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Frederik Peeters [ Bandes Dessinées : auteurs, séries, et toutes ces sortes de choses... ] retour forum
 | | Pierre, 27.01.2013 à 15:07 | 349341 |
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Je me trompe peut-être, mais en le feuilletant rapidement j'ai cru y voir graphiquement et esthétiquement l'inspiration du Gillon des Naufragés du temps. |
 | | Mael, 10.01.2013 à 15:16 | 348738 |
|  |  | Pierre Dragon a participé à al création de ce livre, plus comme conseiller technique que scénariste, ce qu'il était déjà en quelque sorte sur RG (Peeters semblant faire tout ce qui touce au découpage etc.).
Ce bouquin je l'ai pas lu mais ça a l'air très descriptif & réaliste, j'aime Quiévreux mais c'est vrai que ça ne me fait a priori pas vibrer le palpitant. |
 | |  |  | | NDZ : | | Thierry : |  rattrapage de cette série de Peeters et Dragon. Ben, c'est vachement bien, tout simplement. Et Peeters continue de s'amuser dans la bande dessinée 'de genre': SF, polar... un auteur populaire, en fait. Mais pour qui populaire n'est pas un terme péjoratif ou une excuse pour la facilité. |
Iras-tu jusqu'à lire la "suite" des aventures du Dragon? |
non, faut pas pousser non plus, parce que si la matière est de Dragon, c'est toute la maestria de Peeters qui fait le sel de cette série. D'ailleurs, le dessinateur qui devait reprendre la série s'est dernièrement désisté. |
 | | NDZ, 10.01.2013 à 13:56 | 348729 |
|  |  | | Thierry : |  rattrapage de cette série de Peeters et Dragon. Ben, c'est vachement bien, tout simplement. Et Peeters continue de s'amuser dans la bande dessinée 'de genre': SF, polar... un auteur populaire, en fait. Mais pour qui populaire n'est pas un terme péjoratif ou une excuse pour la facilité. |
Iras-tu jusqu'à lire la "suite" des aventures du Dragon? |
 | |  |  |  rattrapage de cette série de Peeters et Dragon. Ben, c'est vachement bien, tout simplement. Et Peeters continue de s'amuser dans la bande dessinée 'de genre': SF, polar... un auteur populaire, en fait. Mais pour qui populaire n'est pas un terme péjoratif ou une excuse pour la facilité. |
 | | SydN, 08.12.2012 à 18:41 | 348032 |
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Non mais quel mégalo :) |
 | |  |  | oui, et non
je le trouve trop simple, trop abrupt
il est situé à un moment clé: c'est la séquence d'ouverture, et s'il ne s'agit que de Verloc, je le trouve raté. Il n'est pas inconscient. Il pleure, sans doute depuis un moment. On peut imaginer une temporalité que la mise en page ne traduit pas. Soit il est inconscient et on passerait du noir, a cette vue subjective avant d'écarter pour une vue objective. Soit il est conscient et perdu dans la contemplation de sa main, et il me semble manquer une information temporelle pour traduire cette état. Soit il y a autre chose dans cette séquence. |
 | | THYUIG, 11.02.2012 à 11:38 | 342908 |
|  |  | | ben oui, un bête champ/ contre champ, c'est le terme que je cherchais. Sauf que ça illustre tout à fait le changement de point de vue, qui s'il n'est pas "perturbant" revêt tout de même d'un intérêt parce qu'au moment de cette scène, et comme on le découvrira par la suite, les circonstances de cette perte de connaissance nous restent inconnues. Le point de vue extérieur nous écarte volontairement de la solution. |
 | |  |  | Cette histoire de point de vue qui change n'est rien d'autre qu'un champ contre-champ tout ce qu'il y a de plus classique. Première case, caméra subjective, vision de Verloc, case suivante contre-champ, vision du spectateur. Qu'est-ce qu'il y a de perturbant là-dedans ? On voit ça tout le temps au cinéma.
Bon, sinon j'ai terminé la lecture de cet album en restant moi aussi sur ma faim. Le dessin ne m'a pas dérangé même si je préfère le trait plus enlevé de "Lupus" ou de "Château de sable". L'histoire, par contre, sent trop la longue mise en place. Peeters a astucieusement tenté de gommer cette impression en multipliant le procédé du récit dans le récit. Il le fait de façon très fluide et maîtrisée, mais à l'arrivée, on n'est guère touchés par les personnages ou leur situation, peut-être justement du fait de ce type de narration qui nous oblige à rester spectateur. Je pense, j'espère, que le récit prendra de la consistance avec la suite, un peu comme pour Lupus. |
 | | THYUIG, 10.02.2012 à 13:09 | 342880 |
|  |  | Ben, ma lecture date de la sortie de l'album donc c'est pas hyper frais, mais selon moi, c'est vraiment un retour au réel après une quelconque transe : laquelle, c'est la question que devrait résoudre le second tome. Parce qu'à la fin, que ce passe-t-il entre cette première nuit chez les réfugiés et ce moment-là ? Comment est-il déterminé ?
Aâma pourrait devenir une putain de bonne série, elle en pose les fondements mais comme tu l'écris, il manque un pied à l'édifice pour être totalement à même de juger ce premier tome. ca fourmille d'idées, le background est impressionnant, mais pour le moment on veut aussi une histoire.
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 | |  |  | | THYUIG : | | Thierry : |
Un dernier détail, dès les deux première case, on assiste à un renversement de point de vue.
Sur la première case, la main de Verloc en gros plan posé sur le sol, les doigts de Verloc sont dirigés vers la gauche, mais sur la case suivante, qui montre Verloc en plan large, allongé sur le sol, les deux mains sont tournées vers la droite. Qu'est-ce qui explique ce changement d'orientation ? J'ai tendance à y voir un effet de reflet, comme si l'histoire commençait par une traversée symbolique de mliroir par Verloc. Il faudra sans doute attendre la fin de la série pour que ce détail prenne tout son sens. Il me paraît trop évident pour être anodin. Nous ne connaissons pasencore la vraie nature de Aama.
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Je ne vois pas du tout ça pour ma part ! La case 1 : Verloc regarde sa main, et la case 2, la caméra tourne pour retrouver cette même main en premier plan et la tête de Verloc derrière.
Il y a surement une volonté de faire glisser le point de vue du personnage vers un regard plus extérieur mais de mon point de vue, c'est plutôt que Verloc sort de sa transe drogué et ce glissement en case 2 est un retour au réel, symbolisé par un regard extérieur. En gros, je suis réel parce qu'on me voit, s'il n'y avait que moi, comment croire à ce qui m'arrive ? |
ou une hallucination, justement ? Je vois ma main et je sors de mon corps ? |
 | |  |  | j'ai eu du mal avec le dessin lorsque j'ai feuilleté pour la première fois. Le passage qu réalisme ne me convainc qu'a moitié.
Conrad, le frère de Verloc, me semble avoir une physionomie changeante, et qui tranche avec celle de Myo, qui est au contraire un personnage complètement 'Peetersien', tout comme Churchill.
Les colons, dont le professeur Kaplan, ont presque l'air de ne pas être 'du Peeters'. Il y a un côté un peu bric-à-barc visuel, et aussi scénaristique, qui m'a désarçonné. En fait, je me dit que je n'aurais sans doute pas acheté Aama sans la signature de Peeters, qui a joué comme gage de qualité.
Il y a dans le livre de très beaux moments, qui évoquent les plus belles pages de Lupus, par exemple, et d'autres plus poussifs.
On a du Peeters sans Peeters, comme s'il essayait de s'éloigner de Peeters de Lupus ou de Koma, mais d'une certaine manière, le résultat se révèle bancal, pas complètement convaincant, malgré de belles promesses et la confiance du lecteur que je suis envers l'auteur Peeters, qui m'a toujours apporté beaucoup de plaisir.
Il y a des idées, des fulgurances, mais aussi des redites (difficile de ne pas penser aux interrogations de Lupus quand Verloc philosophe dans le vaisseau de son frère) qui, suprême sacrilège, n'apportent non seulement rien à l'original, mais paraissent même un peu raide. Je ne suis pas aussi catégorique que Maël sur le coup. J'ai aimé ce livre, mais pas autant que je ne l'aurais cru, ou voulu. L'attente était sans doute trop grande, et l'objet trop déviant par rapport à ce que Peeters nous a habitué (ce style plus réaliste encore trop raide) pour me convaincre.
Envie de lire la suite, évidemment, mais aussi légère appréhension. Et si Aama, cette chimère, cet être hybride né d'une expérience scientifique hors de contrôle, était raté ?
Encore une fois, le nom de Peeters me pousse à une certaine indulgence, poussé par l'affection que j'ai pour son travail et la confiance en son talent. Si le titre avait été signé d'un autre nom, je ne peux qu'avouer que je n'aurais pas passé l'écueil du dessin. |
 | | THYUIG, 10.02.2012 à 11:14 | 342869 |
|  |  | | Thierry : |
Un dernier détail, dès les deux première case, on assiste à un renversement de point de vue.
Sur la première case, la main de Verloc en gros plan posé sur le sol, les doigts de Verloc sont dirigés vers la gauche, mais sur la case suivante, qui montre Verloc en plan large, allongé sur le sol, les deux mains sont tournées vers la droite. Qu'est-ce qui explique ce changement d'orientation ? J'ai tendance à y voir un effet de reflet, comme si l'histoire commençait par une traversée symbolique de mliroir par Verloc. Il faudra sans doute attendre la fin de la série pour que ce détail prenne tout son sens. Il me paraît trop évident pour être anodin. Nous ne connaissons pasencore la vraie nature de Aama.
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Je ne vois pas du tout ça pour ma part ! La case 1 : Verloc regarde sa main, et la case 2, la caméra tourne pour retrouver cette même main en premier plan et la tête de Verloc derrière.
Il y a surement une volonté de faire glisser le point de vue du personnage vers un regard plus extérieur mais de mon point de vue, c'est plutôt que Verloc sort de sa transe drogué et ce glissement en case 2 est un retour au réel, symbolisé par un regard extérieur. En gros, je suis réel parce qu'on me voit, s'il n'y avait que moi, comment croire à ce qui m'arrive ? |
 | | Mael, 10.02.2012 à 11:01 | 342868 |
|  |  | | C'est marrant parce que j'aime bien Peeters mais là j'ai été incapable de le lire. Pas parce que ce serait mal fichu niveau scénario, je n'en sais rien, je n'ai pas pu dépasser 20 pages car je trouvais ça franchement trop laid. Quand je regarde la couverture ou la page postée par Thierry c'est exactement la même impression qui me revient, ça me paraît extrêmement maladroit et rigide, mal agencé. Bref, il y a un truc qui m’échappe et ça m'énerve parce qu’apparemment c'est bien. |
 | |  |  | Une nouvelle série de Peeters reste toujours un événement. Surtout quand Peeters a ausssi bien orchestré le buzz a traversle blog dédié à la création de Aama. Grand retour de Peeters à la science fiction après Lupus, Aama intrigue, surprend, enthousiasme et déçoit... un peu tout à la fois.
Il y a d'abord un virage graphique plus réaliste pris par Peeters, qui ne me séduit pas complètement.
Puis il y a une histoire qui intrigue mais qui peine à trouver son rythme de croisière, la faute à une intrigue qui semble hésiter entre plusieurs directions. Pourtant, Peeters prend son temps pour mettre en place ses éléments, et cette odeur de la poussière chaude se lit avec beaucoup de plaisir et de fluidité. Mais elle garde un étrange parfum d'auberge espagnole, entre l'intrigue liée au mystère de Aama et des colons perdus d'Ona(Ji) et les déboires de Velroc. Il règne un sentiment d'inachevé. On me répondra que ce n'est que le premier tome, mais je trouve qu'il manque encore un équilibre à cette histoire.
Etrangement, dès la couverture, et cette impression fut confortée en cours de lecture, l'ambiance générale, à l'instar de celle des 'derniers jours d'un immortel' évoque une science fiction d'inspiration d'Europe de l'Est. L'ombre de Solaris (celui de Stanislam Lem et Andreï Tarkovsky) plâne étrangement sur Aama.
Un dernier détail, dès les deux première case, on assiste à un renversement de point de vue.
Sur la première case, la main de Verloc en gros plan posé sur le sol, les doigts de Verloc sont dirigés vers la gauche, mais sur la case suivante, qui montre Verloc en plan large, allongé sur le sol, les deux mains sont tournées vers la droite. Qu'est-ce qui explique ce changement d'orientation ? J'ai tendance à y voir un effet de reflet, comme si l'histoire commençait par une traversée symbolique de mliroir par Verloc. Il faudra sans doute attendre la fin de la série pour que ce détail prenne tout son sens. Il me paraît trop évident pour être anodin. Nous ne connaissons pasencore la vraie nature de Aama.
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 | | effer, 01.12.2011 à 14:14 | 341286 |
|  |  | | NDZ : | Je m'attendais à une grosse claque. C'est juste un gouffre de promesses et de plaisir qui s'ouvre. On croise les doigts pour que celui-ci ne se referme pas de si tôt (initialement 10 tomes, plus récemment, ramenés à 4 tomes, gloups). Simplement très bien mais pas coup de coeur. |
Pareil. |
 | | NDZ, 30.11.2011 à 21:42 | 341278 |
|  |  | Je m'attendais à une grosse claque. C'est juste un gouffre de promesses et de plaisir qui s'ouvre. On croise les doigts pour que celui-ci ne se referme pas de si tôt (initialement 10 tomes, plus récemment, ramenés à 4 tomes, gloups). Simplement très bien mais pas coup de coeur. |
 | |  |  | un petit exercice de style sympathique mais un peu vain |
 | | THYUIG, 30.09.2011 à 8:36 | 340296 |
|  |  | | j'aimais beaucoup le projet de typo initial, pourquoi en effet ne pas avoir légérement retravaillé celui-ci pour le rendre un poil plus lisible, dommage dommage... |
 | |  |  | | hé bien, c'il fallait retravailler la typo pour la rendre plus lisible pourquoi pas, mais de la à mettre cette chose là... |
 | | e m, 29.09.2011 à 22:36 | 340293 |
|  |  | | wandrille : | | bouh quelles typos atroces... |
Il y a une note à ce sujet sur le blog aâma.
cf au 27/08. |
 | |  |  | | bouh quelles typos atroces... |
 | | NDZ, 29.09.2011 à 20:35 | 340289 |
|  |  | | Aâma en preview chez les collègues "faut pas que le dos y change". |
 | | NDZ, 17.09.2011 à 11:21 | 340068 |
|  |  | 
C'te classe Mr Peeters! |
 | |  |  |  Que la fuite de Lupus le ramène dans un lieu de villégiature qu'il associe à une certaine forme de bonheur familial en dit long sur son état d'esprit. Que l'image du père s'impose de plus en plus au fil de la grossesse de Saana également. Il en va de même de sa remation avec Saana, qui reste compliquée. Et ces souvenirs languissants de Tony... Lupus reste bloqué quelque part, sans qu'il s'en rende compte. Et l'évolution subtile de Saana, discrètement rendue par Peeters, contrebalance étrangement cette immobilité, voire cette régression de Lupus.
Il apparaît d'ailleurs seul en couverture du dernier tome. Que se passe-t-il poue que Lupus en arrive là, en bras de chemise comme un salaryman ? C'est ce que Peeters nous fait partager, allant vers une conclusion étonnante et presque pessimiste. Lupus n'a rien d'un héros, et son histoire n'a rien d'héroïque. Il e faut sans doute pas y voir autre chose qu'une histoire. Je ne pense pas que Peeters essaye de faire de cette trajactoire unee règle ou un archétype. Autrement, ce serait déprimant.
Lupus est une oeuvre étrange, plus profonde qu'il n'y paraît et au ton signlièrement mûr et affirmé. Un véritable auteur, que ce Frédérik Peeters ! |
 | |  |  | Moins disert pour le coup, quoique...
Lupus et Saana ont repris la route, sous la menace des sbires du père de Saana. Lupus est en proie au doute et au deuil. Il tente de faire le point sur les derniers événements. Il se remet en question mais ne trouve pas vraiment d'issue. Il continue d'entretenir une relation étrange avec Saana. Toujours ce melande d'attarction et de répulsion. Il apprécie sa présence, elle lui apporte du réconfort mais il nourrit toujours de nombreux reproches envers elle.
Et puisqu'il faut bien aller quelque part, pourquoi pas Necros ? ce n'est pas la planète la plus exaltante du système, mais cette planète qui sert de vaste maison de retraite aux vieux de la galaxie présente l'avantage d'être un endroit sûr, reculé et où l'on trouve les plus grands arbres de la galaxie. Des arbres, Saana n'en a jamais vu.
Mais une fois arrivé, Lupus doit prendre les choses en main. Il laissait Tony tout prendre en charge Il doit désormais assumer ce rôle. Et il n'est guère à son aise. Il se retrouve même embringué par un 'faux vieux' qui les aurait bien détroussé sans l'intervention d'un vrai vieux. Un vieux de la vieille, à l'ancienne, réfractaire à l'atmosphère trop aseptisée et technologique de Nécros. Il emmène Lupus et Saana chez lui: un petit village reculé, sans technologie où se cotoyent personnes de tous horizons qui ont refusé de se plier au diktat de ce 'Sun City' planétaire.
Au contact de ce vieux révolutionnaire et de ses amis, Lupus reprend un certain goût à la vie. Il faut dire qu'en matière de joie de vivre, ces vieux n'ont de leçon à recevoir de personne. Ils ont assez vécu pour se laisser aller. La découverte de leur jardin va même réveiller en lui sa passion pour la botanique.
Lupus est en pleine reconstruction, tandis que Saana reste un personnage très troublant. A la fois naïve et cynique, femme-enfant et séductrice, elle se laisse d'autant plus difficilement saisir qu'elle n'est finalement racontée que par l'intermédiaire de Lupus, qui n'arrive pas vraiment à la cerner. Tout au plus reconnaît-il qu'il se sent bien avec elle, mais l'ombre de Tony reste trop présente et continue de séparer Lupus de... de quoi exactement ?
Je m'en voudrais de ne pas signaler que Frédérik Peeters dessine les femmes comme personne. Un site concurrent et néanmoins ami avait signalé le catastrophique Rob Liefeld, qui semble n'avoir qu'une idée très approximative de ce à quoi une femme normalement constiuée ressemble. Peeters, au contraire, réussit à traduire toute la complexité de Saana en quelques traits. Du talent, mon bon monsieur. Rien que du talent. |
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