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grenouille, 21.03.2002 à 9:4522403
marci pour cette délicate attention man ;
coak coak

crepp, 20.03.2002 à 20:2022356
Tu es fort mon Dieu :o)
Altariel = Galadriel

man, 20.03.2002 à 19:0722338
Ben, c'est le Seigneur des Anneaux, non ?
Grenouille, un haïku pour toi, l'auteur est Issa (1763-1827).

Même mon ombre est
En excellente santé
Premier matin de printemps




(J'avoue : je l'ai vu dans le métro, mais il est très bô quand même)

crepp, 20.03.2002 à 10:1822284
Un petit hommage pour le centenaire de la naissance de Victor Hugo:

La fiancée du timbalier

" Monseigneur le duc de Bretagne
A, pour les combats meurtriers,
Convoqué de Nante à Mortagne,
Dans la plaine et sur la montagne,
L'arrière-ban de ses guerriers.

Ce sont des barons dont les armes
Ornent des forts ceints d'un fossé ;
Des preux vieillis dans les alarmes,
Des écuyers, des hommes d'armes ;
L'un d'entre eux est mon fiancé.

Il est parti pour l'Aquitaine
Comme timbalier, et pourtant
On le prend pour un capitaine,
Rien qu'à voir sa mine hautaine,
Et son pourpoint, d'or éclatant !

Depuis ce jour, l'effroi m'agite.
J'ai dit, joignant son sort au mien :
- Ma patronne, sainte Brigitte,
Pour que jamais il ne le quitte,
Surveillez son ange gardien ! -

J'ai dit à notre abbé : - Messire,
Priez bien pour tous nos soldats ! -
Et, comme on sait qu'il le désire,
J'ai brûlé trois cierges de cire
Sur la châsse de saint Gildas.

À Notre-Dame de Lorette
J'ai promis, dans mon noir chagrin,
D'attacher sur ma gorgerette,
Fermée à la vue indiscrète,
Les coquilles du pèlerin.

Il n'a pu, par d'amoureux gages,
Absent, consoler mes foyers ;
Pour porter les tendres messages,
La vassale n'a point de pages,
Le vassal n'a pas d'écuyers.

Il doit aujourd'hui de la guerre
Revenir avec monseigneur ;
Ce n'est plus un amant vulgaire ;
Je lève un front baissé naguère,
Et mon orgueil est du bonheur !

Le duc triomphant nous rapporte
Son drapeau dans les camps froissé ;
Venez tous sous la vieille porte
Voir passer la brillante escorte,
Et le prince, et mon fiancé !

Venez voir pour ce jour de fête
Son cheval caparaçonné,
Qui sous son poids hennit, s'arrête,
Et marche en secouant la tête,
De plumes rouges couronné !

Mes soeurs, à vous parer si lentes,
Venez voir près de mon vainqueur
Ces timbales étincelantes
Qui sous sa main toujours tremblantes,
Sonnent, et font bondir le coeur !

Venez surtout le voir lui-même
Sous le manteau que j'ai brodé.
Qu'il sera beau ! c'est lui que j'aime !
Il porte comme un diadème
Son casque, de crins inondé !

L'Égyptienne sacrilège,
M'attirant derrière un pilier,
M'a dit hier (Dieu nous protège !)
Qu'à la fanfare du cortège
Il manquerait un timbalier.

Mais j'ai tant prié, que j'espère !
Quoique, me montrant de la main
Un sépulcre, son noir repaire,
La vieille aux regards de vipère
M'ait dit : - Je t'attends là demain !

Volons ! plus de noires pensées !
Ce sont les tambours que j'entends.
Voici les dames entassées,
Les tentes de pourpre dressées,
Les fleurs, et les drapeaux flottants.

Sur deux rangs le cortège ondoie :
D'abord, les piquiers aux pas lourds ;
Puis, sous l'étendard qu'on déploie,
Les barons, en robe de soie,
Avec leurs toques de velours.

Voici les chasubles des prêtres ;
Les hérauts sur un blanc coursier.
Tous, en souvenir des ancêtres,
Portent l'écusson de leurs maîtres,
Peint sur leur corselet d'acier.

Admirez l'armure persane
Des templiers, craints de l'enfer ;
Et, sous la longue pertuisane,
Les archers venus de Lausanne,
Vêtus de buffle, armés de fer.

Le duc n'est pas loin : ses bannières
Flottent parmi les chevaliers ;
Quelques enseignes prisonnières,
Honteuses, passent les dernières...
Mes soeurs ! voici les timbaliers !... "

Elle dit, et sa vue errante
Plonge, hélas ! dans les rangs pressés ;
Puis, dans la foule indifférente,
Elle tomba, froide et mourante...
Les timbaliers étaient passés.


Au passage, je conseille à tout le monde d'écouter la chanson de Malicorne tirée de ce poème.Ce n'était pas évident mais c'est une merveille.
Sinon quelqu'un a trouvé le sujet du poème que j'ai mis plus bas( avec un drole de langage)?

grenouille, 20.03.2002 à 8:0122260
Un haïku est un poème écrit selon la technique du haïkaï japonais, c'est à dire, avec le rythme syllabique 5/7/5.

Ces poèmes sont des poèmes libres, leur forme est régulière mais familière, dans le vocabulaire comme dans le ton. Ils s'épanouirent aux 17 et 18ème siècle.
Le haïku est fondé et imprégné de Bouddhisme Zen.

C'est un exercice spirituel dans son écriture comme dans sa lecture.

« Ils sont à lire comme des images d'un instant. »

Dans leur brièveté, leur dépouillement, ils expriment l'instant de la beauté, dans sa révélation soudaine.

D'UNE SAISON A L'AUTRE

sous les pupitres
quelques boules de gomme
de l'année passée

tous mes nouveaux étudiants
les mêmes prénoms qu'avant

au calendrier
ce qui ne change jamais
c'est le nom des mois

tu pars à la mi-automne
tu reviendras en hiver

quand on se revoit
on parle de toi de moi
et non plus de nous

je n' ai pas trace de l auteur.....

Léon le Wacky, 20.03.2002 à 7:1122254
Tu peux en déposer quelques-uns ici, Grenouille. :o)

grenouille, 19.03.2002 à 23:1822248
je remercie l attention de man!
:o)) léon
je rentre a peine , et je me pencherais demain sur un petit écrit sur le haiku!!

man, 19.03.2002 à 19:3222218
Pour Grenouille, la traduction en français du poème créole qui se trouve en exergue du magnifique album (de BD, si si !) "Le sang du flamboyant" par Auclair et Migeat chez Casterman comme je l'ai déjà dit :

"Le cheval galope
le cheval court
le cheval vole

mon homme s'est enfui
enfui dans l'au-delà
enfui dans le soleil
enfui sous la pluie

comme un flamboyant
comme un nègre marron
comme un soleil rouge
l'homme-Guinée c'est lui
il vole, il vole
dans le ciel...woï...

le ciel porte ses branches
ses racines descendent dans la terre
son coeur bat comme le tonnerre

il vit dans la nuit
il vit dans la lumière
il a dépassé la mort

son sang monte
comme la sève dans l'arbre

il vole dans la nuit
il s'élève beau et vaillant

le cheval galope
le cheval court

il se bat sous la terre
il gronde dans la mer
il court beau et vaillant..."

C'était pourtant pas compliqué... ;o)

Léon le Wacky, 19.03.2002 à 9:5422098
Point du tout, point du tout, vous entendîtes mal, chère amie!

grenouille, 19.03.2002 à 8:3522073
monsieur Léon il me semble entendre une pointe de moquerie!!!!

Léon le Wacky, 19.03.2002 à 7:3422063
Pour bien commencer la matinée, le poème de "La chute de la maison Usher" d'Edgar Poe, traduit par Baudelaire :

Dans la plus verte de nos vallées,
Par les bons anges habitées,
Autrefois un beau et majestueux palais
- Un rayonnant palais - dressait son front.
C'était dans le domaine du monarque Pensée,
C'était là qu'il s'élévait :
Jamais Séraphin ne déploya son aile
Sur un édifice à moitié aussi beau.

Des bannières blondes, superbes, dorées,
A son dôme flottaient et ondulaient;
(C'était - tout cela, dans le vieux,
Dans le très vieux temps)
Et, à chaque brise qui se jouait
Dans ces suaves journées,
Le long des remparts chevelus et pâles,
S'échappait un parfum ailé.

Les voyageurs, dans cette heureuse vallée,
A travers deux fenêtres lumineuses, voyaient
Des esprits qui se mouvaient harmonieusement
Au commandement d'un luth bien accordé,
Tout autour d'un trône, où, siégeant
- Un vrai Porphyrogénète, celui-là! -
Dans un apparat digne de sa gloire,
Apparaissait le maître du royaume.

Et tout étincelante de nacre et de rubis
Etait la porte du beau palais,
Par laquelle coulait à flots, à flots, à flots,
Et pétillait incessamment
Une troupe d'Echos dont l'agréable fonction
Etait simplement de chanter,
Avec des accents d'une exquise beauté,
L'esprit et la sagesse de leur roi.

Mais des êtres de malheur, en robe de deuil,
Ont assailli la haute autorité du monarque.
- Ah! pleurons! car jamais l'aube d'un lendemain
Ne brillera sur lui, le désolé! -
Et, tout autour de sa demeure, la gloire
Qui s'empourprait et florissait
N'est plus qu'une histoire, souvenir ténébreux
Des vieux âges défunts.

Et maintenant les voyageurs dans cette vallée,
A travers les fenêtres rougeâtres, voient
De vastes formes qui se meuvent fantastiquement
Aux sons d'une musique discordante;
Pendant que, comme une rivière rapide et lugubre,
A travers la porte pâle,
Une hideuse multitude se rue éternellement,
Qui va éclatant de rire - ne pouvant plus sourire.



Eugène le jip, 19.03.2002 à 6:0922050
Buvons Haiku ma serpette est perdue...

Léon le Wacky, 18.03.2002 à 23:0022047
Je vous signale que Grenouille vient d'en trouver sur Internet, ça s'arrose!!! :o)

compte supprimé . 18.03.2002 à 22:4422046
Moi je connais qqun qui en connait, ça compte ?

grenouille, 18.03.2002 à 22:1922045
man, arret de me faire regretter de venir!! je comprends absolument rien a ton truccccccc!
bon, je recherche des haiku... y aurait il quelqu un dans la salle qui en connaissent?

man, 17.03.2002 à 21:5821898
La complainte du "Sang du flamboyant" (Auclair-Migeat) :

Shuval la ka galopé
Shuval la ka kuri
Shuval la ka volé

Nonm mwé shapé
Shapé adan man mun
Shapé adan soleye
Shapé aban la pli

I kon flanboyan
I kon nég' maron
I kon soleye ruj
Nég'guini sé li
Ka volé, ka volé
A siel'la...woï...

Siel'la ka poté branshli
Rasin'li ka désan an la té
Tsheye ka bat' kon tonné

Ka viv an la nuit'
Ka viv an la limioin
I loy passé la moye

Saï ka monté
Kon d'lo an pié boa

Ka volé an la nuit
I ka monté bel y vayan

Shuval galo
Shuval kuri

I ka bat an étaté
Ka grondé an ba la mé
Ka kuri bel e vayan..

crepp, 17.03.2002 à 20:5021886
Voici la complainte d'Altariel:

Namárie Altariello nainie Lóriendesse
Ai ! laurie lantar lassi súrinen,
yéni únótime ve rámar aldaron!
Yéni ve linte yuldar avánier
mí oromardi lisse-miruvóreva
Andúne pella Vardo tellumar
nu luini, yassen tintilar i eleni
ómaryo aire-tári-lírinen.

Sí man i yulma nin enquantuva?


An sí Tintalle Varda Oiolosseo
ve fanyar máryat Elentári ortane,
ar ilye tier undu-láve lumbule ;
ar sinda-nóriello caita mornie
i falmalinnar imbe met, ar hísie
un-túpa Calaciryo míri oiale.
Sí vanwa ná, Rómello vanwa, Valimar!


Namárie ! Nai hiruvalye Valimar.
Nai elye hiruva. Namárie!

grenouille, 17.03.2002 à 20:0721856
moi je viens de retrouver un zoli poeme qui me trotait dans la tête depuis fort longtemps que je me permets de partager avec vous...
et en plus, guillaume appolinaire la fait d'une seule traite, avec juste une rature dans son petit cahier a spirales!!

Anitouille la grenouille


Le pont Mirabeau
de Guillaume Apollinaire


Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu'il m'en souvienne
La joie venait toujours après la peine
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure

Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l'onde si lasse
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure

L'amour s'en va comme cette eau courante
L'amour s'en va
Comme la vie est lente
Et comme l'Espérance est violente
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure

Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure




Guillaume Apollinaire
Poète français
(Rome, 1880 - Paris, 1918)

man, 15.03.2002 à 14:0421568
Pour remonter ce sujet en beauté, voici LE sonnet de LE Rimbaud :

A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles,
Je dirai quelque jour vos naissances latentes :
A, noir corset velu des mouches éclatantes
Qui bombinent autour des puanteurs cruelles,

Golfes d'ombres ; E, candeur des vapeurs et des tentes,
Lances des glaciers fiers, rois blancs, frissons d'ombelle;
I, pourpres, sang craché, rire des lèvres belles
Dans la colère ou les ivresses pénitentes;

U, cycles, vibrements divins des mers virides,
Paix des pâtis semés d'animaux, paix des vides
Que l'alchimie imprime aux grands fronts studieux;

O, suprême Clairon plein de strideurs étranges,
Silences traversés des Mondes et des Anges :
O l'Oméga, rayon violet de Ses yeux !

Léon le Wacky, 20.02.2002 à 16:2419048
Ne cherchez pas à lire mon nom sur mes papiers.
J'ai lavé mes empreintes et j'ai perdu mon âge.
Appelez-moi fumée, appelez-moi nuage,
Laissez le reste en blanc sans rien me demander.

Je n'ai jamais volé que mes instants de chance,
Je n'ai jamais tué que le temps qui passait.
Mes poches sont percées, mais je garde en secret
Le coquillage bleu du fond de mon enfance.

Vous n'avez pas le droit de prendre mes bretelles.
Ouvrez-moi cette porte, rendez-moi mes lacets!
Je n'ai rien demandé. Simplement, je passais.
Si je n'ai pas de nom, c'est que nul ne m'appelle.
Je suis très bien ainsi, laissez-moi m'en aller.

Je ne mendiais pas, n'étais même pas ivre,
Et s'il faut à tout prix mettre un nom sur vos livres,
Appelez-moi nuage, appelez-moi fumée.

Francis Blanche

man, 20.02.2002 à 14:4719035
Puisqu'on parle de femmes... un sonnet de Baudelaire :

SED NON SATIATA

Bizarre déité, brune comme les nuits,
Au parfum mélangé de musc et de havane,
Oeuvre de quelque obi, le Faust de la savane,
Sorcière au flanc d'ébène, enfant des noirs minuits,

Je préfère au constance, à l'opium, au nuits,
L'élixir de ta bouche où l'amour se pavane;
Quand vers toi mes désirs partent en caravane,
Tes yeux sont la citerne où boivent mes ennuis.

Par ces deux grands yeux noirs, soupiraux de ton âme,
O démon sans pitié ! verse-moi moins de flamme;
Je ne suis pas le Styx pour t'embrasser neuf fois,

Hélas ! et je ne puis, Mégère libertine,
Pour briser ton courage et te mettre aux abois,
Dans l'enfer de ton lit devenir Proserpine !

Thierry, 20.02.2002 à 10:4019014
Grandeur et decadences des plus grandes stars.
Le site sur lequel je me suis rendu pour trouver une photo de cette chere Corryne Charby l'avait catalogue dans la categorie "divers", et non dans la categorie chanteuse ou actrice ou je m'escrimais a la chercher ;o)

Morti, 20.02.2002 à 10:0619009
Oui, oui, oui...là je vois mieux...Boule de flipper...grand souvenir...
Pour la Chèvre, maintenant que tu me le dis...elle doit avoir 5 mn à la fin du film, non ?
(Précision, Christophe c'est Bevilacqua, Béva...)
Le texte de la chanson me laisse assez indifférent par contre la fin de ton message est d'un tout autre intérêt...merci d'avoir contribué à ma culture... :o)))))

Thierry, 20.02.2002 à 7:2818999
Tres cher Morti, pour t’edifier un peu a propos de Corryne Charby, sache qu’elle fut aussi actrice. On la vit par exemple dans “la Chevre”donnant la replique a Pierre Richard et Gerard Depardieu, sous la direction eclairee de Francis Weber. Sa carriere de chanteuse fut courte, certes, mais brillante. Elle se fit sous l’egide d’un des plus grands auteurs compositeurs francais vivant. Non, pas Didier Barbelivien, mais bien Christophe Bevalicqua, plus connu sous son seul prenom Christophe.
Outre son succes “Pile ou Face”, on lui doit ce superbe “Boule de flipper” don’t tu te rappelles surement. Je te propose maintenant un moment de pure poesie en francais de 1986.

Moi, j'suis comme une bombe
Qu'on a largué, et puis qui tombe
Au beau milieu d'un slow d'enfer,
Sans partenaire...
Moi, je suis pas faite
Pour les dollars et les défaites.
J'ai un chagrin de "baby-doll",
Sans idylle, sans idole.

Et je vis comme une boule de flipper
Qui roule
Avec les oreillers du coeur
En boule.
Et je vis comme une boule de flipper
Qui roule.
Voyez, s'il n'y a pas de skipper,
Tu coules.

J'vis des romans fleuves.
Il faut qu'j'oublie, pour être toute neuve.
Les souvenirs, c'est du poison
Au goût citron.
J'rêve à des endroits
Que j'me dessine du bout des doigts.
Sur les miroirs de mon studio,
Pas d'histoire, pas de photo.

Et je vis comme une boule de flipper
Qui roule.
Tous mes beaux châteaux d'équateur
S'écroulent.
Et je vis comme une boule de flipper
Qui roule.
Capitaine d'un bateau chanteur,
Tu coules.

Et je vis comme une boule de flipper
Qui roule.
Tous mes beaux châteaux d'équateur
S'écroulent,
S'écroulent,
S'écroulent.
Et je vis comme une boule de flipper
Qui roule.
Capitaine d'un bateau chanteur
Tu coules.

Et je vis comme une boule de flipper
Qui roule.
Tous mes beaux châteaux d'équateur
S'écroulent.
Et je vis comme une boule de flipper
Qui roule.
Capitaine d'un bateau chanteur,
Tu coules.

Mais Corryne n’etait pas qu’une femme brillante sur le plan intellectuel. Voila te quoi te rincer l’oeil, tres cher ;o)))

man, 19.02.2002 à 22:4518998
Toujours en anglais, mais (un peu) plus facile à comprendre, un petit poème de William Blake(1757-1827), un des plus grands poètes anglais :

O rose, thou art sick;
The invisible worm
That flies in the night
In the howling storm

Has found out thy bed
Of crimson joy;
And his dark secret love
Does thy life destroy.

Léon le Wacky, 19.02.2002 à 21:2918983
Corynne Charby (Avec un Y à Corynne, c'est officiel!) est une chanteuse tombée dans l'oubli, interprète notamment de "Pile ou face" en 1987 :

Et moi, je vis ma vie
A pile ou face.
Tous mes sentiments
A pile ou face
Indifféremment
A pile ou face
Et de temps en temps
Un coup je passe,
Un coup je casse.

Morti, 19.02.2002 à 18:4018974
Eh oh qui c'est qui vient nous balancer de l'Anglais ancien sur un forum de déconnade en sachant bien que personne ne connaîtra et que la moitié ne pigera pas un mot ? :o)
Ceci dit, c'est qui Corinne Charby ?
Pour Jeanne Maes, si c'est l'héritière de la brasserie, je veux bien la rencontrer, si tu parlais de Jeanne Mas, la beuglante...je déteste...
Par contre Kylie Minogue... :o)

everland, 19.02.2002 à 17:0318969
c'est quoi l'art de Thou... et surtout, ça se prononce comment ?

Thierry, 19.02.2002 à 15:0918958
Vilain Morti qui se moque ;o)
Aucune sensibilite
nada
nib
quedalle
peau de balle
Sorti de Corrine Charby et Jeanne Maes, chuis sur qu'il est perdu ;o)

Morti, 19.02.2002 à 14:1218953
Pour éviter la prise massive de Dafalgan ou d'Alka Seltzer à la lecture du message de Thierry, voici la traduction directe en Français moderne du texte en Anglais métaphysique ancien.
C'est vrai que même en Français, ça reste pour initiés...mais bravo à Thierry de nous avoir fait découvrir la source d'inspiration de notre Schetter préféré... :o)

La mort, ne soit pas fière, bien que certains aient appelé le thee puissant et redoutable, pour l'art de thou pas aussi;
Pour ceux que le renversement de dost de thou de think'st de thou, meurent pas, la mort faible, ni pourtant le thou de canst me détruisent.
Du repos et du sommeil, qui mais les images thy soyez, beaucoup de plaisir; alors du thee beaucoup plus doivent couler, et le plus bientôt nos meilleurs hommes avec le thee vont, reste de leurs os, et livraison de l'âme.
Esclave d'art de Thou au destin, la chance, les rois, et les hommes désespérés, et le dost avec le poison, la guerre, et l'angle de saturation de maladie;
Et le pavot ou les charmes peut nous faire le sommeil aussi bien et l'améliorer que la rappe thy; pourquoi thou de swell'st alors?
Un sommeil court après, nous nous réveillons eternally, et la mort ne sera pas plus; La mort, matrice de shalt de thou.

(made by Altavista)

:o))))))

Thierry, 19.02.2002 à 11:3118928
oops, c'est un poeme de John Donne, extrait de ses Holy Sonnets ;o)

Thierry, 19.02.2002 à 11:3118927
C'est de l'english ancien, c'est tres difficile a comprendre, presque pire que du Allan Moore ;o). En plus, c'est de la poesie metaphysique (sic), mais c'est bo et sert de toile de fond a LA piece, W;t de Margaret Edson (yapa de faute, Wit avec ; a la place du i), absolu chef d'eouvre du theatre US contemporain:

Death, be not proud, though some have called thee
Mighty and dreadful, for thou art not so;
For those whom thou think'st thou dost overthrow,
Die not, poor Death, nor yet canst thou kill me.
From rest and sleep, which but thy pictures be,
Much pleasure; then from thee much more must flow,
And soonest our best men with thee do go,
Rest of their bones, and soul's delivery.
Thou art slave to fate, chance, kings, and desperate men,
And dost with poison, war, and sickness dwell;
And poppy or charms can make us sleep as well
And better than thy stroke; why swell'st thou then?
One short sleep past, we wake eternally,
And death shall be no more; Death, thou shalt die.

everland, 18.02.2002 à 17:3618856
quelqu'un peut me rappeler dans quelle section du forum on est là ? Et les toilettes ? Ah on est dans une boutique de tuba... ah pardon... excusez moi, je me disais bien qu'une chasse d'eau musicale c'était trop beau pour être vrai !

man, 18.02.2002 à 17:2418854
Encore un poème du XVIe siècle et sur la mort et Dieu, mais cette fois-ci de Jean-Baptiste Chassignet. (promis, c'est le dernier ! ;o))

Mortel, pense quel est, dessous la couverture
D'un charnier mortuaire, un corps mangé de vers,
Décharné, dénervé, où les os découverts,
Dépoulpés, dénoués, délaissent leur jointure ;

Ici l'une des mains tombe de pourriture,
Les yeux d'autre côté détournés à l'envers
Se distillent en glaire, et les muscles divers
Servent aux vers goulus d'ordinaire pâture ;

Le ventre déchiré cornant de puanteur
Infecte l'air voisin de mauvaise senteur,
Et le nez mi-rongé difforme le visage ;

Puis connaissant l'état de ta fragilité,
Fonde en Dieu seulement, estimant vanité
Tout ce qui ne te rend plus savant et plus sage.

Léon le Wacky, 17.02.2002 à 17:2018724
Les belles familles (Jacques Prévert)

Louis I
Louis II
Louis III
Louis IV
Louis V
Louis VI
Louis VII
Louis VIII
Louis IX
Louis X (dit le Hutin)
Louis XI
Louis XII
Louis XIII
Louis XIV
Louis XV
Louis XVI
Louis XVIII
Et plus personne plus rien...
qu'est-ce que c'est que ces gens-là
qui ne sont pas foutus
de compter jusqu'à vingt?

everland, 16.02.2002 à 16:4118675
La nuit était noire
La lune était blanche
Nous étions seuls
Elle et moi

Sa peau si douce
Ses yeux si bleus
Je savais ce qu'elle
Attendait de moi

Je lui dis de se calmer
De ne pas se rebeller
Je fis courir ma main
Doucement sur ses reins

Je n'y connaissais rien
Mais je fis de mon mieux
Pour placer mes doigts
Délicatement entre ses seins

Je me souviens de ma peur
De l'excitation de mon cœur
Jusqu'à ce moment béni
Où ma honte s'enfuit

Apres quelques Hisse et Han
Il ne fallut pas longtemps
Pour qu'en un jet puissant
Jaillisse le liquide blanc

Enfin j'avais réussi
J'étais un homme à présent
C'était la toute première fois cet automne...



Que je trayais une vache Bretonne.

everland, 16.02.2002 à 16:3918674
C'est vrai, la poésie n'avait pas assez de place sur ce forum !

Folles sont mes pensées envers toi, et brûlant mon désir de te serrer
dans ma main, avec une soif de plaisir incontrôlable pour ce que tu m'as fait.
La nuit était chaude et calme, et j'étais dans mon lit quand subrepticement, tu t'es approché.
Tu as frôlé mon corps nu avec ton corps, sans la moindre pudeur.
Remarquant mon apparente indifférence, tu t'es pressé contre moi et
tu m'as mordu sans scrupule jusqu'à mes plus intimes recoins.
Je me suis endormie.
Quand je me suis réveillée, je t'ai cherché avec une ardente avidité, mais en vain.
Tu avais laissé sur mon corps et dans les draps des preuves irréfutables de ce qui s'était passé entre nous cette nuit-là.
Cette nuit, je me coucherai plutôt pour t'attendre dans ce même lit.
Quand tu arriveras, je veux t'étreindre avec fougue et impatience.
Je veux te serrer avec toute la force de mes mains.
Il n'y aura pas un millimètre de ton corps que mes doigts ne toucheront pas.
Je n'aurai de répit que lorsque je verrai le sang chaud couler de ton corps.


Ce n'est que comme cela que je t'éclaterai la gueule !
Saloperie d'enculé de moustique de merde !!!!!!!!!

man, 16.02.2002 à 15:4318668
Voilà, je me suis dit qu'après avoir joué aux apprentis poètes, il serait peut-être temps de laisser une place aux professionnels... Je vous invite donc à nous faire profiter de vos poèmes et poètes préférés, aussi souvent que vous le voudrez.
Pour commencer en beauté, et pour vous rappeler un peu votre condition à tous, pauvres mortels, voici un magnifique sonnet de Jean de Sponde, poète français du XVIe siècle :

"Mais si faut-il mourir, et la vie orgueilleuse
Qui brave de la mort, sentira ses fureurs,
Les Soleils hâleront ces journalières fureurs,
Et le temps crévera ceste ampoulle venteuse.

Ce beau flambeau qui lance une flamme fumeuse,
Sur le verd de la cire esteindra ses ardeurs,
L'huyle de ce Tableau ternira ses couleurs,
Et ces flots se rompront à la rive escumeuse.

J'ay veu ces clairs esclairs passer devant mes yeux,
Et le tonnerre encor qui gronde dans les Cieux,
Où d'une ou d'autre part esclattera l'orage.

J'ay veu fondre la neige et ses torrents tarir,
Ces lyons rugissans je les ay veus sans rage,
Vivez, hommmes, vivez, mais si faut-il mourir."

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