur le programme du Festival. Je veux dire, à part l'affiche et une expo dédiée, quelles sont les autres conséquences pour les festivaliers, les éditeurs et même les auteurs ? Pour ma part, au bout de huits éditions, je ne vois pas réellement l'impact du Grand Prix sur le Festival. On est là sur un débat qui ne concerne qu'une partie du petit microcosme de la bande dessinée.

Là où je ne suis pas du tout d'accord, c'est sur la suppression du système des bulles. Certes, elles coûtent cher mais il faut replacer la dépense dans l'ensemble du budget de la manifestation. Et leur présence leur donne un cachet indéniable, surtout (enfin, pas vraiment pour la Bulle du Nouveau Monde avec son entrée à la con en 2012) que leur agencement interne commence à être efficace. Cela distingue, à mon sens, le FIBD d'Angoulême de la énième manifestation dédiée à la BD organisée dans un gymnase ou dans un parc... C'est aussi le gigantisme du Festival qui lui permet de proposer tant d'animations différentes, certaines étant vraiment intéressantes.

Je trouve que la dissémination des bulles et des lieux du Festival dans la ville est un plus qu'il ne faut pas perdre.

Surtout, en ce qui me concerne, c'est ce programme foisonnant d'expositions, de rencontres, de tables rondes et de conférences, sans parler des différents spectacles mixant dessin et musique, qui représente tout l'intérêt du Festival. Et une politique de déflation mettrait en péril ce programme, à mon avis, à l'image de Mangasie qui n'est plus qu'un vague écho de ce qu'a été le Manga Building.

Pour ma part, même un peu blasé, je suis globalement satisfait du Festival tel qu'il se déroule, même si je peux m'empêcher de râler sur tel ou tel point. Mais pas au point de ne pas reconnaître le travail de qualité effectué par 9ème Art + :)

Anoeta, 10.03.2012 à 16:05343540
Désolé d'arriver 10 ans après la bataille !

Charlie Brown :

En même temps, quel crédit accorder à un festival qui a superbement ignoré Hergé (rien que ça !)


Pour Hergé, tu y vas un peu fort. :0)
On ne peut pas dire que le festival a ignoré Hergé.
La ville d'Angoulême a plusieurs fois rendu hommage à Hergé :
- Il y a une rue Hergé (combien de villes en France ont une rue qui porte le nom d'un auteur de BD ?),
- Il y a une statue à l'effigie d'Hergé dans la ville (dont on pense ce que l'on veut d'ailleurs...),
- Un projet de construire la fusée d'Objectif Lune est tombé à l'eau.

Entre la création "réelle" du festival en 74 et la mort d'Hergé en 83, Hergé n'a écrit au final qu'un seul Tintin. Il est bien présent cette année là à Angoulême et il est reçu avec les honneurs (si j'en croies ce que j'ai lu ici et là). C'est également lui qui signe l'affiche du festival.

Le seul reproche que l'on puisse faire au FIBD c’est de ne pas avoir donné à Hergé le GP.
Et cela s'explique facilement. Durant les premières années le GP a été donné aux grands anciens : Franquin, Eisner, Pellos, Jijé, Marijac. Mais le festival fera le choix d'honorer des artistes plus représentatifs de l'évolution de la BD : Forest, Moebius, Fred, Tardi...

Pour rattraper ces oublis, le festival donnera des prix spéciaux anniversaires. C'est ainsi que Morris et Uderzo ont hérité du GP seulement dans les années 90.

Concernant Goscinny et Tillieux, il faut quand même préciser qu'ils sont morts en 77 et 78 ! Le festival n'a pas eu le temps de les récompenser non plus. Et on ne peut pas dire qu'ils le méritaient plus que Franquin en 74 ou Eisner en 75 par exemple.


SydN, 10.03.2012 à 10:50343531
Trop un underground ce LT !

Moi, 09.03.2012 à 22:19343522
Lewis Trondheim a signé une lettre ouverte qui pose plein de bonnes questions sur le festival d'Angoulême (rien d'exceptionnel mais ça fait du bien de voir un auteur évoquer tout ça ouvertement) :


"Depuis la nuit des temps, les auteurs ne sont pas satisfaits avec le festival d'Angoulême.

Les éditeurs ne sont pas satisfaits avec le festival d'Angoulême.

La Cité Internationnale de la Bande dessinée et de l'Image n'est pas satisfaite avec le festival d'Angoulême.

Et le festival d'Angoulême n'est pas non plus satisfait du festival d'Angoulême.

Les auteurs râlent car ils y perdent leur temps, que leur travail n'avance pas durant cette période, qu'ils ne sont pas payés, qu'ils n'ont pas le temps de voir les expos, qu'ils ne parviennent pas à se remettre au travail immédiatement en rentrant chez eux, et même il y en a plein qui râlent parce qu'ils ne sont pas invités.

Les éditeurs râlent parce qu'ils y perdent chaque année des dizaines, voire une grosse centaine de milliers d'euros.

Les deux râlent parce qu'ils n'ont pas voix au chapitre sur cette manifestation.

Les deux râlent parce que le festival d'Angoulême est la seule lucarne nationale médiatique sur la bande dessinée. Et qu'on ne peut malgré tout pas s'en passer.

Le maire d'Angoulême et le président du Conseil Général se tirent dans les pattes et renvoient dos à dos leurs soldats Cité et FIBD sans prendre en charge leurs vraies responsabilités, c'est-à-dire taper du poing sur la table et faire travailler tout le monde ensemble.

Les prix sont parasités par des sous-prix pour faire plaisir aux sponsors. Nous avons maintenant le prix SNCF Polar. Pourquoi pas western, ou Science-Fiction ?

A-t-on vu à Cannes un prix l'Oréal, Renault ou Electrolux ?

Et il y a le prix Fnac. Malheur à l'album qui aura ce prix car il ne pourra plus concourir dans la course au prix du meilleur album !!!!

Il y a le prix jeunesse attribué par un jury de jeunes lecteurs.

Pourquoi ? Le prix polar est-il attribué par des forces de l'ordre, des policiers, des gendarmes, des inspecteurs ?

Faire un bon album jeunesse est aussi difficile que de faire un bon album tout court. Pourquoi un jury différent ?

Et les Grands Prix !

J'ai été flatté d'avoir été choisi par mes pairs, je les en remercie, mais j'ai honte d'arriver avant Munoz, avant Blutch, avant Spiegelman, avant Chris Ware, avant Bill Watterson, avant Otomo, Toriyama, Tatsumi, Binet, F'murrr, et bien d'autres…

Quand je vois, lors des délibérations, que nombre de mes confrères ne connaissent pas la plupart de ces noms, ni leurs travaux, ni ne veulent entendre parler d'un auteur japonais, j'ai honte ! Et je me dis que je ne peux pas faire le travail qui m'a été désigné, c'est-à-dire, voter pour un auteur dont l'œuvre a contribué de façon majeure à l'essor de la bande dessinée.

C'est pourquoi j'ai quitté les délibérations en pleine discussion cette année et que je n'y reviendrai pas dans le mode d'élection actuel.

Durant deux années, me semble-t-il, c'est l'ensemble des auteurs qui ont voté. Et ils ont choisi Goossens et Crumb. J'aurais plus confiance dans ce mode d'élection que celui actuel, quelles que soient les qualités des auteurs choisis. Je le répète pour que ce soit clair et que ce ne soit pas considéré comme une attaque contre des individus, Jean-Claude Denis, Baru, Dupuy et Berbérian et moi-même n'aurions pas dû être nommés avant bon nombre d'autres. Ce qui n'empêche aucunement que je trouve qu'il y a d'énormes qualités chez ces auteurs, surtout chez moi, je suis trop fort au squash.

Alors râler, c'est, bien, c'est français, ça soulage, mais ça ne construit rien.

Alors je propose de construire.

Pour les Grands Prix.

Un vote de tous les auteurs.

ou

Un vote de tous les auteurs qui donneraient une short-list de 3 noms parmi lesquels l'académie des Grands Prix devra décider. Il pourrait même y avoir le temps pour certains de voir les œuvres en question. Et si un Grand Prix n'a pas fait son travail de lecture, il serait débouté des délibérations.

Pour les prix.

Le président en place reste président du jury.

Avec ses 6 membres tel qu'il est composé actuellement. (2 journalistes, 2 libraires, 2 auteurs)

On arrête les prix sponsors et on intègre le prix jeunesse ou "tout public" à la sélection.

On arrête les dénominations idiotes comme "intergénérationnel" prévues à l'avance, le jury élit les meilleurs albums de l'année et, si vraiment c'est nécessaire, le jury trouve une dénomination spécifique pour chaque livre, afin de satisfaire les libraires et la Fnac qui auraient besoin de ces accroches.

Pour le festival.

Monter et démonter les bulles coûte une fortune, entre un et deux millions d'euros.

Il existe à Angoulême plein d'infrastructures solides capables d'accueillir les stands de dédicaces. Je suis persuadé que sur le site de Castro, sur celui du Musée, il y aurait déjà de quoi faire.

Arrêt des stands éditeurs à l'ancienne.

Une seule librairie (celle du musée?) s'occupe de tous les auteurs.

Une plateforme commune pour les signatures.

Les auteurs sont invités par le festival et/ou les éditeurs.

L'accès aux dédicaces est gratuit.

Seuls les livres achetés sur place sont marqués d'une pastille et "dédicaçables".

Réfléchir avec les éditeurs à une possibilité de stands "labellisés", uniformes sur lesquels viendraient dédicacer les auteurs maison, avec un maximum de X places. (Tout cela permet de ne plus avoir besoin d'autant de place et donc de se débarrasser des bulles)

De la décroissance intelligente, donc.

Les sponsors n'ont plus de prix. Mais sont clairement sponsors des expositions et/ou concerts, etc.

Le mercredi, les auteurs arrivent et ont le temps de visiter toutes les expositions s'ils le souhaitent.

Et dans un monde idéal, ils pourraient même être rémunérés pour leur travail.

Et encore, je ne parle même pas de faire le festival au mois de juin.

Nous sommes les acteurs de ce tout petit milieu qui a la chance d'être peu médiatisé, mal considéré et de rapporter très peu d'argent. Grâce à tout cela, il y a très peu d'inimitiés et de jalousies. Et nous nous connaissons à peu près tous.

Evidemment, on ne vit pas dans un monde idéal. Mais on peut contribuer à le façonner dans notre environnement proche. Le FIBD, la Cité, la mairie d'Angoulême et le Conseil Général peuvent tout à fait hausser les épaules en ayant vent de ces propositions. Je prends juste le risque d'être ridicule, ou de me faire des ennemis.

Ou bien il y a de la bonne volonté partout et les discussions s'ouvrent.

lewis trondheim"

Mael, 28.02.2012 à 14:44343214
Cette réduction de l'espace fanzine, tout comme le refus d'un stand aux éditions du canard ou l'absence volontaire de certains éditeurs procèdent du même mouvement. Petit à petit l'alternatif voit sa place rétrécir... La diminution du nombre de stand fanzine (et ce n'est pas la première coupe) n'est sans doute qu'un exemple frappant et visible...

Je me souviens de l'époque ou divers fanzines et petits éditeurs échangeaient sur une même liste (sous l'impulsion, en effet, de Gautier de Turkey Comix) pour essayer de lutter de front contre cette érosion. ça a fonctionné un temps mais en effet en ce moment le lutte est moindre, il faut dire que la puissance n'est pas du côté des alternatifs.
A l'origine du gros front de protestation il y avait quand même eu un épisode particulièrement honteux (deux ans avant) qui avait vu les fanzines parqués dans un espace minuscule, loin du public, en bas d'un escaliers couvert de neige qui avait été fermé pour cause de sécurité ! Si je me souviens bien il n'y avait même pas de toilettes... bref, un bonheur... Je me souviens y avoir vu une grogne s'organiser et tenir front pendant plusieurs années ensuite. J'ai bon espoir que ça reparte un jour, mais il me semble normal que parfois il y ai baisse de régime, c'est usant de lutter contre des moulins à vent.

Thierry, 27.02.2012 à 21:49343210
Bicephale :
Thierry :
qu'il n'est pas choquant de voir souligner par un grand prix

Tiens, quitte à être choqué, le fait qu'on soit passé en 2012 de 45 à 38 stands dans l'espace BD Alternative du Festival d'Angoulême me paraît mieux mériter notre attention. Non que le mouvement étonne... Il est amorcé depuis belle lurette, et certains s'y étaient même joliment opposés il y a quelques années (pour mémoire). Maintenant que les choses se sont tassées, les affaires reprennent, comme on dit...

en effet, d'un côté, on loue la vitalité et la diversité du secteur et de l'autre, on ampute une de ses principales vitrines. Ou comment se tirer une balle dans le pied.

Thierry, 27.02.2012 à 21:46343209
SydN :
Bicephale :
Y a pas non plus vraiment besoin d'une intelligence hyper affutée pour réussir à lire le palmarès des ventes de l'année.


rhôô
mais y en a pour qui c'est un métier, monsieur !

(non mais ça m'a fait rire en fait :p )

Bon allez Thierry, avoue que ton terme d'intelligence était mal choisit. Légitime aurait plus approprié :)

d'accord, intelligence n'était sans doute pas le terme le plus approprié
rempolacez-le par légitimité, ou bravitude, éventuellement

Mr_Switch, 27.02.2012 à 19:57343206
Bin, tu sais, ce n'est pas aussi évident puisqu'il a été refusé un stand aux éditions du Canard... Et à d'autres qui ne l'ont pas dit ?

Bicephale, 27.02.2012 à 19:52343205
Thierry :
qu'il n'est pas choquant de voir souligner par un grand prix

Tiens, quitte à être choqué, le fait qu'on soit passé en 2012 de 45 à 38 stands dans l'espace BD Alternative du Festival d'Angoulême me paraît mieux mériter notre attention. Non que le mouvement étonne... Il est amorcé depuis belle lurette, et certains s'y étaient même joliment opposés il y a quelques années (pour mémoire). Maintenant que les choses se sont tassées, les affaires reprennent, comme on dit...

SydN, 27.02.2012 à 18:42343203
Bicephale :
Y a pas non plus vraiment besoin d'une intelligence hyper affutée pour réussir à lire le palmarès des ventes de l'année.


rhôô
mais y en a pour qui c'est un métier, monsieur !

(non mais ça m'a fait rire en fait :p )

Bon allez Thierry, avoue que ton terme d'intelligence était mal choisit. Légitime aurait plus approprié :)

Bicephale, 27.02.2012 à 18:03343201
Thierry :
Pour répondre à Bicéphale, je pourrai être de taquin et retourner l'argument sur ce qui a effectivement changé dans la perception de la bande dessinée grâce à une bonne moitié des autres grands prix.

Je n'ai jamais laissé entendre que les autres grand prix avaient changé grand chose (faudrait que j'aille voir la liste, que je commence à dépiauter le poulet, et j'ai la flemme). J'interrogeais plutôt ce qu'il y avait effectivement à changer dans cette histoire de perception de la bande dessinée. J'avais du mal à comprendre ça. Changer quoi ? Et je me demandais aussi si toute visibilité supplémentaire arrachée haut-la-main au sein de l’arène culturelle ne s'accompagne pas nécessairement d'un petit arrière-goût d'amertume (pour rester poli).

Thierry :
Et c'est une réussite assez remarquable qu'il n'est pas choquant de voir souligner par un grand prix.

Je crois qu'on se rejoint sur beaucoup de choses. Titeuf est incontestablement une grande réussite économique, et rien ne me choque moins que de voir le Festival d'Angoulême participer aux réjouissances. Après, en ce qui concerne l'intelligence que tu prête à ce grand prix, je trouve le mot un peu fort, c'est tout. Y a pas non plus vraiment besoin d'une intelligence hyper affutée pour réussir à lire le palmarès des ventes de l'année.

lanjingling, 27.02.2012 à 13:41343189
Et s'ils n'avaient pas peur de passer pour de vieux pervers, ils le donneraient encore à Manara plutot qu'à Crepax.

Thierry, 27.02.2012 à 13:41343188
Il y a plein de choses qui sont BD et qui me sont complètement étrangères.

lanjingling, 27.02.2012 à 13:38343187
Parce qu'on est un site hyper réactif, et que rien de ce qui est B.D. ne nous est étranger ?

Thierry, 27.02.2012 à 13:32343186
ce qui pose la question fondamentale suivante, pourquoi on s'en branle encore, des décisions débiles d'une bande de pseudo-immortels cooptés et déconnectés de leur art qui se bourrent la panse une fois l'an ?
Mais tant que Manara ne l'a pas, tout n'est pas entièrement perdu

lanjingling, 27.02.2012 à 13:21343184
Pardon pour l'horreur syntaxique, je me suis interrompu entre le début et la fin de la phrase....(Pour l'orthographe, je ne me trouve pas d'excuse.)

lanjingling, 27.02.2012 à 13:18343183
Thierry :
lanjingling :
Oui, d'accord, mais tout de même, Zep et pas Bill Watterson...

oui, nous sommes d'accord, mais cela pose une autre question fondamentale, L'Académie est-elle infaillible ?
Quand, lorsqu'on décide de décerner un prix à l'auteur d'une série populaire de gags sur un gamin imaginatif aux prises avec le monde, choisir Zep et pas Watterson, ce n'est plus de la faiblesse, c'est de l'imcompétence.

Thierry, 27.02.2012 à 13:09343182
lanjingling :
Oui, d'accord, mais tout de même, Zep et pas Bill Watterson...

oui, nous sommes d'accord, mais cela pose une autre question fondamentale, L'Académie est-elle infaillible ?
Pas Watterson (mais il n'est pas trop tard)
Pas Schultz
Pas Goscinny
Pas Charlier
Pas Hergé
Pas Steve Jobs
Pas Jacobs
Pas Macherot
Pas Tillieux
Pas Delporte
Pas Peyo
Pas Jean Dujardin
Pas Harvey Kurtzmann
Pas Battaglia
Pas St Ogan (si, si, il aurait pû)
Pas Hergé
Pas Carl Barks
Pas Buzzelli
Pas Jacques Martin
Pas Greg

lanjingling, 27.02.2012 à 12:44343181
Thierry :
lanjingling :
Bicephale :
Le problème est que le gain de l'opération est relatif : on ne devient pas un produit culturel sans perdre aussi certaines choses.
Hm, oui, c'est de ce genre de perte d' âme dont s'inquiétait (ou faisait mine de) lors de l'ouverture de sa millième (ou dix millième, je sais pas, aucune importance) boutique le patron de Starbucks (il en a fait un livre, et la question ne semble plus le préoccuper).

Je suis justement en train de lire le No Logo de Naomi Klein qui s'intéresse, entre autres, au cas de Starbucks. Mais Starbucks a-t-il jamais eu une âme ?
Bien évidemment, comment l'aurait-il vendue au diable, sinon? hin hin hin(c)
Thierry :
Mais plus simplement, si Angoulême veut être le reflet de la Bande Dessinée, donc de toutes les bandes dessinées, elle ne peut pas ignorer des réussites comme celle de Zep. Il a laissé, ou créé si tu préfères, une marque. Son personnage se situe dans la continuité d'une tradition franco-belge. Ce n'est peut-être pas la plus inventive et la plus passionante des pans de la bande dessinée. Mais son influence en tant que phénomène populaire est indéniable. Et c'est une réussite assez remarquable qu'il n'est pas choquant de voir souligner par un grand prix.
On peut trouver déplacer de lui décerner un prix pour cela, mais on en revient à la définition du grand prix, et je ne pense pqs qu'il faille en exclure les réussites 'simplement' populaires.
Oui, d'accord, mais tout de même, Zep et pas Bill Watterson...

Thierry, 27.02.2012 à 12:20343180
lanjingling :
Bicephale :
Le problème est que le gain de l'opération est relatif : on ne devient pas un produit culturel sans perdre aussi certaines choses.
Hm, oui, c'est de ce genre de perte d' âme dont s'inquiétait (ou faisait mine de) lors de l'ouverture de sa millième (ou dix millième, je sais pas, aucune importance) boutique le patron de Starbucks (il en a fait un livre, et la question ne semble plus le préoccuper).

Je suis justement en train de lire le No Logo de Naomi Klein qui s'intéresse, entre autres, au cas de Starbucks. Mais Starbucks a-t-il jamais eu une âme ?
Pour répondre à Bicéphale, je pourrai être de taquin et retourner l'argument sur ce qui a effectivement changé dans la perception de la bande dessinée grâce à une bonne moitié des autres grands prix.
Mais plus simplement, si Angoulême veut être le reflet de la Bande Dessinée, donc de toutes les bandes dessinées, elle ne peut pas ignorer des réussites comme celle de Zep. Il a laissé, ou créé si tu préfères, une marque. Son personnage se situe dans la continuité d'une tradition franco-belge. Ce n'est peut-être pas la plus inventive et la plus passionante des pans de la bande dessinée. Mais son influence en tant que phénomène populaire est indéniable. Et c'est une réussite assez remarquable qu'il n'est pas choquant de voir souligner par un grand prix.
On peut trouver déplacer de lui décerner un prix pour cela, mais on en revient à la définition du grand prix, et je ne pense pqs qu'il faille en exclure les réussites 'simplement' populaires.

lanjingling, 26.02.2012 à 11:59343168
Bicephale :
Le problème est que le gain de l'opération est relatif : on ne devient pas un produit culturel sans perdre aussi certaines choses.
Hm, oui, c'est de ce genre de perte d' âme dont s'inquiétait (ou faisait mine de) lors de l'ouverture de sa millième (ou dix millième, je sais pas, aucune importance) boutique le patron de Starbucks (il en a fait un livre, et la question ne semble plus le préoccuper).

Bicephale, 25.02.2012 à 12:21343156
Thierry :
ramener Zep à une simple tête de gondole me semble réducteur.

Ce n'est pas Zep que je réduis à une tête de gondole, mais bien le produit Titeuf tel que tu le définis toi-même : un personnage faisant partie du paysage culturel (c'est-à-dire diffusé sous de multiples formes et à large échelle en ce champ), utilisé qui plus est dans des entreprises à caractère socio-éducatif (le bon point éthique), et dont des copies plus ou moins adroites se multiplient en librairies. La description même que tu en fais en souligne la nature de produit.

Thierry :
Parce qu'on le veuille ou non, Zep a contribué à l'évolution de la perception de la bande dessinée.

Création de personnages et produits dérivés innombrables, des figurines de plastique au plaquettes citoyennes, des adaptations cinématographiques aux productions de discours savants, les possibilités transculturelles sont en effet innombrables et le plus souvent juteuses. Hors le fait qu'il est ainsi prouvé ce qu'on sait depuis déjà plusieurs décennies (Tintin, Spider-Man, Snoopy, etc.) : que la bande dessinée peut fournir des personnages-produits rentables, et qu'à ce titre elle mérite d'être reconnue comme un pan non négligeable de l'industrie culturelle, qu'est-ce qui change effectivement, grâce à Zep, de la perception de la bande dessinée ?

Et d'ailleurs, qu'y a-t-il à changer ? Qu'est-ce qui pèche en ce domaine ? Une plus grand visibilité ? Pas un supermarché qui n'ait son rayon bd, une adaptation ciné toutes les semaines (je force le trait, à peine), Trondheim chez Fiat et Sfar annotant Platon, et une douzaine de festivals bd par week-end. La visibilité culturelle est là. Elle n'en finit plus de s'imposer. Le problème est que le gain de l'opération est relatif : on ne devient pas un produit culturel sans perdre aussi certaines choses.

Thierry :
Le grand prix ne récompense pas un album, mais une carrière et surtout une marque que l'on laisse.

Dans le cas de Titeuf, oui, incontestablement, une marque a été créée. Pour le reste...

lanjingling, 25.02.2012 à 4:01343151
Thierry :
Depuis quelques années, l'académie ne récompense plus que ce qu'ils appellent des auteurs complets...
Vraiment? J'ignorais, j'avais donc par hasard utilisé le même terme, mais dans mon acception il était ironique
lanjingling :
Toujours le même refrain, un scénariste ne peut recevoir le prix parce que ce n’est pas un auteur complet. Mais même en acceptant cette vision à œillères romantiques de ce qu’est un artiste, un dessinateur qui n’a jamais créé sans scénariste ( quelles que soient les raisons) n’est pas non plus un auteur complet.

Thierry, 24.02.2012 à 22:59343150
SydN :
Xavier :
Thierry :
En fait, le noeud du problème est le flou qui entoure la définition de ce grand prix. [...] La vision défendue par le comité, c'est que la seule contribution valable est celle d'un auteur complet, ce qui est déjà une interprétation extrèmement réductrice.


Pas un comité, une académie. C'est de là que vient cette particularité: le Grand Prix n'est pas un acte critique ou militant, mais une cooptation, si l'on veut. On reproduit ici le modèle du Goncourt, donc l'objectif était de légitimer la forme bâtarde qu'était le roman alors que l'on n'encensait que les poètes.

Notons que l'on n'a que quelques bribes d'information sur la manière dont fonctionnent ces délibérations, via Trondheim -- mais quel est le rôle d'un Benoît Mouchart, qui assiste à ma connaissance aux délibérations? Guide-t-il, encourage-t-il? Fait-il valoir les impératifs économiques (et médiatiques) du Festival? Et par ailleurs, quels sont les Grands Prix qui sont présents? Tout cela influe certainement beaucoup sur le résultat... mais dans quelle mesure?

Peut-être faudrait-il effectivement changer le mode d'attribution de ce Grand Prix -- l'objectif de légitimation, valable l'espace d'une génération, aboutit finalement à une sorte de sclérose par la suite. On remarquera la tendance très francophone de cette Académie, alors que les productions anglo-saxonnes et japonaises (pour ne citer qu'elles) sont désormais largement accessibles.


d'autant plus que je ne crois pas qu'elle vise seulement les auteurs complet: Schuiten par ex?

Depuis quelques années, l'académie ne récompense plus que ce qu'ils appellent des auteurs complets, concept à dimension variable, puisque Juillard se retrouve auteur complet alors qu'il n'a réalisé que 2 albums en solo si je ne me trompe.

SydN, 24.02.2012 à 21:35343147
Xavier :
Thierry :
En fait, le noeud du problème est le flou qui entoure la définition de ce grand prix. [...] La vision défendue par le comité, c'est que la seule contribution valable est celle d'un auteur complet, ce qui est déjà une interprétation extrèmement réductrice.


Pas un comité, une académie. C'est de là que vient cette particularité: le Grand Prix n'est pas un acte critique ou militant, mais une cooptation, si l'on veut. On reproduit ici le modèle du Goncourt, donc l'objectif était de légitimer la forme bâtarde qu'était le roman alors que l'on n'encensait que les poètes.

Notons que l'on n'a que quelques bribes d'information sur la manière dont fonctionnent ces délibérations, via Trondheim -- mais quel est le rôle d'un Benoît Mouchart, qui assiste à ma connaissance aux délibérations? Guide-t-il, encourage-t-il? Fait-il valoir les impératifs économiques (et médiatiques) du Festival? Et par ailleurs, quels sont les Grands Prix qui sont présents? Tout cela influe certainement beaucoup sur le résultat... mais dans quelle mesure?

Peut-être faudrait-il effectivement changer le mode d'attribution de ce Grand Prix -- l'objectif de légitimation, valable l'espace d'une génération, aboutit finalement à une sorte de sclérose par la suite. On remarquera la tendance très francophone de cette Académie, alors que les productions anglo-saxonnes et japonaises (pour ne citer qu'elles) sont désormais largement accessibles.


d'autant plus que je ne crois pas qu'elle vise seulement les auteurs complet: Schuiten par ex?

Xavier, 24.02.2012 à 17:52343145
Thierry :
En fait, le noeud du problème est le flou qui entoure la définition de ce grand prix. [...] La vision défendue par le comité, c'est que la seule contribution valable est celle d'un auteur complet, ce qui est déjà une interprétation extrèmement réductrice.


Pas un comité, une académie. C'est de là que vient cette particularité: le Grand Prix n'est pas un acte critique ou militant, mais une cooptation, si l'on veut. On reproduit ici le modèle du Goncourt, donc l'objectif était de légitimer la forme bâtarde qu'était le roman alors que l'on n'encensait que les poètes.

Notons que l'on n'a que quelques bribes d'information sur la manière dont fonctionnent ces délibérations, via Trondheim -- mais quel est le rôle d'un Benoît Mouchart, qui assiste à ma connaissance aux délibérations? Guide-t-il, encourage-t-il? Fait-il valoir les impératifs économiques (et médiatiques) du Festival? Et par ailleurs, quels sont les Grands Prix qui sont présents? Tout cela influe certainement beaucoup sur le résultat... mais dans quelle mesure?

Peut-être faudrait-il effectivement changer le mode d'attribution de ce Grand Prix -- l'objectif de légitimation, valable l'espace d'une génération, aboutit finalement à une sorte de sclérose par la suite. On remarquera la tendance très francophone de cette Académie, alors que les productions anglo-saxonnes et japonaises (pour ne citer qu'elles) sont désormais largement accessibles.

Thierry, 24.02.2012 à 15:03343140
Bicephale :
Thierry :
Honnêtement, le grand prix à Zep ne me choque pas du tout. Ce fut même, à mon avis, un prix intelligent parce qu'il couronne un auteur vraiment populaire, dont la renommée dans le grand public est réelle et qui a créé un personnage qui fait à mon sens autant partie du paysage culturel qu'un Tintin ou qu'un Astérix

Je ne comprends pas l'"intelligence" que tu prêtes à ce grand prix. Au vu de ce que tu écris, j'en déduis que ce fut un prix qu'on dira populaire, en tant qu'il venait confirmer les bonnes performances d'un produit culturel dont tu cites quelques déclinaisons. Mais où est l'intelligence là-dedans ? Ou bien entends-tu l'intelligence "stratégique" du festival d'avoir su allouer le grand prix à la tête de gondole ?

ramener Zep à une simple tête de gondole me semble réducteur.
En fait, le noeud du problème est le flou qui entoure la définition de ce grand prix. A défaut de mieux, on peut se reporter à Wikipedia, pour qui Le grand prix de la ville d'Angoulême est un prix remis annuellement depuis 1974 à la fin du Festival international de la bande dessinée d'Angoulême à un auteur traditionnellement dessinateur, francophone ou non, en récompense de sa contribution à la bande dessinée.
qu'est-ce qu'une contribution à la bande dessinée ? La vision défendue par le comité, c'est que la seule contribution valable est celle d'un auteur complet, ce qui est déjà une interprétation extrèmement réductrice.
Comme je l'ai déjà dit plus bas, je serais tout-à-fait favorable à élargir cette récompense à d'autres rôles que ces seuls auteurs complets (et d'attendre hypocritement que Juillard signe un album en solo pour le bombarder auteur complet et le récompenser). Il y a évidemment les scénaristes, mais j'aimerais aussi qu'occasionnellement, d'autres contributeurs soient honorés. Tout le monde s'accorde à reconnaître que c'est l'éditeur Wolinski qui a été honoré, plus que l'auteur. Le grand prix a raté le coche avec des personnages comme JP Mougin, Yvan Delporte (infiniment plus important pour son passage de rédacteur en chef chez Spirour ou pour le Trombone Illustré que pour ses scénarios) ou Guy Vidal. Et si, un jour, JC Menu reçoit le Grand Prix (ce qui n'est pas près d'arriver, nous sommes d'accord), ce sera surtout pour ses activités d'éditeur et de théoricien, plus que pour son travail d'auteur, même s'il n'est pas négligeable.
Ceci est pour moi une première réduction de la portée de ce prix.
La deuxième est évidemment le franco-belgo centrisme d'un palmarès qui ne reflette pas vraiment l'aspect international de la bande dessinée.
Le troisème aspect est celui dont tu te fais le porte-parole involontaire. Cette contribution doit automatiquement être artistique et intellectuelle. Mais Angoulême se targue d'être un festival généraliste, qui se veut embrasser la bande dessinée dans sa totalité, dans tous ses aspects.Une contribution à la bande dessinée, c'est aussi la rendre visible. C'est aussi de séduire un grand nombre de gens et jouer un rôle de passerelle vers d'autres médias et des manifestations où la bande dessinée n'a en général pas droit de cité.
D'une certaine manière, Zep est, à l'instar de Pratt, Hergé ou Goscinny, un auteur qui a su dépassé les limites du petit monde de la bande dessinée pour devenir un produit transculturel. On peut reprocher à Zep de cannibaliser l'attention quand on parle de bande dessinée, parce qu'il fait partie de la liste de happy few dont on parle souvent dans la presse généraliste. Mais la responsabilité en incombe plus aux journalistes qui n'ont pas la curiosité d'aller voir un peu plus loin qu'à Zep qui répond aux sollicitations, et encore, avec de plus en plus de parcimonie, il me semble.
Le même problème s'est posé avec Sfar, Sattouf ou Satrapi, bons clients et personnages suffisamment 'intéressants' d'un point de vue médiatique pour être sans cesse invité à une certaine époque lorsqu'il s'agissait de parler bd.
Angoulême, si elle veut garder son image généraliste, et je crois qu'il est important qu'elle le fasse, ne peut pas snober un pan important de la bande dessinée. Et elle se doit de couronner ceux qui le mérite dans le mainstream. Parce qu'on le veuille ou non, Zep a contribué à l'évolution de la perception de la bande dessinée. Si on ne considère que les bandes dessinées qu'il a signé, c'est sans doute excessif, mais son influence va plus loin. Le grand prix ne récompense pas un album, mais une carrière et surtout une marque que l'on laisse.

Bicephale, 24.02.2012 à 14:03343137
Mael :
Pour Wolinsky, il semble que ce soit son rôle d'éditeur chez Charlie Mensuel qui soit salué.

Oui, sans doute. Alex Barbier, au cours de cette conférence mise en ligne sur Grandpapier, est plein d'éloges pour Wolinski, son œil très sûr, etc.

Thierry :
Honnêtement, le grand prix à Zep ne me choque pas du tout. Ce fut même, à mon avis, un prix intelligent parce qu'il couronne un auteur vraiment populaire, dont la renommée dans le grand public est réelle et qui a créé un personnage qui fait à mon sens autant partie du paysage culturel qu'un Tintin ou qu'un Astérix

Je ne comprends pas l'"intelligence" que tu prêtes à ce grand prix. Au vu de ce que tu écris, j'en déduis que ce fut un prix qu'on dira populaire, en tant qu'il venait confirmer les bonnes performances d'un produit culturel dont tu cites quelques déclinaisons. Mais où est l'intelligence là-dedans ? Ou bien entends-tu l'intelligence "stratégique" du festival d'avoir su allouer le grand prix à la tête de gondole ?

Charlie Brown, 24.02.2012 à 13:54343136
Oui, Wolinski, en bande dessinée stricto sensu, ça se résume quasiment aux scénarios de Paulette pour Pichard. Le reste, c’est des petites chroniques en une planche (qui restent de la BD pour moi), comme dans Charlie Hebdo, c’est du dessin de presse, du dessin d’humour. Cela dit, le dessin de presse et le dessin d’humour, ces genres à la marge de la bande dessinée (dehors ou dedans ?) sont-ils à inclure ou à exclure de la grande famille "Bande Dessinée" ?
Personnellement, on filerait le Grand Prix à Sempé, je n’y trouverais rien à redire, bien au contraire. Alors Wolinski grand prix, ses travaux "borderline" mis bout à bout (éditeur/rédac’ chef, dessinateur de presse, scénariste), ça ne m’a jamais choqué. Je trouve même ça normal et défendable.

Thierry, 24.02.2012 à 9:02343131
Mael :
Matrok :
Pour Zep je suis aussi d'accord avec Thierry. Par contre Juillard, Margerin ou Wolinsky j'avoue que j'aurais du mal à les défendre...


Pour Wolinsky, il semble que ce soit son rôle d'éditeur chez Charlie Mensuel qui soit salué.

ce ne serait pas un auteur complet, au sens le plus noble du terme ?
Sans rire, je connais mal cette période, mais je suis incapable de citer une bande dessinée de Wolinski. Je ne le connais qu'en dessinateur de presse, et comme éditeur. Un très bon éditeur, il me semble.
Mais cela rejoint mon opinion que, oui, il faudrait ouvrir ponctuellement le grand prix à des acteurs autres que les auteurs. Pour Menu, c'est mort :o). Mais un grand prix à un type comme Groensteen ne serait pas choquant. Jean-Paul Mougin aurait aussi été un beau grand prix parce qu'on peut difficilement nier l'importance d'(A Suivre) dans la bande dessinée franco-belge.

Pour Jodorowsky, je pense qu'il souffre de son côté dilettante (un peu scénariste, un peu écrivain, un peu cinéaste...), et de la qualité très inégale de ses scénarios. Il passe de l'excellent au mauvais avec une évidente facilité :o)

Mael, 23.02.2012 à 18:25343129
Matrok :
Pour Zep je suis aussi d'accord avec Thierry. Par contre Juillard, Margerin ou Wolinsky j'avoue que j'aurais du mal à les défendre...


Pour Wolinsky, il semble que ce soit son rôle d'éditeur chez Charlie Mensuel qui soit salué.

Pour Baru je sais tout ça mais malgré tout je pense qu'il a beaucoup moins influé que Baudoin (qui a aussi installer le rythme du mangas dans des BD française à la même époque vu qu'il bossait pour le même éditeur japonais). Et puis je ne sais pas, j'ai l'impression que la BD sociale existait déjà, en même temps je n'ai aucun exemple en tête...

Pour Cauvin et JVH, Charlie résume parfaitement ma position.

"J’aime bien Titeuf (même si je n’ai lu que les premiers albums), ça me fait marrer et tout, mais quand même, décerner ce prix à quelqu’un qui n’était alors, en 2004, quasiment que l’auteur de 9 tomes d’une seule série, Titeuf, et de deux ou trois Happy Books, mouaif... Je trouvais que c’était aller un peu vite en besogne, que Titeuf ait eu une popularité extraordinaire ou non à cette époque."

Le fait est que Zeop avait déjà une carrière plus importante sur la BD francophone que beaucoup d'autres, il a réellement transformé l'humour pour enfant. Après oui, Watterson aussi c'est vrai (et Quino, on est bien d'accord !). Tout le pb est là à mon avis, même quand on récompense des gens comme Trondheim ou Blutch (dont l'importance est indéniable), on saute une génération en oubliant pas mal de gens...

SydN :
Tiens on a pas cité Jodorowsky, qui est un peu à la ramasse depuis quelques temps, mais qui à marqué son temps lui aussi.


C'est vrai.

Xavier, 23.02.2012 à 17:03343128
Matrok :
Baru a été un des premiers en France à faire ce qu'on a appelé (je n'aime pas le terme) de la BD "sociale". Des gens comme Davodeau ou Larcenet l'ont souvent cité comme une de leurs références. En plus, excellent dessinateur, au style immédiatement reconnaissable et très efficace. Et puis c'est lui qui avec l'"Autoroute du Soleil" a introduit dans la BD francophone le rythme de narration propre aux mangas, ce qui en 1995 paraissait carrément révolutionnaire.


Il y a d'ailleurs une très intéressante lecture de Baru dans "Reading Bande Dessinée" d'Ann Miller (bouquin hautement recommandable, pour ceux que l'anglais ne rebute pas trop), lecture qui met en avant ces aspects "sociaux".

Thierry, 23.02.2012 à 16:54343127
je suis d'accord avec Charlie Brown :o)

Charlie Brown, 23.02.2012 à 16:47343126
Matrok :
Je vais être un peu caricatural, mais ça permet de mieux faire passer le message.
Cauvin est typiquement un bon artisan sans audace. Il est tout sauf un novateur. Il n'a en rien "modelé la bande dessinée franco-belge telle qu'elle est maintenant", il l'a tout juste entretenue telle qu'il l'a apprise chez Spirou. Les héritiers identifiables de Cauvin, c'est Gilson ou Zidrou, c'est dire...
Quant à Jean van Hamme, c'est du sous-Christin de droite.
Ces deux là ont du "talent", dans le sens qu'ils connaissent bien leur métier, mais ils n'ont pas fait grand chose de transcendant. Il est faux et trompeur de dire que "leur popularité a dépassé le petit monde de la bande dessinée" ; leur popularité n'est rien d'autre que celle de la BD mainstream.


Alors là, je ne suis pas du tout d’accord (enfin si, je suis d’accord sur le fait que Cauvin a entretenu un certain esprit de l’école Spirou). Mais Cauvin est le dernier. Raoul, the last. Après lui, il ne restera plus rien de cet état d’esprit. Et surtout pas le pathétique Gilson, dont le Garage Isidore est sûrement le truc le plus mauvais qu’il m’ait jamais été donné de lire dans Spirou.

Parce que si le prolifique Cauvin sait faire dans le gag en une planche (qu’on aime ou qu’on n’aime pas, ça a quand même une autre tenue que Gilson), il sait aussi bien faire dans le scénario en 44 planches, dans plusieurs genres différents. Avec une certaine régularité qualitative (si si !), sur la longueur, qui force le respect (les derniers Tuniques Bleus sont loin d’être mauvais, malgré l’émoussement temporel). Et c’est parfois encore assez drôle. Bref, Cauvin n’a pas d’héritier.

Quant à Jean Van Hamme, c’est quand même un feuilletoniste de haute volée. Ce que n’est pas Christin, qui a bien d’autres qualités.

Et quand bien même la popularité de XIII ou des Tuniques Bleues se limiterait à la BD mainstream, où est le problème ? Oui, je sais, le terme mainstream est en soi un problème pour pas mal de gens, mais à part ça ? C’est forcément mauvais, le mainstream ? Ça ne mérite aucune considération, le mainstream ? Il ne peut pas y avoir de bon mainstream ? Même en se limitant à ces deux titres, puisque je suis dans cet exemple, ces deux séries ne sont-elles pas des références dignes d’intérêt, et dans leur genre et dans l’histoire de la BD franco-belge ?
Si on ne devait récompenser que le génie, on aurait quand même vite fait le tour. :o)



P.S. à Thierry et Mael : non mais Zep, c’est juste que c’est surtout ma tête de turc. :o)
J’aime bien Titeuf (même si je n’ai lu que les premiers albums), ça me fait marrer et tout, mais quand même, décerner ce prix à quelqu’un qui n’était alors, en 2004, quasiment que l’auteur de 9 tomes d’une seule série, Titeuf, et de deux ou trois Happy Books, mouaif... Je trouvais que c’était aller un peu vite en besogne, que Titeuf ait eu une popularité extraordinaire ou non à cette époque.

Tant qu’à honorer un Suisse, Cosey me paraissait autrement plus indiqué. Tiens, en voilà un autre de grand oublié qui ne mérite pas de l’être : Cosey. Alors que j’aurais bien vu Zep en grand oublié de l’histoire. :o)

Et au rayon humour à forte popularité, un Quino ou un Bill Watterson me semblaient devoir primer sur un Zep, en 2004. Tiens, ça me fait penser que Schulz est un autre grand oublié de l'histoire. Quant à F’murr, je n’y reviens pas... :o)

Matrok, 23.02.2012 à 14:19343124
Thierry :
Qu'on le veuille ou non, Cauvin et van Hamme ont modelé la bande dessinée franco-belge telle qu'elle est maintenant. Ils sont tous les deux des références dont la popularité a dépassé le petit monde de la bande dessinée.

Je vais être un peu caricatural, mais ça permet de mieux faire passer le message.
Cauvin est typiquement un bon artisan sans audace. Il est tout sauf un novateur. Il n'a en rien "modelé la bande dessinée franco-belge telle qu'elle est maintenant", il l'a tout juste entretenue telle qu'il l'a apprise chez Spirou. Les héritiers identifiables de Cauvin, c'est Gilson ou Zidrou, c'est dire...
Quant à Jean van Hamme, c'est du sous-Christin de droite.
Ces deux là ont du "talent", dans le sens qu'ils connaissent bien leur métier, mais ils n'ont pas fait grand chose de transcendant. Il est faux et trompeur de dire que "leur popularité a dépassé le petit monde de la bande dessinée" ; leur popularité n'est rien d'autre que celle de la BD mainstream.
Lorsque il m'arrive de conseiller des bonnes bandes dessinées à des gens qui n'aiment pas la BD, ça n'est jamais du van Hamme ou du Cauvin. Par contre ça peut être du Christin, plus certainement encore du Moore. Eux, ça n'est pas leur popularité qui peut dépasser le "petit monde de la bande dessinée" (il serait plus juste de dire comme Menu "le microcosme de la BD"). C'est leur génie, leur universalité.

Matrok, 23.02.2012 à 13:36343123
Le Grand Prix à Baru n'était pas une mauvaise idée. Je vais répéter ce que j'ai écrit sur frab il y a quelques années : Baru a été un des premiers en France à faire ce qu'on a appelé (je n'aime pas le terme) de la BD "sociale". Des gens comme Davodeau ou Larcenet l'ont souvent cité comme une de leurs références. En plus, excellent dessinateur, au style immédiatement reconnaissable et très efficace. Et puis c'est lui qui avec l'"Autoroute du Soleil" a introduit dans la BD francophone le rythme de narration propre aux mangas, ce qui en 1995 paraissait carrément révolutionnaire.

Pour Zep je suis aussi d'accord avec Thierry. Par contre Juillard, Margerin ou Wolinsky j'avoue que j'aurais du mal à les défendre...

SydN, 23.02.2012 à 11:41343116
Tiens on a pas cité Jodorowsky, qui est un peu à la ramasse depuis quelques temps, mais qui à marqué son temps lui aussi.

Mael, 23.02.2012 à 10:55343114
Thierry :
Honnêtement, le grand prix à Zep ne me choque pas du tout. Ce fut même, à mon avis, un prix intelligent parce qu'il couronne un auteur vraiment populaire, dont la renommée dans le grand public est réelle et qui a créé un personnage qui fait à mon sens autant partie du paysage culturel qu'un Tintin ou qu'un Astérix (frappez-moi, lapidez-moi si vous voulez, j'assume). L'utilisation du personnage de Titeuf pour des initiatives pour aborder la sexualité auprès des jeunes est une preuve de sa popularité et ce que j'ai lu à propos de ces initiatives laissaient entendre que les projets étaient cohérents et réussis. Et un rapide coup d'oeil dans les rayons des libraires montre l'influence que Zep a eu sur de nombreux jeunes auteurs.
Je trouve beaucoup plus incompréhensible un grand prix à Baru ou Denis, qui sont d'honnêtes artisans, ont réalisé de bons albums, mais n'ont pas apporté grand chose à la bande dessinée (seules les femmes à barbe sont habilitées à me lapider :o))


Mille fois d'accord avec ça. Comme Cauvin et Van Hamme Zep a transformé la perception de la BD dans les pays francophones. En plus je préfère son boulot à celui des deux scénaristes cités, c'est un bon dessinateur, un bon gagman, il a une carrière et une influence réelle. J'aurai aussi préféré voir F'murr (ou Baudoin, l'oublié total lui aussi. Et bien sûr Otomo, Quino, Clowes, Ware, Swarte...) mais sa nomination me parait beaucoup plus évident que Baru et Denis, mais aussi Loisel, Juillard, Margerin ou Cabanes (même si "Dans les villages" c'est quand même très bon).

Thierry, 23.02.2012 à 10:31343113
Charlie Brown :
je suis d'accord avec Thierry.

tout est dit !


Charlie Brown :
Moi non plus. Je provoquais juste un peu pour dire qu'on pourrait aussi ouvrir à d'autres acteurs du monde de la bande dessinée. Je tendais une perche que Thierry s'est empressée de saisir en citant Vidal et Delporte (et la touche humoristique Nick Rodwell). Bref, je suis d'accord avec vous.
Cela dit, pour une petite demi-douzaine de scénaristes éligibles maxi, pour un Alan Moore (qui me semble effectivement être le haut du panier "purement" scénaristique), un Gosciny ou un Delporte, combien de dessinateurs et d'auteurs "complets" mériteraient (ou auraient mérité) un grand prix ? Plein. Des tonnes. Alors bon...
En même temps, quel crédit accorder à un festival qui a superbement ignoré Hergé (rien que ça !), Jacobs, Greg, Macherot ou Tilleux, et qui continue d'ignorer F'murr alors qu'il a osé honorer Zep ? Je vous demande un peu !

Honnêtement, le grand prix à Zep ne me choque pas du tout. Ce fut même, à mon avis, un prix intelligent parce qu'il couronne un auteur vraiment populaire, dont la renommée dans le grand public est réelle et qui a créé un personnage qui fait à mon sens autant partie du paysage culturel qu'un Tintin ou qu'un Astérix (frappez-moi, lapidez-moi si vous voulez, j'assume). L'utilisation du personnage de Titeuf pour des initiatives pour aborder la sexualité auprès des jeunes est une preuve de sa popularité et ce que j'ai lu à propos de ces initiatives laissaient entendre que les projets étaient cohérents et réussis. Et un rapide coup d'oeil dans les rayons des libraires montre l'influence que Zep a eu sur de nombreux jeunes auteurs.
Je trouve beaucoup plus incompréhensible un grand prix à Baru ou Denis, qui sont d'honnêtes artisans, ont réalisé de bons albums, mais n'ont pas apporté grand chose à la bande dessinée (seules les femmes à barbe sont habilitées à me lapider :o))

Charlie Brown, 23.02.2012 à 10:17343112
Matrok :
Moore est un scénariste d'un immense talent, avec une vraie approche originale de la bande dessinée, telle qu'on peut vraiment le considérer comme un des très grands du 9ème art. Il est franchement au dessus de tous les autres que tu cites. Peeters aussi est un sacré artiste, il est pour beaucoup dans l'originalité des "Cités Obscures" et aurait mérité le Grand Prix en même temps que Schuiten. Pareil pour Christin avec Mézières (pour "Valérian" que je n'ai jamais trouvé transcendant), avec un petit plus car Christin a quelques autres très grandes réussites à son actif, notamment avec Bilal.


Je suis entièrement d'accord avec tout ça.


Matrok :
Par contre, les autres que tu cites sont au mieux de bons artisans du franco-belge mainstream.


Boah, pas plus qu'un Zep (à qui on a quand même remis un Grand Prix quand même hein, même que j'ai encore du mal à m'en remettre), qu'un Uderzo (même si je considère qu'il y a du génie chez ce dessinateur), qu'un Loisel, qu'un Juillard, qu'un Margerin...
Ce que je veux dire, c'est que je n'ai rien contre les bons artisans et le franco-belge mainstream. Bien au contraire. Du moment qu'ils ont de manière évidente grandement contribué à l'histoire de la bande dessinée, sans que celle-ci ait réellement à en rougir. Et Van Hamme et Cauvin en font indubitablement partie. Bref, je suis d'accord avec Thierry.


Matrok :
Ceci dit, sur le fond, je ne trouverais pas plus absurde de donner le Grand Prix à un scénariste "pur" qu'à un dessinateur "pur".


Moi non plus. Je provoquais juste un peu pour dire qu'on pourrait aussi ouvrir à d'autres acteurs du monde de la bande dessinée. Je tendais une perche que Thierry s'est empressée de saisir en citant Vidal et Delporte (et la touche humoristique Nick Rodwell). Bref, je suis d'accord avec vous.

Cela dit, pour une petite demi-douzaine de scénaristes éligibles maxi, pour un Alan Moore (qui me semble effectivement être le haut du panier "purement" scénaristique), un Gosciny ou un Delporte, combien de dessinateurs et d'auteurs "complets" mériteraient (ou auraient mérité) un grand prix ? Plein. Des tonnes. Alors bon...

En même temps, quel crédit accorder à un festival qui a superbement ignoré Hergé (rien que ça !), Jacobs, Greg, Macherot ou Tilleux, et qui continue d'ignorer F'murr alors qu'il a osé honorer Zep ? Je vous demande un peu !

Thierry, 23.02.2012 à 9:35343111
Matrok :
Charlie Brown :
Finalement, je suis assez d'accord avec Mr_Switch, les "purs" scénaristes (ou dialoguistes ?) éligibles se comptent sur les doigts d'une main : Moore, Peeters, Christin, Van Hamme et Cauvin.
J'ajouterais bien André-Paul Duchâteau et Bob De Groot aussi... voire Alain Ayroles, peut-être, pour son travail de dialoguiste hors pair. Pas de quoi en faire un fromage quoi.

Moore est un scénariste d'un immense talent, avec une vraie approche originale de la bande dessinée, telle qu'on peut vraiment le considérer comme un des très grands du 9ème art. Il est franchement au dessus de tous les autres que tu cites. Peeters aussi est un sacré artiste, il est pour beaucoup dans l'originalité des "Cités Obscures" et aurait mérité le Grand Prix en même temps que Schuiten. Pareil pour Christin avec Mézières (pour "Valérian" que je n'ai jamais trouvé transcendant), avec un petit plus car Christin a quelques autres très grandes réussites à son actif, notamment avec Bilal. Par contre, les autres que tu cites sont au mieux de bons artisans du franco-belge mainstream. Au même niveau on pourrait en citer d'autres comme Tome ou Vehlmann, mais il me semble que leur donner le Grand Prix n'aurait pas de sens.

Ceci dit, sur le fond, je ne trouverais pas plus absurde de donner le Grand Prix à un scénariste "pur" qu'à un dessinateur "pur".

qu'on le veuille ou non, Cauvin et van Hamme ont modelé la bande dessinée franco-belge telle qu'elle est maintenant. Ils sont tous les deux des références dont la popularité a dépassé le petit monde de la bande dessinée.

Matrok, 22.02.2012 à 22:45343110
Charlie Brown :
Finalement, je suis assez d'accord avec Mr_Switch, les "purs" scénaristes (ou dialoguistes ?) éligibles se comptent sur les doigts d'une main : Moore, Peeters, Christin, Van Hamme et Cauvin.
J'ajouterais bien André-Paul Duchâteau et Bob De Groot aussi... voire Alain Ayroles, peut-être, pour son travail de dialoguiste hors pair. Pas de quoi en faire un fromage quoi.

Moore est un scénariste d'un immense talent, avec une vraie approche originale de la bande dessinée, telle qu'on peut vraiment le considérer comme un des très grands du 9ème art. Il est franchement au dessus de tous les autres que tu cites. Peeters aussi est un sacré artiste, il est pour beaucoup dans l'originalité des "Cités Obscures" et aurait mérité le Grand Prix en même temps que Schuiten. Pareil pour Christin avec Mézières (pour "Valérian" que je n'ai jamais trouvé transcendant), avec un petit plus car Christin a quelques autres très grandes réussites à son actif, notamment avec Bilal. Par contre, les autres que tu cites sont au mieux de bons artisans du franco-belge mainstream. Au même niveau on pourrait en citer d'autres comme Tome ou Vehlmann, mais il me semble que leur donner le Grand Prix n'aurait pas de sens.

Ceci dit, sur le fond, je ne trouverais pas plus absurde de donner le Grand Prix à un scénariste "pur" qu'à un dessinateur "pur".

SydN, 22.02.2012 à 17:03343103
et il y ferait moins froid quand même...

SydN, 22.02.2012 à 17:01343102
Thierry :
SydN :
Kais :
Charlie Brown :
Finalement, je suis assez d'accord avec Mr_Switch, les "purs" scénaristes (ou dialoguistes ?) éligibles se comptent sur les doigts d'une main : Moore, Peeters, Christin, Van Hamme et Cauvin.
J'ajouterais bien André-Paul Duchâteau et Bob De Groot aussi... voire Alain Ayroles, peut-être, pour son travail de dialoguiste hors pair. Pas de quoi en faire un fromage quoi.


Yo guys vs zoublié Arleston et Morvan c quand meme les best


Ah ouais, trop bonne idée, faudrait trop créer un prix qui serait le pendant BD du prix IG-Nobel ou du Gérard du cinéma !
On pourrait même lui donner un nom:
Le prix K.K. (Kaïs Kamadouche)


huhu

et on délocalise Angoulême à Marseille pour l'occasion ?


pourquoi pas
ça ferait moins loin pour moi^^

Thierry, 22.02.2012 à 16:39343101
SydN :
Kais :
Charlie Brown :
Finalement, je suis assez d'accord avec Mr_Switch, les "purs" scénaristes (ou dialoguistes ?) éligibles se comptent sur les doigts d'une main : Moore, Peeters, Christin, Van Hamme et Cauvin.
J'ajouterais bien André-Paul Duchâteau et Bob De Groot aussi... voire Alain Ayroles, peut-être, pour son travail de dialoguiste hors pair. Pas de quoi en faire un fromage quoi.


Yo guys vs zoublié Arleston et Morvan c quand meme les best


Ah ouais, trop bonne idée, faudrait trop créer un prix qui serait le pendant BD du prix IG-Nobel ou du Gérard du cinéma !
On pourrait même lui donner un nom:
Le prix K.K. (Kaïs Kamadouche)


huhu

et on délocalise Angoulême à Marseille pour l'occasion ?

SydN, 22.02.2012 à 16:20343100
Kais :
Charlie Brown :
Finalement, je suis assez d'accord avec Mr_Switch, les "purs" scénaristes (ou dialoguistes ?) éligibles se comptent sur les doigts d'une main : Moore, Peeters, Christin, Van Hamme et Cauvin.
J'ajouterais bien André-Paul Duchâteau et Bob De Groot aussi... voire Alain Ayroles, peut-être, pour son travail de dialoguiste hors pair. Pas de quoi en faire un fromage quoi.


Yo guys vs zoublié Arleston et Morvan c quand meme les best


Ah ouais, trop bonne idée, faudrait trop créer un prix qui serait le pendant BD du prix IG-Nobel ou du Gérard du cinéma !
On pourrait même lui donner un nom:
Le prix K.K. (Kaïs Kamadouche)


huhu

Kais, 22.02.2012 à 16:17343099
Charlie Brown :
Finalement, je suis assez d'accord avec Mr_Switch, les "purs" scénaristes (ou dialoguistes ?) éligibles se comptent sur les doigts d'une main : Moore, Peeters, Christin, Van Hamme et Cauvin.
J'ajouterais bien André-Paul Duchâteau et Bob De Groot aussi... voire Alain Ayroles, peut-être, pour son travail de dialoguiste hors pair. Pas de quoi en faire un fromage quoi.


Yo guys vs zoublié Arleston et Morvan c quand meme les best

Thierry, 22.02.2012 à 15:14343098
Charlie Brown :
Bref, restons sur la ligne angoumoisine et écartons définitivement les scénaristes du grand prix. Ou alors incluons aussi d'autres acteurs ayant grandement contribué à l'histoire de la bande dessinée : éditeurs, rédacteurs en chef, théoriciens, historiens... que sais-je encore ?

je ne suis pas contre l'introduction d'autres acteurs. Par exemple, Guy Vidal, s'il vivait encore, aurait mérité. Un Delporte aurait pû aussi, son grand apport ne venant pas tellement de ses scénarios. Ou Nick Rodwell :o)))))

crepp, 22.02.2012 à 15:05343097
non donnons le grand prix à Moore puis après il faut annoncer la fin du festival d'angoulème.
Ce sera une très belle mort en fait.

Charlie Brown, 22.02.2012 à 15:01343096
Finalement, je suis assez d'accord avec Mr_Switch, les "purs" scénaristes (ou dialoguistes ?) éligibles se comptent sur les doigts d'une main : Moore, Peeters, Christin, Van Hamme et Cauvin.
J'ajouterais bien André-Paul Duchâteau et Bob De Groot aussi... voire Alain Ayroles, peut-être, pour son travail de dialoguiste hors pair. Pas de quoi en faire un fromage quoi.
Et puis, in fine, le "metteur en scène" ne reste-t-il pas quand même le dessinateur, hein, dites ? Non ? Ça marche pas comme ça ?
Bref, restons sur la ligne angoumoisine et écartons définitivement les scénaristes du grand prix. Ou alors incluons aussi d'autres acteurs ayant grandement contribué à l'histoire de la bande dessinée : éditeurs, rédacteurs en chef, théoriciens, historiens... que sais-je encore ?

wandrille, 22.02.2012 à 14:19343093
Bon, j'ai conscience que ceux que j'ai cité, c'est pas pour demain... mais bon, le temps passe vite, et ils ont déjà une œuvre certaine derrière eux.

wandrille, 22.02.2012 à 12:48343090
Dans des scénaristes plus jeunes, ce ne serait pas choquant de nommer des gens comme Fabien Velhmann, Olivier jouvray ou Kris. Ou Cadène (mais il dessine)

Thierry, 21.02.2012 à 8:32343076
j'oubliais van Hamme :o) mais comme Cauvin, ce serait une double héésie pour le grand prix: un scénariste ET un chantre de la bande dessinée populaire, ce qui n'est pas du tout dans la ligne du grand prix

Thierry, 21.02.2012 à 8:28343075
l'hypocrisieabsolue a été atteinte avec Juillard qui a reçu le grand prix jute après avoir réalisé le cahier bleu en tant qu'auteur complet, coïncidant avec le début de cette fixette de l'auteur complet. Mais son apport principal reste la bande dessinée historique, pour lequel il est intimement lié à Cothias.

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