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Alan Moore

Bandes Dessinées : auteurs, séries, et toutes ces sortes de choses... ]


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Pages : 1 - 2

lanjingling, 23.12.2017 à 13:15367491
Thierry :
aucune info sur la méthodologie, mais visiblement un article anglo-saxon au vu de la toute puissance des titres anglo-saxons. Rien de surprenant de voir que je suis né l'année des "dents de la mer", quue parmi les titres, on trouve Harry Potter, da Vinci Code, l'Exorciste.
Et, en 1987, le bestseller de l'année est... Watchmen

Rien de surprenant non plus dans le fait que tous ces best-sellers ont été adaptés au cinéma par Hollywood.

Thierry, 20.12.2017 à 16:15367453
je ne trouve plus le lien, mais je suis tombé sur une page surprenante.
Le principe était de désigner le bestseller pour chaque année, afin de définir quel était le livre de votre année de naissance.
aucune info sur la méthodologie, mais visiblement un article anglo-saxon au vu de la toute puissance des titres anglo-saxons. Rien de surprenant de voir que je suis né l'année des "dents de la mer", quue parmi les titres, on trouve Harry Potter, da Vinci Code, l'Exorciste.
Et, en 1987, le bestseller de l'année est... Watchmen

Docteur C, 20.12.2017 à 13:48367441
Puisque Mark Beyer est à l'honneur sur Bulledair (un carnet de croquis parait aussi au Dernier Cri), je partage avec vous cette curiosité, une collaboration entre Alan Moore & Mark Beyer, intitulée The Bowing Machine (La machine à courbettes), publiée dans RAW.

Mr_Switch, 30.08.2017 à 19:54366397
Tu as deux ans.

Anoeta, 30.08.2017 à 19:35366396
Merci ! Pas le temmps ce soir mais je note. C'est visible jusqu'à quand ?

Mael, 30.08.2017 à 17:16366395
Ha oui merci beaucoup !

Je n'avais pas vu ça passer, c'est très intéressant en effet.

NDZ, 30.08.2017 à 16:18366393
Vous pouvez aller voir ça, c'est très bien.

lyaze, 17.08.2017 à 15:17366297




Pfiou, après avoir lu la série Providence, je viens de finir Neonomicon et c'est quelque chose quand même.
Providence est une série ardue qui se mérite. J'entends par là qu'il ne faut pas hésiter à la relire plusieurs fois pour en apprécier toute sa valeur.
Difficile d'en parler car je suis encore dans le ressenti, mais pour en savoir plus, Rohagus a écrit une superbe chronique sur cette série.

Thierry, 30.05.2017 à 10:24365728
on nepeut pas dire que ce soit mauvais, mais ça se regarde quand même méchamment le nombril. L'hommage est impertinent sans être irrespectueux. Les scénarios sont parfaitement huilés et le graphisme excellent. Malheureusement, j'ai l'impression d'un pastiche fermé sur lui-même, qui démontre que Moore est une référence, mais qui n'apporte rien de fondamental à son oeuvre. Dans le genre, son Suprême est plus intéressant.

lanjingling, 10.09.2016 à 3:42363104
Anoeta :
Notre GP 2014 pose le stylo.

En effet.
On pourra dorénavant retitrer cet incongru sujet sans jeu de mot "Moore is less".

Mr_Switch, 08.09.2015 à 13:44359505
Oui. Je suis en grande partie d'accord avec toi. Je nuancerais en disant qu'il y a l'élément générationnel en prendre en compte. Quant à moi, j'ai découvert ce Suprême sans avoir une si grande culture superhéroïque que ça. Mais j'avais pressenti certaines références, confirmées par la suite ; et comprises certaines autres après coup.

Quant au tome 2, oui, je le trouve un poil en deçà. Mais il y a peut-être plus d'histoire et moins de référence globale.

Thierry, 08.09.2015 à 13:30359504
Mr_Switch :
Gigantesque private-joke, je ne sais pas. Ultra-référencé, c'est certain.

j'ai utilisé "private joke" parce que j'ai l'impression que ce côté ultra-référencé en fait un objet résolument vers les lecteurs de super-héros, même occasionnels comme moi. Dans cette relecture, j'ai retrouvé des allusions qui m'avaient échappé il y a 10 ans parce que je n'y connaissait pas encore grand chose.
POur prendre du plaisir à Supreme, il faut aimer la bande dessinée de super-héros. Hore de cette communauté, c'est inutile. Au contraire d'un Watchmen qui est aussi un comics de super-héros mais au propos qui peut atteindre tous les publics. Dans Supreme, Alan Moore se livre à une mise en abîme du super-slibard, avec l'enthousiasme du passionné, mais qui ne peux toucher que le passionné. Si quelqu'un qui n'y connaît rien (et ne s'intéresse pas) aux super-héros, Suprme sera le dernier choix des BD de Moore que je lui conseillerai. Trop référencé, trop destiné à une certaine catégorie de lecteur.
La Ligue... est aussi ultra-référencée, mais cherche ses références ailleurs. Supreme, c'est presque de l'auto-érotisme :o)

Mr_Switch, 07.09.2015 à 13:40359499
Gigantesque private-joke, je ne sais pas. Ultra-référencé, c'est certain.

Thierry, 07.09.2015 à 10:23359498
relecture de ce titre d'Alan Moore, qui explore la mythologie des super-héros en créant un avatar de Superman. La bonne idée est de pousser la mise en abîme à travers un jeu de miroirs et de références faisant du Suprême que nous suivons un avatar de plus d'une longue série de Suprême, à chaque fois mis au rebut lors de la "redéfinition", autrement dit le changement d'artiste, le reboot... Cela permet à Alan Moore d'explorer les différentes époques en multipliant les "fac-similés": années 30-40-50... revenant ainsi sur l'évolution des comic-books. C'est malin, souvent jouissif, mais aussi un peu trop auto-centré, comme une gigantesque private-joke. Je me demande d'ailleurs ce que contient le tome 2, tant ce premier arc semble su suffire à lui même

Thierry, 19.08.2014 à 17:30356015
découverte à l'occasion de la réédition.
On y trouve des thèmes qui seront repris dans Watchmen et Supreme, mais pas encore pleinement arrivés à maturité. L'ensemble est assez réussi mais reste un cran en dessous des meilleures réussites du meilleur sosie de Raspoutine en activité dans le monde de la bande dessinée internationale.

Thierry, 31.03.2014 à 11:16354759
Une nouvelle aventure consacrée à Janni Nemo, qui prend cette fois d'assaut un Berlin métropolisé pour porter son fils à sa fille et son gendre. Cette nouvelle fournée des aventures de l'univers de la ligue se révèle plutôt décevante. Si le tome précédent, qui lorgnait vers Lovecraft, approfondissait la personnalité de Janni Nemo, ces Roses de berlin se contente d'une aventure somme toute classique, malgré quelques trouvailles. C'est ronronnant mais bien fait. Cela dit, Moore pourrait se dispenser de quelques pages en allemand sans traduction. Heureusement que Jesse Nevins fournit les traductions et quelques clés de compréhension sur son site.

Le PBE, 20.01.2014 à 10:19353921
Idée : Les anciens qui ne sont pas déjà atteinds d'Alzheimer se souviennent peut-être des Focus qui visaient à mettre en avant un album ou une série.
Comme il semble qu'Alan Moore ne soit pas si universellemnt connu qu'on pourrait le croire, je me dis qu'un 'Focus' consacré au Grand Prix de Bulledair 2014 ne serait pas inutile.
Donc si certains d'entre vous êtes intéressés et motivés pour rédiger quelque chose, allez-y. Vous êtes libres de l'angle d'attaque.
Attention: je ne veux pas recevoir 15 propositions: Les rédacteurs potentiels (à mon avis 3-4 maxi pour que cela reste gérable) s'identifient ici, vous prenez contact entre vous et vous vous organisez ensuite par bullemessage.
Puis vous m'envoyez le texte final, je trouverai quelques bullelégendes pour le comité de relecture et on mettra cela en ligne.

Le PBE, 20.01.2014 à 10:18353919
Alan Moore - Grand Prix de Bulledair 2014

Et tous les résultats de cette année ici:

ingweil, 30.05.2013 à 13:37351277
Au début, je me suis dit que c'était pas pour moi, je passais beaucoup de temps sur chaque case pour m'habituer au dessin, à la profusion de détails qui me faisaient perdre le fil. Et puis fianlement c'est vachement bien, on se laisse prendre au jeu des références (Godzilla, la mythologie scandinave...), les personnages sont bien fouillés. Addictif comme une (bonne) série américaine.
C'était mon premier Moore (bouh ! honte sur moi !), ça valait le coup d'essayer.

Matrok, 30.04.2013 à 20:04350983
crepp :
sinon quelqu'un a lu "la coiffe de naissance" avec Eddie Campbell au dessin ? Ca donne quoi ?
Lu en VO. Chef d'oeuvre.

crepp, 30.04.2013 à 18:40350982
sinon quelqu'un a lu "la coiffe de naissance" avec Eddie Campbell au dessin ? Ca donne quoi ?

Thierry, 29.04.2013 à 11:26350967
personne n'en a parlé mais le HS de la Ligue des gentlemen extraordinaires est srti le mois dernier: Nemo: Heart of Ice



Dans cet épisode isolé qui se situe entre les episodes 1 et 2 de Century, les auteurs mettent en scène une course poursuite entre Janni Nemo et une bande de chasseurs de primes "high-tech" sur la banquise
Mais il y a plus que cette simple poursuite, qui permet aux auteurs d'explorer de nouveaux horizons de la culture populaire du début du XXème siècle. Si l'ensemble peut paraître léger, il y a pourtant une vraie profondeur à cette histoire qui relate aussi la lutte qui continue d'opposer Janni à son père.
Une aventure trépidante, qui continue de rendre hommage à la culture pulp mais toujours avec une thématique plus riche en profondeur... de la belle ouvrage qui fait patienter en attendant le prochain grand cycle de la ligue.

et pour les références, un site de malades

Gantois, 03.04.2013 à 17:13350689




Par curiosité j’ai attaqué les premiers numéros de Before Watchmen (en français). Je ne m’attendais pas à grand-chose, je pensais que ce serait du comics premier degré empruntant les personnages de Watchmen pour combattre le mal.

Alors pas du tout, c’est vachement bien. Tout a fait dans l’esprit de Moore et Gibbons, les scénaristes reviennent sur les flash-backs de Watchmen en allant encore plus en détail dans la vie de chaque personnage, genre des extrait du roman du premier Hibou portraiturant chaque Minutemen, les relations mère/fille entre Sally et la jeune Laurie, ou encore comment le jeune hibou devint l’assistant du premier hibou et le remplaça.
Les graphismes différents ne sont pas toujours terribles, mais on s’en fout un peu.
Ce n’est donc pas de la récupération gratuite des personnages, ils ne sont pas dénaturés, on sent une vraie passion des auteurs pour Watchmen.

Deux numéros regroupant les histoires sont déjà sortis chez Urban Comics.

Thierry, 22.01.2013 à 11:11349245



Le monsieur au dessus, il me fait un peu peur, surtout s'il est un avatar de Raspoutine, amant de la reine russe.
Mais j'ai relu V for Vendetta, et je ne comprends pas comment un mec qui a pondu, entre autres, un scénario aussi diaboliquement intelligent pourrait ne pas être couronné par l'académie de ccacochymes et de jeunes parvenus bien engoncés dans leur charentaises. Même s'il se contrefout des honneurs et qu'il refusera sans doute de se joindre au grand barnum hivernal, merde, ce mec est un génie et a fait plus pour la reconnaissance de la bande dessinée comme média adulte, intelligent et ancré dans la réalité, même dans le pires délires fantastiques, que l'influence combinée d'une bonne moitié des grands prix.

Mr_Switch, 24.11.2012 à 22:24347735
Alan Moore makes his own movies.

Thierry, 05.11.2012 à 14:30347474
C'est la journée Guy Fawkes

jmmelo, 05.11.2012 à 13:14347472
En support au mouvement Occupy Wall Street Alan Moore sort un single.
En écoute sur Pitchfork

Thierry, 26.07.2012 à 9:51345749
tout ça pour ça ? Je l'ai peut-être lu un peu vite, mais alors que je m'attendais à un feu d'artifice, je me retrouve avec un dernier tome convenu et sans surprise. Rien de jubilatoire et un monde de 2009 bien terne. Pschiiiiiit

Thierry, 23.04.2012 à 10:58344341
D'un côté, il y a le talent de Moore, qui utilise toute sa science de l'écriture. Mais de l'autre, le Joker le dit lui-même, il ne s'agit que d'une simple démonstration. Et le scénario n'en est que plus démonstratif... un peu facile dans son déroulement, trop basique et la note de fin paraît tellement surréaliste... Moore fait du Batman sans faire du Batman, fait du Joker le centre de son intrigue mais en le déforçant étrangemment. Toute la genèse du personnage est tellement attendue et édifiante qu'on n'y croit pas un seul instant. Il y a bien cette pique du Joker qui explique s'être inventé plusieurs passé... le comique raté embarqué dans un mauvais coup existe-t-il ? Est-ce une vision fantasmé du Joker ? Si c'est une blague, pourquoi se limiter à une seule ? Je connais finalement peu Batman, mais je préfère la manière dont Christopher Nolan (sans doute inspiré d'un comic) fait énoncer au Joker plusieurs versions de son passé, ponctué du 'why so serious' glaçant.
Quelques trucs, du vernis, mais soit c'est un livre pour fans spécialistes et hermétique au simple péquin, soit cette blague mortelle est très surestimée.

Docteur C, 17.02.2012 à 17:37343011
Bicephale :
Docteur C :
la pensée de Moore est radicalement singulière, il m'apparaît quand même que personne n'aura jamais composé exactement comme lui.

Sans doute, personne n'aura exactement composé comme lui. Et je ne trouve rien à redire à ce que tu relates, avec justesse et précision, de la pensée de Moore (pensée qu'il peut être amusant de confronter à celle de Murray dans Le XIXème siècle à travers les âges, tant les deux se rejoignent sur l'idée d'une rupture historique au XIXème et de la stase mortifère qui en résulte, mais divergent au plus haut point sur le reste : pour Murray, Moore, magicien anarchiste croisant l'Ideaspace, serait sans doute l'archétype même du contemporain le plus égaré...)


Justesse, précision, non, pas vraiment, plutôt traits saillants grossièrement esquissés, avec des erreurs factuelles et des fautes d'accord.

Je vais quand même rappeler, parce que je n'ai pas pu complètement arrêter le mouvement de ma pensée au sujet de cet élément disons dialectique dans le travail de Moore, que cette dichotomie apollinien/dionysiaque, il l'emprunte au premier livre publié de Nietzsche, soit La Naissance de la tragédie (il serait trop court, trop bref, de dire que Nietzsche est strictement du côté du dionysiaque et que l'apollinien serait purement négatif). Non, mais apollinien et dionysiaque y sont moteurs de l'histoire des arts et de l'histoire des hommes, depuis l'antiquité grecque, et le motif de ce bref allongeail est que j'avais oublié comment Nietzsche condamne Euripide d'être le meurtrier de la tragédie grecque par son théâtre dont le dogme serait, toujours selon Nietzsche, « tout doit être raisonnable pour être beau ».

Et comme tout se lie dès lors qu'on tente de le lier (et que tout se délie lorsque l'on souhaite le délier), Bicéphale a entamé un très beau travail accompagné du théâtre d'Euripide, et me voilà donc forcé d'inviter les plus sensibles d'entre vous à la promotion-copinage omniprésente à éventuellement découvrir l'entame de ce travail dans ce collectif.

Je suis de la race des démons de l'auto-promotion.

Bicephale, 16.02.2012 à 14:54342999
Docteur C :
la pensée de Moore est radicalement singulière, il m'apparaît quand même que personne n'aura jamais composé exactement comme lui.

Sans doute, personne n'aura exactement composé comme lui. Et je ne trouve rien à redire à ce que tu relates, avec justesse et précision, de la pensée de Moore (pensée qu'il peut être amusant de confronter à celle de Murray dans Le XIXème siècle à travers les âges, tant les deux se rejoignent sur l'idée d'une rupture historique au XIXème et de la stase mortifère qui en résulte, mais divergent au plus haut point sur le reste : pour Murray, Moore, magicien anarchiste croisant l'Ideaspace, serait sans doute l'archétype même du contemporain le plus égaré...)

Je continuerai juste à considérer que la League Century n'offre pas le meilleur énoncé de la pensée de Moore, et qu’une contradiction interne menace le projet. Pour autant, et comme tu le démontres très bien, ce chapitre de la League gagne incontestablement à être lu en regard des œuvres qui précèdent.

Docteur C, 16.02.2012 à 11:26342997
Bicephale :

Docteur C :
le choix de s'intéresser au swinging London, au Rolling Stones etc. peut se discuter, il n'est pas forcément inopérant, s'il s'agit de le critiquer, de le critiquer comme appareil de contrôle de la population, au service d'une conspiration occulte au moins, habité par le "démon".

Ou bien le projet vise à une critique de cette époque, et c'est un échec puisque on n'y trouve rien qui n'ait déjà été énoncé cent fois au sujet de la "pop-culture" et, qui plus est, par la "pop-culture" elle-même. Ou bien le livre ne vise pas à la critique, il est juste l'évocation teintée de fantaisie mordante d'une époque pas si lointaine, et cette légèreté m'étouffe. Ou bien, il y a quelque chose que je rate...


Attention je vais dévoiler des éléments clefs de l'intrigue; et pour plusieurs livres à la fois!

Enfin je crois que Moore date la fin du merveilleux, de la magie, et des héros de cette magie, de ce mysticisme, du dionysiaque, précisément en 1899. L'orée du XXème siècle opère la contention apollinienne, ordonnée, du "dionysiaque", dans plus ou moins la seconde ère industrielle, c'est une des thèses fortes qui ressort de From Hell, thèse reprise dans la ligue (elle traversent notamment le Black Dossier).

C'est aussi une certaine forme de contention de la puissance du féminin (le meurtre des prostitués est symbolique; Victoria est la première reine apollinienne). Le féminin est dionysiaque, mais son dressage, sa contention, s'effectue dans le XXème siècle. Donc pour moi Moore condamne d'une certaine façon le XXème siècle. J'effleure ces questions, je devrais m'arrêter, développer, être plus précis, mais j'ai la flemme, envie quand même de ne pas y passer trop de temps.

Donc dans un parcours du XXème siècle, objet de la Ligue Century, on est dans la contention du merveilleux, et dans la contention de l'élément féminin, qui devient, disons, apollinien forcé. C'est ce qui se passe en 1910 avec la fille du Capitaine Nemo. C'est ce qui se passe en 1969 avec Mina, qui se fait doublement violer, manipuler, et par le mode de vie du swinging London (elle se fait doigter en plein trip au milieu du concert et finie hallucinant à l'HP), et par un élément mystique apollinien (le démon "Crowley").

Dire que cette vision, ces articulations là, répètent des critiques déjà opérées par la pop culture, non, pour moi la pensée de Moore est radicalement singulière, il m'apparaît quand même que personne n'aura jamais composé exactement comme lui.


Bicephale :

Docteur C :
le dessin d'O'Neill n'est pas du tout à son aise

Oui, c'est un peu triste. Je relisais il y a peu ces Nemesis. Dans les pages de Century, quelque chose de l'étrangeté de son dessin, de la dureté de son trait, a été maté, écrasé, réduit, apprivoisé. Décidément, Century, c'est pas la joie (en tout cas pour l'instant, le dernier volume nous dessillera peut-être les yeux). On peut toujours espérer d'autres volumes à venir plus engageants. Je reste un lecteur enthousiaste de Moore, malgré cet échec (après tout, ce n'est pas le premier).


Oui, c'est un échec esthétique patent, qui donc dessert ce qu'il compose, c'est dommage, je suis d'accord.

Bicephale, 15.02.2012 à 19:08342990
Docteur C :
C'est un peu court, disons, de reprocher à Alan Moore d'être dans cette Histoire de la "pop culture", puisque que c'est, quand même, son objet, dès le départ, avec la ligue. Recomposer les univers fictionnels populaires, pour leur faire énoncer autre chose.


"Recomposer les univers fictionnels populaires, pour leur faire énoncer autre chose", ce n'est pas le projet de la League, c'est le projet Moorien par excellence, depuis la base ou presque. Et Moore aura de plus eu l'opportunité de faire coïncider ce projet, éminemment personnel je n'en doute pas, avec les vilaines velléités du marché : DC Comics dans les années 80, tout heureux de "posséder" le rénovateur de joujoux usés, la poule aux œufs d'or. Moore aura relancé, à lui tout seul ou presque (et pas toujours très volontairement), l'industrie du comics pour un tour, voire plusieurs... (jusqu'à, aujourd'hui, les prolongements annoncés de Watchmen). Mais le problème est, en ce qui concerne la League Century, que Watchmen, From Hell, V for Vendetta, Promethea et d'autres encore (jusqu'au Neonomicon publié il y a peu, et ce malgré ses innombrables défauts), sont des travaux de recomposition autrement plus engageants que ce volume. Moore me semble y abaisser d'un cran, voire de plusieurs, l'intensité critique qui habite nombre de ses travaux, sans pour autant, non plus, faire de cette League une œuvre récréative comme peuvent l'être Supreme ou 1963 (non que ces récréations soient sans intérêt, loin s'en faut). Il y a un étrange entre-deux qui court dans ce volume, une charge douce-amère, quelque chose qui patine, qui hésite (comme dans le premier volume). On pourra se réjouir de cet équilibre fragile, de l'évocation d'affects subtils, du spleen qui habite ce monde et les protagonistes forcés de le traverser. Seulement, je ne peux m'empêcher d'y voir surtout les symptômes d'un projet entre deux eaux, qui ne sait pas sur quel pied danser, peine à se décider (et sans que cette indécision soit source d'inventions). Je tourne les pages avec ennui, et c'est mauvais signe.

Docteur C :
le choix de s'intéresser au swinging London, au Rolling Stones etc. peut se discuter, il n'est pas forcément inopérant, s'il s'agit de le critiquer, de le critiquer comme appareil de contrôle de la population, au service d'une conspiration occulte au moins, habité par le "démon".

Ou bien le projet vise à une critique de cette époque, et c'est un échec puisque on n'y trouve rien qui n'ait déjà été énoncé cent fois au sujet de la "pop-culture" et, qui plus est, par la "pop-culture" elle-même. Ou bien le livre ne vise pas à la critique, il est juste l'évocation teintée de fantaisie mordante d'une époque pas si lointaine, et cette légèreté m'étouffe. Ou bien, il y a quelque chose que je rate...

Docteur C :
le dessin d'O'Neill n'est pas du tout à son aise

Oui, c'est un peu triste. Je relisais il y a peu ces Nemesis. Dans les pages de Century, quelque chose de l'étrangeté de son dessin, de la dureté de son trait, a été maté, écrasé, réduit, apprivoisé. Décidément, Century, c'est pas la joie (en tout cas pour l'instant, le dernier volume nous dessillera peut-être les yeux). On peut toujours espérer d'autres volumes à venir plus engageants. Je reste un lecteur enthousiaste de Moore, malgré cet échec (après tout, ce n'est pas le premier).

Docteur C, 15.02.2012 à 17:22342986
Bicephale :
On pouvait attendre beaucoup de Ligue Century, vu combien Watchmen, From Hell ou encore Promethea témoignent déjà, dans le travail de Moore, de traversées d’Histoire(s) fertiles. Mais seulement voilà, Moore dans Century 1969 se contente d’enfiler avec paresse les clichés les plus convenus. Les choix opérés (puisque face aux possibilités infinies qu’offre le principe génératif de l’univers de la Ligue, des choix s’imposent), tolérables dans le cadre d’une époque victorienne déjà mûrement caramélisée par la vague steampunk (dont la Ligue n’est jamais qu’un rejeton tardif), deviennent nettement plus irritants dans ce nouveau volume.

Qu’est-ce qui chagrine dans Century 1969 ? C’est que Moore nous y déballe la sempiternelle petite histoire, l’histoire du vingtième siècle vue à travers son prisme pop. Celle que nous avons déjà entendue un million de fois, à la télévision, sur les affiches publicitaires, déclinée par Hollywood. L’histoire-pop, la vilaine mythologie auto-entretenue de l’industrie culturelle, habitée de ses quelques figures de carton-pâte : le hippie-utopie, le LSD, les Rolling Stones, Brian Jones dans sa piscine, le punk-dystopie... Century 1969 marque le moment où la pensée de Moore s’abîme dans sa quête, fascinée par le tas de détritus à disposition (Moore citant Harry Potter ? rien que la petite jouissance régressive de sculpter le caca). A ce titre, la reprise de la figure de Jack L’Eventreur dans le premier volume de la Ligue Century, lorsqu’on la compare à celle mise en jeu dans From Hell, semble caractéristique de ce processus d’épuisement. From Hell tissait jusqu’à un point de haute intensité mille fils délirants d’une pelote historique fertile, intrigante et critique ; Ligue Century en est le versant négatif : plus rien ne reste qu’un spectacle souriant, boursouflé et creux, et la promesse d’un chapelet d’annotations pour geeks en mal d’occupation. On me dira : "Moore et O’Neill se relâchent et s’amusent". Oui, sans doute. Mais ce sont de tristes plaisirs de vieillards-pop, et depuis peu, j’avoue, ma pop-attitude a perdu de sa flamboyance, mon pop-appétit de sa démesure. Bref, au millième tour du même pop-manège, l’ennui (voire l’écœurement) guette...


C'est un peu court, disons, de reprocher à Alan Moore d'être dans cette Histoire de la "pop culture", puisque que c'est, quand même, son objet, dès le départ, avec la ligue. Recomposer les univers fictionnels populaires, pour leur faire énoncer autre chose. C'est Mina, une femme, qui dirige l'équipe. Cette femme n'est pas qu'une "riot girl", c'est plutôt un monstre victorien plein de doutes, de névroses, mais elle demeure le guide, l'impulsion, de l'action de cette "ligue". C'est un exemple parmi d'autres, puisque la place de Mina dans le Dracula de Stoker n'est certainement pas celle-là. Le projet de Moore se déplace certes, avec cette trilogie Century, et tandis qu'il était bien localisé dans la littérature populaire anglo-saxonne de l'orée du XXème siècle, en cela critique de la modernité naissante dans ses propres fictions, là, il se doit d'avancer, un peu tâtonnant, dans la culture populaire du XXème siècle. Avec le Black Dossier, on avait déjà de ce tâtonnement, dans le choix des références, des livres support de cette recomposition. On y croisait James Bond, Fanny Hill et le 1984 d'Orwell, etc. Le cadre, c'est toujours l'Angleterre. Quelle est la place de la littérature en 1969, qu'est-ce qui compose la culture populaire, en 1969, en Angleterre? Et surtout, qui en sont les héros? Difficile de répondre à ces questions en quelques phrases, le choix de s'intéresser au swinging London, au Rolling Stones etc. peut se discuter, il n'est pas forcément inopérant, s'il s'agit de le critiquer, de le critiquer comme appareil de contrôle de la population, au service d'une conspiration occulte au moins, habité par le "démon".

Après ce volume m'est apparu, comme à toi, raté. Raté parce qu'avalé par ces références colorées et sirupeuses, dans lesquelles le dessin d'O'Neill n'est pas du tout à son aise, et malgré certaines scènes clefs quand même assez dures pour cette musique, ce "way of life", ratant son objet (le final en période "punk" alignant le cliché de trop).

Moi, 01.02.2012 à 16:30342667
Je pensais que c'était implicite... Dans un autre article du même site, on trouve une bribe de déclaration qu'il a faite au New York Times :
Alan Moore – Not answering his phone. Don’t blame him. He did tell the New York Times that it was “completely shameless” and “I tend to take this latest development as a kind of eager confirmation that they are still apparently dependent on ideas that I had 25 years ago”, that the series is a reminder of “draconian contracts” he signed with DC and that “I don’t want money. What I want is for this not to happen… As far as I know, there weren’t that many prequels or sequels to ‘Moby-Dick.’”

Bicephale, 01.02.2012 à 16:28342666
Moi :

Je vous laisse aller voir sur le lien les noms des auteurs impliqués.


Ouais, rien que Dr Manhattan écrit par le très balourd Straczynski, c'est déjà tout un programme...

effer, 01.02.2012 à 16:27342665
Si Dave Gibbons est ravi, ça ne doit pas être le cas d'Alan Moore!

Moi, 01.02.2012 à 14:54342660
Je ne sais pas si vous aviez eu vent des rumeurs mais on annonçait depuis un moment une réutilisation des Watchmen par DC... L'annonce officielle vient de tomber et cela se fera donc via une série de prequels... "Before Watchmen" regroupera 7 séries publiées une semaine après l'autre, chacune centrée sur un ou plusieurs personnages... On comptera ainsi :
- une série "Rorschach"
- une série " Dr Manhattan"
-une série "Spectre Soyeux"
-une série "Ozymandias"
-une série "Le Comédien"
-une série "Minutemen"
-une série "Hibou"
Et chaque volume comprendra une série annexe de pirate (clin d'oeil)




Bref, l'exploitation à fond les bananes, avec de possibles débouchés cinématographiques, bien sûr. Dave Gibbons est ravi.
Je vous laisse aller voir sur le lien les noms des auteurs impliqués.

Bicephale, 24.01.2012 à 12:14342503
On pouvait attendre beaucoup de Ligue Century, vu combien Watchmen, From Hell ou encore Promethea témoignent déjà, dans le travail de Moore, de traversées d’Histoire(s) fertiles. Mais seulement voilà, Moore dans Century 1969 se contente d’enfiler avec paresse les clichés les plus convenus. Les choix opérés (puisque face aux possibilités infinies qu’offre le principe génératif de l’univers de la Ligue, des choix s’imposent), tolérables dans le cadre d’une époque victorienne déjà mûrement caramélisée par la vague steampunk (dont la Ligue n’est jamais qu’un rejeton tardif), deviennent nettement plus irritants dans ce nouveau volume.

Qu’est-ce qui chagrine dans Century 1969 ? C’est que Moore nous y déballe la sempiternelle petite histoire, l’histoire du vingtième siècle vue à travers son prisme pop. Celle que nous avons déjà entendue un million de fois, à la télévision, sur les affiches publicitaires, déclinée par Hollywood. L’histoire-pop, la vilaine mythologie auto-entretenue de l’industrie culturelle, habitée de ses quelques figures de carton-pâte : le hippie-utopie, le LSD, les Rolling Stones, Brian Jones dans sa piscine, le punk-dystopie... Century 1969 marque le moment où la pensée de Moore s’abîme dans sa quête, fascinée par le tas de détritus à disposition (Moore citant Harry Potter ? rien que la petite jouissance régressive de sculpter le caca). A ce titre, la reprise de la figure de Jack L’Eventreur dans le premier volume de la Ligue Century, lorsqu’on la compare à celle mise en jeu dans From Hell, semble caractéristique de ce processus d’épuisement. From Hell tissait jusqu’à un point de haute intensité mille fils délirants d’une pelote historique fertile, intrigante et critique ; Ligue Century en est le versant négatif : plus rien ne reste qu’un spectacle souriant, boursouflé et creux, et la promesse d’un chapelet d’annotations pour geeks en mal d’occupation. On me dira : "Moore et O’Neill se relâchent et s’amusent". Oui, sans doute. Mais ce sont de tristes plaisirs de vieillards-pop, et depuis peu, j’avoue, ma pop-attitude a perdu de sa flamboyance, mon pop-appétit de sa démesure. Bref, au millième tour du même pop-manège, l’ennui (voire l’écœurement) guette...

Thierry, 03.01.2012 à 14:37341785
suite et fin de Century pour 2012

Thierry, 21.12.2011 à 13:01341642
pour une fois, Kevin O'Neill a la parole

Kais, 19.09.2011 à 16:34340125
nan: Colonel Reyel
trop d'la balle !

Thierry, 19.09.2011 à 15:46340124
après Kurt Weill et les Rolling Stones, quelle sera la légende musicale à l'honneur dans le dernier tome ? David Guetta ?

Kais, 19.09.2011 à 13:27340120
c le cousin de roger moore ? lol

Thierry, 19.09.2011 à 9:52340115
nous retrouvons Orlando, Quatermain et Mina en 1969, alertés par de nouveaux signes d'activités de la secte d'Oliver Haddo.
Dans le premier cycle, l'univers lorgnait du côté de Jules Verne, dans le deuxième cycle, nous étions plus chez Wells. Après le mélange de dystopie orwellienne et l'espionnage de bagatelle du black dossier (encore compliqué de l'ésotérisme ultra-référencé), cette nouvelle aventure s'inspire vraiment des récits fantastiques occultes, avec leur lot de sectes, rituels bizarres, etc. La musique contiunue de jouer un rôle primordial. Dans le premier tome, Kurt Weill était mis à l'honneur. Dans celui-ci... le chapitre s'intitule 'paint it black', l'histoire s'ouvre sur la mort dans une piscine d'un membre d'un grand groupe de rock, et culmine avec un concert-hommage, et une chanson semble prôner une certaine sympathie par le démon. Je ne vois pas du tout à quel groupe Moore fait allusion :o)
Swinging London, donc, avec des morceaux de psychédélisme dedans, libération sexuelle, expérimentations diverses, occultisme... et l'impression que l'intrigue avance sans avancer. Mais c'est la première fois que je lis une histoire de la ligue au fil de sa parution. J'ai directement lu les TPB pour les autres. Sans doute l'impression est différente en lisant l'histoire d'un tenant, surtout que le cliffhanger à la fin est assez bien amené. Mais pour l'iunstant, je continue de trouver ce troisième cycle globalement inférieur aux deux premiers.
Je me demande quand même s'il est facile de comprendre la situation de la ligue sans avoir lu le black dossier. QUi sait si il paraîtra un jour en français ?

Thierry, 12.09.2011 à 9:52339894
Thierry :

12 ans après la dernière aventure, un nouveau cycle commence, avec de nouvelles têtes. En fait, il ne reste que Mina de l'équipe précédente. ET c'est là que se pose le premier problème; Une grtande part de la saveur de la série tenait dans le mélange de personnages mythique de la littérature populaire. A peu près tout le monde connâit le capitaine Némo, l'homme invisible, Jeckyll-Hyde et Allan Quatermain (surtout depuis qu'il fut interprété par des acteurs aussi géniaux que Chuck Norris et Patrick Swayze).
Pour la nouvelle équipe, j'ai du wikipédier pour m'y retrouver.
: OK, je vois
Allan Quatermain Jr: OK, personnage fictif, mais son origine est claire
Orlando: J'ai vu le film de Sally Potter avec Tilda Swinton, et je me rappelle qu'il s'agit d'un androgyne, réfractaire à la société patriarcale au point de refuser, en tant que courtisan, toute proposition de mariage et change tout à coup de sexe au XVIIIe siècle en se réveillant femme. Mais ce personnage quasi-éternel servait surtout de prétexte à Virghinia Woolf pour critiquer la condition de la femme au fil des siècles dans la société anglaise.
Puis, vient la liste des illustres inconnus
Carnacki: Il est un spécialiste reconnu pour son efficacité dans la lutte contre les revenants et autres entités cosmiques. William Hope Hodgson a conçu ce détective de l’étrange pour répondre à une commande des responsables d'un mensuel littéraire fondé par Jerome K. Jerome et Robert Barr. Cinq aventures paraissent entre janvier et juin 1910. Quatre autres furent refusées pour, semble-t-il, des questions de calibrage. Et la revue cessa de paraître définitivement en mars 1911.
Arthur J. Raffles: un personnage créé vers 1890s par E. W. Hornung, beau-frère de Arthur Conan Doyle. Son personnage est unesorte d'anti-thèse de Sherlock Holmes: aristocrate doublé d'un cambrioleur particulièreent ingénieux.

jamais entendu parler... un autre personnage que je ne cite pas pour ne pas spoiler, même si elle apparaît très tôt ans le récit, et que son destin ne fait guère de doute.
Le récit perd de son côté jouissif.

L'histoire représente le second problème: la peur d'une apocalypse que Carnacki a vu en rêve, sans pouvoir la définir clairement ,une secte mystérieuse, de l'occultisme, le retour de jack l'Eventreur... un fatras peu clair et surtout peu passionant.

Et le troisième problème, c'est la manie que Moore a de faire chanter ses personnages. Le chapite s'intitule "What keep mankind alive", référence directe à une chanson de Kurt Weil et bethold Brecht "Mankind is kept alive by monstruous deeds" (ou "bestial acts", selon la traduction). Janni est suivie d'une vielle poivrote qui chante "Pirate Jenny". D'autres chansons interviennent, que je n'ai pas reconnue. Bon, comment dire... des pages dont les phylactères ne sont que paroles d'une chanson, c'est un procédé qui devient vite lourd quand il devient systématique. Et Alan Moore semble très content de sa petite idée.

Un dernier problème tient au dessin d'Oneil, qui a sans doute moins de possibilité de s'exprimer pleinement. Son dessin en devient mécanique et presque passe-partout.

Cette nouvelle aventure ne s'annonce pas sous es meilleurs augures. peut-être que la suite me détrompera, mais pour l'instant, la déception est énorme.


j'ai relu à la lumière du Black Dossier (il est maintenant clair que Quatermain Jr est en fait le vrai Allain Quatermain, que Orlando est un personnage beaucoup plus important pour la ligue...) et, surprise, j'ai finalement trouvé que ce n'était pas si mauvias que ça. C'est même plutôt pas mal, sans atteindre la qualité des deux premières aventures.
Je garde une vraie réserve sur l'emploi de chansons, mais pour le reste, c'est bien troussé, et le dessin de O'Neil n'est pas si robotique que je l'avais trouvé.
Je peux m'attaquer maintenant au passage des héros dans le swinging London avec 1969.

Xavier, 26.07.2011 à 9:02339129
La dernière livraison de la revue anglaise Studies in Comics est entièrement dédiée à l'oeuvre d'Alan Moore. Le sommaire (avec les "abstracts" de rigueur) est consultable ici.

Docteur C, 26.07.2011 à 0:41339126
Dans cet intéressant entretien au Guardian, on apprend que la conspiration des occultistes sera dévoilée à travers les trois volumes (1910, 1969, 2009), et qu'Alan Moore est conscient de l'aspect parfois trop référentiels de ses dernières productions, en tout cas dit-il : « But I'd hate to think that the references ever overwhelmed the story. So that somebody who didn't catch all the references was missing out. Obviously, if you do see all of the references – and there are some in there that even I have to ask Kevin about – then it will be a richer experience. But you're going to get some of them. And even if you don't, the plot will still be completely comprehensible and lucid ».

Soit en gros "Mais je déteste l'idée que les références aient jamais pris le pas sur le récit. Et que donc quelqu'un qui n'aurait pas toutes les références soit perdu. Évidemment, si vous voyez toutes les références - et il y en a certaines sur lesquelles j'interroge Kevin (O'Neill) - alors ce sera une expérience plus riche. Mais vous en aurez certaines. Et même si vous ne les avez pas, le scénario sera toujours parfaitement compréhensible et lucide". If he says so...

Docteur C, 15.05.2011 à 1:25338226
Thierry :
(...)
L'histoire représente le second problème: la peur d'une apocalypse que Carnacki a vu en rêve, sans pouvoir la définir clairement ,une secte mystérieuse, de l'occultisme, le retour de jack l'Eventreur... un fatras peu clair et surtout peu passionant.

Et le troisième problème, c'est la manie que Moore a de faire chanter ses personnages. Le chapite s'intitule "What keep mankind alive", référence directe à une chanson de Kurt Weil et bethold Brecht "Mankind is kept alive by monstruous deeds" (ou "bestial acts", selon la traduction). Janni est suivie d'une vielle poivrote qui chante "Pirate Jenny". D'autres chansons interviennent, que je n'ai pas reconnue. Bon, comment dire... des pages dont les phylactères ne sont que paroles d'une chanson, c'est un procédé qui devient vite lourd quand il devient systématique. Et Alan Moore semble très content de sa petite idée.
(...)

Une dernière fois sur Century 1910:

D'abord toutes les chansons du volume sont tirées de l'Opéra de quat'sous (de Brecht et Weill donc), créé en 1928, ceci expliquant cela (c'est écrit en deuxième de couverture sur l'édition anglo-américaine).

Cette référence à Jack l'éventreur tient de l'évidence puisqu'elle est déjà dans la pièce (qui se situe à Londres) et qu'il s'agit du personnage principal : MacHeath. On ne change pas une équipe qui gagne...

Je n'ai pas l'impression d'une très grande confusion de l'intrigue sur ce volume, même si la conspiration des occultistes demeure obscure. Il n'empêche, le propos, et le final m'ont semblé très loin d'être ratés et purement référentiels. Je ne vais pas trop spoiler pour le justifier.

Moore devient chiant quand il joue trop au démiurge qui tire toutes les ficelles de l'histoire de l'humanité, le récit ne devenant plus qu'un puzzle jeté par le grand architecte, puzzle impossible à reconstituer. Ce n'est pas mon sentiment pour celui-là.

Pour finir, la chanson originale qui donne son titre au volume donc,Wovon lebt der Menschen par Ernst Busch :



Ihr Herren, bildet euch nur da nichts ein:
Der Mensch lebt nur von Missetat allein!