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Bulledairiens OUI, anal pha bêtes NON: les livres où il y a même pas d'images dedans. [ Discussions générales, Duels, petits jeux rigolos... ] retour forum
 | |  |  | La ferme des animaux de George Orwell. Il n'y aurait pas l'une ou l'autre clé pour décrypter le message de cette fable animalière ? Orwell ne règlerait-il pas es comptes avec une idéologie qui fut dévoyée par quelques uns ? En tout cas, c'est un putain de chef d'oeuvre, drôle et terriblement inquétant.
Coeur de chien de Mikhail Boulgakov, encore une fable en partie animalière, qui pamphlétise sur la condition humaine à travers le destin d'un chien qui subit une étrange opération lors des premiers jours de l'URSS. Féroce et considéré comme anti-révolutionnaire, on sent un pessimisme profond à peine tempéré par l'humour absurde dont fait preuve Boulgakov.
Les mauvaises nouvelles de Nicola Sirkis. Oui, oui, le chanteur d'un groupe que j'écoute parfois sans honte éhontée. Je cherchais un tuc court et facile pour l'avion. Disons que si le nom de Nicola Sirkis n'était pas sur la couverture, ce recueil n'aurait sans doute pas été publié. Non qu'il soit foncièrement mauvais, mais qu'il est d'un inintérêt assez flagrant. Disons que c'est un écrivain amateur potable, avec quelques idées mais sans talnt particulier. Pas mal d'anonyme pourrait faire aussi bien.
Le loup des Steppes d'Hermann Hesse, putain de chef d'oeuvre, itou, à lire absolument, d'une intelligence époustouflante et un vrai miroir pour le lecteur. Il faut lire Hermann Hesse. |
 | |  |  | En fait, ça n'a rien à voir avec le film, tout simplement 8)
Si tu veux voir un bon film sur Dylan, regarde "No Direction Home" de Scorsese. |
 | |  |  | dampremy jack : | 
De la balle! |
j'espère qu'il est mieux que le film qu'est a chier ! |
 | |  |  | 
Chinoises de Xinran. C'est un livre qui recueille 15 vies de Chinoises que l'auteure a rencontrées. Xinran est elle-même chinoise mais vit maintenant en Angleterre.
C'est un bouquin qu'on avait conseillé. La vie de ces chinoises n'est, bien sûr, pas drôle, c'est le moins qu'on puisse dire. C'est l'intérêt mais aussi une crainte pour le lecteur.
Craignant le pathos, j'ai commencé par demander, à quelques contacts et connaissances susceptibles d'avoir un avis interessant sur le sujet, qui avait lu ce livre. Personne ne l'avait lu, tous en avaient entendu parler, souvent en bien. Tous me confirmèrent que le livre, sans être très ancien (1997) risquait de ne pas faire état des jeunes femmes chinoises, surtout en ville, qui ont une tres forte personnalité. (Je paraphrase ici lanjingling, merci à lui)
Le livre relate en fait un tel cas dans une des histoires. Pas spécialement positivement, l'auteure est stupéfaite par cette étudiante au coeur endurci.
Mais comme on pouvait l'imaginer, beaucoup des récits relatent des histoires d'amours cassées par le régime communiste chinois des 50 dernières années, des mariages forcées par celui-ci, des viols. Les Chinoises et leur corps, les Chinoises et le(ur) sexe.
Xinran est à chaque fois représentée. Elle est l'ingénue, la naïve qui apprend à chaque fois quelque horreur de plus. (Elle était alors journaliste-animatrice radio. Sa collecte se passe durant les années 80-90. Cette radio chinoise a de la liberté mais une liberté relative)
Pour certaines des histoires, la trame pourraient être reportée dans d'autres pays. (Conséquence d'un tremblement de terre, l'honneur d'une mère)
Le contexte politique et les problèmes de communications sur ce grand pays sont souvent des éléments déclencheurs des malheurs et sont sans doute plus typiques. Il y a parfois également la tradition qui entre en jeu.
Dans la dernière histoire, elle parle d'un village reclu où, il y a encore 10 ans dans une zone quasi-désertique, les femmes sont des "outils", des marchandises pour fabriquer une descendance. (Le régime communiste n'est pas allé jusqu'à ce village)
Ces femmes n'ont pas conscience qu'il y a une autre vie possible. Et ce sont les seules qui auraient dit à Xinran être heureuses.
Comment considérer cet exemple extrême ?
Toutes ces histoires peuvent éclairer sur le terreau de la Chine actuelle, ou plutôt des Chines actuelles.
Certaines sont sûrement encore possible à l'heure actuelle.
Mais je ne sais pas trop quoi en penser... |
 | chrisB, 23.11.2007 à 14:12 | 298632 |
|  |  | lanjingling : | daiboken : | chrisB : | Il y a les correspondances aussi ? |
Non.
En fait, j'en ai pas grand chose à caler de sa correspondance, seule son oeuvre littéraire m'intéresse. |
pour d'ostoievski , je sais pas , mais dans le libe d'aujourd'hui il y a un article sur le dernier volume de la correspondance de flaubert paraissant dans la pleiade, & les extraits cites placent incontestablement celle-ci dans le domaine de la litterature (& de la bonne) |
D'apres ce qu'on m'a dit celle de Dostoievski est du meme tonneau |
 | |  |  | chrisB : | Toujours aussi aimable toi...
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Ben, tu poses un question et je te réponds.
C'est ni aimable, ni pas aimable. |
 | |  |  | daiboken : | chrisB : | Il y a les correspondances aussi ? |
Non.
En fait, j'en ai pas grand chose à caler de sa correspondance, seule son oeuvre littéraire m'intéresse. |
pour d'ostoievski , je sais pas , mais dans le libe d'aujourd'hui il y a un article sur le dernier volume de la correspondance de flaubert paraissant dans la pleiade, & les extraits cites placent incontestablement celle-ci dans le domaine de la litterature (& de la bonne) |
 | chrisB, 23.11.2007 à 11:31 | 298617 |
|  |  | Toujours aussi aimable toi...
je rassure ton ego, Daibo, t'es toujours le plus vilain d'entre nous |
 | |  |  | chrisB : | Il y a les correspondances aussi ? |
Non.
En fait, j'en ai pas grand chose à caler de sa correspondance, seule son oeuvre littéraire m'intéresse. |
 | chrisB, 22.11.2007 à 16:43 | 298560 |
|  |  | Il y a les correspondances aussi ? |
 | |  |  | Ah ben, je me replonge dans Dostoievski avec une intégrale chronologique.
Bon ben, je vais avoir ma dose de soufreteux, poitrinaires, appartements crasseux, vieux fonctionnaires minables, torturés du bulbe et autres joyeusetés.
Même pas peur. |
 | lyaze, 22.11.2007 à 15:07 | 298545 |
|  |  | crepp : | quelqu'un a t'il déjà lu du Mathias Malzieu (le chanteur de Dyonisos)??
Je suis intrigué par son nouveau roman, il sort en même temps que le dernier album du groupe. |
Je viens de le lire, et même dévoré d'un coup sans interruption.
Je n'ai pas encore écouté l'album, et finalement c'était une bonne idée de lire le livre avant, comme ça j'ai pu totalement goûter à la mélancolique histoire de la jeunesse de Jack.
On retrouve l'écriture si particulière de Mathias Malzieu et c'est très plaisant à lire. |
 | chrisB, 22.11.2007 à 14:45 | 298542 |
|  |  |  |
 | chrisB, 13.11.2007 à 19:16 | 297740 |
|  |  | Henry Chinaski rules !!!
"Je ne voulais pas me réveiller au son de la trompette. Je ne voulais pas dormir dans une caserne avec une bande de jeunes américains pleins de santé obsédés frustrés amateurs de football surralimentés masturbateurs aimant les vannes lourdingues adorables trouillards roses accrochés à leur maman modestes jouant au basket, avec qui je devrais faire ami-ami, avec qui je devrais m'énivrer pendant les permissions, que je devrais me farcir à longueur de journée, et dont je devrais écouter les innombrables plaisanteries salaces, grossières et chiantes.
Leurs couvertures, leurs uniformes et leur humanité me donnaient de l'urticaire. Je ne voulais pas chier au même endroit qu'eux, pisser au même endroit qu'eux ni partager les mêmes putains qu'eux.
Je ne voulais pas voir leurs ongles de pied ni lire les lettres de leurs parents. Je ne voulais pas voir leurs culs tressauter devant moi en formation serrée, je ne voulais pas copiner avec eux, je ne voulais pas m'en faire des ennemis, je ne voulais tout bonnement pas d'eux, ni de ça ni de rien de tel. Tuer ou être tué, c'était accessoire." |
 | crepp, 05.11.2007 à 21:30 | 297140 |
|  |  | quelqu'un a t'il déjà lu du Mathias Malzieu (le chanteur de Dyonisos)??
Je suis intrigué par son nouveau roman, il sort en même temps que le dernier album du groupe. |
 | |  |  | Ben moi j'ai juste lu Fight Club, et, à l'exception d'une anecdote, j'ai raerment vu une adaptation aussi fidèle à un livre...
L'anecdote, c'est l'histoire d'une femme qui, dans un groupe de soutien sur les problèmes d'ordre sexuel, raconte que son mari avant de faire l'amour lui demande de prendre une douche glacée puis de s'allonger et de rester inerte pendant qu'il lui fait l'amour.
Et quand on lui demande le métier de son mari, elle répond qu'il est croque mort.
Donc mon avis sur Chuck ? J'aime bien.
Sinon, je lis "le docteur Jivago" (là j'ai pas vu le film) et c'est vraiment bien. |
 | mfl, 15.10.2007 à 12:41 | 295300 |
|  |  | (j'ai failli poster dans le nouveau sujet littéraire curieusement intitulé "Un double Ricard et un Gaultier" mais je me suis dit que ça serait aussi bien ici finalement...)
Quelqu'un aurait un avis sur Chuck Palahniuk ? |
 | THYUIG, 04.07.2007 à 8:16 | 288793 |
|  |  | Dans la bonne Sf, tu peux d'emblée enchainer sur la "Cinquième tête de Cerbère" de Gene Wolfe, qui vient d'être réédité en poche. Là c'est un vrai écrivain, un beau, un grand. |
 | pessoa, 03.07.2007 à 23:33 | 288788 |
|  |  | Pour les amateurs de SF, je viens de livre un bouquin remarquable, et ce n'est pas si fréquent dans ce domaine (qui peut tendre à certains excès cf plus bas).
Donc il s'agit de Spin de Robert Charles Wilson. Il a reçu le prix Hugo en 2006 - je ne prétends pas avoir découvert un roman inconnu chez un micro-éditeur (c'est chez Denoël).
Ca nous change un peu des sagas indigestes (en six volumes) écrites par un tâcheron qui a un doctorat de physique quantique, un doctorat de théologie, un doctorat de cosmologie et un BEP d'écrivain (NB : j'ai avalé d'un coup Hypérion et Endymion. C'est formidable et Simmons est loin d'être un tâcheron, mais je pense qu'il faut faire autre chose, maintenant).
Le postulat de départ n'est ni trop simple, ni trop compliqué : une nuit, brutalement, la Terre se retrouve coupée de l'univers, enfermée dans une "membrane", le Spin, qui a la particularité de ralentir le temps. Quand un an se passe sur Terre, il se passe cent millions d'années à l'extérieur ; la conséquence la plus fâcheuse est que ça rapproche la fin du monde à environ quarante ou cinquante ans... Il va falloir réagir.
La suite nous décrit l'histoire de l'humanité face à cette nouveauté ; chose pas si courante, les personnages sont traités avec de la profondeur. L'univers et les acteurs sont suffisamment "naturels" pour qu'on s'y attache (vous voyez ce que je veux dire : quand un roman raconte les combats de seigneurs de guerre télépathes qui voyagent dans temps sur une galaxie inconnue, on a plus de mal à s'identifier). Essentiellement trois amis, adolescents à l'apparition du Spin, qui vont réagir de manière différente et complémentaire.
Bref, un roman de SF très bien équilibré. Bon petit coup de coeur. |
 | |  |  | Siddharta d'Herman Hesse, ou le parcours initiatique d'un fils de brahmane, en quete de sagesse. Dans ce roman, l'un des plus celebres qu'il ait ecrit, Herman Hesse laisse libre court a son amour de la culture indienne et de la spiritualite orientale. Mais il parvient a eviter le piege de l'hermetisme pour proposer un recit a vocation universelle sur le devenir d'un homme en quete de verite. Le dernier chapitre, relatant l'ultime rencontre entre Siddharta et son ami d'enfance Govinda est a ce propos passionant, la morale pouvant se resumer par le fait que la sagesse ne se transmet pas, mais doit etre trouvee par chacun, individuellement. Personnellement, j'adore ce roman, qui est dispo en telechargement libre sur le projet Gutenberg, en anglais. Je l'avais deja lu en anglais, et je ne pense pas que le le style soit trop complique, a condition d'avoir un bon niveau.
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 | THYUIG, 20.05.2007 à 10:41 | 285819 |
|  |  | 
Voilà un bouquin qui mèle adroitement richesse de l'écriture et complexité philosophique. Comme la majeure partie des écrivains japonais du début du 20ème siècle, Ogai traîte particulièrement de la modernité qui s'empare de son pays, de son ouverture à l'Occident qui bouleverse peu à peu les habitudes nippones. Son intelligence est d'y meler au travers d'un récit simple, le parcours d'un Jeune homme qui aborde la socièté des artistes tokyoïte et une triple voire quadruple intrigue amoureuse. Ces dernieres amènent le jeune homme à réflèchir sur l'acte d'abandon ou non aux vertues amoureuses, et en sont-elles seulement ? Ce début de siècle est aussi marquée par la forte présence et prédominance des philosophes allemands dans le paysage intellectuelle, et c'est tout naturellement que leur apport se mesure en comparaisons incessantes entre ce vécu réel et leurs écrits qui tentent de pénétrer au plus près la vie conptemporaine. L'abandon aux amours symbolisent alors l'aveuglement nippon aux richesses de l'Occident.
Abrupte de prime abord, on se laisse finalement envoûter par le ton, tout sauf badin qu'emploie le jeune homme. Il réussit très justement à garder une nuance toute personnelle dans son exposition des faits, conférant au récit une attitude où l'individualisme en vogue à cette époque éclate sous ses plus belles figures.
Bref, un contre pied assez net à Soseki, et qui décrit peut-être plus justement la confrontation du Japon aux idées neuves dans une opposition classique des valeurs individualistes pronées par l'Occident, et celles, toutes familiales et confraternelles qui stigmatisent ce Japon des années 1900. |
 | |  |  | dampremy jack : | daiboken : | Thierry : | pour rester dans le meme genre, je viens de debuter "la dalhia noir". Jamais lu de James Ellroy... |
Betty Short va hanter tes rêves. |
C'est un chef d'oeuvre!
American Tabloïd et White Jazz volent très haut aussi. |
on verra dans 470 pages :o) |
 | |  |  | daiboken : | Thierry : | pour rester dans le meme genre, je viens de debuter "la dalhia noir". Jamais lu de James Ellroy... |
Betty Short va hanter tes rêves. |
C'est un chef d'oeuvre!
American Tabloïd et White Jazz volent très haut aussi. |
 | |  |  | Thierry : | pour rester dans le meme genre, je viens de debuter "la dalhia noir". Jamais lu de James Ellroy... |
Betty Short va hanter tes rêves. |
 | |  |  | pour rester dans le meme genre, je viens de debuter "la dalhia noir". Jamais lu de James Ellroy... |
 | |  |  | Thierry : | Evidemment, on pourra arguer du fait qu'on le voit un peu venir, mais "Hamaguri", a l'instar de "Tsubaki", premier volume de ce cycle, est une merveille d'emotion pure, a vous tirer des larmes. Fabuleux ! |
Les 5 sont de la même trempe. |
 | |  |  | Evidemment, on pourra arguer du fait qu'on le voit un peu venir, mais "Hamaguri", a l'instar de "Tsubaki", premier volume de ce cycle, est une merveille d'emotion pure, a vous tirer des larmes. Fabuleux ! |
 | |  |  | lyaze : | dampremy jack : | lyaze : | "La caverne des idées" José Carlos Somoza Actes Sud, 2002
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C'est un super bouquin. Le suivant était pas mal non plus, si je me souviens bien mais beaucoup beaucoup plus trash! |
Et bien, déjà qu'il était trash celui là !
Sinon, je ne suis pas sûr qu'il y ai une suite, mais l'auteur a fait d'autre livres. Je vais demander à mon libraire préféré !
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oui, plein d'autres vu chez mon libraire prefere, mais je me suis cantonne a acheter "la caverne des idees".
Deja que j'avais le tome 2 de "Yapou, betail humain" dans ma musette (Somoza ne peut pas etre plus trash que Shozo Numa, je ne peux pas le croire !), ca fait suffisamment de livres a rajouter sur ma pile en retard |
 | lyaze, 29.03.2007 à 23:14 | 282178 |
|  |  | dampremy jack : | Non il n'y a pas de suite. Je parlais de son livre suivant: "Clara et la pénombre". |
Oui j'ai compris après coup que tu me parlais d'un suivant, et non d'une suite. Mea culpa !
Et merci pour le conseil, je crois que je vais justement le lire bientôt ! |
 | |  |  | Non il n'y a pas de suite. Je parlais de son livre suivant: "Clara et la pénombre". |
 | lyaze, 29.03.2007 à 18:43 | 282161 |
|  |  | dampremy jack : | lyaze : | "La caverne des idées" José Carlos Somoza Actes Sud, 2002
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C'est un super bouquin. Le suivant était pas mal non plus, si je me souviens bien mais beaucoup beaucoup plus trash! |
Et bien, déjà qu'il était trash celui là !
Sinon, je ne suis pas sûr qu'il y ai une suite, mais l'auteur a fait d'autre livres. Je vais demander à mon libraire préféré !
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 | |  |  | lyaze : | "La caverne des idées" José Carlos Somoza Actes Sud, 2002
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C'est un super bouquin. Le suivant était pas mal non plus, si je me souviens bien mais beaucoup beaucoup plus trash! |
 | syl, 29.03.2007 à 15:37 | 282133 |
|  |  | lyaze : | "La caverne des idées" José Carlos Somoza Actes Sud, 2002 |
:)
o__o Bel esprit de synthèse ! C'est ça, sans trop en dire, et en donnant envie d'en savoir plus :) Cette belle réflexion est aussi valable pour ses autres livres. Il y a des thèmes récurrents qui le travaillent comme il en choisit de nouveaux pour ses romans. Tu poursuivras bientôt ta découverte ... :)
http://www.avoir-alire.com/ article.php3?id_article=3463
http://www.bibliosurf.com/ spip.php?article3664
xxx |
 | lyaze, 29.03.2007 à 11:56 | 282098 |
|  |  | "La caverne des idées" José Carlos Somoza Actes Sud, 2002
Un livre avec au minimum 2 niveaux de lecture, voilà qui n'est pas tellement courant et qui est très intéressant.
Dans la Grèce antique, nous suivons d'abord l'enquête d'Héraclès Pontor (un avatar grec d'Hercule Poirot) engagé par un philosophe pour élucider les mystères entourant la mort d'un éphèbe. Et en parallèle, nous suivons les annotations du traducteur de ce texte qui réalise au fur et à mesure de son travail que quelque chose de profond et mystérieux se cache peut être derrière ce livre.
Une belle réflexion sur les mots, les idées, la création littéraire...
C'est un livre fascinant que j'ai dévoré en peu de temps, le thème en est très prenant, impossible de le lâcher avant de l'avoir fini.
Je brûle de lire les autres ouvrages de Somoza, merci Syl pour cette belle découverte.
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 | THYUIG, 13.03.2007 à 7:00 | 280656 |
|  |  | Pierre : | Lisez Les Corrections de Jonathan Franzen. C'est un livre où Il n'y a pas d'image dedans mais mon vieux, qu'est-ce que c'est bien. Vivement l'adaptation par Morvan ! |
Oh que oui, immense bouquin indispensable ! |
 | Pierre, 12.03.2007 à 22:10 | 280647 |
|  |  | Lisez Les Corrections de Jonathan Franzen. C'est un livre où Il n'y a pas d'image dedans mais mon vieux, qu'est-ce que c'est bien. Vivement l'adaptation par Morvan ! |
 | THYUIG, 26.02.2007 à 13:55 | 279021 |
|  |  | Pareil, mon Kawabata préféré, l'un de mes livres préférés également. Méconnu ce Kawabata pourtant tellement subtil. |
 | |  |  | THYUIG : | chrisB : | chrisB : | Le grondement de la montagne est sur ma table de chevet, il devrait suivre sous peu :o) |
Les belles endormies aussi d'ailleurs |
Parfaits ! On va peut-être réussir à faire quelque chose de toi. Seccotine, si tu nous écoutes, on le tient, ne t'inquiête pas, ça prend juste un peu de temps. :) |
"Le grondement de la montagne", c'est mon Kawabata préféré.
Grand grand roman, d'une finesse, d'une subtilité et d'une profondeur vraiment exceptionnelles. |
 | THYUIG, 21.02.2007 à 9:06 | 278513 |
|  |  | chrisB : | chrisB : | Le grondement de la montagne est sur ma table de chevet, il devrait suivre sous peu :o) |
Les belles endormies aussi d'ailleurs |
Parfaits ! On va peut-être réussir à faire quelque chose de toi. Seccotine, si tu nous écoutes, on le tient, ne t'inquiête pas, ça prend juste un peu de temps. :) |
 | THYUIG, 21.02.2007 à 9:05 | 278512 |
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Des bandes de ritals, noirs, jaunes, irlandais, boules à Z, s'affrontent dans le Bronx des années 60 tel un antidote aux comédies musicales de Broadway. On y cherche la fille, à la baiser quand c'est possible, alors on note son nom sur un carnet, le tableau de chasse idéal de ces seigneurs gominés. Richard Price avait -dit-on - fortement impressionné Selby et Burrough à la parution de ce premier roman. Il y dépeind une jeunesse désenchantée, complétement aculturée et ignorante mais superbement vivante et instinctive. Avec force et sans sentimentalisme, il trace une description clinique de la famille italienne populaire, avec comme figure inébranlable le mâle latin, celui qui baise et réclame la pasta à son retour du boulot.
Immense bouquin, vite lu, mais quelle claque, on enchaîne les chapitres au rythme des pulsations cardiaques que ces petits cons ne manqueront pas d'emballer et on se retrouve souvent face à cette situation où le personnage, face à un dilemne, a déjà pris la pire des solutions avant même que vous n'ayez pu interceder. A lire. |
 | chrisB, 21.02.2007 à 8:57 | 278511 |
|  |  | chrisB : | Le grondement de la montagne est sur ma table de chevet, il devrait suivre sous peu :o) |
Les belles endormies aussi d'ailleurs |
 | chrisB, 21.02.2007 à 8:56 | 278510 |
|  |  | Le grondement de la montagne est sur ma table de chevet, il devrait suivre sous peu :o) |
 | THYUIG, 21.02.2007 à 8:54 | 278509 |
|  |  | N'oublie pas Kawabata si tu prends le chemin de la littérature japonaise, il reste quand même un tout grand chez qui tout est au minimum très bon et le plus souvent excellent. |
 | chrisB, 21.02.2007 à 8:48 | 278508 |
|  |  | chrisB : | chrisB : | Ryu Murakami - Miso Soup
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Superbe !!!
Ce bouquin m'a tellement plu que je me suis empressé d'acheter "Bleu presque transparent" du même auteur
Là j'attaque "Soleil couchant" d'Osamu Dazai
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"Soleil couchant" d'Osamu Dazai, lancée par l'auteur lui même, cette expression est aujourd'hui utilisée par tous le Japon, pour décrire les membres déchus de l'aristocratie. C'est bien le noeud du livre, à travers Kazuko, jeune femme noble appauvrie, c'est la ruine d'un pan de la société japonaise d'apres guerre qui est montrée. Un bouquin fort qui alterne les evenements communs (marqués tout de meme par un fort coté dramatique) et les passages forts (testament du frere, 3 lettres d'amour de Kazuko), un petit bijou qui dans mes lectures japonaises fait un peu le lien entre les auteurs comme Ryu Murakami, trashs et desabusés et ceux nostalgiques ou ancrés dans des traditions et une facon de vivre anciennes (Inoue, Shusaku endo)
Comme prévu j'attaque Gatsby le magnifique |
 | chrisB, 19.02.2007 à 14:44 | 278287 |
|  |  | THYUIG : | Oui, et c'est très perceptible chez Dazaï, ce spleen qui le tient près à faire le grand saut. J'avoue avoir une tendresse pour ce genre d'écrivain, qui malgré tout, arrive à écrire alors que l'on ressent leur vie comme un vaste champ de ruine, un truc invivable mais malgré tout moteur chez lui. Il y a aussi de ça chez Soseki, l'intellectualisme en plus, mais le desespoir de la faute y figure également. |
J'ai bien entamé "Soleil Couchant", grand bouquin, et je comprends mieux ce dont tu parles :o)
rien que le bout de bio en tete d'ouvrage calme bien :
"En 1948, il reussit enfin à se tuer en se jetant dans les eaux débordantes du barrage Tamagawa, à Tokyo" |
 | |  |  | "La marque d’une intelligence de premier plan est qu’elle est capable de se fixer sur deux idées contradictoires sans pour autant perdre la possibilité de fonctionner. On devrait par exemple pouvoir comprendre que les choses sont sans espoir et cependant être décidé à les changer."
La Fêlure
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 | |  |  | chrisB : | Depuis ma lectue de Fun Home, je sais que je vais surement pas tarder à lire Gatsby le magnifique, il y a un autre bouquin à conseiller pour attaquer le bonhomme ? |
Les nouvelles.
Tu peux commencer par le recueil "La fêlure". |
 | chrisB, 19.02.2007 à 14:03 | 278281 |
|  |  | Depuis ma lectue de Fun Home, je sais que je vais surement pas tarder à lire Gatsby le magnifique, il y a un autre bouquin à conseiller pour attaquer le bonhomme ? |
 | |  |  | THYUIG : | Oui, et c'est très perceptible chez Dazaï, ce spleen qui le tient près à faire le grand saut. J'avoue avoir une tendresse pour ce genre d'écrivain, qui malgré tout, arrive à écrire alors que l'on ressent leur vie comme un vaste champ de ruine, un truc invivable mais malgré tout moteur chez lui. Il y a aussi de ça chez Soseki, l'intellectualisme en plus, mais le desespoir de la faute y figure également. |
J'ai moi aussi beaucoup de tendresse pour ces écrivains, Dazai compris.
Mais il n'empêche que quand ils écrivent des textes qui ont une portée autobiographique mais n'ont par ailleurs guère d'intérêt au niveau purement littéraire, comme beaucoup des textes de Cent vues du Mont Fuji, cette tendresse n'est pas suffisante pour tempérer mon agacement.
Dans la catégorie "auteurs qui écrivent malgré tout", Francis Scott Fitzgerald, stylistiquement parlant, ça a quand même une tout autre gueule.
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 | THYUIG, 19.02.2007 à 13:23 | 278278 |
|  |  | Oui, et c'est très perceptible chez Dazaï, ce spleen qui le tient près à faire le grand saut. J'avoue avoir une tendresse pour ce genre d'écrivain, qui malgré tout, arrive à écrire alors que l'on ressent leur vie comme un vaste champ de ruine, un truc invivable mais malgré tout moteur chez lui. Il y a aussi de ça chez Soseki, l'intellectualisme en plus, mais le desespoir de la faute y figure également. |
 | |  |  | daiboken : | Et Dazai, oui, j'aime beaucoup des trucs comme Soleil couchant mais le côté geignard et anecdotique (une fois sorti du contexte du nombril de Dazai) de pas mal de ses textes, notamment ceux qu'on trouve dans cent vues du Mont Fuji, me gonfle un peu.
|
oui, "100 vues du Mont Fuji" est parfois agacant de nombrilisme et Dazai se complait dans le role d'artiste maudit, tantot avec une auto-derision salutaire, tantot avec un serieux qui confine au pathetique.
Je l'ai lu a une epoque ou j'etais tres receptif a ce genre de textes, mais je suis persuade que j'aurai pu le trouver insupportable a un autre moment.
J'ai trouve qu'il y avait des similitudes entre le Dazai des "100 vues du mont Fuji" et le personnage principal de "L'homme sans talent" de Tsuge, dans ce melange de refus du compromis et ce pathetique desir de reconnaissance. Je ne sais pas si d'autres one ressenti cela. |
 | |  |  | Thierry : | THYUIG : | Tout Dazai est génial de toute façon. Il sait comme personne aborder le thème des regrets et des vies gâchées, foutues en l'air. Tout à fait le genre de lecture dont je n'ai pas besoin en ce moment... :) |
le nouveau Dan Brown est sorti, ca devrait mieux te convenir ;o) |
Et gros bonnet d'âne pour l'éditeur qui laisse passer la traduction du titre Digital fortress en Forteresse digitale...
Lamentable.
Ceci dit, je m'en tape complètement, hein...
Et Dazai, oui, j'aime beaucoup des trucs comme Soleil couchant mais le côté geignard et anecdotique (une fois sorti du contexte du nombril de Dazai) de pas mal de ses textes, notamment ceux qu'on trouve dans cent vues du Mont Fuji, me gonfle un peu.
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 | chrisB, 19.02.2007 à 10:53 | 278268 |
|  |  | THYUIG : | Le dernier alexandre Jardin est pas mal. |
Je pense n'avoir lu que "l'ile des gauchers" de lui, que j'avais trouvé sympa, ceci dit je serais bien incapable d'en dire plus dessus :o) |
 | chrisB, 19.02.2007 à 10:51 | 278267 |
|  |  | et encore moi je fais l'impasse sur la musique :o)
et aussi sur la bouffe de Fow... |
 | THYUIG, 19.02.2007 à 10:49 | 278266 |
|  |  | Le dernier alexandre Jardin est pas mal. |
 | |  |  | 'tain, il y en ai qui prennent en compte nos avis ! On est mal ! |
 | chrisB, 19.02.2007 à 10:26 | 278260 |
|  |  | Pour Dazai c'est suite à vos avis sur ce même sujet que je me suis lancé |
 | |  |  | THYUIG : | Tout Dazai est génial de toute façon. Il sait comme personne aborder le thème des regrets et des vies gâchées, foutues en l'air. Tout à fait le genre de lecture dont je n'ai pas besoin en ce moment... :) |
le nouveau Dan Brown est sorti, ca devrait mieux te convenir ;o) |
 | THYUIG, 19.02.2007 à 9:29 | 278253 |
|  |  | Tout Dazai est génial de toute façon. Il sait comme personne aborder le thème des regrets et des vies gâchées, foutues en l'air. Tout à fait le genre de lecture dont je n'ai pas besoin en ce moment... :) |
 | |  |  | chrisB : | Là j'attaque "Soleil couchant" d'Osamu Dazai |
Superbe !!
De Dazai, j'ai aussi lu "La femme de Villon", qui merite amplement le qualificatif de 'putain de chef d'oeuvre' et "100 vues du mont Fuji", qui est pas mal du tout non plus.. |
 | chrisB, 19.02.2007 à 8:59 | 278248 |
|  |  | chrisB : | Ryu Murakami - Miso Soup
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Superbe !!!
Ce bouquin m'a tellement plu que je me suis empressé d'acheter "Bleu presque transparent" du même auteur
Là j'attaque "Soleil couchant" d'Osamu Dazai
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 | |  |  | chrisB : | Petite vague d'achats :
Yukio Mishima - Confession d'un masque |
Pervers ! |
 | THYUIG, 05.02.2007 à 18:15 | 277247 |
|  |  | Tu vas perdre ton rythme avide de lecture bd avec tout ça. Petit scarabée. :o) |
 | chrisB, 05.02.2007 à 16:33 | 277230 |
|  |  | Petite vague d'achats :
Yukio Mishima - Confession d'un masque
Haruki Murakami - Danse, danse, danse et la ballade de l'impossible
Ryu Murakami - Miso Soup
Abé Kobo - L'homme boite (curieux de voir le "lien" avec le gogo de Matsumoto)
Shusaku Endo - le dernier souper (et autres nouvelles)
Yasunari Kawabata - Les Belles Endormies
et FH. Fajardie - La tour des Demoiselles
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 | |  |  | Berthold, de Herman Hesse dresse le portrait de 6 hommes, chacun emprisonne dans une monotomie qui les desole, chacun tentant d'echapper a cette mediocrite, mais dont les tentatives de magnifier leur vie leur vaudra bien des desillusions. Herman Hesse est un ecrivain exigeant, mais aussi et surtout un formidable explorateur de l'ame humaine. Il decrit les trajectoires de ses anti-heros avec une finesse etonnante. J'ai l'impression qu'au fil de ces nouvelles, Hesse insiste sur le decalage entre les aspirations des personnages et la realite. Le salut des personnages ne tient pas tant a ce qu'ils accomplissent, ou echouent, mais a la capacite qu'ils ont a se reconcilier avec eux-memes, et les autres. Ainsi, le pere Matthias, malgre le chatiment qu'il encourre, n'en a pas moins trouve une nouvelle serenite, alors que Robert Aghion se perd completement la ou il pensait se trouver. reste ce Monsieur Claasen, personnage enigmatique superbement raconte par Hesse dans un dernier recit emprunt de pensee orientale. La derniere phrase de l'introduction me semble illustrer parfaitement le propos de l'auteur "Ce que nous sommes n'est rien, c'est ce que nous cherchons qui est tout". |
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Trash et poilant. Ca part dans tous les sens, on arrive à s'attacher à une multitude de personnages tous plus barrés les uns que les autres, les dictateurs ont des pompes à pénis, les conquistadors ressuscitent avec l'aide de sorciers indiens, les cochons inondent la ville, les prostituées servent d'armes bactériologique, et les cardinaux forniquent avec la cuisinière.
J'aime. |
 | mfl, 26.01.2007 à 8:10 | 276209 |
|  |  | Ben, en fait, y a des images dedans puisque c'est illustré de manière très réussie par Dupuy & Berberian; le texte de Jaenada raconte avec son humour et son inventivité habituels son appréhension du service militaire et ses manoeuvres pour y échapper. Un bon moment de lecture et un début appétissant donc pour cette nouvelle collection Scali Graphic, dirigée par Patrick Eudeline, dont chaque bouquin sera une collaboration entre un écrivain et un dessinateur (à suivre Virginie Despentes illustré par chais pas qui).
Interview de Jaenada (à ce sujet entre autres) là |
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