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Blain, un auteur qu'on aime b(l)ien [ Bandes Dessinées : auteurs, séries, et toutes ces sortes de choses... ] retour forum Pages : 1 - 2 - 3 - 4 - 5 - 6 - 7 - 8
| NDZ, 04.02.2011 à 20:38 | 336392 |
| | | Si Baru a dit ça, ou bien c'est une blague, ou bien c'est une bêtise.
C'est tout sauf un bouquin de droite. Ou alors il faut puiser dans l'idéologie d'extrême-droite (incompétence, inconsistance et nombrilisme de l'homme politique aux affaires). Allons-y gaiement... |
| SydN, 04.02.2011 à 20:35 | 336390 |
| | | longg : | Charlie Brown : |
J’ai pas lu la palme d’or (pardon, le fauve d’or 2011)
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Hé bien toutes affaires cessantes tu devrais raser ta barbe, abandonner tes enfants et courir chez ton libraire te le procurer, moi je dis! |
je dirais même plus, toutes affaires cessantes tu devrais raser tes enfants, abandonner ton libraire qui ne t'as poussé à l'acheter (ou pas assez) et courir sans attendre dans ta barbe...
Ouais non, là ça marche pas... |
| | | | Matrok : | narcisse citant Baru : | ...un livre de droite...
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Je viens de le lire (avec 10 mois de retard, eh oui). Et j'ai eu aussi un peu cette impression, quand même. Le personnage est caricaturé, mais jamais critiqué ni remis à sa place de façon explicite. Au contraire tout le monde l'admire. |
Je n'ai pas particulièrement senti cette absence de remise en cause : souvent les autres trouvent qu'il plane à 100.000, sur l'affaire des otages, son principal collaborateur lui fait comprendre que là, les choses sont sérieuses et qu'il ne faut surtout pas qu'il s'en mêle. Ça ne donne pas particulièrement une vision super idéalisée du Villepin-like, ni de celle du fonctionnement d'un ministère d'une manière générale ; le personnage de la compagne du héros essaie de lui faire prendre du recul par rapport à sa vision sur le ministre... C'est surtout un livre très marrant, enfin moi ça m'a fait beaucoup rire.
Matrok : | Peut-être faut-il attendre les tomes suivants, mais jusqu'ici je comprends que ça ait plu même au Figaro... |
Ah ben s'il ne faut plus aimer parce que ça a plu dans le Figaro... |
| longg, 04.02.2011 à 14:22 | 336382 |
| | | Charlie Brown : |
J’ai pas lu la palme d’or (pardon, le fauve d’or 2011)
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Hé bien toutes affaires cessantes tu devrais raser ta barbe, abandonner tes enfants et courir chez ton libraire te le procurer, moi je dis! |
| Matrok, 04.02.2011 à 14:09 | 336380 |
| | | Hé ho, je suis pas juré d'Angoulême, hein... |
| | | | narcisse : | L absence au palmarès de "Quai d'orsay" s'explique bien maintenant. Dans un casemate récent, Baru disait que c'était un livre de droite...
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Matrok : | narcisse citant Baru : | ...un livre de droite...
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Je viens de le lire (avec 10 mois de retard, eh oui). Et j'ai eu aussi un peu cette impression, quand même. Le personnage est caricaturé, mais jamais critiqué ni remis à sa place de façon explicite. Au contraire tout le monde l'admire. Peut-être faut-il attendre les tomes suivants, mais jusqu'ici je comprends que ça ait plu même au Figaro... |
Dites, y z’ont quel âge les gens qui votent dans les jurys ?
Non parce que j’espère qu’ils ont fait leur crise d’adolescence et qu’ils n’en sont plus à juger d’une oeuvre sur de simples critères vaguement "politiques". Et que donc, s’ils ne décernent rien à Quai d’Orsay (que je n’ai pas lu, je ne peux donc pas en causer, même si je pourrais très bien essayer de faire mon Pierre Bayard), c’est juste parce qu’il y avait de meilleurs bouquins.
(Je dis ça et je me rappelle qu’il y a peu, à Cannes, la palme d’or avait été remise à Michael Moore pour Fahrenheit 9/11... Sur des critères purement artistiques voire esthétiques, sans doute...)
J’ai pas lu la palme d’or (pardon, le fauve d’or 2011), mais j’espère juste que c’est pas parce qu’Asterios Polyp met en scène un théoricien de l’architecture bourgeois qu’il n’a pas eu le prix suprême. :o)
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| MAD, 04.02.2011 à 13:12 | 336378 |
| | | longg : |
Fantomas, le dernier geste fait l'apologie de la torture, du crime comme geste artistique : Benoit Preteseille a-t-il écrit un livre à l'usage des tortionnaires de tout poil?
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Suffit de connaitre Benoit pour en être persuadé. D'ailleurs cette passion qu'il a pour les uniformes dans son groupe Savon Tranchand est plus que révélatrice. |
| | | | Je pense pas que ce soir une blague pour Baru... Dans ses livres, on sent bien qu'il est bien a gauche et a l'extreme gauche.
Si on commence a faire une difference entre "livres de droite" et "livres de gauche" on est pas sorti de l'auberge!
N empeche, en lisant "Quai d'orsay" je n'ai pas ressenti d'admiration pour le personnage bien au contraire. J ai eu surtout l'impression d'avoir en face un grand con irresponsable qui n'a aucun sens politique! |
| longg, 04.02.2011 à 12:40 | 336376 |
| | | Ok...
Iznogoud est un vizir horriblement méchant, jamais remis en cause par Goscinny : Iznogoud est-il un livre pro-dictatorial?
Pascal Brutal est nihiliste, violent et viril sans que jamais Riad Sattouf ne remette en cause ces traits de caractère : est-il un livre pour les lecteurs violents et virils?
Fantomas, le dernier geste fait l'apologie de la torture, du crime comme geste artistique : Benoit Preteseille a-t-il écrit un livre à l'usage des tortionnaires de tout poil?
Et que dire des livres de Blanquet, Clowes ou Burns?
Je comprends que certains lecteurs aient du mal à différencier l'œuvre et son auteur, mais venant de Baru je pense plus à une grosse blague, en fait!
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| Matrok, 04.02.2011 à 11:56 | 336373 |
| | | narcisse citant Baru : | ...un livre de droite...
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Je viens de le lire (avec 10 mois de retard, eh oui). Et j'ai eu aussi un peu cette impression, quand même. Le personnage est caricaturé, mais jamais critiqué ni remis à sa place de façon explicite. Au contraire tout le monde l'admire. Peut-être faut-il attendre les tomes suivants, mais jusqu'ici je comprends que ça ait plu même au Figaro... |
| longg, 04.02.2011 à 11:16 | 336370 |
| | | MAD : | Ça ressemble vachement à un "pan, dans tes dents"... Avec les petits ^^ qui vont bien. Respect Monsieur Long... ^^... |
Mais rhoooo... Mais non mais c'est vrai que c'est un peu agaçant ce ton péremptoire, et le "c'était mieux avant". |
| | | | L absence au palmarès de "Quai d'orsay" s'explique bien maintenant. Dans un casemate récent, Baru disait que c'était un livre de droite...
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| MAD, 04.02.2011 à 10:21 | 336368 |
| | | longg : | Aba Sourdi : | Je sais pas si c'est un rêve ou la réalité, mais j'ai lu que Blain allait faire une BD sur un cuisinier célèbre. J'ai éclaté de rire en apprenant ça, car je pensais pas qu'il pouvait faire encore plus abscons et inintéressant que Villepin ! Et dire que depuis une interview de 2002 où il disait qu'un jour il allait faire de vraies BD sérieuses et personnelles en noir et blanc à L'Asso, on attend tous ça comme des cons et on continue à le lire en espérant en vain qu'il ait un jour des choses à dire ! Il nous fait bien tourner en bourrique le Christophe ! Bon mais en tout cas je n'arrive pas à retrouver cette info, désolé. Donc c'était peut-être un rêve. J'espère. |
Non je confirme, j'ai vu les planches et c'est très beau et ce sera chez le même éditeur chez qui je vais sortir mes histoires de cuisine, moi aussi. Et ça donne de sacré complexes donc, et au passage Quai D'Orsay est peut être un des meilleurs trucs que j'ai lu ces dernières années ^^ |
Ça ressemble vachement à un "pan, dans tes dents"... Avec les petits ^^ qui vont bien. Respect Monsieur Long... ^^... |
| longg, 03.02.2011 à 23:48 | 336364 |
| | | Aba Sourdi : | Je sais pas si c'est un rêve ou la réalité, mais j'ai lu que Blain allait faire une BD sur un cuisinier célèbre. J'ai éclaté de rire en apprenant ça, car je pensais pas qu'il pouvait faire encore plus abscons et inintéressant que Villepin ! Et dire que depuis une interview de 2002 où il disait qu'un jour il allait faire de vraies BD sérieuses et personnelles en noir et blanc à L'Asso, on attend tous ça comme des cons et on continue à le lire en espérant en vain qu'il ait un jour des choses à dire ! Il nous fait bien tourner en bourrique le Christophe ! Bon mais en tout cas je n'arrive pas à retrouver cette info, désolé. Donc c'était peut-être un rêve. J'espère. |
Non je confirme, j'ai vu les planches et c'est très beau et ce sera chez le même éditeur chez qui je vais sortir mes histoires de cuisine, moi aussi. Et ça donne de sacré complexes donc, et au passage Quai D'Orsay est peut être un des meilleurs trucs que j'ai lu ces dernières années ^^ |
| | | | Ben, à mon sens depuis "Le réducteur de vitesse" son seul chef-d'oeuvre, l'oeuvre de Blain se limite à utiliser les concepts les plus inintéressants et/ou éculés et d'essayer d'en faire des trucs pas trop chiants, mais souvent c'est beaucoup de vide quand même, comme les derniers Isaac le Pirate ou les Gus... Bon, "Quai d'Orsay" il est à placer à part vu que c'est pas lui tout seul, mais en tout cas c'est dans cette même logique de prendre un cadre austère-fadasse pour tout mettre dans la mise en scène. C'est pas mal mais j'attendais beaucoup plus de Blain quand j'étais jeune et que je l'ai découvert. D'où ma déception grandissante au fil des années. Mais c'est pas grave, y'a des tas d'auteurs géniaux, tant pis. |
| | | | Tu exagères là :). "Quai D'Orsay" est tout de même un livre salué... donc inintéressant...
Quant à "abscons", c'est vrai. Mais attention à cet argument, on pourrait croire que tu aimerais que Blain fasse un truc bateau (ahah) qui te brosse dans le sens du poil du moment que c'est en 120NB à L'Asso >:) |
| | | | Je sais pas si c'est un rêve ou la réalité, mais j'ai lu que Blain allait faire une BD sur un cuisinier célèbre. J'ai éclaté de rire en apprenant ça, car je pensais pas qu'il pouvait faire encore plus abscons et inintéressant que Villepin ! Et dire que depuis une interview de 2002 où il disait qu'un jour il allait faire de vraies BD sérieuses et personnelles en noir et blanc à L'Asso, on attend tous ça comme des cons et on continue à le lire en espérant en vain qu'il ait un jour des choses à dire ! Il nous fait bien tourner en bourrique le Christophe ! Bon mais en tout cas je n'arrive pas à retrouver cette info, désolé. Donc c'était peut-être un rêve. J'espère. |
| Mael, 03.02.2011 à 14:51 | 336352 |
| | | Au début j'ai eu peur j'ai cru que c'était un nouveau film du type "Le Mac" mais non, c'est un Benchetrit dont j'avais beaucoup aimé le "J'ai toujours rêvé d'être un gangster". du coup je suis impatient de la voir, surtout que je n'en avais pas du tout entendu parler de ce film. |
| Moi, 03.02.2011 à 14:04 | 336348 |
| | | Nouvelle affiche de film signée Christophe Blain, après celle de "Tournée" :
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| | | | Pierre : | D'autant qu'on pourrait aisément rétorquer que deux intellectuels qui marchent iront toujours plus loin qu'un con assis ... |
Absolument ! Et ça fonctionne aussi avec un seul, encore faudrait-il qu'il se mette en marche... Mais n'en demandons pas trop.
Mes propos n'ont rien d'anti-intellectuel. La pensée propre est très utile lorsqu'elle est le vecteur d'une action. En revanche, lorsqu'elle n'est qu'une posture, on peut en revenir à mon (inexacte) citation.
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| longg, 24.09.2010 à 16:46 | 333549 |
| | | Putain mais c'est là où je vois que je suis complètement à la masse moi, je cherche le bouton "aime ça" huhuhu. |
| Pierre, 24.09.2010 à 16:01 | 333547 |
| | | Nadine Heaumouc : | Pierre : |
Il est intéressant d'observer ici comment s'opère la contamination progressive des esprits par l'idéologie du modèle de l'entreprise et la validation de son système hiérarchique par la supériorité supposée de ceux qui en ont la main-mise. |
"Un con qui marche ira toujours plus loin qu'un intellectuel assis"
Elle est usée, mais là je pense très à elle. |
Est-il besoin d'un faux nez, stef, pour nous servir cette citation (inexacte) d'un dialoguiste réactionnaire, éternel recours des anti-intellectuels de tout poil? D'autant qu'on pourrait aisément rétorquer que deux intellectuels qui marchent iront toujours plus loin qu'un con assis ... |
| NDZ, 22.09.2010 à 20:47 | 333522 |
| | | Mr_Switch : | Socrate plutot qu'Héraclès, non ? (j'essaie de suivre...) |
bien entendu, toutes mes excuses |
| | | | Socrate plutot qu'Héraclès, non ? (j'essaie de suivre...) |
| NDZ, 22.09.2010 à 18:35 | 333518 |
| | | oups
- Quai d'Orsay 2
- Heracles 4
- Isaac 6
- Gus 4 |
| NDZ, 22.09.2010 à 18:35 | 333517 |
| | | Je ne sais plus où j'ai pêché cela mais il me semblait avoir lu que les prochaines sorties de Blain seraient, dans l'ordre:
- Quai d'Orsay 2
- Isaac 6
- Gus 4
Après, il est possible qu'il y ait d'autres trucs qui viennent s'intercaler. Même sûrement. |
| THYUIG, 22.09.2010 à 17:11 | 333515 |
| | | diablement |
| | | | mais la suite d'isaac, ça le ferait, quand même. |
| THYUIG, 21.09.2010 à 21:29 | 333499 |
| | | pour la suite d'héraclés, je ne suis pas certain de l'attendre moi... |
| NDZ, 21.09.2010 à 21:18 | 333498 |
| | | Une comédie sur le Politique, mesurée et renseignée, oh que ça fait du bien. Au milieu de l'amas d'immondices ultra-parodiques qui sortent au moment des élections (ou même en permanence, par exemple pour Sarko, à croire que ce n'est plus de la critique par la BD d'humour mais un plan com' pour le rendre plus sympathique, ahah La face Karcher de Sarkozix), il y aura désormais cette pépite.
On a un ton (mi-canard enchaîné avec les secrets d'alcôves et les coups bas qui deviennent publics ; mi-guignols avec des transpositions parodiques débridées à destination de la génération Dorothée : X-OR, Star Wars), un rythme (on ne s'ennuie pas, même si on n'a pas une once d'admiration pour le Bonhomme), un crédit (on n'est pas dans la réalité vraie mais loin de la fiction quand-même... ce qui donne un caractère quasi documentaire au témoignage pourtant absolument romancé). Alors on goûte le privilège d'avoir l'oeil dans la serrure, on est le scientifique penché sur le vivarium exposé et secret du ministère qui observe la bassesse de la nature humaine, devant la webcam qui cadre la piscine dans laquelle s'ébattent et se battent les petits roquets ambitieux, les vieux cons pleins de certitudes et les cérébrales à l'ego démesuré... le tout pour avoir un su-sucre de la part du Grand Homme, ce brouillon visionnaire, ce commandeur burlesque, ce vain prétentieux. La fascination pour le pouvoir, le langage et la séduction, voilà les vrais personnages.
Bien sûr, on a envie de voir la suite (le tome 2 sur le discours à l'ONU contre la guerre en Irak) mais aussi la fin dans un tome 3 (pas de rallonges svp), dans lequel on pourrait voir un tout. La sortie de piste, la sortie des cabinets. Ministériels.
En plus, on attend la suite d'Isaac, la suite de Gus, la suite d'Héraclès, la suite de Potron-Minet : bah oui, il y a un trou à combler jusqu'au premier Tobal ;) |
| | | | Pierre : |
Il est intéressant d'observer ici comment s'opère la contamination progressive des esprits par l'idéologie du modèle de l'entreprise et la validation de son système hiérarchique par la supériorité supposée de ceux qui en ont la main-mise. |
"Un con qui marche ira toujours plus loin qu'un intellectuel assis"
Elle est usée, mais là je pense très à elle. |
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Après tout ce qui avait été dit (écrit) sur ce livre, j'ai commencé ma lecture avec un peu d'inquiétude...mais j'ai passé finalement un très bon moment de lecture. Le mot qui vient à l'esprit c'est "énergique" (persos, dessins, mouvements, rythme, tout est vif dans cette BD).
Je ne vais pas reprendre ici les "analyses et idées" qui ont été develloppées plus bas mais juste conseiller la lecture, parce que c'est un bon livre, bien fait, (très) bien écrit et (très) bien dessiné. 4 stabilos (PS: d'ailleurs, par chez moi on dis "stabiloTer" alors que eux disent "stabiloSSer"...) |
| Pierre, 04.08.2010 à 14:48 | 332614 |
| | | Ceci est extrait d'une critique de l'album parue sur le site:
Rohagus : | J'ai retrouvé en sa présence une ambiance que j'ai déjà ressentie lorsque, en condition de travail, vous allez travailler avec des supérieurs hiérarchiques sur un projet complexe, avec de réels besoins de négociations et de réflexion politique, et qu'une ou plusieurs de ces personnes sont manifestement supérieurement intelligentes, du moins dans le domaine concerné. Vous avez alors l'impression d'être emporté par le courant, un peu noyé, et surchargé de boulot devant ces éternels insatisfaits qui vous font refaire le travail jusqu'à ce que finalement ils aient façonné l'ensemble du projet à leur image mentale. Vous vous sentez petit, agacé par leurs ordres directifs et parfois apparemment contradictoires, confronté à quelque chose de trop complexe pour vous et en même temps fasciné par ce ou ces personnages et la puissance de leurs idées. Vous avez l'impression qu'ils sont à côté de la plaque, qu'ils négligent les détails pourtant cruciaux au profit d'une vision d'ensemble parfois surprenante. Et ce n'est souvent qu'après coup qu'on se rend compte que, malgré tout ce qu'ils vous ont fait endurer, le pire c'est qu'ils avaient raison.
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Il est intéressant d'observer ici comment s'opère la contamination progressive des esprits par l'idéologie du modèle de l'entreprise et la validation de son système hiérarchique par la supériorité supposée de ceux qui en ont la main-mise. Il me semble toutefois que dans cet ouvrage, à deux reprises les auteurs placent le personnage de Taillard sous la figure maléfique de Darth Vader. Mais peut-être dans le monde d'aujourd'hui, le mal est-il devenu le bien ? |
| Pierre, 04.08.2010 à 14:34 | 332613 |
| | | Endive : | Blain ca me fait suer, je préfère Pim Pam Poum.
(Ne riez pas, c'est vrai.) |
Oh, toi ... |
| BigBen, 18.07.2010 à 19:32 | 332415 |
| | | Je viens de lire le "Quai d'Orsay" que j'ai beaucoup aimé aussi. Ce que dit Pierre est tout à fait juste, mais je ne pense pas qu'il fasse tirer un message de ce livre, ou même un portrait à charge. Ce qui m'a séduit c'est l'art de créer un personnage cartoonesque d'un homme réel, et d'arriver avec légèreté à pointer la référence historique tout en jouant la carte comique. Bref, on est un peu dans la position du voyeur qui observerait le petit cirque du ministère des affaires étrangères, mais la satire se transforme souvent en farce comique, menée tambour battant par le personnage de Taillard. Il est évident que les auteurs réservent à ce personnage une grande tendresse, et c'est ce qui fait la réussite du livre : ce personnage n'est pas si vide que cela, il est même assez mystérieux, son alchimie se résumant à cela : comment une telle vacuité tourbillonnante peut-elle produire une telle force entraînante ?
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| compte supprimé . 16.07.2010 à 21:14 | 332406 |
| | | Blain ca me fait suer, je préfère Pim Pam Poum.
(Ne riez pas, c'est vrai.) |
| NDZ, 29.06.2010 à 14:06 | 332080 |
| | | Blain était sur TSF ce matin... je pense que l'on peut réécouter tout cela en ligne. Franchement pas mal comme entretien, surtout pour une radio spécialisée dans tout autre chose que le 9e art. |
| NDZ, 08.06.2010 à 22:07 | 331700 |
| | | Le PBE : | Pour les fans, 7 planches de Blain dans le Première de septembre. Mini-reportage sur le tournage de "Tournée" de Mathieu Amalric. |
Je ne lis pas Première mais je suis tombé dessus hier (oui dans une salle d'attente de médecin) et c'est super bien foutu. En 7 pages, il m'a plus donné envie d'aller voir le film d'Amalric que Sapin l'a fait avec deux bouquins (seulement lu les 50 premières pages en ligne puis vaguement feuilletés) sur le Gainsbourg de Sfar - qui est du coup meilleur publicitaire avec son Hors-Champ. |
| stef, 23.05.2010 à 9:47 | 331482 |
| | | Pierre : |
on ne peut ignorer à la lecture de l’album la réalité du modèle qui est à l’origine de Taillard. Et à moins d’en être un admirateur fervent, on ne peut que reconnaître qu’on a affaire à un « cas » |
Pierre : |
Mais si, curieusement, l’on se sentait quelque affinité avec Taillard et qu’on éprouvait le récit de son point de vue, alors c’est bien sûr un tout autre livre qu’on lirait… |
Personnellement, je n'avais aucune connaissance réelle du personnage qui a servi de "modèle", cela m'a permis d'aborder le récit pour ce qu'il est, sans le parasitage d'une vision (plus ou moins valable) que j'aurais eu du ministre Villepin.
Cela m'ôte un système de référence par le prisme duquel j'aurais pu avoir une analyse plus fine du livre, mais cela me préserve aussi du risque que ces influences (idées préconçues, ou conclusions que j'aurais un peu trop "envie" de tirer) ne biaisent ma compréhension de ce qui est raconté.
Quant au point de vue adopté, c'est bien celui d'Arthur que j'adopte, mais sans l'extrapoler comme tu le fais :
Pierre : |
(Après tout, si le scénariste n’est apparemment plus conseiller aujourd’hui, il doit y avoir une bonne raison, c’était donc peut-être pas si bien) |
C'est peut-être vrai, mais peut-être aussi qu'au changement de ministre, l'équipe des conseillers a valsé automatiquement, qui sait ...
Je veux bien qu'Arthur ait rapidement éprouvé le besoin (salvateur de passer à autre chose, mais je n'attribue pas forcément cette réaction au mécanisme pervers par lequel l’intelligence effacée se met parfois (souvent?) au service de la médiocrité charismatique que tu décrivais dans ton premier message, et qui m'a fait réagir. J'y reviendrai.
Au sujet de la vision de Taillac :
Pierre : |
Cependant, il me semble difficile de trouver dans le récit même des éléments qui viennent étayer le premier point, à savoir que Taillard aurait une réelle « vision » des événements, ni le deuxième, selon lequel ses collaborateurs échapperaient à l’asservissement. |
Je ne dis pas que Taillac a une vision "réelle", "pertinente" des évènements, je dis juste qu'il en a UNE vision, et que ses collaborateurs rament derrière lui pour essayer de rattraper.
Et je reviens maintenant à la notion d'asservissement qui t'es chère et dont la contestation me parait primordiale :
Pierre : |
(Manipulateur d’abord quand il convainc le héros de travailler pour lui
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Certes, mais son but est de constituer une solide équipe pour avancer, pas l'asservissement d'une personne.
Pierre : |
il rabaisse et démoralise son entourage et dans le spectacle son entourage démoralisé, semble puiser de la vigueur nouvelle
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Humainement parlant, c'est le reproche le pire que l'on puisse lui adresser, mais pourquoi le ferait-il sciemment, par calcul, et non par instinct ? C'est peut-être constitutif de sa manière (d'avoir l'impression) d'avancer par a coup.
En résumé, là où tu vois l'asservissement d'un personnage intelligent (victime) par un manipulateur charismatique, je vois un tourbillon permanent dans lequel Arthur choisit consciemment de s'immerger, par orgueil (flatté) mais aussi et surtout par curiosité. Arthur et intelligent et responsable. L'expérience sera éprouvante pour lui, mais il n'est pas pour moi la victime de Taillac, juste celle de ce cyclone dont Taillac serait l'oeil.
Cette vision des choses ne m'empêche pas de pointer comme toi les défauts de Taillac : inconstant, parfois inconsistant mais contrairement à toi, je ne le diabolise pas, et pour en revenir au "point de vue" d'Arthur que nous sommes censés épouser : lui non plus.
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| Pierre, 20.05.2010 à 9:17 | 331436 |
| | | stef : | C'est marrant je n'ai pas du tout ressenti l'opposition intelligence effacée/charisme vide de sens.
Il me semble au contraire que le personnage décrit, tout fantasque qu'il est, se donne la distance nécessaire avec les évènements pour en comprendre le sens, alors que les autres justement rament tout ce qu'il peuvent, avec toujours un temps de retard qui les condamnent à garder la tête dans le guidon.
De même, les notions d'asservissement ne sont pas primordiales, ce qui ressort plutôt, c'est ce tourbillon qu'il faut savoir prendre en marche : c'est quasi impossible, et le leader charismatique n'en demande pas plus à ses collaborateurs qu'il n'en exige de lui-même.
Bref, nul doute que la nature du lecteur, son positionnement et son parcours n'influe directement sur la perception qu'il aura de ce récit brillant. |
Je souscrits pleinement à cette dernière assertion. Cependant, il me semble difficile de trouver dans le récit même des éléments qui viennent étayer le premier point, à savoir que Taillard aurait une réelle « vision » des événements, ni le deuxième, selon lequel ses collaborateurs échapperaient à l’asservissement.
D’après ce que nous en montrent les auteurs, sa vision à Taillard –obsessionnelle– est guidée par une ambition –toute personnelle– : jouer un rôle pour l’Histoire. C’est vers cela que tendent ses efforts et ses actions, et c’est ainsi qu’il « comprend » les évènements : telle semble être la motivation réelle de son déplacement en Oubanga.
Il y a forcément à l’origine une forme de fascination des auteurs pour leur modèle, mais franchement, ils ne le gâtent pas, Taillard. Il n’apparaît la plupart du temps que comme un clown, certes sympathique, mais affligé d’une quantité incroyable de tares. Tout l’album est un démontage du personnage. Et de quel personnage : on ne peut ignorer à la lecture de l’album la réalité du modèle qui est à l’origine de Taillard. Et à moins d’en être un admirateur fervent, on ne peut que reconnaître qu’on a affaire à un « cas » :
Manipulateur d’abord quand il convainc le héros de travailler pour lui : « on est un tout petit nombre mais on est les meilleurs ; on a une grande responsabilité, j’ai besoin de vous et je vous confie le plus important ». C’est dans ce panneau que tombe Vlaminck. Parce que son orgueil a été touché. Connaisseur de la nature humaine Taillard ? Sans aucun doute. Et conscient aussi de ses propres faiblesses. D’où le recrutement d’une équipe de conseillers hors pairs, mais dont aucun des membres ne lui ferait ombrage.
Quant à sa vision proprement dite, c’est du vent. D’ailleurs, avec ses bras immenses il en brasse beaucoup. Il fait illusion. Avec sa gestuelle de cabotin (Blain nous en offre à maintes reprises de savoureux exemples), avec ses jugements péremptoires (ainsi analyse-t-il la qualité d’un discours sans même l’avoir lu), sa grandiloquence verbeuse (« je vais dans la flamme, je suis la flamme » -excellent-), son goût pour la formule vide de sens qui en jette (« Légitimité, lucidité, efficacité », « Responsabilité, unité, efficacité »). Mais souvent, l’illusion le cède à la réalité pire encore : son égocentrisme forcené (s’écoutant parler, il est incapable d’instaurer un véritable échange avec la prix Nobel de littérature qui ne lui sert que de faire valoir), son insuffisance intellectuelle (voir sa lecture au stabilo qui résume un auteur à des slogans), son inconstance (c’est souvent le dernier qui a parlé qui a raison). Enfin, il rabaisse et démoralise son entourage et dans le spectacle son entourage démoralisé, semble puiser de la vigueur nouvelle.
L’asservissement du héros maintenant. Sa position est ambiguë : il semble à la fois conscient de ce qui lui arrive, et inconscient du danger qu’il court. Cela tient je crois au fait que nous n’avons pas affaire à un journal de bord mais à une restitution a posteriori, d’évènements passés et qui ont été analysés par l’auteur. De tout ça, il est revenu (Après tout, si le scénariste n’est apparemment plus conseiller aujourd’hui, il doit y avoir une bonne raison, c’était donc peut-être pas si bien). Il en a tiré les leçons. De là, ce paradoxe de le voir dans un même mouvement analyser la rhétorique de Taillard et mettre sa vie amoureuse et sociale en péril quand il s’absorbe dans le boulot et que la dureté de Taillard déteint sur lui. Ces notions de servitude volontaire et de l’avilissement sont essentielles : cela apparaît au tout début, dans les mots mêmes de la copine du héros, de par sa mise en garde (« tu seras scribe de Pharaon. Tu sais que les scribes étaient des esclaves ? »), puis dans cette scène à la fin, quand Arthur écrit pour lui le soir et qu’il témoigne de son angoisse face à la corruption morale qui le guette (« depuis trois mois qu’ai-je gagné sinon des larmes, qu’ai-je appris sinon du vice ? »). L’emplacement dans le récit de ces éléments ne me paraît pas dénué de sens.
Et tout ça, je ne l’invente pas. C’est dans le livre, extraits à l’appui. Le livre est écrit du point de vue d’Arthur, le double des scénaristes, c’est donc logiquement là que se fait l’identification. Mais si, curieusement, l’on se sentait quelque affinité avec Taillard et qu’on éprouvait le récit de son point de vue, alors c’est bien sûr un tout autre livre qu’on lirait… |
| Mael, 17.05.2010 à 16:18 | 331381 |
| | | longg : | tous ces points de suspension... |
... |
| | | | stef : | lanjingling : |
de l'incommunicabilite entre les cultures... |
Ne mettons pas tout sur le dos des cultures ... |
le fait est , tout de meme, que, culturellement, en extreme-orient, on est souvent beaucoup moins explicite qu'en occident
cela dit, je ne pense pas du tout que tu aies voulu etre mechant avec Pierre, mais, si tu veux, je peux t'expliquer explicitement, si j'ose dire, comment on peut interpreter ton message de telle maniere - par bullemessage, pour pas trop pourrir ce sujet; quoique, parler de coups bas me semble assez en phase avec cet album... |
| longg, 17.05.2010 à 15:49 | 331377 |
| | | tous ces points de suspension... |
| stef, 17.05.2010 à 15:40 | 331376 |
| | | lanjingling : |
de l'incommunicabilite entre les cultures... |
Ne mettons pas tout sur le dos des cultures ... |
| | | | stef : | lanjingling : |
À force de vivre en Chine, je me mets à avoir leur manière de penser. |
Penser comme un chinois ou comme un français, pourquoi pas, mais l'important n'est-il pas d'arriver à se faire comprendre ?? Parce que là on en est loin ... |
de l'incommunicabilite entre les cultures... |
| stef, 17.05.2010 à 9:27 | 331371 |
| | | lanjingling : |
À force de vivre en Chine, je me mets à avoir leur manière de penser. |
Penser comme un chinois ou comme un français, pourquoi pas, mais l'important n'est-il pas d'arriver à se faire comprendre ?? Parce que là on en est loin ... |
| | | | stef : | lanjingling : |
pourquoi tant de mechancete envers Pierre |
j'espère que tu plaisantes |
Pierre : | Ce livre nous parle de fascination, de servitude volontaire, nous fait entrevoir le mécanisme pervers par lequel l’intelligence effacée se met parfois (souvent?) au service de la médiocrité charismatique. [...]Corvéable à merci, devant cent fois sur le métier remettre son ouvrage, il semble pourtant satisfait de sa condition.
Taillard de Vorms quant à lui, est le type du leader[...] on l'a forcément un jour ou l'autre rencontré. Un individu doté d’un charisme transcendant (dissimulant souvent une grande vacuité intellectuelle), armé d’une rhétorique imparable et doté d'une force de résistance impressionnante, il semble ambitionner un projet exaltant dont on ne comprendra jamais vraiment le but. Aussi, dans ce contexte, le héros n'est qu'un parmi d'autres. S'avilissant encore plus, il s’inscrit dans une véritable cour, avec ses intrigues, ses petites bassesses, ses récompenses et où les talents son mis en concurrence.
|
stef : | C'est marrant je n'ai pas du tout ressenti l'opposition intelligence effacée/charisme vide de sens. [...]De même, les notions d'asservissement ne sont pas primordiales [...]Bref, nul doute que la nature du lecteur, son positionnement et son parcours n'influe directement sur la perception qu'il aura de ce récit brillant. |
À force de vivre en Chine, je me mets à avoir leur manière de penser. |
| stef, 16.05.2010 à 18:45 | 331359 |
| | | lanjingling : |
pourquoi tant de mechancete envers Pierre |
j'espère que tu plaisantes |
| | | | stef : | C'est marrant je n'ai pas du tout ressenti l'opposition intelligence effacée/charisme vide de sens.
Il me semble au contraire que le personnage décrit, tout fantasque qu'il est, se donne la distance nécessaire avec les évènements pour en comprendre le sens, alors que les autres justement rament tout ce qu'il peuvent, avec toujours un temps de retard qui les condamnent à garder la tête dans le guidon. De même, les notions d'asservissement ne sont pas primordiales[...]
Bref, nul doute que la nature du lecteur, son positionnement et son parcours n'influe directement sur la perception qu'il aura de ce récit brillant. |
pourquoi tant de mechancete envers Pierre |
| stef, 16.05.2010 à 13:49 | 331344 |
| | | C'est marrant je n'ai pas du tout ressenti l'opposition intelligence effacée/charisme vide de sens.
Il me semble au contraire que le personnage décrit, tout fantasque qu'il est, se donne la distance nécessaire avec les évènements pour en comprendre le sens, alors que les autres justement rament tout ce qu'il peuvent, avec toujours un temps de retard qui les condamnent à garder la tête dans le guidon.
De même, les notions d'asservissement ne sont pas primordiales, ce qui ressort plutôt, c'est ce tourbillon qu'il faut savoir prendre en marche : c'est quasi impossible, et le leader charismatique n'en demande pas plus à ses collaborateurs qu'il n'en exige de lui-même.
Bref, nul doute que la nature du lecteur, son positionnement et son parcours n'influe directement sur la perception qu'il aura de ce récit brillant. |
| Pierre, 16.05.2010 à 12:34 | 331343 |
| | | ingweil : |
Malgré tout, je n'ai pas trouvé que ce soit un truc qui éclaire le bibliographie de Blain. À mes yeux, il a nettement fait mieux (voir ce qu'on disait plus bas sur Gus 3), le cow-boy qui s'emmerde étant bien plus savoureux que le conseiller en communication du ministre qui s'emmerde.
|
Tu n’as visiblement rien compris. Il ne s'agit pas d'un bouquin sur un conseiller qui s'emmerde. Ce livre nous parle de fascination, de servitude volontaire, nous fait entrevoir le mécanisme pervers par lequel l’intelligence effacée se met parfois (souvent?) au service de la médiocrité charismatique. À cet égard, la scène initiale où le héros un peu falot relate au soir, son entrevue à sa copine, est symptomatique. En trois cases, on le voit se muer en Taillard de Vorms: ses épaules s’élargissent, il reprend ses gestes, singe son discours, comme un fantoche. Il est vampirisé.
Notre conseiller ne s'emmerde pas. Il n'en a pas le temps matériel d’abord. Toute son énergie, du matin jusqu’au soir, est absorbée dans son désir de complaire à son maître. D’ailleurs il n’est pas conseiller du ministre, il est son nègre (officiellement « conseiller en charge du langage »), rédigeant ses discours sur la base de quelques indications fumeuses et contradictoires. Corvéable à merci, devant cent fois sur le métier remettre son ouvrage, il semble pourtant satisfait de sa condition. Il est sans doute victime d’une forme d’addiction consciente : il sniffe la poudre aux yeux que lui jette son maître en pâture: pensées de Mao, aphorismes d’Héraclite, analyse de Tintin…
Fascination donc, exercée sur un jeune homme brillant par une personnalité politique hors du commun et qui débouche sur un renoncement –temporaire– à sa liberté, à ses valeurs morales, ses ambitions (on l’imagine vaguement de gauche écrivant écrit une vague thèse…). Sa vie privée en est même affectée, il en oublie sa copine, ses amis.
Taillard de Vorms quant à lui, est le type du leader. Peu importe l'univers dans lequel il évolue (politique, entreprise, religion…), on l'a forcément un jour ou l'autre rencontré. Un individu doté d’un charisme transcendant (dissimulant souvent une grande vacuité intellectuelle), armé d’une rhétorique imparable et doté d'une force de résistance impressionnante, il semble ambitionner un projet exaltant dont on ne comprendra jamais vraiment le but. Animé du feu sacré, il attire autour de lui un groupe de fidèles gagnés à sa cause. Il mène ses troupes à l’assaut d’un combat héroïque, où chacun participe à l’élaboration d’une légende dont l’écriture en toujours en cours de fabrication. Aussi, dans ce contexte, le héros n'est qu'un parmi d'autres. S'avilissant encore plus, il s’inscrit dans une véritable cour, avec ses intrigues, ses petites bassesses, ses récompenses et où les talents son mis en concurrence.
Au terme du récit, l’ascendant du mentor sur le héros semble irrésistible. L’entraînant dans son délire, il lui fait entrevoir un monde magique de pouvoir, de domination du monde. De là (pour paraphraser le pléonasme wandrillien) cette merveilleuse « chute finale » où celui-ci réalise qu’il est à la croisée de chemin. Est-il prêt à vendre son âme au diable ?
|
| stef, 16.05.2010 à 8:57 | 331339 |
| | | wandrille : | ingweil : | Eh ben c'est pas mal du tout ! |
la chute de fin est excellente. |
Y'a des chutes de début ?
Sinon, ce livre est l'un des trucs les plus enthousiasmants que j'ai lu depuis le début de l'année. |
| | | | C'est quoi des pocs ? Des rustines ? |
| | | | ingweil : | Eh ben c'est pas mal du tout ! |
Ouaip, ce serait encore mieux s'ils avaient nettoyer les planches... Quel scandale, il y a des pocs partout!
Mais bon, sinon, c'est super chouette, et la chute de fin est excellente. |
| NDZ, 12.05.2010 à 14:53 | 331284 |
| | | Et bien moi j'ai lu ça et à chaque page on se prend des claques picturales. Joli petit bouquin. |
| | | | Eh ben c'est pas mal du tout ! Bon il faut réussir à évacuer le personnage de de Villepin, surtout avec toute la soupe médiatique qu'on nous sert sur le personnage en ce moment. J'aurais préféré un truc à la RG, plus anonyme, mais bon.
Si on passe les premières pages, on se retrouve avec des situations super cocasses, des histoires qui valent le détour, ce sentiment petite souris qui va suivre les rougaes de l'Histoire (bon souvent c'est plutôt la petite histoire, mais on se surprend à reconnaître quelques trucs de l'actualité). Le personnage est très bien, on conçoit ce qui a pu attirer un dessinateur comme Blain.
Malgré tout, je n'ai pas trouvé que ce soit un truc qui éclaire le bibliographie de Blain. À mes yeux, il a nettement fait mieux (voir ce qu'on disait plus bas sur Gus 3), le cow-boy qui s'emmerde étant bien plus savoureux que le conseiller en communication du ministre qui s'emmerde.
Enfin ça reste plutôt pas mal de voir ce que peut faire Blain dans un contexte plus actuel, sans transposition historique. |
| | | | Mael : | En tous les cas ça y ressemble. Après Blutch pour Resnais ça va peut-être devenir une (chouette) mode de faire illustrer ses affiches par des auteurs de BDs.
| pour resnais, c'est une vieille histoire d'amour |
| lices, 09.05.2010 à 13:01 | 331199 |
| | | Mael : | En tous les cas ça y ressemble. Après Blutch pour Resnais ça va peut-être devenir une (chouette) mode de faire illustrer ses affiches par des auteurs de BDs.
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| Mael, 09.05.2010 à 12:01 | 331198 |
| | | En tous les cas ça y ressemble. Après Blutch pour Resnais ça va peut-être devenir une (chouette) mode de faire illustrer ses affiches par des auteurs de BDs.
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| Moi, 09.05.2010 à 11:10 | 331197 |
| | | Moi : | Le PBE : | Pour les fans, 7 planches de Blain dans le Première de septembre. Mini-reportage sur le tournage de "Tournée" de Mathieu Amalric. |
Il aurait pas signé l'affiche aussi ? |
Oups ça a buggé...
Je parlais de ça :
C'est bien du Blain ou je me trompe ? |
| Moi, 07.05.2010 à 9:05 | 331158 |
| | | Le PBE : | Pour les fans, 7 planches de Blain dans le Première de septembre. Mini-reportage sur le tournage de "Tournée" de Mathieu Amalric. |
Il aurait pas signé l'affiche aussi ? |
| Moi, 26.03.2010 à 9:34 | 330214 |
| | | Blain sur une chronique du ministères des affaires étrangères période Villepin ? S'il n'y avait pas de planches, je l'aurais pas cru...
Original en tout cas, il me tarde de feuilleter ça (dommage cependant que ça accompagne le plan com' de De Villepin)... |
| Le PBE, 09.09.2009 à 21:41 | 324551 |
| | | Pour les fans, 7 planches de Blain dans le Première de septembre. Mini-reportage sur le tournage de "Tournée" de Mathieu Amalric. |
| NDZ, 06.01.2009 à 6:55 | 316864 |
| | | effer : | Tu les a découverts récemment ou tu les a déjà lus, j'espère!
O O |
J'ai appris à lire dessus, comme les Astérix, Gaston, Spirou et cie. |
| effer, 05.01.2009 à 17:45 | 316836 |
| | | Tu les a découverts récemment ou tu les a déjà lus, j'espère!
O O |
| NDZ, 05.01.2009 à 13:32 | 316819 |
| | | J'ai réalisé hier soir que dans sa jeunesse, Gus arborait une merveilleuse banane en hommage à son idole des jeunes à lui. Non, pas Dick Rivers ! Luke le chanceux, bien sûr !! (Blain roulait déjà un gros patin à Morris avec les couleurs, alors là !!) :))
(re)Lisez les 20 premiers Lucky, s'est génial ! |
| Damlec, 05.01.2009 à 13:08 | 316817 |
| | | Sur le site de Bodoï : clip animé de la chanson "Un manouche sans guitare" de Thomas Dutronc réalisé par Christophe Blain |
| Pierre, 18.12.2008 à 12:29 | 316403 |
| | | Moi : | C'est marrant que ingweil cause de Pale Rider... ça m'a fait la même impression alors que mon frère pensait plus à Impitoyable...
En tout cas, tout à fait d'accord avec les derniers commentaires : alors que je ne l'attendais vraiment pas (il a fallu qu'on me le mette dans les mains pour que je le lise), je me suis retrouvé devant rien d'autre que le meilleur album de Blain à ce jour (selon moi etc. hein). J'ai l'impression que c'est la première fois que Blain arrive à si bien marier les différents éléments qu'il a pu aborder dans ses précédents bouquins : le burlesque, les dialogues "sur le vif", la grande aventure... Même les narratifs sont fabuleusement écrits (avec un style "populaire ancien" sans tomber dans la parodie -symptomatique du talent d'"équilibriste" de Blain qui jongle avec des situations archétypales mais sait toujours les dynamiser par une idée visuelle ou une astuce de récit ou de personnage) et jamais redondants...
Ah, ce que ça fait du bien d'être surpris par un album (et un auteur) !
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A propos de la dernière histoire de l'album: (re)lisez les carnets de Lettonie et voyez comment s'opère la mutation du réel en fiction. |
| | | | NDZ : |
Je suis à deux pas de la lassitude... et bientôt à six pieds sous terre. | & meme là , tes ennuis ne seront pas finis : sixpieds : | la collection lépidoptère [...] bat méchamment de l'aile |
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