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| Nous sommes en 2021... et le pire n'est apparemment plus à venir. Tremblement de terre au Japon, pneumonie atypique en Europe, catastrophes nucléaires aux Etats-Unis, ont émaillé la première moitié de 2018 et plongé l'humanité dans une récession sans précédent. Héroïca est la plus grande des "villes-minutes" construites aux USA pour abriter les rescapés de l'hiver nucléaire. Ville en kit déjà délabrée, elle abrite une population largement miséreuse, victime de l'insalubrité et des guerres de gangs. Dans ce chaos urbain, deux destins vont se rapprocher de façon inattendue. Doug Balthus, policier et joueur criblé de dettes, se retrouve forcé pour solder ses comptes de travailler pour le gang des Nez Blancs. Sa mission : retrouver Alicia, la nièce de leur chef, portée disparue après avoir succombé à la "peste baveuse" - une mystérieuse et nouvelle maladie qui risque de décimer la ville. Il trouve sur sa route Laura, danseuse, droguée, prête à tout pour sortir son fils de cet enfer. Ensemble, ces deux âmes perdues seront-elles assez fortes pour survivre à Héroïca ?
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  coacho
| Ne me demandez pas pourquoi j’aime cet auteur…
Les sud-américains ont une place à part dans mon panthéon personnel, que ce soient des auteurs comme Breccia, Muñoz & Sampayo, d’autres encore, ou encore l’espagnol De Felipe, et, aujourd’hui, Zalozabal.
Cet uruguayen a commencé avec un scénariste, Bayeto, en réalisant un diptyque connu sous le nom de « Du grunge en génétique » et déjà édité chez Erko.
Pourtant, quand on regarde de prime abord une couverture de Zalozabal, on peut être effrayé.
Couleurs criardes, muscles hypertrophiés, morphologies caricaturales, outrancières, perspectives folles, architectures improbables et pourtant… Pourtant, avec moi, ça marche à merveille ! Parce que l’ensemble de ces critères explosés forment le style de Zalozabla, et ce style me semble unique.
Pour la première fois, il passe à a réalisation complète d’un album et nous livre un scénario forcément futuriste, et toujours dans un univers sombre, déjanté et un peu glauque, comme cela fut initié dans « Du grunge en génétique ».
Dans une ville apocalyptique, Héroïca, où réside la population qui n’a pas été décimée par les multiples catastrophes sanitaires mondiales, nous croisons la route de Doug, flic véreux dont la chute se précipite à cause de ses douteuses fréquentations.
Tout est régenté, souillé, distribué, corrompu, et malgré cela, Doug va entrevoir une issue en étant mandaté par un chef de gang pour retrouver sa nièce, victime d’un enlèvement alors qu’elle souffre de la peste baveuse.
Sous un couvert finalement pas si original que ça, et avec même parfois l’utilisation de certains poncifs éculés comme celui du flic mauvais au grand cœur qui cherche la rédemption, Zalozabal va tout de même se livrer à une vision noire et peu humaniste de l’écologie, du capitalisme, des dérives de nos sociétés, et même de la pédophilie et du rapt d’enfants…
C’est violent, froid, dur, et les couleurs sont là pour bien insister sur le peu d’espoir de cette drôle d’humanité qui nous est présentée…
Moi, j’ai adoré, mais je ne suis pas sûr d’être totalement objectif !
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