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Tezuka - L'histoire des 3 Adolfs, Phénix, Bouddha, etc...

Bandes Dessinées : auteurs, séries, et toutes ces sortes de choses... ]


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lanjingling, 16.12.2018 à 3:41370781
Encore une découverte d'un Tezuka, qui divise. Explications dans la chronique.

Mr_Switch, 19.04.2017 à 11:57365482
Comme tu peux le voir, il y eut du Tezuka en France dès 1978 !

TezukaFrance, 02.04.2017 à 0:45365371
Bonjour à tous,
Un petit message pour vous prévenir de l'existence relativement récente d'un site / blog exclusivement consacré à Tezuka ! Le but est de recenser ses œuvres, l'éventuelle actualité (ça se fait rare !), partager des anecdotes et de documenter sa vie et ses influences.
Si ça vous intéresse, ça se passe ici !

Thierry, 19.01.2017 à 10:25364663
Un dernier tome qui me laisse une étrange sensation. Les choses démarrent bien, dans la lignée du tome 3. Je me dis que (et je fais me faire lyncher en place publique pour oser une telle comparaison) Tezuka utilise les mêmes ficelles queKen Follet dans sa manière de méler histoires et Histoire et de jouer d'un panel de personnages finalement très stéréotypés qui fonctionnet comme autant d'archétypes.
Puis la chute qui ne vient pas. Beaucoup de Togué qui continue de me hérisser comme personnage, une couche de drame sur un lit de tragédie avec du malheur en sauce pour bien émouvoir. et la chute qui ne vient pas. Tezuka s'est senti obligé de conclure son récit en Palestine, Kamil ayant rejoint l'armée d'un Israel fraichement créé et Kaufmann, membre de l'OLP par un concours de circonstances. Et si il avait jusque là parfois fait preuve d'une relative légèreté dans son utilisation du contexte historiqure (ce n'est pas le sujet mais il occule allègrement l'atmosphère belliciste, le fanatisme, le racisme qui gangrénait la société japonaise, se limitant à quelques allusions aux exactions en Mandchourie), il se vautre cette fois à force de raccourcis et de demi-vérités. Le regard qu'il porte sur la question palestinienne est assez incompréhensible. Il est amusant de voir qu'il repésente essentiellement les membres de l'OLP enturbannés comme des "arabes de cinéma hollywoodien", ce qui en dit long . Il est dans l'image d'Epinal mal digérée. Il a compilé 2-3 faits et utilisé ce contexte pour habiller son dernier acte dans un dernière souche de violence, mais sans se poser de questions sur la pertinence de sa représentation. C'est dommage parce que cette conclusion tombe complètement à plat et laisse un goût désagréable. Il aurait pû en finir beaucoup plus facilement et efficacement, abandonnant les personnages dans les ruines de Kobé.

Thierry, 17.01.2017 à 15:00364464
le tome 2 m'avait passablement ennuyé. Ce troisième tome m'a agréablement surpris. Est-ce à cause de l'absence quasi totale de Soheï Togué ? EN effet, ce troisième tome s'intéresse sur les destinées des 2 Adolf lors des premières années de guerre.
On retrouve l'humanisme à 2 balles de Tezuka et un certain goût pour le deus ex machina mais, dans l'ensemble, je me suis plus pris au jeu.

Thierry, 08.11.2016 à 10:37363504
Je n'ai jamais été grand amateur d'Osamu Tezuka, le grand maître du manga. Imaginez que pour les Japonais, Tezuka représente encore plusdqu'Hergé pour un Belge. C'est dire l'importance de cet auteur dans la culture populaire japonaise.
L'Histoire des 3 Adolf est une oeuvre tardive de Tezuka, réalisée dans les années 80. Il s'est déjà adapté à la déferlante du Gegika, évolution du manga vers un lectorat plus adulte, même si Tezuka conservera toujours un style emprunt d'humour. C'est aussi, avec la vie de Bouddha, l'un des premiers mangas de Tezuka publié en français, en partie parce qu'il se déroule en partie en Europe, ce qui le rendait plus accessible à un public occidental, et aussi parce qu'il est considéré comme l'un de ses plus grandes réussites.
L'histoire commence en 1936, pendant les jeux Olympique de Berlin. Soheï Togué est un journaliste japonais couvrant l'événement. Il en profite pour renouer contact avec son jeune frère, qui étudie à Berlin. Mais son frère, proche des milieux communistes, est assassiné par la Gestapo. En enquêtant sur sa mort, Togué est à son tour enlevé et torturé. Il comprend que son frère était en possession d'un document à l'importance cruciale.
Pendant ce temps, à Tokyo, un membre de l'ambassade allemande et nazi convaincu est soupçonné du meurtre d'une geisha. Très vite, le lecteur comprend que les deux affaires sont liées. Nous faisons aussi connaissance du fils de ce diplomate: Adolf Kaufman, jeune et inconscient de ce qui se joue. Son meilleur ami est Adolf Kamil, le fils du patissier juif du quartier. Que subsistera-t-il de cette amitié au vu des événements qui se joue.
Comme toujours chez Tezuka, cette histoire est marquée par un humanisme profond, malgré une ambiance plus pessimiste qu'à l'accoutumée. Par contre, je retrouve les facilités typiques de la narration chez Tezuka. Pour faire avancer son intrigue, il n'a jamais peur des raccourcis, des grosses ficelles et des "deus ex machina". Un bon feuilletoniste "plante" des éléments qu'il réactivera au besoin lorsqu'il a besoin de relancer son intrigue lors d'une situation de blocage. Tezuka ne s'embarasse pas de dissimuler ses ficelles. Des personnages apparaissent ou disparaissent selon son bon plaisir. Les coïncidences sont nombreuses. On peut soit les accepter et apprécier un récit malgré tout bien construit et plaisant. Personnellement, cela me gâche un peu le plaisir.

Mr_Switch, 18.07.2014 à 15:17355838
Oui, j'ai écrit "superfétatoire" à dessein. On se demande parfois pourquoi Tezuka à greffer ci et là des passages humoristiques, dont l'insertion paraît alors peu naturelles. Quand j'avance que c'est difficilement critiquable, c'est que ça fait partie des caractéristiques du Maître.

Le PBE, 18.07.2014 à 15:06355837
Je l'ai lu en anglais (et non, pas en norvégien ;o) donc pas de Zidane.
Je n'ai rien contre l'humour et les anachronismes mais pour moi ces passages s'insèrent mal dans l'histoire.
(en fait au lieu de comprendre que c'était une histoire sérieuse avec un peu d'humour j'ai persévéré à me demander ce que venaient faire ces passages humoristiques dans une histoire sérieuse...)

Mr_Switch, 18.07.2014 à 14:40355836
Je me rappelle que j'avais lu les 2 premiers tomes à la suite. J'avais absorbé 800 pages sans pouvoir m'arrêter. Une vraie délectation. J'avais ressenti une baisse dans la seconde moitié de la série. Des longueurs et digressions superfétatoires. Je comprends assez bien tes remarques. L'humour et l'anachronisme sont typiques de Tezuka, c'est plus difficilement critiquable.

Parmi les anachronismes, il y en a un célèbre qui vient de la traduction. A un moment, il est question de Zidane. Sur cette référence-ci, je suis plutôt partagé.

Le PBE, 18.07.2014 à 13:18355828
Ayé, fini. Je m'attendais à mieux de ce grand classique. Un peu comme Thierry plus bas avec Phénix. Certes il y a cette grande sage sur la vie de Bouddha qui n'est pas inintéressante (ne serait-ce que pour ma culture générale) mais j'ai trouvé le personnage de Bouddha bien peu charismatique (un paradoxe!) en comparaison de la galerie de ces disciples et détracteurs (vous allez me dire que c'est pareil pour Tintin). L'autre point qui m'a gêné c'est l'humour et les anachronismes que j'ai trouvé à contre-temps du récit.

wandrille, 25.08.2013 à 19:05352183
Disons le, jusqu'ici, je n'aimais pas Tezuka. Son dessin un peu naïf m'ennuyait prodigieusement, surtout quand il était associé à des histoires à peine plus adulte...

Pour dire la vérité, je n'arrivais pas à rentrer dans les histoires, dans le dessin me rébutait.

Quelle surprise avec ces deux séries au propos résolument noir et immoral (ou amoral, selon le point de vue). Le dessin fait un contraste fort avec le fond du livre et l'absence de toute limite des caractères, la vraie liberté des sujets abordés et la maestria du découpage font oublier quelques ficelles un peu grosses du scénario.

Mes premiers Tezuka, donc, il était temps. Surement pas les derniers.

Mr_Switch, 23.08.2013 à 16:21352174
Oui, une réponse au gekika assez rigolote, avec le recul. Tezuka ne peut chasser entièrement son naturel.

Parmi les histoires, Cap Ecailles est sans doute la plus étonnante : l'histoire semble être déjà vue, le côté fantastique rassure sur l'impossibilité de la chose, et pourtant Tezuka puise indéniablement son idée dans des phénomènes réels (Paul Karason, si tu nous lis...)

effer, 19.08.2013 à 22:45352158
Mélange de récits fantastiques, de SF, ou apocalyptiques; Sous notre Atmosphère est une série de récits complets où Tezuka prend un style plus réaliste ou plus caricatural que son style shonen ou shojo habituel pour nous plonger dans des histoires sombres pleines d'amours impossibles, d'exécutions, de tortures.
Tezuka répond ainsi aux auteurs du gekika par des histoires sérieuses mais dans un graphisme plus caricatural.
Si les histoires sont très fortes, le dessin est parfois déroutant.
L'ensemble emporte grâce aux histoires et à leurs chutes; 4*

Thierry, 25.10.2011 à 15:51340687
excellente mise en bouche, du Tézuka comme je l’aime, alerte et humaniste. Je lui pardonne aisément les facilités habituelles parce que son histoire est bonne et ses personnages attachants. Il ne se disperse pas non pls entre de trop nombreux personages, se concentrant sur une poignée de personnages forts et contrastés. Mais Tézuka retombe dans un couplet préchi-précha dans la dernière partie. Dommage

Smiley_Bone, 27.06.2011 à 19:19338792
Alors moi je ne trouve pas. Face à la déshumanisation engendrée par la guerre, que reste-t-il aux soldats ? Pour Mizuki c'est l'humour potache, pour Terrence Malick c'est le côté fleur bleue (souvenez-vous de la femme sur la balançoire dans la ligne rouge).

NDZ, 27.06.2011 à 10:22338777
Thierry :
Je suis assez partagé sur ce manga, mais toutes mes réserves pourraient, je crois, s'appliquer à toute l'oeuvre de Tezuka.
D'un côté, je suis assez admiratif devant une histoire ambitieuse, très bien construite et qui ne manque pas de souffle. Tezuka y aborde, pas le biais du fantastique et de la mythologie, les prémices de l'histoire des civilisations. La quête de l'immortalité de certains des personnages est tout aussi littérale que symbolique. Ils veulent aussi l'immortalité de leur nom, et qu'importe le prix à payer. La démonstration est parfois un peu trop appuyée mais le plaisir est là...
Mais d'un autre côté, j'ai vraiment du mal avec l'hunmour bas de plafond de Tezuka. De la bonne grosse comédie un peu infantile, qui me gonfle un peu. Mais cet humour et ce mélange entre humour bon enfant et sujet sérieux est une caractéristique de Tezuka, il me semble.
Et je m'en voudrais de ne pas signaler une étonnante scène de fellation nasale. Mais je dois voir le mal partout.


L'Opération mort de Mizuki (et tout ce que j'ai lu de Mizuki en fait) est un parfait autre exemple (périlleux et du coup pas au point selon moi, à ma première lecture) d'un mix sérieux - voir tragique - et d'humour potache. Signature d'un courant? Tendance d'une époque?

Thierry, 27.06.2011 à 9:41338775
Je suis assez partagé sur ce manga, mais toutes mes réserves pourraient, je crois, s'appliquer à toute l'oeuvre de Tezuka.
D'un côté, je suis assez admiratif devant une histoire ambitieuse, très bien construite et qui ne manque pas de souffle. Tezuka y aborde, pas le biais du fantastique et de la mythologie, les prémices de l'histoire des civilisations. La quête de l'immortalité de certains des personnages est tout aussi littérale que symbolique. Ils veulent aussi l'immortalité de leur nom, et qu'importe le prix à payer. La démonstration est parfois un peu trop appuyée mais le plaisir est là...
Mais d'un autre côté, j'ai vraiment du mal avec l'hunmour bas de plafond de Tezuka. De la bonne grosse comédie un peu infantile, qui me gonfle un peu. Mais cet humour et ce mélange entre humour bon enfant et sujet sérieux est une caractéristique de Tezuka, il me semble.
Et je m'en voudrais de ne pas signaler une étonnante scène de fellation nasale. Mais je dois voir le mal partout.

NDZ, 03.07.2010 à 11:24332176
Numéro d'équilibriste assez réussi: on a des destinées individuelles qui racontent le Japon dans la guerre, et ses cruautés, ses absurdités, ses révoltes, ses actes de courage et de lâcheté, de bêtise et d'intelligence avec un feuilleton pas forcément toujours juste (stéréotypes, trajectoires tirées par les cheveux, psychologies à la limite de la vraissemblance) mais qui implique des personnages somme toute attachants (beaucoup de personnages féminins, et ça fait du bien). La grande qualité du récit est de poser des questions, de n'apporter aucune réponse et surtout de ne pas se vautrer avec complaisance dans la violence insoutenable et aveugle de tous les épisodes racontés. L'évocation du conflit proche-oriental est très périlleux... et pas forcément la meilleure idée.

En tout cas, je comprends mieux comment Urasawa s'inscrit dans la suite logique du feuilleton populaire à dimension historique et qui réfléchit (parfois ?). Monster transpire d'échos aux trois Adolf. Pluto est en quelque sorte l'avènement de la filiation, avec les deux noms en couverture. Assurément un des Tezuka que j'ai pour le moment lu avec le plus d'intérêt.