| 
créer | pseudo  mot de passe  |  
 
sujet
 
coin bordure coin
bordure BullActu

Les Annexes de Bulledair
bordure
coin bordure coin

coin bordure coin
bordure Chroniques

par rohagus


par herbv
bordure
coin bordure coin

coin bordure coin
bordure Planche
bordure
coin bordure coin

coin bordure coin
bordure MonoChat
14224
e m
bordure
coin bordure coin

 
coin bordure coin
bordure

Atrabile, un remède contre la Mélancolie ?

Bandes Dessinées : auteurs, séries, et toutes ces sortes de choses... ]


retour forum
Pages : 1 - 2 - 3

Le PBE, 10.12.2022 à 16:40376841
Merci pour la nouvelle NDZ. Vu le plaisir que j'ai eu à relire Panorama et Comment j'ai tué Geronimo il y a quelques mois, je dirais qu'on a peut-être déjà un candidat aux Bulles d'Or 2023.
Il y avait à Sobd une expo sur Loo Hui Phang avec quelques planches de Manche, Dupuy, Micol et Peeters. Également des extraits de l'adaptation cinéma de Panorama dont je n'avais jamais entendu parler.

Mr_Switch, 10.12.2022 à 14:37376839
Pour l'anecdote, la fiche Bédéthèque de Panorama n'avait pas été modifiée de quelque manière de sa création jusqu'à aujourd'hui.

La bullefiche fait partie des pages les plus vues de Bulledair...

NDZ, 10.12.2022 à 14:02376838
...



Je viens d'apprendre chez Jules-de-chez-Smith-d-en-face que la fin de la trilogie, L'île nue, paraîtra en 2023. Oh Joie !

NDZ, 16.10.2022 à 17:24376660
Livre très peu lu, pourtant excellent, comme beaucoup de ceux de Gosselin. À lui seul, cet auteur confisque 3/4 de mes derniers coups de coeur...

Aba Sourdi, 15.08.2022 à 20:45376557
Ah je ne l'ai pas spécialement lu comme une "métaphore", personnellement (rapport à ce que dit Maël dans sa chronique), je trouve qu'il dépasse l'évidence que peut avoir une métaphore, qu'il touche à quelque chose d'encore plus sensible.
Ce qui me fascine, chez Deforge, c'est de m'apercevoir qu'il n'y a pas tant d'autres auteurs que lui qui me "font" vraiment quelque chose, qui font frétiller des choses. En BD, je veux dire. Mince, c'est moi ou depuis que les auteurs veulent être "plastiques" ils s'occupent pas tant que ça de faire frétiller ? Je me remémore soudain des catalogues entiers où je vois bien peu de livres qui font frétiller (que l'on peut néanmoins admirer pour telle audace mais toujours, pour ma part, avec une certaine distance, le plus dommageable qu'il puisse arriver dans notre art étant sans doute l'exclamation suivante : "oh quelle mise en page !", argh, si on s'est mis à penser ou s'écrier ça une fois c'est que c'est râpé, on peut aller se recoucher et se laver les yeux à tout jamais et devenir moine, on perdra moins notre temps).
Mais je m'égare : je voulais juste dire à quel point Deforge sait toujours faire vibrer quelque chose, sans empêcher bien sûr la remarque analytique "ah tiens quelle drôle de façon de etc.", mais en bloquant par contre la distance esthète "rholala quelle audace !" qui en reste à "l'audace" (ah oui c'est le nom du Prix, ha ha, même pas fait exprès j'le jure !). Non, ça vient toujours nous déranger dans notre "confort plastique d'esthètes de la BD d'auteur qui veulent des BD plastiques, mon bon monsieur !", ça vient toujours frétiller et ça nous fait penser très concrètement à nous, aux mouvements intimes, à ce qui vient nous gratter, tout ça. C'est très réel, on se dit qu'on a quelqu'un qui a voulu nous dire quelque chose, on peut pas faire les malins. J'aime beaucoup Deforge, décidément.

Aba Sourdi, 19.07.2022 à 20:45376511
Expliquez-moi pourquoi je me suis plaint de la BD indé pendant des années (sans connaître Deforge, bien sûr) et que je trouve qu'à présent il (Deforge) est L'ABOUTISSEMENT INCARNÉ DE LA BD INDÉ (des promesses que j'avais vues en elle il y a trèèèèès longtemps).
Deforge m'a sauvé.
Il y en a d'autres, dans d'autres arts, mais en tout cas il est de ceux-là.

Glotz, 11.06.2022 à 16:01376451
Un visage familier m'avait moins plu, mais je ne sais plus pourquoi. Mon préféré (Sticks Angelica, Folk Hero) n'est hélas pas traduit pour le moment.

Aba Sourdi, 10.06.2022 à 19:56376450
Je comprends bien le côté dérisoire qu'il peut y avoir à noter un livre et un auteur qui relèvent à proprement parler du "génie" et abolissent donc la notion même de "note". J'espère en tout cas que c'est la raison de son peu de "notes". C'est la seule raison valable.
Incroyable ce type.

Aba Sourdi, 11.05.2022 à 20:40376389
Comme j'ai l'esprit de contradiction et que l'une de mes connaissances me dit depuis longtemps de lire DeForge mais qu'elle n'a pas accroché à celui-ci, j'ai commencé par celui-ci justement, hé hé (dont le sobre noir et blanc me faisait davantage "signe", peut-on dire). Hé bien oui, superbe, je comprends tout ce qu'on peut dire sur DeForge. Quel univers puissant, craquant et intelligent à souhait, toujours une façon d'étendre le truc le plus possible, comme une installation progressive de Sens (tandis qu'en général, dans les "univers à strips" de type "monde clos", on a l'impression que tout est déjà présent en germe dès le début, que tout n'est qu'une variation d'un même fil tiré différemment, un coup par ci un coup par là), et l'on se dit que diable, si toutes les BD indés ironico-mignonnes avaient cette intelligence d'écriture voire même d'âme, sortons les grands mots, ben on vivrait peut-être dans un monde un peu meilleur.
Je sais pas comment il fait pour être à la fois désespéré ET mignon sans que ça paraisse cynique ou le type "revenu de tout" ; j'ai l'impression, en tout cas je le sens depuis quelques temps déjà, qu'une sorte de "distance désabusée" n'est plus possible dans l'underground même en héritant bien entendu des formes et/ou concepts qui ont été créés dans un tel cadre de pensée. On dirait qu'il n'a pas peur d'être tout autant touchant que bizarre et sans jamais rien céder à aucune facilité et en ne déroulant pas de mécanique univoque que l'on regarderait passivement se systématiser (l'une des limites par exemple de l'absurde à la Pierre La Police) ; on est sans cesse réveillés par de nouvelles étendues de territoire sensible tout au long de ce qui est bien plus qu'un simple "théâtre", même si ça a bien toute la force évocatrice d'un "monde". Mais comment fait-il ?

Pre Carre, 14.12.2021 à 16:31375770


le premier livre de Thomas publié chez Atrabile, désormais son principal éditeur, présenté par William Henne, de la Cinquième Couche :


Mael, 13.01.2021 à 18:50374552
Pas encore mais je viens justement de le récupérer, à suivre.

Pierre, 13.01.2021 à 8:40374540



Passé inaperçu ici, quelqu’un l’a lu ?

Thierry, 09.09.2020 à 13:52373863
relu et cela reste un vrai coup de coeur, en attendant son nouvel opus dans quelques mois

Thierry, 15.05.2020 à 10:40373445
relecture de ce premier livre publié de Nicolas Presl (le fils de l'ours-père ayant été réalisé avant mais ne sera publié que plus tard). Le récit sans parole reste un exercice difficile. Il faut que le dessin fasse sens pour que le récit reste intelligible sur sa totalité. L'auteur excelle a conférer ce sens aux images, rendant les mots superflus. Le style graphique apparaît déjà très personnel, influencé par Picasso , mais aussi, dans la compression des corps, rappelle que Nicolas Presl a aussi tâté du travail de la pierre. Il en résulte un livre intense et surprenant.

lanjingling, 22.12.2018 à 19:05370848
J'ai déjà exprimé mes réserves sur Moins qu'hier, plus que demain de Fabcaro, en revanche, pour cèléceux que le sujet intéresse (je n'ai lu aucun de ces deux livres pour cette raison, mais cela peut être une motivation), se plonger dans la densité graphique et textuelle de ce livre est vraiment gratifiant, et aussi drole, pour peu que l'on soit sensible à l'humour qui surgit là on ne l'attend pas, au sein des textes, ou des commentaires s'insinuant dans les illustrations ou les frappant comme des aphorismes de Nietzche.
Des extraits ici http://atrabile.org/livres/sisyphe-les-joies-du-couple

Pierre, 26.03.2018 à 19:57368634




Joli tour de force que ce récit sans texte, mais qui ne va pas sans quelque obscurité au point de vue de la narration. J'ai dû m'y reprendre à deux fois pour comprendre les motivations du voyage de l'héroïne, et démêler les imbrications passé/présent sans que cette élucidation ne m'apporte un bonheur intense de lecture. En dépit d'un propos humaniste et anticolonialiste cela demeure anecdotique. Ainsi, l'on pourrait dire à l'héroïne : "tu n'as rien vu à Ouagadougou". Mais c'est peut-être l'intention de l'auteur ?

Amusant: une recherche sur la toile m'a conduit à débusquer ce qui semble être un travail de lycéens, à partir de séquences issues de l'album, fruit d'une rencontre avec l'auteur qu'on peut lire ici. Par exemple, le texte ci-dessous semble un développement ou une interprétation à l'aveugle d'une séquence onirique rêvée par la jeune héroïne et mettant en scène son défunt petit ami.

Texte écrit avec Nicolas Presl

Dans le désert, pris de détresse, Snoop trouva une solution à son épuisement dans le médicament Malofen. Sans réfléchir, il avala tout le contenu de la boîte. Au bout de quelques minutes, le médicament commença à faire effet : des pattes de ce qu’il pensait être un dromadaire se révélèrent sous ses yeux. Il leva la tête, stupéfait : en effet il ne s’était pas trompé. Il resta bouche bée à la vue de cet animal majestueux :- Bonjour Snoop ! Je suis Joey, je suis le mac des dromadaires et je vais t’accompagner à mon harem afin de te remettre sur pieds.- - Enchanté de te connaître Joey ! J’avais perdu tout espoir dans ce désert si aride ! Ton poil est si doux… Cavalons vers ton harem !Ils s’en allèrent alors, dans le coucher du soleil, tels deux fiers cavaliers.

ALEKSANDRA CARANOVIC – JEAN-BAPTISTE BORREL – FELIX BAUSSANT
.

crepp, 17.03.2018 à 17:08368564





Tout commence avec le grand Poséidon, courant sur les mers après Ulysse pour se venger de la mort de son fils (le cyclope). Mais l'homme va s'en sortir, le début de la fin pour le dieu qui va voir les changements se faire avec le temps. Que va t'il devenir ce dieu des Océans, que vont ils devenir les autres divinités? et l'humain dans tout ça où est sa place ?
Première lecture d'un album d’Anders Nilsen de mon coté, et belle lecture. On pourrait croire aux premiers abords à une simple réinterprétation de certaines histoires religieuses : Poséidon, Noé, Isaac, Athéna ... (et bien d'autres), mais c'est plus profond et ca emmène plus loin que cela, c'est plus subtil.
Bref j'ai plongé dans cette lecture avec une grand plaisir, en ayant en tête pas mal de fois Gaiman avec son "American Gods".

4 Tridents

june, 12.03.2018 à 10:02368484
En fait, comme le disait Xavier, la première version du truc était un leporello tiré à une toute petite poignée d'exemplaires (j'en avais touché deux mots ici et surtout l'auteur en parlait sur son blog.
Drawn & Quarterly en a commercialisé une version leporello aussi (voir ici), mais il faut avouer que le truc n'avait aucune main : il s'affaissait sur lui-même à la manipulation, l'objet produit ne servait pas le principe.
Atrabile n'estimait pas essentiel de s'acharner à rester sur le principe du leporello, et l'auteur était d'accord, la version suisse est donc un livre classiquement fichu ; mais quel bouquin mes aïeux... Pour moi c'est l'un des tout meilleurs trucs du bonhomme, avec en sus une belle expérience de "faire différemment" puisque outre les thèmes de prédilection de Nilsen, le traitement graphique lorgne vers un "autre chose" de sa part, qu'il a parfaitement maitrisé il me semble.
Et par ailleurs, puisque Thierry le cite, le bouquin de Julia Gfrörer, "Dévasté", paru au même moment, est un condensé de... de... Je ne sais pas comment parler de ce livre, mais il mérite clairement qu'on le lise !


crepp :
Xavier :
crepp :
Au sujet de la colère de Poséidon, de ne pas avoir gardé le format original, c'est juste à cause du coup financier ?

Le format original était un bouquin accordéon, tiré à 12 exemplaires et vendu $120 (de mémoire). Il y a eu ensuite une édition plus abordable en format normal.
Sinon, il y a un chapitre complet en plus dans cette édition française.


ok j'avais vu l'image du format accordéon, mais je ne savais pas que c'était un tirage spécial. Merci.

Thierry, 05.03.2018 à 12:24368415
un livre d'une tristesse infinie sur le difficile retour à la vie dans un monde domoiné par la mort; En l'occurence, la grande peste et le dilemme des survivants qui hésitent à faire leur deuil.

crepp, 20.02.2018 à 13:37368344
Xavier :
crepp :
Au sujet de la colère de Poséidon, de ne pas avoir gardé le format original, c'est juste à cause du coup financier ?

Le format original était un bouquin accordéon, tiré à 12 exemplaires et vendu $120 (de mémoire). Il y a eu ensuite une édition plus abordable en format normal.
Sinon, il y a un chapitre complet en plus dans cette édition française.


ok j'avais vu l'image du format accordéon, mais je ne savais pas que c'était un tirage spécial. Merci.

Xavier, 20.02.2018 à 10:57368343
crepp :
Au sujet de la colère de Poséidon, de ne pas avoir gardé le format original, c'est juste à cause du coup financier ?

Le format original était un bouquin accordéon, tiré à 12 exemplaires et vendu $120 (de mémoire). Il y a eu ensuite une édition plus abordable en format normal.
Sinon, il y a un chapitre complet en plus dans cette édition française.

crepp, 20.02.2018 à 10:30368342
Au sujet de la colère de Poséidon, de ne pas avoir gardé le format original, c'est juste à cause du coup financier ?

chrisB, 19.02.2018 à 20:30368338
J'étais passé à travers, faut que je le chope !
Thks Crepp :)

crepp, 17.02.2018 à 9:28368322
Xavier :
crepp :




Si quelqu'un a un petit avis sur cet album, je suis preneur.

C'est vraiment très bien.


merci pour le petit avis. :o)

Xavier, 16.02.2018 à 14:29368318
crepp :




Si quelqu'un a un petit avis sur cet album, je suis preneur.

C'est vraiment très bien.

crepp, 16.02.2018 à 13:32368316




Si quelqu'un a un petit avis sur cet album, je suis preneur.

Glotz, 27.12.2017 à 18:51367525
Mon premier coup de cœur de l'année avait été pour Atrabile (Décris-ravage 2) ; le suivant aussi + un 4 étoiles. Quelle année !

J'avais été séduit par Dressing en soupçonnant de l’esbroufe ; après la lecture de Big Kids, force m'est d'admettre que j'avais cédé à un pessimisme infondé. Ça faisait longtemps que je n'avais pas lu un récit de passage à l'adolescence aussi bon, ce qui aurait déjà été pas mal. Mais je n'avais jamais lu une bande dessinée représentant aussi les bruits, odeurs et goûts de la sorte : j'avais l'impression de pouvoir percevoir le monde comme un des humains-arbres, sans pourtant me sentir limité ou contraint par les dessins. Vivement le prochain.

C'est pas BD, et il y a une préface de Rosset, mais ce Black Medicine Book est un très beau recueil d'illustrations, de peintures et plus à lire à côté de S. G. (2014) et ses 100% de coups de cœur (pour 6 notes).

Arès l'Afrique (Heureux qui comme, 2012) et la Turquie (Orientalisme, 2014) contemporaines, Presl s'intéresse au Levant dans un récit qui enchevêtre conflits moyen-orientaux, road trip, place de la violence et des femmes dans l'Islam, contes et chants traditionnels—l'ensemble des thèmes orientalistes abordés depuis 300 ans sont présents. Comme c'est un Presl construit de manière plus complexe que les autres, je n'ai pas tout suivi, et je ne suis pas encore sûr d'être convaincu. À relire.

Ça par contre c'est d'un intérêt très relatif : encore une histoire de passage de l'enfance à l'adolescence, cette fois dans une lointaine Italie rurale et minière dessinée dans un style para-vivésien. Ma lecture aura cependant permis de remédier à l'absence de bullenotes pour cet album sorti en 2012.

crepp, 15.11.2017 à 11:36367001
L'intégrale de Lupus ressort:

Gantois, 15.11.2017 à 10:57367000
Thierry :
il est fort, le bougre. Il continue de se renouveler et de surprendre.


Très beau livre effectivement!

Thierry, 15.11.2017 à 10:11366999
il est fort, le bougre. Il continue de se renouveler et de surprendre.

lanjingling, 10.11.2017 à 12:36366974
Thierry :
faîtes chier, je vais devoir le relire maintenant.

Pour un quatrième point de vue ?

Thierry, 10.11.2017 à 11:20366973
faîtes chier, je vais devoir le relire maintenant.

ibnalrabin, 08.11.2017 à 20:50366953
Pierre :


C'est amusant, j'ai une lecture radicalement différente de la tienne. (...)


C'est marrant, j'ai une lecture encore différente des vôtres, enfin qui recouvre en partie les deux. Pour moi il y a une espèce de tristesse qui se dégage de cette histoire, pas quelque chose de forcément ironique. Un être déraciné et balloté dans des situations qui le dépassent et qui finit par participer sans le vouloir à une aventure aux enjeux assez incroyables tout de même, mais pas pour lui. Cependant, même en étant traité presque comme un objet ou comme une quantité négligeable, il se retrouve le premier à voir l'espace de ses yeux, avant aucun homme. Il y a cette séquence que je trouve très belle, une suite de gros plans sur son visage pendant le vol, où on peut imaginer plein de choses lui passant par la tête et où un certain émerveillement transparaît (sans que ce soit bien entendu clair, et il faut se garder de trop d'anthropomorphisme).
Donc je n'y ai vu ni un panégyrique naïf de la conquête spatiale, ni une charge ironique contre lui, mais quelque chose qui balance entre les deux, en incluant son côté grandiose et fascinant et son aspect absurde et brutal.

Bon ceci dit j'ai offert le livre et ne l'ai lu qu'une fois, donc je dis peut-être des conneries.

Pierre, 08.11.2017 à 17:25366949
Thierry :
Dans ce livre, Victor Lejeune raconte la vie de Ham, un chimpanzé qui fut le premier "américain" dans l'espace. Avant Gagarine et Félicette, après Laika et une foule d'autres animaux, il reste le premier primate à avoir tutoyé les étoiles.
Quel destin magnifique pour ce singe capturé dans les forêts camerounaises et destinés dans un premier temps à un marché à viande qui sera finalement vendu à un zoo puis sélectionné par la NASA pour son programme Mercury !
Détail amusant que le livre ne mentionne pas, le Chimpanzé 65 sera en effet baptisé Ham après son retour sur Terre.
Ham était en fait l'acronyme du Holloman Aerospace Medical Center, où il fut entraîné. Mais en réalité, ce singe se prénommait Chang, nom jugé trop peu américain par les responsables.
Pour traiter ce sujet, Victor Lejeune a choisi la métaphore. Il met en parallèle la vie de Ham avec les grands âges de la l'Humanité, de la préhistoire (la forêt), l'antiquité (le Cameroun) jusqu'à la conquête spatiale. A travers ce choix, Lejeune dresse une fable poétique sur l'évolution de l'Humanité, conditionnée d'une certaine manière à viser les étoiles. Les différents "âges" que traversent Ham semblent symboliser une évolution vers une forme d'accomplissement à travers la conquête spatiale. C'est une manière de voir les choses, évidemment. Mais il ne faut pas oublier que Ham était un animal de laboratoire, un cobaye qui n'était qu'une quantité négligeable, un indicateur dont on ne se souciait guère que pour les informations qu'il pouvait apporter. Il était évidemment préférable qu'il revienne vivant parce que cela servait de test pour les voyages des astronautes. La lecture poétique qu'en fait Lejeune me paraît presque naïve. Tout est beau, propre, joli... Lejeune installe un climat rassurant et par moment aseptisé.
Son livre est objectivement réussi. Son graphisme épuré sert bien son propos. La lecture est fluide et il y a de beaux moments. Mais le propos me paraît tellement en décalage avec la réalité. Ham fut un symbole, pour donner un visage positif à la conquête spatiale. Un outil de propagande. Le livre de Lejeune ne fait que perpétuer ce mythe. Il occulte les autres primates (sans parler des autres animaux) qui ont été sacrifiés, transformant l'histoire en gommant tout ce qui pourrait déranger.


C'est amusant, j'ai une lecture radicalement différente de la tienne. Je te rejoins sur les qualités esthétiques et sur la linéarité narrative qui confine au simplisme (assumé il me semble) mais pour moi le point de vue de l'oeuvre est ironique et propose une charge contre la bêtise (inclus le double sens) de l'homme et sa corollaire, la maltraitance animale. C'est ainsi que je comprends le parallélisme entre le chapitrage qui fait références aux grandes étapes de l'histoire humaine selon une perspective "progressiste" et le tragique et dérisoire destin de Ham. Tel que je lis le livre, je ne vois pas d'angélisme et me dis que du point de vue du chimpanzé, il lui aurait peut-être été plus enviable de finir en ragout sur une table camerounaise ...

Thierry, 08.11.2017 à 16:24366946
Dans ce livre, Victor Lejeune raconte la vie de Ham, un chimpanzé qui fut le premier "américain" dans l'espace. Avant Gagarine et Félicette, après Laika et une foule d'autres animaux, il reste le premier primate à avoir tutoyé les étoiles.
Quel destin magnifique pour ce singe capturé dans les forêts camerounaises et destinés dans un premier temps à un marché à viande qui sera finalement vendu à un zoo puis sélectionné par la NASA pour son programme Mercury !
Détail amusant que le livre ne mentionne pas, le Chimpanzé 65 sera en effet baptisé Ham après son retour sur Terre.
Ham était en fait l'acronyme du Holloman Aerospace Medical Center, où il fut entraîné. Mais en réalité, ce singe se prénommait Chang, nom jugé trop peu américain par les responsables.
Pour traiter ce sujet, Victor Lejeune a choisi la métaphore. Il met en parallèle la vie de Ham avec les grands âges de la l'Humanité, de la préhistoire (la forêt), l'antiquité (le Cameroun) jusqu'à la conquête spatiale. A travers ce choix, Lejeune dresse une fable poétique sur l'évolution de l'Humanité, conditionnée d'une certaine manière à viser les étoiles. Les différents "âges" que traversent Ham semblent symboliser une évolution vers une forme d'accomplissement à travers la conquête spatiale. C'est une manière de voir les choses, évidemment. Mais il ne faut pas oublier que Ham était un animal de laboratoire, un cobaye qui n'était qu'une quantité négligeable, un indicateur dont on ne se souciait guère que pour les informations qu'il pouvait apporter. Il était évidemment préférable qu'il revienne vivant parce que cela servait de test pour les voyages des astronautes. La lecture poétique qu'en fait Lejeune me paraît presque naïve. Tout est beau, propre, joli... Lejeune installe un climat rassurant et par moment aseptisé.
Son livre est objectivement réussi. Son graphisme épuré sert bien son propos. La lecture est fluide et il y a de beaux moments. Mais le propos me paraît tellement en décalage avec la réalité. Ham fut un symbole, pour donner un visage positif à la conquête spatiale. Un outil de propagande. Le livre de Lejeune ne fait que perpétuer ce mythe. Il occulte les autres primates (sans parler des autres animaux) qui ont été sacrifiés, transformant l'histoire en gommant tout ce qui pourrait déranger.

NDZ, 26.10.2017 à 10:55366830
Pour revenir au parallèle avec la série Filiu/David B., on n'a pas la même approche, pas la même question, pas le même territoire (eux traitent du rapport USA/Moyen-Orient). Mais je parlais juste en tant que plaisir à la lecture et persistance de l'information ou de la réflexion une fois le livre fermé.

NDZ, 26.10.2017 à 10:14366829
Oui, adaptation poussée jusqu'à la collaboration... Adeline Rosenstein fait un travail remarquable (avec Baladi) pour "adapter" son théâtre à la bande dessinée. C'est saisissant.

Glotz, 25.10.2017 à 22:15366826
Merci pour la précision, je n'avais pas compris que c'était une collaboration à ce point poussée.

ibnalrabin, 25.10.2017 à 21:40366822
Pierre :

C'est une collaboration ou une adaptation ?


Si j'ai bien compris, une collaboration basée sur les pièces d'Adeline Rosenstein. Je sais qu'ils discutent beaucoup, jusqu'à la dernière seconde, presque. J'ai croisé Baladi dans les locaux d'Atrabile en train de faire les dernières (nombreuses) corrections quelques heures avant que le bouquin soit envoyé à l'impression.

Pierre, 25.10.2017 à 20:39366821
ibnalrabin :
Glotz :
(...) Baladi a parfaitement réussi son coup. (...)


Baladi et Adeline Rosenstein, n'oublions pas qu'il n'a pas fait ces bouquins tout seul.

D'ailleurs je profite pour dire également tout le bien que je pense de cette série, je suis d'un naturel paresseux sur ce sujet au regard de l'inextricable sac de nœuds qu'il semble être vu de loin, mais ça se lit très bien, même si c'est truffé d'informations et de points de vues différents.


"Baladi et Adeline Rosenstein" (Un point commun entre les deux articles mis en lien, est qu'ils ont été publiés l'année dernière à un mois d'intervalle)

C'est une collaboration ou une adaptation ?

ibnalrabin, 25.10.2017 à 20:21366820
Glotz :
(...) Baladi a parfaitement réussi son coup. (...)


Baladi et Adeline Rosenstein, n'oublions pas qu'il n'a pas fait ces bouquins tout seul.

D'ailleurs je profite pour dire également tout le bien que je pense de cette série, je suis d'un naturel paresseux sur ce sujet au regard de l'inextricable sac de nœuds qu'il semble être vu de loin, mais ça se lit très bien, même si c'est truffé d'informations et de points de vues différents.

Pierre, 25.10.2017 à 19:43366818
lanjingling :

Le trait de l'auteur me plait; avec quoi travaille-t-il ?


Après avoir lu l'album, je pense que c'est de l'eau-forte. En tout cas, c'est très beau.

Pierre, 25.10.2017 à 19:37366816
NDZ :
Comment cette "série" réussit là où "Les meilleurs ennemis" étaient à mon avis ratés ? Tout est dans la nuance, dans le ton. Dans Décris-ravage, la richesse est est dans le doute, la subtilité de la langue et des problèmes de traduction pour s'entendre, la difficulté de représenter des frontières, un sentiment national, des tombereaux de morts, ce qui n'a pas forcément de sens ou ce qui dépasse la raison. Le ton docte et professoral de Filiu associé à l'illustration scolaire (parfois géniale, parfois fadasse) de David B. me faisaient roupiller à l'arrière de l'amphi, près du radiateur... ici, le multi-discours, parsemé de doutes, y compris du dessinateur, qui nous charrie des tonnes de miettes de gomme, les nombreux points de vues, me poussent à énoncer, proposer, discuter. C'est la différence entre un livre qui impose un savoir et celui qui réveille une intelligence. Et la mienne sommeille depuis bien trop longtemps sur ces sujets là.


Voilà qui me donne envie de le lire, moi qui fut justement parmi ces étudiants somnolant en haut de l'amphi (je me rappelle au cours de ma première année, des cours ubuesques dans une matière intitulée bizarrement "méthodologie" et qui consistaient en réalité en de longs résumés à marche forcée - c'était particulièrement indigeste - d'épisodes de l'histoire de France), et je me reprochais récemment ma mollesse qui m'a fait passer à côté du premier volume (alors qu'on en avait dit du bien ici). Je compte bien me rattraper.

Glotz, 25.10.2017 à 19:13366815
Pour l'instant c'est mon coup de cœur de l'année. Bande dessinée historique + adaptation ça ne donne généralement rien de bon, mais là Baladi a parfaitement réussi son coup. Sa bande dessinée ne se contente pas de raconter l'histoire, ou de présenter les débats historiographiques concernant le proche-orient (comme devrait le faire l'histoire de France dont la publication va commencer bientôt) mais pense l'histoire, tout en parvenant à rester facilement lisible.

J'ai trouvé que ce volume était mieux composé et plus cohérent que le premier (déjà très bon), mais c'est peut-être simplement lié à ma meilleure connaissance des faits évoqués dans ce volume, ou à une moindre surprise.

PS : Quand je l'ai passé à mon coloc il m'a demandé si je connaissais le Filiu/David B., et son copain m'a demandé la même chose indépendamment le lendemain. Ton rapprochement me semble donc justifié ;)

NDZ, 25.10.2017 à 17:10366812
Je précise, les comparaison n'est pas tout à fait juste, car les sujets et les territoires abordés ne sont pas tout à fait les mêmes. Mais quand-même.

NDZ, 25.10.2017 à 17:09366811
Comment cette "série" réussit là où "Les meilleurs ennemis" étaient à mon avis ratés ? Tout est dans la nuance, dans le ton. Dans Décris-ravage, la richesse est est dans le doute, la subtilité de la langue et des problèmes de traduction pour s'entendre, la difficulté de représenter des frontières, un sentiment national, des tombereaux de morts, ce qui n'a pas forcément de sens ou ce qui dépasse la raison. Le ton docte et professoral de Filiu associé à l'illustration scolaire (parfois géniale, parfois fadasse) de David B. me faisaient roupiller à l'arrière de l'amphi, près du radiateur... ici, le multi-discours, parsemé de doutes, y compris du dessinateur, qui nous charrie des tonnes de miettes de gomme, les nombreux points de vues, me poussent à énoncer, proposer, discuter. C'est la différence entre un livre qui impose un savoir et celui qui réveille une intelligence. Et la mienne sommeille depuis bien trop longtemps sur ces sujets là.

lanjingling, 05.10.2017 à 13:15366655
Glotz :
Pour le savoir, lisez le livre :D

C'est bien mon intention, de le lire, mais pas seulement pour connaitre la réponse :)
Le trait de l'auteur me plait; avec quoi travaille-t-il ?

Glotz, 04.10.2017 à 9:26366650
lanjingling :
Je suis maintenant encore plus perplexe. D'abord, c'est un chimpanzé, donc africain, pourquoi a-t-il été baptisé Chang ?
Et quel que soit l'acronyme, appeler HAM un animal de boucherie, c'est vicieux. Et si la mission avait échoué, on l'aurait appelé HAMOC ?

Pour le savoir, lisez le livre :D

lanjingling, 04.10.2017 à 8:54366649
(Après une interruption de quelques années, Wikipedia est de nouveau accessible ici. Mais c'est conjoncturel, si ça se trouve, demain, ça ne marchera plus.)

Je suis maintenant encore plus perplexe. D'abord, c'est un chimpanzé, donc africain, pourquoi a-t-il été baptisé Chang ?
Et puis, Chang ne fait pas Américain ? Et Michael Chang, il est belge ?
Et quel que soit l'acronyme, appeler HAM un animal de boucherie, c'est vicieux. Et si la mission avait échoué, on l'aurait appelé HAMOC ?

Glotz, 04.10.2017 à 8:37366648
lanjingling :
Quelle ironie perverse l'a bien pu faire baptiser Ham ?

Selon un petit site qui a de l'avenir (mais qui n'est peut-être pas accessible là où tu es ?) : « Ham est l'acronyme du laboratoire qui l'a entraîné pour son vol historique, le Holloman Aerospace Medical Center (« centre de médecine aérospatiale Holloman »), situé sur la Holloman Air Force Base dans l'État du Nouveau-Mexique aux États-Unis. Désigné initialement comme le chimpanzé 65 il n'a été baptisé « Ham » qu'après le succès de la mission. Son véritable nom était toutefois Chang. Il fut rebaptisé ainsi car les responsables du projet jugèrent que cela ne faisait pas suffisamment américain. »

lanjingling, 04.10.2017 à 4:01366646
J'avais repéré ce livre sur le site Atrabile.
" Ham, le premier chimpanzé à être allé dans l’espace – un singe au destin hors du commun, né dans les forêts du Cameroun (au milieu des années 50), capturé par l’homme, vendu dans un marché à viande."
Quelle ironie perverse l'a bien pu faire baptiser Ham ?

Mr_Switch, 03.10.2017 à 21:43366638
Hop

ibnalrabin, 03.10.2017 à 21:08366637
ibnalrabin :
[premiers_pas : album sans vignette] J'ai trouvé ce livre très beau et très triste (bon il faut avoir quelque inclinaison à la compassion simiesque pour cela je suppose). Je crois que c'est le premier livre de ce jeune auteur, franchement c'est pas mal du tout pour un début.


Ah zut y a pas de vignette pour l'instant, je parle de ceci.

ibnalrabin, 03.10.2017 à 21:06366636
[premiers_pas : album sans vignette] J'ai trouvé ce livre très beau et très triste (bon il faut avoir quelque inclinaison à la compassion simiesque pour cela je suppose). Je crois que c'est le premier livre de ce jeune auteur, franchement c'est pas mal du tout pour un début.

NDZ, 26.09.2017 à 18:47366583
Drôle et intéressant sur la question féminine au moyen-âge. Le langage. Le pouvoir. Dieu. Mais un mauvais goût de travail-de-fin-d'année-des-BAs-fortement-inspiré-graphiquement-par-RGrandpey-ou-autre m'empêche de pleinement apprécier la chose.

lanjingling, 16.09.2017 à 5:26366495
Acheté par hasard, très beau livre (chronique à suivre).

lanjingling, 12.07.2017 à 9:06366073
Ma cupidité, me poussant à profiter d'une promotion Atrabile qui permet l'acquisition d'un inédit hors-commerce d'Ibn al Rabin, m'a fait acheter et découvrir cet album de cette auteur dont j'ignorais jusqu'à l'existence.
Pas encore lu, mais le dessin me plait beaucoup.

Gantois, 29.06.2017 à 12:36365980
Thierry :
ibnalrabin :
Thierry :

Graphgiquement, c'est agréable, mais rien ne fonctionne vraiment dans l'histoire. On s'en fout un peu. Dommage.

Ah non moi j'avais bien aimé, justement, le rythme assez flottant, et j'ai bien apprécié cette histoire. J'ai trouvé ça finalement assez surprenant, sous des airs assez classiques.

j'ai trouvé que ça flottait trop, comme si Gabrielle Picquet n'arrivait pas à choisir entrep^lusieurs options.
Je nn'ai jamais vraiment réussi à ressentir de l'empathie pour Josepha. Encore moins après l'apparition un peu incongrue de son frère.
Le projet m'intéressait vraiment pourtant. Et j'ai beaucoup aim&é sa manière de représenter la ville, avec ses panneaux et devantures qui font des façades un personnage à la fois central et insaisissable. Mais pas moyen de rentrer dans l'histoire.


Assez d'accord avec Thierry

Thierry, 28.06.2017 à 14:54365978
ibnalrabin :
Thierry :

Graphgiquement, c'est agréable, mais rien ne fonctionne vraiment dans l'histoire. On s'en fout un peu. Dommage.

Ah non moi j'avais bien aimé, justement, le rythme assez flottant, et j'ai bien apprécié cette histoire. J'ai trouvé ça finalement assez surprenant, sous des airs assez classiques.

j'ai trouvé que ça flottait trop, comme si Gabrielle Picquet n'arrivait pas à choisir entrep^lusieurs options.
Je nn'ai jamais vraiment réussi à ressentir de l'empathie pour Josepha. Encore moins après l'apparition un peu incongrue de son frère.
Le projet m'intéressait vraiment pourtant. Et j'ai beaucoup aim&é sa manière de représenter la ville, avec ses panneaux et devantures qui font des façades un personnage à la fois central et insaisissable. Mais pas moyen de rentrer dans l'histoire.

ibnalrabin, 28.06.2017 à 13:45365977
Thierry :

Graphgiquement, c'est agréable, mais rien ne fonctionne vraiment dans l'histoire. On s'en fout un peu. Dommage.

Ah non moi j'avais bien aimé, justement, le rythme assez flottant, et j'ai bien apprécié cette histoire. J'ai trouvé ça finalement assez surprenant, sous des airs assez classiques.

Thierry, 28.06.2017 à 12:12365976
une idée intéressante au départ: un quartier vit dans la peur. Depuis quelques années, quelqu'un disparait la nuit du 4 au 5 aout. A qui le tour ?
Graphgiquement, c'est agréable, mais rien ne fonctionne vraiment dans l'histoire. On s'en fout un peu. Dommage.

Allister Baudin, 27.04.2017 à 19:38365519
Encore un très bon Deforge.

Glotz, 04.04.2016 à 19:11361944
Ma première tentative de Michael Deforge. Le dessin et les couleurs ont quelque chose de séduisant, l'univers assez angoissant est convaincant lorsqu'il ne glisse pas dans les considérations post-adolescentes. 4/5 au bénéfice du doute.

Thierry, 23.02.2016 à 14:42361582
Je crois que c'est le premier Fior traduit en français, voire son premier livre. On y trouve déjà beaucoup de ses thèmes habituels, à commencer par l'amour contrarié, la bonne rencontre au mauvais moment, le déséquilibre subtil qui empêche ce qui pourrait être une belle histoire de ne pas se dérouler comme prévu.
Fausto achève un long séjour à Berlin. L'Italie lui manque et il passe une dernière soirée entre amis avant de finir ses valises et prendre le bus le lendemain.
Seulement, il y a Nina, qui insiste pour passer cette dernière nuit avec lui. Nina, une histoire qu'il n'avait pas planifiée et qui est devenu comme une porte qu'il n'arrive pas à refermer. Il aurait dû partir plus tôt.
Une histoire simple, presque trop simple, qui ne repose sur rien de bien tangible. Ce qui donne du corps à ce livre ne tient qu'à une mélancolie un peu triste qui traverse ses pages.
Un premier livre assez abouti dans la forme mais qui manque encore de substance. Graphiquement, Fior se cherche encore. Avec le recul, il s'agit plus d'une curiosité qu'autre chose, pour qui est désireux de voir l'évolution de cet auteur.

chrisB, 20.12.2015 à 10:58360411
NDZ :
Le premier coup de coeur de l'année. On a un récit qui ne se laisse pas dompter d'entrée. Les coq-à-l'âne(s?) (coca-light?) graphiques et textuels, les jeux de références, graphiques, textuels et para-textuels, le foisonnement des entrelacs, des motifs et des textures, des couleurs psychédéliques, le récit gigogne et bègue, les séquences chantées (annoncées par le "comédie musicale" du sous-titre) : tout concourt à l'enchantement, le secouage des yeux et des méninges. Et ça, c'est bien. Et si c'était du ciné ? Impossible de faire ça au ciné, c'est aussi pour cela que c'est une excellente "bédé" :)


J'ai beaucoup aimé mais n'ai pas été emporté comme toi, suis donc resté sur les premières marches de cette tour de Babel :)

chrisB, 20.12.2015 à 10:54360409
un chouille decu...quand on voit ce qu'arrive à faire le cineaste Alain Cavalier ou le romancier Jean Rolin sur des sujets similaires, ce "Fin" est clairement en dessous

NDZ, 24.09.2015 à 10:12359612
Le premier coup de coeur de l'année. On a un récit qui ne se laisse pas dompter d'entrée. Les coq-à-l'âne(s?) (coca-light?) graphiques et textuels, les jeux de références, graphiques, textuels et para-textuels, le foisonnement des entrelacs, des motifs et des textures, des couleurs psychédéliques, le récit gigogne et bègue, les séquences chantées (annoncées par le "comédie musicale" du sous-titre) : tout concourt à l'enchantement, le secouage des yeux et des méninges. Et ça, c'est bien. Et si c'était du ciné ? Impossible de faire ça au ciné, c'est aussi pour cela que c'est une excellente "bédé" :)

Aba Sourdi, 23.04.2015 à 11:28358604
Je suis assez étonné que les deux livres de Bendik Kaltenborn chez Atrabile aient si peu de notes, alors qu'ils font partie des choses les plus réjouissantes et surprenantes sorties ces dernières années. Au cas où j'aurais encore un zeste de crédibilité sur ce forum, je signale aux bulledairiens qui ont sensiblement les mêmes goûts que moi (j'espère qu'ils se reconnaîtront) qu'ils peuvent y aller avec plaisir, on est vraiment là devant un nouveau langage, et une façon très singulière de saisir le monde et les voix de ses habitants.

lanjingling, 08.06.2014 à 1:31355313
Charlie Brown :




Absurde, surréaliste, poétique et beau. Sans queue ni tête et drôle. Plaisir des yeux, plaisir des mots, plaisir du jeu, plaisir tout court. Petit coup de coeur de l'année.

(P.S. à l'attention des bulle-artisans : le titre exact est La planète impossible.)

Jolie couverture, titre fleurant bon la S.F. années 60/70; j'essaierai d'un jeter un oeil.

Charlie Brown, 06.06.2014 à 10:11355306




Absurde, surréaliste, poétique et beau. Sans queue ni tête et drôle. Plaisir des yeux, plaisir des mots, plaisir du jeu, plaisir tout court. Petit coup de coeur de l'année.

(P.S. à l'attention des bulle-artisans : le titre exact est La planète impossible.)

Pages : 1 - 2 - 3

retour forum

bordure
coin bordure coin