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Les imposteurs Dessin et scénario : Cailleaux Christian Volume 1 - 2003 | Volume 2 - 2004 | Volume 3 - 2005 |
  pasto
| Voilà une série 'esthétisante'. Cet adjectif hautement péjoratif ne l'est pas dans ma bouche car j'ai retrouvé dans les imposteurs une approche esthétique (qui fait la part belle à la sensation, sensationnel donc...) qui vient du meilleur des années 80, je fais référence à Loustal, Serge Clerc, Floc'h ou peut-être même Avril ou Gotting.
Nous retrouvons donc dans cette série une certaine nostalgie, un calme suranné directement importé des années 50. La référence n'est pas directe, on ne peut pas vraiment dater l'action, mais le protocole, la manière de se comporter en public des personnages et bien entendu les décors nous y entraînent. La mise en image, esthétisante donc, est majestueuse, Cailleaux aime construire des double pages sans cases ou les scènes s'entremêlent pour former une sorte de composition graphique qui ressemble fort à un enchaînement de plans cinématographiques (à la Truffaut). L'auteur aime aussi s'engouffrer dans une scansion très stricte ou les cases emprisonnent les protagonistes (3 cases au cadrage identique horizontales enchaînées ou les personnages évoluent comme sur la scène d'un théâtre).
Le premier tome met les choses en place, j'avoue ne pas avoir été emballé par la trame narrative, mais c'est peut être parce que le dessin savoureux m'a écarté d'une lecture suffisamment rythmée. Le deuxième tome est plus vif, les caractères y sont plus directement traités et l'action prend sa place dans le récit. J'attends le troisième...
Cailleaux, édité ici par Casterman, nous confirme (au cas ou nous l'ignorerions) que la bande dessinée peut être graphiquement ambitieuse sans faire appel à des outils graphiques agressif et chargés, la simplicité de son trait suffit, elle est essentielle. |
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