Merci pour cet hommage, était-il embarqué dans la énième résurrection de Pif qu'on voit aujourd'hui en kiosque ?
Je n'avais pas vu. A priori non.
Il avait participé comme scénariste à la version mensuelle, pour les aventures de Pif avec Chico au dessin (et ce n'était pas très bon) mais aussi pour des BD de magie avec Bengrrr et ça c'était tout à fait réussi.
Richard Medioni, ancien rédacteur, puis rédacteur en chef, de Pif Gadget, auteur ou éditeurs de plusieurs ouvrages sur le sujet chez "Vaillant collector", qui avait publié en août un livre+DVD comprenant l'intégrale scannée des numéros de la revue BD communiste d'entre deux guerres "Mon Camarade" (que je proposerai un jour à bulledair !) est mort cet après midi. Je lui devais beaucoup de mon intérêt pour Pif Gadget et c'était un homme bien (si ce n'est pas un historien et que sa vision était souvent par trop hagiographique, ses ouvrages sont une mine de doc).
Merci pour cet hommage, était-il embarqué dans la énième résurrection de Pif qu'on voit aujourd'hui en kiosque ?
Richard Medioni, ancien rédacteur, puis rédacteur en chef, de Pif Gadget, auteur ou éditeurs de plusieurs ouvrages sur le sujet chez "Vaillant collector", qui avait publié en août un livre+DVD comprenant l'intégrale scannée des numéros de la revue BD communiste d'entre deux guerres "Mon Camarade" (que je proposerai un jour à bulledair !) est mort cet après midi. Je lui devais beaucoup de mon intérêt pour Pif Gadget et c'était un homme bien (si ce n'est pas un historien et que sa vision était souvent par trop hagiographique, ses ouvrages sont une mine de doc).
Jamais lu de Néron. Je me rends compte que le "belge" de B.D. franco-belge signifie en fait essentiellement B.D. belge francophone.
C'est étonnant cette propension des auteurs flamands à produire des séries de centaines de volumes (Marce Sleen, Willy Vandersteen évidemment, mais aussi Jef Nys et ses "Gil et Jo".
Il y a une explication historique, sociologique, commerciale ou autre ?
Je pense que nombreux athlètes n'attendent que ça...
Bref. Tu me donnes l'occasion d'évoquer le fait que Le père des étoiles est actuellement le strip publié dans Sud Ouest. Il s'agit plus précisément de demi-planches tirées de l'album.
L'exercice est difficile pour la série. Il y a les strips tombent un peu à plat. Il y a les histoires sur plusieurs strips qui supportent assez mal de n'être diffusés que jour après jour. De plus, les strips sont un peu réduit en taille, rendant la lecture parfois moins bien aisée.
Heureusement, certains strips font mouche ! Mais j'avoue que j'ai un peu mal pour la série certains jours...
Je lis parfois les bandes dessinées dans le "métro" (journal gratuiot distribué dans les métro à Bruxelles).
Pendant la coupe du monde de rugby, c'était un truc du genre "les rugbymen"
Peandant la coupe du monde de foot, un truc genre les footmaniacs
Pendant le tour de France, les vélomaniacs...
Et pour les jeux paralympiques ?
Les fondus du chocolat.
Je me demande ce qui retient encore Bamboo, jungle et les autres d'investir dans le paralympisme. Il y aurait tellement de blagues grasses à faire.
Par contre, je me demande si, après la niche des fiondus du chocolat, on aura droit à des déclinaisons:
les sans gluten
Vegan gnagna
Sauciflard et Mortadelle,
Calorine et ses régimes (oui, je sais, le personnage existe et fait partie de la bande de Germain)
en effet, je me pmose la question. J'ai de tels goûts de merde, ou quoi ?
(X)
Effectivement, si je m'en tiens à la bullaffinité qui s'affiche avec toi (et qui, si j'ai bien compris n'est pas symétrique), tu m'as tout l'air d'être ma boussole qui indique le sud !
De mon point de vue, c'est aussi pratique qu'une boussole qui marche normalement. Voire plus, en fait, quand il s'agit de goûts (il ne m'arrive que très rarement de lire un truc ou d'aller voir un film qu'on m'a conseillé, en revanche je fuis systématiquement les films ou livres défendus par certains magazines). Tu es mon Telerama, ah ah ah !
ça fait plaisir :o)
Si tu n'avais pas lu tous ces Dufaux et ces Vanhamme aussi !
en effet, je me pmose la question. J'ai de tels goûts de merde, ou quoi ?
(X)
Effectivement, si je m'en tiens à la bullaffinité qui s'affiche avec toi (et qui, si j'ai bien compris n'est pas symétrique), tu m'as tout l'air d'être ma boussole qui indique le sud !
De mon point de vue, c'est aussi pratique qu'une boussole qui marche normalement. Voire plus, en fait, quand il s'agit de goûts (il ne m'arrive que très rarement de lire un truc ou d'aller voir un film qu'on m'a conseillé, en revanche je fuis systématiquement les films ou livres défendus par certains magazines). Tu es mon Telerama, ah ah ah !
en effet, je me pmose la question. J'ai de tels goûts de merde, ou quoi ?
(X)
Effectivement, si je m'en tiens à la bullaffinité qui s'affiche avec toi (et qui, si j'ai bien compris n'est pas symétrique), tu m'as tout l'air d'être ma boussole qui indique le sud !
De mon point de vue, c'est aussi pratique qu'une boussole qui marche normalement. Voire plus, en fait, quand il s'agit de goûts (il ne m'arrive que très rarement de lire un truc ou d'aller voir un film qu'on m'a conseillé, en revanche je fuis systématiquement les films ou livres défendus par certains magazines). Tu es mon Telerama, ah ah ah !
Ca arrive généralement quand 2 personnes ont peu de bullenotes en commun (faible échantillonnage donc) et que celles-ci sont régulièrement antagonistes (coup de coeur vs à fuir).
Pour mémoire :
MR_Claude :
Allez un petit topo pour bien réexpliquer comment ça fonctionne, parce que c'est du bricolage.
Bon, d'abord il faut bien leprendre comme un gadget, évidemment, c'est pas le truc infaillible :o)
Le principe, on prend la liste de vos notes, et à chaque note, on attribue un score d'affinité (théorique), de manière non linéaire, pour "privilégier" les notes fortes qui est celui qu'on obtiendrait si l'autre avait exactement les mêmes notes (un 5 de chaque côté: 100pts, un 4: 60pts, un 3: 30pts, un 2: 10pts, un 1: 50pts, un 0: 100pts (les notes 0 et 1 sont des notes fortes, même si négatives).Cela accorde plus de poids aux albums sur lesquels on est enthousiastes ou énervés que contre ceux qui nous sont oubliables.
Exemple, A cherche sa bullaffinité avec B
Ils ont deux albums en commun, auxquels A a mis 2 coups de coeurs, et B un coup de coeur et un 3.
L'affinité théorique quand A la calcule est de 200 (affinité si l'autre met deux coups de coeurs)
l'affinité réelle est de 100 pour le premier album, et, mettons de 1 pour le deuxième (parce qu'on a décidé que ça serait 1, pour un coup de coeur, on a par exemple dans l'ordre décroissant: 100pts (note 5), 40pts (note 4, 1pt (note 3), -30pts (note 2, affinité négative), -60pts (note 1) et -100pts (note 0)). Plus l'écart est important plus l'affinité baisse donc, les valeurs importent peu, c'est juste une manière d'attribuer un poids différent et assez marqué.
Dans notre exemple, pour le deuxième album, A gagne 1pt. soit affinité réelle: 101pt.
Et on fait le rapport 101/200 pour le score final.
Maintenant si B calcule, c'est pas symétrique, parce que son affinité théorique de départ est de 100 pour le premier, et 30 pour le deuxième, soit 130 (bien, au fond! :o) ). L'échelle sur une base 3 est mettons de cette forme: 1pt (note 5, symétrique de l'exemple précédent), 20pts (note 4), 30 pts (note 3, note maximale), 5pts (note 2), -10pts (note 1), -30pts (note 0). Ainsi un noteur plus sévère gagne peu d'affinité avec un lecteur laxiste, le score d'affinité reflète donc un peu aussi la manière de noter.
Au final l'affinité réelle estde 31pts, et le score final 31/130, à comparer avec 101/200 de l'autre.
C'est pour cela que j'indique que le score d'affinité final n'est pas à prendre au pied de la lettre (ou du nombre), 75% d'afffinité, ça veut pas dire "3 albums sur 4 vont me plaire", ça veut dire que j'ai noté ces albums d'une manière relativement proche, plus que pour le gars avec qui j'ai 30%
Voila donc comment je conçois une utilisation du bidule.
Je vois une note sur une fiche album, je vais voir le profil. Plutôt que d'éplucher la liste des notes, je vais voir l'affinité, je vois donc rapidement si la tendance est aux gouts en commun ou pas. La liste de conseils est faite d'albums qu'il a notés et aimés, et que je n'ai pas notés, si le score d'affinité me parait intéressant, je me jette à l'eau, ou bien, je vais étudier plus en détail ses gouts :o)
La liste générale ne contient pas les scores d'affinité (trop lourd à calculer en dehors du cas par cas (il faut à chaque pseudo passer en revue tous mes albums, les comparer , faire les calculs, puis trier tout ça, dès qu'il y a un certain nombre d'albums, le calcul n'arrive pas au bout), mais bien le nombre d'albums en commun. C'est un autre indicatif, on sait par exemple qu'untel lit les mêmes choses que moi, mais n'a pas du tout la même appréciation.
Voila, après, vu la méthode, il estnormal que les gros noteurs apparaissent en premier dans la liste commune (plus onlit d'albums, plus on en a en commun avec les autres :o) ), et soient "désavantagés" pour l'affinité (plus on lit d'albums plus il y a des chances que des différences apparaissent).
Pour les petits noteurs, les scores sont très variables dès qu'on rajoute une note, évidemment. Et donc, les meilleurs scores sont parmi les noteurs "moyens" en général, mais bon, on s'en fout au final :o)
Découvrant au bout de dix ans le bouton bullaffinités, je clique partout, je découvre des tas de frères insoupçonnés, des contradictions inattendues, et à un moment, je tombe sur "Affinité négative! " avec X.
comment ça arrive, ça ?
Il est souvent question d'undergound ici (enfin, plus que de l'underground, il est souvent question de sa définition), alors voici un chouette docu de la RTBF de 1973, en plein coeur de l'action. On y cause de BD, bien sûr, mais pas que. Et et découvre au passage que Monory et Boltanski on fait des flimes (le docu ne daigne pas nommer la réalisatrice qui est avec eux : quelqu'un sait qui c'est?)
relis-toi, vieux : "Et JE découvre au passage"
"Monory et Boltanski ONT fait des flimes"
Il est souvent question d'undergound ici (enfin, plus que de l'underground, il est souvent question de sa définition), alors voici un chouette docu de la RTBF de 1973, en plein coeur de l'action. On y cause de BD, bien sûr, mais pas que. Et et découvre au passage que Monory et Boltanski on fait des flimes (le docu ne daigne pas nommer la réalisatrice qui est avec eux : quelqu'un sait qui c'est?)
Vient d'être mis en ligne par du9 une série de textes sur le travail de bande dessinée (son cadre social, politique, théorique aussi bien que ses dispositifs techniques ou son articulation à d'autres disciplines), qui prennent prétexte de notes digressives sur mes propres bouquins pour amorcer quelques pistes de réflexion sur le dessin en bandes et la création en général.
C'est découpé en huit chapitres et précédé d'un entretien avec Xavier Guilbert, et c'est là.
Et Chaval tu le ranges où ? Ne serait-ce pas l'exemple d'un dessinateur moderne "de droite" et de qualité (inégal, parfois médiocre certes, mais lui aussi capable de belles fulgurances)?
Dans la destinée, justement, des vieux cons réacs pleins de génie - j'y mettrais Poïvet, qui est sans doute assez lisiblement un des auteurs auquel je dois le plus - qui dans l'après-guerre sont aimés et publiés dans des canards situés à gauche (alors que les deux, par exemple, publiaient dans des trucs de collabos pendant la guerre). Chaval, j'ai appris comme beaucoup d'entre nous à le découvrir et l'aimer dans Bizarre et les deux numéros que la revue lui a consacrés.
Ces destins-là semblent appuyer mon hypothèse éditoriale et expliquer comment des mecs aussi profondément réacs que Nabe - amateur de jazz antédiluvien pour thé dansant, peintre de pizzéria ridicule et écrivain stylistiquement engoncé dans le marbre d'avant-guerre, ce qui me parait largement aussi déterminant que ses obsessions raciales pathétiques - apparaissent dans des canards comme Hara Kiri plutôt que Minute. 20 ans auparavant, il existait encore un parc éditorial où poussait ce genre de plantes (j'ai pas dit que je trouvais des fulgurances à Nabe, hein, faut pas déconner!).
on ne peut pas ignorer en effet les fulgurances d'un Caran d'Ache (qui va republier ça, bon sang?), dont on ne peut pas dire que ce soit un modèle de conscience de gauche.
Et Chaval tu le ranges où ? Ne serait-ce pas l'exemple d'un dessinateur moderne "de droite" et de qualité (inégal, parfois médiocre certes, mais lui aussi capable de belles fulgurances)?
La rupture ne date sans doute pas d'hier, mais elle n'est pas si vieille non plus. Je dirais qu'elle date des années d'après guerre et plus fermement des années 60, précisément quand le fossé politique se creuse entre la presse de gauche la plus virulente et les autres formes éditoriales informatives, politiques, sociales. Quelque chose semble se fixer à ce moment-là, et le mépris de classe pour le dessin de presse tout court (et ses avatars en bandes) trouve peut-etre ses racines là-dedans.
Le dessin de presse, la caricature, puis le dessin en bandes accompagnent les modes de diffusion, leur expansion, leurs formes, depuis environ la fin du XVIIIe, pour ce que j'en sais, en Angleterre. Disons, pour ce qu'on en connait le mieux (je ne suis pas spécialisé là-dedans même si, à peu près comme tout le monde, j'ai une vision d'ensemble de ce qui court du "charivari" ou du "Punch" jusqu'à "l'assiette au beurre" dont j'ai quelques exemplaires qui trainent), accompagnent l'explosion de la presse de masse. Bon. Aucune révélation là dedans, hein. La question de la polarité politique ne s'y disputera pas du tout dans les mêmes termes pour le dessin et son assignation ; ça n'empêche pas les forces virulentes d'opposition, même s'il n'y a rien d'étonnant à ce que Daumier - inventeur de formes inattendues, peintre novateur - soit en taule côté gauche et Doré, pompier innoffensif, graveur pour mémères, soit tièdement installé du côté conservateur : on ne peut pas ignorer en effet les fulgurances d'un Caran d'Ache (qui va republier ça, bon sang?), dont on ne peut pas dire que ce soit un modèle de conscience de gauche.
Avant la première grande guerre, j'ai l'impression que les dessinateurs de tout bord, anarchistes, antimilitaristes, patriotes ultranationalistes, colonialistes, communistes, produisent des formes variées et très également réparties de dessins, de bandes. Pedant, disons qu'on a l'impression d'une mise au pas générale en faveur du patriotisme, mais je serais assez curieux de voir des publications clandestines. Ensuite, hop, c'et reparti, même paysage, il me semble.
Alors qu'est-ce qui se passe après la seconde guerre mondiale pour que la presse conservatrice se désintéresse du dessin, des bandes dans leurs pages ? Je pense que ça mérite du temps à se décortiquer, mais mon hyptohèse est que c'est l'idée même d'un pouvoir "apaisé" (ce qui veut dire ; établi sans forcer), d'une forme de légitimité rayonnante, évidente, passée aux choses sérieuses, qui laisse toute forme de contestation, de revendication, à "l'enfantillage". La virulence n'est plus de mise, le dessin va mollir avec le reste, se garer dans les dernières pages pour le gosse de la famille sans soucis de sa qualité tant qu'est retenue sa valeur morale, et petit à petit on en arrive au constat de Veyron (et le miens) : quand les conservateurs se penche sur la question parce que quand même, il semble que tout les publics aiment le dessin, ils se tapent les rogatons, les médiocres, les pusillanimes et les laborieux. C'était déjà le cas quand j'étais môme (fin des années 60, début 70), c'est pire encore aujourd'hui. Le top du nul en toute chose venant s'échouer dans les grandes fresques historiques de Ouest France ou la bd chrétienne, et dans les dessins de presse sauriens des torchons d'extrême droite.
Ne me fais pas non plus dire ce que je n'ai pas dit : seule l'invention m'intéresse, la création. On a des dinosaures dans la presse de gauche (la quasi totalité des enquilleurs de gros nez de Siné Hebdo ou de Charlie), c'est hélas un fait. Mais des non-dinosaures dans la presse conservatrice, des dessinateurs de qualité, des gens qui inventent des trucs, on n'en a plus vu depuis les années 30. Et je ne crois pas une seule seconde que ça vienne des dessinateurs, hein (ils sont proportionnellement aussi cons et méchants que les autres, je suis bien placé pour le savoir), mais de la façon dont le dessin - et sa modernité, évidemment, c'est-à dire du rapport à l'intelligibilité immédiate - est perçu et traité ici ou là .
Bon, c'est long, et il faut que j'arrête : ça devient absurde de repousser le temps à prendre pour faire un jour une étude sérieuse sur le sujet sur papier, et de le prendre pour écrire dans un forum !
j'ai bien insisté, notamment depuis la remarque de Veyron, à focaliser sur la façon dont la presse envisageait la "fonction" dessin, qu'elle soit processuelle (communiquante) ou sociale (représentative) aujourd'hui, et sur ce qui en découlait dans son traitement et son usage.
Un "aujourd'hui" bien élastique alors, puisque tu citais Pif des années 60 et 70, et des magazines de droite avec des dessinateurs qui y officiaient depuis les années 50.
De plus, veux-tu dire qu'il y aurait eu un changement de vision de la presse (francophone) quant à l'utilisation qu'elle ferait du dessin, entre le début du 20eme siècle et l'après seconde guerre ?
Tombant sur un article sur un dessinateur du New Yorker, je reviens sur cette histoire. L'existence de ce magazine, que je considère comme relativement de gauche (en tout cas, pas "de droite") pourrait apporter de l'eau à ton moulin. Néanmoins, le défunt "Libre parole illustrée", datant d'une époque plus riche que la notre pour la presse politique illustrée montre que, quand on s'écarte un peu du "ici et maintenant", une remarque aussi tranchée n'est pas tenable.
j'ai bien insisté, notamment depuis la remarque de Veyron, à focaliser sur la façon dont la presse envisageait la "fonction" dessin, qu'elle soit processuelle (communiquante) ou sociale (représentative) aujourd'hui, et sur ce qui en découlait dans son traitement et son usage.
Les exemples de dessinateurs comme Poivet qui sont mieux reçus dans des canards communistes qu'ils ne pouvaient l'être dans de la presse enfantine conservatrice sont toujours éclairant, à ce titre. Long débat à ouvrir (mais Pré Carré pourriat être un lieu idéal pour traiter ça) sur les rapports complexes entre théories de l'images et projets idéologiques tels qu'ils s'abouchent dans les cadres éditoriaux
Tombant sur un article sur un dessinateur du New Yorker, je reviens sur cette histoire. L'existence de ce magazine, que je considère comme relativement de gauche (en tout cas, pas "de droite") pourrait apporter de l'eau à ton moulin. Néanmoins, le défunt "Libre parole illustrée", datant d'une époque plus riche que la notre pour la presse politique illustrée montre que, quand on s'écarte un peu du "ici et maintenant", une remarque aussi tranchée n'est pas tenable.
Mais c'est un sujet à creuser; je note la remarque d'Arno " “You don’t do good work of this sort unless you’re mad at something”, que le philosophe et critique artistique chinois du XVIeme siècle Li Zhi avait déjà exprimée dans les quasi mêmes termes (en plus violents).
Hé oui...
en faisant une lecture complète des Acme Novelty Library, on est vraiment frappés par l'incroyable assiduité de Ware à construire une oeuvre «monde» extensible largement au-delà de la question fictionnelle (personnages, motifs narratifs, obsessions thématiques), qui touche tous les éléments plastiques, graphiques, compositionnels, processuels d'une bande dessinée. Les dissonnances visuelles elles-même, les dérèglements, trouvent toutes leurs échos réguliers dans d'autres livres.
Je fais un blocage intellectuel avec la théorie, quoique ça me fascine, la plupart du temps je n'y comprends rien et cela me tombe des mains. D'où ma difficulté à venir à bout du 1er numéro de Pré Carré, en dépit de la qualité réelle des contributions. Cependant, l'oeuvre de Ware se prêterait à merveille à ce type d'exploration. Je tâcherai de me procurer ce numéro. Et la seule chose que j'ai lu à ce sujet est un vieux texte affligeant, creux et vain de Groensteen qui s'appelait je crois "Jimmy Corrigan, une tragédie pour rire", signe selon moi qu'il n'avait vraiment rien entendu à l'ambition de Ware.
Ce numéro rendra plus poreuse que jamais dans Pré Carré la membrane entre pratique et théorie, membrane que, bon an mal an, je m'acharne à essayer de réduire aussi bien dans un cadre dit théorique (par l'approche créatrice de ses objets, de son développement ou même de ses agencements) que dans un cadre dit artistique (je pense, comme Quintilien en som temps, que les oeuvres sont des propositions théoriques non verbales). J'espère par là, naïvement, déplacer un peu les inhibitions de part et d'autres (je pense qu'elles sont toujours le fruit de quiproquos). Bon ; il faut avouer que ça marche plus mal que bien, mais ça vaut toujours le coup d'essayer.
Je ne peux pas prendre autant de plaisir à lire Baschet sur l'abbaye de Saint Savin que de passer quatre heures sous ses voûtes, et ne pas inviter au même partage sans séparation des formes de mon bonheur.
J'espère que ce numéro sur Ware, dont nous collectivisons toutes les étapes dans un joyeux bordel, saura rendre présente la joie que nous avons à le faire, et rendre justice à l'esprit curieux qui en désoriente la rédaction.
Hé oui...
en faisant une lecture complète des Acme Novelty Library, on est vraiment frappés par l'incroyable assiduité de Ware à construire une oeuvre «monde» extensible largement au-delà de la question fictionnelle (personnages, motifs narratifs, obsessions thématiques), qui touche tous les éléments plastiques, graphiques, compositionnels, processuels d'une bande dessinée. Les dissonnances visuelles elles-même, les dérèglements, trouvent toutes leurs échos réguliers dans d'autres livres.
Je fais un blocage intellectuel avec la théorie, quoique ça me fascine, la plupart du temps je n'y comprends rien et cela me tombe des mains. D'où ma difficulté à venir à bout du 1er numéro de Pré Carré, en dépit de la qualité réelle des contributions. Cependant, l'oeuvre de Ware se prêterait à merveille à ce type d'exploration. Je tâcherai de me procurer ce numéro. Et la seule chose que j'ai lu à ce sujet est un vieux texte affligeant, creux et vain de Groensteen qui s'appelait je crois "Jimmy Corrigan, une tragédie pour rire", signe selon moi qu'il n'avait vraiment rien entendu à l'ambition de Ware.
Hé oui...
en faisant une lecture complète des Acme Novelty Library, on est vraiment frappés par l'incroyable assiduité de Ware à construire une oeuvre «monde» extensible largement au-delà de la question fictionnelle (personnages, motifs narratifs, obsessions thématiques), qui touche tous les éléments plastiques, graphiques, compositionnels, processuels d'une bande dessinée. Les dissonnances visuelles elles-même, les dérèglements, trouvent toutes leurs échos réguliers dans d'autres livres.
Si l'un d'entre vous peut scanner (sur son exemplaire ou dans une bibliothèque) cette planche, il nous aidera vraiment beaucoup pour ce numéro. Wariens de la première heure, à vos scans !
Je t'envoie ça tout à l'heure.
Bien reçu, je te remercie mille fois ; le boulot de Loïc (qui développe une série de plusieurs pages autour de celle-ci) va être vraiment amélioré par ce scan.
Super !
Si l'un d'entre vous peut scanner (sur son exemplaire ou dans une bibliothèque) cette planche, il nous aidera vraiment beaucoup pour ce numéro. Wariens de la première heure, à vos scans !
nous (l'équipe bossant sur un numéro collectif de Pré Carré consacré à Ware) cherchons un scan d'une des planches du n°1 des « Acme Novelty Library », celle-ci :
la copie ci-dessus vient d'une version .cbz qu'on peut trouver en ligne, dont la qualité est nettement insuffisante pour faire l'objet d'une impression pleine page dans le numéro. Si l'un d'entre vous peut scanner (sur son exemplaire ou dans une bibliothèque) cette planche, il nous aidera vraiment beaucoup pour ce numéro. Wariens de la première heure, à vos scans !
Sinon, faites tourner cette annonce partout, en donnant notre mail ax éventueles contributeurs :
d'un point de vue de simple lecteur, je trouvais déjà que Pandora était une demi-fumisterie. Alexandre Blacaen, en tant que professionnel, y voit un concentré de mauvaise foi et d'hypocrisie.En tout cas dans la comm' orchestrée à travers Benoit Mouchart.
Un exemple absurde est Erik, qui publiait avant guerre une série neutre, « Le professeur Globule contre le docteur Virus », puis dans Le Téméraire « Le docteur Fulminate et le professeur Vorax » (dans laquelle le méchant Vorax est une caricature antisémite), puis après guerre « Le professeur Tribacil contre Herr Doktor Klorat» (le titre parle de lui-même).
Il y a quelques mois, on s'était étonné avec Mr_Switch de la réédition par Taupinambour de « Le docteur Fulminate et le professeur Vorax ». Le bouquin n'était pas inscrit à la BnF et on se demandait s'il s'accompagnait (se justifiait ?) par un minimum de rédactionnel sur le contexte de sa parution dans le Téméraire.
David, pourquoi Talleyrand colère ? (ce jeu de mots vient de Degotte, il me semble)
Il y a des périodes comme ça, particulièrement propices aux retournements de veste*, alors que Napoléon lui-même prétendait agir selon les avancées et les principes (sinon les idéaux) de la révolution.
*pour Talleyrand, c'est au point qu'on ne sais pas même s'il faut prononcer Talleyrand ou Tal'rand.
Après j'avais mal compris LLDM aussi je pense, je croyais qu'il parlais vraiment de l'idéologie plus que du support.
la nuance est d'importance ; je ne crois pas qu'on puisse avoir une sorte d'idée générale des liens entre les dispositions politiques et la création (c'est même, à vrai dire, aussi con que d'imaginer qu'il suffit d'être breton et d'avoir le poil long pour être de gauche, mythe si courant pourtant qu'il constitue l'essentiel de la formation politique des indépendantistes, qui mourront sans savoir qu'ils sont conservateurs sinon pire). C'est assez absurde, notamment pare que les nouages politiques sont plus complexes qu'il n'y parait quand on parle d'image (par exemple, l'efficacité de la caricature, conception fonctionnaliste dont l'idéologie repose sur des modèles communiquants très ancrée dans un conservatisme naturaliste, est la chose la mieux partagée du monde, ce qui me fait dire qu'on trouve de la droite opératoire la plus rance dans la presse anarchiste comme dans les pages de Présent, dans les modalités mêmes de l'image).
Les journaux chinois ("communistes") sont spécialistes des caricatures pas drôles (dans le dessin comme dans ce qu'elles expriment) car elle doivent être explicitement dénonciatrices.
Et Fournier est un breton barbu de gauche, mais son dessin ne l'est pas vraiment, pour autant que l'on suive tes catégories.
Car, cela dit, je ne suis pas d'accord avec tes équivalences entre droite=conservatisme et gauche=progressisme; c'est souvent juste, mais il y a de nombreux contre exemples.
lldm :
La presse, en revanche, pose d'autres types de problèmes. Les exemples de dessinateurs comme Poivet qui sont mieux reçus dans des canards communistes qu'ils ne pouvaient l'être dans de la presse enfantine conservatrice sont toujours éclairant, à ce titre. Long débat à ouvrir (mais Pré Carré pourriat être un lieu idéal pour traiter ça) sur les rapports complexes entre théories de l'images et projets idéologiques tels qu'ils s'abouchent dans les cadres éditoriaux
Oui, sujet intéressant qui mérite un bien plus long développement que ton affirmation initiale si tranchée.
lldm :
lanjingling :
Un exemple absurde est Erik, qui publiait avant guerre une série neutre, « Le professeur Globule contre le docteur Virus », puis dans Le Téméraire « Le docteur Fulminate et le professeur Vorax » (dans laquelle le méchant Vorax est une caricature antisémite), puis après guerre « Le professeur Tribacil contre Herr Doktor Klorat» (le titre parle de lui-même).
Un exemple absurde est Erik, qui publiait avant guerre une série neutre, « Le professeur Globule contre le docteur Virus », puis dans Le Téméraire « Le docteur Fulminate et le professeur Vorax » (dans laquelle le méchant Vorax est une caricature antisémite), puis après guerre « Le professeur Tribacil contre Herr Doktor Klorat» (le titre parle de lui-même).
Après j'avais mal compris LLDM aussi je pense, je croyais qu'il parlais vraiment de l'idéologie plus que du support.
la nuance est d'importance ; je ne crois pas qu'on puisse avoir une sorte d'idée générale des liens entre les dispositions politiques et la création (c'est même, à vrai dire, aussi con que d'imaginer qu'il suffit d'être breton et d'avoir le poil long pour être de gauche, mythe si courant pourtant qu'il constitue l'essentiel de la formation politique des indépendantistes, qui mourront sans savoir qu'ils sont conservateurs sinon pire). C'est assez absurde, notamment pare que les nouages politiques sont plus complexes qu'il n'y parait quand on parle d'image (par exemple, l'efficacité de la caricature, conception fonctionnaliste dont l'idéologie repose sur des modèles communiquants très ancrée dans un conservatisme naturaliste, est la chose la mieux partagée du monde, ce qui me fait dire qu'on trouve de la droite opératoire la plus rance dans la presse anarchiste comme dans les pages de Présent, dans les modalités mêmes de l'image).
La presse, en revanche, pose d'autres types de problèmes. Les exemples de dessinateurs comme Poivet qui sont mieux reçus dans des canards communistes qu'ils ne pouvaient l'être dans de la presse enfantine conservatrice sont toujours éclairant, à ce titre. Long débat à ouvrir (mais Pré Carré pourriat être un lieu idéal pour traiter ça) sur les rapports complexes entre théories de l'images et projets idéologiques tels qu'ils s'abouchent dans les cadres éditoriaux
Il y a aussi Jean Ache (qui publie la même série, "Biceps"), Mat et Francis Josse, cela commence à faire quelques uns, tout de même...
Merci et honte à moi, les deux premiers je le soupçonnais mais mes rapides vérifs m'avaient indiqué l'inverse, je n'avais pas mon pavé médionesque à côté, c'est malin.
Mais dans mes souvenir idem, pas de BD idéologisée donc ça n'en fait pas des "dessinateurs de droite" (quoique Mat j'ai un doute).
Après j'avais mal compris LLDM aussi je pense, je croyais qu'il parlais vraiment de l'idéologie plus que du support. Mais plutôt dans les magazines non-BD d'ailleurs, ou la BD est là histoire de, pour les gosses. Là j'ai pas de recul.
On peut citer Lauzier en auteur au moins conservateur et
parfois très drôle et inventif (parfois moins).
Lauzier est issu d'un milieu de droite mais il est passé par l'extrême-gauche durant les années 50-60 (où il ne produisait pas de bande dessinée mais du dessin de presse au Brésil), ce n'est qu'à partir des années 70 qu'il est devenu un auteur réac' (dont j'apprécie l'humour parfois, à défaut de son maniement de l'art séquentiel).
Il y a aussi Jean Ache (qui publie la même série, "Biceps"), Mat et Francis Josse, cela commence à faire quelques uns, tout de même...
Merci et honte à moi, les deux premiers je le soupçonnais mais mes rapides vérifs m'avaient indiqué l'inverse, je n'avais pas mon pavé médionesque à côté, c'est malin.
Mais dans mes souvenir idem, pas de BD idéologisée donc ça n'en fait pas des "dessinateurs de droite" (quoique Mat j'ai un doute).
Après j'avais mal compris LLDM aussi je pense, je croyais qu'il parlais vraiment de l'idéologie plus que du support. Mais plutôt dans les magazines non-BD d'ailleurs, ou la BD est là histoire de, pour les gosses. Là j'ai pas de recul.
On peut citer Lauzier en auteur au moins conservateur et parfois très drôle et inventif (parfois moins).
je signale (ou rappelle) qu'une ribambelle de dessinateurs du Téméraire, publication d'extrème-droite durant la guerre ont dès la fin de celle-ci allègrement collaboré à Vaillant, publication communiste (mais peut-être sont-ce, comme tu dis, les plus nuls et ringards , ou au contraire les meilleurs, qui ont fait ce transfert).
Ribambelle est un peu excessif,
Certes; j'avais juste envie d'utiliser ce mot (l'article en lien parle de rocambolesque, venu de Rocambole)
Mael :
a priori j'en compte trois :
- Auguste Liquois, qui reprend la série principale "Fifi gars du maquis" et illustre "La Vie du colonel Fabien" en 45. Il est viré au bout de quelques numéros (l'année suivante) quand on découvre qu'il a publié des BD ouvertement antisémites et pétainistes dans Le Téméraire ;
- Eugène Gire
- Raymond Poïvet
De ces trois dessinateurs Liquois est le seul qui puisse être qualifié idéologiquement, et est effectivement le moins bon, un réaliste sans inspiration.
Il y a aussi Jean Ache (qui publie la même série, "Biceps"), Mat et Francis Josse, cela commence à faire quelques uns, tout de même...
Pour Liquois, je doute que les communistes de Vaillant, avec leurs réseaux de renseignements et d'influence (ce sont eux qui ont contribué à faire interdire un journal concurent, Coeurs vaillants, dont ils ont profité de l'interruption pour lui piquer une partie de son titre et son graphisme) aient pu ignorer le passé immédiat de Liquois.
Mael :
Poïvet indiscutablement le meilleur, et Gire, dans le style humoristique de l'époque sans génie particulier, ont participé à une revue d'extrême droite, ça n'en fait pas des dessinateurs nazis.
Loin de moi cette pensée, je remarquais juste, par rapport à ce qu'avait écrit lldm, que les frontières entre presse et dessinateurs dits de droite et de gauche, même extrêmes, sont loin d'être étanches et tranchées.
Un exemple absurde est Erik, qui publiait avant guerre une série neutre, « Le professeur Globule contre le docteur Virus », puis dans Le Téméraire « Le docteur Fulminate et le professeur Vorax » (dans laquelle le méchant Vorax est une caricature antisémite), puis après guerre « Le professeur Tribacil contre Herr Doktor Klorat» (le titre parle de lui-même).
Sur le côté néo-païens je n'ai pas lu assez de Téméraire mais c'est vrai que les couvs présentent pas mal de SF, et une BD de Liquois est une longue aventure de SF ou des aryens vont affronter des E.T. aux nez et doigts crochus, avec les lobes pendants, etc. En effet loin du discours catho mais la cible était nette.
je signale (ou rappelle) qu'une ribambelle de dessinateurs du Téméraire, publication d'extrème-droite durant la guerre ont dès la fin de celle-ci allègrement collaboré à Vaillant, publication communiste (mais peut-être sont-ce, comme tu dis, les plus nuls et ringards , ou au contraire les meilleurs, qui ont fait ce transfert).
Ribambelle est un peu excessif, a priori j'en compte trois :
- Auguste Liquois, qui reprend la série principale "Fifi gars du maquis" et illustre "La Vie du colonel Fabien" en 45. Il est viré au bout de quelques numéros (l'année suivante) quand on découvre qu'il a publié des BD ouvertement antisémites et pétainistes dans Le Téméraire ;
- Eugène Gire, qui devient un pilier de Vaillant avec "La Pension Radicelle" mais dont les BDs dans Le Téméraire étaient de simples BD d'humour sans contenu idéologique ;
- Raymond Poïvet, qui y entame sa carrière en participant à 4 numéros avec des pages assez banales et également non-idéologique et qui créé ensuite Les Pionniers de l'espérance.
De ces trois dessinateurs Liquois est le seul qui puisse être qualifié idéologiquement, et est effectivement le moins bon, un réaliste sans inspiration.
Poïvet indiscutablement le meilleur, et Gire, dans le style humoristique de l'époque sans génie particulier, ont participé à une revue d'extrême droite, ça n'en fait pas des dessinateurs nazis.
Un des drames des organismes et des publications de droite, c'est qu'au fond ils méprisent absolument la bande dessinée et le dessin de presse et comme c'est toujours à reculons, avec des mines dégoûtées, trop tard pour se rendre compte des derniers états du dessin, qu'ils se résignent à faire appel à des dessinateurs, ils se tapent toujours les plus nuls et les plus ringards. La bd de droite, c'est un spectacle aussi pathétique que la statuaire catholique sulpicienne de la fin du XIXe. Une douceatre odeur de fin du monde molle.
Ce n'est pas un scoop, ni etc., je signale (ou rappelle) qu'une ribambelle (aucun rapport avec Roba, dont j'ignore les opinions politiques) de dessinateurs du Téméraire, publication d'extrème-droite durant la guerre ont dès la fin de celle-ci allègrement collaboré à Vaillant, publication communiste (mais peut-être sont-ce, comme tu dis, les plus nuls et ringards , ou au contraire les meilleurs, qui ont fait ce transfert).
Après, il faut voir ce qu'on entend par presse de droite, parce que Bayard presse, héritière pour partie des sulpiceries de fin du XIXe sont loin du Téméraire.Comme précisé ici
"Le Téméraire se distinguait nettement des autres titres sur plusieurs points. Tout d’abord, par l’absence quasi totale du discours clérical ou catholique à la mode à Vichy. Au contraire, les rédacteurs semblaient plutôt attirés par un discours néo-païen et/ou celtisant avec une préférence marquée pour des récits situés hors de la sphère chrétienne.On constate aussi un manque évident de docilité envers les grandes campagnes initiées par Vichy sur le travail, la famille ou même la patrie, qui tiennent peu de place dans le journal.L’empire colonial est quasiment ignoré, ce qui est loin d’être le cas dans des publications de la Zone libre comme Cœurs Vaillants."
Bref, idéologies fort éloignées sur nombre de points (et toujours actives en 2016), dans lesquelles je ne vois pas de point commun qui ferait mépriser en bloc la bande dessinée aux organismes de droite.
Ne connaissant pas le visage de l'auteur, ce personnage ne m'évoque rien, par contre, il est bien intégré parmi les autres (à la différence de Lucky Luke de Hachdé, dans lesquels des caricatures font vraiment pièces rapportées).
Je ne connais pas sa tête non plus, et ça ne m'a pas sauté aux yeux, cependant au choix c'était bien ce perso là qui me semblait le plus "repris du réel". Mais c'est vrai que c'est assez discret, les caricatures d'Achdé sont vraiment les pire mais même de bons dessinateurs s'y sont cassés les dents (le Chirac, chez Uderzo, se repère, chez Morris on voit les caricatures, mais c'est assez volontaire je crois, et bien mieux que chez son successeur...). Bon après y a les réalistes où c'est moins marquants, c'était marrant d'ailleurs cette époque où on filait la gueule d'une star à des persos (Delon en Doc Justice, Belmonda servant à la fois pour Blueberry ou Cobra...). Bon je ne parle pas des adaptations directes de films/séries bien sur.
Merci. Ne connaissant pas le visage de l'auteur, ce personnage ne m'évoque rien, par contre, il est bien intégré parmi les autres (à la différence de Lucky Luke de Hachdé, dans lesquels des caricatures font vraiment pièces rapportées).
Ta page précede visiblement celle mise en illustration sur bubulle
Claude Marin est un inconnu pour le grand public mais il est illustre auprès de ses pairs.
Je ne suis pas dessinateur, mais, comme tout bulledairien qui se respecte, pas vraiment grand public non plus.
Ce nom de Claude Marin sonne familièrement, pourtant je n'ai lu aucun de ses titres de la bullebase. Je pense que j'ai du le lire dans Pif, mais d'après BDoubliées, il n'y a jamais publié. Alors ?
J'ai trouvé !
Pierre :
Au détour des interviews, nombreux sont ceux qui font référence à son travail.
J'ai du lire son nom dans l'une ou d'autres interviews, et l'ai assimilé à Marine, fille de pirates, effectivement dessinée elle dans Pif par Pierre Tranchand.
Et, comme cela se trouve, selon wikipedia, le dessin de Tranchand a été fortement influencé par celui de...Claude Marin.
Tu ne crois pas si bien dire: Tranchand et Corteggiani en ont justement fait un personnage secondaire de leur série !
Claude Marin est un inconnu pour le grand public mais il est illustre auprès de ses pairs.
Je ne suis pas dessinateur, mais, comme tout bulledairien qui se respecte, pas vraiment grand public non plus.
Ce nom de Claude Marin sonne familièrement, pourtant je n'ai lu aucun de ses titres de la bullebase. Je pense que j'ai du le lire dans Pif, mais d'après BDoubliées, il n'y a jamais publié. Alors ?
J'ai trouvé !
Pierre :
Au détour des interviews, nombreux sont ceux qui font référence à son travail.
J'ai du lire son nom dans l'une ou d'autres interviews, et l'ai assimilé à Marine, fille de pirates, effectivement dessinée elle dans Pif par Pierre Tranchand.
Et, comme cela se trouve, selon wikipedia, le dessin de Tranchand a été fortement influencé par celui de...Claude Marin.
Si DP lisait Kaboom, il serait rassuré d'apprendre qu'en fait, c'est juste Attac. On change rien à l'ordre du monde, mais si on pouvait avoir une place sur un petit coussin du salon, ce serait cool.
Souvenez-vous: "Mais ils [les éditeurs de BD "tout public"] souffrent de la guerre asymétrique que leur livrent les petits labels qui n’ont pas leurs frais de structure. Or ceux-ci, grâce à une forme de journalisme "branché" et à certains événements culturels interprofessionnels friands de cette ligne éditoriale (suivez notre regard) arrivent même jusqu’au seuil de la méga-médiatisation grâce au cinéma." (c'était ici)
ah oui, quand même
en fait, l'Apocalypse, c'est Daesh et FRMK c'est Al Qaeda
J'avais oublié ça :)) Le coup du ciné, c'est très fort!!
C'est vrai qu'Astérix, Ducobu, Boule&Bill, Valérian, Marvel ou DC, Largo Winch, les Profs, les Schtroumpfs, etc... devraient avoir leurs aventures portées sur Grand Ecran!! Didier, toujours à la pointe des combats d'avant-avant-garde: après les fauves aux plus gros vendeurs, il réclame aussi les Palmes et Ours pour les adaptations horribles des plus gros vendeurs. Histoire d'être cohérent. C'est vrai que faire Persépolis avec Dubosc et Jugnot et le Chat du Rabbin avec Depardieu et Isabelle Nanty c'est vraiment du manque de fair-play à l'égard des gros éditeurs!
Souvenez-vous: "Mais ils [les éditeurs de BD "tout public"] souffrent de la guerre asymétrique que leur livrent les petits labels qui n’ont pas leurs frais de structure. Or ceux-ci, grâce à une forme de journalisme "branché" et à certains événements culturels interprofessionnels friands de cette ligne éditoriale (suivez notre regard) arrivent même jusqu’au seuil de la méga-médiatisation grâce au cinéma." (c'était ici)
ah oui, quand même
en fait, l'Apocalypse, c'est Daesh et FRMK c'est Al Qaeda
Souvenez-vous: "Mais ils [les éditeurs de BD "tout public"] souffrent de la guerre asymétrique que leur livrent les petits labels qui n’ont pas leurs frais de structure. Or ceux-ci, grâce à une forme de journalisme "branché" et à certains événements culturels interprofessionnels friands de cette ligne éditoriale (suivez notre regard) arrivent même jusqu’au seuil de la méga-médiatisation grâce au cinéma." (c'était ici)
Pourtant il faut accepter l'idée, défendue par Menu lui-même dans Kaboom 13, qu'entre Menu et Glénat, les désaccords sur un plan micro ne sont rien en dehors des proximités sur un plan macro.
Oui, enfin, qui se tient... Pour F'murrr et Cosey, j'imagine bien, mais sinon, le concept est si vague "(environnement mais aussi solidarité, droits humains, féminisme, etc.)", qu'on pourrait remplacer cette liste de lauréats par celle du prix œcuménique, voire du prix jeunesse ( hormis 2-3 fausses notes ), ça ne me choquerait pas plus que ça.
Le but, c'est la promotion de la B.D., de l'écologie politique, ou c'est pour marquer la proximité ou une certaine communauté de pensée ou de sensibilité entre les deux ?
Comme pour les dix ans un prix Super Tournesol est remis a un auteur dont l'œuvre est marquée par l'écologie politique (environnement mais aussi solidarité, droits humains, féminisme, etc.) et qui n'a jamais reçu le prix.
Pour les dix ans c'était F'murr, cette fois-ci c'est donc Cosey qui est sacré.
Parmi les éléments déterminants :
- "le profond humanisme de ses BD, dont les 16 volumes de la série ''Jonathan'' [...] mais toute son oeuvre exprime tout autant sa compassion pour les êtres, son pacifisme, son amour de la nature et des vrais rapports humains".
- "son engagement constant en faveur du peuple tibétain"