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BRECCIA, un des monstres sacrés de la BD

Bandes Dessinées : auteurs, séries, et toutes ces sortes de choses... ]


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Pages : 1 - 2 - 3

Mael, 25.05.2022 à 21:15376415
Ps écouté encore, j'ai vu qu'il parlait des "Che" et "Ecvita" souvent présentés très caricaturalement en France, il avait évoqué ça dans son entretien pour "Caravelle" que j'ai posté plus bas.

Je ne sais pas s'il parle de Revival, qui réédite beaucoup Breccia et je le sais est critiqué dans la forme, en tous cas c'était très intéressant à lire. Les planches sont perdues a priori.

Après Qui a peur des contes de fées ?, Revival publie cette autre collaboration entre le pape de la BD argentine, Alberto Breccia, et un alors jeune scénariste nommé Carlos Trillo.

Contrairement au livre sus-cité, celui-ci est entièrement de noir et de lavis. Comme l’explique Vladimir Lecointre dans une préface érudite, Breccia était déjà un maître reconnu du noir et blanc, et voulait essayer autre chose : d’où ce gris et, surtout, ces textures très présentes dans le dessin. Volontiers grotesque, artistiquement parlant - il faut voir ces corps déformés aux accents expressionnistes -, il porte des planches magnifiques où un dessin subtilement réaliste accompagne des scènes d’action quasi croquées.

Il faut dire que Cornelius Dark est taillé sur mesure pour le dessinateur, qui a passé des années à réaliser des récits de commande et à donner des cours et qui souhaite faire toute autre chose. Dans tous ses entretiens, Breccia ne fait que dire qu’il craint l’ennui et refuse tout style, considérant que chaque histoire, chaque projet, se doit d’avoir son dessin. Et justement, Cornelius Dark lui permet d’expérimenter diverses approches.

Récits fantastiques, les six histoires composant le livre, jusqu’ici inédites en France, mettent en scène un vieil homme (motif « breccien » récurrent) prisonnier, qui tente sans cesse de s’évader, et est régulièrement envoyé au mitard. Au début du premier épisode, il cherche une manière de fuir encore, et se retrouve physiquement projeté en pleine guerre entre soldats chinois et mongols, le long de la Grande Muraille, des siècles plus tôt. Après ce voyage et avoir résolu un drame amoureux, il retourne dans sa cellule, ignorant s’il a réussi sa projection physique ou s’il n’a que rêvé. Pouvoir de l’imagination ou réel talent surnaturel ? La réponse n’est jamais tranchée, mais Dark se met à courir derrière l’isolement pour voyager ainsi tant qu’il peut.

Seul besoin pour ces voyages ? Penser à un objet, qui permet d’incarner un environnement. Parfois, un souvenir suffit, parfois un gardien plus sympathique que d’autres lui glissent un livre. D’un bordel sans gloire à l’assassinat de Marat en passant par la réécriture d’une nouvelle de Bierce lors de la Guerre de Sécession, Breccia martèle graphiquement, rompant une scène par un noir brut, usant ensuite de collages (qui prendront ensuite une grande part dans son œuvre), se laisse aller à des arbres noueux et des décors suintants… Et encore, les originaux ayant été volés (ce qui a longtemps condamné la série), la qualité des originaux ne peut être rendue, les films d’une vieille revue ont permis cette édition : tant mieux !

Pour toute réussie qu’elle soit, la série, clairement anticarcérale, ce qui n’était pas anodin lors de sa création en 1977 (elle n'est publiée en Argentine qu’en 1983, à la fin de la dictature), ne connaît que quelques épisodes. S’ils sont peut-être plus classiquement écrits que de futurs travaux des deux auteurs, ils portent en eux les débuts de la libération du dessinateur. Et ils sont passionnants à lire autant pour leur contenu que pour leur témoignage en tant que pièces d’Histoire.

lldm, 18.10.2021 à 15:01375597
Le PBE :
+ 1 vue.
Plein de choses intéressantes, notamment sur le ''travail'' éditorial récent autour de l'œuvre de Breccia.


merci

Le PBE, 13.10.2021 à 22:51375593
+ 1 vue.
Plein de choses intéressantes, notamment sur le ''travail'' éditorial récent autour de l'œuvre de Breccia.

lldm, 12.10.2021 à 2:14375590

lldm, 30.09.2021 à 14:20375565
C'est là, le replay Breccia : https://www.twitch.tv/videos/1163324847

Le PBE, 29.09.2021 à 9:19375562
Très intéressé. Mais ce sera pour le replay.

lldm, 29.09.2021 à 1:20375561


super Twitch (qu'on délocalisera en attendant la réparation de la ligne qui a bousillé celui du mardi) avec Latino Imparato (éditeur et ami de Breccia) et Thibaud Voïta (du9, chaîne youtube bandes dessinées etc.)

Rendez vous jeudi à 11h !

Mael, 14.06.2021 à 8:51375323
Entre le bêtisier et ici, cette chronique de Martens dans un "Et les fanzines ?" (Spirou) de 1973 à propos du Phénix n°28 : "Côté rééditions : les débuts d'une honnête histoire fantastique brésilienne, 'Mort Cinder' d'Alberto Breccia, un matériel proche de CREEPY"

lanjingling, 14.06.2021 à 8:04375321
Selon ce site https://hablemosdecomics.es/los-mitos-de-cthulhu-de-alberto-breccia/, l'adaptation littéraire est l'oeuvre de Norberto Buscaglia, qui se retrouve donc coscénariste avec Lovecraft selon la méthode de classification des B.D....

Le PBE, 20.05.2021 à 16:55375246
lanjingling, fin limier qui mit Liniers dans la lignée de l'igné Breccia.

lanjingling, 20.05.2021 à 13:53375244
Le PBE :
Ce qui fausse peut-être le regard qu'on aurait sur "une" bd Argentine c'est que les auteurs les plus emblématiques pour les lecteurs français (Breccia, Muñoz, Quino) sont connus pour des œuvres (plus ou moins) politiques.


Il y aurait beaucoup à gloser sur ce prisme.En est-il parlé dans cet entretien ?
Et le plus connu des auteurs argentins de la génération actuelle ne serait pas Liniers, moins connu en France qu'outre Atlantique, et qui n'a pas cette aura politique ?
http://www.bulledair.com/index.php?rubrique=auteur&auteur=Liniers

beuzno, 18.05.2021 à 12:14375235
du bon Trillo Risso, sans surprise mais toujours savoureux
enquêtrice pas gâtée ni par la nature ni par la société, quartier pauvre, villa luxueuse, descendant de nazi...

Le PBE, 18.05.2021 à 11:26375234
Un cerrtain Daneri par Breccia & Trillo chez Ilatina. Pas encore de bullenote pour cet éditeur qui a démarré en 2019. Quelqu'un a eu l'occasion de jeter un œil à ses livres ?

Le PBE, 18.05.2021 à 11:19375233
Ce qui fausse peut-être le regard qu'on aurait sur "une" bd Argentine c'est que les auteurs les plus emblématiques pour les lecteurs français (Breccia, Muñoz, Quino) sont connus pour des œuvres (plus ou moins) politiques. Les autres auteurs argentins sont moins connus, moins publiés, pas nécessairement identifiés comme "argentins".

Mael, 18.05.2021 à 9:17375231
On trouvera ici un entretien avec Latino Imparato à paraître dans la revue d'études hispaniques et lusophone "Caravelle" , qui réalise un n° sur le thème " La bande dessinee argentine : un espace d'engagement politique ?". Je le met dans le sujet sur Breccia, car il est majoritairement évoqué dans l'entretien avec Latino, mais ça aurait pu être dans News (car on parle aussi de Muñoz, Solaño Lopez, Nine, Quino...) ou Rackham car on parle de sa pratique d'éditeur.

Le numéro entier, avec les images et des interventions de quelques autres bulledairiens, sera en ligne en juin. Ce sera l'occasion de le poster ailleurs.

Le PBE, 28.11.2020 à 10:51374233
L’integrale de Perramus est sortie chez Futuro (Je vais sans doute céder même s’il ne me manque que le Livre 3)

Mael, 11.04.2020 à 10:32373270
spirou2733 :
Visiblement, de ce que j'ai lu ici ou là, Perramus devrait ressortir cette année chez Futuropolis.
J'avais lu le tome 1.2 à la biliothèque, et il me semble que c'est un des bouquins de Breccia que j'avais préféré avec Rapport sur les aveugles. Ceci dit, j'ai relu ce dernier il y a quelques mois, et je n'ai pas retrouvé le plaisir de mes lectures passées. Dracula était un de ceux que j'avais le moins aimé.

Marrant, je venais de lire une vieille interview avec Breccia publiée en 1992 par Vertige et je voulais lire Perramus et me rendait compte qu'il était indisponible. Je le cherchais encore hier en occasion (chère) je vais donc attendre !

Du coup quelques extraits de "Ombres et Lumières", es entretiens de 1992.

« - Vous avez dit que Mort Cinder représente pour vous une rupture, la possibilité de dessiner en dehors des schémas "classiques". Avec El Eternauta vous avez poussé ce concept encore plus loin, en vous détachant nettement du style de dessin courant de l’époque. Quelles ont été les réactions du public et des éditeurs ?

- J’ai eu pas mal de problèmes avec la rédaction de la revue ( la revue argentine Gente, N.d.R.) qui le publiait. D’abord le scénario ne lui plaisait pas, n’était pas en harmonie avec la ligne de la publication. Côté dessin, le travail était très expérimental, pour l’époque: ils n’aimaient pas et n’en voulaient pas. Ils prétendaient à quelque chose de classique et moi, je ne voulais absolument pas faire quelque chose de classique, cela ne m’intéressait pas.

Le public aussi réagit très mal: l’histoire était publiée par chapitres hebdomadaires et, à partir du deuxième ou troisième chapitre, une vague de lettres de protestation commença à arriver à la rédaction du journal. La revue publiait les lettres, parfois il y avait une page entière de critiques féroces. Les lecteurs critiquaient ma façon de dessiner,disaient qu’ils ne comprenaient rien, que la version dessinée par Solano-Lopez était bien meilleure. L’éditeur me demanda de modifier mon dessin. Je refusai: "Je ne modifie rien, si vous n’aimez pas alors interrompez la publication".
J’aurais aimé qu’ils interrompent la publication à moitié, sans donner d'explications.

Les choses se passèrent ainsi et Oesterheld fit publier des pages de texte pour terminer le récit. La rédaction publia un éditorial dans lequel elle s'excusait auprès de ses lecteurs pour avoir publié une pareille histoire. »

Sur l’adaptation du "Cœur révélateur", de Poe :

« Un jour j’allai au théâtre, pour voir une pièce de Miller, c'était La mort d’un commis voyageur. Le metteur en scène était très méticuleux, surtout dans la reproduction du décor. Il avait fait construire sur scène un petit chalet de deux étages, coupé à moitié, d’une façon que le spectateur pouvait voir toutes les pièces avec tout le mobilier, et cætera. Les acteurs passaient d’une pièce à l’autre, montaient l’escalier... J’étais tellement occupé à regarder l’énorme quantité de détails que le metteur en scène avait inséré dans le décor que, à la fin, je ne me souvenais plus de ce qui s’était passé. J’étais incapable de me souvenir d’une seule phrase prononcée par les acteurs. Ce type m’avait arnaqué: ce décor d’une précision extrême avait avalé les personnages.

Alors je changeai d’avis une nouvelle fois et je décidai d’éliminer tout décor de mon histoire. Le décor ne devait être constitué que par le noir et le blanc, tout simplement. Je gardai seulement les personnages : l’assassin, la victime et la justice. Un peu, je crois,comme l’on faisait dans les tragédies grecques où les acteurs jouaient devant un grand
rideau noir. Si j’avais utilisé un décor très élaboré, j’aurais obtenu comme résultat de lui faire avaler les personnages en les mélangeant avec une quantité d’objets. »

Et sans doute ma favorite :
« - En Europe, vous êtes considéré comme un auteur "difficile"...
- On a dit plein de choses sur mon compte, sauf que je suis beau. »

spirou2733, 10.04.2020 à 17:47373263
Peut-être même de la taille...
Pis que ça, il semblerait que tout soit en un seul volume... et donc ça ferait un doublon partiel. C'est à dire du vol pour les collectionneurs de la première heure !!! ;)

Voir la pub de Futuro chez Jules-de-chez-Smith-en-face.

Le PBE, 10.04.2020 à 16:07373261
Très bonne nouvelle, moi qui recherche le #3 de Glénat depuis des lustres (ah mais zut, je vais avoir une hétérogénéité des dos !)

spirou2733, 10.04.2020 à 15:44373260
Visiblement, de ce que j'ai lu ici ou là, Perramus devrait ressortir cette année chez Futuropolis.
J'avais lu le tome 1.2 à la biliothèque, et il me semble que c'est un des bouquins de Breccia que j'avais préféré avec Rapport sur les aveugles. Ceci dit, j'ai relu ce dernier il y a quelques mois, et je n'ai pas retrouvé le plaisir de mes lectures passées. Dracula était un de ceux que j'avais le moins aimé.

lldm, 14.05.2019 à 13:39371906
[citer auteur=beuzno]et perramus?[/citer]

Oublié, pour le coup, et c'est parti avec ma bibliothèque d'ado, donc je pourrais pas te dire. Je trouvais ça très beau, impressionnant, mais je pourrais pas t'en dire beaucoup plus aujourd'hui. Il y a quand même un moment où c'est sorti de chez moi, ce qui est pas super bon signe (avant de me débarrasser de mes livres, je pèse en général assez longtemps)

crepp, 14.05.2019 à 10:48371905
[citer auteur=lldm][citer auteur=Pierre]Je partage ton analyse (notamment le travail d'adaptation de Lovecraft qui a produit sur moi le même effet) mais tu as essayé son Dracula ? Dans mon souvenir il y était parvenu à une forme d'expression affranchie de cette notion de contrat narratif que tu évoques. [/citer]

ah non, je n'ai pas lu le Dracula, j'avoue. C'est si souvent frustrant ce sentiment de schize entre une grande mobilité plastique, de grandes audaces graphiques et un tel poids sur le récit. Je vais voir si je peux trouver chez quelqu'un un exemplaire de ce Dracula.[/citer]

Pour son adaptation des Mythes de Cthulhu, je suis d'accord sur l'effet contemplatif de la lecture. J'ai découvert Breccia avec cette adaptation. Le texte était indigeste, mais regarder ses planches, ça force le respect.
Je ne suis pas un fan de Lovecraft (loin de là), plus de l'univers (utilisé régulièrement dans le jeu de rôle), mais graphiquement sur le sujet, il n'y a rien de mieux que l'interprétation de Breccia.

beuzno, 14.05.2019 à 9:57371904
et perramus?

lldm, 14.05.2019 à 0:53371903
[citer auteur=Pierre]Je partage ton analyse (notamment le travail d'adaptation de Lovecraft qui a produit sur moi le même effet) mais tu as essayé son Dracula ? Dans mon souvenir il y était parvenu à une forme d'expression affranchie de cette notion de contrat narratif que tu évoques. [/citer]

ah non, je n'ai pas lu le Dracula, j'avoue. C'est si souvent frustrant ce sentiment de schize entre une grande mobilité plastique, de grandes audaces graphiques et un tel poids sur le récit. Je vais voir si je peux trouver chez quelqu'un un exemplaire de ce Dracula.

Pierre, 13.05.2019 à 20:05371902
Je partage ton analyse (notamment le travail d'adaptation de Lovecraft qui a produit sur moi le même effet) mais tu as essayé son Dracula ? Dans mon souvenir il y était parvenu à une forme d'expression affranchie de cette notion de contrat narratif que tu évoques.

lldm, 13.05.2019 à 14:27371898
[citer auteur=crepp]

Je continue mon rattrapage des œuvres de Breccia avec cette réédition de Buscavidas chez Rackham. Ce qui est plaisant avec Breccia c'est cette manière quasi systématique de changer son style, d'évoluer, tout en restant intéressant. Ces mini-contes noirs, sombres, ne laissant pas la moindre bonne intention aux différents personnages, donnent une lecture prenante et passionnante. Toujours le même problème avec des mini-histoires, j'en préfère certaines à d'autres, mais le travail des deux auteurs reste passionnant.

4 cranes.[/citer]

oui, le dessin est très élégant, les montages de pages également, mais le fonctionnement des courts récits à chute fait l'effet de ces vieilles séries fantastiques ennuyeuses qui ne laissent rien s'installer qui ne conduise directement à cette chute. Pas pu le finir, j'ai regardé les dessins (travail d'édition soigné, là-dessus, je dois dire)
Je me dis toujours que Breccia était né un poil trop tôt, encore trop pris dans des espèces de contrats narratifs avec la bande dessinée, il ne s'en échappe jamais. Il y a des frontières qu'il ne dépasse pas et reste un raconteur d'histoires au coin du feu, attaché à des figures tutélaires surranées (Lovecraft est quand même une sacrée purge). Le résultat est un beau gâchie général pour moi, je me suis toujours terriblement emmerdé à le lire, et il me condamne à une attitude purement contemplative (donc réductrice).

crepp, 11.05.2019 à 11:04371892


Je continue mon rattrapage des œuvres de Breccia avec cette réédition de Buscavidas chez Rackham. Ce qui est plaisant avec Breccia c'est cette manière quasi systématique de changer son style, d'évoluer, tout en restant intéressant. Ces mini-contes noirs, sombres, ne laissant pas la moindre bonne intention aux différents personnages, donnent une lecture prenante et passionnante. Toujours le même problème avec des mini-histoires, j'en préfère certaines à d'autres, mais le travail des deux auteurs reste passionnant.

4 cranes.

NDZ, 11.02.2017 à 18:19364940
Je suis dedans aussi... et me délecte.

crepp, 11.02.2017 à 13:12364936



Qui est Mort Cinder ? difficile d'y répondre réellement. Un homme qui "était né et mort mille fois". Un homme capable dans un sens de faire parler des objets inertes grâce à son complice l’antiquaire Ezra Winston (qui par moment devient le véritable héros de l'histoire). Un homme qui a vécu la première guerre mondiale, la construction de la tour de Babel, la Bataille des Thermopyles... Un homme qui a des choses à raconter sur les hommes.
Même si le travail du scénariste est prenant, on est quand même dans des univers bien différents selon les histoires. Il est tout de même difficile de passer sous silence le travail incroyable de Breccia. Il y a des planches d'une beauté sans nom.
Ca date du début des années 60, ça n'a pas perdu une seule ride. Ca se relira dans 20 ans en restant toujours aussi impressionnant.
4 morts.

NDZ, 29.07.2016 à 12:22362858
C'est pourquoi j'aime encore lire de la bande dessinée: il y a toujours des pépites indétrônables que l'on se laisse pour un autre moment et qui ne déçoivent pas. Jamais.

Thierry, 19.06.2015 à 15:01359099
relecture de cette merveille d'humour noir qui évoque les comédies italiennes comme "les monstres" pour son étalage des petites méchancetés humaines.

NDZ, 17.07.2013 à 12:19351904
Brillantissime! C'est glaçant et admirable tant au niveau graphique que scénaristique. Incontestablement, malgré le raccourcissement forcé, un chef d'oeuvre.

Thierry, 03.04.2013 à 12:43350683
Crepp résume bien. Lovecraft est inadaptable et Breccia en propose la meilleure traduction possible en bande dessinée. le dessin est incroyable, mais se situe à la limite entre bande dessinée et illustration. Si tu aimes Lovecraft, cela devrait te plaire, mais si, comme moi, tu trouves Lovecraft verbeux et lourd, tu peux t'extasier devant la virtuosité du maître Breccia, mais avoir bien du mal à arriver au bout de la lecture.
Lovecraft est un auteur qui joe sur la peur de l'immontrable, de l'innommable. Breccia est sans doute le seul capable d'offrir une traduction potable en bande dessinée (sans rire, imaginez la prochaine série-concept de Corbeyran/Chauvel: 7 Lovecraft, illustré par une série de dessinateurs interchangeables). Il y arrive, mais le résultat est loin du choc de ses visions d'Edgard Allan Poe.

Pierre, 02.04.2013 à 23:21350675
crepp :

Je ne suis pas Thierry mais comme j'ai lu l'album il y a quelques temps, je me permets, mais je sens que cela ne t'aidera pas :o)
Le travail de Breccia y est magnifique, mais c'est tellement lourd Lovecraft qu'il faut vraiment s'accrocher pour aller jusqu'au bout.
J'ai toujours l'album que j'aime regarder de temps en temps mais que je ne lirai plus.


Allez, je me donne neuf années supplémentaires avant de retenter ce pensum.

Pierre, 02.04.2013 à 23:16350674
Anoeta :
Pierre :


Faut-il que je passe outre Anoeta? Je manque vraiment quelque chose ?



Jamais lu Breccia ? Alors oui tu rates un gros truc. Je ne connais pas cette adaptation mais celles de Poe sont excellentes.

Breccia c'est vraiment un immense auteur, par moment t'as l'impression que c'est Goya dernière période qui fait de la BD. Le trait est expressionniste et les expérimentations sont multiples dans ses bouquins.

Munoz est un peu son fils spirituel d'ailleurs Breccia a été son prof et ça se ressent je trouve.


Petit paresseux ! Tu n'as donc pas lu l'intégralité du fil avant de poster ton message ? Mais pour tes gentils conseils je t'absous. Ma lecture du Coeur révélateur dans les pages de Charlie Mensuel reste un grand souvenir:



Ceci dit, en 2004 je me posais déjà la même question sur Cthulhu, question à laquelle le bon crepp m'avait répondu mais cela ne m'a été d'aucune aide, visiblement !

crepp, 02.04.2013 à 22:53350673
Pierre :
J'ai ça dans ma bibliothèque que j'ai acheté il y a quelques années sur un coup de tête et que je n'ai jamais eu le courage de lire. Je l'ai pris parce que c'était beau mais il m'a suffit d'une page pour constater que j'étais un piètre lovecraftien:





Faut-il que je passe outre Thierry ? Je manque vraiment quelque chose ?




Je ne suis pas Thierry mais comme j'ai lu l'album il y a quelques temps, je me permets, mais je sens que cela ne t'aidera pas :o)
Le travail de Breccia y est magnifique, mais c'est tellement lourd Lovecraft qu'il faut vraiment s'accrocher pour aller jusqu'au bout.
J'ai toujours l'album que j'aime regarder de temps en temps mais que je ne lirai plus.

Anoeta, 02.04.2013 à 22:02350672
Pierre :


Faut-il que je passe outre Anoeta? Je manque vraiment quelque chose ?



Jamais lu Breccia ? Alors oui tu rates un gros truc. Je ne connais pas cette adaptation mais celles de Poe sont excellentes.

Breccia c'est vraiment un immense auteur, par moment t'as l'impression que c'est Goya dernière période qui fait de la BD. Le trait est expressionniste et les expérimentations sont multiples dans ses bouquins.

Munoz est un peu son fils spirituel d'ailleurs Breccia a été son prof et ça se ressent je trouve.

Pierre, 02.04.2013 à 21:09350667
J'ai ça dans ma bibliothèque que j'ai acheté il y a quelques années sur un coup de tête et que je n'ai jamais eu le courage de lire. Je l'ai pris parce que c'était beau mais il m'a suffit d'une page pour constater que j'étais un piètre lovecraftien:





Faut-il que je passe outre Thierry ? Je manque vraiment quelque chose ?

Thierry, 02.04.2013 à 13:21350661
avec beaucoup de chance, mais vraiment beaucoup de chance

Anoeta, 02.04.2013 à 13:09350659
J'ai relu l'éternaute dernièrement, c'est vraiment magnifique. On le trouve encore Mort Cinder en librairie ?

Thierry, 02.04.2013 à 11:24350654
Relecture de cette série, qui fleure bon la littérature populaire et le pulp. Il y aura toujours la frustration de ne pas pouvoir profiter pleinement du travail de Breccia, malgré tous les efforts de Vertige pour proposer la meilleure édition possible, au vu de la perte des planches originales. Mais quelques cases nous permettent de saisir vaguement la virtuosité du maître.





Mr_Switch, 23.09.2011 à 13:52340206
Thierry :

Au commencement de toute chose dans le vrai monde était l'éternaute de Francisco Solano Lopez et Oesterheld. La même histoire, racontée plus de 10 ans avant. C'est la version que Vertige Graphic vient de rééditer.


Et personne pour signaler la mort de Francesco Solano López, il y a plus d'un mois ?

effer, 01.09.2010 à 15:21333154
Coacho :
Sympa d'aller voir par là : Breccia.Net

Merci pour le lien.

Coacho, 01.09.2010 à 9:23333144
Sympa d'aller voir par là : Breccia.Net

Thierry, 30.08.2010 à 12:48333103
Rohagus :
Je reviens sur cette discussion car j'ai appris aujourd'hui que Le Voyage (232 pages) de Baudoin était une version étendue réalisée pour Kodansha de son précédent album Le Premier Voyage (44 pages) paru chez Futuropolis. La même histoire traitée de deux manières différentes.


En effet, j'oubliais celui-là

Thierry, 30.08.2010 à 12:47333102
chrisB :
J'ai lu, il y a peu, la première version de l'éternaute (le premier tome pour le moment), et c'est surtout l'aspect feuilleton feuilleton qui est remarquable. Oesterheld pose, relance, creuse, vire comme un virtuose, c'est réellement addictif comme lecture.

de la série B à l'ancienne, très solide et efficace. Il ne faut pas chercher plus loin. Dans le genre, du très bon.

chrisB, 23.08.2010 à 12:25332994
J'ai lu, il y a peu, la première version de l'éternaute (le premier tome pour le moment), et c'est surtout l'aspect feuilleton feuilleton qui est remarquable. Oesterheld pose, relance, creuse, vire comme un virtuose, c'est réellement addictif comme lecture.

Rohagus, 23.08.2010 à 11:28332992
Thierry :
Profitant hinteuselment d'une non actualité, je remonte un sujet consacré à un monstre de la bande dessinée, que j'aime bien

Au commencement de toutes choses dans le beau monde de la francophonie était l'éternaute de Breccia et Oesterheld, oeuvre intense et tragique, chef d'oeuvre mort-né, parce que son accueil trop froid obligea les auteurs à en expédier la conclusion. Il reste des planches sublîmes et la promesses non tenue de ce qui aurait pû être une réussite majeure de la bande dessinée.

MAIS



Au commencement de toute chose dans le vrai monde était l'éternaute de Francisco Solano Lopez et Oesterheld. La même histoire, racontée plus de 10 ans avant. C'est la version que Vertige Graphic vient de rééditer.

Entre les 2 versions, les différences sont nombreuses, à commencer par le dessin classique et solide de Solano Lopez comparé aux expérimentations de Breccia. Le seconde mouture du récit est aussi plus politique que la première. De fait, la première mouture plaraît plus tournée vers la série B, laissant plus de place aux personnages. mais il est difficile de juger tant la version de 1969 est tronquée.

Sachant aussi qu'Oesterheld, avant d'être victime de la dictature, travaillait sur un éternaute 2, je me suis demandé si ce cas de remake d'une bande dessinée était un cas isolé.
Il y a bien sûr les albums augmentés (Schuiten et Peeters reprennent régulièrement leurs anciens albums et les modifient sans nécessairement en modifer fondamentalement le sens) ou corrigés (Tintin est l'exemple le plus édifiant, mais les nouvelles versions étaient quelque part pensées pour remplacer les anciennes). Il existe aussi des "péchés de jeunesse" redessinés plus tard, ou des recyclages, comme ceux de Tillieux qui reprenanit des intrigues, essentiellement de Félix, pour les adapter à Gil Jourdan, par exemple.
Je ne vois d'autres exemples de remake d'albums, en tout cas d'aussi radicales. En existe-t-il ?
Dans le cas de l'éternaute, le scénariste restait à la barre. Y-aurait-il des cas ou des refontes ont eu lieu par de nouveaux auteurs (mis à part dans les comics)


Je reviens sur cette discussion car j'ai appris aujourd'hui que Le Voyage (232 pages) de Baudoin était une version étendue réalisée pour Kodansha de son précédent album Le Premier Voyage (44 pages) paru chez Futuropolis. La même histoire traitée de deux manières différentes.

ibnalrabin, 09.07.2010 à 2:03332294
Pour Oesterheld: El eternauta 2 existe, il date de 1976. Oesterheld l'a écrit depuis la clandestinité, d'ailleurs (selon Wikipedia, je ne sais pas si c'est vrai), Solano Lopez n'était pas complètement sûr que les derniers scénarios soient vraiment de la main d'Oesterheld, qui a "disparu" peu après (comprendre: dézingué par la dictature, ainsi que ses 4 filles).

Il est nettement moins bon que le premier (celui édité par Vertige).

Thierry, 08.07.2010 à 16:14332286
Gantois :
et Thierry a parfois posté plusieurs fois le même message :o)

Thierry a aussi parfois servi la même intervention plusieurs fois, mais adapté selon le sujet :o)

Gantois, 08.07.2010 à 16:00332285
et Thierry a parfois posté plusieurs fois le même message :o)

Thierry, 08.07.2010 à 14:52332283
Mr_Switch :
Il y aurait sans doute à regarder du côté des productions de Tillieux, qui recyclait ouvertement ses trames de décennie en décennie.

Cauvin a aussi parfois servi le même gag plusieurs fois, mais adapté selon la série :o)

Thierry, 08.07.2010 à 14:52332282
Mr_Switch :
Il y aurait sans doute à regarder du côté des productions de Tillieux, qui recyclait ouvertement ses trames de décennie en décennie.

Cauvin a aussi parfois servi le même gag plusieurs fois, mais adapté selon la série :o)

Mr_Switch, 08.07.2010 à 13:23332278
Il y aurait sans doute à regarder du côté des productions de Tillieux, qui recyclait ouvertement ses trames de décennie en décennie.

Thierry, 08.07.2010 à 11:53332277
Rohagus :
Thierry :
Je ne vois d'autres exemples de remake d'albums, en tout cas d'aussi radicales. En existe-t-il ?


Récemment, il y a eu le cas de Jodorowsky : Final Incal est le remake de Après l'Incal avec un nouveau dessinateur et une intrigue légèrement modifiée.







Dans ce cas, un faux départ après que Moebius ait renoncé à dessiner la suite.
Le même Jodo a eu des problèmes avec dargaud parce que Aliot reprenanit l'intrigue et des pans de dialogues d'un autre de ses séries "La Saga d'Alendor".

Rohagus, 08.07.2010 à 11:47332276
Thierry :
Je ne vois d'autres exemples de remake d'albums, en tout cas d'aussi radicales. En existe-t-il ?


Récemment, il y a eu le cas de Jodorowsky : Final Incal est le remake de Après l'Incal avec un nouveau dessinateur et une intrigue légèrement modifiée.





Thierry, 08.07.2010 à 10:38332273
Profitant hinteuselment d'une non actualité, je remonte un sujet consacré à un monstre de la bande dessinée, que j'aime bien

Au commencement de toutes choses dans le beau monde de la francophonie était l'éternaute de Breccia et Oesterheld, oeuvre intense et tragique, chef d'oeuvre mort-né, parce que son accueil trop froid obligea les auteurs à en expédier la conclusion. Il reste des planches sublîmes et la promesses non tenue de ce qui aurait pû être une réussite majeure de la bande dessinée.

MAIS



Au commencement de toute chose dans le vrai monde était l'éternaute de Francisco Solano Lopez et Oesterheld. La même histoire, racontée plus de 10 ans avant. C'est la version que Vertige Graphic vient de rééditer.

Entre les 2 versions, les différences sont nombreuses, à commencer par le dessin classique et solide de Solano Lopez comparé aux expérimentations de Breccia. Le seconde mouture du récit est aussi plus politique que la première. De fait, la première mouture plaraît plus tournée vers la série B, laissant plus de place aux personnages. mais il est difficile de juger tant la version de 1969 est tronquée.

Sachant aussi qu'Oesterheld, avant d'être victime de la dictature, travaillait sur un éternaute 2, je me suis demandé si ce cas de remake d'une bande dessinée était un cas isolé.
Il y a bien sûr les albums augmentés (Schuiten et Peeters reprennent régulièrement leurs anciens albums et les modifient sans nécessairement en modifer fondamentalement le sens) ou corrigés (Tintin est l'exemple le plus édifiant, mais les nouvelles versions étaient quelque part pensées pour remplacer les anciennes). Il existe aussi des "péchés de jeunesse" redessinés plus tard, ou des recyclages, comme ceux de Tillieux qui reprenanit des intrigues, essentiellement de Félix, pour les adapter à Gil Jourdan, par exemple.
Je ne vois d'autres exemples de remake d'albums, en tout cas d'aussi radicales. En existe-t-il ?
Dans le cas de l'éternaute, le scénariste restait à la barre. Y-aurait-il des cas ou des refontes ont eu lieu par de nouveaux auteurs (mis à part dans les comics)

NDZ, 17.07.2009 à 9:53322914
Pierre :
Non non non (pour paraphraser Trondheim), si j'avais développé un peu plus avant j'aurais donc dit que, dans Mort Cinder, Breccia n'a peut-être pas su adapter son graphisme à un mode de reproduction mécanique intrinsèquement approximatif et destructeur (l'impression de la revue Mysterix, son support de publication, devait se faire à moindre coût et j'imagine, sur du papier bon marché). En privilégiant le schématisme et les oppositions de valeurs noir/blanc il aurait ainsi réduit les possibilités de voir son dessin trahi par la machine. Voilà à peu près l'idée. Quoi. Mais il se peut qu'on se plante complètement, et que, ce que l'on trouve atroce dans l'édition Glénat n'est pas loin de ce que Breccia visait et que toutes ces belles nuances dans le noir, ces subtilités du pinceau qui nous émerveillent tant, n'étaient pas destinées à être perçues par le lecteur mais devaient s'abolir dans des aplats d'encre pour forger ces éclairages expressionnistes (repensons à l'affaire Vilebrequin).


Intéressante réflexion mon très cher Pierre. Vraiment.

Pierre, 16.07.2009 à 23:18322910
Non non non (pour paraphraser Trondheim), si j'avais développé un peu plus avant j'aurais donc dit que, dans Mort Cinder, Breccia n'a peut-être pas su adapter son graphisme à un mode de reproduction mécanique intrinsèquement approximatif et destructeur (l'impression de la revue Mysterix, son support de publication, devait se faire à moindre coût et j'imagine, sur du papier bon marché). En privilégiant le schématisme et les oppositions de valeurs noir/blanc il aurait ainsi réduit les possibilités de voir son dessin trahi par la machine. Voilà à peu près l'idée. Quoi. Mais il se peut qu'on se plante complètement, et que, ce que l'on trouve atroce dans l'édition Glénat n'est pas loin de ce que Breccia visait et que toutes ces belles nuances dans le noir, ces subtilités du pinceau qui nous émerveillent tant, n'étaient pas destinées à être perçues par le lecteur mais devaient s'abolir dans des aplats d'encre pour forger ces éclairages expressionnistes (repensons à l'affaire Vilebrequin).

Thierry, 16.07.2009 à 22:07322908
Pierre :
Prenons le problème autrement: et si, dans le cas de ce Mort Cinder, un morceau de littérature populaire par excellence, c'était le travail de Breccia qui était inadapté à notre médium préféré ? (Ca sent le fagot. Je ne développe pas plus avant et me sauve à toute jambes avant que Thierry ne m'intente un procès en hérésie). Plus sérieusement, avant de parler brûlure de rétine il faut effectivement consulter, pour comparaison, l'édition Glénat ...

et pourquoi la culture populaire devrait se contenter de petits faiseurs sans compétences artistiques ? Les westerns spaghetti de Sergio Leone sont du cinéma populaire en plein et pourtant d'une grande richesse formelle.

Pierre, 16.07.2009 à 19:04322904
NDZ :
On se brûle les yeux à vouloir retrouver le trait magnifique et puissant de Breccia sur quasiment une case sur deux ! Et l'avant-propos qui précise que les autres éditions sont pires, las ! que notre medium préféré souffre de son manque de reconnaissance (quand on voit par exemple que le moindre moyen métrage de série Z est restauré avant son passage en DVD).


Prenons le problème autrement: et si, dans le cas de ce Mort Cinder, un morceau de littérature populaire par excellence, c'était le travail de Breccia qui était inadapté à notre médium préféré ? (Ca sent le fagot. Je ne développe pas plus avant et me sauve à toute jambes avant que Thierry ne m'intente un procès en hérésie). Plus sérieusement, avant de parler brûlure de rétine il faut effectivement consulter, pour comparaison, l'édition Glénat ...

Le PBE, 15.07.2009 à 21:00322887
Réédition chez Delcourt le 09/09/09.

Thierry, 29.06.2009 à 10:07322427
NDZ :
Purée, ça fait froid dans le dos : comment une telle oeuvre peut-elle être si difficilement éditée / reproduite dans un état correct. Certes, le travail de Vertige est sûrement intègre, honnête et plein de bonne volonté au maximum... mais quelle perte pour le medium si c'est là l'édition ultime ! On se brûle les yeux à vouloir retrouver le trait magnifique et puissant de Breccia sur quasiment une case sur deux ! Et l'avant-propos qui précise que les autres éditions sont pires, las ! que notre medium préféré souffre de son manque de reconnaissance (quand on voit par exemple que le moindre moyen métrage de série Z est restauré avant son passage en DVD).

Parlons de l'oeuvre et non plus du livre-support (qui en coûte, de par sa mauvaise qualité - et sans remettre en cause le travail de l'éditeur, hein - à mon plaisir de lecture, et déclasse un coup de coeur assuré) : l'écriture est splendide, le récit, même s'il souffre des figures obligées du feuilleton (rebondissements improbables, répétitions des enjeux en début et en fin, etc.), est un travail d'orfèvre et est prenant, glaçant, accouple Lovecraft au Spirit, tout en proposant des figures imposées qui présentent toutefois (encore aujourd'hui) beaucoup de fraîcheur de nouveauté (récit publié pourtant en 1962 !!). Dans les cases bien publiées (quand le trait est net, quand le noir est bien noir, quand on peut admirer chaque ride des visages, chaque branche des arbres), on se prend des claques, le travail de Breccia est exceptionnel pour du travail de commande réalisé sous la contrainte du feuilleton hebdo !! En espérant pouvoir lire une édition encore meilleure de la totalité de l'oeuvre, je vais me jeter sur la seconde partie...


Tu n'as pas du voir l'affreuse édition glénat, qui remontait les planches à l'italienne en franco belge, quitte a rogner sur certaines cases et en agrandir d'autres, avec ses noirs tres noir et ses gris très noir... et, à la décharge de Vertige Graphic, ils ont du travailler sur des reproduction, et très peu sur les planches originales, souvent perdues ou détruites... le même problème s'est posé pour la réédition du "Che".
Le travail de Vertige est plus qu'honorable et on ne eput que souligner leur volonté de rendre accessible le travail de putain de génie.
Breccia Powah !! (et Oesterheld n'est pas un manchot, côté scénario)

NDZ, 29.06.2009 à 9:45322425
Purée, ça fait froid dans le dos : comment une telle oeuvre peut-elle être si difficilement éditée / reproduite dans un état correct. Certes, le travail de Vertige est sûrement intègre, honnête et plein de bonne volonté au maximum... mais quelle perte pour le medium si c'est là l'édition ultime ! On se brûle les yeux à vouloir retrouver le trait magnifique et puissant de Breccia sur quasiment une case sur deux ! Et l'avant-propos qui précise que les autres éditions sont pires, las ! que notre medium préféré souffre de son manque de reconnaissance (quand on voit par exemple que le moindre moyen métrage de série Z est restauré avant son passage en DVD).

Parlons de l'oeuvre et non plus du livre-support (qui en coûte, de par sa mauvaise qualité - et sans remettre en cause le travail de l'éditeur, hein - à mon plaisir de lecture, et déclasse un coup de coeur assuré) : l'écriture est splendide, le récit, même s'il souffre des figures obligées du feuilleton (rebondissements improbables, répétitions des enjeux en début et en fin, etc.), est un travail d'orfèvre et est prenant, glaçant, accouple Lovecraft au Spirit, tout en proposant des figures imposées qui présentent toutefois (encore aujourd'hui) beaucoup de fraîcheur de nouveauté (récit publié pourtant en 1962 !!). Dans les cases bien publiées (quand le trait est net, quand le noir est bien noir, quand on peut admirer chaque ride des visages, chaque branche des arbres), on se prend des claques, le travail de Breccia est exceptionnel pour du travail de commande réalisé sous la contrainte du feuilleton hebdo !! En espérant pouvoir lire une édition encore meilleure de la totalité de l'oeuvre, je vais me jeter sur la seconde partie...

Thierry, 12.11.2008 à 18:59315202
Merde, Breccia est enorme. Une claque dans la gueule de 99,9% des dessinateurs passes, presents et a venir. Enorme, fabuleux, novateur... un genie, rien de moins.
Perramus reste une serie assez etrange, comme tout ce qu'a signe Breccia. Avec son compere Sasturain, il realise un melange d'aventure debridee, tres serie B, et de farce pamphletaire plotiquement incorrecte. Si le premier volume etait sombre, hante par la dictature argentine, ces 2 derniers recits sont plus legers... quoique. Dans le premier, Perramus echoue sur l'ile de Whitesnow, deja abordee dans le pemier tome. L'ile a bien changee, devenue leader du marche du guano... de la merde, quoi.
Dans le dernier tome, le plus long et le plus ouvertement leger, Perramus est envoye par Borges et Gabriel Garcia Marquez (!) sur les traces du sourire de Gardel, maitre du tango et veritable idole pour les argentins. Les dents sont disseminees dans le monde, ce qui vaut des rencontres burlesques avec Fidel Castro et Franck Sinatra. S'en suit une traque delirante, mais sans doute pas si gratuite qu'elle en a l'air.

Thierry, 07.10.2008 à 12:27313643
je me demande quelle mouche m'a piqué de ne mettre que 4 étoiles à cette histoire lors de sa première lecture. Un coup de coeur n'est pas suffisant pour traduire mo enthousiasme devant ce putain de chef d'oeuvre ! Maintenant que j'ai dégotté le mythique tome 3, je peux me relancer dans la suite.

Thierry, 05.06.2007 à 15:42286842
avenue des arts, c'est en fait sur la petite ceinture entre Arts-Loi et le Place Madou

Gantois, 05.06.2007 à 14:09286839
Thierry :
Juste pour signaler que j'ai vu un exemplaire chez Filigranes a Bruxelles.


c'est où Filigranes? j'en ai déja entendu parlé...

Thierry, 05.06.2007 à 12:57286832
Juste pour signaler que j'ai vu un exemplaire chez Filigranes a Bruxelles.

Thierry, 14.05.2007 à 10:33285336
j'ai une excuse, c'etait la fete des meres et on nous a servi une piquette infame qui a fini dans les waters, sans passer par la case ventrou.
Je n'ai fait que telecharger les pages. Si j'ai du courage, je me fendrais peut-etre d'une traduction pour nos amis d'outre-quievrain. mais pas tout de suite. Je suis un peu deborde et je fais le pont jusque dans un pays etranger, ancien royaume de Sissi.

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