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par Mael


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Jacques le petit lézard géant
Dessin et scénario : Libon

Albums indépendants, terminé


Volume 1 - 2008

Volume 2 - 2009

Volume 3 - 2010

 

1 avis


Mael
Cette chronique traite plus particulièrement de l'intégrale sortie en 2025

En septembre 2004, le premier épisode de Jacques le petit lézard géant paraît dans Spirou. Ledit lézard s’appelle alors Claude Zilla, un nom vite abandonné car déjà pris, et ce n’est pas plus mal tant la série n’a pas besoin de calembour pour être hilarante. Six ans après, alors que trois albums sont sortis, la série s’arrête et Libon embraye sur Les Cavaliers de l’apocadispe, plus tout un tas d’autres séries dans d’autres supports.

Libon est un des auteurs les plus drôles de la scène actuelle. Il mâtine l’absurde d’une certaine douceur et d’impayables trognes – animalières dans les Cavaliers, humaines dans Jacques, sauf le héros –, le tout avec une incommensurable bêtise. Le pitch de Jacques est à l’avenant : des militaires larguent une bombe atomique miniaturisée dans un jardin résidentiel, mais un lézard passait par là, chassant le papillon. Le voici géant, terrifiant, mais pas trop quand même : un lézard géant, ça reste pas très grand, et ses bras sont trop petits pour bien saisir les choses, sans parler de cet énorme museau. S’il a un air de dinosaure, ce pseudo-Godzilla est insectivore. Qu’importe, la foule panique, d’autant qu’il est doué de parole et pose avec une franchise et un premier degré désarmant des questions qui laissent perplexes. Alors qu’au plus au sommet de l’armée, on cherche à cacher la situation, une mamie malvoyante et un rien alzheimerisée le prend pour son chien, quand des hippies veulent relâcher ce crocodile dans son espace naturel.

Bringuebalé, en véritable Candide moderne, version reptile, Jacques trouve tout le monde gentil, sème une pagaille monde et « a plein d’amis » (titre originel du deuxième tome). Peu de bandes dessinées font ainsi rire pour de vrai, que ce soit par la situation, les dialogues ou simplement l’humour visuel. Une partie des tomes étaient épuisés de longue date et cela manquait vraiment, cette réédition intégrale permet de dévorer d’un bloc ce qui, si elle reste une série de jeunesse de l’auteur, est aussi une vraie réussite du renouvellement du catalogue de Spirou au début du nouveau siècle.

Si l’on ne peut que s’en réjouir, on aurait pu apprécier un peu de contenu supplémentaire : un ajout des quelques couvertures réalisées pour le journal, ou du flipbook qui y est paru en supplément, un comparatif des premières versions des pages et celles des albums (redessinées), un petit entretien ou texte d’anecdotes, quelques croquis… L’absence du moindre complément est un peu dommage sur ce genre de réédition. Au moins, on se dira que Dupuis ne cible pas le collectionneur complétiste, qui n’aura pas à racheter ce volume (s’il est vraiment complétiste notons que la couverture est inédite). Les autres n’ont aucune excuse.
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