Ah moi, pour le coup, je ne raille pas Vivès (je me suis un peu moqué sur le comix pouf, mais pas bien méchamment), j'aime beaucoup son dessin et j'ai adoré Le goût du Chlore. Là, c'est l'article que je raille, et ce réflexe pavlovien de la critique qui distribue les viva Vivès. Alors quand en plus le service de presse est riche...
je plussoie! Et Comix Pouf est tellement salutaire que tu peux te foutre de la gueule de n'importe qui, je continuerai à applaudir ^^
Ah moi, pour le coup, je ne raille pas Vivès (je me suis un peu moqué sur le comix pouf, mais pas bien méchamment), j'aime beaucoup son dessin et j'ai adoré Le goût du Chlore. Là, c'est l'article que je raille, et ce réflexe pavlovien de la critique qui distribue les viva Vivès. Alors quand en plus le service de presse est riche...
"- je parlais de la presse ; le dossier est très riche." répond l'auteur de l'article, David Taugis.
Ah ah, beau dossier de presse, donc !
Le même qui disait à propos de mon album La cellule chez KSTR :
"Pas facile de rendre un héros attachant sans yeux apparents derrière ses lunettes..."
Bon, je m'en fiche ou pas qu'on aime cet album, mais je crois que c'est la critique la plus conne que j'ai jamais eue, à propos de mon boulot.
Réponse de June un peu plus bas dans l'article :
"Oui, je pense également qu’il faudrait jeter les productions de Walt Disney à la poubelle : comment s’identifier à un personnage qui n’a que 4 doigts à chaque main ?"
hihihi!
Sinon, je vous trouve super durs avec Bastien !
A ma connaissance, il n'est pas raillé par quasiment toute la scène indé, c'est un virtuose incontesté du dessin et certains de ses albums sont très touchants. Et qui plus est, quelqu'un d'extrêmement sympathique... Désolé...
Oui, il me paraît clair à moi aussi que le fait que Vivès soit raillé par quasiment toute la scène indé ne peut que le rendre admirable aux yeux de Pasamonik. Et qui plus est Vivès a une pratique de la bande dessinée qui me semble tout aussi surfaite et malade que l'est la vision de DP, perso je me demande de plus en plus s'il ne serait pas un fake lui aussi, car c'est pas possible, ce gars doit avoir deux personnalités, j'ai vraiment cru au début que le thème et le style de son nouvel album (sans parler de la maquette) étaient une blague tellement c'est emphatique, grotesque, rabâché, opportuniste. Et à côté de ça il est bourré d'humour et d'auto-dérision sur son blog. Bref, c'est comme Pasam' qui fit Magic Strip et collabora avec Vertige Graphic avant de virer total maboul. Ce sont deux grands bipolaires qui sont faits pour s'entendre. Au secours !
Le cas Vivès sur Actua BD est vraiment étrange. Il est souvent mis en avant, comparer de manière flatteuse et hors de propos.
ça me donne l'impression que DP nous fait une Druckerite aigüe, il le promeut maintenant comme ça il pourra dire quand Vivès sera grand prix d'Angoulême qu'il le supporte depuis toujours. Je crois que DP l'aime bien et qu'il fait une sorte de pari.
Mais il y a quand même autre chose et là je n'arrive pas à mettre le doigt dessus, ça ressemble aussi à une forme d'auto-validation de son discours, genre :
proposition 1 : voilà ce qu'est selon moi la bonne bande dessinée.
proposition 2 : voilà quelqu'un qui la représente.
proposition 3 : je promeut cette personne jusqu'à ce qu'il soit reconnu sans discussion, et valide du même coup ma proposition 1.
Conclusion : j'avais raison.
Mais je dois voir le mal partout.
PS : sur Vivès, lire le dernier Jade, c'est très drôle.
Le cas Vivès est étrange à plus d'un titre. Il bénéficie d'un hype assez incompréhensible. Et si j'étais soupçonneux, ou parano, je me demanderai si la couverture qu'il reçoit d'actuabd n'est pas une manière détournée d'instaurer artificiellement une nouvelle nouvelle génération qui supplanterait celle de la nouvelle bande dessinée.
Le cas Vivès sur Actua BD est vraiment étrange. Il est souvent mis en avant, comparer de manière flatteuse et hors de propos.
ça me donne l'impression que DP nous fait une Druckerite aigüe, il le promeut maintenant comme ça il pourra dire quand Vivès sera grand prix d'Angoulême qu'il le supporte depuis toujours. Je crois que DP l'aime bien et qu'il fait une sorte de pari.
Mais il y a quand même autre chose et là je n'arrive pas à mettre le doigt dessus, ça ressemble aussi à une forme d'auto-validation de son discours, genre :
proposition 1 : voilà ce qu'est selon moi la bonne bande dessinée.
proposition 2 : voilà quelqu'un qui la représente.
proposition 3 : je promeut cette personne jusqu'à ce qu'il soit reconnu sans discussion, et valide du même coup ma proposition 1.
Conclusion : j'avais raison.
Mais je dois voir le mal partout.
PS : sur Vivès, lire le dernier Jade, c'est très drôle.
Un autre truc rigolo sur actua-bd : l'article sur le dernier Bastien Vivès (http://www.actuabd.com/Une-fois-de-plus-Bastien-Vives) est introduit par cette phrase péremptoire : "Preuve de la stature acquise par Vivès, son nouvel album est lancé avec des moyens plus importants par son éditeur". Puis après plus rien... Qules sont donc ces moyens "plus importants ?" demande un internaute curieux.
"- je parlais de la presse ; le dossier est très riche." répond l'auteur de l'article, David Taugis.
Ah ah, beau dossier de presse, donc !
c'est pas comme ces radins de sinistre mémoire.
Groinge sait désormais quoi faire
Un autre truc rigolo sur actua-bd : l'article sur le dernier Bastien Vivès (http://www.actuabd.com/Une-fois-de-plus-Bastien-Vives) est introduit par cette phrase péremptoire : "Preuve de la stature acquise par Vivès, son nouvel album est lancé avec des moyens plus importants par son éditeur". Puis après plus rien... Qules sont donc ces moyens "plus importants ?" demande un internaute curieux.
"- je parlais de la presse ; le dossier est très riche." répond l'auteur de l'article, David Taugis.
Ah ah, beau dossier de presse, donc !
Et puis des fois tu ne le comprends pas du tout. Dans le sens que là si tu suis le lien hypertexte de l'article qui renvoie à Schulz, tu ne découvres aucune pique sur cet auteur. Alors soit c'est DP et son double, soit depuis il a lu une interview de JCM qui encensait Peanuts. :o)
En général, quand les commentaires ne vont pas dans le sens de sa pensée unique, DP se fait une joie de répondre par le menu et la mauvaise foi, contre-argumentant de son style moqueur et condescendant. Ou bien il est cloué au lit par la grippe, ou bien il a réalisé l'ampleur de la connerie qu'il a sorti se drappe dans son devoir de réserve de journaliste digne et respecté.
Ce qui me frappe avec ActuaBD, c'est ce ce site se veut LE site généraliste d'information sur la bande dessinée. En attendant que les bullemaîtres ne trainent ces trsites paltoquets en justice parce que LE site, c'est bubulle, je me demande comment un média peut à ce point se prrétendre comme LA référence. Il est loin, le temps où la bande dessinée vivotait dans sa petite exception culturelle, un peu isolée des autres médias et tournant à 90% sur un seul et même schéma. Mon modèle, Gilles Ratier, disait qu'à une époque, il lisait tout ce qui sortait. Ce n'est maintenant plus possible. la bande dessinée est passée de monodisciplinaire (la bande dessinée comme dénominateur commun) à multidisciplinaire (coexistence de bandes dessinées, de style, d'origine, de public multiple, mais pas exclusif, je le concède).
Avant, une personne pouvait se targuer d'une vision panoramique de la bande dessinée; Mais plus maintenant, l'offre s'est tellement diversifiée que personne ne peut plus se targuer d'être un expert, une référence, un phare, en matière de Bande Dessinée. ActuaBD reste un site essentiellement tourné vers le franco-belge tendance mainstream. La culture manga y est très faible et marginalisée, comme la culture comics. La culture "indé/underground/graphic novel" est biaisée par une animosité relative entre un des membres du site et le directeur éditorial d'une structure associative bien connue. La bande dessinée érotique y trouve une tribune assez importante, ce qui n'est pas plus mal.
Et la ligne éditoriale dans tout ça ? Une radicalisation "mainstream" (pour paradoxal que soit cette expression) qui passe par une distribution de bons et mauvais points, une volonté d'opposition à "l'autre" justifiée par une posture "c'est pas moi qu'a commencé", des provocations gratuites et une forme d'autosatisfaction qui cherche à chaque occasion une preuve que la bande dessinée (franco-belge grand public, pas les autres) est entrée de cette entrée dans l'histoire. Et la rigueur journalistique ? Dans ces temps de guerre entre nous et "les autres" (et ce sont eux qu'il l'ont commencé, pas nous), c'est un luxe que nous ne pouvons nous permettre. Alors, n'hésitons pas à faire de Sandawé et ses "édinautes" les dignes successeurs de l'édition alternative des années 90, et en particulier de la maison d'édition dont on ne peut plus dire le nom, pour éviter les associations délétères entres des égos surdimensionnés et antagonistes. Plus c'est gros... plus c'est gros.
J'ai l'impression que cette saillie est un condensé de tout le problème DP.
En gros, il (et son équipe) a du mal avec la rigueur et l'objectivité journalistique. Il avoue assez clairement être pote avec Cauvin, et pour résumer, il n'a toujours pas compris à son âge (et à la place ultra-dominante qu'il occupe dans le monde des "critiques BD") que ce qui est autorisé à de simples forumeurs, lui est interdit: cirer les pompes d'un pote.
Quand on s'auto-proclame "la référence", "l'incontournable" de la presse BD, la moindre des choses c'est d'être irréprochable (à défaut d'être honnête).
Nan mais là arrêtez les mecs, vous vous faites tous avoir, cela me semble désormais évident que Pasamonik est un putain de fake, comme Frantico, Judith Forest et Wandrille !
Nan mais là arrêtez les mecs, vous vous faites tous avoir, cela me semble désormais évident que Pasamonik est un putain de fake, comme Frantico, Judith Forest et Wandrille ! Parce que là c'est pas possible, on peut pas tenir des propos comme ça en étant sérieux, ça dépasse tout ce qu'on peut imaginer. Ou alors il est gravement malade et dans ce cas-là faut arrêter de relever ses délires parce que c'est tirer sur une ambulance.
c'est plus une ambulance, c'est tout un hopital de campagne à ce niveau-là
je suis alle voir au bout de ton lien , pour comprendre le contexte (y'en a pas, c'est juste une attaque gratuite), et lire les commentaires (en gros, ils sont en desaccord avec cette phrase stupide); et j'ai effectivement vu une autre betise des la premiere phrase : "l’humour potache familial : Titeuf, Le Petit Spirou, L’Élève Ducobu, Kid Paddle, Boule & Bill…"
Boule & Bill, humour potache ???
et puis, l'humour familial, si je ne me trompe, c'est l'humour pour toute la famille, pas l'humour qui met en scene des enfants et leur famille
Nan mais là arrêtez les mecs, vous vous faites tous avoir, cela me semble désormais évident que Pasamonik est un putain de fake, comme Frantico, Judith Forest et Wandrille ! Parce que là c'est pas possible, on peut pas tenir des propos comme ça en étant sérieux, ça dépasse tout ce qu'on peut imaginer. Ou alors il est gravement malade et dans ce cas-là faut arrêter de relever ses délires parce que c'est tirer sur une ambulance.
c'est plus une ambulance, c'est tout un hopital de campagne à ce niveau-là
Nan mais là arrêtez les mecs, vous vous faites tous avoir, cela me semble désormais évident que Pasamonik est un putain de fake, comme Frantico, Judith Forest et Wandrille ! Parce que là c'est pas possible, on peut pas tenir des propos comme ça en étant sérieux, ça dépasse tout ce qu'on peut imaginer. Ou alors il est gravement malade et dans ce cas-là faut arrêter de relever ses délires parce que c'est tirer sur une ambulance.
A chaque fois, je crois qu'il a toucheé le fonds de la mauvaise foi, mais il creuse encore.
J'ai déjà le titre du pamphlet de DP: "Sentiers battus"
Wo pitin! Wandrille a réclamé un sujet "perles", j'avais dit qu'Actucucul trusterait les premières places sans arrêt, mais même avec ça, je crois que l'on n'imaginait pas l'éventualité de la possibilité d'une telle ânerie.
Encore un exemple qui vérifie l'une de mes maximes préférées: "Quand je veux percevoir l'infini, je pense à la bêtise humaine."
Sacrés attachés de presse ! On se rappelle mieux pourquoi Menu n'en a jamais voulu.
oui pour l'Asso, il n'y a pas eu d'attaché de presse... c'était juste des "soeurs de la sainte parole" rien à voir, donc.
Ils n'envoyaient pas de service de presse mais bien des "Monodonation" et non à des journalistes mais à des "critiques littéraires de premier plan".
ça n'a rien à voir.
D'ailleurs, en ce moment, Menu ne procède pas à une réduction des effectifs mais à une "épuration salariale en vue de revenir à une authenticité editoriale toute associative". :)
Si l'on n'avait pas la certitude que le jeune Didier P. n'a pas assez travaillé et ne connait visiblement rien à son sujet, on jurerait qu'il est motivé par une volonté de nuisance historique qu'on ne trouve guère qu'à Lyon III : http://www.actuabd.com/La-tragedie-de-L-Association-Acte
bien entendu, il n'en est rien et on trouvera certainement une bonne âme pour réorienter le jeune Didier vers "Voici" où il pourra à sa guise travailler sans documentation.
Enb soit aucun des mots mais l'ensemble "hype", "BéNovelas" (que Thomas l'accepter veut pas dire que c'est beau) et "blog-génération" (Tanxxx s'énerve justement qu'on la résume à son blog, des gens comme Goerg ou Gosselin ne sont certainement pas résumables à bloggeurs, etc.)
C'est "hype" ou "Bédénovelas" qui te gêne ? Parce que le mot "Bédénovelas" a été introduit dans Wikipédia le 9 mars 2010 et Thomas C. semble l'avoir accepté.
Titre du courriel promo des autres gens par l'attaché de presse de Dupuis :
"Quand la blog-génération invente la plus hype des BéDénovelas !"
Sic...
(le pire c'est que moi j'aime bien les autres gens, je suis abonné et tout, et je veux pas relancer le débat sur ce site, mais purée, quelle accroche...)
je n'aime pas particulièrement ce que fait Uderzo d'Asterix depuis la mort de Goscinny mais c'est clair que c'en est le coauteur ! Du grand n'importe quoi !
MAD :
il semblerait que notre administration fiscale n'ait rien à envier à l'administration fiscale autrichienne. Gerner va se régaler...
Toute l'affaire ici: Uderzo et le Fisc
Moi ce qui me gêne dans cette histoire, c'est surtout pour les auteurs n'ayant pas la même visibilité qu'Uderzo. Pour ce dernier, il lui suffit juste d'appeler un copain journaliste pour avoir une tribune médiatique... Mais pour les autres "simple illustrateurs", inconnus ou moins connu, quels sont leurs recours?
De plus, prenons l'hypothèse d'un auteur à la fois scénariste et illustrateur d'une oeuvre, sous quel régime est il rangé? Auteur? Illustrateur? Les deux, donc il paye encore plus d'impôts?
Non, franchement, j'aime bien ce pays qui trouve toujours un moyen de pas suivre les règles du jeu. Et puis ça montre aussi un véritable retour en arrière dans la perception de ce qu'est une Bande Dessinée pour le fonctionnaire moyen... C'est à dire, pas grand chose. Et dire qu'au début d'Astèrix, Goscinny se plaignait déjà du peu d’intérêt que les instances apportait à son métier.L'Histoire se répète, on est d'accord, mais a-t-elle seulement changée dans la BD???
Il n'y a actuellement que 3 votes déclarés pour Daniel Clowes à l'élection du Grand Prix Bulledair ! C'est dire si y'en a qui n'y connaissent rien à la BD...
je n'aime pas particulièrement ce que fait Uderzo d'Asterix depuis la mort de Goscinny mais c'est clair que c'en est le coauteur ! Du grand n'importe quoi !
MAD :
il semblerait que notre administration fiscale n'ait rien à envier à l'administration fiscale autrichienne. Gerner va se régaler...
Toute l'affaire ici: Uderzo et le Fisc
il semblerait que notre administration fiscale n'ait rien à envier à l'administration fiscale autrichienne. Gerner va se régaler...
Toute l'affaire ici:
http://fr.news.yahoo.com/80/20110119/tbs-le-fisc-tombe-sur-la-tte-d-uderzo-3213331.html
J'ai failli laisser un message sur le site, en demandant à quand une star du x à la Sorbonne, mais je me suis dit aussi à quoi bon, car devant tant de bêtise fièrement affichée, le meilleur réflexe est de s'en écarter au plus vite.
Au purée! Ils sont gratinés de chez gratinés sur ActuaBD, quelques perles en ce moment à la "Une" :
- Jean Van Hamme, l’homme de l’année 2010
Mouais, ça dépend des critères. Il a fait la couverture de Time ? ah non ? seulement la double page de Playboy...
- Jean Van Hamme & Philippe Francq ("Largo Winch") "Tout rebondissement doit être inattendu et extrêmement plausible !"
Alors je n'aurais pas tourné cela comme ça. Les 23 derniers Van Hamme que j'ai lus s'était plutôt "tout rebondissement doit être attendu et peu plausible", ça devait être les moins bons.
Et la perle de la perle:
- Bamboo redonne du souffle à la BD pédagogique
J'espère que Menu ne traîne pas sur le site la veille de sa soutenance, il se devrait de tout réécrire sa vision du monde de la BéDé en moins de 24h.
J'ai sentis trop d'amertume dans son article: qu'il évolue dans ses goûts, c'est bon, mais j'ai pensé qu'il reniait ce qu'il avait contribué à construire, on n'a pas reçu ce qu'il a écrit de la même manière...
je ne pense pas qu'il renie, il déplore un certain immobilisme. En même temps, alors qu'à Hollywood, la mode est aux reboots de franchise, dans la bande dessinée franco-belge, on multiplie les reprises de Blake et Mortimer en restant aussi fidèle que possible à l'original.
J'ai sentis trop d'amertume dans son article: qu'il évolue dans ses goûts, c'est bon, mais j'ai pensé qu'il reniait ce qu'il avait contribué à construire, on n'a pas reçu ce qu'il a écrit de la même manière...
Et puis bon, rien que le fait qu'un co-fondateur de Métal Hurlant ne recherche surtout pas du sous-Métal Hurlant en tant que lecteur, c'est déjà merveilleux et ça donne foi en l'homme. Tout le contraire d'un vieux, en somme ! Mais peut-être que ton ironie voulait dire cela, que Dionnet contrairement aux autres ne s'enferme pas dans une sclérose artistique de vieillard ?
Si j'officiais sur un site d'actualités sur la bande dessinée, je dirais que lorsqu'il dit que "Les gens de l’Association, eux, rééditent quelques maîtres classiques qu’ils s’approprient que ce soit Forest ou Schlingo, ils ont bien raison, et ils rejettent avec véhémence 95% de ce qui existe et ils ont bien raison", je dirais que ce monsioeur Dionnet n'y connaît rien et devarit retourner à ses chères études.
Quand ce même monsieur Dionnet assène avec amertume "Dessiner comme dans « Métal Hurlant » aujourd’hui, à part quelques maîtres incontournables qui n’ont cessé d’évoluer comme Moebius, ça ne sert à rien.", je lui dirais qu'il devrait au contraire écouter le public et compulser les fora spécialisés qui élisent des meilleurs couvertures de l'année pour être en phase avec la réalité du marché, et certainement pas surenchérir en ajoutant que dessiner comme Loisel, Giraud ou Bourgeon ne sert à rien non plus.
Mais je pense au contraire qu'il a raison d'être dégouté
Tu me rappelles ces parents qui refusaient que leurs enfants prennent des livres documentaires car ils "n'auraient pas le temps de tout lire". Comme si, tel un roman, on était obligé de lire un documentaire de A à Z et dans l'ordre. Il est bien connu que pour faire une recherche dans un dictionnaire, on doit tout relire à partir du A.
Je connais, toutefois, ce sentiment que d'une bande dessinée, on ait le droit de briser le chemin tracé. Mais certains lecteurs de romans sont sans doute capables de faire une chose similaire avec leur livre, arrachant un mot, une expression, un paragraphe au gré des pages.
(Vous l'aurez compris : ce constat théorique part d'un vécu intime, comme toujours. Ce constat, le voici : je n'arrive pas à me concentrer, faut toujours que mes pensées vagabondent sans arrêt, aillent je ne sais où. Il paraît que je suis un "rêveur". Or la lecture ça nous enchaîne à une direction donnée de laquelle on ne peut pas dévier, la lecture ça te dicte où il faut aller, ce qu'il faut penser, la lecture c'est nazi. Tu descends machinalement ces rigides caractères d'imprimerie, de haut en bas, puis tu remontes, de haut en bas, puis tu remontes, et ainsi de suite... Alors qu'en bande dessinée tu te libères, hop tu passes du trait-lettre au trait-dessin et les deux se répondent et s'emmêlent et c'est jamais pareil, hop tu te promènes dans la page et ton regard virevolte et tu es sans cesse dans un va-et-vient sensoriel, un dialogue esthétique hautement riche et imprévisible, parfait pour les "rêveurs" ! Non ?)
Oui, merci à Groensteen de nous avoir présenté l'état d'esprit et l'intention de cette auteure, ça permet de mieux cerner sa famille d'idées. C'est incroyable ça, pourquoi faut-il que tous les anti-BD soient de gros réactionnaires ? Ça pousse vraiment à devenir manichéen.
Néanmoins j'avoue qu'en lisant l'article je ne m'étais pas indigné, même si la présence de Bourgeon aux côtés de Pratt, Fred et Gotlib dans ses références aurait dû me mettre la puce à l'oreille (mais j'ai pris ça pour une excentricité de sa subjectivité, vous me connaissez). Car je dois dire que je ne voue pas un saint amour pour la "Lecture", lire me paraît bien souvent comme une fuite immature en dehors de la réalité, une simple quête d'histoires pour s'évader ou d'idées pour penser à notre place. C'est pour ça que j'ai tant de mal avec le roman. Or la bande dessinée me semble procéder d'un mécanisme plus poétique, plus actif, plus vivant. Je suis prêt à admettre qu'elle n'est pas de la "Lecture" mais plutôt une forme de contemplation constructive et pétillante qui est davantage ancrée dans le réel des sensations. La "capacité d'abstraction appuyée sur un élan continu" que demande la littérature et qui est vantée par Polony, c'est pour moi un enfermement et une passivité du cerveau, celui-ci boit les lignes mécaniquement comme il absorbe les images au cinéma, et même si ça peut être enrichissant intellectuellement, ça ne fait pas grandir humainement, ça n'ouvre pas. La BD, la bonne en tout cas, est toujours mouvement, énergie. "Lire" c'est bon pour les vieux croûtons qui veulent leur bouillon !
Je pourrais encore admettre qu'on dise que la bande dessinée n'est pas de la littérature, même si je ne suis pas d'accord. Mais en arriver remmettre en cause la qualité de livre de la bande dessinée, et par là l'idée qu'une bande dessinée se lit, et invoquer des processus mentaux en jeux... comment dire, une bande dessinée, de fait implique la mobilisation de plus de processus mentaux parce qu'il convient de dechiffrer du texte, decoder des images et faire le lien entre texte et image (sans parler de l'abîme que représente l'espace inter-icônique).
Mais au vu du pédigree de l'auteure, gracieusement décrypté par Thierry Groensteen, nous avons probablement affaire à une zemmourrette.
Sinon l'image avec le Mac Do est pas bête du tout, c'est même exactement ça. J'y mange de temps à autre, et même avec plaisir, mais c'est pas ce que j'indiquerai à quelqu'un pour lui faire découvrir la bouffe.
Ben t'as qu'à la reprendre pour ton compte-rendu de cette année, je te donne ma bénédiction et mon copyright.
A titre personnel, je conseillerais plus Burger King pour découvrir la bouffe, mais c'est parce qu'on en a encore en Allemagne, en France, ça marcherait pas.
"En librairie, il y a des catégorisations. Il y a un rayon pour la bande dessinée alternative, jeunesse, humour... Cela ne nous semble pas aberrant que l’on nous désigne le meilleur de chaque catégorie une fois l’an."
[...]Et dans les libraires que je fréquente, le classement se fait plutôt pas éditeur, pas trop par genre.
dans mon supermarche, il y a trois categories, "en promotion", "nos meilleures ventes", et le reste, qui a dire vrai n'a pas de nom a lui
ça se trouve où ce compte rendu ?
Sinon j'aime bien ton analyse... C'est vrai que, grosso modo, tout le monde va chez MacDo, mais quand il s'agit de déterminer ce qui est de la grande cuisine, le fast food n'est jamais cité...
Sur Du9 bien évidemment ! L'article a été publié le mardi après Angoulême, c'est un témoignage de l'intérieur vu que j'ai été membre de ce "jury de lecteur" l'an dernier.
Sinon l'image avec le Mac Do est pas bête du tout, c'est même exactement ça. J'y mange de temps à autre, et même avec plaisir, mais c'est pas ce que j'indiquerai à quelqu'un pour lui faire découvrir la bouffe.
le problème fondamental du prix du Public, c'est le clash qui opère entre le mythe (le Public aime les succès commerciaux, puisqu'il les achètent) et la réalité (le Public, quand on lui demande d'être critique, sait très bien identifier les succès commerciaux pour ce qu'ils sont, et préfère voter pour quelque chose d'autre). Le compte-rendu de Maël de l'année dernière en était une bonne démonstration.
ça se trouve où ce compte rendu ?
Sinon j'aime bien ton analyse... C'est vrai que, grosso modo, tout le monde va chez MacDo, mais quand il s'agit de déterminer ce qui est de la grande cuisine, le fast food n'est jamais cité...
"En ce qui concerne le Prix du public FNAC / SNCF, faire un prix dit « du public » sur un échantillon de quelques milliers d’internautes, c’est dérisoire."
Un échantillon de quelques milliers peut déjà être très représentatif du point de vue statistique. Et même dans l'absolu.
D'un point de vue mathématique, on a une majoration de la marge d'erreur par la formule 1/racine²(échantillon). Donc dans le cas d'un échantillon de 10 000 lecteurs représentatifs, on aurait une marge d'erreur de 1%. Le problème, c'est la représentativité des lecteurs internautes, qui sont généralement plus fortunés, plus souvent CSP+, plus urbains, etc. Bref, pas vraiment populaires (mais sans doute beaucoup plus lecteurs de bande dessinée, si l'on en croit certaines études).
Au-delà des questions de statistiques, le problème fondamental du prix du Public, c'est le clash qui opère entre le mythe (le Public aime les succès commerciaux, puisqu'il les achètent) et la réalité (le Public, quand on lui demande d'être critique, sait très bien identifier les succès commerciaux pour ce qu'ils sont, et préfère voter pour quelque chose d'autre). Le compte-rendu de Maël de l'année dernière en était une bonne démonstration.
Je serais curieux de voir si "Bienvenue chez les Ch'tis" aurait reçu un prix du public dans ces mêmes conditions, tiens. Dany Boon se plaignant de ne pas être sélectionné pour les Césars...
(bon, j'avoue que ça me débecte toujours un peu, cette histoire de succès commerciaux pas sélectionnés, ça fait un peu vouloir le beurre et l'argent du beurre et le cul de la crémière, comme s'il fallait plaindre les grands éditeurs qui vendent déjà des mille et des cents de leurs albums)
DP -Au niveau des expos, quelle direction avez-vous prise ?
BM- Outre celle de Baru, il y a l’exposition de Lanfeust
DP -C’est un hochet donné à Soleil ?
Et une petite attaque perfide sur la fait que le SOleil n'est pas représenté dans la sélection ?
"Venons-en aux prix. On garde cette nomenclature à laquelle personne ne comprend rien ?"
qu'est-ce que n'il y a pas à comprendre ? C'est de la mauvaise foi ?
"En librairie, il y a des catégorisations. Il y a un rayon pour la bande dessinée alternative, jeunesse, humour... Cela ne nous semble pas aberrant que l’on nous désigne le meilleur de chaque catégorie une fois l’an."
une catégorie bande dessinée alternative asiatique autoboigraphique humoristique dérivée d'un blog, c'est vrai que ça manque
Mais ce serait la seule chance pour que Bambou gagne un prix dans l'état actuekl des choses. Dans la catégorie humour corporatiste (et encore, Dilbert les coiffera au poteau)
Et dans les libraires que je fréquente, le classement se fait plutôt pas éditeur, pas trop par genre.
"En ce qui concerne le Prix du public FNAC / SNCF, faire un prix dit « du public » sur un échantillon de quelques milliers d’internautes, c’est dérisoire."
Un échantillon de quelques milliers peut déjà être très représentatif du point de vue statistique. Et même dans l'absolu.
En fait, j'ai l'impression que Didier Pasamonik rêve d'un NRJ Music Awards version BD. Les Lanfeust BD awards, ça en jetterait pas mal. Et les prix seraient décernés par les abonnés de Lanfeust Mag, ou, mieux encore, selon les tirages (on s'en fout, des invendus passés au pilon)