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Verdict panoramique de vos dernières lectures... [ Bandes Dessinées : auteurs, séries, et toutes ces sortes de choses... ] retour forum
| | | | Mr_Switch : | Sur la preview que j'ai lue, j'ai eu un étrange et paradoxal sentiment de déjà-vu. Comme si Hubert s'auto-caricaturait. L'argument est assez inédit dans son fond mais dans sa forme, je dirais « c'est typiquement du Hubert ». |
je dois admettre avoir lu très peu d'albums d'Hubert, cela ne m'a donc pas frappé. |
| lldm, 03.08.2020 à 13:36 | 373733 |
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Trouvé dans une bouquinerie, pas trop cher. Quelques pages d'une construction très savante (qui mériteraient sans doute à elles seules un article de fond), dans un ensemble graphiquement vif, tendu, visuellement très drôle (narrativement moins, les formes d'humour développées ici et la conduite des chutes ayant pris pas mal de rides. L’ambiguïté morale de Buster, toutefois, parvient à lui garder un peu de corps). Bref, c'est toujours possible de lire du Outcault avec plaisir et de se laisser prendre par ses constructions dessinées. |
| | | | lldm : |
lecture imprévue, toujours en vacances dans une bibliothèque étrangère. J'aime le dessin de Caroline Sury, ses mises en pages, mais comment accorder plus de dix secondes d'attention à l'objet de ce livre ? Rien de ce qu'une naissance pourrait produire comme cadre d'observation possible justifiant un récit (ce qu'elle transforme dans le détail des relations adultes autour d'elle par exemple, ou la reformulation de l'idée qu'elle véhicule fantasmatique une fois qu'elle s'est déroulée, etc etc) n'est là.
Reste l'anecdotique entourant l'événement le plus banal du monde dont le caractère d'exception ne convainc que ses deux intéressés. Pas de quoi faire une bande dessinée plus qu'un opéra. Si tous les parents du monde vous font fuir comme ils me font fuir, lisez autre chose. |
Les premières pages traitant de la réaction de P.B. sont peut-être bien le seul angle original du bouquin, ce que l'auteure a peut-être elle-même conclu puisque c'est cet angle (relationnel) qui sera développé dans le bouquin suivant "Cou tordu" qui, lui, vaut davantage le détour. |
| lldm, 01.08.2020 à 11:49 | 373731 |
| | | pas "fantasmatique", mais lire "fantasmatiquement.
Désolé... |
| lldm, 01.08.2020 à 11:47 | 373730 |
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lecture imprévue, toujours en vacances dans une bibliothèque étrangère. J'aime le dessin de Caroline Sury, ses mises en pages, mais comment accorder plus de dix secondes d'attention à l'objet de ce livre ? Rien de ce qu'une naissance pourrait produire comme cadre d'observation possible justifiant un récit (ce qu'elle transforme dans le détail des relations adultes autour d'elle par exemple, ou la reformulation de l'idée qu'elle véhicule fantasmatique une fois qu'elle s'est déroulée, etc etc) n'est là.
Reste l'anecdotique entourant l'événement le plus banal du monde dont le caractère d'exception ne convainc que ses deux intéressés. Pas de quoi faire une bande dessinée plus qu'un opéra. Si tous les parents du monde vous font fuir comme ils me font fuir, lisez autre chose. |
| lldm, 01.08.2020 à 11:36 | 373729 |
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c'est l'été, on lit chez les autres, des trucs qu'on aurait pas l'idée de lire autrement.
Delisle traîne sa condescendance en Birmanie et y ajoute des touches de bavardage paternel censées nous attendrir. L'ensemble masque mal sous sa légèreté rigolarde d’ethnologue du dimanche une profonde arrogance de cul blanc petit bourgeois. Pourquoi deux étoiles ? Parce qu'on peut être un sale con faisant commerce d'une forme light de racisme bon enfant et être parfois drôle ou avoir, de temps en temps, une vraie intuition de bande dessinée.
Pas une raison pour en encombrer votre bibliothèque. |
| beuzno, 31.07.2020 à 19:04 | 373728 |
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belle surprise
carnet de voyage en Inde idéalisé (la misère, les castes, la condition féminine ne sont pas abordées)
dessins aux crayons de couleur
mais aussi l'histoire d'une famille, d'un drame, de la recherche de Rita, d'une thérapie
c'est original
allez, un p'tit coup de coeur |
| | | | Sur la preview que j'ai lue, j'ai eu un étrange et paradoxal sentiment de déjà-vu. Comme si Hubert s'auto-caricaturait. L'argument est assez inédit dans son fond mais dans sa forme, je dirais « c'est typiquement du Hubert ». |
| | | | un peu poussif sur la fin, mais plutôt réjouissant dans l'ensemble. Quelque part entre la fin du moyen age et la renaissance, une jeune femme n'accepte pas l'idée du marage quiu a été arrangé pour elle. Sa marraine lui apprend alors que sa famille possède une peau d'homme, qui lui permet de se déguiseren garçon (jusque dans les moindres détails), ce qui lui permet d'approcher son futur mari, et d'en apprendre beaucoup sur les hommes et l'amour. Fantaisie ludique et joyeuse, le récit est globalement léger et plein de vie, même si une certaine gravité s'invite en cours de route. Décomplexé et séduisant. |
| lldm, 24.07.2020 à 21:08 | 373700 |
| | | lldm : | Ok, j'y vais. Et puis je suis vite pris, j'abdique mes préventions à l'encontre de son dessin, je finis même par lui trouver du charme, je le relis à peine achevé. C'est à la fois old school et pas du tout, simple et pas tant que ça, démonstratif et instable, miné, incertain. |
Sinon, entre autres trucs chouettes, une poignée de jolies pages consacrées à la construction en bandes de Benoit Préteseille, que j'aurais bien vues dans Pré Carré. |
| lldm, 24.07.2020 à 16:14 | 373696 |
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Nicole continue a tenir bien la rampe avec un neuvième numéro globalement solide et beau ; pas fan du choix d'écriture du récapitulatif de l'année 2019 à deux voix, qui rame un peu stylistiquement à imposer sa raison d'être (on se sent pris par une blague qui aurait pu être légère si courte, mais enlisé ici dans un processus qui, un fois entamé, n'a plus d'autre choix que d'aller à son terme). Un bel ensemble de pages est consacré aux travaux de Claveloux, qui fait claquer ses belles couleurs (je dois dire que mes éditions originales ont l'air bien palotes et peu nuancées à côté de ces pages). C'est chouette de la voir réapparaitre. Lolo content. Peu de fausses notes pour moi ; j'arrive toujours pas à lire Estocafish qui, à quelque degré que je le prenne, m'ennuie toujours à pleurer malgré son joli dessin et je reste dubitatif devant le travail de Mancini qui s'arrête à peu près là où j'aurais aimé qu'il commence son sujet. Sinon, pas mal de joie à retrouver Luca Methé ou Delphine Panique dont le récit est le meilleur que j'aie lu jusqu'ici, Jérôme Dubois - qui démarre sur un air de lieu commun du Spectacle retroussé pour s'achever dans un deuxième sursaut critique et narratif simple et puissant - Willem ou Dominique Goblet - son travail avec Kai Pfeiffer sur le charmant carnaval d'Alost (festivité délicieusement insolente pour les nazis, saloperie caricaturale antisémite à se vomir dessus pour le reste du monde) est un bijou malaisant à multiples tiroirs. Mais la grosse surprise pour moi a été le récit de Arthur Poitevin, qu'un premier mouvement de recul m'avait fait écarter. Dessin a priori plutôt moche, gaufrier pas franchement sexy et vignettes pas super lisibles. Rien qui m'y attire. Et puis comme je lis quand même tout, je m'y attèle à la fin, en réouvrant le copieux volume de Nicole, ah oui tiens, j'ai pas lu ce truc. Ok, j'y vais. Et puis je suis vite pris, j'abdique mes préventions à l'encontre de son dessin, je finis même par lui trouver du charme, je le relis à peine achevé. C'est à la fois old school et pas du tout, simple et pas tant que ça, démonstratif et instable, miné, incertain. |
| | | | du Batman All-Stars qui tente de recréer la coup du Long Halloween, mais qui tourne méchamment à vide, avec un dessin de super-héros hypertrophiés. Scénario simpliste, mise en image tape-à-l'oeil... pfff |
| | | | Retour en arrière dans ce deuxième tome, qui raconte la rencontre entre les 2 héros, lorsque Kawashima est chargé de supervisé une escoaude de têtes brulées. Moins réussi que le premier, sans doute parce qu'il tourne assez vite en rond sur ses histoires de relations toxiques entre soldats. A la longue, cette ambiance est lourde et on perd l'humanité. Mais ce passage est sans doute indispensable pour comprendre la suite. |
| | | | Rencontre inattendue entre Arthur, un hypocondriaque puissance 10, et Sandrine, jeune femme fantasque et joyeuse. A eux deux, ils se lancent dans un projet fou sur les traces d'un monstre qui hante Bruxelles. Avec cette fable douce-amère, Vincent Zabus campe une histoire humaine qui parle de la difficulté de s'ouvrir au monde. Si, de prime abord, la forme paraît classique, les trouvailles narratives et visuelles sont nombreuses, comme les mains baladeuses d'Arthur, qui évoque Zil Zelub, ou la manière d'intégrer les éléments graphiques, comme lorsqu'Arthur enjambe les lettres du titre pour sortir de chez lui. On sent alors que le scénariste écrit aussi pour le théatre. Le recours au bris du 4ème mur est aussi directement lié à l'expérience scénique de Zabus. UIn joli livre, dans le bon sens du terme. |
| | | | deux soldats se retrouvent dans le Tokyo dévasté dans les mois qui suiventla déroute du Japon. Cette chronique, tantôt tragique, tantôt drôle, raconte la difficulté de se reconstruire dans un monde en ruines. C'est intelligent, intéressant et porté par des personnages attachants. Excellente surprise ! |
| | | | récit choral, effrayant et ludique, de quêtes de beauté, de création, de folie... étrange et décalé, mis en page avec brio. Très bon, tout simplement |
| Mael, 10.07.2020 à 15:02 | 373669 |
| | | Une petit enfant juif veut devenir astronaute mais son père veut qu'il reprenne son épicerie, une petite fille musulmane et voilée a le même rêve, ils se croisent au parc et deviennent amis. Le traitement n'est pas léger léger, surtout quand les deux papa construisent un mur entre leurs deux maisons pour que les enfants ne se voient plus, mais j'ai apprécie ma lecture pour un dessin joliement sempien qui me montrait tant de choses du Montréal que j'aime. L'ensemble est un rien trop folklorique pour ceux qui ne sont pas attachés sentimentalement à la ville je crois, après c'est une petite histoire jeunesse mignonne, un peu trop lourde sans doute. Trois planètes mais c'est surnoté, à l'affectif.
Un trois pistolet là aussi. Pas sur ni sous-noté, je n'en attendais pas grand chose, ça ressemble assez à du Charlier dans le récit, le dessin est évidemment très beau, mais tout ça n'avance pas. C'est à suivre et l'exposition est un peu longue. Mais j'avais un peu peur des discours sfarien et c'est assez chiche même s'il y a de "grands thèmes" en fond qui peuvent inquiéter pour la suite, les choses sont plutôt bien amenées pour le moment. A suivre donc.
Réédition chez Pow pow du premier livre de celle qui allait publier "Moi aussi je voulais l'emporter". On y découvre et l'apprentissage de son outil (le dessin, et le crayon de couleur) et une certain éveil au féminisme. A travers le récit d'une rupture c'est bien plus sa place de "compagne esseulée" qu'elle interroge, sans le faire exprès, dans l'ombre d'un brillant dessinateur, etc. Puis une résidence aux USA colle de la distance, qui permet une affirmation... Pas un livre nécessairement palpitant, mais vraiment empli de choses intéressantes, surtout face à ce que l'autrice a creusé ensuite, ça comble des trous. Trois ratons laveurs, décidément.
Croyez le où non mais trois machins psychédélique. C'est très beau Woodring et ça réussi à ne pas être ringard alors que tout ça reprend une imagerie diablement 70's. L'histoire est limitée, même si Frank se retrouve pour un volume compagnon de route de son ennemi juré, l'homme cochon. L'ensemble est un prétexte à une exploration du monde qui saute d'une chose à l'autre. C'est réussi et en même temps je l'aurai sans doute oublié dans 3 semaines.
Enfin pas du trois étoiles ! Je ne connaissais pas du tout l'auteur ou l'éditeur, j'étais curieux. Le dessin me plaît beaucoup mais tout ça est un peu court, un peu creux. Pour le coup je l'ai déjà quasiment oublié. Deux épées car certaines pages sont vraiment convaincantes et que ce n'était pas nul, mais totalement anecdotique.
Quand Frank reprend Little Nemo, rééditioon chez Dupuis, la virtuosité graphique de ce travail entre la reprise et l'hommage convainc forcément, tant il est rare d'avoir un dessinateur relativement académique qui sort de l'ennui. Mais si les mix entre McKay et les faunes Frankpéiennes sont belles, ça tourne un peu à vide et les pages qui se veulent engagées ou actuelles (parlant de la pollution, de la dépendance aux écrans, etc.) tombent franchement à côté de la plaque. Deux lits. |
| | | | de la BD de (mauvais) genre assumée. L'histoire est alambiquée, avec mondes parallèles, portail interdimensionnel, sauts dans le temps... mais le récit est maîtrisé, bien raconté et parfaitemebt mis en image par Andrea Sorrentino, qui multiplie les effets de style pour générer un climat oprressant. Et ça marche plutôt bien. |
| | | | dans l'anthologie "Alan Moore présente Swamp Thing, volume 2" qui couvre tout l'arc American Gothic (jusqu'au ST 50). J'avais été un peu déçu du début du run de Moore, qui démarrait extrêmement bien avant de tourner un peu en rond. Dans cet arc, c'est juste Alan Moore à son sommet: brillant, intelligent, provocateur... du rès grand art. |
| NDZ, 03.07.2020 à 11:13 | 373641 |
| | | Brouillonant mais passionnant... dense et abscons, éprouvant, émouvant et maladroit. A lire. |
| Herbv, 23.06.2020 à 21:38 | 373582 |
| | | Tu es obligé maintenant ! |
| Glotz, 22.06.2020 à 22:46 | 373579 |
| | | Oups erreur de sujet (ce sont mes achats de juin). Je ne promets pas un verdict panoramique pour tous :) |
| Glotz, 22.06.2020 à 22:45 | 373578 |
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| lyaze, 29.05.2020 à 16:56 | 373499 |
| | | Ah! Qu'est ce que c'est bien Hilda ! Lu pendant le confinement et du coup je me suis commandé (et relu) toute la série ensuite. |
| | | | relecture de ce livre, que j'avais un peu oublié. Une drôle d'histoire , construit comme une mosaïque qui raconte comment un petit arrangement a dérapé. Le récit opte pour une narration qui passe d'un personnage à l'autre, comme autant de point de vue, parcellaire, contradictoires, anecdotiques... mais qui créent un tout cohérent. Très bonne construction scénaristique pour une intrigue qui s'amuse à jouer à chache-cache. |
| | | | celui-là est plus proche de la purge. Malgré quelques bonnes idées, il est mal construit, lourd et sans intérêt. |
| NDZ, 21.05.2020 à 16:08 | 373490 |
| | | Le gros recueil 1/3
Un récit fouillé et dense, des choses à lire dans tous les sens, des super-héros aux pouvoirs psy assez originaux... mais un récit qui n'est qu'une grande course poursuite avec des pauses amnésiques. Introduction, probablement, qui donne au moins l'envie de lire la suite, c'est déjà ça. |
| | | | Féminax & Walkyrax. Voilà une parodie au titre assez connu. Dessinée par Franziska Becker, l'album se veut une parodie féministe d'Astérix.
Que dire. Pour commencer, je vous cite la conclusion de Noirdésir sur BDthèque.
Ceci dit, si cette parodie est originale à plus d’un titre, ce n’est pas non plus un album transcendant. Il se laisse lire, mais on n’y trouve pas l’humour génial de Goscinny. Quant à l’achat, encore faut-il le trouver…
Eh bien, j'ai envie de répliquer : Quant à l’achat, encore faut-il le lire…
Non pas que je me mette en opposition à Noirdésir. J'ai acheté mon exemplaire au FIBD il y a 2 ans, l'ayant vu par hasard. Je ne dis pas que c'est un livre qui court les roues. Pourtant, il est facilement achetable sur Internet. Mais d'avis sur le bouquin, je n'ai trouvé que celui de Noirdésir. D'où mon étonnement (relatif mais réel).
Oui le titre est connu... des connaisseurs. Je doute qu'il le soit de tout un chacun. Et c'est le titre, qui est connu, pas les planches.
On peut reconnaître plusieurs choses à Féminax & Walkyrax. C'est sans doute l'une des rares parodies qui ne cherche pas à dégrader Astérix. Et pour cause, il n'est pas question d'Astérix. Féminax n'est pas Astérix. Féminax se veut peut-être un miroir d'Astérix, mais ce n'est pas Astérix. Si, Féminax et Walkyrax font bien mention d'Astérix et Obélix. Elles les ont rencontrés et semblent contentes de les avoir rencontrés (à la différence de la totalité des autres hommes du livre !).
J'apprécie le dessin de Franziska Becker. Elle est souvent comparée à Claire Bretécher. J'y vois plutôt une école anglo-saxonne, mais admettons.
Le message féministe, bin, si on ne veut pas l'entendre, on ne lit pas ce livre, on sait à quoi s'attendre. Que le message aille dans la caricature, bin, c'est normal. C'est une parodie donc une caricature. Est-ce que toutes les féministes se reconnaîtraient dans le message de cette caricature ? Sans doute pas.
Non. Le problème vient de l'histoire globale... Qui est inexistante. Il s'agit plus d'une succession de saynètes. L'histoire semble dessinée au jour le jour. Les ellipses sont parfois incompréhensibles. On passe parfois du coq à l'âne d'une case à une autre. Féminax & Walkyrax partent bien en mission... mais sur la fin. C'est à ce moment qu'elles sont censés rencontrer Astérix et Obélix. Mais ça, on ne l'apprend qu'après coup. Cela s'est passé durant une ellipse. Elles paraissaient d'ailleurs aussi vite revenues qu'elles étaient parties.
Enfin, l'autrice a construit une galerie de personnages, certains sont des miroirs de Panoramix et cie, certains parodient d'autres récits. Et dans cette galerie, l'autrice semble ne pas trop quoi faire des deux héroïnes (Paradoxalement, c'est une chose qui a un peu fini par arriver sur Astérix...)
Bref, c'est très décousue. Et certaines références semblent m'avoir échappé. Walkyrax ne porte pas de menhir mais un gros morceau de pain d'épice. Oui, d'accord mais...
Bon, il faut aussi reconnaître que c'est dommage que les noms des personnages ne soient pas de réels jeux de mot. Ça ne va rarement plus loin que "qualificatif + ax", mise à part Téléfax, chargée des communication par nuages de fumée.
Féminax & Walkyrax est à lire. C'est à lire pour la démarche parodique en elle-même plus que pour le résultat final. |
| | | | à l'ouest, rien de nouveau. relire après coup cette série rappelle qu'en tant que scénariste, Hermann est quand même plein de tics. En fait, on retrouve des ingrédients similaires entre BM et Jeremiah, et on se dit que des pans entiers de scénarios peuvent être appliqués sans problèmes aux 2 séries.
Mais quand le résultat est bon, on s'en fout un peu, et comme dans les meilleurs Jeremiah, c'est avec plaisir que je redécouvre l'errance d'Aymar, Olivier et Germain |
| NDZ, 19.05.2020 à 20:07 | 373483 |
| | | Ah j'ai relu Les baleines publiques ainsi que La nuit du chat il y a une semaine... puis quelques SODA... décidément !
J'ai également relu du Gil Jourdan et du Victor Levallois. |
| Le PBE, 19.05.2020 à 15:45 | 373480 |
| | | Tiens oui, se relire les Tours de Bois-Maury ou Comanche, pourquoi pas...
Pour ma part, dans la catégorie série, j'alterne en ce moment Broussaille (rien à voir avec ma coupe de cheveux) et Soda (rien à voir avec ce que je bois). |
| | | | un deuxième tome aux confins de fantastique grâce à des ambiances travaillées. Hermann reste fidèle à sa formule du héros à moitié spectateur, à moitié acteur, et aime à jouer de l'ellipse même si elle est un peu maladroite, pour dévoiler l'identité du berger. |
| | | | crepp : | Je veux bien te croire pour le duo Ayrolles/Guardino mais tu penses vraiment qu'il y a un engouement pour Gipi ? |
Moins que pour Guardino, bien sûr, mais bien plus que pour Ayrolles. Gipi est l'auteur italien le plus côté pour les critiques et le grand public cultivé depuis quelques années, il a remplacé Mattoti, que l'on voyait partout il y a 10 ans et plus. |
| crepp, 18.05.2020 à 18:20 | 373476 |
| | | Mr_Switch : | Ce bouquin est donc en lien avec ce jeu ? |
Tout à fait, on y retrouve l'arène, et même certains personnages.
Il n'a jamais été traduit ce jeu ? Je voulais l'acheter à l'époque juste pour Gipi :) |
| | | | Ce bouquin est donc en lien avec ce jeu ? |
| NDZ, 18.05.2020 à 16:49 | 373474 |
| | | Ce n'est pas un mauvais livre, mais, comme pour les Indes fourbes (excellente comparaison), je m'y suis ennuyé. Très belles couleurs, trait parfois un peu raide, sacrées trognes (comme pour les Indes fourbes)... mais un scénario qui, même pas trop mal dialogué (changement de registre suivant les personnages et situations), est sans surprise. |
| crepp, 18.05.2020 à 16:03 | 373473 |
| | | Je veux bien te croire pour le duo Ayrolles/Guardino mais tu penses vraiment qu'il y a un engouement pour Gipi ? |
| | | | NDZ : | Malheureusement, pas ou peu de surprise dans cette histoire de quête initiatique. Ce n'est pas un mauvais livre, c'est juste un récit qui ronronne sans jamais décoller. Dommage |
j'hésitais, et tu me laisses penser que l'on est face à une situation similaire aux indes fourbes: un engouement lié à des auteurs qui se traduit par un aveuglement. Le résultat est forcément exceptionnel... ben non... |
| | | | relecture du premier tome de l'autre série d'Herman en solo. Cette fresque moyen-âgeuse est pour moi la plus grande réussite de l'auteur en solo.
Jeremaih est toujours cité comme son plus gros succès mais si quelques tomes sont excellents, la série est trop inégale et a sombré depuis un moment dans la médiocrité (j'ai arrêté de la lire depuis un bon moment).
Pourtant, les tours de bois-maury (en faisant abstraction de tomes tardifs scénarisés par son fils) est de loin meilleure, ne fut-ce que parce qu'elle montre beaucoup plmus de cohérence et de consistence. Sans doute est-ce parce qu'il existe un vrai fil rouge, même s'il est ténu: cette reconquête illusoire des tours de BM par Aymar, qui fut chassé de son domaine.
La force de cete série tient à sa manière de représenter un moyen-âge à 1000 lieues de la vision romantique habituelle. Elle parle de gens simples, éloignés des grands enjeux historiques, pour qui la principale préoccupation est de survivre.
Hermann y est graphiquement au sommet de son art. On pourra juste lui reprocher de faire parties des quelques responsables de la création de la collection Vécu, grande pourvoyeuse de bandes dessinées historiques moyennes à médiocres. |
| NDZ, 18.05.2020 à 11:48 | 373469 |
| | | Malheureusement, pas ou peu de surprise dans cette histoire de quête initiatique. Ce n'est pas un mauvais livre, c'est juste un récit qui ronronne sans jamais décoller. Dommage |
| | | | lanjingling : | Thierry : | c'est cohérent avec le tome 1... insupportable |
Bah, pourquoi t'as lu le tome 2 si tu n'as pas supporté le 1 ? Tu as voulu donner une ultime chance à l'auteur dans un élan mal controlé de charité chrétienne ? :) |
j'avais les 2 tomes achetés à l'époque. Et je suis faible |
| | | | Thierry : | c'est cohérent avec le tome 1... insupportable |
Bah, pourquoi t'as lu le tome 2 si tu n'as pas supporté le 1 ? Tu as voulu donner une ultime chance à l'auteur dans un élan mal controlé de charité chrétienne ? :) |
| | | | c'est cohérent avec le tome 1... les auteurs développent leur univers et cela reste très plaisant. Quelques bonnes idées, du rythme... de la bonne série B. |
| | | | c'est cohérent avec le tome 1... insupportable |
| | | | Un humour trash, avec un dessin (volontairement ? ) limité, qui n'ont pas du tout fonctionné pour moi. Il y a un ténu commentaire social, mais l'ensemble m'a semblé trop systématiquement bête et méchant, sans décoler vers une vraie débilité ou folie, et trop répétitif. |
| | | | Retrouvé dans une caisse? Que faisait-il là ?
Un roi qui agonise depuis trop longtemps voit surgir une petite fille, ni vivante, ni morte, qui commence à lui raconter une histoire. Une petite Shéhérazade à l'envers...
Son histoire, c'est celle d'un vampire traversé de doutes existenciels, le tout dans un univers austère et dépouillé où les femmes sont belles et tout le monde se balade à poil. Il y a aussi un espèce de pseudo astronaute phocomèle flottant.
C'est très existenciel, avec des discours mystérieux et ampoulés et des décors surprenant. C'est aussi un poil malsain, avec une pointe d'érotisme gore. A vrai dire, j'ai l'impression d'une parodie de théatre expérimental, du genre où des acteurs nus se dressent sur scène, clamant des bouts de phrases avec la conviction d'un supporter qui gueule 'aux chiottes l'arbitre' sur fond de musique bruitiste. On ne peut pas dire que ce soit mal dessiné, mais j'ai l'impression de me farcir des délires d'adolscents persuadés d'avoir touché la génialitude ultime alors qu'ils ne font que se toucher la nouille.
Pourquoi l'avais-je fourré dans une caisse ? je crois que j'ai une vague idée... |
| | | | relecture pour cause de confinement. Cette série SF ne manque vraiment pas de qualités. J'ai d'abord été attiré par le dessin d'Aseyn, très inspiré d'Otomo et Satoshi Kon. Puis le scénario de Boulet a achevé de me convaincre. L'intrigue est maligne, avec des personnages bien campés. Il y a un petit mélange de ready player one, d'Avalon et quelques développement intéressants. Ce n'est pas l'album de l'année, mai, par les temps qui courent, voilà un album mainstream qui remplit parfaitement son office. |
| | | | Une des toutes premières histoires du scénariste de Charly, la clé du mystère, des derniers Tif et Tondu et Michel Vaillant, dans laquelle, annonce de son œuvre future, il mèle histoire policière et course automobile. L'histoire est ici simple, mais introduit un anti héros, irréfléchi, irresponsable, qui se met de lui-même dans les ennuis, dont la chance ou son copain Gigi, dont on ne sait trop que penser en dehors du fait qu'il s'assoit sur la morale, viennent le tirer. Un montage parallèle entre une course automobile et une opération de représailles entre maffieux est bien rendue. Et un ton suranné d'une Italie des années 50 sortie tout droit de cinecitta, avec les glaces géantes et les voitures de courses. Tout cela m'a été sympathique. 3 bonnes étoiles. |
| e m, 30.04.2020 à 7:26 | 373380 |
| | | Ah oui effectivement, le tome 36 est un vrai bon gros raté. Je me disais au fil de ma lecture qu'avoir évincé Y.Sente et X.Dorisson (si j'ai bien suivi toutes les péripéties des équipes en charges des précédent scénarios) pour un résultat nettement moins bon que ce qu'ils avaient produit, était ironiquement assez marrant.
Même le dessin en couleur direct était assez malheureux (dommage pour G.Rosinski d'avoir quitté la série sur cet album).
Je craignais pour la suite avec Yann au scénario, mais cette jeunesse, et donc ton avis concernant le 37 me rassure un peu. Façon de parler, hein, en vrai je ne me fais pas vraiment de souci pour ce bon vieux Thorgal.
Il faudrait tout de même que quelqu'un lui fasse remarqué que les clins d'oeil du genre le forgeron qui s'appelle Lanfeustson, c'est trop flagrant et déplacé dans cette série.
A propos, il a quel âge dans les tomes 36/37 ?
Avec sa grosse barbe on lui donne facilement 50 ans, mais dès qu'Aaricia lui rase, il semble n'en avoir que 40. Ce qui me parait un peu jeune. Mais ça reste plausible.
Avec la vie qu'il mène, l'époque, et la région où il vit, il devrait avoir les traits marqués et plutôt faire sa bonne cinquantaine. |
| | | | e m : | La jeunesse de Thorgal #2...
Me trompe-je, ou ces filous d'auteurs recyclent régulièrement la même trame scénaristiques au fil des albums ?
Celle où Thorgal doit se rendre aux royaumes des dieux pour y récupérer un objet, où une jolie déesse va l'aider alors que d'autres dieux ne sont pas contents parce que Thorgal ne fait rien que les embêter sans arrêt, etc... ?
Autre question au passge, Thorgal croise-t-il une seule fille sans qu'elle tombe, dans la micro-seconde qui suit, totalement folle amoureuse ? (pas dans cet album en particulier, mais comme j'en ai lu plusieurs récemment)
Concernant cette jeunesse, ça ne sera pas inoubliable, pas très original, donc, mais ça reste plaisant.
3 yeux d'Odin
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Yann fait du fan service, avec plus ou moins de bonheur. Il capitalise sur ce qui a fait le succès de la série. Le plus souvent, c'est plaisant, comme tu dis. On n'ira pas jusqu'à honorable. Par les temps qui courrent, c'est déjà pas mal. Son dernier opus de la série-mère est même plutôt réussi, surtout après un album calamiteux. Mais il faut être réaliste, cette jeunesse ne sert qu'à satisfaire le vieux fan |
| e m, 29.04.2020 à 10:47 | 373375 |
| | | La jeunesse de Thorgal #2...
Me trompe-je, ou ces filous d'auteurs recyclent régulièrement la même trame scénaristiques au fil des albums ?
Celle où Thorgal doit se rendre aux royaumes des dieux pour y récupérer un objet, où une jolie déesse va l'aider alors que d'autres dieux ne sont pas contents parce que Thorgal ne fait rien que les embêter sans arrêt, etc... ?
Autre question au passge, Thorgal croise-t-il une seule fille sans qu'elle tombe, dans la micro-seconde qui suit, totalement folle amoureuse ? (pas dans cet album en particulier, mais comme j'en ai lu plusieurs récemment)
Concernant cette jeunesse, ça ne sera pas inoubliable, pas très original, donc, mais ça reste plaisant.
3 yeux d'Odin
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| | | | lldm : |
c'est vrai qu'à première vue, ça a l'air bien joli tout ça. Raison de plus pour s'exaspérer de voir un des travaux de typo les plus dégueulasses que j'aie jamais vu. C'est un vrai massacre, bon sang ! Y'a personne dans la boîte avec des yeux en face des trous pour leur dire : bon sang, mais qu'est-ce que c'est que ce travail de sagouin ? |
Je dois avouer que quand j'ai acheté Bhimayana, la maquette du texte ne m'engageait guère. Plus exactement, l'agencement du texte dans les bulles ne fait absolument pas réfléchi.
La typo du livre original semble peut-être un peu plus vivante, avec des lignes d'aspect parfois moins rectiligne, par exemple. Mais en réalité, sur ce point, les deux éditions se valent.
C'est surtout que les caractères de la police utilisée sur la vo n'ont pas empattements. Une différence vraiment pas négligeable.
Il est difficile de savoir jusqu'à quel point les auteurs, c'est à dire les dessinateurs, ont influé sur la maquette du texte. Ils sont décrits comme très regardants sur la composante graphique et symbolique de leur art. Mais ils sont également présentés comme, je cite, illettrés.
Voilà donc un livre réfléchi comme une sorte de roman graphique adapté à la sensibilité, à la culture gond. Ou plutôt « adapté par ». Refus de placer les personnages dans des cases, refus de vue d'ensemble et de gros plans. Recherche de solutions graphiques à partir de codes graphiques issus de la tradition gond. Adoption d'une large part symbolique.
Et, avouons-le, cela fonctionne vraiment bien. C'est vraiment lisible : on ne se perd pas trop en chemin, on comprend généralement l'ordre de lecture. Et le symbolisme vient apporter un niveau de lecture qui peut nous échapper à nous occidentaux, mais qui n'est pas essentiel à la compréhension globale.
Alors, oui, c'est basé sur des instants biographiques de Bhimrao Ramji Ambedkar. Mais on peut difficilement qualifier l'ensemble de biographie, puisqu'il ne s'agit que de 3 ou 4 grands instants de la vie d'Ambedkar, et que l'on nous explique très peu sa vie entre ces instants. Si nous voulions y voir une biographie, nous n'y verrions qu'une hagiographie.
Il s'agit vraiment plus d'expliquer, de montrer, ce qu'être intouchable. Être intouchable au début du XXe siècle, l'être au début du XXIe. Ce que cela implique, dans des aboutissants incommensurables pour nous. Car finalement, si nous savons le système de castes, nous en avons une vision quasi... romantique. |
| beuzno, 25.04.2020 à 11:53 | 373364 |
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j'ai eu un peu de mal à rentrer dedans à cause de ma faible culture "super-héro" et un dessin "pas terrible" mais une fois dedans, c'est savoureux
surréaliste, cultivé et drôle
j'ai bien apprécié la confrérie dadaïste avec un super-héro qui a tous les super-pouvoirs auxquels on ne pense pas
c'est étonnant qu'on en parle si peu
merci sugaryin
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| | | | @Le PBE et Mr_Switch: c'est une réminiscence d'un truc plus ancien, peut-être chez Cossu, dont le dessin de Julien Lambert se rapproche. Ce sont des hommes avec des ailes de mouches. |
| | | | Ça ressemble à ces séries de S.F. volontairement débiles qui paraissaient dans l'orbite Métal dans une pauvre tentative d'émulation de Charlie Schlingo, et garde d'ailleurs cette trace dans le dessin, mais il y a un ton décalé, dans le langage, dans les renversements des clichés, comme le langage châtié et la personnalité tendre du personnage de reptilien, qui peut attirer.2 ou 3 étoiles, selon ma réceptivité. |
| | | | Premier Bamboo que je lis, mais pas dans la ligne de ce qui a fait le succès de cet éditeur. Ça se veut éducatif et passionné, mais cela reste gentillet dans le dessin, semi-réaliste, les personnages, et surtout, le nombre de quiproquos dans l'histoire, le fait que le jeune policier soit pris pour un révolutionnaire, décale la tension et fait passer cette tentative de révolution ukrainienne pour une grosse farce, où tous les enjeux sont vains. Ceci dit, il y a peut-être eu un aveuglement effectif, qui expliquerait en partie l'échec de cette révolte. |
| | | | La posture du gars volant en couverture me rappelle un peu celle de certains morts arrivant au Paradis dans Passe-moi l'ciel ! Une référence du même acabit que celle du PBE... |
| Le PBE, 23.04.2020 à 13:36 | 373354 |
| | | ? ? |
| | | | Très bien, cette histoire qui ne cesse de nous balancer entre la S.F., le polar avec ce qu'il faut de regard social, et le fantastique, et le dessin avec un encrage tremblé, proche de Marion Mousse, ajoute à l'imagination .
Par contre, ces hommes volants, graphiquement, je les ai déjà vus dans une autre bande dessinée, mais laquelle ? Si cela rappelle quelque chose à quelqu'un. |
| | | | Oui, ces extraits sont tirés de passages parmi les plus convaincants...
Et soit la personne qui a scanné a fait un peu de traitement d'image pour enjoliver les dessins, soit l'impression des éditions originales était bien meilleure (la seconde hypothèse me paraissant la plus vraisemblable) |
| lldm, 21.04.2020 à 14:30 | 373346 |
| | | Mr_Switch : |
Que retenir de cette bande dessinée ? Tout est oubliable, le texte, le dessin. Et s'il fallait trouver un point positif, je dirais que cette adaptation n'est pas niaise... |
Si on en croit les planches montrées ici, c'est effectivement aussi insignifiant et pompier que les illustrations de la tour de Garde... qu'elles soient ironiques ou illustratives, les lectures en bandes de la bible (peut-être à l'exception de quelques moments de celle de Loup) sont faibles, vaines, peu touchées par la vision qu'est censé véhiculer le livre des livres. Faut croire que la fièvre dans laquelle la crucifixion mettait Fra Angelico s'est perdue quelque part entre les cases et que les blasphémateurs eux-mêmes sont finalement peu intéressés par leur objet ...
Nous restera "le Messie est revenu" de Goossens, les oeuvres exégétiques de cette ampleur rattrapant un peu la misère illustrative des dévots comme des bouffeurs de curés. |
| | | | Le fameux Emmanuel de Jijé. Au sortir de la guerre, Jijé se consacre à ce qui pourrait être son grand œuvre : une adaptation de la Bible en bande dessinée.
Il réalisera cela au lavis. C'est Henri Balthasar, un religieux de ses amis, qui s'occupera du texte.
Hélas, déjà durant la conception, Jijé pressent bien le problème : le texte envahit les planches. Oui, les planches alourdies par le texte, c'est un problème courant. Mais là, ça en devient caricatural, des blocs de texte recouvrant parfois quai-intégralement le dessin.
L'ordre de lecture des blocs de texte au sein d'une case n'est pas non plus convaincant. Pour respecter le Texte, certaines bulles (en haut de case) sont introduites par un cartouche contextuel, en bas de case. Parfois un petit cartouche fait le lien entre deux bulles.
Les deux volumes sortent après guerre. C'est un relatif échec. Ça n’intéresse personne.
Qu'en dire ? C'est lourd, c'est illisible. C'est un peu l'inventaire des choses à ne pas faire.
Le dessin est terriblement daté.
J'ai lu une réédition des années 1980, qui elle-même massacre le massacre. Nouvelle maquette des planches (dont je comprends l'idée mais qui n'est pas toujours heureuse), reproduction des dessins abominable, assez petite taille du livre.
Cette réédition s’enorgueillit d'avoir un peu réduit la taille des blocs de texte (ce qui n'est pas faux) et donc de rendre justice à Jijé. Ce ne semble pas avoir été l'avis des Gillain ;).
Que retenir de cette bande dessinée ? Tout est oubliable, le texte, le dessin. Et s'il fallait trouver un point positif, je dirais que cette adaptation n'est pas niaise... |
| lldm, 20.04.2020 à 20:58 | 373342 |
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c'est vrai qu'à première vue, ça a l'air bien joli tout ça. Raison de plus pour s'exaspérer de voir un des travaux de typo les plus dégueulasses que j'aie jamais vu. C'est un vrai massacre, bon sang ! Y'a personne dans la boîte avec des yeux en face des trous pour leur dire : bon sang, mais qu'est-ce que c'est que ce travail de sagouin ? |
| Mael, 20.04.2020 à 14:50 | 373337 |
| | | Biographie de Bhimrao Ramji Ambedkar, un homme politique indien méconnu et souvent effacé de l’histoire officielle, pourtant rédacteur de la constitution. Cet intouchable a toute sa vie lutté (notamment contre Gandhi) pour dépasser le système des castes. MeMo n’édite pas beaucoup de BD et j’avais raté cette sortie, qui a été ajouté récemment à la bullebase l’éditeur ayant mis gratuitement le livre en PDF sur son site. Je suis très content d’être tombé dessus.
Le fil narratif est très classique : deux personnes discutent, l’un ne connaît pas vraiment Ambedkar si ce n’est qu’on le voit souvent sur des statues, l’autre lui raconte. Le déroulement chronologique est toutefois ponctué assez intelligemment de nombreuses coupures de presse montrant la triste contemporanéité du combat du leader.
Mais c’est surtout la construction globale qui marque. Le dessin a en effet été confié à un couple d’artistes indiens de la communauté aborigène Pardhan Gond : Durgabai (déjà autrice de plusieurs livres pour enfant) et Subhash Vyam (qui réalise son premier livre). Ils n’avaient aucune connaissance de la bande dessinée avant, en ont feuilleté beaucoup, mais refusent d’enfermer les personnages dans des cases, les bulles ont des formes qui reflètent les intentions des personnages (d’oiseaux pour les égalitaires, de queue de scorpion pour les mauvaises paroles, etc.), les bordures reprennent les formes classiques de leur art autochtone, les traits que l’on retrouve sur des maisons, des formes aquatiques. La couleur est aussi directement tirée de cette technique. Cela créée un tout vraiment surprenant et remplissant de sens la biographie. Un dernier chapitre l’illustre d’ailleurs terriblement, dans lequel les dessinateurs expliquent qu’on leur a refusé l’entrée dans la maison d’édition, car on ne voulait pas croire qu’ils étaient auteurs, ce qui a rajouté à leur solidarité avec Ambedkar.
Pour moi, c’est 4 étoiles sans hésiter, et je vous encourage à le télécharger ici. |
| | | | Une biographie romancée, racontée à la première personne, irriguée par une riche culture picturale qui ressort avec justesse, sans trop de prégnance. Pour illustrer aussi bien les cauchemards d'une société en fin de course, de normes étouffantes, de la guerre, de tourments politiques et d'une famille délétère que les rêves musicaux, des entrelacs de noir et blanc, qui doivent beaucoup à David B., mais par lui Picasso, Jérome Bosch et les miniaturistes Moghols, et de ces derniers un trait fin , délicat, qui ouvre de faibles mais intenses respirations. La langue est aussi belle et précieuse que le dessin, et le récit est constellé de trouvailles graphiques narratives. L'histoire , limpide à suivre, est néanmoins si dense qu'elle fait passer outre l'antipathie ou la pitié que l'on peut éprouver pour le personnage principal de pianiste manchot. Une grande réussite et un ton très personnel pour un premier album. |
| | | | S'agit-il d'une autobio? Le personnage principal s'appelle comme le dessinateur. Quel est le rôle du scénariste, une aide à la mise en forme ? Je ne suis pas du tout rentré dans cette histoire d'un jeune Français qui vit une histoire d'amour au Vietnam. Jeune et naïf comme il se présente, à l'image du dessin, sympathique et rassurant mais sans personnalité, son histoire m'est apparue comme typiquement néo coloniale, lui prenant l'avion entre la France et le Vietnam comme d'autres prennent le bus, allant, venant, restant au Vietnam à volonté sans problème administratif, politique, financier (il ne publie rien en France, parle vaguement de publier des B.D. au Vietnam, sans que l'on sache si cela aboutit. La seule autocritique vient quand il présente sa B.D. sur le Vietnam à des Vietnamiennes, qui lui reprochent de se voir lui bien supérieur aux dessinateurs vietnamiens et de ne voir le Vietnam que comme un pays sale et arriéré, sa réponse pathétique étant qu'on ne doit pas étre angélique. Ajoutez à cela qu'il passe son temps avec un copain filth, qui signifie saleté en anglais, et est un acronyme pour "Failed in London, try Hong-Kong", pour décrire ceux qui sont les rois du monde dans une situation néo coloniale et ne seraient rien ailleurs. Quant au contenu, et à la forme, c'est bien fait, mais cela s'adresse à ceux qui voudraient voir une nouvelle version d'un Frédérick Boilet, d'un Simon Hureau, d'une Aurelia Aurita, moins pertinent, moins fort, moins dérangeant. 3 étoiles pour l'innocence du dessin, des coloris, du personnage, mais 2 pour la complaisance dans l'innocence, d'autant plus qu'il est en fait à la recherche de lui-même à travers un grand-père qui a lui réellement été mis en danger. |
| e m, 18.04.2020 à 6:29 | 373322 |
| | | Le Chat du Rabbin #3...
J'aurais bien voulu écrire un petit avis, mais comme c'est Shabbat aujourd'hui je ne sais pas trop si j'ai le droit...?!
3 synagogues |
| | | | Une troupe de saltimbanques accompagnés d'un orphelin aux pouvoirs magiques dûs aux fantômes de ses parents pendant la guerre d'Espagne. Ne vous attendez pas à une transcendance des Zingari, de Paracuellos et de Benoit Brisefer. C'est plein de bonne volonté, c'est assez manichéen et simple, avec pas mal de clichés sur l'époque et ses acteurs. Cela se laisse lire.
Le tome un contait une tentative de prise de pouvoir par des fachistes dans une petite ville, le tome deux une tentative de coup d'état à Barcelone, on change d'échelle, des personnages historiques apparaissent (Durutti).Le gamin aux pouvoirs magiques est présent, mais pas narrateur, à peine acteur, à peine témoin, un peu prétexte, sa magie ne sert que dans une scène surréaliste qui, développée, aurait pu donner plus de force à l'histoire.
Un camion tombe dans un fossé, sans aucune masse, aucune pesanteur. Cela résume cette série, très légère dans l'histoire comme dans la documentation (comme en témoigne la postface,pleine de contresens et d'approximations).
3, 2 puis 1 étoiles. Au bout de trois tomes, les personnages et le contexte, intéressants au premier abord, n'ont gagné aucune profondeur, pas plus que le contexte historique et politique n'a gagné en compréhension.
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| e m, 13.04.2020 à 10:31 | 373279 |
| | | Ténèbres #1 à 5...
De la fantasy matinée d'un peu de s-f (coucou Thorgal). Des dragons sortis de nul part ravagent le monde, un héros viendra les anéantir.
Rien d'exceptionnel ni de mauvais, ça se lit tout seul pendant le confinement.
Le personnage principal a la tête d'Heath Ledger. On aperçoit un personnage du deuxième Hellboy par G. de Toro dans une case, les oeufs font penser à Alien...
Je pense à l'acteur à chaque apparition du personnage, je recherche dans quel film j'ai vu l'autre personnage...
Je ne vois pas l'interêt de ce genre de... hommages (?)
Ça me fait immédiatement sortir du récit, je trouve que ça le dessert plus qu'autre chose.
3 dragons
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| e m, 06.04.2020 à 10:58 | 373240 |
| | | Les couvertures font très "série pour adolescente", ce qui peut inciter à ne pas s'intéresser à la série si on ne fait pas partie de ce lectorat.
Le titre aussi ne me plaisait pas beaucoup. (même s'il est cohérent avec les deux filles égocentriques) |
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