Bijou, bijou
Te réveille pas surtout
Je vais pas faire de bruit, juste un café c'est tout
J'peux plus rester ici
J'dormirai ch'ais pas où
Oh oh
Bijou, bijou
Le temps ça pourrit tout
Les ch'veux dans le lavabo et les mégots écrasés n'importe où
Pis tu prends ton bain
Avec de drôles de joujoux
Oh oh
Bijou, bijou
y'a des feux rouges partout
Et pis au coin de la rue l'Armée du Salut qui joue
À ma montre y'a pas de chaîne
À mes cols de chemise pas de baleine
Oh oh
Oh oh
Bijou, bijou
Pense à tes rendez-vous
Rapp'ler le gynéco, passer à la banque prendre des sous
Trouver quelqu'un d'autre
Moi je mets les bouts
Oh oh
Bijou, bijou
Te réveille pas surtout
Je pourrai pas te dire au revoir, ce matin j'ai pas le bambou
Putain ce que t'as été belle
Quand tu t'mettais à genoux
Oh oh
Bijou, bijou
J'vais pas faire de bruit, juste un café et c'est tout
J'peux plus rester ici
J'dormirai ch'ais pas où
Oh oh
Oh oh
Oh oh
Oh oh
Paroles : L. Carol, A. Decaye, Musique: Vincent Scotto ; 1936
Y'en a qui vous parlent de l'Amérique
Ils ont des visions de cinéma
Ils vous disent " quel pays magnifique
Notre Paris n'est rien auprès d'ça "
Ces boniments-là rendent moins timide,
Bref, on y part, un jour de cafard...
Encore un de plus qui, le ventre vide
A New-York cherchera un dollar
Parmi les gueux et les proscrits,
Les émigrants aux cœurs meurtris;
Il dira, regrettant Paris
{Refrain:}
Où est-il mon moulin de la Place Blanche ?
Mon tabac et mon bistrot du coin ?
Tous les jours pour moi c'était Dimanche !
Où sont-ils les amis les copains ?
Où sont-ils tous mes vieux bals musette ?
Leurs javas au son de l'accordéon
Où sont-ils tous mes repas sans galette ?
Avec un cornet de frites à deux ronds
Où sont-ils donc ?
D'autres croyant gagner davantage
Font des rêves d'or encore plus beaux
Pourquoi risquer un si long voyage
Puisque Paris est plein de gogos?
On monte une affaire colossale,
Avec l'argent du bon populo,
Mais un jour, crac... c'est le gros scandale :
Monsieur couera ce soir au dépôt !
Et demain on le conduira
Pour dix années à Nouméa.
Encore un de plus qui dira :
{Refrain}
Mais Montmartre semble disparaître
Car déjà de saison en saison
Des Abbesses à la Place du Tertre,
On démolit nos vieilles maisons.
Sur les terrains vagues de la butte
De grandes banques naîtront bientôt,
Où ferez-vous alors vos culbutes,
Vous, les pauvres gosses à Poulbot ?
En regrettant le temps jadis
Nous chanterons, pensant à Salis,
Montmartre ton " De Profundis ! "
Lolita nie en bloc, elle navigue au loin sous les cils à cent lieues de se douter que les silences et la jalousie la guette, elle oublie la liste et l'allonge encore, elle veut s'isoler et alors elle s'absorbe dans la contemplation de ses pieds
un ange passe...
un ange passe...
Et puis son doigt décrit dans l'air des étoiles ou bien des éclairs, elle ignore si superbement les sentiments, les aléas de l'amour, elle s'avance vers la fenêtre, abandonnée, lascive, et elle couvre le ciel de mille signes étranges et inconnus de tous
un ange passe...
un ange passe...
Désolé Lola, je n'ai pas su déchiffrer le sens secret de tes gestes lents aérés, simulacres ou magie futile, avant que le vide et l'ennui ne s'emparent de toi Lolita, et si cette bulle pleine de rien voulait se crever enfin
un ange passe...
un ange passe...
Ce soir je bois
Tu peux toujours éteindre la lampe
Et ta main blanche glissant sur la rampe
Monter jusqu'à ta chambre
Pour y chercher ton sommeil noir
Moi je reste en bas ce soir et je bois
Oui j'ai promis, mais je bois quand même
Va je t'aime, va dans ta nuit
Je bois
Aux femmes qui ne m'ont pas aimé
Aux enfants que je n'ai pas eus
Mais à toi qui m'a bien voulu
Je bois
A ces maisons que j'ai quittées
Aux amis qui m'ont fait tomber
Mais à toi qui m'as embrassé
Mais à toi qui m'as embrassé
Ce soir-là
On sortait d'un cinéma
Il faisait mauvais temps
Dans la rue Vivienne
J'étais très élégant
J'avais ma canadienne
Toi tu avais ton manteau rouge
Et je revois ta bouche
Comme un fruit sous la pluie
Comme un fruit sous la pluie
Ce soir je bois
Heureusement je ne suis jamais ivre
Dors, cette nuit je vais écrire mon livre
Il est temps depuis le temps
C'est mon roman, c'est mon histoire
Il y a des choses qu'on écrit
Que lorsqu'il est très tard
Que lorsqu'il fait bien nuit
Dors, je t'aime, dors dans ma vie
Je bois
Aux lettres que je n'ai pas écrites
A des salauds qui le méritent
Mais je ne sais plus où ils habitent
Je bois
A toutes les idées que j'ai eu
Je bois aussi dès qu'ils m'ont eu
Mais à toi qui m'a défendu
Mais à toi qui m'a défendu
Ce jour-là
Dans un café du quinzième
Tu m'avais dis je t'aime
Je n'écoutais pas
Y'avait toute une équipe
On parlait politique
Je me suis battu avec un type
Et tu m'as emmené
Comme un enfant blessé
Comme un enfant blessé
Je bois
Aux combats que tu as mené
Pour m'emmener loin de la fête
Ce soir je bois à ta défaite
Je bois
Au temps passé à te maudire
A te faire rire à te chérir
Au temps passé à te vieillir
Je bois
Aux femmes qui ne m'ont pas aimé
Aux enfants que je n'ai pas eus
Mais à toi qui m'a bien voulu
Mais à toi qui m'a bien voulu
et sa sequelle, le heros ne mourrant jamais
TADADAAA !
Renaud - Le retour de Gérard Lambert
Paroles et Musique: Renaud Séchan 1981 "Le retour de Gérard Lambert"
Pas d'probléme la banlieue peut s'endormir tranquille
Y s'passera pas grand chose dans ses ruelles noires
Ce soir le fils maudit des grandes cités dortoirs
Est parti pour Paris dans sa Simca 1000
Y va y avoir du sang sur les murs de la ville
Alors cessez de rire charmante Elvire
Y a un espèce de chien un vieux loup solitaire
Qui s'dirige vers Paris son nom : Gérard Lambert
Lambert c'est un héros alors y peut pas mourir
Avec lui c'est l'retour de la grande aventure
Celle qui fait hurler celle qui fait frémir
Dans la nuit dans le vent et dans la froidure
Il est tranquille peinard au volant d'sa bagnole
Y s'écoute Capdevielle sur son autoradio
Musicalement il adore surtout les paroles
Quoique des fois y trouve qu'c'est pas assez intello
A travers l'essuie-glace y'en a qu'un qui fonctionne
Y' voit la pluie qui tombe sur le périphérique
L'a raté la sortie le v'là dans l'bois d'Boulogne
L'est complètement paumé dans ce lieu maléfique
Commence à paniquer et surtout y s'énerve
Il avait un rencart à Paris avec une meuf'
S'il arriv à la bourre il a perdu l'affaire
Y manquerait plus qu'y s'fasse arrêter par les keuf's
Ça fait maintenant une plombe qu'il se perd dans la nuit
Voilà l'brouillard qui tombe c'est normal c'est l'hiver
Pour l'ambiance d'la chanson faut des intempéries
Faut un climat sordide comme dans les films de guerre
Dans la lueur de ses phares tout à coup soudainement
Voit passer une silhouette sur le bord de la route
Enfin un être humain se dit-il en lui même
Je vais d'mander mon ch'min à cette âme en déroute
L'arrête sa Simca 1000 auprès d'un arbre en bois
Et à pieds dans la nuit sous la pluie qui ne cesse
S'enfonce dans la forêt poursuivant la gonzesse
Car c'en est une c'est sûr son instinct n'le trompe pas
Elle est jeune elle est belle toute vétue de rouge
Les cheveux ruisselants sur son visage d'ange
Bon sang ce dit Lambert le p'tit chaperon rouge
J'suis un loup solitaire qu'est que j'fais j'me la mange
Il imagine déjà dans l'panier d'la donzelle
Le petit pot de beurre pour grand mère et la galette
Manque de bol elle avait dans son panier d'dentelles
Deux pauv'petites madeleines et une demi-baguette
OK tu viens chéri pour toi ça s'ra dix sacs
A ces mots le Lambert flaira un peu l'arnaque
Il éclata la tête de cette créature
Et s'en fut dans la nuit vers d'autres aventures
Renaud - Les aventures de Gérard Lambert
Paroles et Musique: Renaud Séchan 1980 "Marche à l'ombre"
Quatorze Avril 77
Dans la banlieue où qui fait nuit
La petite route est déserte
Gérard Lambert rentre chez lui
Dans le lointain les mobylettes poussent des cris...
Ça y' est j'ai planté le décor
Créé l' climat de ma chanson
Ça sent la peur ça pue la mort
j'aime bien c' t' ambiance pas vous? ah bon...
Voici l'histoire proprement dite
voici l'intrigue de ma chanson
Gérard Lambert roule très vite
Le vent s'engouffre dans son blouson
Dans le lointain les bourgeois dorment comme des cons
Lorsque soudain survient le drame
Juste à la sortie d'un virage
Y a plus d'essence dans la bécane
Gérard Lambert est fou de rage!
T'aurais pas dû Gérard Lambert
Aller ce soir là à Rungis
T'aurais dû rester chez ta mère
Comme un bon fils
Il met sa mob sur la béquille
s'assied par terre et réfléchit:
Dans cette banlieue de bidonvilles
Y a pas un pompe ouverte la nuit!
Dans le lointain y a une sirène qui s'évanouit...
Qu'est ce que j' vais faire bordel de dieu?
J' vais quand même pas rentrer à pied!
Plus y s'angoisse moins ça va mieux
Quand soudain lui surgit une idée:
J' vais siphonner un litre ou deux
Dans l' réservoir de cette bagnole
Et pis après j'y crève les pneus
Comme ça gratuitement par plaisir
Faut bien que j' me défoule un peu
J' suis énervé...
Une fois son forfait accompli
Gérard Lambert va repartir
La mobylette veut rien savoir
C'est le bon Dieu qui l'a puni!
T'aurais pas dû Gérard Lambert
Aller ce soir là à Rungis
T'aurais dû rester chez ta mère
Comme un bon fils
Alors pendant une demi heure
Dans son moteur il tripatouille
Il est crevé il est en sueur
Il a du cambouis jusqu'aux couilles
Dans le lointain le jour se lève
Comme d'habitude
A c' moment là un mec arrive
Un p'tit loubard aux cheveux blonds
Et qui lui dit comme dans les livres:
" S'te plaît dessine moi un mouton
Une femme à poil ou un calibre
Un cran d'arrêt une mobylette
Tout c' que tu veux mon pote t'es libre
Mais dessine moi quequ' chose de chouette!
Dans le lointain y' s' passe plus rien
Du moins il me semble...
Alors d'un coup d' clé à molette
Bien placé entre les deux yeux
Gérard Lambert éclate la tête
Du Petit Prince de mes deux!
Faut pas gonfler Gérard Lambert
Quand y répare sa mobylette
C'est la morale de ma chanson
Moi j' la trouve chouette
Pas vous ? ah bon...
dans le genre virulent, on a rarement fait mieux, et tellement plus puissant que ceux qui pensent que beugler "j'encule Sarkozy" est provocateur :o)
Léo Ferré : Le chien
À mes oiseaux piaillant debout
Chinés sous les becs de la nuit
Avec leur crêpe de coutil
Et leur fourreau fleuri de trous
À mes compaings du pain rassis
À mes frangins de l'entre bise
À ceux qui gerçaient leur chemise
Au givre des pernods-minuit
A l'Araignée la toile au vent
A Biftec baron du homard
Et sa technique du caviar
Qui ressemblait à du hareng
A Bec d'Azur du pif comptant
Qui créchait côté de Sancerre
Sur les MIDNIGHT à moitié verre
Chez un bistre de ses clients
Aux spécialistes d'la scoumoune
Qui se sapaient de courants d'air
Et qui prenaient pour un steamer
La compagnie Blondit and Clowns
Aux pannes qui la langue au pas
En plein hiver mangeaient des nèfles
A ceux pour qui deux sous de trèfle
Ça valait une Craven A
A ceux-là je laisse la fleur
De mon désespoir en allé
Maintenant que je suis paré
Et que je vais chez le coiffeur
Pauvre mec mon pauvre Pierrot
Vois la lune qui te cafarde
Cette Américaine moucharde
Qu'ils ont vidée de ton pipeau
Ils t'ont pelé comme un mouton
Avec un ciseau à surtaxe
Progressivement contumax
Tu bêle à tout va la chanson
Et tu n'achètes plus que du vent
Encore que la nuit venue
Y a ta cavale dans la rue
Qui hennnit en te klaxonnant
Le Droit la Loi la Foi et Toi
Et une éponge de vin sur
Ton Beaujolais qui fait le mur
Et ta Pépée qui fait le toit
Et si vraiment Dieu existait
Comme le disait Bakounine
Ce Camarade Vitamine
Il faudrait s'en débarrasser
Tu traînes ton croco ridé
Cinquante berges dans les flancs
Et tes chiens qui mordent dedans
Le pot-au-rif de l'amitié
Un poète ça sent des pieds
On lave pas la poésie
Ça se défenestre et ça crie
Aux gens perdus des mots FERIES
Des mots oui des mots comme le Nouveau Monde
Des mots venus de l'autre côté clé la rive
Des mots tranquilles comme mon chien qui dort
Des mots chargés des lèvres constellées dans le dictionnaire des
constellations de mots
Et c'est le Bonnet Noir que nous mettrons sur le vocabulaire
Nous ferons un séminaire, particulier avec des grammairiens
particuliers aussi
Et chargés de mettre des perruques aux vieilles pouffiasses
Littéromanes
IL IMPORTE QUE LE MOT AMOUR soit rempli de mystère et non
de tabou, de péché, de vertu, de carnaval romain des draps cousus
dans le salace
Et dans l'objet de la policière voyance ou voyeurie
Nous mettrons de longs cheveux aux prêtres de la rue pour leur
apprendre à s'appeler dès lors monsieur l'abbé Rita Hayworth
monsieur l'abbé BB fricoti fricota et nous ferons des prières inversées
Et nous lancerons à la tête des gens des mots
SANS CULOTTE
SANS BANDE A CUL
Sans rien qui puisse jamais remettre en question
La vieille la très vieille et très ancienne et démodée querelle du
qu'en diront-ils
Et du je fais quand même mes cochoncetés en toute quiétude sous
prétexte qu'on m'a béni
Que j'ai signé chez monsieur le maire de mes deux mairies
ALORS QUE CES ENFANTS SONT TOUT SEULS DANS LES
RUES
ET S'INVENTENT LA VRAIE GALAXIE DE L'AMOUR
INSTANTANE
Alors que ces enfants dans la rue s'aiment et s'aimeront
Alors que cela est indéniable
Alors que cela est de toute évidence et de toute éternité
JE PARLE POUR DANS DIX SIECLES et je prends date
On peut me mettre en cabane
On peut me rire au nez ça dépend de quel rire
JE PROVOQUE-À L'AMOUR ET À L'INSURRECTION
YES! I AM UN IMMENSE PROVOCATEUR
Je vous l'ai dit
Des armes et des mots c'est pareil
Ça tue pareil
II faut tuer l'intelligence des mots anciens
Avec des mots tout relatifs, courbes, comme tu voudras
IL FAUT METTRE EUCLIDE DANS UNE POUBELLE
Mettez-vous le bien dans la courbure
C'est râpé vos trucs et manigances
Vos démocraties où il n'est pas question de monter à l'hôtel avec
une fille
Si elle ne vous est pas collée par la jurisprudence
C'est râpé Messieurs de la Romance
Nous, nous sommes pour un langage auquel vous n'entravez que
couic
NOUS SOMMES DES CHIENS et les chiens, quand ils sentent la
compagnie,
Ils se dérangent et on leur fout la paix
Nous voulons la Paix des Chiens
Nous sommes des chiens de " bonne volonté "
El nous ne sommes pas contre le fait qu'on laisse venir à nous
certaines chiennes
Puisqu'elles sont faites pour ça et pour nous
Nous aboyons avec des armes dans la gueule
Des armes blanches et noires comme des mots noirs et blancs
NOIRS COMME LA TERREUR QUE VOUS ASSUMEREZ
BLANCS COMME LA VIRGINITÉ QUE NOUS ASSUMONS
NOUS SOMMES DES CHIENS et les chiens, quand ils sentent la
compagnie,
II se dérangent, ils se décolliérisent
Et posent leur os comme on pose sa cigarette quand on a quelque
chose d'urgent à faire
Même et de préférence si l'urgence contient l'idée de vous foutre
sur la margoulette
Je n'écris pas comme de Gaulle ou comme Perse l
JE CAUSE et je GUEULE comme un chien
Mon blues a déjanté sur ton corps animal
Dans cette chambre où les nuits durent pas plus d'un quart d'heure
Juste après le péage assurer l'extra-ball
Et remettre à zéro l'aiguille sur le compteur.
Ton blues a dérapé sur mon corps de chacal
Dans cet hôtel paumé aux murs glacés d'ennui
Et pendant que le lit croise l'aéropostale
Tu me dis "Reprends ton fric. Aujourd'hui c'est gratuit."
Lorelei, Lorelei
Ne me lâche pas j'ai mon train qui déraille
Lorelei, Lorelei
Et je suis comme un cobaye qui a sniffé toute sa paille
Tu m'arraches mon armure dans un geste un peu lourd
En me disant "Reviens maintenant je te connais.
Tu me rappelles mes amants rue barrée à Hambourg
Quand j'étais l'orpheline aux yeux de feux follets.
Tu me rappelles mes amants perdus dans la tempête
Avec le cœur-naufrage au bout des bars de nuit."
Et tu me dis "Reviens je suis ton jour de fête.
Reviens jouir mon amour dans ma bouche-agonie."
Lorelei, Lorelei
Ne me lâche pas j'ai mon train qui déraille
Lorelei, Lorelei
Et je suis comme un cobaye qui a sniffé toute sa paille
Le blues a dégrafé nos cœurs de cannibales
Dans ce drame un peu triste où meurent tous les Shakespeare
Le rouge de nos viandes sur le noir sidéral
Le rouge de nos désirs sur l'envers de nos cuirs
Et je te dis "Reviens maintenant c'est mon tour
De t'offrir le voyage pour les Galapagos."
Et je te dis "Reviens on s'en va mon amour
Recoller du soleil sur nos ailes d'albatros."
Lorelei, Lorelei
Ne me lâche pas j'ai mon train qui déraille
Lorelei, Lorelei
Et je suis comme un cobaye qui a sniffé toute sa paille
Paroles: Gaëtan Roussel. Musique: Louise Attaque 1997 "Louise Attaque"
J'ai accepté par erreur ton invitation
J'ai dû me gourer dans l'heure
j'ai dû me planter dans la saison
tu sais j'ai confondu
avec celle qui sourit pas
mais celle qui est belle bien entendu
et qui dit belle
dit pour moi
tu sais j'ai pas toute ma raison
tu sais j'ai toujours raison
tu sais j'suis pas un mec sympa
et j'merde tout ça tout ça
tu sais j'ai pas confiance
j'ai pas confiance en moi
j'ai pas d'espérance et je merde tout ça tout ça
si tu veux on parle de toi
si tu veux on parle de moi
parlons de ta future vengeance que tu
aura toi sur moi
disons entrecoupé d'silence
qu'on est bien seul pour une fois
qu'on est bien parti pour une danse
ça ira pas plus loin tu vois
J'ai accepté par erreur ton invitation
j'ai dû m'gourer dans l'heure
j'ai dû me planter dans la saison
Reste à savoir si on trace
un trait un point dans notre espace
tu sais j'ai pas toute ma raison tu sais
j'ai toujours raison.
Ils m'ont trainé dans la boue
_ c'est pas vrai? _ Si!
Ils ont déchiré mon cv
Ils ont accusé mes frères
_ c'est pas vrai? _ Si!
d'être des drogués, des voyous
Ils ont dit que j'étais nulle
_ c'est pas vrai? _ Si!
ils ont déchiré ma carte judiciaire
Ils m'ont dit que j'étais moche
_ c'est pas vrai? _ Si!
de profil j'ai un gros nez
un gros neeeeeeezz
Serre moi dans tes bras (serre moi dans tes bras)
Nicolas (Rachida)
J'ai besoin de toi (j'ai besoin de toi)
Nicolas (Rachida)
Je suis près de toi (je suis près de toi)
Nicolas (Rachida)
L'amour c'est ça
Nicolas et Rachida
L'amour c'est ça
Ils ont dit qu'j'étais enceinte
_ c'est pas vrai? _ Si!
ils ont confondu avec Sherifa
oui tu sais la gagnante de popstar la
qui chante un peu comme ça ah
Ils ont dit qu'j'étais mytho
_ c'est pas vrai? _ Si!
Je veux vraiment les fermer les tribunaux
Surtout depuis que j'ai perdu les sceaux
on t'avait dit de les garder (garder quoi?)
les sceaux
Serre moi dans tes bras (serre moi dans tes bras)
Nicolas (Rachida)
J'ai besoin de toi (j'ai besoin de toi)
Nicolas (Rachida)
Je suis près de toi (je suis près de toi)
Nicolas (Rachida)
Oublie Cecilia
Nicolas (Rachida)
L'amour c'est ça
Nicolas et Rachida
L'amour c'est ça
On nous Bernard Kouchner
On nous affaires étrangères
On nous Valérie Pécresse
Pour exciter les crs
il se dégage
comme une odeur de fromage
de François Hollande
le fromage de Hollande
Bona annada ma mama
Bona annada mon papa
Bonne année à mes enfants
Bonne année à mes grands-parents
Bonne année à nos fiancé(e)s
Et aux gens de notre quartier
A nos proches, même lointains
Bona annada aux Toulousains
Nous souhaitons la bonne année
A nos familles, à nos voisins
Nous souhaitons la bonne année
A tous nos concitoyens
Bonne année à nos amis
Et aussi à nos ennemis
A tous ceux que l’on connaît
Et à ceux que l’on méconnaît
Bonne année aux Marseillais,
Aux Sétois, aux Bordelais
Bonne année aux Parisiens,
Aux Niçois, aux Alsaciens
Aux Bretons, aux Catalans
Aux Gascons et aux Flamands
Aux ch’timis, aux vendéens
Aux Lyonnais, aux Limousins
Aux Gitans, aux Auvergnats,
Aux Provençaux et caetera
Nous souhaitons la bonne année
A toutes nos connaissances
Nous souhaitons la bonne année
A tout le peuple de France
Bonne année en Algérie
Bona annada Kabylie
Bonne année en Yougoslavie
Même si c’est plus comme ça qu’on dit
Bonne année aux Haoussas
Aux Mongols, aux Baloubas
Aux Inuits, Moluquais
Aux Canaques, aux Javanais
Aux Mandchous, aux Evenkis
Aux Mongols et aux Tchouktchis
Aux Tigréens, aux Amharas
Aux Oromos, aux Sidamas
Aux Sindhis, aux Pamiriens
Aux Bengalis, aux Cashmiriens
Aux Yakoutes et aux Frisons
Aux Samos et aux Lettons
Aux Aïnous, aux Bouroutchos
Aux Algonkins, aux Miskitos
Aux Tamouls, aux Telougous
Aux Koysans et aux Papous
Bonne année à tous les ailleurs
Cachés à nos projecteurs
Nous souhaitons la bonne année
A tous les peuples du monde
Nous souhaitons la bonne année
A tout le monde à la ronde
Bonne année aux amoureux
Et aussi aux malheureux
Bonne année aux malchanceux
Aux parieurs et aux gratteux
Bona annada aux pompiers
Aux facteurs et aux gaziers
Bonne année aux SDF
Et aux coupés de l’EDF
Bonne année à qui de droit
Sûr qu’il se reconnaîtra
Bonne année à qui vous savez
Lui ne se reconnaît jamais
Bonne année aux esseulés
Et aux hospitalisés
Bonne année aux infirmières
Bonne année au Père Noël
Bonne année à St sylvestre !
Bonne année aux paysans
Aux ouvriers, aux artisans
Bonne année aux orphelins
Bonne année à ceux qui souffrent
Bonne année aux Latin-Grec
Les humanistes on the deck
Bonne année à tous les terriens
Et s’ils existent aux Martiens
Nous souhaitons la bonne année
A tous ceux qui en ont besoin
Nous souhaitons la bonne année
A tous nos contemporains
Je ne me lasse pas de:
[...]
Ce n'est pas le rince-doigts qui fait les mains propres ni le baisemain qui fait la tendresse.
Ce n'est pas le mot qui fait la poésie, c'est la poésie qui illustre le mot.
Les écrivains qui ont recours à leurs doigts pour savoir s'ils ont leur compte de pieds, ne sont pas des poètes, ce sont des dactylographes. [...]
J'en ai jamais assez, je suis vite lassée,
Je voudrais combler ce manque
Mon obsession me hante,
J'en ai jamais assez, je voudrais bien trouver
Que j'ai beaucoup de chance,
Me rendre à l'évidence
J'en ai jamais assez, je vois toujours après,
Des fois je me demande
Comment je peux m'y prendre
J'en ai jamais assez, je suis vite lassée,
Je suis jamais contente,
On dit que je suis chiante
J'en ai jamais assez, j'aimerais bien penser
A 2 centimètres à l'heure
pour éviter les pleurs,
J'en ai jamais assez, je suis vite lassée,
Il faudrait que j'entende,
un jour tu seras grande
Où va-ton papa
Je n'sais pas mais on y va
De qui descendons-nous maman pour être aussi condescendants
Où va-t-on papas
Je n'sais pas mais on y va
Comme dit mon tonton
Plus on est de cons plus ça se voit !
Il était cinq heures du matin
On avançait dans les marais
Couverts de brume
J'avais mon fusil dans les mains
Un passereau prenait au loin
De l'altitude
Les chiens pressées marchaient devant
Dans les roseaux
{Refrain:}
Par dessus l'étang
Soudain j'ai vu
Passer les oies sauvages
Elles s'en allaient
Vers le midi
La Méditerranée
Un vol de perdreaux
Par dessus les champs
Montait dans les nuages
La foret chantait
Le soleil brillait
Au bout des marécages
Avec mon fusil dans les mains
Au fond de moi je me sentais
Un peu coupable
Alors je suis parti tout seul
J'ai emmené mon épagneul
En promenade
Je regardais
Le bleu du ciel
Et j'étais bien
{Refrain}
Et tous ces oiseaux
Qui étaient si bien
Là-haut dans les nuages
J'aurais bien aimer les accompagner
Au bout de leur voyage
Oui tous ces oiseaux
Qui étaient si bien
Là-haut dans les nuages
J'aurais bien aimer les accompagner
Au bout de leur voyage
Fuck ! Fuck ! Fuck ! Fuck !
Fuck, fuck, fuck, fuck
… Faut qu’on te dise un truc!
On mange des produits laitiers périmés d’puis la veille,
On fait pas nos lits quand on va à l’hôtel,
On ouvre les yeux sous l’eau à la piscine, oui,
On paye nos impôts le dernier jour à minuit
On met pas de gants pour faire la vaisselle,
Ni pour faire du ski, ni avec les filles,
On appelle des gens qui n’ont pas l’téléphone,
Et après on n’ouvre même pas quand ça sonne !
On est des oufs ! On est des oufs !
On est des oufs, on a peur de rien,
On est des oufs ! On est des oufs !
On est des oufs, on a peur de rien !
On resquille dans le métro les jours de grève,
Et quand on voit un catcheur balèze
On l’insulte, ou bien on change de chaîne,
Et quand il fait froid on met des pulls en laine,
On mange des fruits d’mer en montagne,
Et de la fondue l’hiver en Bretagne,
La nuit on se cache pour fumer du shit à Amsterdam,
On fait des mélanges de ouf, on prend deux fois de l’étam !
On est des oufs ! On est des oufs !
On est des oufs, on a peur de rien,
On est des oufs ! On est des oufs !
On est des oufs, on a peur de rien !
Ooooh… Jump ! Jump ! Jump ! Jump !
Je m’permet de te faire prendre connaissance qu’
On mange des trucs que les animaux mangeraient pas,
Genre des Frosties, des boîtes de thon, d’l’huile de colza,
Des fois on s’fait griller, mais on continue quand même,
Des fois on pleure nos races, mais on continue quand même.
Comme on a pas peur des flics nous, on a toujours nos papiers,
On dit plein de mal des méchants à la télé,
Même ceux qui font d’l’audimat, la météo, Bison Futé,
Aux élections même quand il fait beau, on va voter !
On est des oufs ! On est des oufs !
[Toujours centriste !]
On est des oufs, on a peur de rien,
On est des oufs ! On est des oufs !
[Même aux cantonales !]
On est des oufs, on a peur de rien !
Jump ! Jump ! Jump ! Jump ! Jump !
Je m’priverai pas de te dire que
Des fois on traîne tellement dans les rues
Qu’on a 10 minutes de retard à la messe.
Le médecin il nous dit que si on continue,
Il nous reste que 85 ans à vivre : le stress !
Nous on met des boules quiès dans le silence,
Et après on les lave pour les remettre.
On est poli avec les gendarmes et quand ils nous voient plus,
On leur déclenche des billets, des travers qui peuvent se mettre bien (??)
On est des barges ! On est des barges !
On est des barges, on va même sous l’eau,
[Tu comprends pas !?]
On est des woufs ! On est des woufs !
On est des woufs, on a pas peur des chiens !
[Moi j’peux t’dire que nous]
On met du sucre dans le coca
Et on met du sel dans la mer,
On met du sopalin autour du papier alu
Pour pas l’abîmer, il est à Grand-mère !
On prend nos voitures décapotables
Et quand, et quand, et quand il pleut
On met des housses, on met des housses, on a peur de rien !
[On met des housses, on a peur de rien !!]
Mais parfois on écoute de la musique classique avec les petits lapins.
Miossec - Faisons envie
(raaaaah, chante par Bashung et Chloé Mons, c'est á pleurer)
Nos corps ont joué
Tellement joué à se toucher
A s'effleurer
Personne n'a rien vu
Faisons envie
jusqu'au dégoût
pas de pitié
pas de quartier
faisons envie
afin que rien ne meure
tant que l'on se désire
avant que l'on se déchire
pour ne pas un jour se découvrir
faisons comme si je n'aimais que toi
faisons l'amour comme jamais
tout est si léger
laissons ça entre guillemets
faisons les difficiles
refusons en bloc les sentiments figés
restons en vie
même en dents de scie
restons unique
restons en vie
les doux mots du passé
tout est si léger
oublions sur quel air il faut danser
faisons envie
Faisons envie
jusqu'au dégoût
pas de pitié
pas de quartier
afin que rien ne meure
pour que jamais tu ne m'oublies
avant que l'on ne prenne peur
restons en là
Je me sens si seul ce soir
Tu es la pourtant dans mon lit, dans ma nuit
Je f'rais mieux d'me coucher contre ton corps
Au lieu d'rester la a fumer encore et encore
Mais tu sais, pour moi
Y a des choses simples qui n'le sont pas...
Et c'est toujours quand tu dors
Que j'ai envie de te parler
C'est toujours quand tu dors
Que moi j'dors pas
Comme un lamentin qui s'lamente
Dans les eaux troubles du manque
J'ai la mort aux trousses qui me fout les foies
Qui me hante, qui me tente
Qui me vante son antre
Et combattant immobile
J'coute bouillir mon sang, ma bile
Et battre a mes tempes
Le décompte du temps
Et c'est toujours quand tu dors
Que j'ai envie de te parler
C'est toujours quand tu dors
Que j'veux pas crever...
Et la nuit s'ternise
Et moi j'penche comme la tour de Pise
Fatigué sur un dernier dessin
Encore un qui raconte que j'me sens pas bien
Alors j'ai sommeil, mais j'veux pas dormir
Alors je veille, je sais qu'un jour tu vas partir...
Parceque c'est toujours quand tu dors
Que j'ai envie de te parler
C'est toujours quand tu dors
Que moi j'dors pas
Et le bleu du p'tit matin me délivre enfin
Et je fume mon dernier joint
Et c'est dja demain...
L'hémorragie de tes désirs
S'est éclipsée sous la joue bleue dérisoire
Du temps qui se passe
Contre duquel on ne peut rien
Être ou ne pas être
Telle est la question
Sinusoïdale
De l'anachorète
Hypochondriaque
{Refrain:}
Mais tu dis Mais tu dis
Que le bonheur est irréductible
Et je dis Et il dit
Que ton espoir n'est pas si désespéré
A condition d'analyser
Que l'absolu ne doit pas être
Annihiler
Par l'illusoire précarité
De nos amours
Destitué(e)s
Et vice et versa
Et il faudra que tu arriveras
A laminer tes rancoeurs dialectiques
Même si je suis con ...
... vaincu que c'est très difficile
Mais comme moi, dis toi
Qu'il est tellement plus mieux
D'éradiquer
Les tentacules de la déréliction
Et tout deviendra clair
{Refrain:}
Mais tu dis Mais tu dis
Que le bonheur est irréductible
Et je dis Et il dit
Que ton espoir n'est pas si désespéré
A condition d'analyse
Que l'absolu ne doit pas être
Annihiler
Par l'illusoire précarité
De nos amours
Destitué(e)s
Et vice et versa
Où allons nous?
D'où venons nous?
J'ignore de le savoir
Mais ce que je n'ignore pas de le savoir
C'est que le bonheur
Est à deux doigts de tes pieds
Et que la simplicité réside dans la courbe
Bleue, jaune, mauve et insoupçonnée
De nos rêveries
Mauves et bleues et jaunes et pourpres
Et paraboliques
Et vice et versa
{Refrain:}
Mais tu dis
Mais tu dis
Que le bonheur est irréductible
Et je dis
Et il dit
Que ton espoir n'est pas si désespéré
A condition d'analyser
Que l'absolu ne doit pas être
Annihiler
Par l'illusoire précarité
De nos amours
Et qu'il ne faut pas cautionner
L'irréalité
Sous des aspérités absentes
Et désenchantées
De nos pensées iconoclastes
Et désoxydé
Par nos désirs excommuniés
De la fatalité
Destitué(e) Et vice et versa
Mon oncle un fameux bricoleur
Faisait en amateur
Des bombes atomiques
Sans avoir jamais rien appris
C'était un vrai génie
Question travaux pratiques
Il s'enfermait tout' la journée
Au fond d'son atelier
Pour fair' des expériences
Et le soir il rentrait chez nous
Et nous mettait en trans'
En nous racontant tout
Pour fabriquer une bombe " A "
Mes enfants croyez-moi
C'est vraiment de la tarte
La question du détonateur
S'résout en un quart d'heur'
C'est de cell's qu'on écarte
En c'qui concerne la bombe " H "
C'est pas beaucoup plus vach'
Mais un' chos' me tourmente
C'est qu'cell's de ma fabrication
N'ont qu'un rayon d'action
De trois mètres cinquante
Y a quéqu'chos' qui cloch' là-d'dans
J'y retourne immédiat'ment
Il a bossé pendant des jours
Tâchant avec amour
D'améliorer l'modèle
Quand il déjeunait avec nous
Il avalait d'un coup
Sa soupe au vermicelle
On voyait à son air féroce
Qu'il tombait sur un os
Mais on n'osait rien dire
Et pis un soir pendant l'repas
V'là tonton qui soupir'
Et qui s'écrie comm' ça
A mesur' que je deviens vieux
Je m'en aperçois mieux
J'ai le cerveau qui flanche
Soyons sérieux disons le mot
C'est même plus un cerveau
C'est comm' de la sauce blanche
Voilà des mois et des années
Que j'essaye d'augmenter
La portée de ma bombe
Et je n'me suis pas rendu compt'
Que la seul' chos' qui compt'
C'est l'endroit où s'qu'ell' tombe
Y a quéqu'chose qui cloch' là-d'dans,
J'y retourne immédiat'ment
Sachant proche le résultat
Tous les grands chefs d'Etat
Lui ont rendu visite
Il les reçut et s'excusa
De ce que sa cagna
Etait aussi petite
Mais sitôt qu'ils sont tous entrés
Il les a enfermés
En disant soyez sages
Et, quand la bombe a explosé
De tous ces personnages
Il n'en est rien resté
Tonton devant ce résultat
Ne se dégonfla pas
Et joua les andouilles
Au Tribunal on l'a traîné
Et devant les jurés
Le voilà qui bafouille
Messieurs c'est un hasard affreux
Mais je jur' devant Dieu
En mon âme et conscience
Qu'en détruisant tous ces tordus
Je suis bien convaincu
D'avoir servi la France
On était dans l'embarras
Alors on l'condamna
Et puis on l'amnistia
Et l'pays reconnaissant
L'élu immédiat'ment
Chef du gouvernement
C'était vraiment un employé modèle
Monsieur William
Toujours exact et toujours plein de zèle
Monsieur William
Il arriva jusqu'à la quarantaine
Sans fredaine
Sans le moindre petit drame...
Mais un beau soir du mois d'août
Il faisait si bon, il faisait si doux
Que Monsieur William s'en alla
Flâner droit
Devant lui
Au hasard
Et voilà !...
-Monsieur William ! Vous manquez de tenue !
Qu'alliez-vous fair' dans la treizième av'nue ?...
Il rencontra une fill' bien jeunette
Monsieur William
Il lui paya un bouquet de violettes
Monsieur William
Il l'entraîna à l'hôtel de la Pègre
Mais un nègre
A voulu prendre la femme...
Monsieur William, hors de lui
Lui a donné des coups de parapluie
Oui mais le nègre dans le noir
Lui a cou-
pé le cou
En deux coups
D'rasoir...
-Monsieur William ! Vous manquez de tenue !
Qu'alliez-vous fair' dans la treizième av'nue ?...
Il a senti que c'est irrémédiable
Monsieur William
Il entendit déjà crier le Diable
-Monsieur William !
Aux alentours il n'y avait personne
Qu'un trombone
Chantant la peine des âmes
Un aveugle, en gémissant
Sans le savoir, a marché dans le sang
Puis dans la nuit, a disparu...
C'était p't-êtr'
Le Destin
Qui marchait
Dans les rues...
-Monsieur William ! Vous manquez de tenue !
Vous êtes mort... dans la treizième av'nue !...
Artiste: Fatals Picards (Les)
Chanson: Mon Père Etait Tellement De Gauche
Mon Père Etait Tellement De Gauche
On ne choisit pas son enfance, on m’a pas laissé être droitier
Mon père m’emmenait jamais au square mais au réunion de comité
Mon père était tellement de gauche qu'on habitait rue Jean Jaurès
En face du square Maurice Thorez avant d’aller vivre à Montrouge
On a été en U.R.S.S. l’hiver , les pays de l’est c’est mieux l’hiver
On voit bien mieux les bâtiments, les nuances de gris ça flashent sur le blanc
Devant la statue de Lenine, pour nous c’était le grand frisson
Moins 24 c’était pas terrible et les chapkas étaient en option
Mon père était tellement de gauche que quand est tombé le mur de Berlin
Il est parti chez casto pour acheter des parpaings.
On mangeait des Lenin’s burger, fallait vraiment faire attention
Il y avait du choux une pomme de terre, la viande elle était en option
On achetait du coca Kolkose, approuvé par le comité
Ça devait soigner la silicose, on s’en servait pour désherber
On regardait pas la contrebande, on regardait pas la corruption
La Sibérie c’était disneyland, le discernement en option.
Mon père était tellement de gauche qu’à son mariage dans l’eglise
On chantait l’internationale, les femmes portaient des faux cils
Mon père était tellement de gauche, on a eu tout pleins d’accident
Il refusait la priorité à droite systématiquement.
Les copains se foutaient de moi tout le temps, car à l’école au premier rang
J’avais mes lunettes de Brejnev et le dentier d’un Tupolev
Mon père était tellement de gauche, qu’en 81 il croyait que ça changerait
Je crois même qu’il en rêvait en 2002 en allant voter
Et même si tout ce que je raconte n’est pas tout à fait vrai
Le socialisme comme paradis nous on y croyait
Mon père était tellement de gauche, que lorsqu’il est parti
La gauche est partie avec lui.
Quand on voit passer le grand Prosper
Sur la place Pigalle
Avec son beau petit chapeau vert et sa martingale,
A son air malabar et sa démarche en canard
Faut pas être bachelier pour deviner son métier
Prosper yop la boum
C'est le chéri de ces dames
Prosper yop la boum
C'est le roi du macadam
Comme il a toujours la flemme
Y n'fait jamais rien lui-même
Il a son Harem
Qui de Clichy à Barbès
Le jour et la nuit sans cesse
Fait son petit business
Et le soir, tous les soirs
Dans un coin d'ombre propice
Faut le voir, faut bien l'voir
Encaisser les bénéfices
Il ramasse les billets
Et leur laisse la monnaie
Ah quel sacrifice
En somme c'est leur manager
Et yop la boum, Prosper !
Avec sa belle gueule d'affranchi
Là-haut sur la butte
Ah ! toutes les gonzesses sont folles de lui
Et se le disputent
Y en a qui s'flanquent des gnons
Mais oui ! et se crêpent le chignon
Pendant c'temps voyez-vous
Tranquillement il compte les coups
Prosper yop la boum
C'est le chéri de ces dames
Prosper yop la boum
C'est le roi du macadam
Quand une femme se fait coincer
Par les roussins du quartier
Il la laisse tomber
Et il s'en va carrément
Vers son réassortiment
Dans l'arrondissement
Et quand sur le champ
Elles ne sont pas à la page
Voulant faire comment
Faire leur apprentissage
Dans une ville de garnison
Il les envoie en saison
Faire un petit stage
Il a de la classe et du flair
Et yop la boum, Prosper
Et yop la boum...
Yop la boum...
Dans une ville de garnison
Il les envoie en saison
Faire un petit stage
Il a de la classe et du flair
Et yop la boum, Prosper
Il neige ce matin
Dans la rue des marais
David court
Et je lui cours après ;
La sonnette a parlé
Tournez vos sabliers
Et la blouse vert d’eau
Pénètre sous la peau.
16h30, les cris
Les sabliers vidés
Bientôt j’écrirai tout
Quand je saurai viser ;
En attendant, j’embrasse
La joue qui s’est baissée
Dans la rue verglacée
Et à demain l’angoisse.
Il neige ce matin
Cinq ans à tout casser
Dans la rue des Marais ;
David est essoufflé
Je l’ai bientôt rejoint
Et je n’sais plus après.
Christelle est la première
A n’pas vouloir m’aimer
Je pressens une liste
Longue à se dérouler ;
Hier sous les remparts
Le chien s’est échappé ;
J’aurai bientôt onze ans
Je songe à m’habituer
Au sang de betterave
Au jus de rose mêlé
Je saurai m’habituer ;
Je ne saurai jamais
Et j’irai dispersé
Loin de Rue des Marais.
C’est un vieux effrayant
Qui entre dans ma chambre
Et fait claquer la porte
Je ne saurai jamais
Si j’ai rêvé tout ça
La porte renvoyée
A la face du grand-père
Un jour, rue des Marais.
La perche dans le chlore
Me semble hors de portée
Dans un instant je plonge
Le monde aura gagné ;
Dans le square la roue tourne
Tranchante, dentelée
Le genou, comme la pierre
S’en va cicatriser.
Une ville à deux versants
Haute et basse, m’obsède
Tout m’y est arrivé
Et depuis je décline
Sur tous les tons la tristesse
Qu’elle m’a refourguée.
Il neige ce matin
La pierre embourgeoisée
Accueille sourcils froncés
La belle intruse blanche
Qui me fait m’étaler
Je pleure comme un dimanche
Plus tard j’écrirai tout
Quand je saurai viser
Viser Rue des Marais
La télé allumée
La vie qui démarrait
Et l’odeur de l’orange
Qui me réveillerait
Demain Rue des Marais.
Je suis un balancier
une corde entre les doigts
un jour la tete haute
une autre fois le front bas
toujours a la limite
quand je perds l'equilibre
on croit que je tombe
mais je n'tombe pas
Je ne sais plus tres bien
ce qui m'entraine ce qui me retient
qui m'aime me suive de bas en haut
de haut en bas
et je me balance
c'est comme ca
Pourtant j'avais le vertige
quand j'avais le vide sous moi
je n'en menais pas large
on ne me menagait pas
Je ne sais plus tres bien
ce qui m'entraine ce qui me retiens
qui m'aime me suive de bas en haut
de haut en bas
et je me balance
c'est comme ca
Le poulet, Olga n'aime pas
Le poisson si
Sauf la queue qu'Olga n'aime pas
Mais son chat si
La brioche, Olga n'aime pas
Les éclairs si
Astiquer ça la gêne pas
Mais laver si
Ajaccio, Olga connaît pas
Mais Calvi si
Et Marinella n'apprécie pas
Mais Anne si
Faire sa fière, Olga n'aime pas
S'effacer si
La queue d'pie, Olga la met pas
L'anorak si
De boulot, elle en manque pas
Mais de sous si
Et son boulot très payant n'est pas
Salissant si
A son père elle ressemble pas
A sa mère si
Et sa mère ne lui en veut pas
Mais son père si
Faire un môme, Olga ne veut pas
Mais l'élever si
Se marier, Olga n'y tient pas
Mais bibi si
Avant de la voir j'savais pas
Mais après si
Que de pierre le coeur j'avais pas
D'amadou si
Les p'tits gros Olga n'aime pas
Les grands secs si
Que j'aime Olga, ça c'est sûr papa
Qu'Olga m'aime non.
Paroles : Pierre Delanoë - Gérard Lenorman / Musique : Gérard Lenorman
Un soir, Frédéric et des copains
S'amusaient par les bois, par les champs.
Tout allait bien lorsque soudain,
Dans la nuit de la St Jean,
Apparut une machine étrange,
Qui tombait du ciel très lentement
Et vint se poser en silence,
À quelques pas des enfants.
« Regardez les gars, c'est un O.V.N.I.
Vaut mieux s'en aller, il y a du danger ! »
Frédéric pas du tout surpris,
Restait là, émerveillé.
Une forme sortie de l'engin,
Cosmonaute d'un autre univers
Entre le robot et l'humain,
Entre l'ombre et la lumière.
Et la chose avança vers l'enfant :
Était-elle amie ou ennemie ?
Elle le salua très gentiment
Et d'une voix très polie,
L'être de l'espace dit :
« Tu n'as rien à craindre de moi,
Je viens en mission amicale.
Heureux de parler avec toi
Des problèmes de ton étoile,
Car je sais que ça va mal. »
L'enfant répondit par des questions :
Comment vivait-on sur sa planète ?
Y avait-il des chiens et des lions,
Des savants et des poètes ?
Il apprit que dans les galaxies,
On voulait savoir pourquoi la Terre
Fabrique des fusées, des fusils
Qui menacent l'univers.
Tous les gens d'ailleurs sont-ils mortels ?
Notre mode de vie les intéresse,
C'est la grande idée de l'éternel :
On est seul de notre espèce
Faits d'amour et de faiblesse.
« Je ne connais pas l'amour, l'amour… »
(Qu'est-ce que c'est l'amour, l'amour, l'amour ?
Ça n'existe pas ailleurs l'amour.)
Ils se retrouvaient très souvent
Frédéric apprit que son ami
A pensé plus loin que le temps
Approchait l'infini.
L'astronaute, à son tour, découvrit
Le merveilleux mystère des choses,
Y compris le prix d'un ami
Et le parfum d'une rose.
Toutes les histoires ont une fin.
Un beau jour, Frédéric arriva
Tenant sa valise a la main.
Il dit : « Puisque tu t'en vas,
Je t'en prie, emmène-moi. »
« Je voudrais bien mais c'est fini,
J'ai dépassé le temps permis.
Je dois rentrer dès aujourd'hui,
Tout passager m'est interdit, interdit…
Je ne veux pas risquer ta vie.
Bientôt je ne pourrais plus parler
Car je vais être déconnecté.
Tu sais, je ne sais pas pleurer.
Ne m'en veux pas.
Je ne sais pas pleurer.
Je ne sais pas pleurer. »
(Qu'est-ce que c'est l'amour, l'amour, l'amour ?
Ça n'existe pas ailleurs l'amour.)