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Star Wars - Invasion Dessin : Wilson Colin Scénario : Taylor Tom Albums indépendants, en cours |
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Volume 1 - 2010 | Volume 2 - 2011 | Volume 3 - 2012 |
  Rohagus
| L'apparition de l'invasion Yuuzhan Vong dans les romans de l'univers étendu Star Wars correspond au moment où j'ai définitivement lâché leur lecture car je n'ai pas du tout aimé cette saga créée pour bouleverser avec ses gros souliers toute la galaxie. Dix ans après les premiers romans les concernant, Star Wars – Invasion a pris le parti de raconter en version comics des événements s'étant déroulés en plein milieu de l'invasion principale de ce peuple adepte de l'esclavage, de la douleur et des technologies bio-génétiques.
Même si Luke, Han, Leïa et leurs enfants jedi apparaissent dans ce comics, les acteurs principaux de cette série sont les membres de la famille Galfridian, famille royale d'une planète malheureusement située sur le trajet de l'armada Yuuzhan Vong. Entre un père farouche combattant pour sa planète, une fille courageuse et intraitable, un fils sensible à la Force et apprenti Jedi et une mère qui cache un très gros secret, ce sont eux qui sont les forces vives du scénario de ces 3 albums.
Chacun de ces tomes a été publié comme une mini-série aux USA mais leurs histoires se suivent directement. Cependant, l'intrigue s'arrête un peu brusquement à la fin du troisième tome, une suite étant annoncée mais n'étant jamais parue. Peut-être la série n'a-t-elle pas connu le succès commercial espéré, toujours est-il que celui qui voudra connaître la conclusion de la guerre contre les Yuuzhan Vong devra se rabattre sur les romans, quitte à ne plus jamais entendre parler de cette fameuse famille Galfridian.
Concrètement, ce comics n'est pas terrible, même pour un amateur de l'univers étendu Star Wars, et ce même si le dessin de Colin Wilson n'est pas mauvais. Ce dernier excelle plus sur les personnages que sur les vaisseaux, assez décevants, et autres décors. Chose amusante, autant son graphisme sur les deux premiers tomes est dans la veine classique des comics grand public assez formaté, autant son trait présente parfois d'amusantes influences plus « moebiusienne » dans le troisième tome, notamment dans les scènes se passant sur Coruscant ou Nar Shaddaa où en plus des personnages, les décors font penser à la cité-puits de L'Incal.
Mais si ce dessin est bon quand on regarde les planches en vue d'ensemble, au niveau de la narration, c'est nettement moins parfait. L'intrigue se déroule très vite et la mise en scène pêche souvent par un manque de transitions, un rythme cassé et des enchaînements embrouillés donnant même parfois l'impression qu'on a loupé des cases ou des dialogues pour comprendre clairement ce qu'il se passe. On devine parfois plus qu'on n'apprécie le cours des événements.
Et de manière générale, le scénario n'a rien de passionnant. C'est de la guerre, avec son lot d'action, d'explosions, de héros sauvés in extremis et d'actes de bravoure clichés. Les Yuuzhan Vong forment une grosse force d'invasion basique qui manque franchement de charisme et de consistance à mes yeux. Parfois, on les présente comme de purs étrangers qui découvrent les humains de la Galaxie Star Wars comme des animaux en cage, d'autres fois on apprend qu'ils ont en fait infiltré toutes les strates de la société. D'autres fois encore on les présente comme des guerriers surpuissants capables de tout écraser sur leur passage, alors qu'ensuite on en voit se faire tuer par une jeune fille ou par des prisonniers désarmés, et leurs vaisseaux se faire exploser par l'action de deux pauvres explorateurs sans aucune arme. C'est trop confus, trop artificiel. Et ce n'est pas la narration grandiloquente et dramatique du premier tome qui leur donnera davantage d'impact émotionnel.
Il n'y a qu'à partir du troisième tome, avec les révélations sur la mère de la famille Galfridian que la série prend un peu d'intérêt et d'originalité et que s'expliquent vaguement ce qui paraissaient comme des invraisemblances dans le reste de l'histoire. Mais la narration continue à me laisser indifférent à ce récit. Et comme il n'y aura pas de suite, inutile de conseiller la lecture de ce qui est actuellement paru. |
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