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Juan Solo
Dessin : Bess Georges
Scénario : Jodorowsky Alejandro

Juan Solo, terminé


Volume 1 - 1995

Volume 2 - 1996

Volume 3 - 1998

Volume 4 - 1999

 

1 avis


Thierry
Dans le cadre de mes relectures, qui risquent de prendre un coup d'accélérateur au vu de ma semi-immobilisation, j'ai ressorti l'intégrale de cette série signée Jodorowski et Bess. Dès les premières pages, le lecteur peut constater que "Juan Solo" ne fait pas partie du pan intimiste et nuancé de l'oeuvre de Jodo. Ouverture sur une procession sous un soleil éreintant et culminant par la crucifixion du héros. Flash-back. Apparition de Demi-Litre, nain travesti qui turlutte un militaire sous loi martiale. Bousculade, fusillade, subtilisation d'un mauser et notre nain découvre un nouveau-né au milieu des ordures. Les chiens sauvages s'apprêtent déjà à festoyer. Demi-Litre ne se formaliserait pas pour si peu, si l'enfant n'était pas affublé d'une queue. Entre monstre, il faut bien s'entraider. Il recueille donc le petit Juan qu'il fera téter au flanc de Linda, sa chienne. Demi-Litre élève Juan du mieux qu'il peut, remplaçant papa et maman (un nain inverti en valant 2... désolé), ce sont les plus belles années de Juan. Quand Demi-Litre est laissé pour mort par des loubards, il décide de ne pas faire les choses à moitié et de partir dans un grand boum en jouant à la caisse-à-savon piégée dans une église, Juan se dit que décidément, la vie est une grosse salope qui pue du cul. Il décide de se faire une place au soleil.
L'enfance de Juan et les prémisses de l'intrigue en disent long sur ce qui va suivre: viols, meurtres, cruauté gratuite, trahisons... mais sur fond de tragédie très grecque, quelque part du coté d'Oedipe. Jodo flingue donc à-tout-va, faisant monter, puis descendre Juan sans aucune gêne. La seconde partie du troisième tome n'est rien qu'une suite d'humiliations de plus en plus salaces avant la 'rédemption' du dernier tome.
Quand je l'ai lu pour la première fois, j'avais apprécié l'outrance toute jodorowskienne, son mauvais goût et sa vulgarité assumée. Maintenant, je ne peux m'empêcher de voir en cette série un étalage un peu gratuit des vices en tous genres visant plus à émoustiller le coincé qu'autre chose. La métamorphose finale de Juan parait même bien peu crédible et son ultime retrouvaille avec Lucho est ridicule.
"Juan Solo" ressemble à un pot-pourri de sujets chers à Jodo, avec moins d'ésotérisme qu'à l'accoutumé. L'ensemble reste plaisant grâce au dessin de Bess, mais ça ne vaut pas plus de 2 étoiles, et je sur-cote un chouia.
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