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L'As de Pique Dessin : Guérineau Richard Scénario : Corbeyran Éric Volume 1 - 1994 | Volume 2 - 1995 | Volume 3 - 1997 |
Sujet sur Corbeyran [forum]Sujet sur la collection Encrages [forum]  CoeurDePat
| "L’as de pique", édition intégrale dans la collection Encrages, c’est quoi ? C’est Corbeyran au scénario, et Guérineau au dessin, ça ne peut donc être que bien. C’est aussi trois histoires indépendantes mettant en scène le même personnage central : Arthur de la Gravière, heureux et riche possesseur d’un vignoble réputé, ancien pilote de l’armée de l’air, aviateur acrobate à ses heures, quelque peu détective non parce qu’il le recherche, mais parce qu’il est embarqué dans des histoires compliquées, et enfin bellâtre moustachu qui malgré son gros nez a quand même une magnifique gueule de héros.
Ces trois histoires sont en fait autant de one shots, assez différents les uns des autres. Pour résumer, le premier traite des cauchemars de notre héros et des problèmes de son inventeur fou d’oncle ; le deuxième de fantômes liés à une sombre et tragique histoire ; et le troisième enfin relate une affaire de vengeance dans le milieu du cinéma hollywoodien. Le tout se déroule aux environs de 1930.
Trois histoires, trois saveurs. La première m’a beaucoup plu. Le ton est légèrement humoristique, et vire parfois très soudainement au burlesque. Le contraste créé avec l’apparent sérieux du personnage est très intéressant et rafraîchissant. On remarquera que forcément s’il y a une jolie jeune femme dans l’histoire, elle va bien finir dans le lit d’Arthur: utilisation sympa et ironique d’un énorme cliché.
La deuxième présente une forte saveur fantastique, puisqu’elle traite de fantômes. Elle joue sur un ton un peu plus sérieux, et le dévoilement de l’intrigue demandera de nombreuses explications de la part des protagonistes… C’est parfois un peu longuet.
La troisième enfin est celle que j’aime le moins : Arthur se retrouve à Hollywood, il se rase la moustache (certes, ce détail est utilisé à bon escient), ce qui lui enlève une grande part de son charisme (comme quoi ça tient parfois à pas grand-chose…), et est confronté à de mystérieuses menaces à l’encontre d’un producteur. Le ton est encore plus sérieux que précédemment (le personnage de Stanley Burrough est sensé être amusant, je le trouve plutôt agaçant ; et les quelques dessins d’acteurs de l’époque n’apportent guère qu’une ombre de sourire), et surtout l’intrigue m’a vraiment lassé, d’autant plus que les dialogues m’ont paru très verbeux…
Le dessin de Guérineau est assez excellent, et on ne pourra que remarquer son évolution au fil des histoires.
L’ensemble est assez hétérogène mais très plaisant à lire (excepté le troisième tome que j’ai nettement moins apprécié), et le ton légèrement décalé et la difficulté de classifier ces aventures et le héros ajoutent encore à son charme. |
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